Laissez-vous tenter par des soins d’hydrothérapie aux eaux thermales et des moments de détente et de relaxation.
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Run’ Santé Mag, supplément gratuit du Quotidien
• Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune
La récente crise sanitaire a prouvé que cet enjeu de société majeur ne concernait pas que les professionnels du soin. Loin de là. Toutefois, pour avoir un avis éclairé sur des sujets souvent complexes, rien de tel qu’une information fiable, accessible et équilibrée.
C’est exactement ce que propose de vous offrir Run Santé. Son ambition est d’attiser votre curiosité avec des articles mettant en avant des projets, des profils ou des évolutions observés sur notre territoire en matière de prévention, de soins et de bien-être. Mais surtout, dans la lignée directe du Quotidien, ce nouveau magazine s’adresse à tous les Réunionnais. Pour vous aider à prendre en main votre santé.
• Directeur : Vincent Vibert
• Responsable du service des ventes : Raymond Romero
• Responsable de développement des produits : Jean-Pierre HUGOT
• Rédaction : François Benito, Antoine D’Audigier-Empereur, Alyssa Mariapin, Julien Georget
• Maquette et relecture : Prépresse SAFI
• Prépresse et impression : Imprimerie SAFI ZI du Chaudron 97490
• Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re
Sainte-Clotilde
• ISSN 0397-7994
Pour la première fois, un médicament capable de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer a obtenu des résultats encourageants. Lors d’essais cliniques contre placebo sur 1 800 personnes au stade précoce de la maladie, les groupes Eisai et Biogen ont observé une réduction de 27% du déclin cognitif sur le groupe prenant du Lecanemab. Si les agences de santé valident les données, une mise sur le marché est envisageable pour le premier semestre 2023.
Une analyse de la Food and Drug Administration (FDA) publiée dans le British Medical Journal a conclu, à partir des données de 232 essais cliniques, que seuls 15 % des 73 388 participants ont un effet substantiel audelà de l’effet placebo sur leur dépression. De nouvelles recherches sont attendues pour des traitements plus adaptés.
La Miviludes va former Doctolib à
Accusée fin août d’avoir référencé des professionnels non réglementés, la plateforme Doctolib a suspendu plusieurs profils de praticiens et sollicité la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) pour identifier les pratiques à risque de dérives sectaires. Selon la Miviludes, « la dérive thérapeutique devient sectaire lorsqu’elle essaie de faire adhérer le patient à une croyance, à un nouveau mode de pensée », notamment quand le praticien vise à éloigner le patient de traitements conventionnels puis de ses proches.
Les cimetières sont des lieux favorables à la multiplication des moustiques.
Je remplace l’eau des vases par du sable humide à ras bord du récipient.
PLANTES EN POT
Je préfère les plantes en pot et n’utilise pas de coupelle en dessous.
Adoptons les bons gestes !
www.lareunion.ars.sante.fr
Plus de 10 millions de moustiques mâles stériles ont été relâchés au cours de la phase d’expérimentation qui vient de prendre fin.
Depuis le 22 juillet 2021, la phase opérationnelle de la technique de l’insecte stérile a été mise en oeuvre sur une zone urbaine de 20 hectares dans le secteur de Duparc à Sainte-Marie. Après un an, la fertilité a diminué de plus de 60%, réduisant par conséquence les risques de transmission de la dengue.
Après un an de lâchers de moustiques stériles sur une zone d’une vingtaine d’hectares, la phase test grandeur nature du projet mené par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et ses partenaires (AIEA, ARS, Cirad, EFS, EHESP et Qualitropic) a rendu ses conclusions : “Cette campagne aboutit à une réduction moyenne de 60 à 70 % de la fertilité naturelle des moustiques tigres Aedes albopictus dans la zone d’étude”, souligne le Dr. Louis Clément Gouagna, entomologiste médical à l’IRD coordonnateur du programme TIS à La Réunion.
Pour ce faire, les chercheurs ont travaillé sur une souche péi “d’Aedes albopictus” prélevée à Sainte-Marie, permettant d’élever une grande quantité de moustiques mâles stériles produits dans le nouvel insectarium d’élevage inauguré en juin 2021 au CYROI (Cyclotron Réunion Océan Indien). Une technologie de pointe qui a permis d’assurer la production de 300 000 à 500 000 moustiques tigres en moyenne par semaine. Exposés à des rayons X à l’état de nymphe, les mâles ont ainsi été isolés puis stérilisés avant d’être relâchés dans la nature. “Notre objectif n’est pas l’éradication des moustiques qui ont un rôle
Véritable “usine d’élevage”, l’insectarium permet d’élever jusqu’a 500 000 moustiques chaque semaine. Dont seuls 150 à 250 000 mâles seront relâchés dans la nature.
naturel, mais un contrôle des populations pour éviter leur prolifération.
C’est un outil de prévention qui a fait ses preuves sur le terrain, avec des résultats proches de ce que nous espérions”.
Pionnière d’un savoirfaire unique en la matière, l’équipe réunionnaise va désormais poursuivre les expérimentations sur des surfaces plus vastes.
“Il y a d’autres expérimentations en Espagne, en Grèce ou encore à Cuba. Mais nous avons poussé l’étude pour en maitriser et en mesurer tous les aspects. Il est important de pouvoir expliquer au grand public par exemple, pourquoi on relâche des moustiques pour lutter contre leur prolifération. Mais aussi quel cadre réglementaire doit accompagner cette
50%
au moins de baisse de la natalité constatés sur la période
300K
à 500 000 moustiques tigres élèvés en insectarium chaque semaine
pratique. Et nous avons pu chiffrer ce que cette technique apporte en tant que solution écologique, en évitant le recours à des pesticides ou des biocides”. La compilation des données se poursuit actuellement afin de permettre de déterminer l’impact qu’a eu l’expérience sur la population générale du moustique. “Nous mesurons aussi le ressenti qu’il y a chez les gens, et devons attendre de passer à une plus grande échelle, comme plusieurs quartiers ou une ville, pour déterminer l’impact sur la transmission
de la dengue par exemple”. In fine, l’étude a révélé jusqu’à fin 2021 une diminution de la fertilité du moustique tigre “Aedes albopictus” de plus de moitié. Entre janvier et avril 2022, cette réduction de la fertilité des moustiques sauvages a eu tendance à stagner, ce qui s’explique par des épisodes cycloniques et des fortes pluies qui ont perturbé les activités du programme, engendrant en même temps des conditions favorables à la multiplication des gîtes larvaires aux alentours de la zone des lâchers.
Les efforts maintenus pendant 12 mois consécutifs de lâchers ont permis de diviser par deux la fertilité (au centre de la zone pilote), par rapport aux années précédentes dans le même quartier et en comparaison avec la zone témoin de BoisRouge dans laquelle aucun moustique mâle n’avait été lâché.
150K
à 250 000 moustiques mâles Aedes albopictus stériles ont été lâchés chaque semaine pendant 52 semaines.
6000
mâles stériles relâchés chaque semaine par hectare sur une superficie de 20 ha
n parcours médical, c’est souvent de la fatigue, du stress, du temps, de l’argent et aussi beaucoup de papiers. Pour faciliter la vie des usagers de l’assurance maladie, l’espace santé a été automatiquement généralisé depuis juillet, sauf opposition, à l’ensemble des Réunionnais. Kézako?
Des documents de santé éparpillés dans plusieurs cabinets de généralistes et spécialistes, cliniques ou encore centres de radiologie et laboratoires… Des classeurs remplis d’analyses et de bilans plus ou moins cryptés… Des examens qu’il faut refaire parce qu’on ne trouve plus la copie… Si vous souffrez d’une maladie chronique ou que vous avez enchainé les examens pour déterminer ce qui vous faisait
souffrir depuis plusieurs mois, vous savez certainement de quoi il est question. En mars, l’ensemble des assurés de l’île ont été informés de la mise en place d’un nouveau dispositif numérique visant à réunir et sécuriser leurs données personnelles de santé. Le fameux “Mon espace santé”, le plus souvent présenté comme un carnet de santé numérique qui permet de réunir en un seul et même lieu l’ensemble des documents relatifs à la santé d’un patient.
“La première utilité de cet espace, va d’abord être de réunir automatiquement en un seul et même endroit l’ensemble des analyses et documents utiles”, précise Éric Filiao, coordinateur régional numérique en Santé de l’Assurance maladie. Partie immergée de l’iceberg, l’espace santé en ligne correspond ainsi
à la partie visible d’un imposant écosystème qui se développe autour de la protection des données de santé des personnes.
De multiples fonctionnalités destinées à sécuriser et fluidifier les échanges d'informations entre professionnels, en y intégrant le droit de regard du patient, mais aussi de coordonner les différentes actions dans la chaine de soins. "Il est difficile de se rendre compte du nombre de données qui sont éparpillées un peu partout, et de manière parfois non sécurisée. Certaines peuvent aussi se perdre. C'est également le rôle de l'Assurance maladie de s'assurer qu'une radio n'a pas besoin d'être refaite trois fois sur la même période, parce que les documents ont été égarés
ou n'ont pas été transmis. Des situations qui arrivent, et qui font d'abord perdre du temps dans la prise en charge mais qui ont aussi un coût pour l'assuré et l'assurance maladie".
"Mon espace Santé" propose un vaste faisceau de possibilités qui répond aux ambitions fortes de l'État, à travers le Ségur du numérique en santé, pour un développement massif et cohérent de la e-santé sur le territoire national, en y incluant le secteur médico-social (Ehpad, établissements d'accueil pour personne porteuse de handicap…).
Le Ségur du numérique en santé prévoit un investissement de deux milliards d'euros d'ici 2025, po ur le développement
et la généralisation des dispositifs d’e-santé dans un cadre sécurisé. Mon espace santé a été déployé auprès des patients autour des deux pôles que sont la compilation des documents et données de santé d’une part, et la messagerie permettant d’échanger avec les professionnels d’autre part. S’ajouteront par la suite deux autres pôles que sont l’agenda (notifications, rappel des rdv…), et un portail d’ap -
plications santé validé par l’État et sécurisé. L’une d’elle, est par exemple en cours de validation pour La Réunion, concernant le suivi du diabète. Les données enregistrées sur la glycémie, pourront être remontées de manière sécurisée vers l’espace santé, sans risque de collecte des informations par un tiers. Une interface de gestion des prescriptions et des ordonnances sera également mise en place.
• Un dossier médical où il est possible de retrouver en un clic ordonnances, traitements, résultats d’examens, compte-rendu d’hospitalisation, etc. Mais aussi antécédents, allergies, directives anticipées… renseignés par mes soins.
• Une messagerie sécurisée de santé pour échanger en toute confidentialité avec les différents
6 couloirs de soin sont concernés dès 2022 :
• Les établissements sanitaires (hôpitaux, cliniques)
• La médecine de ville
professionnels de santé impliqués dans mon parcours de soin.
• Un agenda santé pour gérer mes rendez-vous médicaux, rappels et dates d’examens clés (bilan, mammographie, etc.).
• Un catalogue d’applications référencées par l’Etat, qui faciliteront par exemple les suivis (maladies chroniques, constantes, etc.).
• La radiologie
• Les établissements sociaux et médico sociaux
• Les laboratoires de biologie
• Les officines
• Des garanties conçues pour les plus de 55 ans avec des services d’accompagnement adaptés.
• Différents niveaux de garanties pour répondre à vos besoins et à votre budget.
• La possibilité d’ajouter vos bénéficiaires à votre contrat.
Nous contacter
La Mutuelle Générale
31 rue Jean Cocteau
CS 41113
97495 Sainte Clotilde CEDEX
06 93 77 94 61
06 93 11 37 06
lamutuellegenerale.fr
usagers de l’assurance maladie à La Réunion sont concernés
843 k 2 md €
investis d’ici 2025 sur le territoire nationale pour le développement de la E-santé
Depuis l’aube de l’humanité comme dans le règne animal, les plantes jouent un rôle actif dans l’acte de soin. À ce jour, 75 % des médicaments ont une origine végétale. De la phytothérapie à la synthèse des principes actifs en passant par la tisanerie, la végétation continue de prodiguer des vertus.
Accrochée au mur de l’officine du pharmacien et dirigeant de l’APLAMEDOM (Association pour les Plantes Aromatiques et Médicinales de la Réunion), Claude Marodon, une affiche sur laquelle trônent fièrement les plantes péi qui ont été ajoutées à la Pharmacopée française ces dix dernières années. La Pharmacopée, l’ouvrage réglementaire destiné aux professionnels de santé, définit les critères de pureté des matières premières ou des préparations entrant dans la fabrication des médicaments et les méthodes d’analyses à utiliser pour en assurer leur contrôle.
va interroger les tisaneurs, les tradipraticiens, les familles… On va avoir un retour de plusieurs bases de données qui vont nous donner des indices. ”
Si l’inscription d’un zerbaz à la pharmacopée peut attester de son innocuité et de son usage traditionnel, elle ne constitue pas une garantie d’effets bénéfiques pour la santé. “ La Pharmacopée ne se prononce pas sur l’efficacité des plantes, explique Christophe Fourneau, membre du comité de la pharmacopée de l’ANSM. Les monographies de la pharmacopée ne s’expriment que sur la qualité de la matière première de la plante. Ou sur son extrait, ou son huile essentielle. ”
En outre-mer, par souci de ne pas menacer les pratiques traditionnelles, l’ajout d’une plante au circuit pharmaceutique n’empêche pas les tisaneurs de cueillir et de commercer les végétaux péi.
Cette particularité permet notamment d’installer un climat de confiance et une communication avec les pharmaciens pour actualiser les connaissances et alerter en cas de découverte d’une toxicité.
Depuis les années 1980, comme les essais cliniques coûtent cher, les médicaments à base de plantes bénéficient d’une procédure de demande d’autorisation de mise sur le marché allégée. Plus souple encore, les réglementations encadrant les compléments alimentaires et les cosmétiques incitent de nombreux industriels à préférer ces usages plutôt que de transformer les plantes en médicament.
Pour intégrer un nouvel item dans la liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement, il faut constituer un dossier incluant sa composition, ses effets pharmacologiques, des études et des preuves d’un usage traditionnel sur plus de 30 ans. Des informations que l’APLAMEDOM glane depuis 22 ans en menant des enquêtes de terrain. “ On
“ On est dans une exception au niveau de la législation alors on ne peut pas se permettre qu’il arrive quelque chose de grave, prévient Claude Marodon. Il faut être très prudent là-dessus parce qu’on ne peut pas donner de faux espoirs à ceux qui espèrent guérir.
Il ne faut pas considérer que les plantes sont magiques. ” Surtout, il insiste sur le fait que ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il est bon pour la santé.
L’expertise du pharmacien s’avère indispensable.
À ce jour, 34 plantes réunionnaises ont rejoint la Pharmacopée. “Mais il y a 650 plantes utilisées traditionnellement dans la région”, précise Claude Marodon.
Attention à la liste B
Si les plantes de la liste A de la Pharmacopée sont généralement sans danger, celles de la liste B des plantes médicinales utilisées traditionnellement présentent des effets indésirables potentiels supérieurs au bénéfice attendu. À La Réunion, cinq plantes y figurent, dont le bois jaune, le bois de quivi et le ravenale.
Jardin secret : Malgré des propriétés avérées, certaines plantes sont vouées à ne pas intégrer la pharmacopée, notamment si elles sont rares et/ou difficiles à cultiver. Les chercheurs et les tisaneurs doivent s’assurer que l’exploitation des végétaux n’entraîne pas leur disparition.
Et si la flore réunionnaise recelait un remède contre la dengue ?
C’est le pari de Chaker El Kalamouni, chercheur à l’UMR Pimit, dont les équipes criblent les molécules potentiellement efficaces contre une maladie sans traitement curatif connu.
Il y a des milliers de molécules dans une plante, comment choisiton celle qui pourrait être capable de lutter contre la dengue ?
Au début, on prend la plante en fonction de son usage traditionnel mais ce n’est pas aussi simple que “ J’ai attrapé la dengue, j’ai pris cette plante et ça m’a
soulagé ”. Dans nos tests, on va uniquement regarder les plantes qui vont réduire la charge virale. Si l’extrait de la plante est actif, on va, par chromatographie, fractionner les composés puis tester les sousfractions pour voir si les molécules efficaces sont toujours présentes, puis on va encore les fractionner jusqu’à ce qu’on n’ait plus qu’une ou deux molécules. Le comité de pilotage du projet décide quelle plante peut devenir pilote en fonction de ses effets, de l’impact sur la biodiversité, de la mise en culture, de la préparation des extraits et de la commercialisation.
Une fois qu’un extrait prometteur est trouvé, quelle est la suite du processus ?
Une fois que vous avez la molécule active et qu’on connait son mécanisme
DANS NOS TESTS, ON VA UNIQUEMENT
REGARDER LES PLANTES QUI VONT RÉDUIRE
LA CHARGE
VIRALE.
d’action, on va voir si elle est active in vivo avant d’aller chez l’homme. Quand on essaie sur les primates, il faut des quantités plus importantes, adaptées à la taille et au poids de l’animal, donc on va synthétiser cette molécule pour ne pas dévaster la biodiversité pour récolter des arbres.
Pendant la synthèse, on va essayer de modifier
cette molécule pour un meilleur rapport bénéfices/ risques, pour passer de la meilleure molécule à la supramolécule, dont on considère qu’on ne peut plus faire mieux pour une utilisation pendant les études cliniques sur l’humain.
On est actuellement à l’étape de maturation de la molécule pour en faire un candidat médicament susceptible d’intéresser une entreprise pharmaceutique.
Êtes-vous en compétition avec les projets de vaccins contre la dengue ?
Ce n’est pas une course parce qu’on peut avoir un traitement préventif – le vaccin ou les médicaments – et un traitement thérapeutique. Ce sont deux approches qui peuvent être complémentaires.
• Les Soins Non Programmés (SNP) des cliniques Sainte-Clotilde au Nord et Les Orchidées à l’Ouest, spécialisés en traumatologie accueillent chaque année plus de 20 000 patients.
• Leur longue expérience dans la prise en charge des patients adultes et enfants blessés couplée aux plateaux techniques et filières d’aval tant chirurgicales que pour les soins de suite en font des services d’excellence pour les patients traumatisés de l’île de la Réunion.
• C’est ainsi que ces structures prennent en charge chaque année plus de 3000 patients présentant un traumatisme du genou ou de la cheville et plus de 2000 patients présentant un traumatisme du poignet, du coude ou de l’épaule
Modalités d’accueil et de prise en charge : Adultes et enfants
Sans rendez-vous.
dans le cadre de leur pratique sportive ou d’un accident de la vie quotidienne.
• Les traumatismes de chevilles sont dominés par les entorses et les fractures de la malléole latérale.
Les traumatismes du genou correspondent souvent à des entorses des ligaments latéraux mais aussi des ruptures du ligament croisé antérieur et des déchirures méniscales.
Les traumatismes d’épaule sont généralement représentés par les disjonctions acromio-claviculaires, les fractures de clavicule et atteintes de la coiffe des rotateurs.
Les traumatismes du coude et du poignet sont généralement des fractures ou des entorses.
Nous trouver :
• Il est pratiqué au sein de ces services plus de 150 réductions de luxations et fractures déplacées et plus de 300 patients sont confiés chaque année après la prise en charge initiale à l’un des orthopédistes du groupe pour chirurgie.
• Des médecins du sport présents au sein de l’équipe des soins non programmés sont à même de prendre en charge les patients présentant une pathologie sportive non traumatique et réaliser les tests d’aptitude pour les sur classements.
• Des partenariats avec les clubs et comités sportifs du secteur permettent de faire un suivi des sportifs et une prise en charge des pathologies aigues et chroniques.
Ouest - Clinique Les Orchidées : du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00. Situé au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment avec accès direct depuis l’avenue Lénine.
Tel : 02 62 96 67 42 – Mail : soinsnonprogrammes.orc@clinifutur.net
Nord - Clinique Sainte-Clotilde : tous les jours, de 8h à 20h. Situé dans le bâtiment A au rez-de-chaussée.
Tel : 02 62 48 64 00 – Mail : soinsnonprogrammes@clinifutur.net
Antoine D’Audigier-Empereur
“On entre dans l’ère de la prévention ”, a annoncé François Braun, gérant du ministère nouvellement renommé “ de la Santé et de la Prévention ”, dans une interview au JDD, le mois dernier, pour présenter les trois visites médicales prévues à 25 ans, 45 ans et 65 ans.
Si le cap reste à définir, la citation acte la volonté de mettre l’accent sur les mesures de santé publique alors que la Cour des comptes, l’an dernier, a considéré que les résultats de l’impact des politiques de prévention en France sont “ globalement médiocres malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins ”, avec une situation plus défavorable encore dans les DROM. Panorama des enjeux régionaux.
En matière de prévention, le Programme Régional de Santé (PRS) 2012-2028 vise à répondre aux quatre grands défis de notre système de santé : les risques sanitaires liés à l’augmentation prévisible de l’exposition aux polluants et aux toxiques, les risques d’exposition de la population aux risques infectieux, les maladies chroniques et l’adaptation aux enjeux démographiques, épidémiologiques et sociétaux. Constatant le très large spectre de pathologies liées à notre hygiène de vie, l’ARS a mis la priorité sur la nutrition, au sens large puisqu’elle implique tant l’alimentation que l’activité physique, avec des campagnes de sensibilisation à de meilleures pratiques culinaires et sportives, l’accès à un éventail de ressources.
Pour la prévention des addictiques et alcooliques, un plan de labellisation “ sans tabac ” doit prochainement concerner les établissements de santé, mais aussi certaines entreprises, et des actions en milieu scolaire doivent alerter les jeunes sur les risques liés à la consommation d’alcool. “ La troisième grande thématique, c’est la santé mentale, détaille le Dr Martine Servat – la “ madame prévention de l’ARS ” - avec des plans de développement de compétences psychosociales auprès des jeunes qui reposent sur de bons niveaux de preuves. ”
ces trois années ont vu l’ARS, la préfecture et le conseil départemental signer un contrat débloquant 1,1 million d’euros par an sur trois ans pour la prévention et la protection de l’enfance. Malgré un contexte sanitaire compliqué, l’ARS se targue d’avoir mené des actions de prévention et de soins autour des risques du diabète et de l’obésité, d’avoir développé des programmes de réduction du tabagisme, d’avoir évalué son plan régional de prévention et de prise en charge du syndrome d’alcoolisation fœtale, d’avoir maintenu les actions de lutte antivectorielle…
Si le meilleur médicament, c’est celui qu’on n’a pas besoin de prendre, se donner les moyens d’éviter les pathologies ou leurs complications implique une conjonction de facteurs et d’acteurs dont on espère que les travaux porteront les fruits le plus tôt possible.
“
La prévention est l’affaire de tous, ajoute-t-elle. Il ne faut pas compter que sur le ministère de la Santé et sur l’ARS. On a besoin des collectivités locales, des autres administrations et des acteurs économiques. ”
La prévention, longtemps considérée comme le parent pauvre de la médecine en France, figure déjà dans le bilan 2018-2021 du PRS. En plus des domaines prioritaires cités plus haut,
Le CHU organise un congrès autour de la prévention les 9 et 10 novembre prochains à Stella Matutina, le congrès de la recherche en santé de l’Océan Indien conviera plusieurs spécialistes (Antoine Flahault, Rachid Salmi, Laurence Pourchez) pour aborder les questions de la prévention en santé en milieu insulaire et tropical. Une belle opportunité pour un état de l’art des connaissances sur ces sujets et pour créer des liens entre les équipes scientifiques de l’océan Indien.
L’émergence de politiques territoriales reposant sur un diagnostic partagé par les acteurs, les usagers, les institutions passant par la responsabilisation de chacun dans le pilotage de la stratégie et l’identification des niveaux géographiques d’intervention (régional, départemental, communal, etc.)
• La définition d’un panier de biens et services de prévention et promotion quand c’est nécessaire
• Le recensement des acteurs sur chaque territoire
• Les retours d’expérience
La Haute Autorité de la Santé distingue trois typologies de prévention
• La primaire, qui prévient la survenue de la maladie (vaccination et actions sur les facteurs de risque, information et sensibilisation, etc.)
• La secondaire, pour dépister une pathologie à un stade précoce
• La tertiaire, pour prévenir la survenue de complications et les risques de récidive.
En santé comme ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux. Identifier les facteurs de risque repose sur différents déterminants répartis en quatre catégories.
• Caractéristiques individuelles : L’âge, le sexe et le patrimoine génétique et biologique sont des paramètres passifs pouvant favoriser l’apparition de certaines maladies, ainsi que les comportements – alimentation, activité physique, consommation de produits toxiques, etc. – et les catégories socioéconomiques.
• Environnementaux : La qualité de l’air, de l’eau, des sols comme les conditions de logement ou de travail.
• Liés au système de santé : L’accès et la qualité des soins.
• Contexte global : Situation économique, démographique, législative, technologique, scientifique, etc.
• Prioriser les méthodes d’intervention qui ont prouvé leur efficacité tout en préservant l’innovation locale
• Prévoir une évaluation des actions.
• En France, les 3 principaux facteurs de risque identifiés sont liés au tabac, à l’alimentation et à l’alcool. Pour ce dernier, une méta-analyse du Global Burden of Diseases parue cette année dans le Lancet conclut à l’absence totale de bénéfices de l’alcool dans l’organisme chez les moins de 40 ans.
Les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) sont situés près de chez vous. Il y en a 32 répartis dans toute l’île. Leur rôle est de vous proposer une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite, une écoute bienveillante et des conseils avisés. Les centres de Protection Maternelle et Infantile sont de précieux auxiliaires familiaux.
Les PMI accueillent notamment les femmes enceintes, les couples, les futurs et jeunes parents, ainsi que les adolescents qui le souhaitent.
Médecins
Sages-femmes
Puériculteurs/puéricultrices
Infirmièr(e)s
Auxiliaires de puériculture
Éducateurs/éducatrices de jeunes enfants
Des consultations gratuites de prévention pour :
les bébés et enfants jusqu’à 6 ans avec vaccinations ; la planification des naissances
l’accompagnement à l’IVG
le suivi de la grossesse
Des visites à domicile selon vos besoins et vos demandes ;
Des conseils personnalisés pour le choix d’un mode de garde pour votre enfant ;
Des bilans de santé pour vos enfants en école maternelle ;
Des activités collectives organisées selon les besoins du public :
• Informations pour les femmes enceintes
• Activité d’éveil pour le jeune enfant, massages bébés
• Séances d’éducation à la sexualité
• Information sur la contraception
Le Département aux côtés des Réunionnais
:
Désirer un enfant, préparer sa venue, l’aider à grandir, prévenir les problèmes familiaux, informer sur la contraception...
Renforcer les liens sociaux et les liens parents-enfants durant trois jours, dans une structure de loisirs de l’Ouest, c’est l’objectif du “ week-end parentalité ” mis en place depuis deux ans par le Département.
Comment la collectivité intervient-elle dans des domaines aussi lourds de sens ?
Jean-Marie Virapoullé : C’est un combat de tous les instants dans lequel nous sommes investis, au long cours. Je pense ainsi, entre autres partenaires, au Dr. Métée, chef du service d’addictologie
du CHU, au professeur Doré qui œuvre contre l’alcoolisation fœtale (ETCAF)… Nous sommes associés aux actions annuelles du Dr. Mété et des associations partenaires, à l’instar du “Village de la prévention” qui se tient régulièrement au Jardin de l’État avec la présence du Conseil Départemental des Jeunes
et des représentants des Points Info Santé du département. Un événement qui donnera lieu à une “marche blanche contre l’alcool et les addictions”…
Ce rendez-vous est donc destiné à essaimer d’autres actions…
J-M. V. : Exactement,
ces événements font partie des actions ponctuelles qui rythment publiquement notre politique de fond. En termes de communication nous avons mis en œuvre un vaste plan pérenne, “Refuse Résiste”, une campagne de sensibilisation et de prévention contre les addictions à l’alcool, au tabac, au zamal… Nous utilisons les réseaux sociaux pour faire passer nos “punchlines”, “Quand l’addiction est là, elle t’attrape et ne te lâche pas (…) No Cigarette / No Alcool / No Zamal” et nous élargissons la démarche sur l’ensemble des panneaux d’affichage de l’île ; nous avons aussi investi l’audiovisuel avec un spot qui reprend les codes et le langage des jeunes qui constituent notre cible privilégiée… Nous nous devons d’influencer leur positionnement vis-à-vis de l’alcool et des différents types d’addiction (tabac, tabac chimique…) car ils sont très vulnérables et particulièrement sensibles aux publicités. Il est donc impératif d’agir.
J-M. V. : La campagne “Refuse Résiste” fonctionne aussi grâce à un gros travail de ciblage des collégiens, parce que le Département intervient à ce niveau. Cette action est innovante parce que c’est la première collectivité à l’échelle de l’île à s’investir autant en termes de communication sur des sujets aussi sensibles.
Les addictions sont des problématiques de santé aux lourdes implications, et sont encore associées à des dimensions “sociales”…
J-M. V. : C’est bien pour cela que cette action va se poursuivre, c’est nécessaire, à travers la stratégie du Plan Pauvreté, un dispositif national, dans le cadre duquel nous disposons de financements fléchés par l’État. Nous allons d’ailleurs engager une enveloppe supérieure à 300 000 euros qui sera allouée à cette action de prévention, avec un prisme contre l’alcool et les addictions, tout
particulièrement à destination des jeunes, et parallèlement aux femmes, car le syndrome d’alcoolisation fœtale est un problème très sensible et transversal. Le Département est au front, en première ligne, parce que nous avons à nous soucier du “social”, raison pour laquelle nous avons formé les travailleurs sociaux pour mieux comprendre, mieux repérer et mieux accompagner les publics en difficulté.
Au-delà des addictions, et des problèmes sanitaires et sociaux qu’elles suscitent, sur quels axes se porte votre politique de Prévention-Santé ?
J-M. V. : Dans le cas du
programme de mandature, nous avons pour objectif de nous investir fortement dans le domaine de la prévention Santé, une compétence facultative pour le Département, mais pour laquelle nous souhaitons nous impliquer fortement. Parmi les axes sur lesquels nous avançons, à côté des addictions, la lutte contre l’obésité, parce que c’est un fléau à l’échelle de l’île, mais aussi la prévention diabète et maladies cardiovasculaires. Il faut encore se soucier de ce qui se rapporte aux troubles psychiatriques notamment chez les enfants parce qu’ils affectent aussi le social, notamment dans le cadre la prise en charge des enfants qui sont placés en famille d’accueil. Il y a également une réflexion à mener sur ces sujets, en partenariat avec les services de santé scolaire, au sein des collèges et lycées mais aussi avec les PMI ; et c’est dans cadre-là que nous avons prévu les financements du plan Pauvreté qui sera validé très prochainement.
Les particules fines posent un problème sanitaire encore trop peu connu à La Réunion . Mal évalué et sous-estimé, les particules en suspension liées à la pollution atmosphérique pourraient amplifier plusieurs pathologies.
François BenitoOn considère qu’à l’échelle du pays, ces dernières sont responsables de 40 000 décès selon Santé Publique France. Mais qu’en est-il pour La Réunion ?
On présume souvent que l’île est épargnée par les problèmes de pollution pouvant engendrer ces particules en suspension dans l’air qui sont inférieures à 10 micromètres
et souvent équivalentes à 2,5 microns. Voire d’un format encore plus réduit.
Dans les faits, l’analyse est plus complexe. “On se concentre sur la notion de pollution mais en termes sanitaires, le meilleur critère, c’est celui de l’exposition aux particules fines, insiste Boris Dumas, coordonnateur de la cellule environnement extérieur à l’ARS. Celles-ci sont créées par des phénomènes de
combustion. Et il en existe aussi à La Réunion, comme partout ailleurs.” Si La Réunion n’est pas épargnée, c’est principalement à cause du trafic routier qui congestionne les routes du territoire.
D’après les relevés de l’association Atmo Réunion datant de 2020, des dépassements du seuil de recommandation (de l’ordre d’une moyenne journalière de 50 microgrammes de particules fines par m3)
ont été constatés en 2013, 2014 et 2015 à la station industrielle de la Marine et en 2015 à la station périurbaine de Grand-Fond.
Toutefois, ces relevés sous-estiment sans doute l’ampleur du problème car ils n’adoptent pas une perspective sanitaire. “On ne mesure pas vraiment l’exposition des personnes
dans un embouteillage, note Fabien Georgel, responsable de la communication à Atmo Réunion. En roulant avec les fenêtres ouvertes par exemple, on en respire beaucoup.” Autre source méconnue, les feux de végétation issues de l’écobuage, le brûlage de déchets verts
Cette pratique très courante à La Réunion fait courir un risque à soi-même et à son voisinage. Une solution : Le respect des collectes pour procéder à une incinération collective à même de “ limiter les points d’écobuage ” selon Boris Dumas. Enfin, les rejets industriels posent également un problème de fond. On pense notamment à la centrale électrique du Port installée en zone urbaine. Fonctionnant au gazole, cette dernière ne serait pas équipée de filtre à particules…
Cancérigènes, surtout lorsqu’elles sont composées de métaux lourds, ces particules fines peuvent pénétrer directement dans l’organisme lorsqu’elles sont inférieures à 2,5 microns. Elles sont en mesure, en circulant par le sang, de percer la barrière placentaire chez les femmes enceintes. À La Réunion, aucune étude épidémiologique de fond ne s’est encore penchée sur le sujet. Mais il est très probable que ce fléau environnemental participe à l’aggravation de troubles cardiovasculaires, du diabète et de l’hypertension artérielle.
Selon Philippe Caroff, chef prévisionniste à Météo France, il existe des variations entre les différentes zones de l’île.
“Les alizés peuvent disperser les éléments polluants et les particules fines et leur concentration reste limitée.
Mais cela est surtout vrai durant la période chaude
Le risque d’exposition aux particules fines tient surtout au trafic routier. Un risque largement renforcé par les voitures tunées. Modifiées malgré la législation qui l’interdit, ces véhicules n’ont fréquemment ni filtre à particules, ni pot catalytique.
“ On considère que ces voitures n’ont quasiment plus de pots d’échappement, souligne Boris Dumas,
Aller voir le Piton de la Fournaise lors d’éruptions n’est pas dangereux seulement à cause des coulées de lave. Les volcanologues amateurs peuvent aussi être confrontés à des problèmes liées aux particules fines. “ On assiste à une pollution très concrète à cause du volcan, précise Chatrapatty Bhugwant, ingénieur d’étude à Atmo Réunion qui évalue la qualité
d’avril en novembre. Et surtout la côte Ouest de l’île, plus à l’abri, est moins concernée par cette
ventilation.”
En clair, La Réunion est naturellement protégée... dans une certaine limite.
coordonnateur de la cellule environnement extérieur à l’ARS, plus la fumée est noire, plus elle est dangereuse. On considère qu’il y a 5 à 10 % de voitures de ce type qui circulent sur l’île. ”Ce facteur aggravant de pollution, évitable si
les contrôles étaient plus stricts, n’est pas à négliger. Boris Dumas considère qu’elles “ émettent des particules fines de manière continue.” Une prise de conscience autour de ce problème est plus que nécessaire.
de l’air sur l’île. Mais les particules, qui contiennent du dioxyde de souffre, sont confinées à l’enclos. ”
En clair, les zones habitées y compris celles de BourgMurat sont épargnées. Il n’y aurait pas de risque élevé
d’exposition dans la mesure où ces particules seraient préalablement dispersées. Une chance, vu qu’elles peuvent provoquer des problèmes respiratoires. Ceux qui s’approchent des éruptions sont désormais prévenus.
François Benito
Fumer présente un réel danger écologique. À cause de la pollution atmosphérique et chimique engendrée, la cigarette fait peser sur la planète et sur la santé humaine un risque majeur.
Un danger peut en cacher un autre. Inhaler de la fumée de cigarette, c’est bien connu, représente un risque sanitaire à cause du goudron et du monoxyde de carbone provenant de la combustion du tabac. Moins mis en avant, mais pourtant bien réel l’impact qu’ont les “clopes” sur l’environnement.
Dans un rapport de mai 2022, l’OMS indique que le tabac est un “ poison pour notre planète. ” Pour cultiver cette plante psychotrope, l’industrie qui fabrique des cigarettes détruit l’équivalent de 600 millions d’arbres, tout en utilisant 22 milliards de tonnes d’eau et en émettant l’équivalent de 84
millions de tonnes de C02. Des chiffres qui donnent le tournis, mais ce n’est pas fini.
Car, au-delà-même de la pollution atmosphérique et du rejet de particules fines que représente la combustion des cigarettes, les mégots sont aussi une source majeure de destruction environnementale. Selon le docteur Ruediger Krech, directeur du département promotion de la santé à l’OMS ces “ produits du tabac représentent les principaux déchets sur la planète, et contiennent plus de 7 000 produits chimiques toxiques, qui pénètrent dans notre environnement lorsqu’ils sont jetés.
Environ 4 500 milliards de filtres à cigarettes polluent nos océans, nos fleuves, nos trottoirs, nos parcs, nos sols et nos plages chaque année. ”
Jeanne d’Arc, n’a pas l’air étonnée. “Il est difficile de quantifier la pollution engendrée par le tabac localement car il n’y a pas d’études précises notamment sur le plan des particules fines. Mais il est certain que cela a un impact. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler que le tabagisme passif, avec la fumée rejetée, est considéré comme étant le plus toxique. ”
Le tabac représente la troisième cause de mortalité dans le monde avec près de 8 millions de morts. En France, ce sont plus de 75 000 fumeurs qui décèdent chaque année, ce qui fait du tabagisme la première cause de mortalité évitable. À La Réunion, les chiffres sont à l’avenant puisque plus d’1 décès sur 10 serait lié à l’addiction tabagique.
Interrogée sur le sujet, Valérie Lejeune, tabacologue à la clinique
Pour l’heure, aucune réelle campagne de sensibilisation n’a mis l’argument écologique en avant. Mais pour la tabacologue, cette approche pourrait être efficace notamment chez les plus jeunes. “Je pense qu’il faudrait en parler dans les écoles, en guise de prévention. L’argument de l’altruisme et de l’engagement pour la planète pourrait fonctionner si on l’utilise correctement. ” Alors que le tabac constitue l’une des premières causes de mortalité, un nouveau champ des possibles s’ouvre en matière de sensibilisation.
La cigarette, un danger pour l’homme et l’environnement
QUAND L’ADDICTION EST LÀ, ELLE T’ATTRAPE ET NE TE LÂCHE PAS
NO CIGARETTE NO ALCOOL NO ZAMAL
REFUSERESISTE REFUSERESISTE
Prépa Sup Santé au Tampon. Des étudiants qui réussite de leurs concours, après s’être investis pendant années ; une réussite également liée à l’accompagnement fourni par l’équipe de Prépa Sup Santé. Les étudiants cet article les forces de leur prépa !
« Au niveau personnel, la PACES m’a apporté beaucoup de maturité dans mon travail ! »
Prépa Sup Santé apprend à ses étudiants comment bien s’organiser et comment gérer leur principal adversaire, euxmême ! « Être à Prépa Sup Santé m’a beaucoup aidé dans la compréhension et la méthodologie. Ensuite, ça devient beaucoup plus simple d’apprendre ses cours. La Prépa ça te met une claque pour te dire : ici tu as changé de monde, tu n’es plus au lycée, tu dois la mériter ta place au concours. Donc tu gagnes énormément en maturité
17ème en Médecine et 3ème en Dentaire.
« On peut dépasser ses limites quand on veut vraiment quelque chose, je me suis découverte des capacités que je ne connaissais pas. Prépa Sup Santé m’a vraiment aidé à gérer mon stress et à atteindre mon objectif. Je ne pensais pas y arriver ! Surtout que la PACES, c’est vraiment dur... Pendant un an on vit exclusivement pour
« Prépa Sup Santé m’a apporté le soutien psychologique dont besoin car les parents ne savent pas forcément comment réagir aux émotions que ressent leur enfant face à la charge de travail doit subir pendant un an. L’équipe de Prépa Sup Santé nous aussi à expliquer à nos parents qu’on est très fatigué, qu’on beaucoup au point de ne pas pouvoir rentrer à la maison tôt avant et qu’on a moins de temps disponible à passer avec Ajouté à ça, on a un environnement calme afin de pouvoir avec d’autres étudiants et cela nous motive encore plus révisions. Être à Prépa Sup Santé m’a permis de me concentrer uniquement sur le travail et m’a évité de lutter contre les extérieurs qui peuvent nous entraver dans nos révisions nous faire perdre un temps précieux » Camille, classée 81ème Médecine.
« Des MacBook et des iPad, remerciements
Antoine D’Audigier-Empereur
Du refus de contribuer à la souffrance animale aux efforts pour l’environnement, les motivations qui conduisent à une alimentation végétale sont aussi nombreuses que les idées reçues sur l’effet du végétalisme sur la santé. Les recherches ont établi que réduire sa consommation de viande est bon pour la santé et qu’il est possible pour tout le monde de se passer complètement de viande. À condition de prendre certaines précautions élémentaires. Bienvenue dans un domaine encore mal connu des professions médicales.
Dans une assiette végan, il n’y a ni animaux, ni produits laitiers, ni œufs, ni miel. De quoi occasionner des carences ?
Les recommandations internationales divergent mais l’Académie américaine de nutrition et diététique, la plus grande association de nutritionnistes avec ses plus de 100 000 membres, affirme que les alimentations végétariennes et végétaliennes bien conçues sont “ bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies ”.
Pour prévenir les carences en fer, en zinc, en calcium, en vitamine D, en oméga-3, il suffit de manger équilibré.
situation est plus compliquée : “ Il y a énormément de professionnels de santé qui ne sont pas au contact de la recherche scientifique pendant leurs études, regrette Florimond Peureux, président de l’Observatoire national de l’alimentation végétale (Onav).
Il y a une déconnexion de l’état de la recherche, des consensus scientifiques en vigueur depuis assez longtemps et les praticiens de santé. ”
Où commencer ?
Vous souhaitez avoir des informations sur le végétalisme, voire passer le pas ?
Le site Vegeclic.com prodigue des conseils pour mener au mieux son régime végétarien ou végétalien.
Seule la B12, une vitamine absente des végétaux sous une forme assimilable pour les humains, nécessite la prise de compléments alimentaires. Aucune étude n’ayant, à ce jour, constaté de manque chez ceux qui se supplémentent correctement, ni documenté de surdosage toxique, l’alimentation végétalienne peut convenir à tous les âges de la vie[1], du bébé au gramoun en passant par le traileur du Grand Raid.
On aimerait vous dire que tous les praticiens vous le confirmeront mais la
L’Onav, disposant de son conseil scientifique composé d’experts reconnus, s’attelle donc à sensibiliser le grand public et les professionnels sur la viabilité du végétalisme et sur les effets de la réduction de la consommation d’aliments carnés sur la santé. Dans l’ensemble, les végétaliens, les végétariens et les pesco-végétariens souffrent moins de cardiopathies ischémiques et de tous types de cancers que les omnivores, ayant en moyenne tendance à consommer trop de viande. En revanche, des symptômes neurologiques irréversibles et des AVC ont été identifiés dans les populations qui se supplémentaient peu, ou pas, en vitamine B12. Les études ne permettent pas encore de trancher sur les risques cardiovasculaires et d’AVC. Cette année voit fleurir de plus en plus de recommandations et formations autour de la végétalisation de l’alimentation. Un diplôme universitaire “ alimentations végétariennes ” à la Sorbonne, une formation en e-learning pour diététiciens, des recommandations de l’ANSES à venir et un webinaire de la Société Française de Nutrition devraient participer d’une nécessaire chasse aux idées reçues.
La spiruline, c’est superflu La spiruline n’est pas recommandée pour un régime végétalien. Elle peut même perturber l’assimilation de la vitamine B12 tout en dissimulant les carences normalement visibles.
-0,1% par an
C’est la baisse de la consommation annuelle de viande en UE qui devrait passer de 67,8 kg à 67 kg d’ici 2031. À l’inverse, la consommation mondiale devrait augmenter d’1,4 % par an jusqu’en 2031.
semblent avoir été intégrés par les enfants.
François Benito
Adopter les bonnes pratiques dès le plus jeune âge permet de rester en bonne santé. Comment se déploie cette prévention précoce, utile sur le plan individuel et collectif, auprès des petits Réunionnais ?
La récente cris e sanitaire a mis en évidence la nécessité de renforcer l’éducation à l’hygiène, et à la santé en général, auprès des enfants. Une prise de bonnes habitudes qui commence dès le plus jeune âge, en maternelle et au primaire. Cette transition vers davantage de rigueur et de sensibilisation sur le sujet de prévention est confirmé par les institutions. “On voit bien que les pratiques ont été transformées pendant le covid, note Denis Ouin,
inspecteur et conseiller technique au rectorat pour les maternelles. Depuis les consignes sont régulièrement actualisées. ” Des consignes visant à prévenir infection et épidémie qui mettent notamment en avant le lavage des mains et les gestes barrières. Mais le curseur est parfois délicat à placer dans ce domaine car ce cadre de prévention doit aussi respecter les stades de développement infantile qui s’opèrent par des inter-
actions physiques. De quoi susciter des interrogations chez les professionnels de la petite enfance.
“ Les enfants ont été amenés à respecter les consignes générales, en mimant les adultes, mais cela a posé des questionnements indique le Département. Comment concilier la communication et les apprentissages des jeunes enfants avec le port d’un masque ? Comment éviter les risques liés à l’utilisation du gel hydro alcoolique, ingestion et brulures oculaires) ? ” Pour parvenir à cette éducation à l’hygiène, outre les crèches et les structures d’accueil gérées par des assistantes maternelles, l’école joue un rôle capital. “Il y a eu une prise de conscience dans les établissements sur l’hygiène corporelle mais il y a des variations d’une école à l’autre, pose Denis Ouin. Mais pour parvenir à un résultat plus abouti, il faudrait renforcer les collaborations entre le milieu scolaire et les parents pour acquérir les savoir-être adéquats.”
personnelle mais pas seulement. L’hygiène sanitaire au sens large concerne l’intégration de réflexes en matière de nutrition, d’activité physique mais aussi de respect de son environnement. Interrogés sur la place centrale occupée par les enseignants pour transmettre ces savoirs aux petits, ces derniers sont conscients de leurs responsabilités. “On passe 6 heures par jour avec les élèves, c’est une tranche de vie conséquente, souligne Guillaume Arribaud, enseignant en maternelle. Nous sommes là pour les sensibiliser à ces questions de santé, on fait passer des messages de prévention et on cherche à mener un travail de coéducation avec les familles. ”
Un problème, toutefois, se pose. Celui du manque de temps et de moyens humains. “Quel temps avons-nous pour rencontrer régulièrement les familles ? Il existe des inégalités dans l’île et sur des sujets comme l’hygiène sanitaire et alimentaire, il faut en discuter avec les parents. Surtout ceux qui sont issus de milieux défavorisés. La coéducation, c’est très bien mais il faut pouvoir la mettre en place concrètement. ” Mise en place qui nécessite aussi la présence d’ATSEM, les fameuses taties, qui ne sont pas toujours suffisamment nombreuses dans les classes.
Le Département est un acteur à part entière de l’acquisition et du suivi des apprentissages en matière d’hygiène. À La Réunion, 180 professionnels de la protection maternelle et infantile (PMI) sont déployés sur le terrain pour accompagner et suivre les familles. À ce titre, un nouveau programme a été lancé autour de la périnatalité. Il s’agit de rencontrer les jeunes parents pour les informer et les orienter sur les bonnes pratiques sur les questions d’hygiène et de santé.
Le Département effectue aussi un bilan sanitaire auprès des 13 500 élèves qui sont en maternelle vers l’âge de 3-4 ans. Enfin, c’est cette collectivité qui accorde, après évaluation, un agrément, obligatoire, pour que les assistantes maternelles puissent accueillir des jeunes enfants chez elles.
Ces savoir-être visent à adopter les bons gestes en matière de propreté
La pandémie a rappelé l’importance de l’apprentissage de la prévention et du déploiement d’une hygiène personnelle et collective. Mais des marges d’amélioration réelle existent pour qu’une éducation des plus jeunes aux vertus de la propreté, de l’activité physique et de la diététique soient bien assimilées par les futures générations de Réunionnais.
Le modèle de société suédois est souvent valorisé. À l’école primaire aussi, les préceptes scandinaves semblent faire des émules. En septembre, une délégation suédoise s’est rendue à La Réunion pour échanger autour d’une expérimentation inspirée par leur pédagogie : l’école du dehors. “ Il y a eu un partage de pratiques, pose Denis Ouin, inspecteur et conseiller technique au rectorat pour les maternelles. L’idée, c’est de se réapproprier un contact avec la nature et de cultiver des modes de vie plus sains et plus hygiéniques. ”
En faisant de la lecture dehors, sous un manguier, les élèves peuvent apprendre et comprendre que la terre, ce n’est pas forcément sale. Une approche globale de l’hygiène, , proche du concept de “ One Health ”, qui mêle santé publique, pratique environnementale et acquisition de compétences psychosociales.
hygiène corporelle, diététique et sportive
“ON FAIT PASSER DES MESSAGES DE PRÉVENTION ET ON CHERCHE À MENER UN TRAVAIL DE COÉDUCATION AVEC LES FAMILLES.”
La vaccination chez les enfants suscite des interrogations et certains parents craignent encore de sauter le pas. Des soignants livrent un avis éclairé sur le sujet.
En septembre, un nouveau vaccin pour prévenir la bronchiolite chez les nourrissons a été mis sur
le marché. La diffusion de ce médicament a été saluée par le monde médical dans la mesure où, chaque année, 500 000 bébés sont infectés en France par cette infection très contagieuse. Pour autant, malgré les gains réels que représentent ces avancées médicales, une question revient régulièrement sur la table. Celle de possibles effets
secondaires provoqués par ces vaccins chez les plus
Interrogée sur ce point, Karine Berny-Burlot, n’esquive pas ce sujet
“ Il peut y avoir des effets indésirables ou des réactions secondaires. Mais chez la plupart des enfants, ce sont des fièvres ou des douleurs qui passent rapidement. C’est bénin eu égard aux maladies graves qui peuvent être Chez certains patients, des manifestations plus critiques ont pu être associées à la vaccination. On peut notamment penser à une baisse des plaquettes dans le sang après une
injection contre la rougeole. Mais, statistiquement, le nombre d’enfants est faible. “ On parle ici de 0,2 enfant affecté sur chaque million qui est vacciné. Ce phénomène est d’ailleurs temporaire et c’est une maladie qui survient parfois chez eux. Le lien de causalité est ainsi difficile à mettre en œuvre. ”
Eradiquer des maladies
Si la balance bénéfice-risque semble nettement pencher en faveur de l’intérêt de la vaccination infantile, une autre interrogation est souvent soulevée : Celle de l’obligation vaccinale pour les marmailles de moins de deux ans. Depuis 2018, 11 vaccins sont obligatoires et, sans ces derniers, la scolarisation est impossible. Nuancé sur la pertinence de protéger obligatoirement tous les enfants, le docteur Bruno Bourgeon explique sa position.
“ Certains vaccins doivent être rendus obligatoires. Mais pas forcément tous ceux qui le sont en France, ça dépend des maladies. D’autres pays européens ont choisi de fortement recommander cette pratique et ça fonctionne bien. Pourquoi ne le ferait-on pas chez nous aussi ? ”
Reste que la vaccination a permis de faire reculer, voire d’éradiquer, dans notre pays des infections aussi graves que la polio. Selon le docteur Berny-Burlot, cette méthode ne viendrait in fine que reproduire un phénomène naturel. “Le système immunitaire est créé pour être stimulé. Or l’organisme des enfants est vierge de cette stimulation antigénique et le vaccin aide dans cette perspective. ”
Àtravers le dispositif d’aide sociale à l’enfance (ASE), le Département apporte un soutien matériel, éducatif et psychologique aux jeunes de moins de 21 ans et à leurs familles confrontées à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre et leur santé.
À La Réunion, près de 6000 enfants sont pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), dont un peu plus de 2000 sont accueillis en famille d’accueil ou en foyers. Deux médecins référents protection de l’enfance, dont les missions sont fixées par décret (code de l’action sociale et des familles) sont chargés de la prise en compte de leur santé dans toutes les procédures.
Nous avons échangé avec le Dr. Françoise Abrial Fabbri. Dévouée à sa mission, elle explique que “ le statut de des enfants de l’ASE est posé par la décision d’un juge qui prévoit, pour protéger les mineurs concernés, des mesures
allant de l’accompagnement éducatif à domicile au placement en foyer ou famille d’accueil (…) En termes de santé, ces 2000 enfants ont été victimes de carences, négligences, maltraitances, et ont été séparés de leurs familles respectives ce qui les rend très vulnérables. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne sont pas exclusivement en proie à des souffrances psychologiques, nombre d’entre eux présentent des problèmes physiques de santé, sans oublier le fait que maltraitances et violences ont un impact aujourd’hui prouvé scientifiquement sur le développement physique et neurologique de l’enfant… ”
D’où l’engagement fort du Département qui a nommé deux médecins référents, “ chose assez rare ”, explique le Dr.Abrial, “ certains départements métropolitains n’en comptant aucun (…) Mais La Réunion présente un nombre plus important que la moyenne nationale d’enfants relevant de l’ASE, quand bien même certains départements du nord de la France sont dans
des situations plus graves encore ”.
Les médecins référents coordonnent l’action des services départementaux et des services hospitaliers, libéraux autour de la santé des enfants confiés, en phase avec l’ARS… De nouveaux dispositifs sont mis en œuvre, tel le service d’éducation spéciale et de soins à domicile pour enfants et adolescents en situation de handicap relevant d’une mesure de protection de l’enfance. 60 places sont destinées à ces mineurs doublement victimes. Mais il reste à obtenir la reconnaissance de la santé des enfants de l’ASE comme un problème de santé publique et son inscription en tant que tel dans le nouveau projet régional de santé. Cyrille Melchior a saisi en ce sens le directeur de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion, Gérard Cotellon.
Logement adapté
Avec un processus inédit de vieillissement de sa population, la prise en charge des personnes dépendantes est un enjeu majeur pour l'île de La Réunion dans les années à venir. À la fois en termes de santé publique et d'accompagnement, mais également en termes de logement.
La Réunion comptera trois fois plus de séniors en perte d’autonomie en 2050 qu’en 2015. Un phénomène de vieillissement de la population générale, qui se retrouve à l’échelle nationale, mais qui est marquée sur notre île par des spécificités locales. Des ressources moindres pour beaucoup de gramounes et leurs
familles par exemple, ou encore l’impact des maladies chroniques très présentes sous nos latitudes.
Avec un retard réel d’équipements et d’infrastructures adaptés aux personnes âgées ou à mobilité réduite, puissance publique et autorités sanitaires misent sur le développement et la rénovation de l’offre d’accueil en Ehpad, mais aussi en résidences adaptés sur l’ensemble du territoire. Une récente étude (voir encadré) de l’antenne locale de la Confédération nationale du logement (CNL), est venue récemment identifier les attentes majeurs des premiers concernés.
“Il nous faut accompagner le maintien à domicile des personnes âgées dans les meilleures conditions”, confiait à ce sujet le président du département, Cyrille Melchior. Lutter contre l’isolement, mieux loger les plus fragiles, amplifier le soutien aux aidants, accompagner la structuration de l’aide à domicile, favoriser la prévention de la perte d’autonomie précoce…
Autant de leviers qui accompagnent, une politique ambitieuse et diversifiée d’accueil et d’hébergement innovants et inclusifs.
“Nous poursuivons la création de Maisons d’Accueillants Familiaux et de résidences services par exemple, alors que
200 places en Ehpad vont être créées dans le Sud et l’Est de l’île”. Au carrefour de grandes évolutions démographiques, la politique de l’habitat et du logement social connait ainsi des réformes en profondeur. “Le foncier devient plus rare, et la population croissante et vieillissante oblige à revoir en profondeur nos modes de construction. La taille des ménages a diminué, et nous devons réfléchir collectivement à l’apparition de logements plus petits, mais aussi plus inclusifs. C’est à dire des logements qui soient adaptés à la vie des personnes âgées ou à mobilité réduite”, relèvent les communes.
Erick Fontaine administrateur de la CNL.Entre 2018 et 2022, les demandes de logements sociaux des personnes de plus de 60 ans est passé de 2960 à 4293. “Et nous estimons qu’elles seront autour de 6300 dès 2025, alors que ce sont 50 à 80 logements par an qui sont proposés”, constate Erick Fontaine, administrateur de la CNL.
Des espaces de vie extérieurs végétalisés et protégés, une plus grande luminosité dans les pièces de vie et une attention accrue à l’entretien des communs et en priorité des ascenseurs.
12% des personnes âgées sont en situation de dépendance sur l'île (contre 8% en métropole)
+45%
+45%, c'est l'augmentation sur 4 ans de la demande de logements sociaux des personnes de plus de 60 ans.
12% 3 200
3 fois plus de séniors en perte d’autonomie en 2050 qu’en 2015 à La Réunion
200 places en EHPAD vont être créées dans le Sud et l’Est
À travers une large enquête qui a concerné plus de 260 locataires* sur l’ensemble de l’île, la CNL a identifié les priorités des personnes âgées dans leur logement.
“On note d’abord la question de l’insécurité, à la fois au sein des résidences, et plus largement dans les quartiers où elles se trouvent”. La situation géographique apparait donc comme primordiale, avec le besoin de bénéficier d’une pièce supplémentaire pour accueillir famille ou proches-aidants, sans être considéré en surlogement par les bailleurs. Point de vue pratique, ressortant en priorité l’installation de douche à l’italienne en lieu et place des baignoires ou bac à douche.
“Nous avons beaucoup de demandes concernant des concierges. Mais dans l’idée, il s’agit plus de service de portage pour les médicaments ou les petites courses du quotidien. Ce sont des choses qui pourraient être financés en discussion avec les caisses de retraite, car le problème financier est aussi au coeur des demandes”. Comment mutualiser le financement des services, sans impacter le coût des loyers? “C’est étonnant de voir que l’Aide à la résidence autonomie n’existe pas à La Réunion, ou que la convention entre l’Union sociale pour l’habitat et la Caisse nationale pour l’assurance vieillesse signé en 2019 n’a jamais été mobilisée ici”, lance Erick Fontaine à ce propos.
*Dont 31 % ont plus de 70 ans et 69 % entre 58 et 70 ans.
“IL NOUS FAUT ACCOMPAGNER LE MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONNES ÂGÉES DANS LES MEILLEURES CONDITIONS”,
Science millénaire et ancestrale venant d’Inde, le Yoga cherche l’union entre le corps et l’esprit. Bien plus qu’une pratique de bien-être, il constitue une véritable voie vers la paix intérieure en nous reconnectant au moment présent.
BIEN-ÊTRE
Le yoga, un allié contre le stress
Synthétiser en quelques lignes ce que représente le yoga est une tâche ardue. Si l’Occident a réduit le yoga à un ensemble de techniques comportant notamment des postures physiques et respiratoires, le yoga a dans sa forme originelle, une dimension spirituelle qu’il est nécessaire d’aborder si l’on souhaite comprendre ce qu’est véritablement cette pratique qui s’intéresse à l’être humain dans sa globalité. Signifiant “union” en sanskrit, le yoga est avant tout un état d’être : être ici et maintenant.
LE YOGA A UNE DIMENSION SPIRITUELLE QU’IL
L’instant présent qui selon les textes sacrés indiens est qualifié de : ce qu’est. Ainsi, l’état de yoga serait un état de conscience dans lequel la “pure conscience” soit, un état supra sensoriel de paix
et trop rapide. Dans notre société moderne où le stress négatif devient chronique, la pratique du yoga serait salutaire puisqu’elle favorise, via les postures, les techniques de respiration et de relaxation, un relâchement physique et mental. La relaxation qui fait partie intégrante du yoga, lorsqu’elle est réalisée en pleine conscience, est un excellent moyen pour apprendre le lâcherprise. Un lâcher-prise qui constitue un premier pas vers la méditation.
HELIGHT SLEEP
Dispositif d’aide au sommeil (endormissement, qualité et réveil) grâce à la diffusion d’une lumière rouge à la longueur savamment dosée (630nm). Nomade et pratique, elle est bénéfique et sans danger pour les petits et pour le grands. Efficacité prouvée par la science.
Différentes branches de Yoga sont, de ce fait, apparues afin d’aider l’être humain à maîtriser à la fois son corps physique et les fluctuations mentales : le bhakti-yoga (yoga de la dévotion), le gourou-yoga (yoga de dévotion à un maître spirituel), le hathayoga (yoga de la discipline physique), le jnana-yoga (yoga de la connaissance), le karma-yoga (yoga de l’action désintéressée), le mantra-yoga (yoga du son puissant), le raja-yoga (le yoga royal) et le tantra-yoga (yoga de l’expansion de la Conscience).
Ce que nous appelons yoga en Occident, à savoir les techniques de postures et de respiration ne constituent qu’en réalité qu’une infime partie de ce qu’est réellement le yoga.
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A retrouver à la rubrique bien-être sur www.needleisland.net
I SLAND
Vous êtes sur le bon méridien
www.needleisland.net
Les deux pères de la médecine traditionnelle vietnamienne, Tuệ Tĩnh (XIVe siècle) et Hải Thượng Lãn Ông (XVIII e siècle), sont réputés pour avoir adapté
Moins connue que la médecine traditionnelle chinoise, la médecine vietnamienne a puisé dans les mêmes sources avant de développer quelques spécificités propres.
Pendant plus de mille ans de règne, la Chine a infusé sa médecine traditionnelle dans la culture vietnamienne. Divisée entre herboristerie du sud (Thuốc Nam) et du nord (Thuốc Bac), la médecine traditionnelle vietnamienne (MTV) a puisé dans sa pharmacopée locale, loin des ingrédients exotiques de son inspiratrice (corne de rhinocéros, bile d’ours, os pelvien de chien, etc.). Il lui arrive aussi d’utiliser des ingrédients animaux (carapace de tortue, scarabée, hippocampe, pangolin, etc.) et minéraux (talc, borax, soufre, etc.).
Certaines de ses plantes se retrouvent dans la phytothérapie occidentale (ail, aloe vera, artichaut, ginseng, gingembre, etc.).
Outre des différences dans les plantes utilisées du fait de leurs climats spécifiques, les deux médecines holistiques ont longtemps été
la MTV aux caractéristiques physiques et physiologiques des Vietnamiens et des pathologies propres au climat tropical de leur pays .
indissociables.
Toutes deux considèrent l’existence du qi, l’énergie vitale censée circuler dans le corps par des méridiens, et estiment que la maladie est la manifestation d’un déséquilibre du qi, entre yin et yang, entre âm et dương.
Restaurer l’équilibre peut passer par différentes méthodes : acupuncture, moxibustion, frottement avec des pièces de monnaie, consommation de soupe de riz, inhalation de vapeur d’herbes, etc. La MTV a transformé, et adapté à sa propre culture, les théories des cinq éléments (eau, bois, feu, terre et métal), du zangfu (différents organes yin/ yang du corps humain
associés aux éléments) et des jing luo (méridiens et ramifications).
L’automédication en traitements traditionnels lors de maladies courantes (fièvre, rhume, toux,
troubles digestifs, etc.) est habituelle pour les Vietnamiens. Pour les maladies chroniques, il est fréquent que les plantes médicinales complémentent la médecine occidentale. La pharmacovigilance vietnamienne n’a commencé à analyser les effets de sa médecine traditionnelle qu’au début du XXIe siècle, en la soumettant à des études cliniques plus rigoureuses. Des effets graves ont déjà pu être identifiés, notamment lorsque des patients ont caché la prise de traitement traditionnel à leurs médecins.
Les effets indésirables des plantes dépendant généralement des espèces, des doses mais aussi du profil clinique du patient (âge, état des reins et du foie, génétique, médication, etc.), seul un médecin est habilité à établir un diagnostic ou un traitement. Le retard à l’instauration d’un traitement de médecine conventionnelle peut entraîner une perte de chance de guérison ou d’amélioration d’une pathologie grave.
C’est la proportion estimée de Vietnamiens ayant recours à la médecine traditionnelle vietnamienne au moins une fois par an.
Selon le National Institute of Medicinal Materials, environ 3 950 des 12 000 espèces de plantes vasculaires du Vietnam sont qualifiées de médicinales.
Les 5 feuilles de l’arbre de vie sont la représentation des 5 fonctions vitales du corps humain. Chacune étant en relation avec un des cinq mouvements (wu xing) qui sont le Bois, Feu, Terre, Métal, Eau.
Avec la moxibustion, les plantes médicinales et les ingrédients animaux, l’acupuncture est une pratique incontournable de la médecine traditionnelle chinoise. Remontons l’histoire de ces aiguilles qui ont su percer bien au-delà de leurs frontières d’origine et des diasporas.
C’est le nombre des points “ essentiels ”, les plus fréquemment utilisés en acupuncture. D’un chapitre à l’autre du Huang Di Nei Jing, ce nombre n’est pas constant (354, 360 et 365). Les contradictions, fréquentes, accréditent la thèse d’une rédaction originale à plusieurs mains.
Vous pensiez que l’acupuncture a vu le jour en Chine ? La première trace écrite connue se trouve en fait dans l’Āyurveda indien qui indique comment se servir d’aiguilles pour cautériser, pratiquer des saignées ou pour extraire un patient du coma en les plantant sous ses ongles.
En 200 av. JC, le Classique interne de l’empereur Jaune (voir encadré) pose les fondements de sa discipline : les aiguilles, la force vitale (Qi), les méridiens, les centaines de points d’acupuncture et les moxas sont déjà de la partie.
Le plus fréquemment, on considère qu’il existe 20 méridiens dont 12 principaux et 2 000 points d’acupuncture pour plus de 361 fréquemment utilisés mais, depuis le début de l’ère chrétienne, plusieurs écoles d’acupuncture ont évolué en marge les unes des autres. Le nombre de
méridiens, le concept de yin et yang, la profondeur, l’endroit ou la durée de pénétration des aiguilles dépendent de leurs interprétations.
Le mot “ acupuncture ” remonte à 1683, par un médecin hollandais qui, convaincu de l’efficacité de la discipline, a exporté les connaissances des tradipraticiens vers l’Europe et les ÉtatsUnis. Ce mélange d’exotisme et de tradition a immédiatement séduit ce nouveau public mais disparaît presque complètement du monde occidental au milieu du XIXe siècle, époque des guerres de l’opium qui ont engendré le rejet soudain des traditions chinoises. Au même moment, l’acupuncture connaissait un sort similaire en Chine : L’empereur Daoguang (1782-1850), estimant que la pratique freinait le progrès médical, avait décidé de la retirer
des cours de l’Institut Médical Impérial. Elle aurait pu sombrer dans l’oubli si, en pleine guerre froide, Mao n’avait décidé de la réhabiliter avec d’autres thérapies traditionnelles pour compenser le manque de soins dans un pays frappé par la famine, la misère et 25 ans de guerre civile. Dans les mémoires de son médecin personnel Zhisui Li, une phrase de l’ancien dirigeant révèle la position de l’ancien dirigeant : “ Même si je pense que nous devons promouvoir la médecine chinoise, je n’y crois pas. Je n’en prends pas. ”
Cette promotion de la médecine traditionnelle, adaptée au marxisme après 1949, a surtout servi à insuffler une fierté nationale.
Aujourd’hui encore, la médecine chinoise revêt un caractère politique : le président chinois Xi Jinping avait qualifié en 2019 la
médecine traditionnelle de “ trésor de la civilisation chinoise ”, et interdit toute critique. Il a joint le geste à la parole : en août, un site d’information médicale s’est vu interdit de publication sur plusieurs réseaux sociaux pendant quatre mois après avoir mis en doute l’efficacité d’un traitement traditionnel contre le Covid-19.
Le regain de réputation de l’acupuncture a trouvé un écho en Occident à la fin du XXe siècle. S’encombrant peu des méridiens et du Qi, les scientifiques occidentaux ont d’abord cherché à déterminer un effet avant de chercher une cause potentielle. Différentes méthodes ont été employées pour simuler la pratique –piquer en dehors des points d’acupuncture, utiliser des aiguilles rétractables ou laser –pour conclure à un “ petit effet ” de l’acupuncture réelle – mais aussi de celle
Daté de 200 av. J.-C., le Classique interne de l’empereur Jaune (Huang Di Nei Jing) est le premier ouvrage de médecine de l’Histoire chinoise. Divisé en deux tomes – le Su Wen (sur le Yin/Yang et les cinq éléments) et le Ling Shu (sur l’acupuncture) –, il ne reste aucune trace des documents originaux. Seules nous sont parvenues les traductions du Su Wen par Wang Bing, en 762, et du Ling Shu par Shi Song, en 1155.
qui est simulée – dans le traitement de la lombalgie chronique, par rapport à une absence totale de traitement.
L’effet de la prise en charge – l’attention, le temps, la bienveillance du praticien et autres effets contextuels –semble jouer un plus grand rôle que les aiguilles ellesmêmes. Pour les maux de dos et les douleurs chroniques, pour lesquelles on dénote un effet supérieur des aiguilles aux placebos télescopiques, une étude conduite sur des souris a avancé une explication plausible : piquer la peau avec des aiguilles, entraîne une réaction inflammatoire qui déclenche la sécrétion de peptides et d’opioïdes dans le but de minimiser la douleur. De futurs travaux sont attendus pour une utilisation clinique potentielle.
Car l’acupuncture n’est
pas sans risques. S’il reste rare, le pneumothorax – la présence d’air dans la plèvre – est la complication la plus fréquemment associée à la pratique.
Entre 1989 et 2009 en Chine, 201 patients ont été victimes de pneumothorax après acupuncture, quatre en sont décédés. En France, seuls les médecins, chirurgiens-dentistes et les sage-femmes peuvent appliquer cet acte médical. Toute personne n’appartenant pas au corps médical peut être poursuivie pour exercice illégal de la médecine. Si les risques semblent très limités lorsque l’acupuncture est pratiquée en complément d’un traitement médical standard, il existe des risques importants d’aggravation des symptômes quand l’acupuncture se substitue à un traitement dont l’efficacité est prouvée.
(Sources Lixing Lao et Cochrane, 2020 Goldman et al., Nature, 2010)
Originaire d’Afrique du Sud, le géranium rosat est arrivé sur l’île au début du 19e siècle et s’est rapidement acclimaté. Puisant dans une jeune terre volcanique les éléments dont il a besoin, le géranium rosat bourbon se distingue des autres géraniums grâce à sa teneur particulièrement élevée en géraniol.
Le géranium bourbon géranium rosat bourbon, Pelargonium x asperum, est une espèce végétale exotique et hybride originaire de la région du Cap, en Afrique du Sud. Cette variété appartient au genre Pelargonium qui compte plus de 200 espèces végétales. Selon l’ouvrage de François Berthier “ Le géranium Bourbon, plante à parfum de l’île de La Réunion”, le géranium aurait été tout d’abord introduit au jardin de l’Etat (anciennement appelé Jardin colonial) en 1817 avant d’être progressivement propagé sur l’île sous l’impulsion de Julien Potier, le directeur du Jardin colonial de l’époque. Il faudra attendre les années 1870 pour voir apparaître les premiers essais de distillation, effectués à la Plainedes-Palmistes. Vingt ans plus tard, la culture du géranium sera la deuxième culture d’exportation de La Réunion, l’île deviendra même en 1924, le premier exportateur mondial d’essence de géranium. Une culture qui périclitera dès les années 60 et qui deviendra marginale, notamment à cause d’une féroce concurrence des productions d’huiles essentielles de géranium rosat de Chine et d’Egypte.
Quelle est la particularité du géranium rosat bourbon ?
Le géranium rosat bourbon est très intéressant dans la mesure où il est particulièrement riche en géraniol. Ce n’est pas le cas des géraniums rosat originaires d’Egypte et de Chine qui ont des composantes différentes. En langage scientifique, on parle de chémotype, c’est-à-dire de l’identité chimique d’une plante. Aujourd’hui, on sait que le chémotype de Chine contient davantage de citronellol, peu de citral et très peu de géraniol et que le chémotype Egypte-Maroc renferme surtout un composé actif : le 10 épi-yendesmol. Le chémotype du géranium rosat bourbon se distingue, lui, par une forte présence de géraniol, de menthone
et de citral. C’est ce qui fait sa particularité. Ses propriétés actives ont démontré des effets sur le système circulatoire, le système immunitaire, en stimulant notamment la production de globules blancs, le système nerveux en limitant la nervosité, le stress et l’anxiété, sur la peau en la protégeant et la préservant du vieillissement cellulaire, sur les inflammations en général, et les infections qu’elles soient virales, bactériennes ou fongiques. Le géraniol a même une activité antistaphylococcique. Et pour finir, notre géranium bourbon a fait l’objet d’un médicament au Canada pour traiter le diabète.
rosat bourbon ?
Comment utiliser la plante ainsi que l’huile essentielle de géranium
La plante et l’huile essentielle peuvent être utilisées en usage externe ou interne. Avec les feuilles, on peut préparer des infusions pour lutter contre les infections virales et ORL, et pour soulager les douleurs rhumatismales. Je préconise une feuille pour un litre d’eau. Il est recommandé de couvrir la casserole après avoir ajouté la feuille dans l’eau bouillante afin d’éviter l’évaporation des propriétés médicinales. Si on ne le fait pas, elles se répandent dans l’air. Ce procédé est idéal pour parfumer son domicile. Les feuilles peuvent aussi entrer dans la préparation d’une teinture mère que l’on utilisera en friction sur les douleurs articulaires. En cataplasme, les feuilles aident à traiter les infections cutanées comme les débuts de panaris par exemple. On privilégiera l’hydrolat de géranium rosat bourbon, en usage externe, pour les problèmes urogénitaux et buccaux, les mycoses à répétition, les colites (inflammations du côlon) et les dermatites cutanées. Il est intéressant de souligner que des études ont démontré des effets bénéfiques du géraniol sur la sphère génitale. Les
femmes ménopausées ou souffrant de sécheresse vaginale, de cystites à répétition ou de candidoses peuvent utiliser l’hydrolat de géranium sur les muqueuses ou en ovule. Les hommes ayant une prostatite peuvent également appliquer cet hydrolat sur leurs muqueuses. De plus, l’hydrolat de géranium est adapté aux enfants. Quant à l’huile essentielle de géranium rosat bourbon qui est un concentré de principes actifs, je recommande de demander conseil à un professionnel de santé avant de l’utiliser en usage interne car des contre-indications existent.
L’huile essentielle de géranium rosat bourbon a des effets positifs puisqu’en interne, elle agit en synergie avec les antibiotiques, par exemple, néanmoins elle interfère dans l’action de certains médicaments. Elle est déconseillée aux personnes sous traitements anticancéreux comme le Tamoxifène ou le Cyclophosphamide utilisé pour les cas de cancer de la vessie, des ovaires, des testicules, des leucémies et des cancers du sang, de lymphome, de hogkin, de neuropathie, de néphropatie et de polyarthrite rhumatoïde. Les personnes sous bupropion, un médicament utilisé pour le sevrage tabagique, doivent aussi s’abstenir.
Par ailleurs, même si la toxicité de l’huile essentielle de géranium est faible elle peut occasionner des allergies et des sensibilisations. C’est pourquoi il faut être vigilant.
OSavoir-faire d’antan, la distillation du géranium est aujourd’hui pratiquée par une poignée de passionnés. Nous avons rencontré Jean-Jacques Magdelaine garant d’une tradition familiale et Chantal Vitry, une chef-d’entreprise tournée vers la performance.
Ouverte depuis 30 ans, la maison du géranium située sur la route du Maïdo a pour vocation de faire découvrir la culture du géranium et la distillation traditionnelle artisanale au grand public. Elle propose depuis 2015 des visites guidées ainsi que des saveurs culinaires à base de géranium grâce à son service de restauration “La table du Maïdo”. A sa tête, Jean-Jacques Magdelaine, originaire de la Petite-France et son épouse Isabelle. “ J’ai grandi dans une famille de planteurs : mon grandpère et mon père ont cultivé du géranium. C’est donc naturellement que j’ai souhaité entretenir la tradition familiale. J’ai gardé les habitudes de l’époque : je distille le géranium dans les alambics en cuivre et j’utilise toujours une boîte de sardine pour récupérer l’huile essentielle. Certains diront que c’est archaïque mais elle a son utilité. Au total, nous cultivons trois hectares de géranium et faisons une soixantaine de distillations par an pour une production moyenne d’environ 25 litres d’huile essentielle.
Contrairement à mon père, j’ai diversifié ma production : en plus du géranium, je produis aussi l’huile essentielle de cryptomeria, d’eucalyptus, de camphre, de romarin et de cyprès.
Et avec ma femme, j’ai aussi à coeur de faire découvrir aux clients quelques plats créoles revisités comme notre spécialité : le carri camarons à l’hydrolat de géranium.”
Fondée par Chantal Vitry et son mari, au début des années 90, Run’Essence est une société familiale spécialisée dans la production d’huiles essentielles, d’hydrolats et d’extraits de plantes. “ Mon défunt mari a grandi dans une famille de cultivateurs de vétiver, de géranium et de curcuma et il souhaitait, à l’époque, relancer la culture du géranium à La Réunion.
Notre ambition était de passer au tout biologique : nous avons donc assaini les parcelles agricoles avant de cultiver le géranium rosat bourbon et les autres plantes. Plus tard, en 2004, nous avons créé notre propre laboratoire afin d’être plus performant. Nous
fabriquons 1 500 produits : environ 300 huiles essentielles différentes, des savons, des gels, des huiles de massage, des baumes, des produits cosmétiques... Une grande partie de nos produits de beauté contiennent d’ailleurs du géranium rosat bourbon ”, précise Chantal Vitry dont la société emploie actuellement sept salariés.
Pour produire un demi-litre à un litre d’huile essentielle de géranium, 350 à 400 kg de plantes sont nécessaires. A la Salineles-Hauts, là où siège le laboratoire, plusieurs hectares sont donc dédiés à cette culture. La société cultive également du géranium à Madagascar.
“ L’huile essentielle produite là-bas est très différente de celle produite à La Réunion : le biotope de notre île est singulier, c’est pourquoi le vrai géranium rosat bourbon est cultivé à La Réunion et pas ailleurs”.
maître-mot de
Cela va en surprendre certains mais, dans son large catalogue, Netflix fait aussi de la place pour une série centrée sur la méditation. Ce “ guide headspace de la méditation ”, proposent des conseils et des références à ceux qui veulent s’initier en douceur à cette pratique. Dotée de couleurs douces et d’un graphisme apaisant, l’animation soutient très correctement le propos. En quelques épisodes, le spectateur pourra obtenir des bases en la matière tout en passant un moment de détente agréable.
Jeune interne en médecine, Fantine a lancé une chaîne YouTube où elle prodigue des conseils médicaux en termes simples, accessibles, et en s’appuyant sur la littérature scientifique. Ayant à cœur de lutter contre les trafiquants de santé et les dérives sectaires, elle promeut une approche critique de sa discipline et tacle la désinformation médicale aux côtés d’un buste d’Hippocrate, considéré comme le père de la médecine occidentale.
En huit épisodes, Dopesick suit la commercialisation puis les effets dévastateurs de l’OxyContin, un antalgique prétendument peu addictif qui engendrera la crise des opioïdes, responsable de près de deux millions de personnes dépendantes et de 90 morts de surdose par jour aux États-Unis. Une série instructive, mais d’autant plus glaçante, que les conséquences bien réelles du lobbying de Purdue Pharma ont toujours cours et se sont même accrues en temps de pandémie.
Toxicité de tel ou tel produit, efficacité d’un autre, implémentation d’une nouvelle pratique dans votre hygiène de vie… Les affirmations sensationnalistes pullulent dans les journaux, les documentaires et les livres anxiogènes et, bien souvent, s’avèrent mensongères. Pour trier le bon grain de l’intox, Florian Gouthière (Magazine de la santé, CheckNews) nous invite à explorer nos biais, nos idées reçues et la fabrique de l’information.
Bien-être
Série
Chaîne YouTube
Soirée de remise de récompenses à nos lauréats de Juin 2022
MAJOR 2021
M. Donyson RALLOT
2ème au classement Gal
Mlle Ellora GILLI
RÉSULTATS DE NOS ÉTUDIANTS
AUX CONCOURS UNIVERSITAIRES DE MÉDECINE
MAJOR 2022
2ème au classement Gal
3ème au classement Gall
M. Théo BIDEGAIMBERRY
M. Paul BOYET
M. Mathieu ANAMOUTOU
6ème au classement Gal Mlle Lou Ann RAMBAUD
8ème au classement Gal
Ces petits + qui font toute la différence :
Mlle Sarah PAYET
Le corps pédagogique le plus titré de l’île : Professeurs agrégés normaliens, Docteurs en biologie, professionnels de santé (chefs de service hospitaliers) etc,
Une méthodologie en constante évolution selon le profil de l’étudiant(e),
Un rapport privilégié et personnalisé avec les enseignants et l’administration, Une préparation dès la Terminale qui sécurise considérablement l’étudiant(e),
Des sessions de sophrologie régulièrement menées, Pas de P0 (année blanche) , très mal vue par le jury si vous êtes à l’oral l’année suivante, Un confort de travail unique dans l’île : ouverts 7j/7, nos prépa est composée de 25 salles d’études, de 3 amphithéâtres et d’une cafétéria avec salle de détente, le tout entièrement climatisées et équipées de fibre optique, à 5 mn de marche de l’Université, D’autres atouts : 400 logements étudiants face à la prépa, un « Leader Price » au rez-de-chaussée de l’immeuble, un parking de 600 m2 uniquement pour les étudiants et le personnel du Serment d’Hippocrate, etc.
VENEZ À NOTRE RENCONTRE DANS LE CADRE D’UN RENDEZ-VOUS PERSONNALISÉ. VOUS COMPRENDREZ POURQUOI NOUS AVONS
UN TAUX DE RÉUSSITE AUSSI ÉLEVÉ CHAQUE ANNÉE !
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Il est parfois difficile de trouver des informations ou des données sur la question du handicap à La Réunion. Un site fait désormais office de référence pour les personnes en situation de handicap, leurs familles voire des employeurs potentiels : Handidonnées Réunion. Ce site propose des chiffres actualisés et des études sur des thématiques aussi différentes que le nombre d’enfants bénéficiant d’une inclusion scolaire ou de la durée moyenne d’attente pour être accepté dans un établissement médico-social spécialisé.
Coconstruit par l’ARS et le CREAI (Centre Régional pour l’Enfance et l’Adolescence Inadaptée, cette ressource numérique est aussi utile qu’ergonomique.
https://reunion.handidonnees.fr
Le sport santé est en vogue. Cette tendance vise à assurer le bien-être et la santé de ceux qui le pratiquent en s’adaptant à tous types de publics : seniors, personnes en surpoids, sportif intermittent… Plus que la notion de performance, c’est la notion de plaisir et de prévention qui est ici mise en avant. Depuis 2017, un label régional existe pour certifier la qualité de certains enseignements. Pour permettre de les localiser plus facilement sur toute l’île, un site internet simple et pratique existe désormais : https://ssbe.re
Un magnifique cadre verdoyant, une ambiance apaisante, le tout à quelques minutes du centre-ville de Saint-Paul. Que demander de plus ? L’association Au jardin vital propose, des activités variées aux amateurs de massages, de yoga ou de réflexologie plantaire. Des ateliers de communication bienveillantes sont également au programme de cette structure qui promeut les activités artistiques et culturelles au sein d’un écrin de verdure. Toutes les informations et tarifs sont à retrouver sur la page Facebook de l’association.
Beaucoup de questions se bousculent dans la tête des adolescents autour des questions de sexualité et de genres. Des questions et parfois trop peu de réponses. Pour ne pas laisser un malaise s’installer, il vaut mieux en parler à un professionnel. Afin de favoriser cette écoute
bienveillante, le CHOR a mis en place depuis mai 2022 un partenariat avec la Maison des adolescents. Un espace est désormais dédié, de manière gratuite, aux adolescents et jeunes adultes mineurs. Pour prendre rendez-vous, il suffit de composer le 0262 74 22 40.
L’utilisation thérapeutique des eaux thermales constitue un atout sanitaire spécifique de la station thermale de Cilaos. L’établissement thermal réunionnais présente la particularité d’être public et propriété du Conseil départemental. Quant aux eaux qui font la spécificité de Cilaos, elles doivent tout au ciel et à un site naturel exceptionnel
Nous avons rencontré Damien Wahani, directeur de l’établissement thermal Irénée Accot de Cilaos, qui nous présente ce site thermal exclusif.
Difficile de traiter de thermalisme sans parler des eaux, M.Wahani est intarissable sur le sujet.
“L’eau des sources Irénée et Véronique tombe littéralement du ciel (Ndlr : des eaux météoriques),
sur le Piton des neiges, relief volcanique dans lequel elles s’infiltrent jusqu’à approcher en profondeur des roches et des gaz chauds qui les enrichissent…” L’interaction eau-roche se produit à plus de 210°C s’agissant du système hydrothermal de Cilaos. M.Wahani explique les eaux qui se sont mélangées à du gaz carbonique volcanique remontent ensuite, se chargent en minéraux, bicarbonates…
Cilaos produit une des eaux les plus ferrugineuses de France, gazeuse, bicarbonatée et sodique. Cette eau sort de terre à 37° et elle est utilisée sans modification par les curistes. Le directeur des thermes tient à
mettre en valeur l’intérêt sanitaire du thermalisme local qui suscite une fréquentation accrue de la station, + 47% en deux ans. “ La source Irénée est utilisée en rhumatologie, pour les séquelles des traumatismes articulaires et encore dans des indications digestives. En exploitation “boisson” l’eau de Cilaos originelle atteste de vertus antiinflammatoires… Les curistes qui bénéficient de prescriptions médicales et d’une prise en charge partielle par la sécurité sociale, suivent au cours des trois semaines de la cure, bains bouillonnants, micro-massages, exposition à des jets sous pression - très efficaces au niveau musculairecataplasmes de boue thermales chauffées à 50°,indiqués pour le traitement des articulations
douloureuses, et aux vertus “détox”, avec pour effet secondaire sédatif… ”
M.Wahani souligne le fait que les 700 curistes qui ont fréquenté les thermes de Cilaos l’an dernier, ont adoré les prestations du kiné et… les bain hydromassants.
Fait nouveau, les thermes proposent, deux fois dans l’année, en partenariat avec Muta, des cures pour les diabétiques, avec en sus des soins du matin, des ateliers de coaching infirmier, diététique psychologique et sportif.
Dès le prochain numéro de Run Santé vous pourrez y découvrir vos réponses, commentaires, réflexions à un sujet qui aura été lancé et sur lequel nous sommes impatients de recevoir vos réactions.
Si d’emblée, on pourrait se dire que l’alimentation est centrale en matière de santé, qu’en est-il réellement ? Toutes les pathologies peuvent-elles être anticipées, voire réglées, grâce à une hygiène de vie saine et équilibrée. A contrario, en ingurgitant de la junk food toute la journée, peut-on se considérer comme étant dans la forme de sa vie ou creuse-t-on sa “ tombe avec ses dents ” sur le long terme ? Et qu’en est-il des aliments bio ?
le magazine de la santé et du bien-être
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La maladie de Verneuil encore trop méconnue
Interpellez-nous, et le reste de la communauté Run Santé, sur les réseaux sociaux. Sur la base de ces interactions, nous sélectionnerons les écrits les plus représentatifs et les publierons dans le prochain numéro de votre magazine. Une réponse synthétique sera aussi apportée à la question ci-dessus.
Dans la foulée, une nouvelle question sera posé pour débattre autour de votre santé et de votre bien-être.
“ Quel rôle est joué par l’alimentation afin de se maintenir en bonne santé ? ”
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