MAGAZINE LOKAL N°1 AVRIL 2023

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ÉDITION SPÉCIALE

#1 AVRIL 2023

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POURQUOI FAUT-IL CONSOMMER LOCAL ?

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L E M A G A Z I N E D E L A P R O D U C T I O N I N D U S T R I E L L E , A G R I C O L E , A R T I S A N A L E E T D E L’ É C O N O M I E C I R C U L A I R E

Le D é p a

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DOSSIER

Économie circulaire

des perspectives de développement



Sommaire & Edito Un nouveau profil économique pour La Réunion :

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circulaire, durable et vertueux

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Avant d’aller à la rencontre des acteurs de notre production locale, lors du salon « Lokal » que va organiser Le Quotidien les 8, 9 et 10 septembre prochains, nous vous proposons de découvrir comment se structurent les filières. Industrie, agriculture, artisanat, tous ces secteurs d’activités font preuve d’initiative et d’innovation pour que notre île devienne une terre qui fait, qui fabrique et qui entreprend. Pour autant, un tel projet doit tenir compte de la nouvelle donne.

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Nous ne pouvons plus ni produire ni consommer comme autrefois. En effet, l’enjeu consiste maintenant à passer d’une société du tout jetable à un modèle circulaire, durable, qui doit limiter le gaspillage et l’accumulation des déchets.

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04. Évenement | 06. Production locale | 10. 100 % La Réunion | 14. Agriculture 16. Alimentation | 18. Le dossier : Économie circulaire | 22. Production industrielle 24. Emballage | 26. Construction | 28. Innovation | 30. Énergie | 32. Artisans

L’objet de ce supplément, comme celui de notre événement à venir, s’inscrit ici dans une démarche de soutien à l’ensemble de notre production locale. Bien entendu, nous ne sommes pas les seuls à assurer cette promotion. En feuilletant notre publication, vous comprendrez comment, sur ces thèmes cruciaux, s’investissent Le Département, chef de file de la politique agricole, mais aussi l’ADIR, soutien de notre salon et ardent défenseur de l’industrie réunionnaise. Sans oublier les femmes et les hommes qui, jour après jour, dessinent le nouveau profil économique de La Réunion : une grande fierté qu’il nous appartient de partager entre tous.

“ Spécial Lokal ”, supplément gratuit du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune • Directeur : Vincent Vibert • Directeur des ventes : Florent Bosc • Responsable de développement des produits : Jean-Pierre HUGOT • Rédaction : Stéphane Maïcon, Anne-Laure Delamotte • Maquette et relecture : Prépresse SAFI • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse et impression : Imprimerie SAFI ZI du Chaudron 97490 Sainte-Clotilde

Situé à Grand Coude sur l’île de La Réunion,

Le Labyrinthe En-Champ-Thé

est le premier et le plus important producteur de thé bio en France. De la visite guidée de notre exploitation à la vente de nos produits (thé blanc, thé vert, huiles essentielles, hydrolats, confits, sirops, sablés…), nous vous invitons à venir découvrir l’ensemble de notre savoir-faire ! 18 Rue Emile Mussard, Grand-Coude 97480 St Joseph - Tél : 262 692 601 888 Email : info@enchampthe.com

Retrouvez nous au

Salon

Lokal

à la NORDEV les 8, 9 et 10 septembre 2023

C’est au cœur de ce village, situé sur les hauteurs de St Joseph à 1 100 mètres d’altitude, que s’épanouit une immense forêt de thé : un endroit unique et magique cultivé de manière éthique par Johny, qui a toujours travaillé dans le domaine de l’agriculture et de l’environnement, en s’appuyant sur les conseils d’anciens travailleurs du thé. Une expérience inédite et gourmande pour tous à La Réunion, qui vous en mettra plein les yeux et les papilles !

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RuBRIQUE

NOÉSUPSOUORMNMOTERSE

ENGAG T E E R I O T I R R TE NOTRE AVENIR territorial e g a r c n ’a d l e b u la Nou la fé, deven géographique et label RSE, eur associant marqu rche incontournable pour est une déma nionnais u é r s r u e t c u d o r les p nt. e m e iv t c e ll o c r e gag qui veulent s’en

iel tr s u d in r, u e lt cu ri g a Vous êtes artisan, lez b m e s s a u o z e rm fo s Vous fabriquez, tranterritoire vos produits sur le its de u d ro p s e d e u q ri b fa e Votre entrepris tion ou à destination des entreprises grande consomma e ir a -f ir o v a s e tr o v r e s valori Vous avez à cœur de use e u rt e v le ca lo n io ct u rod Vous défendez une ept environnementale en matière sociale CONTACTEZ NOUS Cette campagne est co-financée par l’Union Européenne et la Région Réunion

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LOKAL • AVRIL 2023 •

noulafe@adir.info

NOU LA FÉ NOU LÉ FIER


ÉVÉNEMENT

C Le 1er salon de la production industrielle, agricole, artisanale et de l’économie circulaire organisé par Le Quotidien de La Réunion

omment innover localement pour diminuer la dépendance de La Réunion aux importations et ainsi favoriser les circuits courts ? C’est pour répondre à cette problématique que le groupe Quotidien a imaginé et organisé ce “ Salon Lokal”. Premier du genre sur notre territoire, l’événement se tiendra les 8, 9 et 10 septembre prochains, au Parc des Expositions de la Nordev. Authentique vitrine de notre production locale, il a également pour objet de valoriser les filières industrielles, agricoles, artisanales et de l’économie circulaire mais aussi le travail des femmes et des hommes qui les font vivre.

ciment social car aujourd’hui, notre mission consiste aussi à provoquer des rencontres en dehors des supports traditionnels”. C’est dans ce cadre que Le Quotidien a souhaité faire la promotion de notre agriculture, de notre artisanat mais aussi de notre industrie, de ses produits tout comme des femmes et des hommes qui y travaillent afin de mettre en lumière leurs métiers et d’en améliorer l’attractivité. Notre manifestation doit également permettre de faire passer un message fort : celui de la fierté de produire localement. En effet, cette notion induit une responsabilité sociétale, car assurer la résilience de l’île demeure une tâche difficile. Un combat de tous les jours qui consiste à garantir les approvisionnements en alimentation ou en énergie sans faillir, quoi qu’il puisse se passer dans le monde, ainsi que nous venons de le vivre durant les crises successives : Covid et guerre en Ukraine.

“ Fidèles à notre devise, c’est bien pour éveiller les consciences que nous avons tenu à organiser le salon “ Lokal”, indique Vincent Vibert, directeur du Quotidien. “ Nous avons voulu soutenir l’expertise locale tout en favorisant le contact entre le grand public et les professionnels.

Espace recyclage, espace construction, mais aussi artisanat, emballage, énergie et production industrielle, espace biens de consommation, agriculture et alimentation, ce sont 8 pôles représentant toutes les filières de la production industrielle, agricole, artisanale et de l’économie circulaire locale que nous vous invitons à venir découvrir. Car ce salon vous concerne tous. Et en premier lieu, vous les jeunes. Écoliers, collégiens, lycéens, et étudiants : salariés de demain. Vous trouverez, au Parc des Expositions, de nouvelles opportunités et des raisons de croire en ces secteurs d’activités créateurs d’emplois. Pour mieux vous en convaincre, suivez notre cycle de conférences portant sur des sujets d’actualité assurées par des spécialistes dans leurs domaines.

Offrir la possibilité aux Réunionnais de découvrir des savoir-faire, de comprendre le bien fondé du consommer local dans un marché mondialisé et l’utilité d’une économie circulaire, vertueuse et moins dépendante de l’importation. En créant ces synergies, notre media est à sa place. Il joue pleinement son rôle fédérateur de

Et puis aussi, petits et grands, venez vous régaler des fruits et légumes proposés par les agriculteurs sur notre place du marché et profiter de l’espace street-food ou chacun pourra prendre un repas composé exclusivement de produits de chez nous. Pour que ce salon constitue une authentique vitrine de notre production locale. LOKAL AVRIL 2023

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PRODUCTION LOCALE

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ujourd’hui, qui peut encore mettre en doute la nécessité de consommer local, tant les raisons d’accomplir ce geste écocitoyen sont nombreuses : soutien de la production, développement de l’économie et créations d’emplois, préservation de l’environnement et surtout, adhésion à un modèle identitaire source d’épanouissement pour l’ensemble de la population. La production locale représente un pan essentiel de l’économie réunionnaise. Elle couvre une part significative des besoins de consommation des habitants de l’île. Elle investit, crée de l’activité, de la valeur ajoutée et du pouvoir d’achat pour tous les acteurs de la chaîne. En conséquence, la préservation du secteur productif local est indispensable à l’atteinte des objectifs de développement durable. Produire localement contribue également à l’élévation des niveaux de compétence et à l’innovation, génère de la fierté individuelle et de la stabilité sociale. C’est aussi s’engager dans des démarches respectueuses de l’environnement. À ce titre, les filières agricoles développent des pratiques agroécologiques innovantes, accompagnées par des instituts techniques de haut niveau.

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PRODUCTION LOCALE

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Répondre aux attentes des consommateurs et des entreprises avec des produits de qualité et adaptés Nourrir La Réunion avec des produits locaux constitue un cercle vertueux à plus d’un titre. Tout d’abord, c’est garantir la sécurité alimentaire sur une île très éloignée de ses sources d’approvisionnement. Une production et une pêche locales assurent également de la fraîcheur des produits et de la préservation de leurs qualités nutritionnelles en évitant l’impact environnemental de l’importation. Sauvegarder les productions traditionnelles, liées aux origines plurielles de la population et de la culture réunionnaises, c’est aussi un moyen de préserver une part de l’identité de l’île : celle de notre cuisine, emblème convivial et fédérateur de l’âme créole mais aussi atout touristique de la destination Réunion.

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Produire à La Réunion plutôt qu’importer : une activité qui bénéficie à plus d’un quart des salariés du secteur marchand La Réunion compte environ 22 000 actifs agricoles et 19 000 emplois industriels. Au total, plus de 40 000 actifs sont donc directement occupés dans les filières de l’agriculture, de la pêche et de l’industrie. La production locale représente donc un pan essentiel de l’économie réunionnaise, en captant une part non négligeable de la consommation pour investir, créer de l’activité, de la valeur ajoutée et, au final, du pouvoir d’achat pour tous les acteurs de la chaîne. Les revenus générés par l’activité du secteur productif viennent alimenter l’économie.

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Source de développement économique, d’épanouissement des individus et de stabilité sociale, Tous les efforts déployés au cours des dernières décennies pour pérenniser la filière Canne-Sucre, pour diversifier les multiples productions végétales et l’élevage, pour moderniser le secteur de la pêche et pour diversifier la production industrielle ont contribué au développement de La Réunion et à l’épanouissement des Réunionnais. Les territoires qui développent leur production sont ceux qui développent leur niveau de vie et les compétences de leurs habitants. En cela, produire à La Réunion induit la nécessité d’élever le niveau de formation, incite à l’innovation, génère de la fierté individuelle et de la stabilité sociale.

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Une production engagée dans des démarches respectueuses de l’environnement L’ensemble des filières végétales de La Réunion s’est engagé dans une démarche de long terme visant à réduire fortement l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Afin de permettre que plus de la moitié des fruits et légumes de la filière organisée soient aujourd’hui issus d’une production durable. Des méthodes analogues ont également cours dans le domaine de l’élevage tandis que la pêche réunionnaise s’est construite sur un modèle sélectif avec des techniques centrées sur les lignes et les hameçons pour satisfaire aux enjeux de préservation durable des stocks, socle des standards environnementaux promus par l’Union européenne. LOKAL AVRIL 2023

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PRODUCTION LOCALE

“ Faire de La Réunion une terre de production ”

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view Monsieur Dijoux, pour vous, pourquoi est-il primordial de consommer local ? “ J’ai envie de vous retourner la question. Pourquoi n’aurions-nous pas spontanément et systématiquement recours aux produits locaux ? La réponse est plurielle. Tout d’abord, le prix constitue une barrière. Toutefois, certains produits locaux sont vendus sur le marché à des prix égaux et, dans certains cas, inférieurs à l’importation. Pour cette catégorie, à qualité équivalente, préférer le local apparaît comme une évidence. Alors quand le réflexe n’est pas là, il faut en chercher la raison qui, bien souvent, est sociologique et culturelle ”. Pourquoi encourager les Réunionnais à acheter un produit local, mais plus cher ?

“ J’en appelle à la culture du consommateur, à son désir de faire fonctionner son territoire et son besoin de voir La Réunion progresser économiquement pour ne pas rester un vaste commerce, comme elle le fut par le passé. Parce que l’industrie permet des évolutions, surtout depuis sa reconnaissance par l’ADIR en 1975 et la promotion que l’on en a fait. Notre objectif est de montrer que les produits locaux créent de la valeur ajoutée, de l’emploi et surtout, ce que l’on ne dit pas assez, ils permettent d’amplifier notre dignité de Réunionnais. En effet, se reconnaître dans l’industrie réunionnaise, c’est aussi y trouver son identité ”. Dès lors, comment justifier l’effort demandé aux consommateurs ? “ Nous avons une production locale de qualité, d’un prix parfois supérieur, mais est-ce là le vrai

Michel Dijoux

Président de l’Adir POURQUOI ÊTRE PARTENAIRE DU SALON LOKAL ?

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lu au poste de président de l’ADIR en fin d’année dernière, Michel Dijoux qui a succédé à Daniel Moreau donne son point de vue sur le bien fondé du consommer local. Pour quelles raisons et par quels moyens, le chef d’entreprise livre son analyse et ses solutions.

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Thierry Reydellet, secrétaire général de l’association, voit en ce salon le promoteur idéal de la production locale. “ C’est, à mon avis, le vecteur le mieux adapté à la valorisation de nos secteurs d’activités. Il sera également un outil identitaire qui va parler aux Réunionnais. D’autre part, il doit être l’occasion de nous permettre d’aborder les aspects stratégiques de notre tâche, car produire localement est assurément une lutte de tous les instants. Quand il faut assumer nos missions et toujours exister, alors que notre monde vacille et qu’une guerre ou une pandémie vient frapper à notre porte. Des événements que nous n’osions envisager et qui ont fini par nous toucher tous.

Voilà pourquoi nous attendons les visiteurs en nombre et en tout premier lieu, les salariés de nos entreprises ainsi que leurs familles. Qu’ils se sentent impliqués. Notre seconde cible, ce sont les apprenants, de l’école à la formation supérieure, en passant par le collège et le lycée. Car ils sont les acteurs de notre future économie. Nous souhaitons qu’ils se rendent à la Nordev pour découvrir la possibilité d’un avenir professionnel. Nous apporterons également un éclairage pédagogique grâce à un cycle de conférences qui se déroulera tout au long de la manifestation. Nous vous invitons à venir voir ce que La Réunion est capable de produire ”.


PRODUCTION LOCALE

Nou la fé en pleine évolution

souci? Nombreux sont les Réunionnais qui ont un frère ou un cousin travaillant dans une de ces industries qui font progresser notre population. Ce n’est sûrement pas suffisant pour changer les comportements mais nous avons là, en germe, la naissance d’un désir. C’est ce germe qu’il nous faut cultiver ”. Quelles solutions envisagez-vous pour y parvenir ? “ Nous avons plusieurs leviers sur lesquels nous appuyer. En premier lieu, l’entreprise se doit d’assurer sa propre communication. D’autre part, nous pouvons compter sur les campagnes diligentées par les institutions : la Région, le Département et l’État. Mais il nous faut aller plus profondément encore. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à rencontrer Madame la Rectrice d’académie afin d’organiser un partenariat avec l’Éducation nationale. Les consommateurs d’aujourd’hui sont les enfants d’hier. Nous nous devons d’ouvrir les portes de nos usines à nos jeunes ”.

Bientôt 15 ans de présence sur le marché réunionnais, 50 marques et plus de 5 000 produits labellisés, “ Nou La Fé ” évolue vers un ancrage territorial associant marqueur d’origine de production et label RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Le changement sur la forme concerne le processus d’attribution qui sera conditionné par un auditeur indépendant financé par l’entreprise. Après quoi, les modalités d’attribution seront validées par les représentants de la marque eux-mêmes et des organismes partenaires sur la base du rapport d’audit. Sur le fond, ce sont les critères d’attribution qui augmentent. Désormais au nombre de 30, ils sont axés sur des aspects économiques, commerciaux, sociaux, sociétaux et environnementaux. En outre, même si le petit logo vert est reconnu par plus de 9 Réunionnais sur 10, bien peu savent que, en plus d’identifier les produits de consommation courante commercialisés en grande distribution, il s’adresse aussi aux entreprises et aux collectivités à travers des gammes spécifiques qui couvrent tous les secteurs de la production locale, qu’elle soit agricole, artisanale ou industrielle. “ Nou La Fé ” leur propose ainsi des produits adaptés, fabriqués à quelques kilomètres seulement de leurs locaux et donc disponibles rapidement. Une offre de solutions très variée qui touche aussi bien l’hygiène, l’entretien des outils de travail, les supports de communication que les fontaines à eau.

Quels seront à vos yeux les effets de cette nouvelle initiative ? “ Aujourd’hui, beaucoup de gens ne consomment pas les produit locaux car ils ne savent même pas qu’ils sont fabriqués chez eux. Il est nécessaire à présent qu’ils voient les machines fonctionner pour toucher du doigt le produit. Nous avons pris l’habitude d’importer un grand nombre de produits. Devons-nous poursuivre sur cette voie ou bien nous demander si l’on ne pourrait pas fabriquer cette marchandise localement ? Même si nous ne réussissons à en élaborer qu’une infime proportion, nous aurons gagné une bataille. Faire entrer les enfants dans nos industries, c’est ouvrir un champ de réflexions qui dépasse la simple consommation. C’est susciter l’entreprenariat industriel. Les élèves doivent être bousculés par ces visites. Notre jeune génération doit prendre conscience que les moyens technologiques existent et qu’elle peut désormais s’approprier cet horizon de possibles de manière totalement naturelle. Cette démarche va marquer un tournant dans la consommation et la reconnaissance ultime de notre production locale ”. LOKAL AVRIL 2023

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AGRIPÉI 2030

100%

la Réunion La nouvelle marque créée par Le Département

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’est dans le cadre de son plan AgriPéi 2030, lancé dès 2018, que Le Département vient tout juste de lancer la nouvelle marque “ 100% La Réunion ”. Un label qui permet de guider le consommateur, valoriser le travail des agriculteurs et promouvoir la gastronomie réunionnaise. À La Réunion, l’agriculture tient une place importante dans l’économie. Elle représente en effet 15 000 emplois répartis sur 7 000 exploitations. Chef de file de la politique agricole, le Département a piloté, dès 2018, une réflexion de grande envergure en lien avec l’ensemble de la profession qui a permis le lancement d’AgriPéi 2030, un plan destiné à définir le modèle d’agriculture pour demain. Un défi qui devra répondre à plusieurs exigences : préserver l’environnement, nourrir une population en constante expansion et assurer le rayonnement des produits locaux en dehors de l’île. Or, le travail conduit par la collectivité a révélé qu’une certaine confusion régnait encore du côté des consommateurs qui ne

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se retrouvent pas dans cette offre pléthorique. En effet, un produit transformé à La Réunion ne signifie pas qu’il est issu d’une production ou d’une culture locale. C’est de ce constat qu’est née la marque “ 100% La Réunion ”. Une étude a donc été lancée pour mieux cerner les attentes des consommateurs et des professionnels. Elle a en effet confirmé leur volonté de mettre en avant les produits réunionnais, mais de manière plus adaptée aux exigences du moment. Ainsi, tous ont souhaité plus de transparence quant à la composition de ces produits labellisés, avec la garantie qu’ils soient véritablement issus de la production et de l’agriculture locales. Bien entendu, cette démarche devait aussi valoriser le travail et le savoir-faire réunionnais. Et enfin, donner aux produits estampillés la clarté et la lisibilité qu’ils méritent dans le but de séduire les clientèles d’ici et d’ailleurs. C’est sur la base de ces résultats que s’est construit le nouveau label.

Qualité des produits et savoir-faire des producteurs Fédératrice, la marque “ 100% La Réunion ” constitue un outil de développement prometteur pour le tissu agricole et agroalimentaire réunionnais.

Elle offre également aux acteurs une garantie de protection et de valorisation de la production et aux consommateurs la confiance assurée par une traçabilité vérifiée. Ils retrouvent ainsi un lien fort et unique avec leur territoire. Car l’enjeu est bien de permettre aux consommateurs d’identifier des produits d’origine animale, végétale ou transformée dont les compositions sont issues en totalité de la production réunionnaise. C’est aussi une manière d’encourager et de valoriser le travail des agriculteurs, qui œuvrent pour proposer une large gamme de produits, dont certains sont issus de l’agriculture biologique, et d’autres primés au niveau national voire international.


Consommez péi, consommez 100% La Réunion !

100pour100reunion.fr


AGRIPÉI 2030

Les objectifs de la marque 100% La Réunion

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vec “ 100% La Réunion ”, Le Département a souhaité améliorer l’identification des produits locaux. La création de ce dispositif est un moyen de développement prometteur pour le tissu agricole et agroalimentaire. Il vise à créer de la valeur ajoutée pour les entreprises du secteur alimentaire, mais aussi à fédérer, dynamiser et professionnaliser la production, la transformation et la commercialisation locale. La transparence du dispositif et de sa construction est un gage de confiance tant pour les acteurs que pour les consommateurs. Un contrôle extrêmement strict du processus sera effectué pour que cette marque puisse garder son engagement à promouvoir des produits 100% réunionnais. La dénomination “ 100 % La Réunion ” a pour but d’identifier clairement les produits issus d’une production locale et de garantir leur lien au terroir réunion-

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nais dans toute sa spécificité. Seuls les produits dont toutes les opérations de production ont lieu sur l’île peuvent prétendre être valorisés sous la marque de garantie “ 100 % La Réunion ”. Elle s’inscrit également dans une démarche de progrès, qu’il soit individuel, à l’échelle de l’exploitation ou de l’entreprise, mais aussi collective, au niveau du territoire et au bénéfice des Réunionnais. À travers ses déclinaisons “ 100 % La Réunion – Excellence ” ( attribuée suite à l’obtention d’une récompense à un concours ou pour la qualité environnementale de la production), et “ 100 % La Réunion – Bio ”, la marque souligne encore l’engagement des producteurs et artisans de l’agroalimentaire dans leur démarche de certification ou de labellisation. Certains des nouveaux adhérents ont d’ores et déjà décroché les 3 mentions. Le petit logo vert encourage, valorise le travail des agriculteurs et donne de la clarté aux consommateurs. Plus d’une quarantaine d’artisans et producteurs ont d’ores et déjà adhéré à la charte “ 100 % La Réunion ”. Un engouement déjà salué

par les professionnels comme Cédric Dally, président de l’Union des Transformateurs et gérant de la société “ Oté Gran Mèr ”, qui salue l’initiative de la collectivité, précisant que “ le meilleur reste à venir ! ” Tandis que selon Jocelyn Ceus, horticulteur et pépiniériste, “ quoi de mieux qu’une plante endémique estampillée “ 100% La Réunion ” pour représenter notre île! ” Serge Hoareau, en sa qualité de 1er viceprésident du Département, en charge de l’agriculture, espère que “ les touristes puissent orienter leurs achats vers les produits de notre marque ”. Pour sa part, Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d’Agriculture, partenaire de l’opération, souhaite que les Réunionnais mangent mieux . En cela, “ 100% La Réunion est une très bonne initiative car elle rassure le consommateur ”. Enfin, le président du Conseil départemental se réjouit quant à lui, que “ 100% La Réunion ” soit “ une marque d’identité qui valorise la main réunionnaise, celle qui a produit, celle qui a transformé, celle qui nous nourrit, celle qui fait rayonner La Réunion du bien manger local ”.


FILIÈRE FRUITS ET LÉGUMES : Le Conseil départemental agit pour le développement agricole de La Réunion Les producteurs de fruits et légumes jouent un rôle primordial en faveur de la souveraineté alimentaire de l’île (plus de 70 % des besoins de la population sont couverts en produits frais). Depuis 2020, la filière subit de plein fouet les répercussions économiques des crises successives, une situation qui fragilise les exploitations. Près de 13 M€ ont été votés, un plan de soutien exceptionnel sur deux ans (2023 et 2024) pour venir en aide aux producteurs.

3 OBJECTIFS PRINCIPAUX VISÉS Restaurer l’attractivité de la filière et la capacité à produire par une prise en charge partielle de certains surcoûts de production • semences : création d’une filière destinée à produire des semences 2 M€ • intrants : aide aux travaux de fertilisation 3,4 M€ • plantations : mise en place d’aides à la production de fruits et légumes prioritaires, et à la relance des plantations d’ananas Victoria 4,6 M€ Accompagner le stockage, la conservation et la transformation des productions • aide à la création d’unités de transformation agroalimentaires 1 M€ • aide à l’acquisition d’unités de stockage et/ou de conservation des produits frais 1 M€ Accélérer la transition écologique pour limiter l’utilisation d’intrants importés • soutien à la création et au développement d’exploitations BIO 400 K€ • soutien des techniques alternatives aux traitements phytosanitaires (protection biologique intégrée) 320 K€

Pour plus de renseignements : www.departement974.fr

Avec vous pour notre territoire


AGRICULTURE

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istophe Hoareau Riziculteur

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Planter ce que l’on mange F

ils d’agriculteur, Jean-Christophe Hoareau s’est installé à son tour, il y a 4 ans seulement. Mais il a été rapidement conquis par la culture du riz qu’il souhaiterait voir se développer sur notre île pour qu’un jour, chaque famille réunionnaise puisse au moins y goûter.

Le petit Jean-Christophe n’avait que quelques jours lorsqu’il est arrivé à La Réunion. “ Je suis né à Clermont-Ferrand, où mon père était venu pour travailler à la mine ”. Quand elle a fermé, toute la famille est retournée s'installer à Fond Maurice, un quartier des Avirons. “ Papa s’est remis à la canne immédiatement ”. Alors, la logique a voulu qu’après le collège, Jean-Christophe s’inscrive au lycée agricole de Saint-Joseph où il a décroché son Bac Pro. Si son père avait réussi à faire vivre 4 enfants grâce à l’exploitation, il s’est vite rendu compte qu’aujourd’hui, c’était un peu plus compliqué. Le jeune homme préfère donc jouer la sécurité et se tourne vers le bâtiment, la mécanique et la taille de pierre. Il a patiemment attendu d’être plus à l’aise financièrement avant de se lancer, en 2019. Il débutera dans le métier avec les cultures vivrières et, en 2021, il a finalement récupéré les 5 hectares de cannes que son père louait depuis sa retraite. L’envie de cultiver du riz lui est venue à la suite d’une rencontre avec Nicolas Florence, directeur de l’association “ Riz Réunion ”. Il a suivi la formation et a planté ses premières

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semences en février dernier. Sur une surface de 250 m², le nouveau riziculteur espère obtenir environ 70 kg de “ Dorado précoce ”, une variété d’origine malgache qui a déjà sa petite histoire sur notre île car on en planta dans les années 70. Chaque année, nous consommons à La Réunion quelque 45 000 tonnes de riz. Jean-Christophe a bien conscience que, pour l’instant, il s’agit d’une niche. Pour autant, l’engouement que suscite cette culture va croissant et la filière se structure. “ À terme, nous visons 4 à 5 000 tonnes annuelles ”, déclare-t-il. “ Nous proposons un riz complet, simplement débarrassé de sa balle et non blanchi. Son grain est plus rond que les autres. Il est aussi moins long mais prend plus de volume à la cuisson. C’est un produit de terroir qui a une identité propre ”. Pour le récolter, le filet est une protection obligatoire contre les oiseaux. Il agit également comme un créateur de biotope puisque les araignées qui vont s’y développer élimineront les insectes ravageurs. Il est cultivé sans aucun intrant chimique. Il faut compter de 3 à 4 mois

entre la mise en terre et la récolte. “ C’est une culture gratifiante. Sur les marchés forains, elle attire le monde. Le rêve serait de finir par en trouver sur le marché de gros et que les bazardiers puissent y accéder comme à n’importe quel autre produit de base. Et plus on en produira, plus les prix baisseront. Actuellement, il est vendu aux alentours de 10 € le kg. Or chaque agriculteur sur notre île a au moins 250 m² en friche qu’il est en mesure de consacrer au riz. C’est un potentiel énorme qui pourrait permettre un jour de faire goûter notre production à chaque famille réunionnaise ”.

Jean-Christophe entend bien doubler sa surface dès l’année prochaine et, avec le temps, continuer à faire grandir l’espace dédié à cette culture. Pour autant, ne lui demandez pas s’il faut remplacer la canne par le riz ! “ Elle doit rester notre pilier ”.


LES PRIX LES PLUS BAS

en 2023 E.Leclerc Réunion est toujours la seule enseigne à proposer des FRUITS ET LÉGUMES dans le panier du BQP. E.LECLERC, LES PRIX LES PLUS BAS DEPUIS TOUJOURS


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Dix-neuf éleveurs installés majoritairement dans l’Est et le Sud de l’île assurent la production locale de Lapin et couvre 58 % de parts de marché, et jusqu’à 100 % du marché frais. La filière connaît régulièrement des ruptures de stock, malgré un cycle court de 80 jours en moyenne, du fait d’une demande croissante des consommateurs réunionnais en produits frais. Selon une récente étude Ipsos, ces derniers déclarent inviter la viande blanche au goût délicat dans leur assiette au moins une fois par mois. Afin de favoriser cette dynamique de consommation, l’interprofession a lancé un vaste programme de modernisation des élevages, à raison de deux par an, et d’accompagnement d’installation de nouveaux éleveurs, jusqu’à 9 à l’horizon 2030, pour atteindre un total de 25 élevages. Et chaque installation génère 7 emplois directs et indirects. Le programme européen, dénommé BEATRIX, vise également à construire un nouveau modèle d’exploitation agricole, de taille familiale, répondant aux évolutions constantes en matière de réglementation. Celui-ci porte une dimension sociale importante avec la labellisation RUP, et environnementale avec la certification Commerce Agri-Ethique France. La coopérative de production de viande de lapin est installée à Bras-Panon et a produit l’an dernier 143 tonnes. Avec le programme d’accompagnement européen de la filière BEATRIX, les éleveurs souhaitent prendre une nouvelle vitesse de croisière, pour atteindre 226 tonnes à l’horizon 2030, soit une progression de 47 % par rapport à 2022.

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es éleveurs de Lapin à La Réunion sont réunis au sein de l’interprofession Ariv depuis 2009, qui regroupe également les acteurs de toute la chaîne de production de viandes de volailles. Soucieuse de répondre à la demande locale, l’interprofession porte un projet ambitieux pour la filière lapin intégrant une dimension RSE.

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ALIMENTATION

Un “ Défi responsable “ Depuis 1975, l’élevage réunionnais est doté d’un modèle coopératif et interprofessionnel réunionnais unique en France, associant producteurs, provendiers, transformateurs, importateurs et distributeurs, collectivités et pouvoirs publics. Il représente plus de 90% des productions locales concernées : porc, boeuf et lait, regroupées au sein de l’Association Réunionnaise Interprofessionnelle du Bétail, de la Viande et du lait (ARIBEV), volaille et lapin regroupées au sein de l’Association Réunionnaise Interprofessionnelle de la Volaille et du lapin (ARIV). Ces

organismes interprofessionnels, véritables instances de discussion, permettent le développement d’une production structurée en adéquation avec le marché. Les interprofessions de l’élevage mettent en oeuvre depuis 2018 et jusqu’en 2025 le programme DEFI responsable. Ce programme européen vise à généraliser les pratiques agro-écologiques dans les exploitations, à améliorer le rapport qualité-prix des produits, à trouver de nouveaux débouchés dans la restauration collective et les cafés-hôtels-restaurants, et à créer un label “ viande péï “, affichant l’engagement responsable des filières.



LE DOSSIER

ECONOMIE CIRCULAIRE RECYCLAGE

F

in 2022, le Syndicat des Importateurs et du Commerce de La Réunion (SICR) et l’Ademe présentaient le bilan des filières à responsabilité élargie des producteurs (REP). Dix-sept sont aujourd’hui opérationnelles sur le territoire et ont permis de collecter plus de 54 000 tonnes de déchets en 2021, en légère hausse par rapport à l’année précédente. Tour d’horizon.

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LOKAL AVRIL 2023


LE DOSSIER

Les déchets* collectés

2 398 tonnes de batteries automobiles usagées collectées

8 663

tonnes de DEEE ménagers hors d’usage collectées

26

tonnes de lampes en fin de vie collectées

77

tonnes de médicaments non utilisés récupérées

6 449 tonnes de pneus usagés valorisées

30

tonnes de piles et accumulateurs portables hors d’usage collectées

29 426

tonnes d’emballages et papiers usagés recyclées

661

tonnes de mobiliers ménagers hors d’usage collectées

1 789

tonnes de textiles d’habillement et linge de maison usagés recyclées

3 813

tonnes de véhicules hors d’usage récupérés

40

tonnes de panneaux photovoltaïques obsolètes récupérées

L es

s t déche

au coeur de l’économie circulaire Depuis plus de 20 ans, l’Ademe confie au Syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion (SICR) l’animation des filières à responsabilité élargie des producteurs dites REP. Malgré un contexte sanitaire et économique peu favorable en 2021, les deux acteurs ont présenté courant novembre dernier un bilan 2021 positif avec une hausse globale des déchets collectés de 3 % et l’annonce de l’installation de nouvelles filières à La Réunion. Ces filières sont au cœur de la roue vertueuse de l’économie circulaire en collectant, puis en favorisant la revalorisation de nos déchets. Une dynamique qui touche de plus en plus de secteurs

la loi AGEC en bref La loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire, plus connue sous son acronyme AGEC, a été votée le 10 février 2020. Elle a installé dans notre quotidien plusieurs mesures qui favorisent le développement d’une économie circulaire. Elle a notamment instauré : • L’interdiction progressive de produits en plastique à usage unique comme les assiettes et les pailles avec, à l’horizon 2040, la fin de l’utilisation des emballages en plastique à usage unique. • La fin de la vaisselle jetable dans les restaurants et fast-

*en 2021 grâce aux filières REP

d’activité. Il en est pour preuve la mise en œuvre ces deux dernières années des filières PMLB pour les produits et matériaux de construction dans le bâtiment grâce à la participation de plusieurs éco-organismes, des huiles minérales avec Cyclevia, des articles de sport et de loisirs avec EcoLogic, des jeux et jouets avec Ecomaison, ou encore des mégots de cigarettes avec Alcome. D’autres filières verront le jour cette année, notamment celle dite PYRéO pour la collecte des feux de signalisation pyrotechnique. Nos déchets créent de plus en plus d’activités sur le territoire et des emplois.

foods pour les repas consommés sur place cette année. • L’interdiction d’éliminer les invendus non alimentaires. Les distributeurs, ou les fabricants, doivent désormais donner ou recycler leurs produits invendus… • Les tickets de caisse imprimés à la demande, uniquement pour les petits achats du quotidien. • L’indice de réparabilité de certains produits tels que les smartphones, les téléviseurs par exemple, deviendra un indice de durabilité à compter de l’an prochain. Il intègrera de nouveaux critères comme la robustesse. LOKAL AVRIL 2023

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s u u s e a n g p

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5 étapes clés*

UNE A

s

LE DOSSIER

AIRE QUI %

80 500 points de collecte sur toute l’île En 2022 comme l’année précédente, ce sont environ 700 000 pneus usagés, soit 6 500 tonnes, qui ont été collectés sur notre territoire par l’éco-organisme AVPUR et réceptionnés par la société Solyval. Un taux de collecte estimé à 94 % par le Syndicat des Importateurs et du Commerce de la Réunion (SICR) et l’Ademe, en hausse de 9 % par rapport à 2020. Pour couvrir le territoire, l’Association pour la Valorisation des Pneumatiques Usagés de la Réunion (AVPUR) s’appuie sur un réseau de 500 points de collecte qui comprend des distributeurs, des garagistes, des magasins spécialisés, des stationsservices et des sites industriels.

20

LOKAL AVRIL 2023

des pneus usagés réunionnais sont retraités, dont 20 % constituent la matière première principale des produits en caoutchouc Solygom.

L

’éco-organisme AVPUR s’assure de la collecte des pneus usagés à La Réunion pour les confier ensuite à Solyval. L’entreprise portoise les transforme afin de servir de matières premières à de nouveaux produits commercialisés sous la marque Solygom, qui sont à leur tour recyclables. Un bel exemple d’économie circulaire, estampillé Nou la fé. Créée en 2004, Solyval est la première société de la zone Océan Indien à récupérer et valoriser les pneus usagés. Après plusieurs opérations de transformation, les pneus usagés deviennent des chips ou des granulés de caoutchouc plus ou moins fins selon l’usage que la société pourra en faire ensuite, dans son site de production Solyrubb. L’unité industrielle Solyrubb a été mise en service en 2019 pour assurer un recyclage jusqu’à 80 % de la matière. Avec Solyrubb et son équipe composée de 7 salariés, ce sont plus de 20 références qui sont commercialisées auprès des professionnels et des

1

Le tri

2

Le broyage, la séparation des matériaux (Caoutchouc, textile et acier)

3

La granulation en série au bon calibre de granulat

4

Le moulage ou la fabrication de cylindre

5

La découpe * pour transformer le pneu usagé en un nouveau produit fini.

particuliers sous la marque Solygom. Des dalles, pavés, tapis et autres revêtements du sol, aux butés de parking, bordures de jardin et applications pour le sport et les jeux en salles ou en plein air… Les produits de la marque Solygom servent à bien des usages et ont séduit quelques acteurs des îles voisines, Maurice et Mayotte, juste avant la crise sanitaire, un début d’exportation que Solyval espère retrouver. Pour l’heure, la marque séduit de plus en plus de consommateurs réunionnais et se découvre aujourd’hui dans de nombreux points de vente, dédiés au bricolage et au sport. Quant à son unité de fabrication Solyrubb, elle absorbe 20 % du gisement de granulats recyclés par Solyval et espère augmenter les volumes dans les années à venir... Outre la présence de plus en plus forte sur le marché des particuliers et des acteurs privés, la loi “ anti-gaspillage pour une économie circulaire ”, plus connue sous son acronyme AGEC et promulguée en février 2020, devrait offrir de nouvelles opportunités à Solygom. La loi encourage les collectivités à privilégier l’achat de “ biens issus du réemploi, de la réutilisation, ou qui intègrent des matières premières recyclées dans des proportions de 20 à 100 % selon le type de produit ”. En attendant, la marque Solygom prépare sa participation au prochain Salon de la Maison, qui aura lieu du 29 avril au 8 mai. A (re)découvrir.


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PRODUCTION INDUSTRIELLE

DANS LES COULISSES D’UNE INDUSTRIE PEÏ

F

in 2022, une nouvelle gamme de chocolats Mascarin a fait son apparition sur le marché réunionnais. Avec son appellation évocatrice de saveurs subtiles, la gamme Grand Art se présente dans un packaging inédit, créé par l’artistepeintre Charles Lesquelin. Composée de trois tablettes, la sortie de la gamme est également l’aboutissement d’un projet éthique à Madagascar Présentation.

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LOKAL AVRIL 2023


PRODUCTION INDUSTRIELLE

Mascarin, c’est aujourd’hui :

21

57

millions d’euros de chiffre d’affaires

130 tonnes de chocolats par an

salariés

10 200000 8 500 %

tonnes de sucre par an

De la production vendue à l’île Maurice

bouteilles de rhum Rivière du Mât produites chaque année … et bien des sirops, dont une nouveauté attendue en fin d’année !

C’était en 1983, il y a donc tout juste 40 ans, que la marque Mascarin a été déposée. Ses premiers chocolats ont été commercialisés dix ans plus tard… et que de chemin parcouru ensuite. L’entreprise connaît une très belle notoriété. Selon le dernier sondage Ipsos (décembre 2022), la marque est citée spontanément par 99 % des Réunionnais et propose quatre gammes : des trois références dans le dernier bouclier qualitéprix aux chocolats de dégustation.

dirigeant de Mascarin a amené ses équipes à découvrir et partager les valeurs du commerce équitable en signant un partenariat avec la coopérative, qui est actuellement engagée dans plusieurs certifications comme Fairtrade International et le label bio européen. Le concept « Bean to Bar » tire son origine dans un mouvement artisanal du chocolat, où le bio et l’éthique prennent une place de choix dans le process de fabrication.

L’entreprise a également réussi son exportation dans l’île Soeur, notamment dans les duty-free. « C’est 10 % de la production de chocolats Mascarin qui est aujourd’hui vendue à l’Ile Maurice », précise le dirigeant de l’entreprise Frédéric Auché avant de poursuivre sur un projet issu du commerce équitable, qui se découvre dans les rayons des grandes et moyenne surface depuis octobre. « Nous avons lancé une gamme « bean to bar, de l’artisanat éthique, que nous avons nommé Grand Art ». Ce sont trois références d’un chocolat de dégustation dont la matière première est fabriquée dans la coopérative Sambirano à Madagascar, qui emploie 1 400 petits producteurs. »

Portée par cette dynamique, Mascarin utilise une matière première noble, pour sa nouvelle gamme de chocolats qui se décline en trois tablettes à 68, 78 et 85 % de cacao bio. La bien nommée Grand Art, en référence à la qualité des fèves et à leur transformation artisanale, s’illustre par le travail de l’artiste-peintre réunionnais Charles Lesquelin sur le packaging. Cette montée en gamme de Mascarin sera prochainement visible dans un showroom aux côtés d’autres productions locales, une fois réalisé le projet d’agrandissement de l’entreprise au Port. Et derrière ces nouvelles références, il y a également un projet solidaire. Dans le cadre du partenariat avec la coopérative Sambirano, Mascarin a engagé des fonds pour la réfection en août prochain d’une école de la région et la rénovation d’un dispensaire.

Au-delà des saveurs subtiles des fèves de Madagascar, reconnues mondialement, le

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EMBALLAGE

Sacs et films plastiques 100 % local, réutilisables et recyclables !

I

nstallée dans l’ancienne usine sucrière de Bras-Panon depuis sa création en 1967, Bourbon Packaging a évolué au gré des besoins du marché local et des changements sociétaux. Avec son savoir-faire et son engagement sociétal, l’entreprise de plasturgie est régulièrement citée en exemple en matière d’économie circulaire. Présentation.

Le sac en matière plastique, à l’effigie d’un z’oiseau vert et bordeaux, s’est invité dans de nombreux foyers réunionnais depuis son apparition aux caisses des grandes et moyennes surfaces de l’île il y a plus de 20 ans. Ce sac connaît bien des usages, une fois rempli sa mission première de transporter les courses du magasin à son domicile. Et force est de constater que les années ne lui ont donné aucune ride. Bien au contraire. Conçu bien avant les évolutions réglementaires, il a été l’un des premiers produits labellisés Nou la fé, à la création de la marque collective en 2009, et fait toujours partie des produits locaux que l’on cite fréquemment en exemple pour illustrer le concept d’économie circulaire. Fabriqué avec au moins 33 % de matières premières recyclées, le sac de caisse z’oiseau est étanche et solide, pouvant porter jusqu’à 10 kilos, et réutilisable. A chaque nouvelle utilisation, il divise son empreinte carbone. Il est également recyclable. L’usine qui l’a conçu le transforme pour lui offrir une seconde vie, en servant à son tour de matière première à la fabrication de nouveaux sacs z’oiseau. Des gris cette fois, une couleur qui spécifie qu’il s’agit d’une gamme recyclée. L’entreprise qui est à l’origine de ce sac se nomme Bourbon Packaging. Elle a vu le jour il y a plus d’un demi-siècle, dans l’ancienne usine sucrière de Bras Panon,

16 % de la consommation réunionnaise est emballée par Bourbon Packaging grâce à son portefeuille de 1 000 clients, des entreprises de toutes tailles et évoluant dans tous les secteurs d’activité. 24

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pour répondre aux besoins d’emballage et de conditionnement des entreprises locales. Du film plastique pour optimiser le transport, des emballages qui protègent et préservent les denrées alimentaires, des sacs à anses souples pour porter des biens de consommation courante, ou encore des sacs poubelles. Leader de l’emballage souple à La Réunion, l’entreprise panonaise propose une gamme élargie de références, composées jusqu’à 70% de matières premières recyclées. Bourbon Packaging a su se démarquer localement en misant sur une politique R&D dynamique. Son équipe de 45 salariés n’a eu de cesse de chercher des solutions nouvelles pour répondre aux besoins de ses clients, mais aussi pour saisir comme opportunités les nouvelles réglementations. L’atelier de régénération de Bourbon Packaging est né de cette dynamique. L’atelier transforme plus de 400 tonnes de plastiques, collectés et triés par des partenaires comme Fourmize et Proxicompost notamment, et par ses propres clients. Cette transformation amène de la matière post-industrielle et post-consommation à l’entreprise pour la fabrication de sacs et films dits régénérés. Il fonctionne néanmoins aujourd’hui à 40% de ses capacités, faute d’une collecte suffisante de déchets. Pour y remédier, Bourbon Packaging cherche à nouer des partenariats avec les collectivités et les entreprises. Le consommateur acteur éco-citoyen joue également un rôle clé, avec son geste de tri quotidien.

Du film agricole péï biodégradable Après 5 ans de R&D, Bourbon Packaging a mis au point, avec ses partenaires portés par Qualitropic, la fabrication du film de paillage biodégradable, apportant une solution à la fin de vie du plastique traditionnel utilisé dans le maraîchage. Pour la salade, les cultures légumières ou spécifiquement celle de l’ananas, le paillage biodégradable est conçu pour couvrir le sol, éviter l’évaporation, réduire les pertes d’éléments fertilisants, limiter l’enherbement et faciliter l’étape de dépose du film en fin de maraîchage.



CONSTRUCTION

LE BÉTON SE MET AU VERRE !

I

nstallée à Pierrefonds depuis sa création en 1997, la société Sigemat propose aux professionnels et aux particuliers une gamme élargie de bétons dont la matière 1ère est à près de 90 % locale. Engagée dans une dynamique RSE, la société porte un projet depuis plusieurs années avec la société STS, également basée dans le Sud, qui vise à recycler le verre dans la fabrication du ciment. Présentation. An Créée en 1997 et rachetée par le groupe LEANDRI, la société Sigemat est le premier acteur industriel réunionnais à fabriquer et commercialiser du béton incorporant de la poudre de verre micronisée. Cette poudre est élaborée par la société STS à partir du verre collecté localement qui était auparavant exporté en Afrique du Sud. Cette nouvelle matière première locale est le fruit d’un projet de plusieurs années qui a amené les deux sociétés à nouer un partenariat en 2019. Mis sur le marché depuis seulement six mois, le béton à base de verres apporte son lot d’avantages environnementaux et techniques.

SUR UNE ENTREPRISE PEÏ : SIGEMAT

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Ce projet est dans la continuité des efforts fournis par Sigemat en matière RSE, qui porte actuellement une réflexion pour intégrer la marque collective Nou la fé. Son équipe composée de 43 salariés utilise près de 90 % de matières locales pour fabriquer différents types de béton, du prêt-à-l’emploi pour les particuliers et les artisans à une gamme répondant aux besoins spécifiques des professionnels du bâtiment. Pour ce faire, l’unité de fabrication s’adjoint les services d’une autre entreprise du groupe LEANDRI, créée en 1976 par le fondateur de Sigemat, Gérard Sita, et installée sur son site de 5 hectares, la société Soreco. Grâce à sa propre carrière, Soreco fournit à sa voisine du granulat, la principale matière première pour la fabrication du ciment. A l’instar de Sigemat, l’unité industrielle s’inscrit également dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale en prenant soin notamment de recycler les eaux de lavage, de traiter les boues issues du lavage des matériaux qui trouvent une seconde vie dans les terres agricoles et en déchetteries afin de constituer des barrières de sécurité imperméables sous la membrane étanche des casiers réceptionnant les déchets ménagers, ou d’insonoriser les broyeurs afin de limiter les émissions sonores.

7 m3/mn Un camion toupie fabrique en moyenne 7 m3 de béton en 10 minutes. C’est un produit très rapidement périssable qui doit être utilisé dans les deux heures suivant sa fabrication. Il répond à des normes de résistance très précises selon son exposition à l’érosion : fondations, dalles, maçonnerie... Le béton peut aussi être utilisé pour son aspect esthétique : béton ciré au sol, béton désactivé pour aménagements extérieurs par exemple.

35000 m3 Sigemat produit 35 000 m3 de bétons chaque année, soit près de 7 % des besoins du marché local.

Une gamme élargie de préfabriqués La société Sigemat s’est diversifiée au fil des ans en proposant différents types de préfabriqués standardisés et sur-mesure comme, par exemple, des poutres, des poteaux et des escaliers. Depuis 2012, la société s’est dotée d’une unité de fabrication de prémurs (murs à coffrage intégré) et de prédalles. Et depuis 2019, elle propose des microstations pour toutes les structures qui ne sont pas rattachées au tout-à-l’égout.


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INNOVATION

Entreprises innovantes,

tentez votre chance !

D

epuis plus de 20 ans, la Technopole de La Réunion accompagne des projets innovants. Vingt-quatre sont actuellement suivis par son équipe au sein de son incubateur de la recherche publique. L’association est au cœur de la dynamique d’innovation sur le territoire et organise actuellement la 11e édition du Concours de création d’entreprises innovantes. Le directeur général de la Technopole, Laurent Gaboriau, nous en parle.

Laurent GABORIAU directeur de la Technopole

Interview La Technopole organise depuis ce lundi 10 avril la 11e édition du Concours de création d’entreprises innovantes. Qu’apporte cet événement annuel ? “ Il s’agit d’un véritable levier de détection à l’échelle régionale, qui permet aux porteurs de projet innovant de se faire connaître. L’an dernier, le concours a largement séduit, notre équipe a réceptionné 135 projets. Ces projets viennent des quatre coins de l’île dont 38 % du Nord, 29 % du Sud et 21 % de l’Ouest. Il a l’avantage d’être généraliste, sans thématique dominante, et visible du plus grand nombre. Les porteurs de projet qui se sont présentés évoluent dans des domaines d’activité variés : biotechnologie, transition énergétique, numérique, économie bleue… La précédente édition a également été marquée par le retour de projets agri /agro. Nous espérons que cette nouvelle édition qui débute soit aussi riche et variée que l’an dernier. Nous souhaitons voir davatange de projets issus de la recherche publique, dits de rupture, “ deeptech “. L’appel à projets court jusqu’au 22 mai, puis nous passerons à l’analyse des dossiers. Les porteurs de projet sélectionnés auront ensuite deux jours d’accompagnement pour préparer leur pitch devant le jury final. “ Avec un peu de recul aujourd’hui, quel bilan faites-vous de la période de crise sanitaire. Pour vous, a-t-elle freiné ou au contraire, accéléré la dynamique d’innovation à La Réunion ? “ On a pu noter une légère diminution du nombre de porteurs de projets et dans le même temps, il y a eu une accélération dans

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INNOVATION

Ils ont été accompagnés par la Technopole…

11è édition

concours de création

d’entreprises

innovantes

L’histoire de la Technopole se retrace au travers de la success-story de start-ups qui ont grandi à ses côtés. Parmi les 123 projets qui ont été soutenus, citons pour exemple

de la réunion

23 500€

à gagner pour les lauréats et prix spéciaux

• Soleil Réunion, et ses bocaux aux saveurs sucrées et épicées, un des tout premiers porteurs de projet de la Technopole, qui a bénéficié de l’accompagnement de l’incubateur en 2006. INSCRIPTION EN LIGNE

du 10 avril au 21 mai 2023

www.technopole-reunion.com/cceir/ Cette action est soutenue financièrement par

PRIX SPÉCIAUX

NUMÉRIQUE

HABITAT DURABLE EN MILIEU TROPICAL

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET SOLIDAIRE

SANTÉ ET SYSTÈMES RÉSILIENTS

ESPOIR

les usages numériques, notamment au niveau des plateformes de visio, et le recours aux technologies du Metaverse ainsi qu’un fort éveil sur la Cyber intelligence. “ Nos sponsors

Et quels sont pour vous les secteurs porteurs aujourd’hui ? “ L’énergie et l’environnement sont des secteurs porteurs. Il en est pour preuve le programme The Arch. Ce programme fait rayonner 100 solutions innovantes pour la planète grâce à un tour d’Europe à la voile. Parmi celles-ci, nous avons la chance d’avoir le projet local Reol accompagné par la technopole, qui travaille sur un nouveau

système d’éolienne. Le bâti tropical présente également une forte dynamique d’innovation, qui va se poursuivre avec le dispositif Alvéoles. Celui-ci fait partie depuis début mars des 8 lauréats de l’appel à projets “ Plan Innovation Outre-mer “ de France 2030. Alvéoles vise à accélérer le déploiement et la mise sur le marché d’innovations dans la filière du bâti tropical. Ce dispositif d’accompagnement évoluera à terme en société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Pour autre secteur, je citerai bien sûr les biotechnologies. Le secteur agri/agro revient au-devant de la scène, concernant notamment les fertilisants dans leurs applications générales.

• Réuniwatt est un autre exemple de réussite. Accompagnée par la Technopole en 2013, la société spécialisée dans les prévisions de la production d’énergie photovoltaïque a intégré en 2020 la sélection French Tech 120 du gouvernement, soit les jeunes entreprises les plus prometteuses du moment. • Datarocks et ses solutions de visualisation interactive ont été accompagnés en 2015 • Greenskin (toitures et façades végétalisées) Zotcar (location de voitures entre particuliers) en 2018

• Omaïdo (cosmétiques) en 2019, • Reefpulse (outil de monitoring des récifs coralliens) en 2021...

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ENERGIE

LE PROGRAMME “ ASSURE ” F

ace à la crise énergétique, le programme “ assURE ” accompagne les industriels dans la mise en place d’un Système de Management de l’Énergie (SMEn), jusqu’aux portes de la certification ISO 50 001. L’accompagnement est réalisé par des prestataires, avec une prise en charge financière pouvant s’élever à 50%. Ce dispositif développé par l’ADIR en collaboration avec l’ADEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), La Région et EDF, est destiné à réduire la consommation énergétique au sein des industries réunionnaises.

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Ce programme d’accompagnement technique et financier des industries réunionnaises dans le déploiement de Système de Management de l’Energie (SMEn) permet d’anticiper les futures contraintes réglementaires, de maitriser les coûts énergétiques, d’atténuer l’impact sur l’environnement et de communiquer positivement autour de cette démarche. L’entreprise qui choisit d’adhérer finance le programme à hauteur de 50% et l’ADIR se charge de la part restante. “ Nous avons commencé cette démarche en 2013 ”, relate Michel Dijoux, président de l’ADIR. Sur les 15 entreprises qui ont participé, 8 sont déjà labellisées “ assURE ”. À ce jour, 10 nouvelles entreprises ont souhaité rejoindre le programme. Avec l’envolée des coûts, l’abaissement de la consommation énergétique est devenu un thème essentiel, non seulement pour des raisons écologiques et de préservation de l’environnement mais aussi pour des motifs économiques. Au cas par cas, un audit sera réalisé par un

bureau d’études qui établira un diagnostic et accompagnera l’entreprise dans la mise en place de nouveaux modes opératoires. Après quoi des conclusions seront rendues quant à l’atténuation effective de la consommation. Inspiré des procédures de l’ISO 50 001, l’audit s’appuie sur une grille d’auto-évaluation complétée par les pièces justificatives prouvant l’exactitude des réponses. Le certificat “ assURE ” sera valable deux ans. L’économie permise par l’optimisation énergétique est estimée, en moyenne, entre 10 % et 20 %, mais elle peut se révéler supérieure. En outre, “ assURE ” doit être perçu comme un projet collectif qui va toucher tous les services et engagera toutes les fonctions de l’entreprise. Équivalant à une méthode d’amélioration perpétuelle, il constitue également un gage de qualité. L’industrie représentant 20 % de la consommation d’électricité de l’île, l’objectif, pour demain, sera de pouvoir générer, au moment de la création de chaque entreprise, un outil capable d’identifier l’éventuelle surconsommation énergétique et d’y remédier systématiquement, dans les plus brefs délais.


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ARTISANS

PRODUITS E

PAYS

n allant à la rencontre des producteurs, vous découvrirez la multiplicité des terroirs de notre île mais surtout, vous ferez la connaissance de femmes et d’hommes passionnés par leur métier qui ont à cœur de montrer leur savoir-faire.

L’ail noir péï de

r a b a Y é L

En créant “ Lé Yabar ”, Julie et Varadan ont ouvert une voie inédite qui chemine entre tradition et imagination. Les jeunes agriculteurs sélectionnent avec rigueur des produits rares, auxquels ils réservent un traitement original. Tel cet ail noir péï (6 € la tête), une prouesse permise grâce aux compétences de Varadan qui a, pour l’occasion, inventé une machine dans laquelle les têtes vont passer de 2 à 3 mois. Pour obtenir des gousses onctueuses et sucrées, absolument divines. D’où l’idée de cette tapenade d’ail noir (18,90 € les 100 ml) additionnée de basilic, d’huile d’olive et d’une pointe de sel, tout bonnement exceptionnelle ! Régalez-vous également de ce confit d’amour en cage (8 € les 100 ml) et de l’étonnant confit de bissap aux mains de Bouddha (7,50 € les 100 ml) dont le goût n’est pas sans rappeler celui d’un célèbre soda d’Outre-Atlantique, sans oublier toute une gamme déclinée autour du galabé. Des merveilles cuites au feu de bois, dans des chaudrons de cuivre. 133, chemin du Grand Tampon. Tél : 0692 41 26 58. Sur rendez-vous. Repas en table d’hôtes à 39 € par personne et journée “ dans les bottes d’un agriculteur ” à 60 € par personne.

Les achards d’artichaud du

t e y a P r e g r e V

Gérard Payet élabore avec son fils Nicolas une large gamme de produits transformés issus de leur verger, dont une trentaine de confitures (6 € les pots de 500 g) cuites au bois. Ils confectionnent également des achards : bilimbi, bringelle, palmiste (8 € les 250 g) et cet exceptionnel achard d’artichaud (8 € les 250 g), “ celui du Plate uniquement ”, certifie Gérard. “ Les collègues nous donnent ceux qui sont abimés. Il faut les éplucher crus et n’en garder que le cœur. C’est pourquoi il en faudra 10 pour faire un bocal. Ensuite ils seront sautés à la marmite à chaleur très vive ”. Puis Gérard se fait plus mystérieux. Il nous confiera juste que la suite de la recette se déroule selon un protocole très précis établi par Nicolas. L’artichaud a ainsi conservé un peu de sa fermeté et tout son goût. “ Le secret c’est le coup de cuiller ”, s’amuse Gérard. Et de poursuivre : “ je fais la cuisine depuis mille neuf cent citrouille, c’est une vieille histoire ! ” Pour mettre la main sur ces merveilleux produits, rendez-vous tous les 2es samedis du mois au marché de producteurs du Jardin de l’État, sur les foires et les salons. Renseignements sur le Facebook Verger Payet. Tél : 0692 86 15 61 et 0692 55 11 00.

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Producteur d’épices à Saint-Joseph

Venez passer un moment de découverte dans notre jardin privé, historiquement le premier ouvert au public en 1989. Le site offre aux visiteurs un trésor de la nature réunionnaise, plus de 1500 espèces végétales dont certains sont plus que centenaire, des plantes à parfums, telles que le vétiver, l’Ylang-ylang…

La Maison Du Curcuma est une entreprise familiale où nous recevons les visiteurs afin de leur faire découvrir la production de Curcuma, d’arrow-root, mais également des différentes épices et fruits de notre terroir. Les jeudis sur réservation ou sur réservation à un autre moment de la semaine pour des groupes de plus de 10 personnes nous proposons une visite guidée de l'exploitation avec un petit déjeuner et un repas au restaurant le Tangor. Vous pourrez trouver chez nous divers épices et produits : Curcuma, arrow-root, poivre, cannelle, gingembre, vanille des confitures, sirop et vinaigres et balsamiques à partir des produits issus de l’exploitation.

Celles à épices : le giroflier, la cardamone, la vanille… Mais également des fougères, des orchidées, des palmiers et beaucoup d’autres…, sans oublier les arbres fruitiers dont vous pourrez déguster les fruits lorsque la saison le permet. Vous apprécierez avec plaisir ces ballades incontournables dans ce sud sauvage.

Le Jardin

Emplacement

Ce que vous pourrez y voir

1er jardin privé à avoir ouvert ses portes au public en 1989. Découvrez-y plus de 1500 espèces de plantes, arbres et fleurs, qu’elles soient endémiques à La Réunion ou indigènes : plantes à parfum, à épices, fougères, orchidées, palmiers…

Situé dans la zone de Mare Longue, sur une coulée volcanique vieille de 800 ans, à la sortie de Saint Philippe, au coeur du sud sauvage de La Réunion. Cette zone est également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, au même titre que les cirques et remparts du coeur de l’ile.

Des espèces endémiques rares, arbres remarquables plus que centenaires (bois de pomme, arbres à litchis, …), certaines recouvertes d’épiphytes. Vous pouvez les découvrir par vous-même en visite libre, mais également en visite guidée de 1h30 environ, départs à 10h30 et 14h30.

Producteurs d’épices à Saint-Joseph, La Maison du Curcuma, est à votre disposition pour vous proposer différentes prestations : • Vente d’épices • Vente de vinaigres • Vente d’huiles essentielles et hydrolats • Vente de confitures • Visite et dégustation Votre producteur d’épices à Saint-Joseph depuis 4 générations est à votre service pour vous présenter et vous faire découvrir ses produits artisanaux. ‘‘Retrouveznous au

14, chemin du Rond - La Plaine des Grègues 97480 Saint-Joseph - Tél. 0262 37 54 66

7, chemin forestier Mare Longue - 97442 Saint-Philippe 0262 37 15 08 - 0692 66 09 01

salon

Lokal

qui aura lieu à la NORDEV les 8, 9 et 10 septembre 2023’’

BIENVENUE À L’AUBERGE PITON FOUGÈRES ! LAMBIANS LÉ O !

Céliane et son époux sont exploitants agricoles dans les Hauts de Saint-Paul et à la Plainedes-Palmistes. Ensemble, ces deux passionnés exploitent le Domaine Virassamy en cultures maraîchères plein champs, arbres fruitiers, tubercules, brèdes, salades, épices…

Fête en famille ou détente entre amis : notre auberge vous ouvre ses portes ! Que ce soit pour une soirée ou un week-end entier, nous mettons à votre disposition notre salle de réception, la cuisine toute équipée et vous logez sur place en chambre d’hôte.

Mamie Céliane valorise ses récoltes en produits artisanaux transformés où se mêlent savoir faire et traditions. Parmi les Trésors de Mamie Céliane :

Dans la fraîcheur des hauts de Sainte-Marie, aux portes du Parc National de La Réunion, l’Auberge Piton Fougères vous accueille pour tous vos événements : mariages, baptêmes, anniversaires…

✳ Miel : letchis et baies roses ✳ Confitures et gelées : ananas, mangue, jaque, tomates, goyavier, sapotille, bissap, tamarin, letchis, pitaya ✳ Crèmes : Patate, songe, graine jacques, conflore ✳ Achards : Chouchou, ti jaque, cœur bananier, margoze, citrons ✳ Sirops : Canelle, tamarin, curcuma, romarin, citronelle, bissap ✳ Huile de coco : nature, eucalyptus, mouroung, ravinsara

Et comme on dit chez nous : « Fé pété ! »

Petit-déjeuner ou Demipension sur réservation

Mamie Céliane est une figure emblématique de Saint-André qui aime partager son amour de la terre et de ses multiples bienfaits. Véritable passionnée, elle est aussi dans la transmission de son savoir-faire : pour cela elle organise des ateliers à son domicile pour présenter les méthodes de fabrication de ses produits artisanaux. Elle ajoute même ‘‘Le travail est la clé de la réussite et Pa kapab lé mor san esséyé. Nos erreurs constituent nos expériences et nous font avancer.’’

Facebook : Trésors de Mamie Céliane Saint-André, 97440 / Tél. 0693 10 89 25

Capacité chambre : 30 personnes

Capacité salle : 250 personnes

Capacité parking : 70 places

WIFI

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272 Route des fleurs Beaumont 97438 Sainte-Marie Tél : 0262 53 88 04 / 0692 41 40 71 @ : aubergedecampagne.pitonfougere@gmail.com / web : aubergepitonfougeres.re


ARTISANS RuBRIQUE

PRODUITS

PAYS

Les sucettes de Marion

n i d r a J t u a H ur’Elle t a N

Agricultrice et cheffe de cuisine de formation, Marion Meyer cultive sans aucun intrant chimique, des maraîchages et des plantes aromatiques, quelques fruitiers et beaucoup de fleurs dont elle décore ses sucettes (2 et 3 € pièce) qu’elle confectionne avec ses fraises et avec la menthe, le bissap, le géranium ou le piment de ses plates-bandes. Elle n’est pas peu fière de ses créations qui lui ont demandé de nombreux essais de cuisson, “ au demidegré près ”, pour stabiliser la préparation et lui garder sa transparence, de manière totalement naturelle. L’agricultrice concocte également de prodigieuses confitures (7 € les 250 g) cuites une demi-douzaine d’heures, sur 2 jours. On se régale aussi de sa gelée de verveine (3,50 € les 100 g) et de cet authentique vinaigre de bissap (13 € les 50 cl) à l’eau de pluie. Cette merveille au goût incroyable viendra déglacer avec délice vos foies de veau et réhaussera miraculeusement vos salades. Retrouvez les produits de Marion à la boutique de son compagnon, Romain, à l’Archipel des métiers d’art, en centre-ville de Cilaos. Et tous les dimanches matin, au marché forain du village. Renseignements au 0692 15 46 76.

Les confitures de

r e i s i o b m a r F Hauts des

Rendez-vous Chemin Volcan pour rencontrer Bettina Picard et Sergio Cazal qui se sont lancés dans la framboise, “ pour sortir du lot ”. Et il aura fallu tester une vingtaine de variétés avant de n’en retenir que deux, bien adaptées à la météo du secteur. Aujourd’hui, le couple a été rejoint par ses enfants. Alicia et Maëva s’occupent de la vente tandis que Julien cueille les fruits dont une partie prendra la direction des glaciers et pâtissiers de l’île conquis par la qualité du produit. De son côté, Bettina a aussi élaboré quelques savoureuses recettes telles ces délicieuses confitures (5 € les 250 g) et gelées (7 € les 250 g) de framboises. La dame, qui demeurera discrète sur le déroulement de ses recettes, dévoilera toutefois que le secret de la réussite réside dans la qualité et la bonne connaissance du fruit. Pour le reste, elle s’en remet à son infaillible coup d’œil. Autre délicieuse rareté, cette confiture de rhubarbe (5 € les 250 g) agrémentée de vanille de Saint-Philippe. Retrouvez Bettina et Sergio le week-end, de 10h à 17h, sur le parking du snack Le Volcano, route du volcan. Renseignez-vous sur la production du moment sur le Facebook Framboisier Des Hauts.

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LOKAL AVRIL LOKAL • 2023 AVRIL 2023 •


D A N S N O S AT

CUISINE

EL IE R S AU TA

Robert Cuisines est une entreprise de fabrication de meubles de cuisines, de dressings et de meubles de salle de bain sur-mesure.

SALLE DE BAIN

DRESSING Présent au

Salon Lokal les 8, 9, 10 septembre à la Nordev

21 chemin Leroy - 97430 LE TAMPON

0692 86 77 45 robertcuisines@orange.fr

0263 05 27 77 www.robertcuisines.fr

MPON


RÉ UNI

ON

POUR UNE AGRICULTURE FORTE ET DURABLE DANS L’OBJECTIF DE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE Préserver le foncier agricole réunionnais L’agriculture réunionnaise et les produits issus de la terre sont les piliers fondamentaux de l’économie locale. À travers la révision du SAR (Schéma d’Aménagement Régional), la Région Réunion souhaite bâtir une véritable stratégie de souveraineté et de sécurité alimentaire à l’échelle du territoire, basée sur la préservation et la stabilisation des terres agricoles. La Réunion compte 7 000 exploitations agricoles qui génèrent plus de 15 000 emplois, un modèle économique en plein essor qui permet de couvrir jusqu’à 73 % des besoins en fruits et légumes de la consommation locale.

production agricole diversifiée et sur un outil industriel performant. Réputée pour son excellence, sa diversité et la qualité de ses productions, l’agriculture réunionnaise se caractérise de plus en plus par des pratiques respectueuses de l’environnement, des techniques durables marquées par une forte culture de l’innovation pour répondre notamment aux besoins en qualité des produits. À l’instar de l’ananas Victoria, ou de la vanille labellisée « Indication Géographique Protégée », du café Bourbon Pointu, du letchi label rouge, des rhums, des sucres spéciaux..., la filière locale s’appuie sur des productions de niche reconnues pour leur forte valeur ajoutée et leur qualité premium.

Faire rayonner le savoir-faire de l’agriculture réunionnaise

Travailler avec les producteurs locaux pour manger péi

La Région Réunion co-construit avec les acteurs de la filière agricole locale une véritable stratégie alimentaire régionale : ➜ en confortant les filières existantes pour répondre aux besoins du marché, ➜ en identifiant de nouvelles filières porteuses à l’exportation, ➜ en privilégiant les sources d’approvisionnement dans la zone océan Indien afin de réduire les coûts de transport pour les biens importés, ➜ en accompagnant la mise en place d’une industrie agroalimentaire de haute qualité tournée vers les marchés de niche à l’export. Secteur en constante croissance, la filière agroalimentaire locale se structure et s’appuie sur une

Cheffe de file en matière d’éducation, la Région a mis en place des actions de valorisation de la production locale en mettant en relation les différents acteurs intervenant de la production à l’assiette des lycéen(ne)s réunionnais(es). Ce travail mené en collaboration avec les interprofessions, permet de privilégier autant que possible les circuits courts pour l’acheminement des denrées (signature de chartes avec les interprofessions viande péi, journée thématique avec l’ARIPA (pêche) ou encore des visites d’exploitation entre interprofessions et chefs de production). Cette démarche garantit une meilleure traçabilité des produits, une meilleure saisonnalité et un soutien aux filières locales.

ZOOM SUR PRIM’EXPORT, UN DISPOSITIF RÉGIONAL DE SOUTIEN À L’INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES À DISPOSITION DE NOS AGRICULTEURS ET ARTISANS La Prim’Export est une aide destinée à accompagner les TPE et PME réunionnaises qui souhaitent proposer leurs services ou produits sur des marchés extérieurs. Ce dispositif régional vise notamment à : ➜ encourager une entreprise réunionnaise non exportatrice ou primo-exportatrice à entreprendre un programme d’actions à l’international, ➜ favoriser la croissance des entreprises déjà inscrites dans une logique d’export par la prospection de nouveaux marchés, ➜ développer la notoriété et valoriser le savoir-faire de La Réunion, notamment lors de concours au national ou à l’international, ➜ accompagner les entreprises souhaitant participer à des concours ou à des événements d’envergure donnant lieu à des remises de prix (chaque année, la Région accompagne les agriculteurs souhaitant exposer sur le Salon International de l’Agriculture). Ce sont désormais 50 % des dépenses éligibles qui peuvent être prises en charge pour une enveloppe pouvant aller jusqu’à 30 000, soit une subvention maximale de 15 000€ avec un minimum de l’aide fixée à 1000€. Information et demande de RDV : 02 62 81 80 45 / maisondelexport@cr-reunion.fr

« L’agriculture réunionnaise et les produits issus de la terre sont les piliers fondamentaux de notre économie. J’ai confiance en nos acteurs locaux, j’ai confiance en notre intelligence collective et en notre capacité à travailler ensemble. Dans un contexte de flambée des matières premières, notre souveraineté et notre sécurité alimentaires sont plus que jamais des enjeux de première importance ». Huguette BELLO, Présidente de la Région Réunion

La Région lé èk zot !


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