RUN SANTE N4 OCTOBRE 2023

le magazine de la santé et du bien-être

Salon

Run’ Santé 2e édition les 13, 14 et 15 octobre

Les aidants Acteurs indispensables

Ça restera entre nous.

Sur monespacesante.fr, la confidentialité des informations du dossier médical est garantie

Ni les banques, ni les mutuelles, ni les entreprises n’ont accès à Mon espace santé. Seuls les professionnels de santé peuvent consulter vos informations. Vous pouvez masquer à tout moment un document si vous le souhaitez : vous gardez le contrôle sur vos données !

RUN’ SANTÉ

Sommaire & Édito

50

Votre santé au cœur de notre salon

Cette seconde édition de notre salon Run Santé marque la volonté d’inscrire notre démarche dans la durée. Parce que nous croyons sincèrement que la santé des Réunionnais mérite que nous lui consacrions un événement de cette ampleur. Pour l’occasion, plus de 80 exposants animeront les halls A et B de la Nordev dont l’entrée sera gratuite.

48

72

04 30 62

Santé

4-10. Évènement | 12-20. Innovation/recherche | 24-26. Conseils | 30-42. Dossier | 44-46. Santé/Environnement | 48-49. Nutrition | 50-53. Enfance | 54-56. Sénior | 58-60. Formation Bien-être

62-67. Bien-être | 68-70. Médecine douce | 72-73. Bienfaits des plantes 74-76. À lire / À voir | 78. Pratique

Run’ Santé, supplément gratuit du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune

• Directeur : Vincent Vibert • Directeur des ventes : Florent Bosc • Responsable de développement des produits : Jean-Pierre Hugot • Rédaction : Stéphane Maïcon, Stéphane Martial, Julien Georget, Alyssa Mariapin • Maquette et relecture : Prépresse SAFI • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse : SAFI

• Impression : NID La Mare, Sainte-Marie • ISSN 2969-8839

Bien que notre population soit en constante hausse, elle ne cesse de vieillir. Se pose donc la question de l’accompagnement de nos anciens et de leurs aidants. Voilà pourquoi nous avons dédié notre dossier à ces milliers de personnes qui parfois sacrifient leur vie pour la consacrer à un proche. Ce qui nous conduira naturellement à évoquer la fin de vie, autre thème d’actualité sur lequel nous attendons que le Gouvernement se prononce.

Pour autant, nous avons toutes les raisons d’espérer des jours meilleurs car, en matière de santé, notre Réunion est un territoire d’innovations, qu’il s’agisse de technologie ou de recherche, mais aussi de nouvelles pratiques de la médecine. Des compétences qui pourront être acquises intégralement sur notre île grâce au tout nouveau Hub santé de Terre-Sainte qui accueille désormais les étudiants de second cycle.

Si vous êtes parents d’enfant « Dys », vous trouverez également, en feuilletant ce supplément, des réponses rassurantes sur un phénomène qui touche de plus en plus de marmailles.

Toutefois, Run Santé c’est aussi le bien-être, la zénitude. Alors nous vous emmenons au hammam et vous parlerons Ayurvéda, philosophie autant qu’art de vivre.

Bonne lecture à tous !

ÉVÈNEMENT

2e Salon

organisé par

Plus d’espace pour plus de nouveautés !

Prévenir, former, accompagner et innover, tels sont les 4 grands thèmes qui feront vivre la seconde édition de notre sal o n Run Santé auquel nous avons souhaité donner plus d’ampleur. Ouvrir l’espace nous a permis d’accueillir plus d’exposants, plus de conférences et de nouveaux ateliers.

Notre événement est structuré autour de 4 espaces : prévention et mutuelles, formation et reconversion, bien-être et nutrition et, enfin, l’accompagnement.

Avec plus de 80 exposants, cette deuxième édition prend ses aises et investit désormais les halls A et B, pour près de 800 m² supplémentaires.

Pour vous plonger immédiatement dans une atmosphère apaisante, vous passerez par le sas bien-être : un échantillon de notre forêt endémique aménagé par la SPL Edden. Au milieu des arbres, une ambiance sonore et olfactive mettra vos sens en éveil tandis que des projections des différents écosystèmes de notre île prolongeront l’expérience visuelle.

Le cycle de conférences

Sur les 3 jours du salon, nous allons balayer tous les sujets qui font l’actualité en matière de santé. Nous débuterons le 13 octobre par des thèmes on ne peut plus variés, de la formation des médecins, au nouveau carnet de santé numérique, en passant par la rééducation des amputés grâce aux dernières avancées technologiques. Nous nous demanderons également comment concilier soin et précarité

et aborderons les travaux de modernisation du GHER.

Le lendemain, nous vous éclairerons sur les bienfaits de l’isocinétisme après un AVC, tout comme de l’art thérapie en santé mentale. Deux conférences seront également dédiées à l’adolescence, une période qui peut se révéler délicate. L’endométriose sera aussi au cœur des préoccupations de cette journée, de même que le syndrome d’alcoolisation

Les tables rondes

Avec nos tables rondes, animées par notre journaliste François Bénito, nous examinerons de près la santé à La Réunion : son avenir, sa politique de recherche, l’occasion de parler, chez nous, du cancer du sein, de l’AVC, de l’insertion des personnes atteintes de troubles psychiques dans notre société ou encore des bénéfices

de la communication hypnotique dans le soin. Le samedi, toujours très focalisés sur notre île, nous traiterons de nos besoins en termes de santé, des progrès accomplis en cancérologie, de la prise en charge de l’usager, des jeunes et des addictions et du don d’organes. Lors de ce dernier tour de tables, nos

fœtale. Le dimanche sera consacré au soutien aux familles d’accueil et au mécénat à destination des associations. Nous nous interrogerons sur la manière d’engager la santé dans le développement durable et finirons avec quelques conseils pour prendre soin de vous et prévenir les maladies cardiovasculaires.

intervenants se pencheront sur la culture à l’hôpital. Nous vous indiquerons également quels sont vos droits en qualité d’usagers. L’accompagnement du vieillissement, les actions contre l’addiction et le diabète occuperont une place de choix dans les débats de ce jour.

Les ateliers bien-être

Sophrologie, tambour chamanique et yoga sont au programme du premier jour de notre manifestation. D’autres ateliers vous permettrons d’envisager plusieurs pistes pour intégrer le bien-être au travail grâce, entre autres, au team building et à la communication bienveillante. Le lendemain, vous découvrirez le Qi Gong, l’Ayurvéda et, de manière

plus ludique, la zumba ainsi que d’autres ateliers sportifs, accessibles dès 7 ans. Nous débuterons notre dernier jour avec la réflexologie plantaire, des démonstrations d’arts martiaux et la découverte du Taïso. Nous poursuivrons avec la récupération musculaire, le stretching et terminerons avec “Ma pause Médit”, pour vous ressourcer.

Atelier marmailles et démonstrations culinaires

Parmi les autres innovations, vous découvrirez deux autres ateliers. L’un consacré au sport/santé et un autre entièrement dévolu aux marmailles, dès 3 ans qui profiteront de jeux axés sur la santé bien sûr, mais aussi l’environnement.

Dessin et écriture feront aussi partie de ses activités ludo-pédagogiques.

Et puis, chaque exposant dispensera, en fonction de ses compétences, de nombreuses animations. Vous bénéficiez ainsi de conseils en allaitement ou pourrez réaliser des bilans optiques, auditifs ou des tests de glycémie en vue d’un dépistage de diabète. Cliniques et hôpitaux organiseront des jobs-dating et insisteront sur la prévention de la dengue, de la leptospirose et du cancer. Dans le même esprit, l’association Oncorun présentera Léon le colon, soit un tunnel gonflable conçu comme un parcours au cœur du colon, jalonné

Dès 51€ par mois

Votre vie, la complémentaire santé qui va avec !

Une mutuelle santé à la carte

Des services utiles au quotidien

Un accompagnement personnalisé

d’informations et de messages préventifs. Et puisque prendre soin de soi c’est commencer par bien manger, nous vous invitons à suivre nos démonstrations culinaires grâce auxquelles vous trouverez des idées de repas équilibrés, sains et vitaminés tel cet atelier Energy Balls, délicieuses bouchées ultraconcentrées en glucides naturels, minéraux et antioxydants. Une belle édition en perspective qui n’aurait pu voir le jour sans le concours de nos masters partenaires : l’ARS, le CHU, le GHER, le CHOR, l’EPSMR, le groupe Les Flamboyants, France Assos Santé et la SPL Edden.

Label Excellence 2023

Notre complémentaire santé dédiée

notre contrat comme référence sur le marché.

*Label décerné par les journalistes de la rédaction des Dossiers de l’Épargne. Document à caractère publicitaire. • La Mutuelle

pendant 3 jours à la

Pour cette deuxième édition du salon “ Run Santé ”, en partenariat avec l’ARS, le CHU, le GHER, le CHOR, l’EPSMR, le groupe Les Flamboyants, France Assos Santé et la SPL Edden, nous avons réuni plus de 80 exposants sur les halls A et B de la NORDEV. Afin de ne pas perdre de temps et pour vous repérer plus facilement dans les allées, nous vous proposons un plan détaillé du Parc des Expositions.

LE SALON DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE AU COEUR DE LA VIE DES RÉUNIONNAIS !

13 14 15 OCTOBRE

9HOO • 18HOO NORDEV HALL A

TABLES RONDES & CONFÉRENCES

Animées par François Bénito

13OCTOBRE

INAUGURATION

9H 10H Discours d’ouverture

TABLE RONDE

10H45 11H45 La santé dans 10 ans à La Réunion

CONFÉRENCE

12H 13H La politique de recherche à La Réunion

CHU LA RÉUNION

13H 13H45 CONFÉRENCE

Cancer du sein : de la prévention à la reconstruction, place de l’activité physique et du kinésithérapeute

JOCELYNE ROLLAND & RUN ODYSSÉA

14H 15H CONFÉRENCE

La communication hypnotique dans le soin, une façon positive de s’intéresser aux patients ? CHOR

TABLE RONDE

15H30 16H30

Santé mentale : comment améliorer le rétablissement et la réinsertion des personnes atteintes de troubles psychiques dans la société ?

17H 18H CONFÉRENCE

Comment se relever d’un AVC?

GROUPE LES FLAMBOYANTS

13OCTOBRE

CONFÉRENCES

10H30 11H30

Travaux de modernisation des urgences du GHER

GHER

11H45 12H45

Comment concilier soin et précarité ?

EPSMR

13H 14H

ENTRÉE GRATUITE

SALLE DE CONFÉRENCE #1

14OCTOBRE

TABLE RONDE

9H30 10H30 Les thérapies innovantes en cancérologie à La Réunion

10H45 11H45 CONFÉRENCE

L’usager au centre avec le projet des usagers Culture et Santé CHOR - EPSMR

12H 13H CONFÉRENCE

Moi Ado, je suis addict GROUPE LES FLAMBOYANTS

13H 13H45 CONFÉRENCE

Usagers de la santé : connaissez-vous vos droits ?

FRANCE ASSOS SANTÉ

SALLE DE CONFÉRENCE #2

14OCTOBRE

CONFÉRENCES

15H30 16H30

La formation au centre de stimulation océan Indien : un atout pour les futurs médecins CHU LA RÉUNION

Rééducation des amputés

GROUPE LES FLAMBOYANTS 17H 18H

9H30 10H30

10H45 11H45

Isocinétisme et AVC GROUPE LES FLAMBOYANTS

Art-thérapie en psychiatrie : quel apport pour le patient dans une prise en charge pluridisciplinaire ?

GROUPE LES FLAMBOYANTS

TABLE RONDE

14H 15H Quel type de prise en charge de la femme, la mère et l’enfant ?

15H30 16H30 CONFÉRENCE

Le don d’organes CHU LA RÉUNION

TABLE RONDE

17H 18H Quels besoins en compétences dans les métiers de la santé à La Réunion ?

15OCTOBRE

TABLE RONDE

10H45 11H45

Comment réguler les problématiques liées à l’alcool à La Réunion ?

TABLE RONDE

12H 13H L’accompagnement du vieillissement à La Réunion

TABLE RONDE

14H 15H Addictions : quelles actions en matière de prévention et d’offre de soins

CONFÉRENCE

15H30 16H30

Le diabète : un enjeu de santé publique CHU LA RÉUNION

CONFÉRENCES

Le centre régional spécialisé dans l’endométriose CHU LA RÉUNION

Kozé jeune : un soutien pour nos adolescents CHOR - EPSMR

15OCTOBRE

CONFÉRENCES

9H30 10H30

L’équipe EMAAF : un soutien aux familles d’accueil EPSMR

10H45 11H45

Mécénat, fonds de dotation et culture à l’hôpital CHU LA RÉUNION

Mon espace santé : le nouveau carnet de santé numérique pour tous ARS · CGSS

12H 13H

Aller vers les enfants et adolescents en grandes difficultés

ÉQUIPE ELIAS · EPSMR

13H

L’activité physique et les bienfaits d’une pratique régulière sur la santé –Focus sur le sport-santé et les maladies chroniques SFP-APA

Les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale CENTRE

14H 15H

Santé et engagement dans le développement durable CHU LA RÉUNION

15H30 16H30

5 choses pour prendre soin de ma santé mentale EPSMR

17H 18H

Quelles sont les solutions pour prévenir les maladies cardiovasculaires ?

GROUPE LES FLAMBOYANTS

LE GROUPE LES FLAMBOYANTS

L’engagement d’un groupe familial réunionnais

Le Groupe Les Flamboyants se prépare à sa première participation au salon Run Santé 2023. Aude d’Abbadie-Savalli, la directrice générale du groupe exprime sa satisfaction d’y participer aux côtés des acteurs réunionnais de la santé, pour présenter à ses partenaires et au grand public les activités du groupe axées sur la santé mentale et les soins médicaux et de réadaptation. « Un citoyen bien informé est mieux soigné, et nous nous inscrivons dans la démarche d’une opinion publique éclairée», explique la directrice générale, soulignant ainsi l’importance de l’information en matière de santé.

Aude d’ABBADIE-SAVALLI

DG du Groupe Les Flamboyants

Opportunités et innovations au salon Run Santé

Le groupe présentera ce qu’il propose de plus innovant dans les prises en charge pluridisciplinaires de ses patients, au-delà de ses équipements de pointe. Le salon donnera lieu également à des échanges directs avec les professionnels de santé intéressés à rejoindre le groupe. Actuellement, ses 5 cliniques prennent en charge quotidiennement plus de 300 patients en santé mentale et autant de patients dans ses deux cliniques Les Tamarins spécialisées en rééducation fonctionnelle.

Développements futurs pour des soins de qualité

Pour répondre aux besoins croissants en santé mentale dans l’est de l’île, le Groupe poursuit son expansion avec la clinique Les Flamboyants Est. Ouverte en mars dernier à Bras-Panon, elle accueillera les premières unités de gérontopsychiatrie et de soins renforcés du territoire.

De plus, le groupe s’étend à Mayotte avec la clinique Uhaju spécialisée en rééducation fonctionnelle, qui prendra en charge quotidiennement une trentaine de patients en unité de jour.

Nouveau pôle de santé Carambole

Ce pôle de santé sera bientôt inauguré au Port, la ville à laquelle le groupe est historiquement attaché. Ce pôle réunira dans un même bâtiment des spécialistes libéraux pour améliorer la qualité, la coordination des soins et la prévention sur tout le bassin ouest de l’île.

Dr Gérard d’ABBADIE

Président du Groupe Les Flamboyants

Excellence et démarche qualité des soins

Depuis sa création en 1995 par le Dr Gérard d’Abbadie et le Dr Xiste d’Abbadie, pychiatre et pédospsychiatre, le Groupe s’engage à répondre aux besoins en santé non couverts sur le territoire en garantissant l’excellence des soins. Cela se traduit par une vie médicale dynamique, une organisation efficace, une expérience patient optimale, d’importants investissements en équipements, et, bien entendu, une démarche qualité des soins. La clinique Les Flamboyants Sud sera bientôt le troisième établissement du Groupe à obtenir la certification «Haute Qualité des Soins» selon le dernier référentiel de la Haute Autorité de Santé.

Le Groupe se positionne comme un acteur clé de la santé à La Réunion. Rendez-vous au salon Run Santé pour en savoir plus sur sa contribution à la santé mentale, aux soins médicaux et à la réadaptation.

LE SALON DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE AU COEUR DE LA VIE DES RÉUNIONNAIS !

13 14 15 OCTOBRE

9HOO • 18HOO NORDEV HALL B

13OCTOBRE

ATELIER WELL AT WORK

Améliorez votre qualité de vie et vos conditions de travail

DELPHINE DROUIN - BE TO B

PRÉVENTION DU BURN-OUT

La communication bienveillante FLORENCE ZAJEWSKI - OSE

GESTION DU STRESS

Approche avec la sophrologie

MARIA ZAPPINO - EVEIL SOPHRO

VOYAGE SONORE

Expérience avec le tambour

KIM BYEOL HAO

LE TEAM BUILDING SPORTIF

Booster la cohésion d’équipe, la productivité et le bien-être

NICOLAS LATRILLE - VIKINGZ ACADEMY

INITIATION AU YOGA SUR CHAISE

Apprenez à utiliser le yoga au travail

OLA KEVICH

ATELIERS BIEN-ÊTRE

14OCTOBRE

LA NUMÉROLOGIE

TRANSGÉNÉRATIONNELLE

Atelier d’initiation NATHALIE LE BERRE-FERLET

QI-GONG

10H

11H30

12H30

14H

15H

Atelier d’initiation WEICHEUNG ASSOCIATION

« PARCOURS TRAINING »

Circuit sportif à partir de 7 ans URBAN SPORT

15OCTOBRE

RÉFLEXOLOGIE PALMAIRE

Comment s’auto masser les mains avec des points reflexes

MARIE SOPHIE DAMOUR - ZEN.DS

TAISO & ARTS MARTIAUX

Initiation au Taiso et démonstration d’Arts martiaux

SAKURA DOJO REUNION

ZUMBA

Réveil tonique en musique & danse LES COP’ZIN 974

15H30

16H30

17H

18H

Techniques ayurvédiques pour votre bien-être au quotidien OLA KEVICH

AYURVÉDA ZUMBA

Initiation à la Zumba pour tous LES COP’ZIN 974

SOPHROLOGIE

Atelier d’initiation pour petits et grands - dès 7 ans VIRGINIE MARSZALEK - ÉCOLE

FRANÇAISE DE SOPHROLOGIE DE LA RÉUNION

GYM + SANTÉ

Apprenez à prendre soin de vous ! ASSOCIATION SDGR

RÉCUPÉRATION EN DOUCEUR

Réparation musculaire et articulations

MAISON APAR

INITIATION AU STRETCHING

Renforcez votre Souplesse URBAN SPORT

MÉDITATION

« Ma Pause Médit » : le rendezvous pour se ressourcer GUILLAUME CHAIZE - LE GUIDE & L’ÂNE

LES ACTIONS ET LES PROFESSIONNELS DE

NOS CENTRES DE PMI

Désirer un enfant, préparer sa venue, l’aider à grandir, prévenir les problèmes familiaux, informer sur la contraception...

DE QUOI S’AGIT-IL

?

Les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) sont situés près de chez vous. Il y en a 32 répartis dans toute l’île. Leur rôle est de vous proposer une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite, une écoute bienveillante et des conseils avisés. Les centres de Protection Maternelle et Infantile sont de précieux auxiliaires familiaux.

POUR QUI ?

Médecins

Sages-femmes

Puériculteurs/puéricultrices Infirmièr(e)s

Auxiliaires de puériculture Éducateurs/éducatrices de jeunes enfants

Trouvez la PMI la plus proche de votre domicile en scannant ce QR code

QUELS SONT LES SERVICES PROPOSÉS ?

Des consultations gratuites de prévention pour :

• les bébés et enfants jusqu’à 6 ans avec vaccinations ;

• la planification des naissances

• l’accompagnement à l’IVG

• le suivi de la grossesse

Des visites à domicile selon vos besoins et vos demandes ;

Des conseils personnalisés pour le choix d’un mode de garde pour votre enfant ;

Des bilans de santé pour vos enfants en école maternelle ;

Des activités collectives organisées selon les besoins du public :

• Informations pour les femmes enceintes

• Activité d’éveil pour le jeune enfant, massages bébés

• Séances d’éducation à la sexualité

• Information sur la contraception

Les acteurs de la santé au cœur de l’innovation

Les pratiques innovantes jouent un rôle essentiel dans le système de santé réunionnais. Un tour de la question, du point de vue des soins, des nouveautés techniques et des changements d’organisation a été réalisé grâce à des interviews de trois représentants de structures majeures de l’île.

“ L'innovation est un catalyseur de progrès ”

Interview I Lionel Calenge, directeur général du CHU

Quel est le rôle de l’innovation au CHU ?

Lionel Calenge : L'innovation est au cœur des missions du CHU depuis sa création, que ce soit au niveau des parcours de soins et des filières mais aussi dans la recherche médicale, la gestion du personnel ou encore le développement de nos liens avec la médecine de ville et l’ensemble des acteurs de la santé de notre territoire et de la zone océan Indien. Pour nous, l'innovation est un catalyseur de progrès au service d’une transformation globale des pratiques qui vise à améliorer la qualité de vie des patients, à optimiser la gestion des ressources humaines tout en contribuant à porter l'évolution continue de la médecine actuelle.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’équipements novateurs ? L.C. : On peut citer l’acqui-

sition, ces dernières années des scanners de centrage Siemens, HALCYON, et du système de radiochirurgie EDGE par le service de radiothérapie du CHU Sud qui illustre cette recherche de l’excellence dans l’offre de soins. Ces équipements de dernière génération ont fait l’objet d’investissements et permettent une avancée significative en matière de prise en charge dans le traitement des cancers à La Réunion. Les évolutions sont concrètes pour les patients : il y a quelques années, un patient devait subir en moyenne 25 à 30 séances de radiothérapie, aujourd’hui, grâce à l’EDGE, il n’en faut plus qu’en moyenne 17, ce qui représente un bénéfice net pour lui, avec des séances plus courtes et efficaces. Par ailleurs, l’implantation d’un nouveau TEP Scan (TEP Quadra) s’inscrit dans les objectifs régionaux pour la consolidation des activités de cancérologie. Il s’agira du 2e modèle de ce

type en France entière. La livraison de ce nouvel équipement est attendue pour novembre 2023.

Qu’en est-il de la recherche au sein

de votre hôpital ?

L.C. : La recherche ensuite est l’une de nos missions fondamentales. Elle constitue l’un des fers de lance de l’innovation.

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PHOTO : EMMANUEL GRONDIN

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PHOTO : FRANCK GELABERT

On peut évoquer la gestion des données de santé. A ce titre, le CHU de La Réunion a initié la création d’un Entrepôt de Données de Santé (EDS) qui aura pour rôle de capturer, normaliser, stocker et mettre à disposition des données de santé à des fins de réutilisation dans, notamment, des projets de recherche. S’appuyant sur les particularités démographiques, épidémiologiques et transitionnelles de notre territoire, la mise en place de cet entrepôt de données de santé sera un outil majeur pour faciliter le pilotage du système de santé.

Quels sont vos projets pour la prise en charge des patients ?

L.C. : Dans la prise en charge de nos patients le CHU a également porté des projets innovants. Il accueille près de 1 000 patients en EVASAN depuis Mayotte. Depuis 2016, nous avons développé des partenariats avec des associations et des hôtels afin de permettre aux patients de Mayotte de pouvoir vivre ailleurs que dans une chambre d’hôpital pendant leur séjour ici. Ce projet vertueux a permis de ne pas bloquer les lits d’hospitalisation du CHU et de répondre aux besoins de la population. De même, le CHU a créé un service, unique en France, d’accueil familial thérapeutique pour les mineurs en EVASAN arrivant sans autorité parentale.

Avez-vous pu mettre en place de nouveaux outils pour optimiser vos moyens existants ?

L.C. : Un projet illustre cette volonté innovation dans la gestion de nos ressources contraintes, lits et places dans un contexte de demande de soins toujours croissante. Le CHU a fait le choix de déployer

“ Le projet EVASAN a permis de ne pas bloquer les lits d’hospitalisation du CHU et de répondre aux besoins de la population. ”

des outils, les “ cellules d’ordonnancement ” visant à permettre de suivre la programmation du séjour, la coordination du parcours et la gestion des lits. Cette approche novatrice a pour objectif d’offrir à chaque patient une prise en charge fluide tout au long de son séjour. Ainsi, les patients reçoivent les traitements et les interventions nécessaires dans les délais appropriés, réduisant les retards dans les soins.

Sur le plan des ressources humaines, des nouveautés sont-elles prévues ?

L.C. : L’établissement conduit une politique d’égalité professionnelle entre hommes et femmes et de lutte contre les violences sexistes ordinaires ambitieuse. Nous sommes proches des objectifs fixés par la loi avec 33% de femmes cheffes de pôles et 35% de femmes cheffes de services. Par notre gestion innovante, des mesures spécifiques vont être aussi prises pour favoriser l’attractivité et la fidélisation des métiers en tension. Concrètement, cela se traduit, pour nos professionnels, par une sécurisation de leur carrière, en accédant plus facilement à des CDI ou au statut de fonctionnaire et par des engagements en matière de rémunération. Ce projet a été primé lors des Rencontres RH de la Santé de 2021.

Un portail d’information pour les professionnels du soin lancé par l’ARS

Le dernier Conseil National de la Refondation visait à innover en prenant en compte les propositions venues du terrain.

L’une des demandes identifiées tenait à la création d’un portail d’information à destination des soignants. L’ARS a donc lancé un projet en ce sens pour “ agréger un ensemble de données utiles aux

professionnels ” selon l’agence de santé. Les objectifs affichés, via l’utilisation de ce portail, sont les suivants : faciliter l’accès aux informations et les démarches administratives de professionnels, “ gagner du temps médical ” et “ faciliter la bonne orientation du patient ”. Une première version du portail devrait être mise en ligne début 2024.

L’ARS finance un outil numérique pour les soignants

Un nouvel outil numérique va bientôt être accessible pour les professionnels de santé. Dès le 2 octobre, la messagerie instantanée PandaLab Pro leur permettra de disposer d’un espace de discussion et d’échanges de données sécurisées. Selon l’ARS, qui finance l’utilisation de cette messagerie sur le territoire, les soignants

de La Réunion et de Mayotte pourront, selon l’agence, “ accéder aux fonctionnalités suivantes : échange de messages instantanés avec texte, photos, vidéos et messages vocaux, appels audio et visioconférences et création et administration de groupes de discussion privés ” grâce à PandaLab Pro.

“ La Réunion est aussi une terre d’innovation ”

Interview I Laurent Bien, directeur général du CHOR et de l’EPSMR

L’innovation tient-elle, selon vous, une place importante dans le système hospitalier ?

Laurent Bien : Oui, complètement. Quand on pense innovation à l’hôpital, on pense souvent aux nouvelles technologies, ce qui est logique. Mais depuis une dizaine d’années, on parle davantage d’innovation humaine et d’organisation. Au CHOR, nous avons mis en place, dans ce cadre, une communauté de managers qui inclut 120 personnes. Nous nous sommes tous formés à la communication et à la conduite de réunions. Un des facteurs de réussite, c’est que nous avons appris

à partager les mêmes façons de parler et réfléchir pour mener à bien des projets.

Quels sont les projets qui vont être menés au CHOR ?

L.B. : Le CHOR a ouvert en 2019 et a proposé des disciplines nouvelles dans l’Ouest comme la réanimation ou la neurologie. Nous allons prochainement ouvrir 60 lits supplémentaires et doubler les capacités ambulatoires. Par ailleurs, nous souhaitons structurer une filière de cancérologie dans notre hôpital et mettre l’accent sur la prise en charge des maladies chroniques.

L' Hépatite C

Et vous, êtes-vous dépistés ?

Ou la fine dépisté ?

Nout tout lé konserné !

Îlede la R é u nion 2023

C’est décidé, l’hépatite C, ce ne sont pas que les jeunes qui sont concernés, je me fais dépister !

COMMENT SE FAIRE DÉPISTER ? Koman y fé ?

Allez voir votre mé deci n tr aitant, c 'est une sim pl e prise de sang. Alé war out' medesin pou fé in priz do san

Le CHOR s’est aussi montré pionnier dans le domaine des maternités. Allez-vous continuer à innover ?

L.B. : Nous allons être les premiers sur l’île et en outre-mer à proposer une équipe de néonatologie qui se déplacera au domicile des patients pour les naissances prématurées. Nous nous inscrivons avec ce type de démarche dans la logique initiée avec notre labellisation “ hôpital, ami des bébés ”.

“ Nous avons innové avec la mise en place de la Communauté de santé mentale, ce qui a permis de faire émerger le sujet des adolescents, comme public à suivre de très près.”

Cet accompagnement à domicile des patients vous parait-il important ?

L.B. : L’hôpital, chaque fois que c’est possible, doit essayer d’accompagner à domicile. Nous devons favoriser le “ aller-vers ”.

À l’EPSMR, et dans la santé mentale en général, les pratiques novatrices jouent-elles un rôle important ?

L.B. : Là encore, nous avons innové avec la mise en place de la Communauté de santé mentale, ce qui a permis de faire émerger le sujet des adolescents, comme public à suivre de très près. C’est une tranche d’âge fragile qui représente 25% de la population locale. On a développé des dispositifs particuliers pour eux comme “ Kozé Jeunes ” qui a ouvert il y a un an et demi. Avec Kozé Jeunes, un soignant répond aux appels et interagit avec les jeunes

vulnérables tout en faisant le lien avec 150 associations.

Au vu des besoins en santé mentale, les moyens sont-ils suffisants ?

L.B. : L’unité Vanille, à l’EPSMR, est un dispositif d’hospitalisation pour les enfants et les adolescents. Mais l’offre en matière de prise en charge reste insuffisante. Il faudrait développer d’autres outils, entre le médicosocial et le sanitaire, pour des jeunes qui souffrent par exemple de troubles du comportement. D’une manière plus générale, nous avons rattrapé, grâce aux investissements, notre retard en matière de santé mentale. Mais il faut encore étoffer l’offre d’hospitalisation et là, on a encore du chemin à faire localement.

Quels vont être les prochains grands projets pour l’EPSMR ?

L.B. : Nous allons ouvrir un centre de ressources en fin d’année afin de rassembler des données épidémiologiques par type de pathologies sur toute La Réunion. Cela permettra, grâce à cette centralisation, d’affiner les diagnostics, de prendre les bonnes décisions et d’apporter plus de réponses.

Localement, pensezvous que la culture de la nouveauté et de la recherche est suffisamment valorisée ?

L.B. : Nous n’accusons pas de retard avec la métropole au niveau technique et technologique. En matière de recherche, nous tenons notre rang, par exemple, sur le diabète. La Réunion est aussi une terre d’innovation sur le plan humain. Enfin de nombreux projets sont lancés, puisqu’au CHOR nous en menons en moyenne 15 à 20 par an.

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...soyez acteurs au sein de nos établissements et aidez-nous à construire

l’hôpital de demain !

POUR NOUS CONTACTER ET PARTICIPER AUX PROJETS DU CHOR ET DE L’EPSMR :

(accueil, restauration, projet de travaux, application...)

direction@chor.re

Guèt

Des ateliers JUNIOR LAB réservés aux enfants sont organisés sur le salon : Ansanm, alon majine lopital pou domin

“ L’innovation fait partie de notre ADN ”

Interview I Aude d’Abbadie Savalli, directrice générale du groupe Les Flamboyants

Quelle est la place de l’innovation au sein du groupe Les Flamboyants ?

A.d’A.S. : Ça fait partie de notre ADN. Dès 1995, nous avons mis en place une prise en charge innovante pour nos patients en psychiatrie qui passaient notamment par la psychothérapie et le sport. Dès 2008, avec l’activité de rééducation fonctionnelle, nous avons mis en place un nouveau modèle d’établissement de santé avec une démarche de pluridisciplinarité. Nous avons aussi proposé, sur le plan technique, le Lokomat, un exosquelette destiné à réapprendre la marche. Nous avons été le deuxième établissement à le proposer à l’échelle nationale.

En rééducation, quel est l’intérêt de proposer une démarche innovante pour les patients selon vous ? A.d’A.S. : Nous faisons partie des dix établissements les mieux équipés en France et cela représente un vrai bénéfice pour les patients qui profitent d’une prise en charge efficiente. Il faut rappeler que les AVC sont particulièrement présents à La Réunion avec un risque de survenue plus précoce de dix ans à La Réunion.

A cause de l’hypertension, notamment, nous risquons de nous retrouver avec une épidémie d’AVC dans les dix années à venir.

Pour les patients touchés dans leurs fonctions motrices, avez-vous pu tester de nouvelles approches ?

A.d’A.S. : Nous proposons une vraie innovation lors des consultations spécialisées en spasticité (NDLR

qui peut se manifester par des spasmes) avec des injections de toxine botulique. Ces injections ne sont pas encore très répandues et elles peuvent permettre aux muscles de se décontracter. Elles sont utiles pour reprendre de la mobilité dans la marche. Nous faisons aussi appel à la phénolisation pour réduire les raideurs chez les patients. Ces techniques leur apportent du confort en évitant des souffrances et douleurs évitables.

Le domaine de la santé mentale est souvent décrit comme étant à la traîne, est-ce encore le cas ?

A.d’A.S. : Il y a encore quatre ou cinq ans, La Réunion accusait un retard de près de 30% par rapport à la métropole. Un rattrapage est en train d’être réalisé dans les équipements. Depuis 2020, nous avons notamment lancé deux unités de pédopsychiatrie et une clinique en mars dernier. Le revers de

“ Nous faisons partie des dix établissements les mieux équipés en France. ”

la médaille tient au mécanisme de financement. Les dotations sont allouées en fonction de l’activité des années précédentes, ce qui n’a pas joué en notre faveur.

Existe-t-il des besoins nouveaux dans ce secteur de la santé ?

A.d’A.S. : A la suite du covid, nous avons constaté une augmentation importante des besoins et nous avons eu beaucoup de mal à répondre à la demande. A la clinique des Flamboyants, nous nous sommes retrouvés avec un taux d’occupation de 130%.

Quels sont les nouveaux projets des Flamboyants ?

A.d’A.S. : Nous allons

construire une unité de pédopsychiatrie pour les jeunes adultes de 18 à 25 ans afin de leur offrir une prise en charge adaptée. Aux Flamboyants Est, nous allons aussi ouvrir une unité de gérontopsychiatrie. Enfin, il y a aussi notre nouveau projet d’unité de soins renforcés, pour les soins qui demandent une surveillance plus forte.

Proposez-vous aussi des outils originaux dans la prise en charge de vos patients ?

A.d’A.S. : Nous avons toute une série d’outils innovants à commencer par les hydrojets qui servent pour des hydromassages. Nous faisons aussi appel à la luminothérapie, à la socioesthétique ou à la musicare pour aider nos patients. Nous pratiquons également, grâce à la thérapie virtuelle, des thérapies d’exposition par des processus de mise en situation.

Sentez-vous une demande de la part de vos patients sur ces pratiques innovantes ?

A.d’A.S. : L’innovation est recherchée par nos patients. Par exemple, dans le cas du Lokomat dont une nouvelle version sera bientôt disponible chez nous, ils sont au courant que nous possédons cet équipement et ils veulent le meilleur pour leur santé. De la part des institutions, l’innovation est également encouragée avec des appels à projets qui mettent ce facteur en avant. Mais ces innovations ont un coût et les institutions font en sorte de nous accompagner grâce à des subventions.

ON NE LES PROTÈGE JAMAIS TROP.

Contre les cancers HPV * , il existe un vaccin sûr et efficace.

Les HPV sont des virus responsables de plusieurs milliers de cancers chaque année. 80 % des femmes et des hommes y seront exposés au cours de leur vie.

Heureusement, il existe une vaccination, recommandée pour les enfants dès 11 ans, qui protège jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine des cancers. Elle est désormais proposée au collège, aux élèves de 5e, gratuitement.

Pour en savoir plus, parlez-en avec votre professionnel de santé ou rendez-vous sur e-cancer.fr

*HPV : Human Papillomavirus ou Papillomavirus Humains.

LE PÔLE FEMME-FAMILLE FÉCONDITÉ DE LA CLINIQUE LES ORCHIDÉES

C’est au sein des nouveaux locaux modernes de la clinique que se réalise dorénavant l’ensemble des prises en charge liées à la gynécologie-obstétricale, la néonatologie et l’aide médicale à la procréation. Cela représente annuellement plus de 900 accouchements, près de 500 nouveau-nés pris en charge en néonatologie et 870 Fécondation In Vitro.

La nouvelle Maternité de niveau 2A, ouverte le 16 Janvier 2023, plus spacieuse, contemporaine, avec un équipement entièrement renouvelé et dont l’impact environnemental est minimisé permet aux professionnels d’accueillir dans de meilleures conditions les patientes, couples et leurs futurs nouveaunés. Située au rez-de-chaussée de la clinique à droite de l’accueil principal, elle dispose d’un patio verdoyant réservé au service.

Le service de 36 lits d’hospitalisation dispose de chambres individuelles et doubles, mais également de chambres familiales avec lit parental pouvant accueillir le second parent, sous condition. 4 salles d’accouchement sont opérationnelles, ainsi qu’une salle nature équipée d’une baignoire de dilatation, de lianes de suspensions, d’une banquettelit et d’un lit d’accouchement médicalisé en cas de nécessité : elle permet un accouchement physiologique dans un maximum de confort et de sérénité offrant ainsi à la future maman la possibilité de se relaxer et vivre la naissance dans un environnement calme, moins médicalisé et sans transiger avec la sécurité des soins. Une salle de césarienne est située à proximité immédiate des salles d’accouchement, accessible au second parent tout comme la salle de réveil

post-interventionnelle. Le gynécologue disponible évalue toute situation d’urgence gynécologique et/ou obstétricale en vue d’une prise en charge immédiate sur la clinique ou d’un transfert vers une

structure appropriée. La collaboration avec l’anesthésiste sur place permet une continuité des soins rapide et efficace. Les patientes bénéficient d’une prise en charge complète avec un zéro reste à charge.

Pour les nouveau-nés nécessitant une prise en charge en néonatologie, 6 places sont disponibles en berceaux ou en couveuses.

Les locaux ont été inaugurés le mercredi 4 octobre 2023, en présence de M. Gérard COTELLON, Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé, des institutions, des acteurs de la périnatalité, des partenaires et de l’ensemble de la communauté médicale.

La maternité de la Clinique Les Orchidées est labellisée par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français au profit de la bientraitance des femmes, et “Lieux de Santé Sans Tabac”.

Le suivi proposé permet l’accès à

plusieurs prises en charge et prestations complémentaires telles que : allaitement, lutte contre la précarité au travers du dispositif de Permanence d’Accès aux Soins de Santé en périnatalité, sexothérapie, aide au sevrage tabagique, micronutrition, suivi de situation d’obésité ou surpoids, hypnonatal, soins ostéopathiques et divers ateliers de développement à la parentalité comme le massage bébé ou le portage en écharpe. Elle soutient fermement une politique éco-responsable en proposant notamment des couches lavables pour ses nouveau-nés mais également des ateliers NESTING de sensibilisation à la santé environnementale : de ce fait, elle fait partie des lauréats des 1000 premiers jours, en faveur de la santé de l’enfant.

L’ensemble des informations est disponible sur le site internet www.clinifutur.net et les réseaux sociaux.

Après plusieurs années de travaux, le Pôle Femme-Famille-Fécondité est accessible à la population du secteur Ouest sur un site entièrement rénové. Soutenu par le Groupe de Santé CLINIFUTUR et la SOFIPAR, cette restructuration permet le maintien de la qualité des soins et met en avant l’excellence des moyens techniques et humains, avec plus de 70 médecins et 200 collaborateurs mobilisés qui observent également une amélioration de leurs conditions de travail et de leur qualité de vie.

Salle nature en vue d’un accouchement physiologique

Bien vivre la ménopause !

Lorsque la ménopause est très symptomatique, elle entraîne un mal être général et dans certains cas une dépression. La modification de l’image corporelle est mal vécue par la femme et celle-ci a besoin de réconfort et d’affection. Il est important que ce sujet ne soit pas tabou et que le couple en parle. Voici quelques conseils prodigués par le professeur Peter von Theobald, gynécologue obstétricien président de la CME et coordonnateur du DES de Gynécologie médicale à l’Hôpital Félix Guyon à Saint-Denis.

Stéphane MARTIAL

1Quels sont les aliments à éviter afin de limiter la survenue des bouffées de chaleur et les sueurs ?

Certains aliments pris en excès peuvent les accentuer comme ceux qui favorisent l’inflammation (les hydrates de carbone : sucres, féculents, boissons sucrées, etc.), les aliments trop riches en purines comme les graisses animales ou végétales, le thé, le café et le chocolat. Bien sûr, une consommation modérée n’aura pas d’effet.

2 Comment lutter contre la tendance à la prise de poids ?

La prise de poids moyenne dans l’année après les dernières règles varie entre 3 et 5 Kg. Elle est liée à la modification du métabolisme en relation avec l’arrêt de fabrication d’œstrogènes par les ovaires. Pour y remédier, deux attitudes à adopter : manger moins et mieux (moins de sucres, de viande, de féculents, d’alcool, …) et pratiquer un sport pour éliminer davantage et développer du muscle au lieu de bourrelets.

3 Doit-on modifier son comportement si besoin dès la préménopause ?

Absolument, prévenir vaut mieux que guérir. Ce d’autant plus que chez bon nombre de femmes, les ovaires dysfonctionnent déjà pendant plusieurs années avant l’arrêt des règles et cela occasionne aussi une prise de poids préexistante à la ménopause. Cette hygiène de vie est à acquérir au début de la quarantaine, dans l’idéal.

Professeur Peter von Theobald, gynécologue obstétricien Président de la CME et coordonnateur du DES de Gynécologie médicale à l’Hôpital Félix Guyon à Saint-Denis.

4 Une supplémentation est-elle envisageable pour réduire les troubles de l’humeur et du sommeil ?

Oui, on peut proposer des œstrogènes naturels dérivés de plantes nommés “ phytoestrogènes ”. On les trouve en quantité dans le soja, le trèfle rouge, le houblon, les carottes, les lentilles, l’ail, les fruits. En cas de bouffées de chaleur vraiment très fortes et persistantes, la seule solution est un traitement substitutif hormonal qui est efficace à 100% lorsqu’il est correctement initié et dosé. Cela doit être fait sous contrôle médical strict en raison des précautions à prendre face à une augmentation du risque de cancer du sein notamment. Sa durée doit être la plus courte possible et son maintien évalué annuellement.

CONSEILS

Arrêter la clope

Avant qu’elle ne nous fume

Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer et profiter des bienfaits d'une vie sans tabac. Outre la situation financière, cette démarche entraîne nombre d’effets positifs sur les relations interpersonnelles. Afin de faciliter votre prise de décision, voici quelques conseils du docteur David MÉTÉ, Chef de Service Addictologie au CHU Réunion.

Stéphane MARTIAL

1 Pourquoi conseiller d’arrêter de fumer ?

Le bénéfice pour la santé de l'arrêt du tabac est considérable. En effet le tabagisme est la première cause de mortalité évitable et un fumeur sur deux va malheureusement décéder des suites de son tabagisme. En moyenne, les fumeurs ont une espérance de vie diminuée de 10-15 ans en comparaison des nonfumeurs et la qualité de

vie des non-fumeurs est également altérée. De plus fumer nuit à la santé de notre entourage.

2 L’arrêt du tabac est-il à la portée de tous les fumeurs ?

L'arrêt du tabac est possible chez tous les fumeurs. La difficulté dépend bien sûr de la motivation du fumeur, des autres pathologies présentes, en particulier des troubles psychiques. Les situations les

Dr David MÉTÉ, Chef de Service Addictologie au CHU Réunion. plus difficiles sont alors adressées aux tabacologues et addictologues dans le cadre d’une prise en charge spécialisée.

3 Quelles stratégies préconisezvous pour arrêter de fumer ?

L'addiction au tabac est une maladie chronique qui se caractérise par des récurrences ou rechutes. Les fumeurs ont en moyenne besoin de 4 à 6 démarches de sevrage tabagique pour s'installer durablement dans un statut d'ex-fumeur. Il est préconisé de s’adresser à un professionnel de santé (médecin, sagesfemmes, infirmiers, kinésithérapeutes, etc). Il est important d'être attentif aux escroqueries qui sont nombreuses malheureusement, comme dans les régimes alimentaires, à l'exemple d'enseignes à vocation commerciale qui font la promotion de méthodes non-validées comme le laser à grand renfort de publicité. Les soins médicaux sont

eux au contraire validés et remboursés. Les traitements nicotiniques (patchs, gommes, pastilles, sprays, etc) sont les mieux validés, ils doivent être associés (une forme orale et une forme transdermique) et utilisés à posologie suffisante : l’échec du sevrage étant souvent lié à des doses insuffisantes ou à une mauvaise utilisation.

4 Recommandez-vous aux fumeurs de passer à la cigarette électronique ?

La cigarette électronique ou vape est une mesure de réduction des risques. Elle n’est cependant pas une méthode médicale. Vapoter est nettement moins dangereux que fumer, à condition d’avoir complètement arrêté le tabac. Le vapotage est aussi une aide au sevrage à condition d’utiliser des mélanges avec nicotine. L’arrêt du vapotage ultérieur est également recommandé, celui-ci n’étant pas inoffensif.

Pour

PRÉVE NIR L’ÉPU I SEMEN T DE S PRO C HE S AI DANTS : UNE QUESTION D’ATTENTION CO LL ECTIV E

Nul n’est préparé à la survenue d’un accident, d’une maladie ou d’un handicap qui va affaiblir son proche.

Y faire face se vit généralement dans l’urgence. L’essentiel se définit à l’arrache, la priorité est donnée au proche attaqué dans son intégrité physique et mentale et tout le reste paraît soudain accessoire. Le risque pour l’aidant est que ce qui est mis en place dans les premiers moments devienne la norme de la nouvelle vie qui commence.

Et qu’il s’installe dans la mission de seul responsable de l’aide à apporter à son proche. Or, un trop grand investissement l’expose à l’oubli de soi et donc à des problèmes de santé, au surmenage pouvant conduire à la dépression, à l’isolement social voire au licenciement.

Il est indispensable d’aider les proches aidants à se reconnaitre comme tels en étant attentifs à certains signaux d’alerte, tels que la fatigue, la culpabilité, la colère, le sentiment d’injustice.

Pour e n s avoir plus

Pour éviter que l’aidant s’enferme dans un huis clos avec son proche, il faut l’aider à sortir de son isolement. Le GIP SAP Réunion a mis en place tout un arsenal de dispositifs de soutien et d’accompagnement des aidants : Numéro vert, aides aux démarches administratives, groupes de paroles dans le cadre de cafés des aidants, matinées d’informations santé, activités et ateliers proposés par la Kaz Grand’R (maison des aidants), solutions de répit via notamment les séjours Grand’R, soutien psychologique.

Profitons de la journée nationale des aidants le 6 octobre pour se montrer solidaire de ceux qui accompagnent un proche fragile.

Groupement d'intérêt publicService d'Aide à la Personne

Groupement d'intérêt publicService d'Aide à la Personne

AIDE R LE S AIDANTS À PRENDR E SOI N D’EU X-MÊME S

Aider un proche peut ressembler à un marathon. Pour inciter les aidants à doser leur effort et tenir au long cours, il est recommandé de les orienter vers les aides existantes. Mais aussi de leur suggérer de poser des limites, en déléguant à des professionnels de l’aide. Qu’est-ce qu’ils ne se verraient jamais faire avec leur parent, leur mari ou leur enfant ?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Ce qui prévaut, c’est la préservation de la qualité de la relation avec son proche. Et pour continuer à avoir envie de se lever le matin, à quoi, ne renonceraient-ils jamais ? Une fois identifiés, leurs besoins doivent être protégés. Mieux vaut un aidant aidé qu’un aidant qui craque !

3 QUESTION S À …

Brigitte Croff, experte en gérontologie et handicap, qui analyse les demandes d’aide arrivant au Numéro vert : 0 800 53 00 02

1

les éloignent de leur vie sociale et amicale et parfois même les obligent à réaménager leur vie professionnelle.

Quel s son t les pr e mie rs besoins de s ai d an ts de la Réu ni on ?

La plupart des aidants qui appellent souffrent d’épuisement. Ils ne le formulent pas ainsi mais ils décrivent des situations d’aidant très accaparantes, qui les happent,

2 3

Q ue trouv ent -ils en co mp o san t N umér o V ert , a cce ssibl e du lu nd i a u v endred i ?

Ce Numéro Vert mobilise trois personnes à temps plein. C’est dire si les appels sont nombreux ! Les professionnelles qui décrochent ont été formées pour écouter sans jugement et pour orienter les aidants vers des dispositifs d’aide sociale, de répit ou de soutien psychologique.

Que lle est l a par tic ular i té d es aida n ts d e l ’î le d e la Ré union ?

Beaucoup sont salariés par la personne qu’ils aident. Ils se trouvent par conséquent confrontés à un double épuisement : un épuisement d’aidant professionnel et un épuisement

d’aidant bénévole. Car les proches aidants ne sont pas aidants seulement aux heures de bureau ! Ils le sont 7 /7 jour, parfois 24H/24H, alors même que leur rémunération ne correspond qu’à quelques heures par mois. Cette situation d’aidant salarié fragilise les solidarités familiales et renforce l’isolement des aidants au sein même de leur famille.

Numéro Vert de la Plateforme de Soutien et d’Accompagnement des Aidants à La Réunion :

0 80053000 2

(appels gratuit depuis poste fixe et portable)

Contacter le GIP SAP par mail : contact@gipsap.re

Et pour suivre toute l’actualité des aidants sur les réseaux sociaux : Facebook @LaReuniondesaidants

Notre site internet : La Réunion des aidants

Les aidants familiaux

Des vies mises à l’épreuve

Stéphane MAÏCON

On estime aujourd’hui en France de 8 à 11 millions le nombre d’aidants qui accompagnent et protègent au quotidien un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou malade. À La Réunion, ils seraient plus de 50 000 à jouer ce rôle, parfois sans même avoir conscience de leur statut.

49ans

C’est l’âge moyen des aidants.

Le proche aidant est défini comme étant une personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne

60%

des aidants sont des femmes.

d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap. Ainsi, que l’aidé soit une personne âgée, un adulte ou un enfant, en situation de handicap, de perte d’autonomie ou de maladie invalidante, la

53% des aidants sont âgés de 50 à 64 ans.

37% de la dépendance est dûe à la maladie.

de la dépendance est dûe à l’âge.

personne qui est proche de lui et qui l’accompagne souvent dans les gestes du quotidien est considérée comme son proche aidant. Leur âge moyen est de 49 ans et 37% des aidants sont âgés de 50 à 64 ans,

60% d’entre eux étant des femmes. Ils sont 83% à venir en aide à un membre de leur famille dont 44% sont un de leurs parents. Dans 66 % des cas, il s’agit d’une femme, âgée de 72 ans en moyenne. La principale

45% de la dépendance est dûe au handicap.

34%

cause de dépendance est l’âge (53 %), suivie de la maladie (45%) et du handicap (34%). Ils se déplacent au domicile de leurs aidés au moins une fois par semaine et pour les ¾, plusieurs fois par semaine. L’aide consiste

à faire des courses et entretenir le logement (81%), des sorties à l’extérieur (68%), organiser la gestion du quotidien (66%) ou une aide plus personnelle (santé, hygiène ou toilette pour 55%).

Le GIP SAP au chevet des aidants familiaux de La Réunion

Depuis sa création en 2010, le GIP SAP a accompagné et soutenu dans leurs tâches les aidants familiaux de notre île, auprès de qui il produit également un important travail d’information. Avec le vieillissement de notre population, il est devenu un outil social et solidaire indispensable.

C’est sous l’impulsion du Département, de l’ARS et du CHU de La Réunion que le GIP SAP, Groupement d’intérêt public pour le développement des services à la personne, a vu le jour en 2010. Cet organisme, qui emploie une vingtaine de personnes, a été créé pour accompagner le vieillissement de la population réunionnaise, dans le but d’élaborer un plan stratégique visant à

accompagner le maintien à domicile des personnes en situation de handicap et âgées. L’idée était de structurer une offre de services professionnels à destination de ces publics. Ce qui a permis de révéler qu’il n’y avait pas que des professionnels qui œuvraient à domicile, mais aussi des familles. Il fallait donc aussi accompagner ces familles qui s’occupent de leurs proches. C’est ainsi qu’a été mis en place tout le dispositif concernant les aidants. À mesure qu’augmente l’âge de la population réunionnaise, la solidarité à l’égard des anciens diminue Auparavant aider son proche était naturel. C’était de l’ordre de la tradition. S’il le fallait, on aménageait le domicile, on créait une pièce supplémentaire. Il allait également de soi

que cette prise en charge incombe aux femmes.

Cette personne était celle qui avait le plus d’affinité, le plus de liens avec l’aidé. Une proximité bien souvent déjà construite et qui s’ancrait dans le temps.

C’est ce que l’on appelait “ l’aidant naturel ”. Le vocable a depuis évolué : on les appelle aujourd’hui les “ proches aidants ” ou “ aidants familiaux ”. En outre, on constate que de plus en plus de

C’est ce que l’on appelait “ l’aidant naturel ”. on les appelle aujourd’hui les “ proches aidants ” ou “ aidants familiaux ”.

voisins ou amis de la famille endossent ce rôle. L’évolution de la société réunionnaise a fait que l’on ne vit plus tous ensemble dans la même maison. Les enfants partent en métropole suivre des études, les femmes travaillent à l’extérieur et finalement, les personnes âgées se retrouvent seules. Quand on pouvait jadis compter sur deux ou trois personnes, cette charge repose maintenant sur une seule personne, ce qui peut devenir une source d’épuisement pour celle-ci. Les aidants référencés au GIP SAP ont une moyenne d’âge de 50 à 55 ans. Ce sont donc des actifs qui ont aussi des loisirs ce qui est difficilement compatible avec le temps que demande encore une personne dépendante.

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Et lorsque la famille se réunit pour tenter d’établir un roulement, chacun va trouver une raison d’y échapper : éloignement géographique, activité sportive, travail ou enfants. Pour autant, on ne peut nier que les modes de vie ont été bouleversés à La Réunion. Ne serait-ce qu’au niveau de la proximité. Les enfants bâtissaient leur case sur le terrain familial, à deux pas des parents. Une nouvelle notion est également à prendre en compte : l’épanouissement personnel des femmes qui autrefois étaient cantonnées au foyer et qui aujourd’hui ont un emploi en dehors de la maison. Elles ont également envie d’évoluer professionnellement. Certes, elles ont aujourd’hui leur place dans le monde du travail, mais la société ne les a pas libérées pour autant de leurs tâches de femmes et de mères au foyer. D’où ces difficultés nouvelles de prises en charge des personnes en situation de handicap et âgées. En

conséquence, la plupart du temps, les aidants sont encore aujourd’hui des aidantes, dans 83 % des cas, sur les 1 800 répertoriées dans le fichier GIP SAP.

“ Il faut continuer à sensibiliser, à communiquer ”, insiste Stéphanie Vergoz, directrice du GIP SAP. “ Car avec le vieillissement de la population, il va falloir trouver des personnes capables de s’occuper de ces futurs aidés, que cela soit à domicile ou en établissement.

D’autant qu’avec la baisse de la natalité, il y aura moins d’enfants pour prendre

“ Nous avons beaucoup valorisé la solidarité familiale sauf qu’aujourd’hui cela devient de plus enplus problématique ”

en charge les anciens. Il faut également prendre en compte le vieillissement des aidants eux-mêmes ”. D’autre part, il n’y a pas à La Réunion, suffisamment de places dans les établissements. Pas assez d’établissements tout court. Les Ehpad sont pleins . “ Nous avons beaucoup valorisé la solidarité familiale sauf qu’aujourd’hui cela devient de plus en plus problématique ”, note encore Madame Vergoz. S’il y avait une offre, certains se poserait peut-être la question de placer leurs

proches mais elle fait défaut. Un phénomène critique dans le domaine du handicap car même si les familles sont prêtes à passer le relais à des structures adaptées, les listes d’attente imposent aujourd’hui des délais de 10 ans !

Le Département est en train d’écrire son Schéma d’Offre Médico-sociale et l’ARS son Programme Régional de Santé, des documents dans lesquels l’équipe du GIP SAP espère trouver des mesures en faveur des aidants et voir de nouvelles solutions émerger. Il faudra développer de nouvelles formes de solidarité. Les employeurs devront aussi mettre en place de véritables stratégies pour permettre à leurs salariés-aidants de rester dans l’entreprise. Bien que le Gouvernement ait déployé de nouveaux dispositifs en ce sens, beaucoup les ignorent encore, comme notamment le congé du proche aidant qui permet d’être en congé et indemnisé par la CAF.

Stéphanie Vergoz directrice du GiP SAP

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2 - Réunion la 1ère 9,9 %

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Médiamétriejanv-juin2023

enpartd'audience

CComment aider les aidants ?

haque année, ce ne sont pas moins de 2000 aidants qui participent aux différentes actions mises en place par le Groupement d’Intérêt Public pour le développement des Services À la Personne. Des outils d’un grand secours.

“ Notre rôle consiste aussi à sensibiliser les aidants sur l’épuisement physique et psychologique qui risque de découler de cette prise en charge”, précise Gaëlle Morin, responsable de la plateforme de soutien et d’accompagnement des aidants au GIP SAP.

“ Devenir aidant, ce n’est pas la même chose que de devenir parent. On n’apprend pas l’autonomie. On va au contraire assister à un état de dépendance qui va aller grandissant. Depuis 10 ans maintenant, nous avons créé une plateforme d’écoute téléphonique avec des

écoutantes sociales formées à toute les problématiques en lien avec le rôle d’aidant. Nous établissons une photographie de la situation pour s’assurer que tout a déjà été mis en place en terme de dispositif de droit commun, d’aide sociale car l’accès à ces informations est encore très compliqué aujourd’hui. Si tout n’a pas été fait, nous les orientons vers les partenaires associatifs ou institutionnels en lien avec la pathologie de l’aidé. D’autre part, nous allons orienter les aidants vers nos outils d’accompagnement en interne.

Nous allons par exemple leur proposer d’être accompagné par un travailleur social dans leurs démarches administratives. C’est un référent unique qui va faire le lien avec les institutions.

Nous offrons également un accompagnement psychologique ponctuel à raison de 5 séances

d’une heure avec clinicien conventionné.

Pendant 1 heure 30, une fois par mois autour d’une thématique

Nous avons également des accompagnements collectifs, comme “ Le Café des aidants ”, un label porté au niveau national dont nous avons l’exclusivité à La Réunion. C’est un groupe de parole coanimé par un travailleur social et un psychologue. Les aidants se retrouvent pendant 1 heure 30, une fois par mois autour d’une thématique, ce qui permet d’échanger sur les pratiques de chacun, d’entendre le vécu des autres et de relativiser sa propre situation, tout en mettant en valeur sa propre expertise. Nous avons aussi des “ Matinées bien-être ”. Des ateliers d’information et de sensibilisation sur des thèmes spécifiques : les

gestes des premiers secours, comment manipuler sans se faire mal, nutrition, gym douce ou aromathérapie. Des techniques qui visent à être dupliquées auprès des aidés. Nous organisons également des séjours au Village Corail. Nous avons les séjours “ Grand’R ” qui ont lieu du vendredi au dimanche. L’aidant peut s’y rendre avec deux personnes pour profiter de la mer. Pour eux, cela constitue une bouffée d’oxygène, même si certains choisissent de s’y rendre avec leurs aidés. Avec un enfant en situation de handicap, cela peut constituer un week-end en famille. En revanche, le séjour “ Entre-Nous ” est à destination exclusive des aidants. C’est une parenthèse dans la prise en charge qui va permettre de repartir dans de meilleures conditions.

Nous proposons aussi le séjour “ Duo ” aidant-aidé avec un accompagnement. C’est encore un moyen de sortir d’un quotidien un peu figé par une routine qui empêche un réel échange avec l’autre. Le but de ces séjours est donc de recréer

Karavan Sak i aid et séjour duo : À la rencontre des Aidants

“ Une Maison de répit ” à La Providence où nous accueillons la personne aidée à la journée afin de permettre à l’aidant d’effectuer ses démarches.

du lien.

Nous avons également ouvert en 2020 une “ Maison de répit ” à La Providence dans laquelle nous accueillons la personne aidée à la journée afin de permettre à l’aidant d’effectuer ses démarches.

Mais nous avons également une offre d’hébergement sur un mois. Là encore il s’agit de donner la possibilité aux aidants de partir en métropole ou, si besoin, d’être hospitalisé. C’est une prise en charge que nous avons voulue plutôt familiale qu’institutionnelle. Lorsque les aidés arrivent dans cette structure, ils ont l’impression d’être à la maison. Car il

Aide à domicile

Séniors

En situation de handicap

Garde de nuit

Entretien de l'espace de vie

Préparation des repas, courses

Téléassistance

faut que les aidés eux aussi se sentent en vacances, qu’ils aient envie d’y passer du temps. D’où le soin apporté au mobilier et au décor en général. D’autre part, pour permettre aux aidants de venir assister à nos activités, nous avons mis en place une prestation de relais à domicile et leur proposons qu’un professionnel s’occupe de leur aidé pendant leur absence. Des formations sont également à disposition des aidants pour apprendre à mieux comprendre la pathologie ou le handicap afin de mieux le gérer. Et puis nous avons la “ Maison des Aidants ” de L’Entre-Deux. Nous y organisons également des journées bien-être, des ateliers de cuisine, de nutrition, de yoga, pour des moments de détente.

Nous avons même une “ Karavan sak i aid ”, un véhicule qui sillonne les 24 communes dans le but de porter l’information vers les aidants un peu partout dans l’île. Tous, en effet, ne sont pas prêts à aller vers les institutions ou n’en ont parfois pas le temps.

Ménage

Repassage

Nettoyage vapeur

Nettoyage des vitres

Entretien du jardin

Tonte de la pelouse

Taille de haies, arbustes, arbres

Evacuation des déchets

Sortie d'école

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Des aidantes de Sainte-Suzanne montent sur scène

Grâce à un partenariat entre le CCAS de SainteSuzanne, le GIP SAP et Stéphanie Thazar, des aidantes de Sainte-Suzanne ont écrit une chanson qui relate leur vécu. Dans la foulée, un clip a été tourné. Une expérience positive que ces dames aimeraient bien renouveler.

Marie-Andrée s’occupe de sa maman depuis 2015, suite à un AVC qui l’a rendue hémiplégique et dépendante. Toutefois, pour l’aider dans sa tâche, elle peut compter sur ses 3 sœurs avec lesquelles elle organise un relais. Elles se chargent des transferts d’une pièce à l’autre, lui donnent à manger et lui tiennent compagnie. Chacune à leur tour, elles arrivent le soir, dorment sur place et attendent la relève le lendemain à raison de deux fois par semaine. Ce qui exige un planning très précis. Bien que MarieAndrée soit retraitée, elle

a encore de nombreuses activités et admet que cette responsabilité commence à lui peser, moralement et physiquement car, avec l’âge, le corps a parfois du mal à suivre. À cela, il faut encore ajouter une part de culpabilité, y compris envers ses sœurs, lorsqu’elle décide d’entreprendre un voyage. De son côté, Gisèle aide son mari qui s’occupe de son frère chez eux. Son beaufrère a beaucoup de mal à s’exprimer et doit être accompagné en permanence. Car même s’il fait sa toilette et s’habille seul, il doit être guidé tout au long de la journée. Pour Gisèle, cela pose un réel problème lorsqu’il s’agit d’aller voir ses enfants installés en métropole. Elle s’y rend donc sans son mari qui ne peut se résoudre à quitter son frère. Edwige, quant à elle, a la charge de son beau-frère, aujourd’hui âgé de 30 ans, qu’elle a recueilli au moment du décès de sa maman. Le jeune homme souffre de trisomie 21, une pathologie

La chanteuse réunionnaise a développé depuis deux ans sa “ Méthode Stéph ” qui consiste à révéler le potentiel de chacun à travers la chanson,

qui, dans son cas, le rend extrêmement agressif, voire violent et demande une surveillance de tous les instants. Mis à part trois séances par semaine de prise en charge dans un centre d’accueil dédié, Edwige lui consacre tout son temps. En outre, elle doit faire face à un abandon total du reste de la famille qui la contraint à cette situation difficile.

La chanson

‘‘ Avec l’amour ’’ C’est à Stéphanie Thazar que l’on doit l’initiative de cet atelier chanson, fruit d’une collaboration avec le CCAS de Sainte-Suzanne et le GIP SAP. En effet, la célèbre chanteuse réunionnaise a développé depuis deux ans sa “ Méthode Stéph ” qui consiste à révéler le potentiel de chacun à travers la chanson, grâce à son home studio qu’elle emmène partout avec elle, dans les quartiers.

Les participantes, qui ont fait connaissance à l’occasion de ce projet, ont dû écrire les

paroles et choisir la mélodie, ce qui fut au départ source d’inquiétude. Et puis les mots sont venus, naturellement, chacune puisant l’inspiration dans son quotidien. chanson, c’est notre histoire, notre vécu ”, indique Edwige. Stéphanie leur a donné des cours de chant, “ comment enlever le chat dans notre gorge ”, s’amuse encore Gisèle qui se souvient aussi de moments de détente, de distraction. Elles sont également unanimes sur les bienfaits des “ instants zen ” qui précédaient l’exercice. “ Elle nous a appris à respirer ”, se réjouissent-elles en chœur.

“ Une fois la chanson composée, nous n’avons pas voulu qu’elle reste dans les tiroirs ”, précise Stéphanie Vergoz, directrice du GIP SAP. “ Nous avons donc décidé d’en faire un clip ”, réalisé par Stéphanie Thazar. Les nouvelles stars ont eu l’occasion de performer lors de la “ Journée Nationale des Aidants ” le 6 octobre dernier, sur le champ de foire de Bras-Panon.

“ Pour nous c’était un défi ”, déclare Marie-Andrée qui ajoute que, par conséquent, “ c’est aussi une fierté ”. Edwige estime que cette mise en lumière valorise leur travail et Gisèle espère qu’elle déclenchera une prise de conscience chez ceux qui aident sans savoir qu’ils sont aidants.

Autant d’aspects positifs qui leur donnent envie de renouveler l’aventure.

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Prépa Sup Santé, « Le besoin existe, nous devons y répondre »

Les étudiants peuvent désormais suivre leur second cycle de médecine à La Réunion.

Prépa Sup Santé (PSS) s’adapte et, fort de son expérience et de ses résultats, propose toujours plus d’accompagnement personnalisé et de haut niveau pour mettre toutes les chances de son côté.

Rencontre avec Alexandre Lucas, le fondateur de cette prépa pas comme les autres, complémentaire de l’enseignement universitaire.

Depuis cette rentrée, les étudiants peuvent suivre leur second cycle de médecine, 4e, 5e et 6e année à La Réunion, à Terre Sainte, est-ce une bonne chose ?

Oui et non ! Oui parce que partir n’est pas simple, surtout pour ces années de « l’externat ». Les étudiants ont besoin d’être bien mentalement pour se consacrer pleinement à la préparation du concours. Non car il faut s’enrichir et pour cela il faut partir.

J’espère que ces étudiants qui feront leur cursus entièrement à La Réunion jusqu’à la 6ème année, partiront pour leur internat. A mon avis, ils devraient être obligés d’avoir un moment d’échange avec une autre université, française ou étrangère. Certains pays européens imposent, par exemple, aux étudiants de travailler pour 6 mois à un an à l’étranger. Il n’y a pas plus enrichissant comme expérience.

La faculté de Santé de La Réunion va ainsi devenir « une faculté de plein exercice », qu’est-ce que cela va apporter ?

Cela va permettre de développer l’offre de soin globale ici et dans la zone, mais également asseoir la réputation du CHU de La Réunion. Cela va nécessairement attirer de nombreux professionnels de santé de l’extérieur, qui pourront apporter leur expérience. La montée en gamme est inévitable et les retombées substantielles. La formation en santé à La Réunion va faire un bond en avant considérable.

Avec la proximité de l’IUT, de l’Esiroi et du CHU, ce « hub » mêlant formation et recherche aura quelles conséquences pour PSS ?

L’enseignant chercheur de formation que je suis vous dira qu’il n’y a pas d’Enseignement sans Recherche. Prépa Sup Santé s’inscrit depuis toujours dans une logique de complémentarité avec l’Université. Nous sommes là pour permettre aux étudiants d’intégrer les notions complexes dispensées en première année.

Depuis deux ans l’Université a créé le tutorat. Il faut saluer cette initiative - mise en place notamment grâce à l’implication d’une ancienne étudiante de Prépa Sup Santé - mais il faut rester conscient que les tuteurs sont euxmêmes étudiants. Ils ont leurs propres cours à travailler et ce ne sont pas des professionnels de l’enseignement. Je note, au passage, que la grande majorité des étudiants impliqués dans le tutorat sont issus de Prépas telles que Prépa Sup Santé.

Prépa Sup Santé a depuis longtemps initié un projet d’envergure qui prend petit à petit forme et verra le jour sous une année, une année et demi… mais je n’en dirai pas plus pour garder la surprise …

En attendant, comment vous êtes-vous adapté à la dernière réforme ?

Comme dans toute réforme il y a du bon et du moins bon. L’introduction de matières très axées sur la pratique est une très bonne chose. Mais c’est au détriment des matières dites « fondamentales » véritable socle de tout étudiant en science de première année. Ces matières, celles dont on ne se « servira plus jamais », qui donnent une base solide et incontournable, ainsi qu’une culture générale essentielle à la compréhension de matières plus appliquées. Comment comprendre le métabolisme et être nutritionniste sans avoir jamais fait de chimie organique ? Comment comprendre le développement de l’être humain et être gynécologue sans avoir jamais fait d’embryologie ?

Néanmoins, avec la Majeure Santé le contenu de socle a été relativement conservé pour les PASS. La question se pose pour les L.AS. Comment voulez-vous qu’un étudiant qui a fait 400 h de droit et 200 h de sciences, arrive serein en 2ème année face à des PASS qui ont reçu cet enseignement scientifique de base complet ? La réforme de 2020 prévoit que ces étudiants en L.AS, rattrapent les enseignements qu’ils n’ont pas eu en première année de L.AS, afin de combler leur retard. Mais aucun contrôle n’est réalisé ! Cette remise à niveau est censée s’effectuer « en toute autonomie » et presqu’aucun ne le fait, ainsi beaucoup s’effondrent en 2ème année, ou du moins présentent de grosses difficultés liées à leurs lacunes…. Prépa Sup Santé accompagne aussi bien les étudiants en PASS que ceux qui sont en L.AS et même ceux qui après une première année sans succès tentent à nouveau leur chance en 2ème année de L.AS. Nous sommes assez fiers d’être la seule prépa à La Réunion à accompagner des étudiants en L.AS 2.

Nous présentons un taux de réussite de 100 % pour la seconde année consécutive avec, cette année, 7 étudiants qui ont fait partie des seuls 10 grands admis en

L.AS 2 ! Avec l’installation des année 4, 5 et 6, de nouvelles offres de formation se mettent en place pour aider les étudiants à préparer le concours de l’internat. C’est un concours national avec un niveau de compétition beaucoup plus élevé. Se faire accompagner en sus de la préparation de l’Université est évident et incontournable dans une démarche de complémentarité. Je militerai même pour que la collaboration Université / Prépa Sup Santé soit

totale comme cela se fait en métropole où ce sont des médecins universitaires pour la plupart, qui enseignent en prépa internat ! Prépa Sup Santé a par ailleurs déjà accompagné certains de ses anciens étudiants, qui en avaient fait la demande, durant leurs années d’externat pour la préparation de ce concours de 6ème année, ce besoin existe et nous devons y répondre…

UNE PRÉPARATION D’EXCELLENCE

Depuis plus de 11 ans PSS a fait ses preuves avec jusqu’à 95 % de réussite aux concours et plus de 18 majors. Sur son campus du Tampon, dans un parc de verdure à 15 mn à pied de l’Université, PSS propose un accompagnement pédagogique assuré par une équipe de haut niveau, maîtres de conférences, agrégés, professionnels de santé, spécialistes. Ici humanisme, solidarité, esprit de corps et excellence sont les maîtres-mots au bénéfice d’un seul objectif : la réussite et l’épanouissement des étudiants.

“ Sappy ” Une appli au secours

des aidants

Startup cofondée par Vincent Pongérard et Nicolas Esparon en février 2022, “ Sappy ” est une appli qui permet de soulager l’aidant en le mettant en relation avec une auxiliaire de vie.

L’idée de “ Sappy ” s’est imposée à Vincent Pongérard, médecin, qui voyait sa grandmère de 90 ans s’occuper de son mari avec beaucoup de difficultés.

“ Le problème c’est que l’aidant ne se rend pas toujours compte du poids qu’il assume, ce qui peut le conduire à la rupture. C’est ce que l’on appelle le fardeau de l’aidant ”, explique le praticien qui note également que dans bien des cas, l’aidant se fatigue plus que l’aidé.

“ Ce qui jalonne le parcours de l’aidant, c’est la culpabilité. Appeler à l’aide est vécu comme un échec. Notre démarche permet à l’aidant de s’inscrire dans la réassurance ”

C’est donc tout l’objet de “ Sappy ” : intervenir et soutenir avant que la corde ne rompe.

Concrètement, une fois que l’aidant a trouvé une auxiliaire de vie à proximité de l’aidé, la startup organise un rendez-vous et se charge des formalités administratives. Et l’aidant

peut de nouveau penser à lui. Retrouver une vie sociale, honorer ses propres rendezvous de santé et reprendre son travail, sachant que certains aidants ont recours à l’arrêt maladie afin de pouvoir se consacrer à leur aidé.

“ Ce qui jalonne le parcours de l’aidant, c’est la culpabilité. Appeler à l’aide est vécu comme un échec. Notre démarche permet à l’aidant de s’inscrire dans la réassurance ”, indique encore le Docteur Pongérard qui note également que si l’on vit plus longtemps aujourd’hui, l’on vieillit moins bien à La Réunion que dans l’hexagone. Chez nous, le diabète, l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires sont plus prégnants ce qui induit plus de dépendances, d’où l’importance de trouver des solutions d’accompagnement pour le futur. Pour le médecin, l’intelligence artificielle est une piste sérieuse, “ à condition que l’outil soit utilisé à bon escient ”. “ Sappy ” tient également à valoriser le travail des auxiliaires de vie en les intégrant pleinement au plan personnalisé de soins. “ Elles sont les sentinelles de l’accompagnement. Grâce à leur suivi et leurs comptes rendus, nous avons pu éviter des hospitalisations et organiser le maintien à domicile des aidés. Il faut redonner de l’engouement à ces professions dont nous aurons de plus en plus besoin ”.

Actuellement, 95 auxiliaires de vie sélectionnées par “ Sappy ” accompagnent 25 familles aux quatre coins de l’île.

sappy.io - Tél : 0693 49 17 70.

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EDDEN

gardienne de la nature et des forêts de l’île

La SPL EDDEN, qui existe depuis 2019, agit concrètement pour préserver les espaces naturels réunionnais. Une mission ambitieuse, qui inclut un volet de reforestation, qui s’accompagne aussi d’un objectif d’insertion sociale.

• Mutualiser les moyens et créer des synergies au service de la biodiversité Ecologie et Développement Durable des Espaces Naturels (EDDEN). Tout, ou presque, est résumé dans l’acronyme de cette SPL qui a été fondée en 2019 par le Département. L’objectif affiché étant alors de doter le territoire d’un outil efficace capable de perpétuer la biodiversité et de préserver l’environnement local.

“ Notre société a quatre ans d’existence, rappelle Stéphane Rivière, directeur du pôle ressources. Elle est née de la volonté politique de fédérer des structures déjà existantes. Grâce à cette convergence nous avons pu mutualiser les moyens et mieux avancer dans la même direction. ” Outre son travail sur les écosystèmes locaux, la SPL EDDEN, présidée par Béatrice Sigismeau, viceprésidente du Conseil Départemental, et dirigée par général Gilbert Rivière s’est assignée une autre mission.

Celle d’œuvrer pour l’insertion sociale et professionnelle des Réunionnais éloignés de

Stéphane Rivière

SPL EDDEN

l’emploi en leur proposant de travailler dans un secteur lié à l’économie verte.

• Maintenir le lien entre les Réunionnais et leur environnement

Les écosystèmes locaux possèdent une richesse exceptionnelle mais sont particulièrement fragiles. La SPL EDDEN participe activement à leur entretien, leur surveillance notamment sur les plus de 2 000 hectares des quatorze Espaces Naturels Sensibles (ENS) qui sont sous sa responsabilité. Tout en restaurant ces espaces, la SPL cherche également à les rendre accessibles aux Réunionnais en

entretenant les sentiers, luttant contre l’érosion ou en créant des zones de pique-nique. Cela afin d’aider le grand public à se ressourcer dans un milieu verdoyant et apaisant. “ Nous cherchons à maintenir le lien qui existe entre la population et ces espaces naturels.

Des études scientifiques ont pu prouver qu’un lien existe entre le bien-être et l’activité physique en extérieur notamment dans ce type de milieu. ” Les effets d’une balade en forêt en matière d’apaisement ne peuvent donc être que bénéfiques pour le plus grand nombre.

• Replanter des espèces endémiques, une mission capitale

Le rôle de la SPL en matière de protection de la nature ne se limite toutefois pas à l’entretien de ces espaces sensibles. EDDEN anticipe sur l’avenir et se projette sur la reforestation de l’île en espèces végétales endémiques. Jouant un rôle actif dans le plan “ 1 million d’arbres pour La Réunion ” lancé par le Département en 2021, la structure a pour objectif de produire 12 000 plants par an.

Une micro-forêt à Run Santé

Dans le cadre du salon Run Santé 2023, la SPL EDDEN va recréer une micro-forêt de 72m2 à destination des visiteurs. Une manière de rappeler aux Réunionnais que le lien entre l’humain et la nature est essentiel et qu’il favorise le bien-être et l’équilibre. “On voulait installer ce “ poumon vert ” sur le salon, précise Stéphane Rivière, pour illustrer notre savoirfaire et nos missions et procurer, en même temps, de la détente. Mais c’est un vrai défi.” Plus d’une vingtaine d’espèces végétales endémiques et indigènes seront agencées pour créer l’illusion d’une forêt urbaine de proximité.

Une ambition rendue possible grâce à la création de deux nouvelles pépinières. “ On a dû tout construire et inventer dans le processus de production, reprend Stéphane Rivière. Nous travaillons sur le semis, la germination, la culture et l’adaptation des espèces. Nous sommes partis de presque zéro sur cette activité. ” Outre la gestion des pépinières, la SPL s’est aussi vue confier la mission de reforester La Réunion en plantant 50 000 pié de bwa endémiques et indigènes dans les Espaces Naturels Sensibles.

Cette action s’avère indispensable pour préserver la biodiversité et limiter l’impact négatif des espèces exotiques

envahissantes qui font peser une lourde menace sur l’environnement réunionnais.

• Une lutte antivectorielle au service des plus vulnérables

Les actions de proximité et la prévention sanitaire constituent deux autres causes primordiales pour la SPL.

Une double mission qui s’illustre dans la lutte anti-vectorielle réalisée dans les 24 communes de l’île.

En détruisant les gîtes larvaires, sans avoir recours à des traitements chimiques, les agents d’EDDEN empêchent la naissance de nombreux moustiques tigres,

Prévenir l’illettrisme et l’illectronisme

Dans le programme d’insertion mené par EDDEN, un des axes de travail intègre un module de réappropriation de la lecture, du calcul et des raisonnements logiques. Cela s’accompagne d’une initiation à l’outil numérique. A son niveau, la SPL contribue à lutter contre les situations d’illettrisme, d’illectronisme et d’innumérisme au travail.

Préserver la biodiversité et limiter l’impact négatif des espèces exotiques envahissantes qui font peser une lourde menace sur l’environnement réunionnais.

responsables de la propagation de l’épidémie dengue. Chaque mois, ce sont ainsi plus de 200 tonnes de déchets végétaux qui sont évacués sur tout le territoire.

• L’insertion professionnelle, au cœur des missions de la SPL Principaux bénéficiaires de cette lutte antivectorielle, les publics vulnérables. “ Nous intervenons prioritairement chez les personnes âgées ou en situation de handicap qui ne peuvent pas nettoyer leurs jardins elles-mêmes. Nous les aidons car elles sont encore plus à risque de développer des formes graves de la dengue. ” Depuis 2019, 4 500 Réunionnais ont

pu obtenir cette aide précieuse et à domicile de la part de la SPL.

La SPL EDDEN constitue une vraie passerelle vers l’emploi pour de nombreux Réunionnais. Depuis 2019, plus de 350 contrats aidés ont été déployés annuellement au sein de la structure. Et ce sont plus de 22 métiers différents qui ont été proposés aux bénéficiaires reçus dans l’une des trois antennes territoriales de EDDEN.

“ Nous proposons une insertion par l’activité auprès de personnes qui perçoivent le RSA, pose Stéphane Rivière, directeur du pôle ressources. Depuis nos débuts, ce sont près de 800 personnes qui ont été employées et nous leur proposons un travail qui a du sens : celui de repeupler La Réunion en espèce endémique et indigène. ” Outre ce premier pas vers l’emploi, EDDEN a aussi pour objectif de fournir un bagage solide aux contrats aidés qui œuvrent en son sein. Ainsi ce sont plus de 6000 heures de formation qui ont été dispensées depuis 2019. Des formations à même d’aider ces personnes à pouvoir par la suite pérenniser leur insertion sociale.

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LPlus dure sera la chute !

’ostéoporose touche une femme sur trois et un homme sur cinq de plus de 50 ans dans le monde entier. Maladie dégénérative du tissu osseux, elle provoque une fragilité osseuse et par voie de conséquence, une augmentation du risque de fracture, plus particulièrement du col du fémur, du poignet ou de la colonne vertébrale. Comme les risques de chutes sont assez fréquents chez les séniors, il convient de bien agir afin de ralentir la dégénérescence osseuse.

Stéphane MARTIAL

L’ostéoporose n’est pas une maladie mortelle. Toutefois, si elle n’est pas traitée, ses conséquences peuvent se révéler désastreuses. En cas de fracture par exemple, c’est tout un quotidien à modifier, une longue convalescence à supporter, des médicaments à prendre et dans le pire des cas, une santé chancelante qui ne s’améliorera pas.

Comme prudence est mère de sûreté, il est raisonnable d’anticiper quelque peu en préparant son quotidien et en faisant preuve de bon sens. Ainsi, facilitez-vous les choses en écartant une majorité d’obstacles et/ou objets dangereux dans les lieux de passage de votre lieu de vie. Cela vous évitera de vous cogner, voire de tomber. De ce fait, évitez de placer des tapis près du lit, ils sont la voie royale pour l’hôpital.

Méfiez-vous également des fauteuils ou des chaises à roulettes, très propices à la chute. Mettez vos objets usuels à portée de main, ce qui ne nécessitera pas de monter sur une chaise pour les prendre et veillez par ailleurs à ce que le sol soit dégagé et pas encombré par les fils électriques de vos appareils tels que télé, écouteurs ou encore lampes. Enfin, toujours pour faire preuve de logique, faites attention à ce que toutes les pièces de votre lieu de vie soient suffisamment

éclairées, afin que vous puissiez vous déplacer en toute lumière et sans risquer de ne pas voir le danger.

Si vous êtes touchés par l’ostéoporose, l’anticipation doit laisser place au bon sens et là aussi, il vous est tout à fait possible d’agir. L’installation de barres sur lesquelles s’appuyer dans la douche et les toilettes peut vous aider au même titre qu’une veilleuse dans la chambre et les toilettes pour les déplacements en pleine nuit.

Evitez de porter des vêtements trop larges ou trop longs (pantalons et robes) sous peine de risquer de se prendre les pieds dedans, ce qui pourrait entraîner une chute. Quant à vos chaussures, les claquettes sont à bannir car elles ne tiennent pas les chevilles et ne facilitent pas la marche lorsqu’on avance en âge. A la limite, pieds nus, c’est plus sécure.

Par ailleurs, qu’on soit atteint d’ostéoporose ou pas, pratiquer du sport reste bénéfique, à condition de privilégier les exercices physiques qui visent à renforcer les os et les muscles ainsi que l’équilibre.

Enfin, si vous voulez mettre un maximum d’atouts de votre côté, veillez à consommer des aliments riches en calcium et en vitamine D car un apport suffisant de ces éléments vous permettra de ralentir votre perte osseuse.

3 questions à Fridor Funteu, directeur de l’IREN (Institut Régional d’Éducation Nutritionnelle)

1 Existe-t-il à La Réunion des aliments non importés qui peuvent servir à freiner le processus naturel de perte osseuse et ainsi prévenir ou réduire le risque de fractures ?

Les études des effets de l’alimentation sur la densité minérale osseuse et le risque de fractures montre qu’une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses et céréales favorise la prévention et le traitement de l’ostéoporose. Les fruits locaux, frais et de saison, ainsi que les légumineuses locales (antaque, woeme, ambrevade etc.) consommés dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré peuvent donc aider à freiner le processus naturel de perte osseuse.

2 A contrario, quels aliments est-il préférable d’éviter ?

Les régimes

Mangez au moins 400 g de fruits et légumes par jour et de préférence les fruits et légumes locaux, frais et de saison. Pensez à varier les fruits et légumes.

alimentaires déséquilibrés, végétariens et végétaliens sont à éviter. Concernant les aliments, une consommation

excessive de viandes rouges, d’aliments raffinés, de sucres, d’aliments ultra transformés, d’alcool et de boissons sucrées augmentent les risques de fractures.

3 Que préconisezvous au quotidien pour une alimentation spéciale ostéoporose ?

Voici quelques conseils pratiques au quotidien pour prendre soin de ses os : mangez au moins 400 g de fruits et légumes par jour et de préférence les fruits et légumes locaux, frais et de saison. Pensez à varier les fruits et légumes. Consommez 2 à 3 produits laitiers différents dont au moins un produit laitier fermenté. Pour les personnes ayant une consommation de produits laitiers insuffisante, consommez les eaux minérales calciques. Enfin, consommez au moins 1 g de protéines de bonne qualité nutritionnelle / kg de poids corporel par jour.

Les troubles DYS

un handicap émergeant ?

On en parle de plus en plus et on les connaît de mieux en mieux, au grand soulagement des parents qui voit leurs enfants éprouver des difficultés inattendues dans des apprentissages et dans le quotidien, de manière plus ou moins importante. En France on parle de 6 à 8% de troubles dys. Alors, quels sont-ils et que peut-on faire afin d’améliorer le quotidien des enfants atteints ?

Stéphane MARTIAL

Favoriser le développement de l’estime et la confiance en soi : voilà les deux terreaux essentiels qu’il convient de connaître face à des enfants porteurs de troubles dys. D’autant plus que dans près de 40% des cas, un enfant concerné présente plusieurs troubles. Les difficultés de l’enfant sont généralement repérées par la famille, l’école ou un professionnel de santé, ce qui, sur l’instant, désarçonne souvent ses parents. Mais au-delà d’un diagnostic déjà difficile à entendre, c’est la nécessaire recherche d’un accompagnement aussi crucial que fastidieux qui doit se mettre en œuvre par la suite.

Les difficultés de l’enfant sont généralement repérées par la famille, l’école ou un professionnel de santé,

Et ce n’est pas chose facile car l’accompagnement se veut pluridisciplinaire et à La Réunion, comme il n’existe pas pléthores de professionnels dans les domaines concernés (orthophonistes, orthoptistes, psychomotriciens, neuropsychologues, graphothérapeutes, ergothérapeutes), les attentes pour obtenir des rendez-vous afin d’établir un bilan et mettre en place des suivis éventuels sont longues, souvent plusieurs mois. Le diagnostic peut être fait auprès de professionnels libéraux, parfois avec des structures médicosociales (CAMPS, SESSAD, CMPEA…), ou lors des consultations hospitalières. À ce titre, chez nous, la Fondation Père Favron œuvre à la

prise en charge des enfants en situation de handicap et collabore avec certains professionnels libéraux, des établissements médicaux sociaux, la MDPH et l’Education nationale afin d’accompagner et favoriser l’épanouissement et l’insertion à l’école des enfants atteints de troubles dys.

Et l’école dans tout ça ?

Bien que l’objectif de l’école soit de “ développer les potentialités de tous les élèves, de les conduire à la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture en assurant pour chacun d’entre eux les conditions de sa réussite ”, il n’en demeure pas moins que les enfants dys vivent très souvent un parcours du combattant ! Différents de leurs copains, parfois stigmatisés, voire marginalisés, ils ont parfois des difficultés à se faire apprécier et à s’intégrer. C’est pourquoi, à l’heure de l’Education inclusive, le RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficultés d’apprentissage), composé d’une enseignante spécialisée et d’une psychologue scolaire, a pour mission de participer à l’accompagnement et/ou au suivi des élèves d’écoles maternelles et élémentaires en difficulté scolaire. Il peut être mis en place tout de suite après les évaluations et observations. En cas de difficultés persistantes dans l’accès aux apprentissages et pour donner suite à l’avis du médecin de l’Education nationale sur la réalité des troubles des apprentissages, le directeur d’école peut également élaborer un PAP (Projet d’Accompagnement Personnalisé) avec l’équipe éducative, en y associant la famille ainsi que les professionnels concernés.

3 questions à

Jean Claude Toison, président de l’association de parents dys semblable

1

En quoi consiste cette association ?

Créée en 2014, elle a pour objectif de faciliter les relations entre les porteurs de troubles dys, les parents, les personnels de santé et les établissements scolaires dans la mise en place de parcours adaptés pour des enfants porteurs de troubles spécifiques du langage et des apprentissages ou autres difficultés d’apprentissages (familiales, pédagogiques, sociales, …).

2 La Réunion estelle correctement pourvue en terme d’accompagement des enfants dys ?

Théoriquement oui, mais dans la pratique c’est tout autre chose.

6 à 8 %

En France, on parle de 6 à 8% d’enfants qui seraient atteints de ces troubles DYS

Je pense que nous sommes soumis à une restriction budgétaire qui vient du fait que la somme allouée par le gouvernement à l’amélioration de la problématique du handicap, dont font partie les enfants dys, doit être nécessairement partagée. Du coup, cet argent est mal réparti et cela implique un manque de moyens, qui se répercute sur le manque de professionnels accompagnant en milieu scolaire.

3 Comment peuton améliorer les choses ?

En appliquant vraiment la loi de 2005 qui dit que “ toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ”, en répartissant ensuite mieux les aides et enfin, en formant plus de monde car les compétences ne sont parfois pas toujours au rendez-vous.

40%

Dans près de 40% des cas, un enfant concerné présente plusieurs troubles

Les troubles DYS

Quels sont les troubles du

neurodéveloppement (TND) les plus courants ?

• LA DYSLEXIE ou trouble spécifique du langage écrit (TSLE) : trouble de l’apprentissage de la lecture. Elle concernerait 4 à 5% des élèves d’une classe d’âge.

• LA DYSPHASIE ou trouble développemental du langage (TDL) : l’enfant a du mal à s’exprimer, trouver ses mots, faire des phrases complexes.

Elle concernerait 2% des enfants.

• LA DYSPRAXIE ou trouble développemental de la coordination (TDC) : affecte les compétences motrices de l’enfant, sa capacité à se déplacer et à coordonner ses mouvements. Elle concernerait 3% des enfants.

• LA DYSORTHOGRAPHIE ou trouble spécifique des apprentissages avec

déficit de l’expression écrite : trouble lié à l’écriture se traduisant par une mauvaise assimilation des règles orthographiques. Elle concernerait 4 à 5% des élèves d’une classe d’âge.

• LA DYSCALCULIE ou trouble des activités numériques (TAN) : correspond à des difficultés à effectuer des calculs. Elle concernerait 4% des enfants.

L’inclusion, ça commence à la maison !

Lorsqu’on est parents d’un enfant dys, il est important de bien conscientiser que cela n’est pas grave et que les troubles dys ou le TDA/H ne sont en aucun cas le signe d’une moindre intelligence. Cela dit, face à ses difficultés, l’enfant peut avoir tendance à se replier, perdre une grande partie de sa confiance en lui et fréquemment se dévaloriser, voire se décourager. Il est donc primordial d’encourager l’enfant dans ses activités, valoriser ses compétences en s’appuyant sur ses points forts et ses réussites et fixer des objectifs réalistes et atteignables.

Interview l

Jeanne Pisana, psychologue spécialisée en neuropsychologie clinique, thérapie cognitive et comportementale et thérapie orientée schémas

“Les troubles s’inscrivent souvent dans une triade “ bio-psychosociale ” où les liens entre cerveau, personnalité et famille sont forts. ”

LE CAS DU TDA/H

Fréquemment associé aux troubles dys, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental fréquent qui toucherait de 5 à 8 % des enfants. Caractérisé par l’inattention, l’hyperactivité ou l’impulsivité, ce trouble toucherait 3 fois plus les garçons que les filles. La recherche a par ailleurs montré que le TDA/H n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ni par des problèmes psychosociaux.

Quels sont les troubles que vous rencontrez le plus ?

En cabinet libéral, je rencontre essentiellement des enfants qui présentent des difficultés dans les apprentissages scolaires et/ou au niveau de leur rapport aux autres. Ces difficultés peuvent entrer dans le cadre d’un trouble du neurodéveloppement plus ou moins complexe (TND) et/ ou d’une psychopathologie, c’est-à-dire en lien avec une problématique psychoaffective. Les troubles s’inscrivent souvent dans une triade “ bio-psychosociale ” où les liens entre cerveau, personnalité et famille sont forts.

Pensez-vous que l’on pourrait détecter les troubles dys avant la maternelle afin de les corriger ?

Il s’agit déjà de préciser ce qu’est un trouble “ dys ”, qu’on appelle aujourd’hui un trouble du neurodéveloppement (TND). Dans cette famille, on peut distinguer des troubles spécifiques des apprentissages et des troubles des apprentissages. Le trouble du langage écrit (TSLE, ex-dyslexie) est un trouble dit “ spécifique ” car il ne peut se repérer qu’au moment où l’enfant commence à manipuler des lettres et des mots pour les lire ou les écrire, donc en général au CP. En revanche, un trouble développemental des coordinations (TDC, ex-dyspraxie) peut se repérer beaucoup plus tôt, parfois même aux premiers stades du développement psychomoteur, donc avant la scolarisation. Bien évidemment, plus on détecte un TND tôt et on le prend en charge, moins les retards se creusent, et avec, les impacts sur le vécu des difficultés pour l’enfant et son entourage. En dehors des troubles liés à la lecture, l’orthographe, le calcul et l’écriture, la plupart des TND peuvent se repérer avant l’entrée à l’école.

Pour quelles raisons est-il nécessaire de réaliser un bilan pluridisciplinaire ?

Généralement, on s’inscrit dans une logique de diagnostic différentiel, c’està-dire que plutôt qu’essayer de prouver une hypothèse diagnostique, on va chercher à éliminer les hypothèses proches les unes des autres au fur et à mesure des évaluations. Dans cette logique, il est nécessaire de consulter différents professionnels. Par ailleurs, les différents bilans réalisés permettent non seulement de mettre en évidence les difficultés, mais aussi les ressources de l’enfant.

Troubles dys et réussites scolaires sont-ils compatibles ?

Bien sûr ! Présenter un trouble du neurodéveloppement n’est pas synonyme d’échec scolaire, et inversement d’ailleurs. Évidemment, selon l’intensité du TND, des aménagements scolaires s’imposent, avec parfois plus ou moins de bénéfices pour l’enfant et le corps enseignant. Le regard de l’autre, le besoin d’autonomie ou au contraire, la peur de faire seul, d’échouer, etc. sont autant d’éléments à prendre en compte lorsqu’un enfant vit son TND à l’école. Du côté des enseignants, cela demande aussi de la disponibilité, de l’empathie et du temps.

Fin de vie

L’heure des choix

Julien GEORGET

Alors qu’un projet de loi sur l’aide active à mourir tarde à être présenté pour cause de visite papale, les attentes sont fortes sur le sujet. Trois questions à Jocelyne Lauret, déléguée régionale de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité.

• La convention citoyenne s’est prononcée en faveur d’une évolution de la législation

Deux grandes questions ont été posées. D’une part, est-ce que le cadre législatif actuel est adapté ? Et d’autre part est-ce que des changements devraient être introduits ? La réponse a été très claire. Dans 97 % des cas les Français qui ont participé à la convention considèrent que le cadre doit être amélioré, et 82 % pensent qu’il n’est pas adapté. Une évolution de la législation et des changements profonds sont attendus, alors que les conclusions ont été présentées au chef de l’État.

Au-delà des manques actuels dans la prise en charge de la fin de vie qui ont été soulignés en rouge, c’est aussi les inégalités qui sont mises en évidence. L’aide active à mourir (AAM) que certains vont chercher à l’étranger, a un coût que beaucoup ne peuvent supporter.

Il y a une fracture profonde avec les plus

faibles économiquement. Et c’est encore plus vrai à La Réunion, alors que beaucoup n’ont déjà pas accès à des soins. Près d’un patient sur deux dans l’Est de l’île selon les derniers chiffres. Or, la fin de vie fait partie intégrante du parcours de santé, et on ne peut en faire l’économie.

Quel est le cadre actuel ?

• La première loi spécifique à la fin de vie, dite loi Leonetti, date de 2005 et n’autorisait rien d’autre que l’accès à des soins palliatifs. La loi Claeys-Leonetti de 2016

a apporté la possibilité de recourir à la sédation profonde, et a levé le délai de prescription sur les directives anticipées. Mais la sédation profonde, qui correspond à un placement en coma dont on ne se réveille pas, reste un choix du médecin et non du patient. Nous avons eu le cas d’une

mère de famille sur l’île qui a été plongée dans le coma, avec sonentement et celui de ses proches. Elle est décédée après plusieurs jours, et je me souviens des paroles de son fils : “ J’ai failli mettre un oreiller sur sa tête pour en finir plus vite ”. On peut multiplier les cas particuliers et les contre-

Mais si l’aide active à mourir devait être votée, qu’en serait-il pour les mineurs ?

C’est aussi une question pour les personnes qui ne peuvent plus se prononcer

exemples, mais c’est un vrai sujet de société qui touche tout le monde.

Il faut aujourd’hui des avancées concrètes et majeures qui permettent de garantir le respect du choix et du libre arbitre des personnes, et que soit mis fin aux situations ambiguës sous le contrôle d’un collège de professionnels et avec un accompagnement.

Qui serait concerné ?

• C’est un vaste sujet qui fait et qui va continuer de faire débat. On parle aujourd’hui de fin de vie lorsque le pronostic vital est engagé. La

sédation profonde est alors envisageable. Mais si l’aide active à mourir devait être votée, qu’en serait-il pour les mineurs ?

C’est aussi une question pour les personnes qui ne peuvent plus se prononcer ou dont on n’est pas sûr de la volonté, que ce soit en raison d’un problème psychique ou d’une maladie dégénérative comme Alzheimer. La convention s’est en ce sens prononcée pour la mise en place d’un collège réunissant des soignants, des psychologues, des associations, des juristes… qui encadrent les prises de décision.

Chaque cas étant unique, toute la difficulté est de trouver un tronc commun. Mais on peut déjà retenir certains fondamentaux comme la liberté de choix. Cette liberté ne peut être exercée que si le traitement et l’accès aux soins sont les mêmes pour tous. Avec des soins palliatifs dispensés de manière plus harmonieuse sur le territoire, il faut peut-être aussi s’attendre à un nombre très faible de demande d’AAM.

“ Mieux vieillir ” mais aussi “ bien mourir ”

On estime que La Réunion comptera trois fois plus de séniors en perte d’autonomie en 2050 qu’en 2015. Entre 2014 et 2022, la population âgée de plus de 75 ans a augmenté de 41 % pour se porter à 6 % de la population totale de l’île. La part des Réunionnaises et Réunionnais âgés de plus de 90 ans a augmenté sur la même période de 70 % et représente désormais 0,6 % de la population

totale (5 099 nonagénaires en 2022).

Perte d’autonomie et appui aux aidants familiaux ont ainsi été propulsés au centre de la politique de santé publique, mais occultent souvent la question de la fin de vie.

“ C’est pourtant une partie intégrante du parcours de santé et de soin, avec des enjeux majeurs pour une population âgée ”, souligne Jocelyne Lauret. Le “ mieux vieillir ” érigé en principe au niveau national, entraîne une cohorte de problématiques, sur l’offre de soins et le renforcement des accompagnements disponibles.

“ Et le bien mourir est souvent mis de côté ou passe au second plan. C’est pourtant un élément déterminant pour mieux vivre, mieux vieillir et mieux accompagner les personnes dans leur fin de vie ”.

Jocelyne Lauret Association pour le droit de mourir dans la dignité

Quel accompagnement en fin de vie sur l’île ?

Avec 0,7 lit en unité de soins palliatifs (USP) pour 100 000 habitants, La Réunion fait partie des territoires où l’accès aux soins palliatifs peut s’avérer difficile. Voire très difficile. Un moindre mal, alors que le taux de mortalité s’avère relativement bas sur l’île, et au regard d’autres départements ou territoires outre-mer (comme la Guyane ou Mayotte) totalement dénués d’unité de soins palliatifs censée

qui portera bientôt à 18 le nombre de lits dédiés, avec les six que compte la clinique Sainte-Clotilde.

S’y ajoutent également les “ lits identifiés de soins palliatifs ” (LISP) au nombre de 19 et répartis sur quatre établissements, gérés par des équipes mobiles de soins palliatifs au nombre de quatre.

Ces chiffres consolidés de l’atlas des soins palliatifs en 2023 en France, ont fait

Lexique

Soins palliatifs.

Ils ont pour objectif d’aider à maintenir au maximum la qualité de vie des patients atteints d’une maladie grave, potentiellement mortelle, par la prévention et le soulagement de toute souffrance, qu’elle soit physique, psychologique, existentielle ou spirituelle.

Aide active à mourir

(non autorisée en droit français). Désigne tout acte ayant pour finalité de provoquer la mort d’une personne, à sa demande, lorsqu’elle est atteinte d’une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale. Ce terme peut renvoyer à la fois à l’euthanasie ou/et au suicide assisté.

Euthanasie

(non autorisée en droit français). Elle se définit comme le fait, pour un tiers, de donner délibérément la mort à une personne capable de discernement qui en fait la demande et qui est atteinte d’une maladie grave et incurable lui causant des souffrances insupportables.

Suicide assisté

(non autorisé en droit français). Est communément entendu comme le fait de prodiguer à une personne capable de discernement qui en fait la demande, l’environnement et les moyens nécessaires pour qu’elle mette fin à sa vie par ses propres

La sédation profonde et continue (SPCJD). Il s’agit d’un droit introduit par la loi dite “ Claeys-Leonetti ” du 2 février 2016. La décision de procéder à une SPCJD, dans le cadre d’un pronostic vital engagé ou de souffrances insupportables réfractaire au traitement, revient au médecin référent à l’issue d’une procédure collégiale réunissant celui-ci ainsi que l’équipe soignante et un médecin tiers sans lien hiérarchique.

Directives anticipées.

Elles expriment la volonté de la personne relative à sa fin de vie en ce qui concerne les conditions de la poursuite, de la limitation, de l’arrêt ou du refus de traitement ou d’acte médicaux. Leur contenu prime sur les différents avis et témoignages de la personne de confiance ou des proches.i

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Médecine : un cursus complet

Julien GEORGET

Ce 17 août 50 étudiants de première année ont inauguré les locaux du campus Santé de Terre-Sainte. De futurs professionnels de santé qui n’auront pas à sauter la mer pour compléter leur cursus universitaire.

A compter de cette rentrée universitaire 2023/2024, l’Université de la Réunion met en place le second cycle de médecine. Depuis septembre, celui-ci vient en effet compléter l’offre de formation déjà existante, à savoir le premier et le troisième cycles. Les étudiants en médecine disposeront ainsi de l’ensemble du cursus de Santé directement sur l’île, et se verront délivrer pour la première fois localement un diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM) à l’issue de l’année universitaire 2025-2026.

L’Université de La Réunion se positionne ainsi pour la poursuite du développement de la filière Santé, et la faculté de Santé répond à une attente forte

du territoire et de la zone océan Indien en matière de formation de médecins et de professionnels de santé de haut niveau.

Une avancée majeure

Car jusqu’en 2022, les étudiants en médecine de l’Université de La Réunion devaient sauter la mer afin

de poursuivre leur cursus en deuxième cycle au sein d’une trentaine de facultés de l’Hexagone, dans le cadre de conventions établies sur une base totale de 142 places.

“C’est un axe de développement qui se poursuit depuis dix ans, avec comme point de départ la naissance de l’UFR-Santé et du CHU ”, confiait Frédéric Miranville, Président de l’Université de La Réunion. Depuis la création du département de sciences médicales en 2008,

Président de l’Université de La Réunion

l’Université aura ainsi bientôt construit patiemment une solide et complète filière de formation médicale. D’un enseignant-chercheur en 2010, l’île compte ainsi 15 professeurs des Universitéspraticiens hospitaliers (PU-PH). Un secteur en croissance, alors que deux postes supplémentaires ont été ouverts l’an passé, et un enjeu de taille pour se projeter et assurer la formation des futurs médecins réunionnais.  Seule structure publique française de formation en santé dans l’océan Indien, la Faculté de Santé de La Réunion compte actuellement près de 2 000 étudiants dans le secteur du médical. “ Ouvrir ce second

cycle est une avancée majeure pour le territoire qui permettra à notre faculté de Santé de devenir une faculté de plein exercice ”, commentait à ce propos le Pr Frédéric Miranville.

Cette ouverture représente en effet un levier majeur pour accroître l’attractivité du CHU de La Réunion et de la Faculté de Santé dans la zone océan Indien, afin de mieux répondre aux besoins spécifiques en santé par la formation de professionnels issus de ces territoires. Mais aussi faciliter le parcours professionnel des étudiants réunionnais et de la zone, pour les accompagner tout au long de leur cursus et dans leur projet d’installation dans les zones peu pourvues en professionnels de santé ”.

Cercle

vertueux

En ce sens et afin de permettre l’accueil des étudiants, l’Université de La Réunion a décidé de réaliser la construction des locaux de l’UFR Santé sur le campus de Terre -Sainte. Celui-ci permet par la même occasion de promouvoir les liens entre

les acteurs de la santé du territoire et de réunir sur site un regroupement des formations en santé comme l’école de sagesfemmes. On y compte également la présence d’équipes de recherche sur le site, comme notamment l’UMR DeTROI (Diabète-athérothrombose Thérapies Réunion Océan Indien), qui permet une synergie et des interactions constantes entre les étudiants, les chercheurs, mais aussi l’univers hospitalier du CHU sud, en vue de faire progresser conjointement la recherche et l’enseignement.

Un “ learning center ” a été ouvert et pensé afin de favoriser les échanges et interactions à l’échelle du campus de TerreSainte entre les différentes composantes de cet espace dédié à la santé et la technique médicale. Véritable pôle d’excellence, le projet du campus santé est un projet d’envergure qui réunit de nombreux acteurs autour d’une dynamique territoriale commune sur Saint-Pierre.

Un cercle vertueux qui, outre l’attractivité de l’île,

contribue directement à améliorer la démographie médicale du territoire.

“Et il faut ajouter l’ensemble des formations qui sont déjà dispensées dans le paramédical. Comme pour les infirmiers, les sages-femmes, les kinésithérapeutes… où environ 600 étudiants sont inscrits toutes spécialités confondues”.

Sans être exhaustif, on pourrait encore évoquer de multiples missions qui vont de la coordination des campagnes de prévention en lien avec l’ARS, aux

unités de recherche en sciences de l’éducation ou en sport sur  la prévention ou les disciplines adaptées aux publics fragiles, en passant par la recherche en chimie et biotechnologie afin d’isoler des molécules issues de la biodiversité réunionnaise.

Un très riche écosystème, dont l’Université est pleinement partie-prenante, et un secteur qui s’est révolutionné au cours de la décennie passée et affiche de fortes ambitions pour la santé des réunionnais au quotidien mais aussi leur santé demain.

PHOTOS © RENÉ CARAYOL / UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION)

PHOTOS © RENÉ CARAYOL / UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION)

Un hub santé à Terre-Sainte

Plus jeune de France et fondée en 2012, la faculté de Santé compte actuellement près de 2000 étudiants. Après l’implantation de l’IUT de La Réunion et de l’École ingénieurs Réunion océan Indien (ESIROI), c’est la Faculté de Santé qui a ouvert ses portes en cette rentrée d’aout 2023. Un véritable « hub » où se côtoieront de façon synergique la formation et la recherche, à proximité du CHU et au sein d’infrastructures bioclimatiques originales. Jusque l’année dernière, les étudiants étaient repartis entre différents sites del’île comme Bellepierre et le Moufia dans le Nord ou les

sites du Tampon et de SaintPierre dans le Sud. Avec le regroupement des filières santé à Terre Sainte, les liens entre les acteurs de la santé seront ainsi favorisés. Les étudiants de 2nd cycle peuvent désormais débuter

dans de bonnes conditions leur formation, qui allie la théorie à l’université et la pratique au sein du CHU et plus généralement des établissements du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Océan Indien.

Décarbonner l’Université

La création du campus Santé de Terre-Sainte a pour particularité de s’inscrire dans une dynamique de développement en cours dans le sud et pour lesquels des investissements importants ont déjà été consentis en matière de constructions universitaire et de recherche. L’objectif est de disposer à la fois d’équipements nécessaires au développement de l’UMR DéTROI en santé à La Réunion, de poursuivre ainsi la montée en puissance de la recherche, du développement, et de l’innovation, en vue du renouvellement de la labellisation de cette structure par l’INSERM et l’Université de La Réunion.

Quelques chiffres

2 000

étudiants dans les filières médicales

Le campus de Terre-Sainte conduit ainsi à positionner Saint-Pierre comme un véritable pôle de recherche biomédicale en fournissant une instrumentation scientifique de pointe en lien avec le redéploiement de l’UMR DéTROI.

En parallèle, l’Université de La Réunion ambitionne de devenir l’éco-Université d’excellence et de proximité de l’indopacifique

ouest. Ainsi, et après les bâtiments bioclimatiques des campus du Moufia et du Tampon, ce nouveau site prolonge la volonté de construire des éco-campus à La Réunion. “ Nous sommes passés dans une nouvelle phase pour l’Université de La Réunion qui se place comme l’éco-Université d’excellence et de proximité de la zone”, souligne Frédéric Miranville, président de l’Université de La Réunion. “ Nous sommes engagés pour faire réussir notre jeunesse et notre territoire ”.

175

c’est le numerus clausus élargi. (Il était de 110 en 2019/2020)

50 étudiants en première année de médecine

Dates clés

2012

date de naissance de la faculté de médecine

Août

2023

ouverture de la première année du diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM)

Août

2024

ouverture du DFASM2

Août 2025 ouverture du DFASM3

PHOTOS

PHOTOS

Le hammam

Un bain de vapeur pour un corps en sueur

Stéphane MARTIAL

Puisant ses origines dans les thermes romains et grecs, le hammam s’est développé au fil des siècles jusqu’à devenir aujourd’hui un lieu de bien-être très recherché. En activité depuis juin 1999, le chaleureux hammam de l’Institut de beauté Cybèle à Saint-Denis est proposé pour qui souhaite purifier sa peau et relaxer son esprit. Le point avec Régine, la directrice de l’institut.

Pouvez-vous nous décrire votre hammam ?

C’est un hammam intimiste, d’une capacité de huit personnes, même si nous limitons le plus souvent à quatre pour plus de confort. Il se compose d’une petite pièce basse avec une margelle pour

s’asseoir ainsi que d’une douche pour se rafraichir si besoin. Dans cet endroit, la chaleur est d’environ 40°c. Séparée par trois marches ascendantes, on passe dans la pièce chaude, plus haute donc et qui avoisine les 45°c. Là aussi, un banc permet de s’asseoir ou bien de s’allonger.

LE HAMMAM

Régine

Directrice de l’institut

Quels sont les bienfaits du hammam et quelle fréquence est la plus adaptée pour cela ?

En premier lieu, le hammam permet de nettoyer votre peau. Grâce à l’action conjuguée de la chaleur et de l’humidité, vos pores vont s’ouvrir et cela va contribuer à un nettoyage plus en profondeur, notamment si comme nous le préconisons, vous faites un gommage au savon noir en complément. Ensuite, le hammam possède un effet relaxant permettant d’évacuer toutes vos tensions.

Troisième bienfait, comme vous allez beaucoup transpirer, les toxines de votre corps seront éliminées. Enfin, cela va améliorer votre circulation sanguine car les vaisseaux sanguins des muscles

vont s’élargir. Pour la fréquence, c’est au cas par cas certains viennent très fréquemment et d’autres chaque mois.

À La Réunion, peut-on faire une séance de hammam en été ?

Oui car ce n’est pas du tout la même chaleur et vous n’allez pas vous détoxifier en marchant dans la rue en février à midi ! Passer de la chaleur de l’été au hammam paraît surprenant mais les bienfaits restent présents et cela n’effraie pas notre clientèle. Cela dit, on note tout de même une plus grande fréquentation du hammam en hiver, c’est vrai.

Existe-t-il des contre indications ?

Pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes qui portent un peacemaker ou qui ont des problèmes circulatoires, aller au hammam est déconseillé. Je recommande aux clients d’éviter de rester plus de 15 minutes d’affilée là où la chaleur est la plus forte et d’alterner plusieurs fois avec l’endroit où la chaleur est moindre. La durée d’une séance varie de 20 à 35 minutes.

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BIEN-ÊTRE J’ai testé pour vous

1 - Le hall d’accueil

Intimité et douceur !

Voilà ce que l’on ressent lorsqu’on passe la porte d’entrée de l’Institut de beauté Cybèle.

L’accueil est simple, chaleureux, tout en écoute et l’aménagement de ce hall donne immédiatement le ton à qui vient pour un soin : l’endroit respire le calme et l’apaisement !

Enfin, tout est relatif car apaisement n’est pas forcément le terme qui vient à l’esprit quand on parle épilation par exemple. Mais j’ai de la chance, pour moi, ce sera le hammam !

2 - Le hammam

La pièce est à taille humaine. Huit personnes peuvent y contenir sans se bousculer et la décoration épurée avec ses murs en petits carreaux rappelle ceux que l’on trouve en Orient et qui composent les bains turcs.

Tout de suite, la chaleur et l’humidité vous accueillent, avec un léger et très agréable parfum d’eucalyptus.

Dans la pièce basse, il fait quand même chaud et suivant les conseils de Régine, j’applique sur mon corps le savon noir pour le gommage qui suivra ma séance de hammam.

Je rafraichis mon visage grâce à l’eau fraiche contenue dans la vasque et je monte dans la pièce haute où je suis immédiatement frappé par la différence de chaleur ressentie. C’est clair, c’est plus chaud ! Je m’asseois donc sur la margelle et constate que mon corps ruisselle déjà.

Je vais rester 20 minutes

dans le hammam, alternant deux fois pièce basse et pièce haute afin de mieux ressentir les bienfaits de cette chaleur humide intense.

La séance est réellement agréable et pas trop difficile, notamment pour la respiration.

Je pense avoir perdu au moins deux litres d’eau mais je me sens vraiment bien ! Il est temps de sortir afin de passer au gommage.

3

- Le gommage au savon noir

Allongé sur la table de massage, Régine et sa collaboratrice frottent mon corps avec des gants de kessa afin de le nettoyer en profondeur grâce au savon noir appliqué dans le hammam.

Dix minutes plus tard, je me sens récuré, propre comme un sou neuf et délesté de toutes mes peaux mortes. Un petit tour au hammam afin de me doucher à l’eau fraiche et je file me rhabiller.

4 - Le salon

Première chose, je me sens apaisé, un peu flagada et reposé. Le thé à la menthe proposé gentiment par Régine est le bienvenu car il contribue à me réhydrater un peu.

Il faudra boire beaucoup dans la journée pour éviter les coups de pompe et nul doute que mon sommeil du soir sera profond.

L’expérience a été très bonne et franchement, je recommande vraiment de faire une séance de hammam régulièrement car à l’heure où j’écris cet article, deux jours se sont écoulés et j’en ressens encore les bienfaits. Le hammam, je valide !

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Les compléments alimentaires

Une promesse santé dont il faut se méfier

Stéphane MARTIAL

Définis selon la directive européenne 2002/46/CE comme “ des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal (…) ”, les compléments alimentaires sont devenus en quelques années un levier important du commerce alimentaire. Mais au fait, quels sont leurs effets et sont-ils vraiment sans risques ?

Le marché des compléments alimentaires est un marché dynamique, dont la croissance s’est renforcée depuis le début de la crise sanitaire. Une immense majorité des consommateurs se disent convaincus par leurs bienfaits et les achètent sans ordonnance dans les pharmacies, les grandes surfaces, les magasins spécialisés en diététique ou bien sur Internet. Pourtant, tous les convaincus ne sont pas carencés et la plupart

Des substances censées être sans danger

Les compléments alimentaires ne constituent en aucun cas une alternative aux médicaments prescrits par un médecin et/ou délivrés par un pharmacien. Par conséquent, bien que le niveau de connaissances disponibles soit inégal selon les plantes, sachez qu’ils n’ont donc pas de pouvoir de guérison, ni même de prévention. Qu’ils soient à base de plantes, de vitamines et minéraux, ou d’autres concentrés

de substances à but nutritionnel et physiologique, ils sont censés être sans danger et font l’objet de contrôles de la part de la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ils doivent ainsi impérativement mentionner sur l’étiquetage leur composition, la posologie ainsi que divers avertissements liés à leur nature et leur emploi.

ont souvent des déficits passagers qui ne nécessitent pas de complémentation. Et c’est là le problème car l’avis de votre médecin reste primordial. C’est lui qui pourra vous prescrire une complémentation, et seulement lorsque cela s’avèrera utile, autrement dit lorsqu’un bilan sanguin, prescrit lui aussi, aura mis en évidence une carence réelle. L’automédication, elle, peut s’avérer dangereuse. Selon une mise en garde de l’Anses d’avril 2020, hormis certains probiotiques accrédités en cas de problèmes chroniques (syndrome du côlon irritable, diabète…), ponctuels (fatigue, diarrhée…) ou après un traitement antibiotique, les experts estiment que des plantes contenant des dérivés de l’acide salicylique comme le saule, la reine des prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas, ainsi que les plantes contenant d’autres antiinflammatoires végétaux, telles que l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat, les plantes des genres Boswellia et Commiphora sont toutes susceptibles de perturber la réponse immunitaire et la réaction inflammatoire bénéfique développée par l’organisme au début des infections. Mieux vaut donc équilibrer son alimentation, car à trop vouloir renforcer son immunité, le risque de réveiller une maladie autoimmune ne peut être écarté. Toutefois, comme les études manquent, à chacun de se faire son opinion…

3 questions à :

Sébastien ROGARD, gérant de la pharmacie Lafayette à Saint-Denis

1Quelle place prennent les compléments alimentaires dans la santé de vos clients ?

Ils prennent une place de plus en plus importante dans la vie de nos patients (Gelée royale, vitamine D, probiotiques, magnésium).

Si on prend l’exemple des probiotiques, ils aident notamment à éviter les désagréments créés par les antibiotiques (diarrhée, maux de ventre) et permettent une observance optimale du traitement antibiotique pour une guérison plus facile.

2 Existe-t-il vraiment des compléments alimentaires qui agissent sur le surpoids ?

On parle beaucoup de CLA, de coupe-faim et brûleur de graisse, mais tous ces compléments demandent un conseil de prise et surtout de rester dans le cadre d’une

alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière de minimum trois fois par semaine. En clair, il n’existe pas de remède miracle mais une aide avec des compléments alimentaires peut faire la différence dans la perte de poids.

3 Que pensez-vous de la vente de compléments alimentaires proposés sur Internet ?

Sur Internet, le patient ne dispose d’aucun conseil personnalisé, contrairement à ce que vous pouvez retrouver dans les pharmacies. Sur Internet, le patient n’est plus un patient, il est client. Vous trouverez des promotions et des prix attractifs sur des compléments dits “ miracles ” qui ne sont peut-être ni adaptés, ni forcément de bonne qualité.

L’avis de Jannick Sery, champion de trail péi

Les grandent marques en font leur cheval de bataille comme outil marketing, peut-être pas au détriment de la santé mais plus sur leur réelle efficacité, notamment sur la perte de poids. Dans le cadre des sports d’endurance, ils peuvent avoir un impact bénéfique sur la performance, mais seulement si le protocole requis a été suivi en amont et avec assiduité par le sportif. Concernant la spiruline, certaines études en Europe ont prouvé son efficacité en tant que complément alimentaire pour la perte de poids ou pour les sports en général.

VOTRE PARTENAIRE BIEN-ÊTRE

En quoi le CBD peut-il être bénéfique?

Riche en protéine, ses propriétés antioxydantes et ses acides aminés sont de vrais alliés pour la récupération, surtout dans les sports d’endurance. Mais il ne faut pas en abuser.

spasmes musculaires. Il peut être utilisé pour soulager des conditions telles que l'arthrite, les migraines et les douleurs neuropathiques.

I L P E U T R É D U I R E L ' ANX I É T É

E T L A D É P R E S S I ON

Le CBD a des propriétés anxiolytiques et antidépressives. Il peut être utilisé pour soulager l'anxiété généralisée, le trouble de stress posttraumatique (TSPT) et la dépression.

I L P E U T SOU L AGE R L E S

T ROU B L E S D U SOMME I L

Le CBD peut aider à améliorer la qualité du sommeil et à réduire l'insomnie. Il peut également être utilisé pour soulager des troubles du sommeil tels que l'apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos.

I L P E U T Ê T R E B É N É F I QU E

CON T R E L E S MA L AD I E S D E

P E AU

Le CBD peut aider à réduire l'inflammation, l'acné et le psoriasis. Il peut également être utilisé pour apaiser des maladies de peau telles que la dermatite atopique et l'eczéma.

I L P E U T AV O I R D E S E F F E T S

B É N É F I Q U E S S U R L E S

MA L A D I E S N E U R O L OG I QU E S

Le CBD a des propriétés neuroprotectrices et antiinflammatoires. Il peut être utilisé pour en complément des traitements pour soulager des maladies neurologiques telles que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et l'épilepsie.

SOURCES SCIENTIFIQUES : Journal of Psychopharmacology ; Journal of Affective Disorders ; Journal of Clinical Psychopharmacology ; Journal of Sleep Research ; Journal of the American Academy of Dermatology ; British Journal of Dermatology ; Neuropsychopharmacology ; Journal of Alzheimer's Disease. Le CBD n'étant pas reconnu comme thérapeutique ou médicament, cet article ne fait pas d’allégations thérapeutiques ou médicaesl. Tous les produits de La Kaz CBD contiennent un taux de THC inférieur à 0,3% en accord avec la législation européenne

Du lundi au samedi de 10h à 18h 06.93.82.94.11

Lavoie de l’équilibre

essentiel au bien-être

L’ayurvéda

Originaire de l’Inde, l’Ayurvéda se base sur les Védas, recueils de textes sacrés ancestraux répertoriant sous forme de poèmes les connaissances nécessaires à une vie équilibrée. Reconnue depuis 1982 par l’Organisation Mondiale de la Santé comme étant un réel système de santé traditionnel, l’Ayurvéda est avant tout une philosophie ainsi qu’un art de vivre qui invite à mieux nous connaître, respecter nos besoins et maintenir notre capital santé de manière simple et naturelle.

Stéphane MARTIAL

En sanskrit, l’Ayurvéda signifie littéralement “ connaissance (Ved) de la vie (Ayus) ” et l’on estime que ses débuts remontent à plus de 5 000 ans. Cette médecine tout à fait naturelle considère l’homme dans sa globalité sans omettre son environnement social.

L’Ayurvéda pense que les énergies ou humeurs biologiques, Vata, Pitta ou Kapha, que l’on nomme doshas, sont présents dans

le corps humain, avec une intensité plus ou moins importante et forment notre constitution de base (Prakriti), héritée de nos parents dans un savant mélange et de la position du Soleil au moment de notre naissance. Ces doshas détaillent chaque aspect externe du corps physique et déterminent son fonctionnement interne. Ainsi, lorsque ces trois doshas sont équilibrés,

L’Ayurvéda pense que les énergies ou humeurs biologiques, Vata, Pitta ou Kapha, que l’on nomme doshas, sont présents dans le corps humain, avec une intensité plus ou moins importante

l’individu est en bonne santé mentale, physique et physiologique.

En revanche, si le mode de vie déséquilibre les doshas, cela peut mener à terme à la maladie

VATA équilibré : imagination débordante, vivacité d’esprit, sensibilité, propension à parler, capacité à répondre rapidement verbalement, extraversion, réactivité.

VATA déséquilibré : constipation, tendance à l’excitation, fatigue, agitation, perte de poids, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, détérioration du système nerveux.

PITTA équilibré : intellect, capacité à s’exprimer clairement et précisément, courage, chaleur, gentillesse, attention, bonne digestion, peau brillante, vivacité d’esprit, joie dans la vie, excellente concentration.

PITTA déséquilibré : perfectionnisme exagéré, apparition prématurée de cheveux blancs ou calvitie, problèmes cutanés divers, exaspération, impatience, irritabilité.

KAPHA équilibré : indulgent, compatissant, bienveillant, compréhensif, bonne immunité, bonne mémoire, émotionnellement stable, méthodique.

KAPHA déséquilibré : possessivité, lourdeur, allergies, prise de poids, digestion lente et difficile, tendance à la somnolence et à dormir excessivement, peau grasse.

L’ayurvéda et l’alimentation

L’ayurvéda accorde une importance majeure à l’alimentation et préconise d’éviter évidemment les aliments avec pesticides, de privilégier les produits frais ou préparés, non “ vieillis ” au réfrigérateur durant 2-3 jours sous peine de voir disparaître leurs qualités, de consommer les fruits et légumes peu de temps après leur cueillette. Selon l’ayurvéda, la qualité d’un aliment est déterminée par 4 points :

1. RASA : le goût ou la saveur (doux, acide, salé, piquant, amer et astringent),

2. VIRYA : la qualité énergétique qui se traduit

par chaude ou froide),

3. VIPAKA : l’effet post-digestif des aliments dans le corps après leur digestion,

4. PRABHAVA : l’effet inexpliqué (les exceptions). Cependant, quelle que soit la qualité de la nourriture que l’on absorbe, si le feu digestif “ Agni ” est déficient, il y aura production de toxines (Ama) ou mauvaise assimilation.

L’ayurvéda propose ainsi toute une série de thérapeutiques visant à maintenir et à renforcer l’équilibre psychophysiologique :

Les herbes et les plantes médicinales : traitement de différentes affections.

Les changements alimentaires : moyen de maintenir l’équilibre et d’obtenir la guérison.

Le Panchakarma : technique d’élimination, de nettoyage et de rajeunissement.

Le Shirodhara : apporte calme, améliore le sommeil et régule le système nerveux.

La méditation et le yoga : réduction du stress, amélioration de la concentration.

Le Pranayama (technique de respiration) : calme l’esprit, rétablit l’équilibre énergétique dans le corps, etc.

L’ayurvéda et le yoga

Composant essentiel de la pratique ayurvédique, le Yoga permet, grâce à sa diversité de postures, de potentialiser les effets des soins ayurvédiques en une synergie très bénéfique. De ce fait, l’ayurvéda conseille la pratique du yoga pendant quelques minutes tous les jours ou une à deux fois par semaine en séance d’une heure à une heure trente. En ce qui concerne plus particulièrement la santé, l’ayurvéda préconise la pratique du Hatha yoga, caractérisé par ses postures (asanas), ses respirations (pranayamas) et la méditation. Cette approche calme l’esprit et apporte l’équilibre. Les postures agissent sur les articulations, les glandes endocrines, la circulation sanguine, les systèmes

nerveux sympathiques et parasympathiques activant les organes internes. La pratique du yoga a pour objectif d’ouvrir les canaux d’énergie, les chakras, au nombre de 7. L’ouverture

successive de chaque chakra permet de faire monter progressivement et en toute sécurité l’énergie appelée “ KUNDALINI ” afin d’obtenir “ MOKSHA ”, la réalisation de Soi.

L’ayurvéda

et les massages

Considéré comme une thérapie corporelle essentielle pour l’hygiène de vie au quotidien, le massage est une composante à part entière de l’ayurvéda.

Il existe de nombreux types de massage avec ou sans huile qui ont chacun leur utilité :

Avec des huiles

chaudes : Abhyanga, Pizzichili, Kansu, Shirodhara, Pagatchampi. Sans huile : Udvartana (des plantes sèches réduites en poudre, des farines de céréales ou de légumineuses), Pinda Sweda (des pochons de tissu remplis de riz ou de plantes), Kansu (avec un bol au 5 ou 7 métaux et du ghee).

L’abhyanga fait partie des outils les plus utilisés de l’ayurvéda. Il s’agit d’un massage holistique réalisé en utilisant des huiles chaudes, comme l’huile de sésame ou d’autres huiles

L’abhyanga fait partie des outils les plus utilisés de l’ayurvéda. Il s’agit d’un massage holistique réalisé en utilisant des huiles chaudes, comme l’huile de sésame

médicinées en fonction du dosha dominant de la personne. Il aide à détendre les muscles, éliminer les toxines, améliorer la circulation sanguine et lymphatique, stimuler le système immunitaire et équilibrer les doshas dans le corps.

3 Questions à

Oranne Proust Docteur P.h.d en ayurvéda

Comment établir mon profil ayurvédique ?

La détermination de Prakriti nécessite une évaluation de plusieurs aspects : morphologie globale, forme des yeux, couleur du visage, apparence des cheveux, forme et couleur de la langue, veines et tendons apparents ou pas, prise des pouls, tendances de vie et alimentaires, réactions au climat, etc.

Il est inexact de penser que l’on peut déterminer une Prakriti précise ayurvédique en répondant à quelques questions de base. Gardez à l’esprit que cette méthode n’est qu’une approximation. Comment concilier ayurvéda et cherté des produits ? L’ayurvéda n’est pas exclusivement fondé sur l’achat de produits onéreux, mais sur des fondements holistiques qui peuvent être ajustés en fonction des budgets de chacun. Vous pouvez choisir des aliments locaux et de saison, qui sont souvent plus abordables. Il est également parfois

possible de cultiver certains ingrédients chez soi, même dans un petit jardin ou sur un balcon.

La pratique peut-elle aider à tomber enceinte ?

Quelques principes ayurvédiques peuvent aider à favoriser la fertilité chez les femmes comme l’équilibre des doshas perturbés, une alimentation saine équilibrée et nutritive (certains aliments spécifiques, tels que le ghee et les fruits secs, peuvent être bénéfiques pour la fertilité selon l’ayurvéda), la gestion du stress (méditation, yoga, respiration profonde et massage ayurvédique) car il peut avoir un impact négatif sur la fertilité.

Il est important de noter que chaque individu est unique et que la fertilité peut être influencée par de nombreux facteurs.

Oranne Proust, de l’institut de bien-être à Saint-Paul ayurvéda  sera présente au Salon Run Santé

Tel : 06 92 91 02 71

Mail : info@ayurveda.re

ORANNE PROUST

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Comprenez vos “mals à dit” Ce que vous n’exprimez pas s’imprime dans votre corps.

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Les bienfaits des plantes Le lingue café

Espèce végétale indigène de La Réunion, le lingue café est inscrit à la pharmacopée française depuis 2013. Cette plante est utilisée traditionnellement pour les problèmes de peau dont l’acné juvénile. Claude Marodon, docteur en pharmacie, nous rappelle les bienfaits de cette plante médicinale.

Alyssa MARIAPIN

Quelles sont les propriétés médicinales du lingue café ?

Le lingue café, Mussaenda arcuata de son nom scientifique, est une plante intéressante sur de nombreux aspects. Il a fait l’objet d’études scientifiques dans les années 90 et 2000. Des travaux de recherches datant de 1991 ont ainsi démontré des propriétés bénéfiques de cette plante sur la circulation sanguine : les phénols et la coumarine auraient pour effet d’améliorer le passage du sang dans les capillaires sanguins.

D’autres travaux menés plus tard, en 1999, ont quant à eux, mentionné la présence de molécules aux propriétés antibactériennes, antifongiques et antiinfectieuses notamment sur

les microbes de la peau. C’est pourquoi, on observe un usage traditionnel du lingue café pour traiter certaines maladies cutanées dont l’acné juvénile.

Par ailleurs, les décoctions de ses feuilles sont, du fait de leurs propriétés anti-infectieuses sur la sphère ORL, bénéfiques en cas de symptômes bénins grippaux. Il est d’ailleurs coutume de consommer des tisanes de lingue café pour prévenir les coups de froid.

En 2004, des recherches ont également mis en lumière une activité antiradicalaire et antioxydante contre le stress oxydatif. Toutes ces propriétés ont donc permis en 2013 d’inscrire cette plante dans la pharmacopée française. Récemment, des études datant de 2020 et 2022 ont

confirmé des propriétés médicinales sur l’eczéma et la grippe.

Comment utiliser le lingue café en toute sécurité ?

Le lingue café a la particularité d’avoir une toxicité très faible. Même si on sait que la coumarine pourrait avoir un effet sur la coagulation du sang et la perméabilité capillaire, on sait aussi qu’il faut en consommer de très grandes quantités pour observer ces effets secondaires. Concrètement, boire une tasse de tisane n’aura donc aucun effet majeur. À l’heure actuelle, les deux usages retenus par la pharmacopée française sont : en usage interne comme sudorifique en cas d’infection grippale et en usage externe contre les petites infections de la peau (acné, bourbouille des

enfants, érythème fessier du nourrisson,…). Concernant l’usage traditionnel du lingue café, on note que cette plante est utilisée dans d’autres pays de la zone. À Madagascar, on l’utilise contre l’eczéma, le psoriasis et certaines populations en font usage comme antipoison.

Au Kenya, on l’utilise comme laxatif et contre les douleurs abdominales. Au Zimbabwe, on l’utilise principalement contre la grippe, en Ouganda contre la jaunisse et les éruptions cutanées bénignes et en Chine, contre les maux de dos et les douleurs articulaires.

Quelles sont les spécificités de cette plante ?

Le lingue café est une plante lianescente qui pousse, à La Réunion principalement dans les zones humides de basse altitude : de Saint-Benoît à Petite-Île. Lorsque la liane fleurit, elle donne de petites fleurs très belles, à cinq branches et en forme d’étoile, d’un centimètre environ. Elles sont reconnaissables au motif étoilé qu’on peut observer au centre des fleurs, d’abord de couleur orange qui vire au brunâtre, à maturité. Il est à noter que le lingue café est une source de colorant pour en faire de pigments rouge et orange

Au Kenya, on l’utilise comme laxatif et contre les douleurs abdominales.

En Ouganda, contre la jaunisse et les éruptions cutanées bénignes.

À Madagascar, on l’utilise contre l’eczéma et le psoriasis.

En Chine, contre les maux de dos et les douleurs articulaires.

Au Zimbabwe, on l’utilise principalement contre la grippe.

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“ Je suis devenu le parent de mes parents : Aider les aidants”

de

Vincent Valinducq chez Stock

Avec le vieillissement de la population et un système de santé qui s’effondre, en 2030, un actif sur quatre sera aidant. Une situation qui va nous obliger à développer des compétences d’infirmier, d’auxiliaire de vie, d’assistance sociale. Médecin et consultant bien connu des téléspectateurs de l’émission “ Télématin ”

sur France 2, Vincent Valinducq livre dans son dernier ouvrage le récit de sa bataille pour accompagner sa mère atteinte d’un Alzheimer précoce. Au fil des pages, il prodigue conseils pratiques, psychologiques et même administratifs pour aider ceux qui consacrent une partie de leur vie à celle des autres : les aidants.

de la

jeunesse perdue

Existe-t-il une recette pour vivre plus longtemps ?

Aujourd’hui, le vieillissement n’est plus considéré par les chercheurs comme un phénomène irréversible mais comme une maladie que l’on pourrait soigner. Pour y parvenir, les scientifiques explorent différentes pistes dans le but de réduire l’âge biologique. Destruction des cellules vieillissantes par traitement pharmacologique,

transfusion de sang ou thérapie génique sont autant d’innovations qui séduisent un nombre croissant de milliardaires de la Silicon Valley. Faisant intervenir une dizaine de scientifiques et d’entrepreneurs internationaux, ce documentaire, nouvelle enquête du prolifique duo de réalisateurs Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade dévoile l’avancement de recherches aux allures de science-fiction.

De source sûre !

Créé en 1964, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et du ministère de la Recherche. Sa chaîne, active depuis 2010, cumule déjà plus de 70 millions de vues, compte un demi-million d’abonnés et propose non loin de 1 500 vidéos, classées par genre

et durée. Tout savoir sur les organes, la génétique ou le monde de l’invisible : cellules, neurones, virus, la science comme vous ne l’avez jamais vue. Mention particulière pour leur “ canal détox ” qui, grâce à de courts reportages de moins de 5 minutes, tord le cou aux idées reçues sur des thèmes aussi variés que l’érection, les vertus du chocolat ou la chute des cheveux.

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Françoise LAURET

Elue meilleure Formatrice Internationale à la Fédération du M5C lors de le convention de Novembre 2022.

À lire/à voir

Dopesick

Petite pépite qui est disponible sur Disney +, Dopesick traite, avec les codes d’une série, d’un sujet de santé publique grave. Celui de l’addiction aux opiacés qui touche l’Amérique depuis les années 90. A l’origine, la mise sur le marché de l’oxycodone, aussi appelé Oxycontin, par le laboratoire Purdue Pharma. Promesse de cet antidouleur à ses consommateurs, la possibilité de soulager les maux physiques durant douze heures, le tout sans addictions. Un engagement qui va s’avérer mensonger puisque l’efficacité de l’Oxycontin sera bien moindre.

Livre

Ce médicament connaitra un succès phénoménal dans les décennies qui vont suivre. Mais il va s’avérer aussi que l’administration avait été négligente dans son travail de vérification des effets secondaires et que cet opiacé, hautement addictif, va avoir des effets ravageurs. De nombreux surdosages seront alors constatés et, sur vingt ans, plus de 500 000 décès causés par l’oxycodone vont toucher le pays de l’Oncle Sam. Porté par un casting prestigieux, dont un Michael Keaton très inspiré, les huit épisodes de Dopesick se dévorent à vitesse grand V.

Psychothérapeute, Pedro Sanchau propose sur sa chaine Youtube Psycocouac de vulgariser des phénomènes, troubles et maladies liés à la santé mentale. Au moyen de petites animations humoristiques, il aborde des thèmes qui vont de l’hypersensibilité aux troubles de l’érection en passant par les troubles dissociatifs

Chantage sur ordonnance

La journaliste de Mediapart Rozenn Le Saint met en évidence dans son livre « Chantage sur ordonnance », paru en mars dernier aux éditions du Seuil, les liens troubles qui unissent les laboratoires pharmaceutiques et l’Etat. Une enquête pointue

qui montre la faible résistance de l’administration française face à une industrie qui siphonne les financements prévus pour le budget de la santé. Elle revient aussi sur le gâchis des achats de doses de vaccin au moment de la pandémie.

Après sept années d’investigation, la journaliste appuie là où ça fait mal et rappelle l’énorme influence qu’exerce le Big Pharma en France et les relais dont il dispose au sein même d’un exécutif plus que complaisant.

de l’identité. Une variété de thématiques qui a pour seul point commun que d’aborder sans tabous des sujets complexes mais qui touchent un vaste public. A recommander, par exemple, à ceux qui veulent se documenter dans la bonne humeur avant un possible accompagnement psychologique.

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Série

LE BIEN-ÊTRE POUR TOUS !

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Parce qu’apprendre des chevaux nous permet d’Être un meilleur humain

Sur la voie du cheval

Les séances avec les chevaux permettent un travail sur soi en douceur et en profondeur pour développer confiance, respect et écoute, pour apprivoiser ses émotions et pour se relier à son intériorité.

C’est une voie royale pour appréhender le language non-verbal, c ’ est à dire le language de la nature et de tous les êtres sensibles (végétaux, animaux, humains )

Une approche holistique de l’équitation

L’équitation, holistique, c’est retrouver la connexion à soi afin de se relier au pouvoir du Centaure. Aller profondément dans la présence, la présence au corps, la présence du cheval. J’accompagne les cavaliers à traverser ce qui se passe en eux, à être conscient et présent à eux même afin de pouvoir vire l’unité avec le cheval et redevenir véritablement un Centaure.

Le Janzu,

Isabelle THOMAS

Accompagnante holistique équestre

Sur rendez-vous :

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est une expérience de bien-être aquatique, qui libère les tensions physiques et mentales, vous reconnectant à votre moi intérieur.

Je suis Perdita Pantaléon, praticienne certifiée en Janzu par l’école française OJANZU, je guide en douceur votre corps dans l’eau, favorisant la détente mentale et physique. Vous fusionnez avec l’eau, atteignant une profonde sérénité, symbolisée par une renaissance en position fœtale à la fin de la séance.

Le Janzu est accessible à tous, y compris aux femmes enceintes. Venez découvrir cette magie, que ce soit dans le lagon à La Saline en été ou dans une piscine chauffée à Sainte-Suzanne en hiver. L’âme, du latin “Anima”, signifie le souffle, l’inspiration qui anime tout être vivant. L’eau, notre mère naturelle à tous, nourrit, berce, nettoie et purifie notre corps. C’est en harmonisant ces deux éléments, l’âme et l’eau, que j’ai choisi de devenir praticienne en Janzu, offrant ainsi mon souffle de vie au service des autres à travers l’eau.

Perdita Pantaléon, au sein de la société L’Âme-Agit dans l’Eau, est là pour vous.

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Pratique

Le Bird House de Lexy

Un vrai petit nid d’amour

Britannique d’origine, Lexy a parcouru le monde. Pour faire de l’humanitaire en Inde, pour profiter de ses enfants en Floride, pour vendre des spas américains en France. Elle arrive à La Réunion en vacances pour répondre à l’invitation d’une amie bretonne. C’est le coup de foudre. Elle pose donc ses valises à Manapany, devient prof d’anglais et achète sa case à Goyave, Saint-Joseph, en surplomb de la Rivière des

Remparts. Et puis, il y a 4 ans, elle construit 2 bungalows bobo chic, où l’apparente simplicité sera d’un grand réconfort pour votre moral. Posé sur la terrasse, comme accrochée à cette généreuse nature, vous suivrez le ballet des pailles-en-queue et le vol du papangue frôlant les remparts. Un vrai paradis pour les amoureux.

Tél : 0692 41 34 63. Accueil pour 2 nuits minimum à 160 € pour 2 personnes.

La Casa d’Ava

Entre filles

Brenda Chamand aime la cuisine, la déco et le contact. Trois passions qui l’ont poussée à ouvrir sa “ Casa d’Ava ”, chez elle, en mars dernier. Pour ce faire, elle a complètement réaménagé son jardin et sa terrasse dans les styles bohème et cocoon. Elle a également équipé l’endroit d’un jacuzzi de compétition pouvant accueillir 8 personnes. La maîtresse des lieux vous invitent à ses journées détentes, entre filles, de 10 h à 16 h, qui commencent toujours par un superbe brunch : veggie, frenchy, américain ou créole. Ce dernier, composé entre autres de riz frit, œufs brouillés, saucisses, boudin et bacon, est en général plébiscité par les copines. Les massages sont à commander à l’avance, en revanche, l’enceinte bluetooth est à dispo pour diffuser votre playlist. Enjoy !

10, rue Verval – La Rivière Saint-Louis.

Tél : 06 92 59 33 09. Journée détente à 65 € par personne et massages compris entre 45 et 90 €

Un massage dans des “ Mains d’Ange ”

Diplômée en esthétique, Angélique Capizzi a rapidement versé dans le massage : balinais, ayurvédique ou thaï. Par souci de cohérence et par curiosité elle a entrepris des voyages dans les pays dont ces rituels sont originaires. Devenue formatrice, elle se rend sur notre île et finit par faire parler ses “ Mains d’Ange ”. Enseignante en reiki japonais, elle prodigue l’enveloppant lomi-lomi et l’étonnant chi nei tsang, concentré sur le ventre, une invention des moines taoïstes. Lithothérapie et lecture d’âme sont également au programme de cette passionnée de rencontres qui ne vous laissera jamais la quitter sans avoir pris le temps d’une tasse de thé.

Tél : 0693 81 65 70. À partir de 75 € pour 1 heure de massage et 45 minutes d’accompagnement.

Ouvert

Douleurs

Insomnie

Arthrose et courbature

Dégage les voies respiratoires

Stimule le système digestif

Stimulation de la créativité

Soulage l'inflammation Anticellulite