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Les brèves réflexions du psy
À propos...
… du coronavirus. C’est un ennemi, à n’en pas douter. Mais on peut aussi dire que, sans lui, nous oublierions l’importance des rapprochements physiques, des poignées de mains, de la confiance en l’autre en général. Cette pandémie aura peut-être eu le mérite de nous questionner sur tout ce qui circule dans l’air quand on est au contact d’autrui. Et de nous faire prendre conscience que nous faisons tous partie du même environnement. Quel que soit notre degré de proximité relationnelle.
… des 4 accords Toltèques: ces principes hérités de Maîtres chamans du Mexique proposent de passer des accords avec soi-même, de les travailler sur la durée, afin d’acquérir plus de tranquillité intérieure et de bien-être. L’ensemble de ces préceptes me paraît très bon et potentiellement utile à chacun. J’émettrai cependant une critique: on gagne effectivement à prendre les propos des autres comme l’expression de ce qu’ils pensent et non pas de ce que nous sommes – à relativiser, faire la part des choses en d’autres termes. Soit. Mais cela élude, à mon sens, notre besoin de reconnaissance, du rôle de miroir que joue l’autre sur la construction et l’enrichissement de notre image de soi.
… de vos doutes sur l’importance de la curiosité pour tout ce qui se passe à l’intérieur de vous, sensations et pensées. Vivons-nous pour travailler et gagner toujours plus d’argent? Pour nous offrir des trucs? Pour réussir notre vie (si quelqu’un a la définition de ce poncif, je suis preneur)? Ou encore pour nous dépêcher de faire toutes les activités de loisirs que nous propose la société? Ou vivons-nous aussi pour mieux nous connaître, afin de comprendre quel est le sens de notre existence et quelle est notre place dans le monde? La réponse appartient à chacun, mais que nous le voulions ou non, nos libres choix du quotidien expriment de facto notre réponse à cette question. Notre philosophie de vie s'exprime dans nos actes quotidiens, et non pas l'inverse. D'où la nécessité d'y réfléchir.
… du choix du conjoint. Comme j’aime à le dire dans certaines thérapies de couple, bien souvent le problème est la solution. Pour synthétiser – il y aura sûrement un article plus développé à ce sujet dans un prochain magazine –, le choix du conjoint se base notamment sur le besoin inconscient que l’autre exprime ce que je pense être incapable d’exprimer. Ainsi pour exemple, la «solution» de choisir un conjoint rassurant et protecteur, afin de répondre à un besoin de sécurité affective, pourrait s'avérer problématique, dès lors que le conjoint en question montre des difficultés à exprimer ses émotions et à échanger au quotidien. Ainsi, ce qui est entrevu (souvent inconsciemment) comme une solution à une de nos faiblesses peut, à terme, renforcer cette faiblesse (dans l'exemple mentionné, on se sentirait encore plus vulnérable et seul/e). Des réaménagements de la dynamique du couple seront alors nécessaires pour évoluer ensemble.
… de l’article sur le Père Noël. Nous tenons à adresser une plainte à son auteur: nous autres jouets aussi existons. Nous travaillons tous les jours à rendre la vie plus douce aux enfants qui nous ont adoptés. Nous sommes en quelque sorte le morceau de sucre qui aide la médecine à couler, comme dirait notre mère à tous, Mary Poppins. Nous exigeons un article à notre sujet dans un prochain numéro du magazine. Au nom de tous les jouets, Buzz & Woody.
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