MAGAZINE LOKAL N°2

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juin 2023

#2 SEPTEMBRE2023

ÉDITION SPÉCIALE

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LE MAGAZINE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE, AGRICOLE, ARTISANALE ET DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

MIEUX !

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LOCAL, C’EST CONSOMMER

Expos S

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Résilience alimentaire

quelles adaptations aux enjeux de La Réunion?



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Sommaire & Edito

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Expos S

t

À l’écoute des attentes de chacun,

20 04 22

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| 04 - 11. Évènement : Le 1er salon Lokal | 12. La Réunion, territoire d'industrie | 14 - 18. Résilience alimentaire | 20 - 22. Local : c'est consommer mieux | 24. Construire durablement | 26 - 28. L’énergie de demain | 30. Recyclage | 32. Comment mieux produire | 34. Formation | 36 - 40. Agriculture | 42. Association | 44 -46. Artisans “ Spécial Lokal ”, supplément gratuit du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune • Directeur : Vincent Vibert • Directeur des ventes : Florent Bosc • Responsable de développement des produits : Jean-Pierre HUGOT • Rédaction : Stéphane Maïcon, Julien Georget, JeanPierre Vidot • Maquette et relecture : Prépresse SAFI • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa. regiepub@lequotidien.re • Prépresse : SAFI • Impression : NID La Mare, Sainte-Marie.

en pleine conscience des enjeux de demain C’est avec beaucoup de fierté que Le Quotidien vous ouvre aujourd’hui les portes de son 1er salon “ Lokal ”. Certains se demanderont peut-être pourquoi notre journal est à l’origine d’une telle manifestation ? Tout d’abord, en tant qu’organe de presse, nous avons à cœur de porter l’actualité au-devant de tous. Or, y a-t-il, à l’heure où nous frisons le million d’habitants, sujet plus brûlant que celui de notre résilience alimentaire ? De l’importance de produire localement, non seulement ce que nous mangeons, mais aussi tout ce que nous consommons ? Et comment réussir le recyclage pour en faire un cercle vertueux ? En outre, partager l’information consiste aussi à souder une communauté. C’est l’autre motif de notre implication. En rassemblant en un même lieu, grand public, industriels, agriculteurs et artisans, nous créons l’indispensable cohésion qui permettra l’émergence de la société réunionnaise de demain. Afin de favoriser ces rencontres, conférences et tables rondes se succéderont tout le long de notre salon. Bien entendu, vous y découvrirez également la diversité des acteurs de notre production locale tout autant que leurs savoir-faire. Le magazine que vous avez entre les mains se veut l’écho de cet événement. Il vous aidera à vous repérer au sein du Parc de la Nordev et annonce le programme des différentes animations. Reportages, portraits et enquêtes viennent illustrer notre propos et complèteront votre visite que nous espérons on ne peut plus enrichissante.

Bonne lecture et bon salon à tous ! SEPTEMBRE 2023 LOKAL

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ÉVÈNEMENT

1er SALON

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remier du genre sur notre territoire, le salon “ Lokal ” du Quotidien débute aujourd’hui pour s’achever dimanche 10 septembre. Un événement consacré aux productions industrielle, agricole, artisanale et à l’économie circulaire, dans la perspective des enjeux de demain.

C’est dans le cadre de sa mission, qui consiste à éveiller les consciences, que Le Quotidien a souhaité inscrire cet événement pensé dans le but de valoriser le territoire et de s’approprier les enjeux majeurs d’aujourd’hui et de demain. Dans le contexte mondial actuel, où production locale et souveraineté alimentaire sont plus que jamais au cœur des débats, il nous appartenait sans aucun doute de créer du lien entre les différents acteurs de notre économie, objectif premier de notre manifestation car, en favorisant ces rencontres, nous déclenchons d’indispensables synergies. 4

LOKAL SEPTEMBRE 2023


ÉVÈNEMENT

Valoriser notre ’ identité et nos savoir-faire Des solutions pour demain en reste, représenté par La Chambre des Métiers et des artisans euxmêmes, venus faire découvrir leurs savoir-faire et leurs produits.

D’autre part, nous estimions qu’il était de notre devoir de nous emparer des préoccupations légitimes du grand public face à un avenir parfois flou. En encourageant la production locale face à l’importation, en valorisant nos compétences réunionnaises, mais aussi en rendant accessibles au plus grand nombre les principes de l’économie circulaire, grâce à des solutions concrètes dans nos vies de tous les jours. Ce salon a pu voir le jour grâce à nos master-partenaires, ADIR, URCOOPA, CINOR, Territoire de l'Ouest de La Réunion, Région Réunion et CCI, collectivités et institutions elles aussi très engagées dans les thématiques que nous développons à cette occasion. Un pavillon sera ainsi consacré au recyclage et à l’économie circulaire. Il regroupera des acteurs tels que l’ADEME, Solar Réunion, Cycléa, EDF Peï, Bourbon Packaging et l’ADRIE qui présenteront ce que sera l’énergie de demain, mais aussi les solutions liées au recyclage péï. Un autre pavillon sera dédié à tous les produits “ Noulafé ”, tandis qu’un autre traitera de l’agriculture et de l’alimentation, en présence de l’ARIBEV, mais aussi de SOBORIZ, de Royal Bourbon Industries, de l’ARIFEL, de SICATR et des Brasseries

Rendre accessibles au plus grand nombre les principes de l’économie circulaire, grâce à des solutions concrètes face à un avenir parfois flou. de Bourbon, du Syndicat du sucre et d’Albioma, à la croisée des chemins entre production agricole et énergie durable. Un pôle important fera la part belle au secteur du bâtiment et de la construction avec des entreprises telles que Mauvilac, Fibres, SOPECO et DMP. Bien entendu, l’artisanat ne sera pas

Un pôle formation organisera des jobs-dating. Les enjeux de ce salon étant évidemment de mettre en avant le bassin d’emplois que constituent toutes ces filières, mais aussi de créer de nouvelles possibilités pour les jeunes diplômés et les personnes en recherche d’un poste, tout en valorisant ces opportunités d’avenir. Dans la grande cour extérieure, un “ cachalot ” sera mis en vedette à proximité d’un vaste espace marché forain sur lequel une vingtaine d’agriculteurs viendront écouler leurs fruits et légumes mais également leurs gammes de produits transformés : massalé, miel, thé, confitures, bonbons et gâteaux. Côté animations, nos exposants s’illustreront chacun dans leurs domaines. Ainsi, Cycléa, spécialiste du tri et de la valorisation des déchets mettra en scène les bonnes pratiques à adopter en se livrant à une démonstration de recyclage. Tous les jours, des chefs useront de leurs talents, lors de shows culinaires, pour préparer de manière originale tout ce qui fait la richesse de notre terroir. Il est également prévu que l’ARIBEV organise un grand concours de boucherie. Un tour de main à déguster sur place ! SEPTEMBRE 2023 LOKAL

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ÉVÈNEMENT

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Plus de 110 exposants

à découvrir pendant 3 jours à la NORDEV !

our cette première édition du salon « Lokal », en partenariat avec l'Adir, l'Urcoopa, la CINOR, le Territoire de l'Ouest de La Réunion, la Région Réunion et la CCIR, nous avons réuni plus de 110 exposants sur les halls D et E de la NORDEV. Afin de ne pas perdre de temps et pour vous repérer plus facilement dans les allées, nous vous proposons un plan détaillé du Parc des Expositions.

HALL D ADRIE RESSOURCERIE LELA ANIMATIONS ECONOMIE CIRCULAIRE BOURBON PACKAGING CLUSTER GREEN CYCLÉA ADRIE RESSOURCERIE LELA EDF PEI ANIMATIONS ECONOMIE CIRCULAIRE K-PAB6T BOURBON PACKAGING PHENIX CLUSTER GREEN RÉUNION VALORISATION ENVIRONNEMENT CYCLÉA

HALL D

SOLAR RÉUNION SOLYGOM SUEZ TERRES EFC OCÉAN INDIEN

SOLAR RÉUNION SOLYGOM SUEZ TERRES EFC OCÉAN INDIEN

ESPACE CONFÉRENCES

EDF PEI K-PAB6T PHENIX RÉUNION VALORISATION ENVIRONNEMENT

GROUPE URCOOPA

CINOR

GROUPE URCOOPA

CINOR

SALAISONS DE BOURBON SPHB

RÉGION RÉUNION

ESPACE MASTERCLASSES ESPACE MASTERCLASSES

Pavillon artisanat Pavillon artisanat

GAL GRAND

GALSUD GRAND SUD

SYNDICAT ALBIOMA DÉPARTEDU SUCRE ALBIOMA DÉPARTESYNDICAT MENT DU SUCRE MENT

Pavillon alimentation · agriculture · élevage

Pavillon énergie · économie circulaire

Pavillon alimentation · agriculture · élevage

Pavillon construction · Bâtiment Pavillon industrie industrie · ·construction · Bâtiment

Pavillon Formation · emploi

Pavillon Formation · emploi

PaRTENAIRES PaRTENAIRES

HALL EE HALL

LES MERVEILLES DE LA PLAINE LES PALETTES DE MARGUERITE

LES MERVEILLES DE LA D'AGRUMES PLAINE LES PRODUCTEURS LES PALETTES DE DE MARGUERITE LES TRÉSORS MAMIE CÉLIANE LES PRODUCTEURS LISSEL MONDOND'AGRUMES MIEL DE BOURBON LES TRÉSORS DE MAMIE CÉLIANE SUCRÉE SALÉE LISSELPASSION MONDON PATBOURBON JAUNES EPICES MIEL DE PRIMEUR SALAZIE CLÉMENT HOAREAU PASSION SUCRÉE SALÉE RUCHE LA KOUR PAT JAUNES EPICES SAD CREOLITE PRIMEUR SALAZIE SAVEUR PÉÏ CLÉMENT HOAREAU RUCHE LA KOUR SCOBY DOUX SAD CREOLITE SERGE DIJOUX SAVEUR PÉÏ SCOBY DOUX SERGE DIJOUX

ANIMATION FILIÈRE CANNE-SUCRE

SICATR TI MOCHI

ANIMATION FILIÈRE CANNE-SUCRE

SICATR TISANE THIBURCE TITRÉSOR MOCHIDES ENGAGÉS TISANE THIBURCE UPROBIO VEGGY RUN TRÉSOR DES ENGAGÉS YOLANDA SAVEURS & TRADITION 974 UPROBIO VEGGY RUN YOLANDA SAVEURS & TRADITION 974 JEUX LONTAN

JEUX LONTAN

FOOD COURT ANIMATIONS CULINAIRES

ANIMATIONS CULINAIRES

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AEROLIK.OI CAMBAIE INDUSTRIE CEMENTIS

AEROLIK.OI DMP CAMBAIE INDUSTRIE EECA CEMENTIS EM2R DMP EECA FIBRES INDUSTRIES BOIS EM2R MAUVILAC PORTE AUTOMATIQUE OCÉAN FIBRES INDUSTRIES BOIS MAUVILAC INDIEN PORTE AUTOMATIQUE PREFABETONOCÉAN INDIEN SCPR PREFABETON SELF SIGNAL OCÉAN INDIEN SCPR SOPECO SELF SIGNAL OCÉAN INDIEN SOPECO TECHNIQUES VERTICALES TERALTA TECHNIQUES VERTICALES TERALTATOP OCÉAN INDIEN TOP OCÉAN INDIEN

MARCHÉ FOR MARCHÉ FORAIN AIN

ALLER ALLER RETOUR RETOUR HALL D HALLHALL D E HALL E

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RÉGION RÉUNION

MAM’ZELLE VIVI NANAS VANILLE TOUT TEMPS KALBASS

MAM’ZELLE VIVI NANAS VANILLE TOUT TEMPS KALBASS

LE QUOTIDIEN LE QUOTIDIEN

ADIR

Pavillon énergie · économie circulaire

FOOD COURT

CHAMBRE DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT L’ÎLE JARDIN MAISON DU CURCUMA

ACI

CLUB EXPORT RÉUNION

ADIR

LAW-LAM

ASSOCIATION APTF COCO FONDANT

CHAMBRE DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT L’ÎLE JARDIN MAISON DU CURCUMA

ACI CLUB EXPORT RÉUNION

TERRITOIRE DE L’OUEST

GARDEN ISLAND - VITRORUN SICALAIT ANÉAUR FORMATIONS LES SAVEURS D’INÈS SICATR ARIBEV-ARIV GARDEN ISLAND - VITRORUNSOBORIZ SICALAIT ARIFEL ANÉAUR FORMATIONS LES SAVEURS ARIBEV-ARIV LES SAVEURS D’INÈS SICATR DE LA FOURNAISE TECHNOPOLE ASSOCIATION ASAR ARIFEL LES SAVEURS SOBORIZ DE LA RÉUNION AUBERGE PITON FOUGÈRES MADAME SAMOUSSA LA FOURNAISE TECHNOPOLE LAPIN PÉI VOLAY PÉI BEL’ANSE ASSOCIATION ASAR NOUT’DE AUBERGE PITON FOUGÈRES MADAME SAMOUSSA DE LA RÉUNION PORC PAYS BIO & PASSION BEL’ANSE NOUT’ LAPIN PÉI VOLAY PÉI ROYALPORC BOURBON BOEUF PAYS BIO & PASSION PAYS SALÉDOS BRASSERIE DE L’OUEST BOEUF PAYS ROYAL BOURBON BRASSERIES DE BOURBON BRASSERIE DE L’OUEST SALÉDOS CONFISERIE EXOTIQUE BRASSERIES DE BOURBON LAW-LAMCONFISERIE EXOTIQUE

ASSOCIATION APTF DÉLICES DES MILLE SAVEURS COCO FONDANT DEP'97 MOJITO SANS ALCOOL DÉLICES DES MILLE SAVEURS DJAYMEY ELISETTE MAYOT DEP'97 MOJITO SANS ALCOOL DJAYMEYENSAM’MEYL ELISETTE FERME MAYOTYANN KELYAS ENSAM’MEYL LA GOURMANDISE DES MOCHES FERME YANN NOUT’BOUTIK KELYAS LA MARMANDIA LA GOURMANDISE DES MOCHES LE LABYRINTHE EN-CHAMP-THÉ NOUT’BOUTIK LE RUCHER DE JACQUES LA MARMANDIA LE LABYRINTHE EN-CHAMP-THÉ LE RUCHER DE JACQUES

FTLV RÉUNION TETRANERGY UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION IUT · ESIROI ESPACE JOB DATING

TERRITOIRE DE L’OUEST

BENNE BOURBON LE PÊCHEUR BOURBON COMPOSITES CRÉOLE CILAM PETFOOD RUN CLINOX BENNE BOURBON SALAISONS DE LE PÊCHEUR COMPOSITES CRÉOLE CAFÉ LEBOURBON LION BOURBON CILAM KER MÉTIS SPHBPETFOOD RUN CLINOX CAFÉ LE LION KER MÉTIS

AKTO CCI ILE DE LA RÉUNION FTLV RÉUNION TETRANERGY UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION AKTO IUT · ESIROI CCI ILE DE LA RÉUNION ESPACE JOB DATING

ESPACE CONFÉRENCES

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FOOD COURT

FOOD COURT

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FOOD TRUCKS


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CAP L’ALTERNANCE Agriculture

Agro-alimentaire

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ÉVÈNEMENT

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Le cycle de conférences

Je recrute un alternant avec OCAPIAT* Une solution gagnant/gagnant Aides financières Démarches simplifiées

T

out au long de notre salon, nous vous proposons d’assister à un cycle de conférences. Objets de rencontres entre de nombreux acteurs de la production locale, elles permettront d’alimenter le débat autour de ce thème qui est l’âme de notre manifestation. Durant les trois jours du salon, un cycle de tables rondes thématiques réunira acteurs de notre événement et intervenants extérieurs. Il sera animé par Cédric Boulland, responsable des pages '' Économie'' de notre journal. L’occasion d’aborder des questions cruciales : ''Quelle industrie dans 20 ans pour La Réunion ? '' ou '' Quelles solutions pour construire durable ? ''. Au cœur des autres sujets du premier jour, '' Quelle agriculture réunionnaise pour les 20 prochaines années ? '' et, thème de choix, '' Comment développer l’écologie industrielle et territoriale ? '' Bien entendu, nous ne pouvions passer à côté du sujet de notre souveraineté alimentaire, ni celui des énergies de demain. '' Comment donner une seconde vie aux produits ? '' , '' Comment favoriser la production locale dans les collectivités ? '' et '' Comment recruter ? '' seront les trois derniers débats de ce second jour. Le dimanche, la journée s’ouvrira sur la question du '' développement de l’industrie culturelle et créative ''. Après ce débat, nous nous demanderons '' Pourquoi privilégier la consommation locale ? '' à l’heure où, en pleine inflation, la population en difficulté préfère écouter son porte-monnaie plutôt que son cœur. Dans l’après-midi, le regard tourné vers le futur, nous discuterons de l’évolution nécessaire de l’artisanat. À cet effet, nos intervenants exploreront la piste de ''la digitalisation comme levier de développement ''. Autant d’interrogations qui, nous l’espérons, trouveront les réponses que vous attendez tous ! Sachez enfin que, tous les jours, sur le stand de notre journal, il vous sera possible de gagner des billets d’avion avec Air Austral, à destination de la métropole, des Seychelles et de L’île Maurice.

www.ocapiat.fr * OCAPIAT est l’Opérateur de compétences agréé par le Ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion sur le champ professionnel de la Coopération agricole, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Industrie Agroalimentaire et des Territoires


organise

9-18H

8

Master Classes

Vendredi

SEPTEMBRE

9

Économie circulaire

Samedi

11h Emballages, Climat, Déchets, 12h Collecte, Recyclage : Questions/réponses BOURBON PACKAGING

Économie circulaire 12h15 13h15

L’impact du dynamisme local dans les Marchés Publics L’OFFICIEL DE LA RÉUNION BY LE QUOTIDIEN

Emploi

13h30 Comment recruter ? 14h30 PÔLE EMPLOI & CABINET LHH

Formation 15h 16h

Comment Intégrer la formation dans son recrutement ? AKTO · OCAPIAT RÉSEAU FORMATION PROFESSIONNELLE ACADÉMIE DE LA RÉUNION

Industrie

16h30 Innovation durable : 18h la chape fluide TERALTA

SEPTEMBRE

10 Dimanche

Industrie 10h 11h

Gestion de projets industriels et excellence opérationnelle : les clés de l’apprentissage CCI RÉUNION

Industrie 11h30 13h

Panorama de l’industrie réunionnaise NEXA, AGENCE RÉGIONALE DE DÉVELOPPEMENT, D’INVESTISSEMENT ET D’INNOVATION DE LA RÉUNION

Économie circulaire ACTIF : la plateforme

14h30 interactive d’optimisation 15h30 des ressources au service de l’économie circulaire CCI RÉUNION

Atelier créatif recyclage 16h Créez votre objet en papier recyclé selon l’art du pliage 17h30 origami · dès 8 ans KIMCHI RUN

SEPTEMBRE

Atelier artisanal 9H30 11h

Fé ou mèm ! Repartez avec votre tressage créatif en fibres de coco ASSOCIATION NOULARIVÉ

Aménagement Construction 11H30 À la découverte de la ville 12H30 de demain : innover et construire autrement ÉCOCITÉ TERRITOIRE DE L’OUEST

Atelier dessin 13H45 Artistes en herbe, 14H45 à vos crayons !

Atelier guidé avec notre illustrateur

Ateliers économie circulaire

15H 17H Ateliers ludiques

en famille autour du recyclage


E R B M E T P E S 0 1 8 •9 • H

8

E S E X P O SI T IO a ll D • P A R C D

11h 12h30

Animées par Cédric Boulland

12h45 13h45

14h 15h

15h30 16h30

SEPTEMBRE

Responsable Service Économie • LE QUOTIDIEN

9

Inauguration

Samedi

Industrie Quelle industrie dans 20 ans pour La Réunion ?

Remise du label RSE Péi EFFICIENCE Cluster Green

SEPTEMBRE

10 Dimanche

9h30 10h30

Énergie L’énergie de demain

Alimentation 11h 12h30

La souveraineté alimentaire est-elle possible à La Réunion ?

Quelles solutions pour construire durable ?

14h 15h

Agriculture Quelle agriculture réunionnaise dans 20 ans ?

15h30 16h30

Comment développer l’économie circulaire (Écologie Industrielle Territoriale) ?

17h 18h

Recyclage Comment donner une seconde vie aux produits ?

Formation • Emploi Quels besoins en compétences dans l’industrie locale ?

Production locale Comment favoriser les produits locaux dans l’achat public ?

CCI ÎLE DE LA RÉUNION

SEPTEMBRE

Numérique 10h 11h

Construction

Économie circulaire 17h 18h

IS

Tables rondes

Vendredi

9h 10h30

N S • SA IN T -D E N

11h30 12h30

Quel développement pour l’industrie culturelle et créative réunionnaise ?

Production locale Pourquoi privilégier l’achat des produits locaux ?

Artisanat 14h30 15h30

La digitalisation, levier de développement pour l’artisanat?


organise

organise

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organise

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9-18H

E R B M D E

9

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T P • Hall E vE e S d R r o 0 N BB R E 1 • s •M e 9 c E n • E e T T M 8 E f é rP

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animations animations Tables rondes ANIMATIONS animations animations Animées par Cédric Boulland culinaires culinaires CULINAIRES culinaires INSCRIPTION SUR LE SALON culinaires

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INSCRIPTION SUR LE SALON Responsable Service Économie • LE QUOTIDIEN

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SEPTEMBRE Vendredi

Vendredi

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SEPTEMBRE

Vendredi

9h 10h30

Samedi

SEPTEMBRE SEPTEMBRE Inauguration SEPTEMBRE

9h

Samedi

Samedi

Samedi

INSCRIPTION LE SALON AUXINSCRIPTION DÉFIS & TOUsSUR ENSUR CUISINE ! LE SALON INSCRIPTION SUR LE SALON AUX DÉFIS & TOUs EN CUISINE AUX DÉFIS & TOUS EN CUISINE AUX DÉFIS & TOUs EN CUISINE ! !! AUX DÉFIS & TOUs EN CUISINE !

SEPTEMBRE SEPTEMBRE

SEPTEMBRE SEPTEMBRE SEPTEMBRE Energie Show culinaire 9h30

Éveillez vos papilles

Show culinaire Show avec notre show matinal ! 10h culinaire

9h vos Show culinaire Animé par Claude Fremy Éveillez vos papilles Éveillez papilles 9h Industrie avec notrevos show matinal ! Éveillez papilles 10h L’énergie 9h Stimulez avec notre show matinal ! vos sens 10h30 Animé Claude avec par notre showFremy matinal ! 11h Quelle industrie 10h Show culinaire de bonde matin ! demain Animé par Claude Fremy 10h culinaire Animé par Claude Fremy 9hShow Show culinaire 12h30 dans Animé parvos Claude Stimulez sens Fremy Tous20 enans cuisine ! 9h Stimulez sens bonvos matin vos! sens La Réunion 10h9h deStimulez Plat lontan revisité ? 10h45 pour de bon matin ! Animé par Claude de bon matin ! Fremy 10h Tous en cuisine ! 10h 11h45 En exclusivité avec notre chef Alimentation AniméAnimé par Claude Fremy par Claude Fremy Tous en!revisité cuisine ! Tous cuisine places sur inscription lontan 10h45en6Plat Tous en cuisine ! La souveraineté En exclusivité avec notre chef Plat lontan revisité 10h45 Plat lontan revisité 10h45 11h45 Cuisine anti-gaspi 10h45 11h du label 6 places sur inscription 12h4511h45 Remise Enavec exclusivité avec notre chefnotre chef Tous alimentaire en cuisine ! 12h30 11h45 En exclusivité 11h45 En exclusivité avec notre chef 6 places sur inscription RSE Péi EFFICIENCE 13h45 6 places sur inscription est-elle possible Show culinaire Tous eninscription cuisine 6Cuisine places sur anti-gaspi 10h45Tous en cuisine !notre! chef 12h30 Cluster En exclusivité avec Cuisine anti-gaspi 10h45 Green Pause gourmande, à La Réunion ? Cuisine 10h4511h45 Showvos culinaire 6 places sur inscription Enanti-gaspi exclusivité avec notre chef sens ! 14h45 régalez 11h45 notre chef 12h30 Animé Show 6 places avec sur inscription par culinaire Claude Fremy Pause gourmande, 11h45 En exclusivité 12h30 Show culinaire Show culinaire 6 places sur inscription sens ! Pausevos gourmande, 14h45 régalez Recyclage Construction 12h30 Pause 12h30 Parenthèse Animé parvos Claude gourmande, régalez sensFremy ! gourmande, 14h14h45 Showvos culinaire ravivez sens ! 14h Animé par Claude Fremy 14h45 régalez vos sens ! Quelles pour 14h45 Comment donner Défis desolutions chefs Show 12h30 Animé 15h par par culinaire Claude Fremy Parenthèse gourmande, 15h Animé Claude Fremy durable une seconde vie 15h30 construire Les repas de la semaine ? 12h30 ravivez vos sens ! Parenthèse gourmande, 14h45 Show culinaire 1h de chefs Animé par Claude Fremy aux produits ? ravivez vos sens ! 16h30 enDéfis 12h30 14h45 Parenthèse 15h30 En Défis chefs nos chefs Lesexclusivité repas de de avec la semaine Animé gourmande, par Claude Fremy Défis de chefs 15h30 6Agriculture places sur inscription en 1h repas Les de la semaine 16h30 14h4515h30ravivez vos sens ! 100% frais & localFremy Défis de chefs En exclusivité avec nos chefs Animé par Claude 16h30 en 1h Formation • Emploi Défis de chefs se ruiner agriculture 15h30 15h30 6 sur inscription 16h30 sans En avec nos chefs Les repasQuelle deplaces laexclusivité semaine 15h30 Défis de chefs 15h30 En exclusivité avec nos chefs 100% frais & local 16h30 Quels besoins en 6 places sur inscription dans 16h30 en 1h réunionnaise Show culinaire 15h30 6sans places sur inscription se ruiner 100% frais & local 16h30 16h30 compétences dans En exclusivité avec? nos chefs ans 17h 20 Ensans exclusivité avec nos chefs se ruiner Clôturez votre journée 16h30 Défis del’industrie chefs 6 places sur inscription locale Show culinaire 6 places sur inscription exclusivité avec nos chefs? 18h en saveurs ! 15h30 100%En frais & local 17h Animé Show culinaire 6 places sur inscription parvotre Claude Fremy Clôturez journée Show culinaire sans se ruiner 17h 16h30 enClôturez saveurs !votrecirculaire journée 18h Economie 17hEn exclusivité Terminez laavec journée nos chefs par Claude Fremy en saveurs ! 18h Animé Show culinaire en délices ! Production locale 18h Show culinaire 6 places sur inscription Comment Animé pardévelopper Claude Fremy 17h Show culinaire 1 7h 17h Animé parlaClaude Fremy Terminez journée 17h Clôturezl’économie Comment favoriser 17h enTerminez délices ! la journée 18h votre journéecirculaire 18h 18h ! les locaux par produits Claude Fremy 18h en saveurs en délices ! (Écologie Industrielle 18h Animé Animé par Claude Fremy Animé par Claude Fremy dans l’achat public ? Show culinaire Territoriale) ?

9h 10h

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Samedi

Show culinaire

17h 18h

Terminez la journée en délices ! Animé par Claude Fremy

Dimanche Dimanche

Dimanche SEPTEMBRE

Dimanche

SEPTEMBRE SEPTEMBRE SEPTEMBRE SEPTEMBRE

9h

Show culinaire

Entamez votre matinée avec Show culinaire touche gourmande ! 10h uneShow Numérique culinaire Show culinaire parvotre Claude Fremyavec Entamez matinée 9h Animé une touche gourmande ! avec votre matinée Quel développement Entamez votre matinée avec 99hh Entamez 10h 10h Animé par Claude Fremy une touche gourmande ! ! une touche gourmande 10h pour l’industrie 10h Animé 11h parClaude Fremy Animépar Claude Fremy

Tous en cuisine ! culturelle et créative

10h45 Pique-nique péi réunionnaise ? Tous en cuisine ! 11h45 du champ aux marmites En Tous en cuisine ! avec notre chef Pique-nique péi 10h45 exclusivité Tous cuisine !En places suren inscription champ aux marmites Pique-nique péi 10h45 6du 11h45 Production exclusivité avec notre chef En locale du champ aux marmites Pique-nique péi 10h45 11h45 611h30 places sur inscription exclusivité avec chef champ auxnotre marmites En Pourquoi privilégier 11h45 6duplaces sur inscription exclusivité avec notre chef 12h30 Show culinaire l’achat des produits 6 places sur inscription 12h30 Instant gourmand, locaux ? Show vos culinaire sens ! 14h45 éveillez 12h30 Animé Show culinaire par Claude Fremy Instant gourmand, 12h30 éveillez vos sens ! 14h45 Instant gourmand, Artisanat Show culinaire parvos Claude éveillez sensFremy ! 14h45 Animé 12h30 Animé par Claude La digitalisation, Instant gourmand, 14h30de chefs Fremy Défis éveillez vos sensde ! » 14h45 « Manzé 15h30 dannlevier tan lontan 16h Animé par Claude Fremy Défissur denos chefs développement goûters d’antan 16h30 Retour 15h30 En Défisdann depour chefs exclusivité avec chefs « Manzé tannos lontan » l’artisanat? 15h30 6Retour places surdann inscription sur nos goûters d’antan « Manzé tan lontan » 16h30 exclusivité avecgoûters nos chefs sur nos d’antan 16h30 EnRetour

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15h30 Show 6 sur inscription « places Manzé dann tan lontan » culinaire Retour sur nos goûters d’antan 17h Finissez 16h30 la journée tout En exclusivité avec nos chefs goût !culinaire 18h enShow 17h Animé 6Show places sur inscription par Claude Fremy Finissez laculinaire journée tout 17h enFinissez goût ! la journée tout 18h par!Claude Fremy en goût 18h Animé Animé par Claude Fremy

Show culinaire

CCI ÎLE DE LA RÉUNION

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Animé par Claude Fremy


OFFRES

SPÉCIALES

SALON

8 •9 •10 HALL-

D•

E R B M SE P T E

DES PARC

ABONNEMENT NUMÉRIQUE ILLIMITÉ

15 €

/ mois*

AU LIEU DE 25 €

*OFFRE VALABLE DU 1 ER AU 30 SEPTEMBRE 2023 - ENGAGEMENT 12 MOIS

• Tous nos articles payants • Lecture illimitée des éditions numériques, tous les articles sur le site www.lequotidien.re et l’application Le Quotidien 7 jours / 7 • Accès aux privilèges du Club + 1 SAC Le Quotidien CoLLECtor oFFErt

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LA RÉUNION, TERRITOIRE D’INDUSTRIE

Donner l’envie d’entreprendre

L’ADIR

Viser le marché mondial

A

ujourd’hui à la croisée des chemins, le secteur industriel réunionnais connaît un essor sans pareil. Afin que notre île devienne plus que jamais territoire d’initiatives et de créations, acteurs et collectivités redoublent d’efforts.

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LOKAL SEPTEMBRE 2023

« L’industrialisation de La Réunion remonte à environ 70 ans », rappelle Michel Dijoux, président de l’Adir . « C’est le secteur dans lequel l’emploi créé est le plus durable. Il apporte de la dignité et de l’identification. Il faut que chaque Réunionnais s’approprie son industrie. C’est un secteur qui représente 600 entreprises, dont 200 adhérentes à l’ADIR, et surtout ce sont 20 000 emplois. Sur l’ensemble des DOM, 55 000 emplois se trouvent dans l’industrie. Aujourd’hui, le CIOM (Comité interministériel des Outre-mer, ndlr) souhaite accompagner l’investissement industriel et parle déjà de zone franche portuaire pour les activités destinées à l’export. Le Comité fait également allusion à l’export vers le bassin régional. Je veux aller plus loin que ça, car le bassin régional ne suffit pas à alimenter un vivier industriel. Le gros handicap du marché régional, c’est le pouvoir d’achat. On risque de ne pas arriver à vendre sur ces territoires. C’est pourquoi, à mon sens, c’est le marché mondial que nous devons viser. Nous devons prendre la liberté d’aller courtiser le monde car nous avons un coût de production et des produits de qualité qui nous le permettent. C’est déjà le cas pour certains produits mais de manière totalement insuffisante ».


LA RÉUNION, TERRITOIRE D’INDUSTRIE CINOR

Territoire de l'Ouest de La Réunion

Comme tout service public, la CINOR contribue au développement économique et industriel de son territoire. La collectivité travaille en effet au développement des mobilités, des aménagements de voiries, au traitement des déchets ou encore à la gestion des eaux pluviales, l’assainissement et l’eau potable. Elle permet donc le développement des industries dans un contexte de développement durable. Les deux domaines principaux où ce concept se concrétise sont le traitement des déchets et l’eau. La mise en route du centre de valorisation multi-filière délégué à Inovest est la matérialisation évidente de l’idée que, face au défi de l’augmentation incessante des tonnages collectés, l’industrialisation du traitement des déchets favorise un avenir plus respectueux pour le territoire en réduisant l’enfouissement et en favorisant l’économie circulaire. Au sujet de l’eau, les délégataires Runéo, Dionéo et Cise développent dans les usines de potabilisation de la CINOR des process industriels rigoureux, l’eau étant le produit alimentaire le plus surveillé. À l’autre bout de la chaine, les usines de traitement des eaux usées sont des exemples d’industries respectueuses de l’environnement. En effet, après un cheminement technique de parfaite maîtrise, les stations d’épuration rejettent à la mer une eau de qualité baignade.

L’objectif du Territoire de l'Ouest de La Réunion est de bâtir un modèle industriel réunionnais qui réponde aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Afin d’y parvenir, la collectivité ambitionne d’utiliser les grands chantiers du territoire, comme l'Ecocité, la modernisation des Zones d’activités économiques, les opérations d’aménagement urbain ou encore l’utilisation des énergies renouvelables pour offrir aux entreprises des opportunités de croissance, en intégrant les orientations du Contrat de Relance et de Transition Ecologique dont elle est à l’origine. Cette démarche, baptisée « Campus de l’Innovation Tropicale et Insulaire », doit renforcer un écosystème de coopération entre le monde académique, la recherche, l’entreprise et le territoire, afin d’installer un modèle économique solide pour les défis de demain. « Nous sommes convaincus que le territoire et ses grands chantiers doivent devenir le terrain de développement de l’innovation réunionnaise et que nos grands projets d’aménagement sont des opportunités pour construire un modèle d’économie durable en lien avec la recherche pour l’avenir de nos entreprises, nos emplois et notre territoire », a déclaré Emmanuel Séraphin, président du Territoire de l'Ouest de La Réunion.

Pour une industrialisation responsable et durable de son territoire

Impliquer l’industrie dans les chantiers de demain

Région Réunion

120 millions d’euros pour l’industrie réunionnaise

La Région nourrit une ambition forte pour l’industrie réunionnaise. L’accompagnement régional se traduit par la mise en place de dispositifs spécifiques et en tout premier lieu par l’octroi de mer qui permet l’application de différentiels de taux en faveur de la production locale et l’exonération à l’importation des matières premières et des biens d’équipement. Ainsi, l’octroi de mer participe au développement des industries, de la production locale et des emplois pour plus de 180 millions d’euros en moyenne annuellement. D’autre part, La Région est autorité de gestion des fonds européens 2021-2027 et gère, dans ce cadre, deux dispositifs de financement de l’industrie locale : le soutien à l’investissement des entreprises du secteur productif et le

soutien à la compensation des surcoûts de transport (avec des subventions à l’export vers l’Union européenne et à l’import de matières premières). D’ici 2028, ce sont près 120 millions d’euros qui seront alloués à plusieurs centaines d’entreprises du secteur industriel par le biais de ces deux dispositifs. La Région finance également le développement des industries agroalimentaires dans le cadre du programme FEADER. Ce ne sont pas moins de 30 millions d’euros qui sont ainsi dédiés au développement de ces entreprises au sein du programme opérationnel européen 2021-2027. SEPTEMBRE 2023 LOKAL

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RÉSILIENCE ALIMENTAIRE

filière s an im

a

le

sp

éi

Des produits gages d’une production locale responsable et résiliente

M

aintenir une production locale de viande de bœuf, de porc, de volaille, de lapin ou de lait de vache péi accessible et de qualité y compris lorsque le contexte extérieur devient moins favorable, telle est la définition de la résilience pour les filières animales réunionnaises.

Depuis 2020, le fabricant d’aliments pour bétail de l’île, les éleveurs, les abattoirs et usines de transformation, les commerçants et les importateurs ont renforcé leurs actions pour que ces produits péi bénéfiques pour notre île demeurent présents, contribuent à nourrir la population et à rémunérer ceux qui les produisent. Chaque filière est rassemblée en interprofessions, ARIBEV et ARIV, lieu de rencontre et de dialogue depuis 1975, qui permet de relever ensemble des défis en conciliant les ambitions autour d’un objectif commun. En guise de résultat, 40 % de la 14

LOKAL SEPTEMBRE 2023

viande consommée à La Réunion est péi et peut être vendue à un juste prix, reflet d’une production particulièrement efficiente sur notre territoire insulaire. Ce qui signifie entre autres que son prix revient à des entreprises et activités locales et rémunère des emplois directs sur l’île. Afin de garantir et pérenniser leur capacité à produire durablement, et donc leur résilience au travers des années, les filières animales réunionnaises se développent autour du projet DEFI Responsable 2018 - 2025. Un programme au sein duquel les éleveurs s’engagent à

économiser les ressources : l’eau, l’énergie, mais aussi l’engrais et l’alimentation animale, ce qui implique des efforts techniques conséquents de leur part. En outre, ils ne cessent d’œuvrer à l’amélioration du bien-être animal. Il faut savoir que 10 % de leur revenu sont conditionnés à la mise en place de ces bonnes pratiques. DEFI Responsable est également synonyme de compétitivité grâce à l’amélioration du rapport qualité/ prix des produits et notamment de leur compétitivité par rapport à ceux qui sont importés, dans le respect du modèle socioéconomique des filières. Ce dispositif contribue aussi à mettre en lien étroit les transformateurs avec la restauration collective et principalement scolaire, afin de lever les freins à la consommation de viande locale dans la commande publique. La communication tient une place prépondérante dans ce projet en présentant au public les modes de production de la viande achetée, ce qui permet l’accès à une information juste et des choix de consommation éclairés.


RÉSILIENCE ALIMENTAIRE

Près de 40 ans d’engagement pour l’agriculture réunionnaise

D

epuis sa création, l’Urcoopa, fière de ses racines réunionnaises, n’a cessé de servir la population de l’île en contribuant économiquement, humainement et de façon citoyenne au développement local.

En 1984, les quatre coopératives Sica Lait, Cane, Coopérative des Avirons (aujourd’hui Terracoop) et CPPR se sont regroupées pour former une union de coopératives, le Groupe Urcoopa. En unissant leurs forces, elles se sont données les moyens de relever les défis auxquels les éleveurs réunionnais durent faire face : organiser l’élevage en filières de production, maîtriser la transformation des produits issus des exploitations agricoles locales, assurer l’approvisionnement du marché en produits de qualité. Aujourd’hui, les différentes activités du groupe permettent de consolider l’amont et l’aval des productions locales, en lien direct ou indirect avec l’activité de l’éleveur : de la nutrition animale, en passant par les produits laitiers et boissons, la logistique, les matériaux BTP

et emballages, ou encore les véhicules industriels. En 40 ans, le groupe Urcoopa est devenu une structure économique stable et performante. En amont de ses activités de transformations des produits de l’élevage, le groupe œuvre également pour la pérennisation de l’élevage réunionnais. Cela passe par la mutualisation des compétences, une meilleure représentation des filières d’élevage à travers les organisations interprofessionnelles et une aide à l’installation des jeunes agriculteurs. Tourné vers l’avenir, le groupe porte différents projets d’envergure régionale alliant haute technologie, développement du territoire, respect de l’environnement et réponse aux tendances de consommation locale en pleine évolution. Les défis environnementaux tout d’abord,

grâce à une forte sensibilité à une production d’énergie durable et à la maîtrise de ses rejets. Afin de pallier l’insularité, le groupe garantit l’approvisionnement de matières premières dans les meilleures conditions pour assurer une production locale constante, tant en volume qu’en qualité. Grâce à sa filiale Gesic, dédiée au numérique, le groupe anticipe également l’impact organisationnel de la transformation numérique et accompagne au quotidien les projets de ses filiales et partenaires. Mais le plus grand défi à surmonter est lié au renouvellement des générations. Il faut rendre les métiers de l’industrie attractifs auprès des jeunes, car les besoins en nouvelles compétences sur les outils sont nombreux (opérateurs de ligne, mécaniciens, automaticiens).

En 40 ans, le groupe Urcoopa est devenu une structure économique stable et performante. SEPTEMBRE 2023 LOKAL

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RÉSILIENCE ALIMENTAIRE

L’Arifel face à la résilience alimentaire

L

Arifel est une association interprofessionnelle dans laquelle sont rassemblés les acteurs de la filière fruits et légumes. Son président, Daniel Moreau dresse le bilan de la production locale et revient sur les indispensables conditions de notre résilience alimentaire. “ Nous pouvons nous réjouir de couvrir 70 % des besoins locaux en fruits et légumes. Sur les 130 000 tonnes consommées chez nous, 100 000 proviennent de l’offre locale. Alors qu’au niveau national, le niveau de couverture dépasse à peine les 50 % ”, indique Daniel Moreau. “ Des chiffres qui cachent quelques faiblesses ”, tempère le président. “ En particulier sur certains produits comme l’oignon, les pommes de terre 16

LOKAL SEPTEMBRE 2023

ou les carottes qui viennent de l’Inde, du Pakistan ou de Chine, parce que nous ne sommes pas assez solides localement ”. “ Si nous n’avons pas de solution pour produire suffisamment, stocker et approvisionner le marché, on ouvre les portes à l’importation. Nous devons faire des efforts pour être plus proches que nous le sommes aujourd’hui des prix de

“ Nous pouvons nous réjouir de couvrir 70% des besoins locaux en fruits et légumes. Sur les 130 000 tonnes consommées chez nous, 100 000 proviennent de l’offre locale. Alors qu’au niveau national, le niveau de couverture dépasse à peine les 50% ”

l’importation. Nous devons également développer notre singularité en valorisant l’origine locale. En outre, nous devons faire face à un autre problème qui est celui de l’iniquité normative. En effet, nos agriculteurs n’ont pas accès à certains produits phyto, pourtant déclarés sains, tandis que nos concurrents sont autorisés à utiliser ces techniques chez eux et à exporter chez nous. Nous ne restons pas pour autant inactifs. Nous conduisons un gros travail sur ce que l’on appelle la lutte biologique intégrée, menée par l’entreprise “ Coccinelle ” qui produit des insectes utiles qui vont s’en prendre aux nuisibles. Cela nécessiterait aussi que l’on investisse dans des filets. Des tests ont été réalisés avec le soutien du Conseil départemental. Les résultats sont positifs mais cela demande des investissements colossaux. Il nous faut également trouver des solutions concernant la main-d’œuvre agricole qui nous fait défaut, ce qui freine notre production. Tout le monde ne peut pas être chef d’exploitation. Il nous faut aussi des ouvriers. Il y a donc un travail à accomplir sur l’attractivité de ces métiers, grâce à une revalorisation des salaires et une pénibilité amoindrie par une plus grande mécanisation. Concernant les produits transformés, nous devons affronter un énorme volume d’importation. On parle d’environ 50 000 tonnes pour à peine 3 000 tonnes produites localement. Il faut que nous développions ce secteur. En ce sens, nous avons beaucoup insisté pour avoir une aide à l’agriculteur qui dédie sa production à la transformation ”. Autant de leviers qui ne pourront être actionnés sans un accompagnement substantiel de l’État.


SOUTIEN À LA PRODUCTION LOCALE : UNE PRIORITÉ DE LA RÉGION RÉUNION La capacité d’un territoire à garantir une production alimentaire locale de qualité et en quantité suffisante est un élément déterminant de sa souveraineté. Produire au maximum ce que nous consommons est l’objectif stratégique poursuivi par la collectivité aussi bien pour la souveraineté alimentaire de l’île, que pour la création d’emplois et de valeur ajoutée dans le secteur agricole et toute la filière agroalimentaire. La volonté est de conforter les filières existantes de manière à répondre aux besoins du marché intérieur et d’identifier de nouvelles filières porteuses à l’exportation. Cet axe stratégique est décliné dans le Schéma Régional de Développement Économique d’Innovation et d’internationalisation qui a été élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs.

LES LEVIERS EN FAVEUR DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE LOCALE Dans le cadre de ses compétences, la Région s’inscrit dans l’objectif de souveraineté alimentaire en assurant notamment : ➜ Le soutien aux industries agroalimentaires ➜ La promotion de l’agrotourisme. ➜ La protection du zonage agricole (un des objectifs de la révision du Schéma d’Aménagement Régional).

L’OCTROI DE MER La Région accompagne la production locale et a décidé de ne pas taxer le chiffre d’affaires de la plupart des productions locales (90 % en valeur). L’intervention sur l’octroi de mer se traduit également par l’exonération à l’importation des matières premières et des biens d’équipement. Ainsi, le dispositif de l’octroi de mer contribue au développement de nos industries, de la production locale et des emplois.

ZOOM SUR LES AIDES RÉGIONALES ET PROGRAMMES EUROPÉENS La Région, en tant qu’autorité de gestion des fonds européens 2021-2027 gère deux dispositifs de financement de l’industrie locale : ➜ Le soutien à l’investissement des entreprises du secteur productif, ➜ Le soutien à la compensation des surcoûts de transport (avec des subventions à l’export vers l’Union européenne et à l’import de matières premières). D’ici 2028, près de

120 millions d’euros seront alloués à plusieurs centaines d’entreprises du secteur industriel par le biais de ces deux dispositifs.

La Région finance également le développement des industries agroalimentaires dans le cadre du programme FEADER 20232027 : 30 millions d’euros sont ainsi dédiés au développement de ces entreprises. + D’INFOS SUR : www.lanouvelleeconomie.re et sur le salon LOKAL – stand Région Réunion.


RÉSILIENCE ALIMENTAIRE

La résilience alimentaire

ou; !

Mais comment ? Amine Valy

A

groéconomiste, ancien directeur de la Chambre d’agriculture, aujourd’hui directeur de projet du GAL Grand Sud, Amine Valy est aussi un des défenseurs de l’autosuffisance alimentaire. Toutefois, pour y parvenir, l’homme de terrain plaide pour une profonde mutation de notre société. “ Au terme de résilience, je préfère celui de souveraineté et, plus exactement encore, celui de couverture de production locale agricole et agroalimentaire par rapport aux importations et aux besoins de la population. Est-ce que nos agriculteurs sont capables d’enclencher un processus de production à grande échelle ? Avonsnous suffisamment de terres agricoles disponibles pour réaliser cette couverture complète ou quasi complète de nos besoins ? Et enfin, tout cela est-il compatible avec la canne à sucre ? Celle-ci

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occupant actuellement les meilleures terres agricoles de La Réunion. En effet, aborder le thème de notre souveraineté alimentaire suppose que l’on envisage un profond changement de notre société réunionnaise. Nous devons ouvrir le débat et revoir les politiques agricoles, revoir la politique foncière, les aides. Et surtout nous poser les questions de fond : sommes-nous capables de produire des volumes beaucoup plus importants, à des prix concurrentiels, suffisamment bas par rapport aux importations tout en

garantissant un revenu décent à un plus grand nombre de familles d’agriculteurs afin d’assurer la transmission des exploitations sur le moyen et long terme ? Enfin, comment garantir une commercialisation équitable des produits face à la grande distribution qui domine outrageusement la mise en marché ? Il ne s’agit pas de savoir si nous allons planter du riz ou de la salade, mais de nous demander si nous nous donnons vraiment les moyens d’une politique agricole qui vise l’autosuffisance alimentaire. Or pour l’instant,

nous sommes dans le fantasme. Beaucoup de produits de consommation courante viennent d’ailleurs. Les oignons de l’Inde, l’ail de Chine, les grains secs de Madagascar. Peut-être devrions-nous construire une coopération plus soutenue entre les territoires de l’Océan Indien pour que La Réunion puisse prendre sa part ? En fait aujourd’hui, parler de souveraineté alimentaire, revient à prendre le problème à l’envers, par le petit bout de la lorgnette. Le vrai sujet se résume ainsi : que souhaitons-nous pour notre pays, globalement ? Quels choix faisons-nous ? Chercher à ramener des subventions n’est pas une solution. Ce n’est pas ainsi que l’on bâtit une économie. La résilience est synonyme de renoncement et je ne peux me résoudre à épouser un tel modèle. Je suis convaincu du bien-fondé de l’autosuffisance alimentaire. Mais c’est une escroquerie de nous faire croire que nous allons y parvenir dans la situation actuelle. C’est tout notre système économique qu’il faut repenser. Le risque, si nous ne le faisions pas, c’est que, non seulement nous n’irions pas vers l’autonomie alimentaire mais, à l’inverse, notre production locale continuerait à diminuer, au profit des importations ”.


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LOCAL, C'EST CONSOMMER MIEUX

“Pourquoi importer

quand nous pouvons fabriquer nous-m^Emes ?” Michel Dijoux, président de l’ADIR

P

our consommer local, il faut que notre production se développe et prenne le pas sur les importations. Pour y parvenir, Michel Dijoux, président de l’ADIR, livre ses solutions et continue de nous poser la même question : “ Pourquoi importer quand nous pouvons fabriquer nous-mêmes ? ”

“ Chaque fois que je regarde un objet, je me dis que l’on devrait le fabriquer chez nous ”. Chez le président de l’ADIR, cette attitude est devenue un réflexe. Probablement venu de l’enfance. “ Quand j’avais une dizaine d’années, j’ai eu la chance de visiter à deux reprises la même usine de fabrication de bonbons à Saint-Pierre. J’ai été totalement surpris d’apprendre que l’on pouvait fabriquer ce genre de choses à La Réunion. J’observais les machines, les doseurs, 20

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les mélangeurs et, en bout de chaîne, le bonbon qui ressortait. J’étais littéralement fasciné. Lors de la deuxième visite, j’ai pris le temps d’identifier les séquences et j’ai compris qu’il fallait plusieurs machines pour arriver à un produit fini. C’est resté dans ma tête toute ma vie ”. Alors, demandez encore à Michel Dijoux si c’est mieux de consommer local et invariablement, il vous répondra : “ Pourquoi importer des stylos, des boîtes de biscuits alors que nous pourrions les fabriquer nous-

mêmes ? ” Puis, immédiatement, il analyse la situation et envisage des solutions : “ Le problème c’est la taille du marché. Si nous avons la possibilité de l’élargir et d’en améliorer l’accès, nous n’aurons plus de problème pour remplacer le produit importé par un produit local. Pour cela, il nous faut développer de nouvelles unités de production. Or le foncier n’est pas un souci. Chez nous, seulement 9% des terres sont urbanisées contre plus 20% en métropole. Il suffirait de penser la construction de la cité de façon différente et d’y adjoindre, sur l’ensemble de notre territoire, un emplacement dédié. Notre chance, c’est que notre exécutif régional est orienté vers l’industrie. Dans le même temps, l’État veut faire avancer ce secteur, c’est un des axes clairement évoqué dans le CIOM (Comité interministériel des Outre-mer). La Réunion doit maintenant être force de proposition. D’une certaine manière, la pandémie nous a ouvert les yeux. Nous avons bien conscience aujourd’hui de la nécessité de notre souveraineté alimentaire. Nous couvrons déjà environ 70% de nos besoins en la matière. Il faut généraliser ce processus à d’autres secteurs d’activités pour créer de l’emploi ”


L'ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE TERRITORIALE (E.I.T.) À LA CINOR 2 ateliers de maillage ont été organisés par La CINOR. 27 audits individuels ont été faits. Une vingtaine de synergies potentielles ont été identifiées.

LE PROJET D’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE TERRITORIALE (E.I.T.) quoi ?

c’est

Basée sur l’économie circulaire, qui repense l’économie linéaire dans un cercle vertueux de développement durable, l’écologie industrielle favorise les synergies entre acteurs économiques d’une même zone d’activités. Les déchets d’activité des uns peuvent devenir la matière première des autres, par exemple. Les mutualisations de moyens ou l’optimisation de matériels sont aussi possibles au sein du réseau constitué. Ce concept d’écologie industrielle invite à changer les modes de consommation en limitant le gaspillage des ressources tout en développant la compétitivité des entreprises.


LOCAL, C'EST CONSOMMER MIEUX

51 PRODUCTEURS, 115 MARQUES ET GAMMES, PLUS DE 5.000 PRODUITS LABELLISÉS

“ C’est plus pratique, c’est plus logique

et c’est plus durable ” Ania Van Den Cruys, animatrice “ Nou la fé ”

C

onsommer et acheter local, voilà toute l’âme de “ Nou la fé ”. Une marque fédératrice qui rassemble la production réunionnaise, industriels et artisans, sous un même drapeau. Pour que nous trouvions chez nous des produits adaptés à nos besoins et à nos goûts.

“ On réduit un peu systématiquement la production locale aux biens et aux produits consommables, à ce que l’on met dans nos assiettes ”, note Ania Van Den Cruys. “ Nous sommes plutôt dans une approche “ acheter local ”, car dans la démarche “ Nou la fé ”, il n’y a pas que des produits de tous les jours. La moitié de nos producteurs élaborent avec un réel savoir-faire et une grande technicité des matériaux de construction de que même du papier toilette, des sacs poubelles, de l’essuie-tout, des biens destinés tant aux particuliers qu’aux professionnels. Ces secteurs d’activités ont toujours fait partie intégrante de notre ADN. Toutefois, il est vrai que pour aider 22

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à installer la marque, il était plus simple d’associer des producteurs de biens de consommation courante. Teralta est le premier dans le domaine de l’équipement et de la construction à avoir pris l’initiative de nous rejoindre. L’idée étant vraiment d’avoir un drapeau qui fédère la production locale, industriels tout autant qu’artisans. Depuis quelques mois, nous avons évolué vers un label territorial. Nous conservons l’origine géographique de production, mais nous lui avons adjoint de nouveaux critères axés sur la qualité, la responsabilité sociétale des entreprises et le dynamisme économique. Ce qui va au-delà d’un simple logo apposé sur un produit. Cela suppose une réelle

implication sur notre territoire. Pour déclencher le réflexe “ Nou la fé ”, nous actionnons les mêmes leviers qu’il s’agisse de particuliers ou de professionnels, bien que pour ces derniers, il y ait d’autres enjeux et, en premier lieu, l’atout de la proximité. Le fait qu’un bien soit produit chez nous induit qu'il soit adapté au territoire, à nos demandes. Un avantage géographique qui prend tout son sens pour le SAV et qui résout également les problèmes de stockage. Notre capacité à transformer des ingrédients qui viennent d’ailleurs, notamment sur l’agroalimentaire, c’est une force qui nous permet de nous couper d’une forme de dépendance et de mettre en avant nos compétences, c’est aussi maintenir notre typicité. À l’heure où l’offre se mondialise et s’uniformise, n’attendons pas des grands faiseurs internationaux qu’ils produisent des biens adaptés à nos territoires insulaires et tropicaux. Nous devons pouvoir continuer à consommer et acheter en fonction de nos goûts ”.


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a quadrature du cercle ? Construire un maximum de logements, dans le respect des règles environnementales, dans un contexte de forte pression foncière et au meilleur rapport qualité prix ? Le défi est considérable mais reste un enjeu majeur pour notre île qui doit trouver le meilleur équilibre possible. Logements collectifs ou individuels, immeubles industriels ou administratifs, notre île ne cesse de se bétonner avec en 2019, 30 000 hectares de zones urbanisées. Entre 1990 et 2010 plus de 180 000 logements ont été construits et ce sont 160 hectares par an qui sont grignotés, ce qui augmente les risques naturels, les sols ne jouent plus leur rôle de drain lors des périodes de fortes pluies. Certains quartiers jusquelà préservés sont désormais soumis à des inondations. D’où la nécessité aussi bien côté pouvoirs publics (avec la mise en place de schémas d’aménagement régionaux et de lois) que des promoteurs de construire de façon durable en préservant au maximum notre environnement. Si des structures comme le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) ont publié des conseils pour par exemple les 10 points à respecter pour construire sa maison écologique, côté entreprises des matériaux de plus en plus performants sont proposés aux promoteurs et au 24

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grand public lors de manifestations comme le Salon de la Maison. Si l’acier et le béton restent les rois des matériaux de construction sur l’île (la production de béton génère à elle seule 7% des émissions de CO2 au niveau mondial, trois fois plus que le transport aérien), la grande tendance est de revenir aux méthodes de nos anciens, avec ces cases créoles très adaptées aux conditions climatiques et où le bois était majoritairement utilisé pour des nombreuses propriétés (isolation, esthétique). Notre île ne possède pas le foncier nécessaire pour produire du bois à grande échelle et cette ressource écocertifiée nous vient majoritairement d’Afrique ou de Russie avec des coûts de transport et de production qui ont explosé ces dernières années causés par la crise sanitaire suivie de la guerre en Ukraine. A Cambaie, chez Fibres.re plus de 4 hectares sont consacrés au stockage, à la transformation et à la commercialisation du bois. Même si ce ne sont que 10%

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de ce matériau qui sont utilisés dans les constructions à La Réunion, ce chiffre ne cesse de progresser car le bois est le plus adapté à nos conditions climatiques et permet lorsque le projet est bien mené, d’éviter l’utilisation de climatiseurs. “ Il est parfait pour cela car au lieu de délivrer du CO2. Dans un mètre cube de bois il y a plus d’une tonne de CO2 stockée, explique David Bodelu, le directeur de Fibres.re. ” Le bois a fait son apparition sur les immeubles collectifs pour isoler les façades de l’ardeur du soleil. Il est aussi présent dans certains bureaux : l’utilisation de stores orientables et de bois permettent de ventiler un espace et de pouvoir ainsi se passer de climatisation. Et les filières de recyclage de bois type palettes transformées en mobilier leur donnent une seconde vie.


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L

NOS DECHETS . EN ENERGiE

e groupe Suez présent à La Réunion depuis plus de 35 ans est le spécialiste de la récupération et de la valorisation de nos déchets. Tout le contenu de nos bacs verts ou jaunes finit sur les tapis des usines de traitement, au nombre de deux à La Réunion, au Sud et au Nord. Avec la création sur le site Inovest à Sainte-Suzanne d’une véritable première mondiale : 72 % des déchets récoltés sont traités. Sur le papier l’idée était belle mais novatrice, à l’initiative du SYDNE ( Syndicat Mixte de traitement des déchets du Nord et de l’Est ) et du groupe SUEZ. Ce qui veut dire qu’il a fallu tester, essayer, se tromper, recommencer pour finalement réussir. Des centaines d’heures de travail, des millions d’euros dépensés. “ Il n’y a pas d’équivalent en métropole ou en Europe, souligne Hervé Madiec, le patron de Suez pour la zone Réunion Mayotte. Il y a eu un pari financier et technique, extraire des poubelles grises ce qui pourrait se transformer en combustible. On a investi 80 millions d’euros, avec une aide de 7 millions d’euros de l’ADEME et une défiscalisation à hauteur de 20 millions d’euros. ” Sortie de terre en 2020, ce centre Inovest a dû faire face à de nombreux défis technologiques. Outre les 26

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différents process de tri, il a fallu travailler sur la gestion des odeurs, maîtriser le risque d’incendie et particularité de nos régions tropicales, gérer l’humidité des déchets qui en période de forte chaleur multiplie les risques. Sur les 35 personnes employées par Inovest, 30 étaient en recherche d’emploi et ont été embauchées localement. “ On a appris au fur et à mesure et ça continue, explique Hervé Madiec, car les enjeux sont énormes et ne cessent d’évoluer avec les nouvelles lois sur l’environnement. Auparavant 100% des déchets étaient enfouis, notre objectif est de valoriser 72% d’entre eux. Nous arrivons à produire du compost normé pour l’horticulture et du combustible (CSR) qui peut devenir de l’énergie. ” L’objectif de départ était de pouvoir

Hervé Madiec, le patron de Suez pour la zone Réunion Mayotte alimenter en énergie une ville de 20 000 foyers comme Sainte Suzanne. Le combustible produit est décarboné à 75% et permet de traiter un gisement local dans la durée. Si la consommation des ménages est en baisse, la hausse de la démographie permet d’équilibrer les chiffres. “ On y est presque se réjouit Hervé Madiec. L’usine tourne et c’est assez impressionnant à voir. Nous devons gérer quelques petits problèmes périphériques comme la qualité du flux que nous recevons. Par exemple, il a un refus de 50 % des bacs jaunes qui met en tension notre process. Il y a des bouteilles de gaz, des feux d’artifice, on a même trouvé des grenades qui mettent la sécurité de nos salariés et de notre outil en jeu. L’autre problème à gérer est celui de l’humidité. Sur notre zone de collecte, le Nord et l’Est, il y a beaucoup d’humidité et les gens ne ferment pas toujours les poubelles lorsqu’il pleut. Au-delà de 35 % d’humidité dans nos collectes, on ne peut pas traiter. Ce sont des problèmes sur lesquels nous travaillons. ” Mais revers de la médaille, le combustible actuellement produit ne peut être utilisé car la chaudière d’Albioma censée le transformer en énergie n’est toujours pas sortie de terre.


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Source EDF : estimation août 2022 sur la base d’une sélection d’équipements multimédias et de machines, pour un client TRV option base. Selon l’ADEME – « Guide pratique : réduire sa facture d’électricité » – juillet 2022 – l’ensemble des appareils en veille peut représenter jusqu’à 15 % de la facture d’électricité (hors chauffage et eau chaude).


L’ÉNERGIE DE DEMAIN

La

Cen tral e de

BoisRouge

PHOTOVOLTAÏQUE, BIOMASSE, GEOTHERMIE,

LES PARIS D’ALBIOMA

L

eader de la production électrique à la Réunion avec 40 % du marché, le groupe Albioma joue à fond la carte de la transition énergétique grâce aux énergies renouvelables. Les centrales de Bois-Rouge et du Gol vont être totalement décarbonnées, les fermes solaires sont en augmentation et des recherches sont en cours sur des sites potentiels de géothermie à Salazie et Cilaos… 2023 sera une année de transition pour le groupe Albioma à la Réunion. Pendant la période de production sucrière c’est la bagasse, ces résidus issus de la canne à sucre qui est utilisée pour nourrir les chaudières de production électrique. Le reste du temps, elles sont alimentées par le charbon. Mais d’ici 2024, elles seront totalement décarbonnées car les pelets vont remplacer le charbon dont l’impact carbone pèse sur le réchauffement climatique avec d’importantes émissions de CO2. “ Les premiers tests sur Bois Rouge sont concluants, explique Hugues le Roy, responsable développement chez

11

28

LOKAL SEPTEMBRE 2023

Nous avons dans le monde, en Martinique, par exemple, des centrales qui sont déjà 100 % biomasse. Albioma. Avec les pelets on diminue l’impact carbone de nos centrales de 85 % par rapport au charbon. Nous avons dans le monde, en Martinique par exemple, des centrales qui sont déjà

100 % biomasse. Et nous travaillons localement pour développer cette filière, avec l’ONF, le monde agricole, celui du transport où nous aimerions récupérer les bois des palettes. La sciure de bois, les copeaux, les résidus de coupe, peuvent être traités et réutilisés pour alimenter les chaudières. ” Autre axe de développement, le photovoltaïque. Actuellement plus de 200 fermes existent sur l’île et produisent 12 % de l’électricité. “ Il y a 3 500 hectares de toitures qui ne sont pas exploitées, souligne Hugues Le Roy et nous sommes actuellement en contact avec des communes pour que des sites soient en autonomie énergétique. ” Mais la pression foncière est importante et c’est vers le monde agricole que le groupe Albioma s’est tourné pour proposer des solutions innovantes. Les améliorations techniques permettent de proposer des solutions en agrivoltaïque pour que le photovoltaïque vienne au service de la production agricole. Au même titre que la biomasse ou le solaire, la géothermie est une énergie locale, à faible impact environnemental et disponible en continu. Albioma a obtenu cette année des permis pour effectuer des recherches sur Salazie et Cilaos. “ L’idée est de forer au plus près du Piton des Neiges, explique Hugues Le Roy, à 3 000 mètres. Ce sont des zones qui ont été définies par le BRGM comme ayant tous les critères pour une telle exploitation. ” Ces recherches vont durer cinq ans et l’expertise d’Albioma dans ce domaine, le groupe possédant deux centrales géothermiques en Turquie, devrait être précieuse.


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RECYCLAGE

L

e tri. Une bonne pratique oui, mais aussi une nécessité. Rencontre avec Grégory Lemée, fondateur de Bureau Recyclage et acteur engagé pour le territoire réunionnais.

Fondée en juin 2015, l’entreprise Bureau Recyclage est spécialisée dans les solutions de tri en milieu professionnel. Leader sur le marché, l’entreprise a su déployer et faire accepter ce nouveau geste de tri depuis maintenant 8 ans. Une fierté pour son directeur Gregory Lemée, qui voit des milliers de salariés adopter ce geste simple grâce à son intervention. “ Je suis parti d’un constat très simple. On a tous une poubelle jaune chez nous, mais plus rien quand on arrive au bureau. Il fallait trouver une solution pour les milieux professionnels qui sont de gros consommateurs de papier notamment ”. Et ne faites pas l’erreur de parler de déchet pour ces feuilles qui terminent à la corbeille. “ C’est une ressource, qui peut être recyclée de huit à dix fois. Quelle aberration d’en voir encore aujourd’hui des tonnes sortir des circuits de valorisation, alors qu’on coupe un arbre sur trois sur la planète pour faire du papier ”. Positionnée sur un secteur porteur et 30

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objet d’une législation de plus en plus restrictive, l’entreprise voit son activité croître régulièrement d’année en année avec un impact positif sur les emplois locaux non-délocalisables. “ Nous avons collecté 77 tonnes de matière l’an passé, et nous allons dépasser la centaine de tonnes en 2023. Il s’agit de papier à 95%, et de bouteilles plastiques et canettes en métal pour le reste ”. Même avec une activité croissante, Bureau Recyclage est pourtant loin de capter l’ensemble des flux qui échappent toujours, et pour moitié environ, aux filières de valorisation (voir encadré). “ Comment autant de ressources peuvent partir jour après jour à l’enfouissement ? C’est une question que tout le monde devrait se poser ”, interroge le chef d’entreprise. Economie circulaire et engagements dans le développement durable se trouvent pourtant au cœur des politiques publiques. “ Je pense qu’il commence à y avoir une réelle prise de conscience des acteurs du territoire et c’est tant mieux.

© Yannick Ah-hot

Le papier‘ n'est pas un déchet 40 000 tonnes de papier sont importées sur l’île chaque année

23 000

tonnes de papier sont revalorisées chaque année

6

bouteilles de plastiques consommées sur l’ile sur dix terminent à l’enfouissement

6

canettes en métal sur dix terminent à l’enfouissement

Mais le Secteur Public doit encore fournir de gros efforts pour se mettre en conformité avec la loi ”, souligne l’entrepreneur qui compte 80% de clients dans le privé.


CCI ÎLE DE LA RÉUNION

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Un enjeu pour les industries ^ de l’île

L

économie circulaire ne se résume pas qu’à une meilleure gestion des déchets et une préservation des ressources. L’Adir s’est dotée d’un nouveau site internet pour favoriser une meilleur information et l’accompagnement au changement.

L’industrie réunionnaise s’est, à la suite des récentes crises qui se sont succédées, confrontée à des difficultés d’approvisionnement en matières premières et à l’absence d’exutoire de valorisation des déchets pour un grand nombre de matière. “ Du fait de l’insularité du territoire, il devient urgent d’optimiser et de valoriser les ressources pour permettre aux entreprises d’être plus résilientes ”, constate ainsi l’Association pour le développement de l’industrie réunionnaise (ADIR). Le modèle linéaire de production/ consommation que nous connaissons aujourd’hui montre ses limites à plusieurs niveaux, et d’une manière encore plus sensible notre territoire. A la fois en ce qui concerne l’extraction de ressources, mais aussi sur la quantité de déchets produite et le fort impact environnemental engendré par la nonvalorisation des ressources. L’ADIR, qui s’engage activement dans la

promotion de l’économie circulaire au sein de l’industrie réunionnaise, vient en ce sens de se doter d’un nouveau site internet où de nombreuses informations sont consacrées à ces sujets d’avenir. “ Un outil et des informations utiles à la compréhension des enjeux de l’économie circulaire et qui permettront de définir les objectifs de votre entreprise pour contribuer à un avenir plus durable ”. Un changement de paradigme à la fois complexe et urgent qui demande aux producteurs une réflexion beaucoup plus large que la seule prise en compte de l’unité de production. “ Nos entreprises industrielles locales sont un maillon essentiel dans le basculement vers un modèle économique circulaire pouvant apporter à notre île croissance économique, développement industriel et réduction des impacts environnementaux. Pour avoir un impact fort, la réflexion doit se faire pour l’ensemble du cycle de vie produit ”.

Plus d’infos sur adir.re/economie-circulaire/

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POUR LE PLASTIQUE À USAGE UNIQUE Pour atteindre 0 plastique à usage en 2040, des décrets paraîtront tous les 5 ans pour fixer de nouveaux objectifs de réduction. Le premier décret (décret 2021-517) fixe l’objectif de -20% du tonnage de plastique incorporé dans les emballages d’ici 2025 (avec 10% réemployés ou réutilisés).

L’INFO TRI L’info-tri est une signalétique qui incite les consommateurs à déposer l’ensemble de leurs emballages et papiers dans le bac de tri. Validée par les pouvoirs publics, elle doit obligatoirement figurer sur tous les emballages ménagers et les papiers graphiques, à compter du 1er janvier 2022 et au plus tard le 9 mars 2023. Les anciennes informations de tri affichées sur les emballages ne sont plus valables et doivent donc être supprimées.

LE RÉEMPLOI DES EMBALLAGES Tout producteur ou metteur sur le marché de plus de 10 000 unités de produits emballés par an doit réemployer au moins 10% des emballages en 2027.


* *Le papier peut être recyclé jusqu’à 10 fois TRI À LA SOURCE DESTRUCTION D’ARCHIVES bureaurecyclage.re 0693.93.46.10

Faire, défaire, refaire depuis 2015


FORMATION

La ccir AU PLUS PRES

DES ENTREPRISES !

Q

ui mieux que la CCI Réunion, véritable émanation des entreprises, peut répondre aux besoins de celles-ci en matière de formation professionnelle ? L’offre de formation à destination des entreprises de l’industrie s’est considérablement renforcée ces dernières années faisant de la CCI Réunion un acteur majeur sur le plan local.

L’insularité, l’éloignement avec la métropole et l’Europe sont autant de facteurs qui viennent pénaliser les entreprises réunionnaises, y compris en matière de formation professionnelle. À la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, le volet formation est une priorité avec la volonté de fournir aux entreprises locales celles qui sont le plus adaptées à leurs besoins et à leur développement. “ En matière de formations, les entreprises industrielles de La Réunion sont soumises à tous les aspects réglementaires et nous leur offrons ce qui se fait de mieux dans ce domaine, explique Hélène Magné, directrice de la filière technique à la CCI Réunion. Par exemple, nous sommes les seuls dans l’Océan Indien à avoir les agréments dans 34

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le domaine de la sécurité électrique pour les activités de maintenance sous tension des batteries stationnaires de l’industrie et bientôt pour les batteries d’engins et de véhicules. ” “ Nous proposons, souligne Hélène Magné, des formations permettant le développement des compétences, aussi bien pour les jeunes que pour les salariés d’entreprises. Notre objectif est de répondre au mieux aux besoins des entreprises locales, et nous y accordons une grande importance. En effet, nous sommes en mesure de proposer une palette de formations assez étendue et adaptée à différents niveaux (du Bac au Bac+5). Par exemple, nous offrons des formations pour devenir technicien supérieur en maintenance, responsable de production et expert en performance

Les apprentis en "Expert en Management de Projets Industriels et en Excellence Opérationnelle" du Campus Pro CCI Réunion, en visite chez Airbus dans le cadre de leur séminaire, accompagnés de Hélène Magné, Directrice de la filière Technique à la CCI Réunion

industrielle, ainsi que des formations pour devenir responsable QSE (Qualité, Sécurité, Environnement) et responsable logistique. ” La CCI Réunion fait partie du réseau national IN&MA pour la formation des managers, qui sont notamment capables de gérer à la fois les aspects techniques, humains et financiers. Au niveau Bac + 4, elle forme des responsables de production et de projets industriels, et depuis 2022, a ouvert le niveau Bac + 5 "Expert en management de projets industriels et en excellence opérationnelle". La première promotion sera présentée lors du salon Lokal. Ces formations permettent aux entreprises locales de recruter des professionnels hautement qualifiés. Hélène Magné explique : "Ces formations de haut niveau sont une réponse aux besoins des réunionnais qui n'ont pas la possibilité de partir se former ou qui n'ont pas la volonté de le faire en raison de leur situation familiale. Notre situation géographique et la crise sanitaire renforcent la nécessité d'offrir des programmes de formation dans la maîtrise des flux logistiques et la gestion de l'approvisionnement. ”


TRANSITIONS

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www.ocapiat.fr * OCAPIAT est l’Opérateur de compétences agréé par le Ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion sur le champ professionnel de la Coopération agricole, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Industrie Agroalimentaire et des Territoires


AGRICULTURE

Dominique Grondin

“ La culture ^ du goût ”

C

’est entre Le Bras des Chevrettes et La Plaine-des-Palmistes que Dominique Grondin exerce son métier d’agricultrice. Une activité qu’elle a principalement dédiée aux fruits dont elle tire de délicieuses confitures, marmelades et gelées.. Véritable garçon manqué, Dominique Grondin passe son temps dans le garage, à jouer du marteau ou de la perceuse et n’a que 12 ans lorsqu’elle répare la table à repasser de sa mère avec le poste à souder. Conséquemment, elle oriente ses études vers l’électrotechnique. Souhaitant travailler dans l’industrie, elle passe un BTS en maintenance. Mais l’unique fille de la promo peine à se faire une situation dans ce secteur. “ J’avais une solution de repli qui m’attirait énormément : 8 hectares de 36

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terre à La Plaine-des-Palmistes ”. La dame décroche donc un Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole. L’objectif premier était de faire des maraîchages jusqu’à ce qu’un changement de situation familiale la stoppe dans son élan. Elle se lance dans l’apiculture et devient même technicienne dans ce domaine. Malgré tout, cela n’est pas suffisant pour donner à manger à ses ados. Elle commence donc à vendre des copieurs. “ Je n’avais qu’une envie :

retourner à la terre ”. C’est la rencontre avec son nouveau compagnon qui va permettre ce nouveau tournant dans sa vie. Ensemble, ils imaginent un projet qui tournerait autour de l’agrotourisme. Ils quittent leurs postes en 2010, bien décidés à bâtir des chambres d’hôtes. Les confitures devaient arriver dans la foulée, pour garnir la table du petit-déjeuner. Finalement, la construction avance moins rapidement que prévu tandis que les marmites de confitures n’ont jamais cessé de chauffer. Ainsi naissait “ Mes divines Gourmandises ”. L’univers culinaire de Dominique s’est constitué auprès de sa mère, “ excellente cuisinière ”, et de sa grand-mère qui lui préparait du manioc au sucre et de la confiture de papaye cuite au bois.

“ Elle n’a que 12 ans lorsqu’elle répare la table à repasser de sa mère avec le poste à souder. ”

Pour autant, celle qu’elle concocte aujourd’hui lui ressemble peu. Moins sucrée, elle n’a pas non plus ce parfum de caramel, signe de surcuisson et n’est pas sombre mais vêtue d’une belle robe translucide aux reflets dorés. C’est avec soin et amour du produit que Dominique élabore cette pâte de goyaviers pimentée (5 € les 250 g). De la pulpe, un peu de sucre, une pointe de sel et de poudre de piments séchés par papa. Ne passez pas à côté de la confiture du petit fruit rouge (5 € les 240 g) élaborée avec de la pulpe crue, pour un maximum de saveur, ni des gelées (5 € les 240 g). La rouge, classique, ou la blanche, judicieusement additionnée de piment cabri. Elle fait merveille sur un camaron snacké ! Autre best-seller, la gelée de jaboticaba (5 € les 240 g). Habillée d’un violet qui lui vient de sa peau, à qui elle doit aussi son bouquet, elle fait l’unanimité. Retrouvez “ Les Divines Gourmandises ” de Dominique tous les vendredis au marché de Saint-André et les samedis au marché de Sainte-Marie. Tél : 0692 76 54 05. Facebook.


La SICA TR s’engage à proposer aux consommateurs des fruits et des légumes de qualité et d’origine locale, sous l’appellation Terre Réunionnaise.

Qu’est ce que la SICA TR ? La SICA TR (Société Anonyme Coopérative d’Intérêt Collectif Agricole Terre Réunionnaise) est une organisation de producteurs réunionnaise reconnue par le Ministère de l’Agriculture. La SICATR fédère 205 agriculteurs présent au quatre coins de l’île pour valoriser le patrimoine de la terre et des produits locaux. Elle a été créée en 2009 avec comme volonté : La valorisation de la terre réunionnaise à travers une agriculture raisonnée et un circuit court Conseiller, accompagner et valoriser les agriculteurs La mise en avant des produits locaux sur le marché de l’île Aujourd’hui, la filière fruits et légumes de la coopérative emplois indirectement 771 personnes sur l’ensemble de l’île et permet au 205 adhérents de vivre dignement de leur exploitation. De plus, la SICA TR met un point d’honneur à offrir une véritable place aux petites unités de production familiale. La SICATR cherche à répondre au bien manger et au local, on cherchant à produire des fruits et légumes de qualité correspondant aux attentes des consommateurs.

Des chiffres clés

La SICA TR est un acteur majeur du paysage réunionnais dans le secteur des fruits et légumes. Le travail de ses producteurs permet aujourd’hui de produire 62 variétés de légumes frais (tropicaux et tempérés) et 24 variétés de fruits locaux, soit pour l’année 2021 environ 12 560 t de fruits et légumes produits sur l’île, ce qui en fait d’elle l’organisation la plus importante de l’île.

La nouveauté pour cette année 2023: Le Label Terre Réunionnaise La SICA TR lance son label d’identification de la production locale. En effet, celui-ci permettra de garantir une origine 100 % péi des produits et un suivi d’une agriculture raisonnée auprès des consommateurs. Ce label, appelé « Terre Réunionnaise », sera le symbole de l’ancrage local et du savoir-faire réunionnais, il permettra à la fois de valoriser le travail des producteurs de la coopérative, mais également de construire un réseau de partage et de bienveillance.

Contact : 06 92 06 36 02


AGRICULTURE

Karen Bègue

" La chance de la terre "

A

près une vie de salariat, Karen Bègue a finalement repris l’exploitation familiale en 2019. Sur les 9 hectares plantés d’un verger créole, de maraîchages et doté d’un élevage caprin, l’agricultrice perpétue le savoir-faire paternel en n’utilisant aucune chimie. “ Ma sœur et moi avons toujours suivi papa dans les champs, perchées sur le tracteur ”, se rappelle Karen Bègue. Pour autant, elle était encore loin de penser à une éventuelle reprise de l’exploitation familiale. “ Avec les cousins, nous passions notre temps en balade, à explorer les ravines ”. Tandis qu’à la maison, elle aime suivre le mouvement des doigts de sa grand-mère, couturière de métier. Avec le paternel et 38

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les tontons, elle découvre le bricolage. Mais elle se rêve citadine, dans un grand appartement tout confort. Elle se lance donc dans un BTS de comptabilité. Pendant ses vacances, elle déniche des petits boulots, prend goût au travail et abandonne ses études. Elle sera assistante d’éducation au lycée Patu de Rosemont à Saint-Benoît jusqu’à ce que son père se blesse et qu’elle doive le remplacer dans sa

tâche. Au bout de quelques temps, elle finit par se dire que cela ne serait pas plus mal de valider ses acquis par un diplôme. Elle décroche donc son brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA) et s’imagine reprendre une partie de la ferme tout en y ajoutant un volet agrotouristique. Mais la vie en décidera autrement et obligera Karen à retourner au salariat. Elle trouve une place de vendeuse dans une boulangerie dont elle deviendra rapidement responsable. Une enseigne dans laquelle elle œuvrera une

“ Elle a aujourd’hui la charge d’environ 9 hectares à Sainte-Anne. Elle y cultive un authentique verger créole et soigne un troupeau de caprins ”

quinzaine d’années. Cependant, elle n’a pas renoncé à son projet de tourisme rural et, en 2012, elle consacre son temps libre à la création d’un verger d’agrumes et plante des palmistes rouges. C’est finalement en 2019 qu’elle opérera sa reconversion et s’installera officiellement en tant qu’agricultrice, au moment de la retraite du papa. Elle a aujourd’hui la charge d’environ 9 hectares à Sainte-Anne. Elle y cultive un authentique verger créole et soigne un troupeau de caprins dont la plupart seront destinés aux cérémonies tamoules. Bananes et maraîchages complètent l’activité. Des produits qu’elle écoule en paniers livrés de Saint-Benoît à Saint-Denis. Et comme son père avant elle, Karen n’utilise aucune chimie. “ Je déplace les cabris au gré des pâturages et du verger. Ils taillent les herbes, amendent naturellement les sols et je fane le fumier des parcs dans les champs ”. Adepte des plaisirs simples et partisane d’une moindre consommation, l’agricultrice est consciente de mener une vie dédiée au travail. Mais à ses yeux, c’est une chance. “ La chance de la terre ”. Commandez vos paniers au 0693 46 56 79.


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AGRICULTURE

Le Bio, c’est une affaire  de santé

I

nstallé à La Crête, Damien Somnica travaille une dizaine d’hectares. Ses maraîchages sont amendés par le fumier de l’élevage et son verger d’agrumes, envahi d’adventices, n’a jamais goûté à l’herbicide. Parce que pour l’agriculteur, le Bio, c’est une affaire de santé.

Damien Somnica

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“ Je suis dans les champs avec mon père depuis l’âge de 7 ans ”, annonce fièrement Damien Somnica. Pour autant, le jeune homme se tournera vers le domaine commercial et passera un BTS en management. “ J’ai fait des stages en entreprises pour me former jusqu’à ce que je découvre que cet univers n’était pas fait pour moi. En fait, la terre me manquait ”. Damien passe donc un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) en 2017, dans le but de s’installer. Aujourd’hui, il loue une dizaine d’hectares, alors complètement en friches. “ J’ai passé le motoculteur et j’ai commencé à planter du gingembre et de la citrouille ”. Depuis, avec son épouse Élodie, il a encore développé les maraîchages : choux et choux-fleurs, oignons carottes et pommes de terre. Bananes et agrumes complètent ces cultures que le couple écoule au marché de gros, sur le marché forain de Saint-Leu et chez les grossistes Bio. Afin de faire grandir son activité, Damien a débuté un élevage de bovins. Il héberge des veaux d’environ 8 mois, essentiellement de race limousine, qu’il va engraisser. Chaque année, une soixantaine de bêtes passent ainsi sur sa ferme. Bien entendu,

le fumier produit par les animaux ira amender les champs de légumes. “ Pour moi, l’agriculture biologique était une nécessité. C’est une affaire de santé, tant celle des consommateurs que la mienne. Pour éloigner les insectes, je n’utilise que des huiles essentielles. C’est préventif. Même si l’effet n’est pas garanti. Je viens justement de perdre une récolte de pommes de terre, ce qui ne serait sûrement pas arrivé en conventionnel. Peu importe, Je recommencerai la saison suivante ”. Après avoir épaulé son mari dans ses multiples tâches, Élodie est désormais elle aussi en cours d’installation. L’agricultrice veut également se consacrer aux maraîchages. Comme Damien, elle ne souhaite avoir recours à aucune chimie. En revanche, elle veut se spécialiser dans la tomate sous serre, en variant les espèces : cerises, anciennes ou Farmer.



© DRONECOPTERS

ASSOCIATION

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GAL Grand Sud La fibre identitaire

P

orté par les deux intercommunalités, Casud et Civis, le GAL Grand Sud est une association dont l’action est axée autour de thèmes forts : la valorisation de l’espace rural, de l’identité culturelle, du capital humain et de l’innovation.

Le Groupe d’action locale (GAL) est un programme européen qui concerne le développement des Hauts de l’île. Il y en a 4 à La Réunion. “ Nous nous occupons du territoire des Hauts du Sud sur le périmètre exact du Parc national, ère d’adhésion comprise ”, précise Amine Valy, directeur de la structure. Depuis 2017, une équipe d’une dizaine de personnes met en œuvre des projets de développement sur le plan économique (commerçants et artisans), dans l’agro-transformation, la culture et le patrimoine. “ Le budget qui nous a été alloué s’élève à une douzaine de millions d’euros sur 6 42

LOKAL SEPTEMBRE 2023

ans. À ce jour, nous avons financé plus de 250 projets. Ils dépassent rarement les 70 à 80 000 € et guère plus de 10 000 € pour les projets économiques ”. Chaque GAL a sa propre stratégie. Celle du Grand Sud consiste en la défense et la promotion de l’identité réunionnaise, que cela soit en agriculture, dans les domaines artistiques ou patrimoniaux. Dans la musique ce sont le séga ou le maloya, dans l’agriculture ce sont les cultures lontan, dans l’artisanat cela sera le tressage du vacoa ou du choca. “ C’est un filtre autant qu’un choix, c’est une cible parce que nous estimons que nous sommes en train de perdre cette iden-

tité. Nous essayons de faire en sorte que les gens se remettent au travail et nous finançons les initiatives qui vont en ce sens ”, précise encore Monsieur Valy. “ Nous sommes également à l’origine du Sentié Fah’Âme qui fait la liaison entre les 10 communes du Sud. Pensé comme le symbole de la cohésion territoriale, cet itinéraire part des Avirons pour rejoindre Le Tremblet au bout d’environ 200 kilomètres. Son objet étant de relier les territoires et de greffer nos projets sur cet axe. Ce qui permettra, à terme, d’y organiser des animations. Dans le domaine agricole, nous avons financé des projets emblématiques autour du thé, du chocolat, de la vanille et du café sur des exploitations assez modestes, comme le stipule ce programme européen. Le principe étant que nous ne choisissons pas les candidats, ce sont eux qui viennent. Nous les recevons et nous leur rendons visite. Nous instruisons leur dossier, puis c’est un comité technique réunissant l’État, La Région et Le Département qui validera le projet, dans son montant, son éligibilité et sa conformité. Enfin, c’est le comité de programmation, constitué d’élus et de professionnels qui donnera finalement son accord ”.


Producteur d’épices à Saint-Joseph Venez passer un moment de découverte dans notre jardin privé, historiquement le premier ouvert au public en 1989. Le site offre aux visiteurs un trésor de la nature réunionnaise, plus de 1500 espèces végétales dont certains sont plus que centenaire, des plantes à parfums, telles que le vétiver, l’Ylang-ylang… Celles à épices : le giroflier, la cardamone, la vanille… Mais également des fougères, des orchidées, des palmiers et beaucoup d’autres…, sans oublier les arbres fruitiers dont vous pourrez déguster les fruits lorsque la saison le permet. Vous apprécierez avec plaisir ces ballades incontournables dans ce sud sauvage.

La Maison Du Curcuma

Ce que vous pourrez y voir

Le Jardin

Emplacement

1er jardin privé à avoir ouvert ses portes au public en 1989. Découvrez-y plus de 1�500 espèces de plantes, arbres et fleurs, qu’elles soient endémiques à La Réunion ou indigènes : plantes à parfum, à épices, fougères, orchidées, palmiers…

Situé dans la zone de Mare Longue, sur une coulée volcanique vieille de 800 ans, à la sortie de SaintPhilippe, au cœur du sud sauvage de La Réunion. Cette zone est également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, au même titre que les cirques et remparts du cœur de l’île.

Des espèces endémiques rares, arbres remarquables plus que centenaires (bois de pomme, arbres à litchis, …), certaines recouvertes d’épiphytes. Vous pouvez les découvrir par vousmême en visite libre, mais également en visite guidée de 1�h�30 environ, départs à 10�h�30 et 14�h�30.

7, chemin forestier Mare Longue - 97442 Saint-Philippe 0262 37 15 08 - 0692 66 09 01

Votre producteur d’épices à SaintJoseph depuis 4 générations est à votre service pour vous présenter et vous faire découvrir ses produits artisanaux.

est une entreprise familiale où nous recevons les visiteurs afin de leur faire découvrir la production de Curcuma, d’arrow-root, mais également des différentes épices et fruits de notre terroir. Les jeudis sur réservation ou sur réservation à un autre moment de la semaine pour des groupes de plus de 10 personnes nous proposons une visite guidée de l'exploitation avec un petit déjeuner et un repas au restaurant le Tangor. Vous pourrez trouver chez nous divers épices et produits : Curcuma, arrow-root, poivre, cannelle, gingembre, vanille des confitures, sirop et vinaigres et balsamiques à partir des produits issus de l’exploitation. Producteurs d’épices à Saint-Joseph, La Maison du Curcuma, est à votre disposition pour vous proposer différentes prestations : • Vente d’épices • Vente de vinaigres • Vente d’huiles essentielles et hydrolats • Vente de confitures • Visite et dégustation

14, chemin du Rond La Plaine des Grègues 97480 Saint-Joseph Tél. 0262 37 54 66

‘‘Retrouveznous au

salon

Lokal

qui aura lieu à la NORDEV les 8, 9 et 10 septembre 2023’’

Situé à Grand Coude sur l’île de La Réunion, est le premier et le plus important producteur de thé bio en France.

De la visite guidée de notre exploitation à la vente de nos produits (thé blanc, thé vert, huiles essentielles, hydrolats, confits, sirops, sablés…), nous vous invitons à venir découvrir l’ensemble de notre savoir-faire ! C’est au cœur de ce village, situé sur les hauteurs de St-Joseph à 1 100 mètres d’altitude, que s’épanouit une immense forêt de thé : un endroit unique et magique cultivé de manière éthique par Johny, qui a toujours travaillé dans le domaine de l’agriculture et de l’environnement, en s’appuyant sur les conseils d’anciens travailleurs du thé. Une expérience inédite et gourmande pour tous à La Réunion, qui vous en mettra plein les yeux et les papilles ! Retrouvez nous au

Salon

Lokal

à la NORDEV les 8, 9 et 10 see p t e m bre b re r 2023

18 Rue Emile Mussard, Grand-Coude 97480 St-Joseph Tél : 262 692 601 888 / Email : info@enchampthe.com

Une salle pour tous vos évènements (mariages, baptêmes etc.)

PRODUIT FRAIS ET LOCAUX !

Civet, massalé, poisson, coq, canard, cabri palmiste frais, chou-coco, gratins, salades, achards, cari etc. 370, Route de Champ-Borne, 97440 Saint-André Ouvert tous les midis du lundi au samedi - Tél : 0262 46 16 67 Facebook : Restaurant Le Champ-Borne


ARTISAN

PRODUIT

PAYS

e i r e t u c r a h c a L fdemoka r e c e d palmas de À 21 ans, il décide donc de s’investir sur l’exploitation et se forme à la Ferme du Moulin dans les Yvelines. Diplôme agricole en poche, il reviendra chez lui en 2012. Depuis, il se consacre aux animaux : les taurillons à l’engraissement et les cerfs qui broutent cette belle prairie en pente, prise entre la Ravine Sèche et La Rivière-des-Pluies. Des bêtes dont Yannic ne tarit pas d’éloges, tant pour leur excellente résistance que pour la qualité de leur viande très maigre. D’ailleurs, c’est aussi pour la valoriser qu’il a eu l’idée de la transformer pour en proposer tout au long de l’année et pas uniquement au moment des fêtes.

“... il y cultivait du géranium et produisait du bois de chauffe pour le chemin de fer ”.

Yannic De Palmas

D

epuis un peu plus d’un an, Yannic De Palmas propose une gamme de charcuterie élaborée à partir des cerfs de l’élevage familial. Des produits d’exception totalement uniques sur notre île. Rillettes, jambons, saucissons et chorizos sont de pures merveilles. “ Lorsque mon grand-père a acheté cette terre en 1933, il y cultivait du géranium et produisait du bois de chauffe pour le chemin de fer ”, raconte Yannic De Palmas. “ Puis il a démarré modestement un élevage de bœufs mais c’est Papa qui l’a développé, avant de lancer celui des cerfs de Java, dès 1987 ”. Le marmaille a grandi sur cette propriété, dans l’ombre de son père, son mentor, à qui il aimait donner un coup de main. Toutefois, après son Bac, il suit des études de compta et de gestion à Paris, car il espère devenir trader. Mais la crise de 2008 l’en dissuade tout comme la perspective peu réjouissante de passer sa vie dans un bureau. 44

LOKAL SEPTEMBRE 2023

Un projet concrétisé il y a un peu plus d’un an grâce au concours de Bertrand Colin. Belge d’origine, ce boucher-charcutier au parcours atypique a également tenu un restaurant signalé dans le Gault et Millau. Jusqu’à ce qu’il opère une reconversion professionnelle et rejoigne la famille De Palmas en 2014. C’est ensemble qu’ils ont élaboré cette gamme totalement inédite sur notre île. Voyez plutôt ce jambon de cerf (140 € le kg), mariné de sel, de poivre, d’un peu de sucre et de rhum, de thym et de laurier. Il sera ensuite fumé puis séché 6 mois durant. Exceptionnel ! Comme ce saucisson (16 € les 220 g), constitué de 70 % de cerf et de 30% de porc, juste pour le gras. Une pincée de muscade, un trait de bière, un autre de rhum, toujours pour attendrir la viande, puis un passage au fumoir pour déguster une petite merveille au goût puissant de “ revenez-y ”. Yannic en propose une version légèrement truffée (16,50 € les 220 g) et même un chorizo où le cerf, que l’on n’attend pas dans ce rôle de composition, vous offre une prestation on ne peut plus gourmande. Amateurs de rillettes, accrochez-vous à votre tartine grillée car, avec cette version “ Moka De Palmas ” (13,50 € les 250 g), issues du collier du cervidé, cuites longuement dans la graisse de canard, la baguette pourrait bien y passer ! Pour savoir où trouver ces produits, découvrir la gamme et passer vos commandes, rendez-vous sur le site www.moka-depalmas.com


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Méd


ARTISAN

PRODUIT

PAYS

s e t t e n o LesnlduRucher e i m au uPetitPiton” d Il consacrera plus de 17 ans de sa vie à cette institution, au gré des affectations, d’Angers à Besançon, en passant par Nîmes. Bien évidemment, depuis leur rencontre, Tatiana l’a suivi dans toutes ses pérégrinations. Toutefois, au bout de cette longue période, l’envie d’un retour au pays commence à se faire sentir. Et Luciano pense immédiatement à se reconvertir dans l’agriculture. Revenu sur son île, il suit donc des études au lycée de Saint-Joseph où il obtiendra son Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA).

“ Nous n’avions pas de nounou, alors quand ma mère partait couper, elle me posait à ses côtés, dans un carton ”

Tatiana et Luciano Guichard

R

econverti à l’agriculture depuis peu, Luciano Guichard fait déjà des miracles avec ses maraîchages bio et son miel toutes fleurs aux parfums de balade en forêt. C’est avec cette merveille que Tatiana, son épouse, concocte pains d’épices et nonettes. À tomber !

Originaire de Sainte-Anne, Tatiana Guichard était plutôt “ shopping avec les copines ” et comptait devenir aidesoignante. Mais alors qu’elle vient tout juste d’obtenir son BEP en carrières sanitaires et sociales, elle fait la connaissance de Luciano, revenu en vacances sur son île. De son côté, le garçon a grandi au Petit-Tampon, en plein carreau de géranium. “ Nous n’avions pas de nounou, alors quand ma mère partait couper, elle me posait à ses côtés, dans un carton ”. Attiré par la mécanique, il décrochera CAP et BEP en maintenance automobile. Mais, sa première expérience professionnelle ne le satisfaisant pas, il s’engage dans l’armée. 46

LOKAL SEPTEMBRE 2023

En 2021, il s’installe officiellement sur un terrain de 5 000 m² qui sera rapidement labellisé Bio. Il y cultive salades, piments, haricots, poireaux, betteraves et songes. Quelques-unes de ses 130 ruches sont entreposées sur le Petit-Piton, les autres sont à Saint-Pierre, au Petit et au GrandTampon. Il vous proposera trois variétés de miel (6 € les 250 g) : les classiques baies roses et letchis et un délicieux “ toutes fleurs ” qui évoque une promenade en sous-bois. Et c’est justement ce miel-ci que Tatiana utilise pour confectionner ses délicieux pains d’épices (2 € les 250 g et 6 € les 450 g) qu’elle nappe de 3 différents topping : sucre perlé, amandes effilées ou cette divine marmelade citron-clémentine maison à retrouver dans les nonettes (1 € pièce). Pour confectionner cette gourmandise très réussie, notre pâtissière réchauffe miel et jus d’orange avec des grains d’anis et de la poudre de cannelle qu’elle va laisser infuser. Elle filtrera ensuite ce mélange pour l’incorporer à la farine et au beurre. Chaque nonette sera ensuite fourrée à la fameuse marmelade et recouverte d’un nappage sucre glace et orange. Terriblement addictif ! Tout comme les traditionnels bonbons miel (3,50 € les 6), lâchés dans un bain de friture puis trempés dans un sirop de sucre et de miel. Retrouvez les douceurs concoctées par Tatiana à la boutique “ Arts Champs Beaux ” du Tampon. Possibilité de livraison dans le Sud uniquement, entre Le Tampon et Saint-Leu. Renseignements au 0692 46 29 90.




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