RUN SANTE N°3 JUIN 2023

ÉDITION SPÉCIALE

#3

JUIN 2023

le magazine de la santé et du bien-être

La

La fibromyalgie

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DOSSIER

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à hauts risques à La Réunion

Unique à La Réunion La Cryo dernière génération Des résultats époustouflants dès la première séance !

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72, rue de Caen 97400 Saint-Denis (rez-de-chaussée de la Résidence de Caen) 0262 51 22 67

20 bis, route du théâtre 97434 Saint-Gilles Les Bains (en face du Collège des Aigrettes) 0262 49 15 27

124, rue Marius & Ary Leblond 97410 Saint-Pierre 0262 54 61 72

1, chemin Prugnières 97432 Ravine de Cabris 0262 39 62 55

centre@i-soa.re

Sommaire & Édito

RUN’ SANTÉ

François BÉNITO

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Santé 4-5. News | 6-9. Parcours | 10-11. Conseils | 12-15. Innovation 16-21. Dossier | 22-24. Prévention | 26-28. Environnement 32-33. Nutrition | 34-36. Enfance | 38-41. Sénior.

Bien-être 42-46. Bien-être | 48-51. Les bienfaits des plantes 52-54. Formation | 56. À lire / À voir | 57. Pratique | 58. Communauté.

Run’ Santé, supplément gratuit du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune • Directeur : Vincent Vibert • Chef du pôle éditorial : Kevin Bulard • Rédaction : François Benito, Alyssa Mariapin, Julien Georget, Stéphane Maïcon, Stéphane Martial • Directeur des ventes : Florent Bosc • Responsable de développement des produits : Jean-Pierre Hugot • Maquette et relecture : Prépresse SAFI • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse : SAFI • Impression : NID La Mare, Sainte-Marie • ISSN 2969-8839

Mieux vaut prévenir que guérir Prévention et sensibilisation sont devenues les maîtres mots des pouvoirs publics dans leur vision des enjeux sanitaires.

Pour y parvenir, rien de mieux que d’essayer de rendre chacun acteur, et donc actif, dans la gestion de son parcours de soins. Mais, pour cela, encore faut-il que les Réunionnais soient bien informés des risques, parfois méconnus ou invisibles, qui nous guettent.

Run’Santé s’emploie à transmettre, vulgariser et préciser ces informations à un large public. Sur des sujets comme les UV, qui représentent un risque qui va en augmentant, ou la fibromyalgie, dont le diagnostic reste encore trop souvent difficile à poser, il vaut mieux anticiper et être vigilant pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Etre au cœur de sa propre santé, cela commence, déjà, par s’y intéresser. Ce magazine est le vôtre et nous espérons qu’il vous aidera à mieux la prendre en main.

Mieux vaut prévenir que guérir.

Fran çois Benito JUIN 2023

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RUN’ SANTÉ

News

Travailler la nuit

Augmente les risques de cancer du sein !

Une étude conduite par une équipe de l’Inserm apporte de nouvelles informations sur l’association entre le travail de nuit et le risque de cancer du sein. À partir des informations recueillies sur 54 000 emplois occupés par des femmes, les chercheurs ont pu caractériser leur exposition au travail de nuit au cours de leur vie, de façon précise et homogène. Les analyses montrent que parmi les femmes non ménopausées, le travail de nuit (au moins trois heures entre minuit et 5 h du matin) augmente de 26% le risque de cancer du sein. Le risque semble particulièrement croître chez les femmes qui ont travaillé plus de 2 nuits par semaine pendant plus de 10 ans. Les résultats montrent également que le risque diminue après l’arrêt du travail de nuit.

Avec ma sante.re Devenez acteurs de votre bien-être sur le long terme

Portail d’information et de prévention en santé dédié au grand public réunionnais, masanté.re a été pensé et conçu par des professionnels de santé, libéraux et hospitaliers, des réseaux de santé, des acteurs de la prévention représentants d’usagers, afin d’informer les Réunionnais, de leur prodiguer des conseils en santé validés mais aussi de leur permettre d’évaluer leur profil santé afin de devenir acteurs de leur bien-être sur le long terme.

Les contenus produits sont entièrement financés par l’Agence de Santé Réunion dans le cadre de sa stratégie de santé numérique, de prévention et de promotion de la santé. Ainsi, dans la saison 3 de sa web série “ Dan zot marmite ! ”, vous allez rencontrer des Réunionnais amateurs de cuisine et des chefs locaux qui vous feront découvrir des recettes simples à réaliser et enrichies des recommandations d’une diététicienne nutritionniste.

Aux États-Unis,

Le sang c’est de l’argent !

En quelques années, les Etats-Unis sont devenus l’un des fournisseurs mondiaux majeurs de plasma sanguin. Blood is business car en 2021, à l’échelle mondiale, le secteur du plasma sanguin était évalué à 24 milliards de dollars. Dans un livre de la journaliste Kathleen McLaughlin, paru aux États-Unis, et dans un article publié par The Guardian, on apprend ainsi que près de 20 millions de personnes par an aux ÉtatsUnis donnent ou vendent leur plasma sanguin dans près de 1000 centres de prélèvement à travers le pays. Des publicités mettent en avant ces conditions avantageuses : “Temps partiel, bien payé” ! Petit bémol, ces centres de prélèvement se situent tous dans des villes étudiantes ou dans les coins les plus pauvres.

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JUIN 2023

Du 13 au 15 octobre 2023

le salon Run Santé 2023 au parc des expositions de la NORDEV

2023

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LA SANTÉ ET LE BIEN ÊTRE AU COEUR DE LA VIE DES RÉUNIONNAIS !

13•14•15 OCTOBRE 2023

EXPOSANTS INSCRIVEZ-VOUS Parc des expositions Saint-Denis

La semaine académique de la santé a mis le sport en lumière Sensibiliser les élèves au handicap et à la pratique du sport, valoriser les actions organisées dans certaines écoles et établissements scolaires de l’île en faveur du bien-être des jeunes, proposer des expositions ainsi que des ateliers participatifs, voilà quels étaient les objectifs de l’Académie de La Réunion dans le cadre de la 3ème édition de la Semaine de la santé qui s’est déroulée du 3 au 7 avril dernier et dont le théme était “sport et santé pour tous”. À travers cette

thématique, l’Académie souhaite que “ tous les enfants, quels que soient leur origine, leur milieu social ou leur environnement familial, développent le réflexe et le goût de pratiquer une activité physique et sportive régulière pour lutter contre la sédentarité qui est un réel problème de santé publique ”. La promotion de la santé à l’école s’appuie sur une démarche globale et positive de promotion du bienêtre des élèves dans un environnement bienveillant ”.

PLUS D’INFOS SUR :

CONTACTS :

02 62 72 76 56

Mettre la santé et le bienêtre au coeur de la vie des Réunionnais, c’est ce qu’ambitionne cette 2e édition du Salon Run Santé !

En vous baladant au gré des 6 espaces proposés (enfant, adulte, senior, handicap, alimentation / nutrition, bien-être / stress, prévention des risques professionnels), vous pourrez vous informer auprès des nombreux exposants sur un large de choix de thématiques, complétées cette année par la Recherche Scientifique et les Innovations. De plus, comme l’année précédente, de nombreuses conférences sur différentes thématiques autour de la Santé, du BienÊtre, de la Recherche et des Innovations Scientifiques vous permettront d’intéragir avec des intervenants reconnus afin d’échanger sur de multiples sujets et de compléter vos connaissances. contact@runsante.re

www.runsante.re

Inquiétude autour du HHC

un nouveau cannabis de synthèse en vente libre Depuis près d’un an, le HHC (hexahydrocannabinol), un cannabinoïde de synthèse a déferlé dans les boutiques “ bien-être ”, spécialisées jusqu’ici dans le CBD et sur les sites de vente en ligne.

Mêmes effets planants, désinhibiteurs, le HHC ressemble comme deux gouttes d’eau au THC, la substance responsable des effets psychotropes du cannabis, classé comme un stupéfiant et interdit à la consommation en France. Problème : le HHC est lui en vente libre. Alors que la direction générale de la santé annonce être “ actuellement en train de travailler à une clarification de son statut juridique dont l’une des conclusions pourrait prendre la forme d’un classement comme stupéfiant ”, le ministère de la santé “ a lancé des enquêtes dans les centres d’addictovigilance en région pour définir les effets de la substance. ” Si les résultats sont attendus “ en juin ”, annonce-t-on au cabinet de François Braun, l’observatoire européen signale

déjà que, depuis la découverte puis l’expansion du HHC en Europe, deux autres cannabinoïdes de synthèse ont été repérés sur le continent : le HHCacétate et l’hexahydrocannabiphorol.

MARS JUIN 2023 2023 Run Santé

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PARCOURS

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l de l’ utérus

Tous concernés pour l’éradiquer

Julien GEORGET

épistage précoce, vaccination… Il est évitable et reste pourtant le quatrième cancer qui touche le plus de femmes dans le monde.

Chaque année, de 50 à 70 Réunionnaises sont touchées par le cancer du col de l’utérus.

Le cancer du col de l’utérus touche chaque année environ 570 000 femmes dans le monde. Elles sont 3 000 en France à en souffrir, alors qu’on lui impute 1 000 décès par an dans notre pays. À La Réunion, ce sont de 50 à 70 cas qui sont découverts chaque année. Et pourtant le cancer du col de l’utérus est évitable. En ce mois de juin, baptisé Juin Vert pour l’occasion, les professionnels de santé se 6

JUIN 2023

consacrent à la mobilisation et aux actions de prévention et de sensibilisation à son sujet. Animation de Sobatkoz, stands de sensibilisation, rencontres professionnelles, lancement de l’évènement “mon utérus s’expose”… L’occasion de s’informer et de diffuser les bonnes pratiques à toutes et tous.

Le cancer du col de l’utérus est provoqué par certains virus de la famille des papillomavirus humains (HPV) qui se transmettent par voie sexuelle. Ils sont éliminés de manière naturelle par le corps dans la plupart des cas. Mais ces infections persistent parfois et provoquent des lésions au niveau du col de l’utérus, susceptibles d’évoluer à terme vers un cancer. Le préservatif est un moyen insuffisant

de protection face aux HPV. Les deux moyens complémentaires d’action face au développement de la maladie demeurent le dépistage et la vaccination.

Vacciner filles et garçons Face aux résistances sur les prises en charge précoce, une expérimentation de dépistage organisé a été mise en place dans 13 départements dont La Réunion dès 2010, avant son extension au niveau national. Des études qui ont permis de constater notamment une mortalité deux fois plus élevée sur notre île que dans l’hexagone sur la période 2015-2017, se portant à 4,2 décès sur 100 000 femmes contre 2 décès pour 100 000 femmes (chiffres

Inserm). Par ailleurs entre 2018 et 2020, la couverture de dépistage par classe d’âge met en lumière une nette diminution de la participation aux dépistages préventifs avec l’âge. Si les femmes réunionnaises de 25 à 29 ans étaient ainsi 76% à se faire dépister sur ces trois années, elles n’étaient que 46% âgées de 60 à 65 ans à en faire de même sur la même période (chiffres Insee/ALD).

En ce sens les autorités sanitaires conseillent d’une part la réalisation d’un test de dépistage lors d’une consultation de gynécologie.

Celui-ci est recommandé tous les trois ans pour les femmes de 25 à 30 ans (examen cytologique) puis tous les 5 ans pour les femmes de 30 à 65 ans (test HPV).

D’autre part, c’est la

PARCOURS

Comment se déroule l’examen?

Campagne de prévention locale, des oeuvres de jeunes réunionnais (ici "Je soigne mon corps comme mon jardin" de Caroline) seront affichées à l'occasion de Juin Vert dont le programme est à retrouver sur Facebook #Depistagescancersprevention974

vaccination anti-HPV pour les jeunes filles à partir de 11 ans comme pour

DES ÉTUDES QUI ONT PERMIS DE CONSTATER UNE MORTALITÉ DEUX FOIS PLUS ÉLEVÉE SUR NOTRE ÎLE QUE DANS L’HEXAGONE

les jeunes garçons, qui doit permettre d’éviter que des lésions dues au virus évoluent sur le long terme vers un cancer.

Une préconisation qui repose notamment sur des campagnes de vaccination massive en Australie, ayant permis une baisse drastique du nombre de cas et préfigurant une possible éradication du cancer du col de l’utérus d’ici 2028.

Une étude publiée par des chercheurs australiens dans la revue The Lancet en 2018 va dans ce sens.

L’essentiel à retenir

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Le cancer du col de l’utérus est provoqué par certains virus de type papillomavirus (HPV), qui se transmettent par voie sexuelle

2

Pour se protéger contre ce cancer, il n’existe que deux méthodes : la vaccination contre le papillomavirus, et le dépistage

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Le dépistage organisé concerne toutes les femmes de 25 à 65 ans. Il s’agit d’un frottis de dépistage réalisé par votre professionnel de santé de choix (gynécologue, médecin généraliste, sage-femme ou parfois le laboratoire d’analyse

médical). Les résultats vous sont transmis sous 15 jours.

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Le frottis analyse soit les cellules (analyse cytologique) soit la présence du virus HPV (test HPV)

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Ce dépistage est réalisé dans un but de rattrapage pour les femmes n’ayant pas été suivies régulièrement. Dans ces cas, l’analyse du frottis est entièrement gratuit.

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En alliant la vaccination contre le HPV et le dépistage régulier, il est aujourd’hui possible de vaincre le cancer du col de l’utérus.

Comme tous les dépistages, l'examen est recommandé mais n’est pas obligatoire. Il se fait en position gynécologique.

Le professionnel de santé prélève à l’aide d’une petite brosse des cellules au niveau du col de l’utérus, auquel il accède grâce à un spéculum. L’examen prend quelques minutes.

Il n’est généralement pas douloureux, même si une gêne peut être ressentie.

Le prélèvement est envoyé dans un laboratoire spécialisé pour l’analyse des cellules ou la recherche du HPV. Dans le cadre du dépistage organisé, l’examen est pris en charge à 100 %, sans avance de frais ! N’oubliez pas de présenter le courrier d’invitation à votre médecin ou votre sage-femme

afin de faciliter la prise en charge à 100 % du test par l’Assurance Maladie, et éviter toute avance de frais.

Vous pouvez aussi faire le dépistage dans le cadre d’un dépistage individuel si votre médecin vous le prescrit : la consultation, le prélèvement et l’analyse du test sont remboursés par l’assurance maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut vous rembourser tout ou partie du reste à votre charge.

Les résultats vous sont communiqués quelques jours plus tard par courrier.

En cas d’anomalie détectée, cela ne veut pas forcément dire que vous avez un cancer. Mais des examens complémentaires seront prescrits par votre médecin traitant.

Un dépistage pour qui?

• Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est généralisé en France depuis 2018 pour les femmes de 25 à 65 ans.

• À 25 ans : Le dépistage est d’abord réalisé une fois par an. Après deux frottis pour examen cytologique normaux, l’examen peut être espacé tous les trois ans.

• À partir de 30 ans : un frottis pour test HPV doit être réalisé tous les cinq ans Si vous avez effectué un frottis régulièrement, vous serez informée lors de votre prochain dépistage de la transmission de vos résultats au Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui se charge du dépistage d’un cancer. Dans le cas contraire, vous devriez recevoir un courrier du CRCDC Réunion vous invitant à consulter un professionnel pour réaliser ce dépistage.

Vous pouvez contacter les équipes du CRCDC pour faire le point sur votre situation au 0262 30 90 90 ou par crcdc-reunion@orange.fr

JUIN 2023 Run Santé

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PARCOURS

Campagne de vaccination massive

Une arme pour éradiquer le cancer

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ttribuable dans presque 100% des cas à une infection à papillomavirus humain (HPV), le cancer du col de l'utérus sera bientôt un lointain souvenir en Australie grâce à une campagne de vaccination massive en milieu scolaire. La France va suivre l'exemple à compter de la rentrée prochaine.

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Julien GEORGET

Un papillomavirus c'est quoi ?

Il s'agit d'un virus sexuellement transmissible présent chez les 3/4 de la population à un moment ou un autre de notre vie. Grâce à notre immunité, il est possible de se débarrasser de ce virus. On parle de clairance virale, avec une élimination dans 90% des cas dans les deux ans.

Cependant, quand le virus persiste, il peut induire des lésions précancéreuses et parfois des cancers au bout de plusieurs années (col de l'utérus, vagin, vulve, anus, gorge chez la femme, et pénis, anus, gorge chez l'homme). D'autres types de papillomavirus (HPV) peuvent donner aussi des verrues génitales (condylomes), qui ne comportent pas de risque de transformation en cancer, mais qui sont très contagieuses.

de couverture vaccinale sur l'île, alors que les cancers du col de l'utérus sont deux fois plus fréquents et mortels qu'en métropole.

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Comment s'en protéger ?

Pour se prémunir des cancers que peuvent induire les papillomavirus, la meilleure solution est la vaccination qui est recommandée chez les filles et les garçons entre 11 et 14 ans avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans.

Attention, si le préservatif protège contre les autres infections sexuellement transmissibles (IST), il n'offre qu'une protection partielle contre le HPV qui est présent sur toute la sphère génitale.

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Que dois-je faire si je suis porteur/ porteuse ?

Dans la majorité des cas, on peut se débarrasser naturellement du virus. Mais un facteur de risque de persistance du virus est le tabac.

Arrêter de fumer peut accélérer la capacité de notre corps à éliminer le virus. Sinon, en cas de portage asymptomatique, il n'y a rien de particulier à faire, hormis une surveillance à un an pour vérifier si on est toujours porteur.

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Garçon ou fille, pourquoi me vacciner?

Le papillomavirus touche aussi les garçons et peut induire des cancers.

Bien que ces cancers soient moins fréquents que le cancer du col de l'utérus chez la fille, le vaccin permet une immunité de groupe. Ainsi, en se vaccinant, on protège les autres. Il est donc important de vacciner les filles et les garçons.

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JUIN 2023

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Docteur Phuong Lien Tran, gynécologue obstétricienne au CHU Réunion, chercheuse à l'Université & membre du comité technique du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers - La Réunion

Où se vacciner ?

Le 28 février dernier, le Président Emmanuel Macron a proposé une vaccination scolaire contre le papillomavirus pour tous les élèves de 5e dès la rentrée prochaine.

Nous avons en ce sens déjà proposé une sensibilisation à la vaccination aux collégiens du collège Paul Hermann à Saint-Pierre. L'action PromScol était à destination des élèves, mais aussi de leurs parents, professeurs, et des médecins généralistes travaillant dans un rayon de 5 km autour du collège.

Nous avons proposé une vaccination gratuite au sein d'un bus santé appartenant à l'association Asetis, qui était stationné dans la cour du collège, avec l'accord des enfants et de leurs parents.

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Pourquoi cette campagne de vaccination?

Les pays qui ont la meilleure couverture vaccinale sont ceux qui vaccinent à l'école. En vaccinant 80% de leurs adolescents (filles et garçons) au collège, les Australiens auront réussi d'ici quelques années à éradiquer le cancer du col de l'utérus. À la Réunion, nous ne sommes qu'à 12,2% de couverture vaccinale, alors que le cancer du col de l'utérus est quasiment deux fois plus fréquent et mortel qu'en métropole. Avec l'étude PromScol, nous avons démontré qu'en informant la population et en leur proposant une vaccination scolaire gratuite, on augmentait significativement la couverture vaccinale. Et nous travaillons en lien avec l'ARS et le rectorat pour mettre en place cette vaccination à l'échelle de tous les collèges de la Réunion pour la rentrée de septembre 2023.

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CONSEILS

Journée mondiale des donneurs de sang

Donner son sang, c’est important !

Stéphane MARTIAL

D

onner son sang change la vie de plus de 10 000 malades à La Réunion chaque année. À l’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang du 14 juin, voici pourquoi il ne faut pas hésiter à franchir le pas pour faire de votre geste un acte citoyen et salvateur.

Chaque jour, en fonction des situations, des Réunionnais ont besoin de transfusions dans leur accompagnement et grâce aux dons, les personnes qui en ont besoin peuvent être soignées. Dans les situations d’urgence, les poches de sang doivent être disponibles en moins d’une demi-heure pour ne pas nuire à la santé des patients. Les produits sanguins labiles issus des dons de sang ont une durée de vie limitée (plaquettes : 7 jours, globules rouges : 42 jours et plasma : 365 jours), les besoins sont quotidiens et votre mobilisation est donc nécessaire de manière régulière et continue.

Comment ça se passe ?

Prenez un bon petit-déjeuner ou un déjeuner équilibré avant de venir et hydratez-vous. À votre arrivée, on vous

remet un questionnaire à compléter avant un court entretien médical qui vous autorisera ou non à donner votre sang. Le prélèvement durera 10 mn environ, réalisé en position allongée et sous surveillance. Après votre don, une collation vous sera offerte et vous partirez lorsque vous vous sentirez apte.

Il ne vous faudra pas pratiquer d’effort physique intense dans les heures qui suivront le don.

Qui peut donner ?

Si vous avez entre 18 et 70 ans révolus et que vous pesez plus de 50 kilos, alors, vous pouvez faire un test en ligne sur https://dondesang.efs.sante. fr/quiz afin de vérifier si vous êtes apte à faire un don. Les hommes peuvent donner jusqu’à 6 fois par an et jusqu’à 4 fois pour les femmes.

RÉSULTAT DES COLLECTES *

1 233 130 970 donneurs présentés

nouveaux donneurs

poches prélevées

*Journée mondiale des Donneurs de Sang 2022

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JUIN 2023

Sous réserve de modification Samedi 1 juillet 2023 Gymnase du Centenaire Etang-Sale de 09h00 à 15h00

Mercredi 19 juillet 2023 Pôle alambic Trois Bassins de 08h00 à 13h00

PLANNING DES COLLECTES DE SANG - Juin Jeudi / Juillet 2023 Mardi 4 juillet 2023 20 juillet 2023

Carrefour Beaulieu St-Benoit de 11h00 à le Port de 10h00 à 15h00 sous réserve de Gifi modification 17h00 Mairie Petite-île de 08h00 à 13h00 Vendredi 21 juillet 2023 Village Corail Ermitage St-Paul de 10h00 à Lundi 19 juin 2023 Jeudi 29 juin 2023 Jeudi 6 juillet 2023 15h00 Mairie St-Gilles-les-Hauts Mairie Bras Panonà 12h30 et de Carrefour Grandannexe Est Ste-Suzanne de Kelonia St-Leu de 09h30 08h00 à 13h00 deà 08h30 11h00 à de 17h00 14h00 16h00 à 13h00 Hyper U la Chatoire le Tampon Mairie le Tampon de 08h00 à 13h00 Mardi 20 juin 2023 de 12h00 à 17h00 Dimanche 23 juillet 2023 Vendredi 7 juillet 2023 Antoine Louis Médiathèque Salle des fêtes du 12ème le Tampon de Carrefour Grand Nord Ste-Suzanne de Roussin St-Benoit Vendredi 09h00 à 15h00 30 juin 2023 09h00 à de 17h00 08h00 à 13h00 Mairie St-André Mardide 2508h00 juillet 2023 Intermark St-Gilles les bains à 13h00 Lundi 10de juillet 2023 Leader Price de St-Paul de 09h00 à 16h00 11h00 à 17h00 Mairie Ste-Anne de 08h30 à 13h00 Mardi 4 juillet 2023 Mairie Bois de Nèfles St-Paul de 08h00 à 27 juillet 2023 JeudiCarrefour Mercredi 21 juin 2023 Beaulieu St-Benoit 13h00 Leclerc Panon de 12h00 à 17h00 Gamm Vert le Portail St-Leu deBras 11h00 à 17h00 Mairie St-Joseph de 08h00 à 12h00 de 12h00 à 17h00 Mairie Petite-île Mardi 11 juillet 2023 de 08h00 à 13h00 Carrefour Grand Est Ste-Suzanne de Vendredi 28 juillet 2023 11h00 à Jeudi 17h00 22 juin 2023 Place des Cheminots de 09h30 à 12h30 et ARS St-Denis Jeudi 6 juillet 2023 Salle Mer Casse St-Philippe de 08h00 à de 14h00 à 16h30 Carrefour Grand Est 13h00 de 09h00 à 13h30

Leroy Merlin St-Louis

Mercredide 1209h00 juillet 2023 à 17h00 Mairie Rivière St-Louis de 08h00 à 13h00

Samedi 24 juin 2023 Jeudi 13Gymnase juillet 2023 H. Ganofsky St-Joseph BUT Savanna St-Paul de 09h00 à 17h00 de 09h00 à 16h00

Ste-Suzanne

Samedi 29 juillet 2023 11h00 à 17h00 Placede des Cheminots de 09h00 à 15h00

Mairie le Tampon de 08h00 à 13h00

Lundi 31 juillet 2023 Mairie la Possession de 08h00 à 13h00

Vendredi 7 juillet 2023 Carrefour Grand Nord Ste-Suzanne de 09h00 à 17h00 Mairie Ste-Anne de 08h30 à 13h00

Lundi 17 juillet 2023 Lundi 26 juin 2023 Carrefour Beaulieu St-Benoit de 11h00 à Mairie St-Denis 17h00

de 08h00 à 13h00

Mardi 18 juillet 2023 MardiPlaine 27 juin 2023 Cite du Volcan des Cafres de Portà 15h30 09h00 à CMA 12h00CGM et deLe 13h30

Prenez rendez-vous en ligne : Prenez rendez-vous : dondesang.efs.sante.fr ou en par ligne téléphone dondesang.efs.sante.fr par07téléphone au 0262 90 53 92 / 0262 ou 90 53

de 09h00 à 13h00

au 0262 90 53 92 / 0262 90 53 07

Mercredi 28 juin 2023 Médiathèque Antoine Louis Roussin St-Benoit de 08h00 à 13h00 Hyper U la Chatoire le Tampon de 12h00 à 17h00

Scannez-moi pour prendre RDV !

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Où donner toute l’année ?

Maison du don de Saint-Denis CHU Félix Guyon Route de Bellepierre - 02 62 90 53 81 Maison du don de Saint-Pierre 58 rue Suffren - 02 62 25 48 01

Les produits sanguins sont utilisés quotidiennement et essentiellement pour : • les situations d’urgence, c’est-à-dire les hémorragies ( pendant un accouchement, une opération chirurgicale ou suite à un accident par exemple) et qui sont la principale source des besoins en sang des hôpitaux et urgentistes.

• les besoins chroniques comme les maladies du sang et les cancers qui affectent elles aussi la production des cellules sanguines dans la moelle osseuse.

• la fabrication de médicaments.

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INNOVATION

La santé mentale

en plein boom

François BÉNITO

François BÉNITO

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Ç

a avance à grands pas pour la santé mentale à La Réunion.

Entre investissements massifs, nouveaux projets et approches innovantes et alternatives, tout est mis en place pour répondre aux besoins grandissants en la matière. Ça bouge du côté de la santé mentale. Longtemps considéré comme le parent pauvre de la médecine, cette dernière a connu un essor spectaculaire sur notre île depuis l’année dernière. En 2022, avec la signature du Contrat territorial de santé mentale

INNOVATION

(CTSM) entre l’ARS et l’ensemble des acteurs de ce secteur sanitaire, ce sont près de 41 millions d’euros qui ont été investis localement. Un financement nécessaire tant les besoins étaient criants. “ On est pris au sérieux par nos tutelles désormais, insiste Emmanuel Rung, pédopsychiatre et chef de pôle santé mentale au CHU Sud. On avait un manque de moyens jusqu’à maintenant et l’écart était réel avec la métropole. Mais nous sommes en phase de rattrapage ”.

Une progression qui se traduit, notamment, par la création d’une nouvelle clinique psychiatrique à l’Est ainsi que l’extension des possibilités d’hospitalisation en pédopsychiatrie avec 8 nouveaux lits au CHU Sud,

4 à l’EPSMR et 41 dans les cliniques des Flamboyants. “ Ce CTSM a représenté une véritable opportunité. On reste très attentif au fait que ce ne soit pas qu’un effet d’annonce afin que nous puissions garder cette impulsion importante. A force de combattivité, on a réussi à se faire entendre ”.

Car les 15 ans qui viennent vont être cruciaux pour développer de nouveaux projets dans l’île. Au-delà de la création de lits et de services, ce sont aussi des approches innovantes qui vont voir le jour pour mieux prendre en charge les patients vulnérables sur un plan psychologique. Au CHU Sud, un nouveau centre crise va ainsi permettre de suivre des adolescents plusieurs fois par semaine sur la durée d'un mois. “ Notre objectif, c’est d’éviter que des jeunes en détresse se retrouvent aux urgences pédiatriques. En métropole, les centres crises ont permis de diminuer de 65 à 70% ces passages ”.

Autre projet alternatif, le Salto vise à former une équipe mobile de pédopsychiatres qui pourra directement se rendre au domicile des patients. “ Ils iront voir quasi quotidiennement les

adolescents, surtout ceux qui sont reclus chez eux et qui n’en bougeraient si on ne va pas vers eux ”. Là encore, l’objectif affiché est de permettre aux cas les plus difficiles d’atteindre un rétablissement tout en esquivant la case hospitalisation. En toile de fonds de ces évolutions, se profile aussi l’organisation d’un réseau collaboratif entre les hospitaliers et

Selon l’ORS et son étude EnCLASS 2021, 74% des premières tentatives de suicide interviendraient avant l’âge de 15 ans. Dans 66 % des cas, ces tentatives auraient lieu entre l’âge de 13 et 15 ans.

les soignants libéraux.

Ces derniers, infirmiers et médecins généralistes notamment, seraient alors mieux informés de la conduite à tenir lorsqu’un cas de patient fragile psychologiquement se présente à eux.

Un effet pandémie notable

Dans les nouveaux projets en santé mentale, une forte attention a été posée sur les adolescents et les jeunes adultes. Rien d’étonnant à cela, dans la mesure où ceux-ci ont particulièrement souffert de la crise sanitaire et du confinement. Selon les chiffres de l’Observatoire régional de santé (ORS) datant de février 2023, 45% des tentatives de suicide sur l’île concernent des Réunionnais de moins de 25 ans.

La crise sanitaire a eu un impact certain sur la santé mentale des Réunionnais.

Un nouveau projet en psychiatrie périnatale Un tout nouveau service va s’ouvrir sur l’île. Ce projet

important concerne la psychiatrie périnatale et s’intitule HOPE pour Hospitalisation parents enfants. A vocation régionale, il s’adresse aux nouveaux parents qui

présentent des fragilités sur le plan psychologique.

Notamment les mamans qui ressentent des difficultés à créer un lien avec leur bébé.

3 places mères/bébés seront proposées en hospitalisation complète et 2 places seront proposées en hospitalisation de jour.

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Le suicide constitue même la deuxième cause de mortalité dans la catégorie d’âge 15-29 ans.

Sans aller jusqu’au suicide, des études ont récemment confirmé que, sur le plan national, les pensées dépressives avaient augmenté chez les jeunes depuis la pandémie. “ Il y a eu un avant et un après, confirme Emmanuel Rung, pour toute la population

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escents a été inaugurée en octo

mais en particulier chez les adolescents. L’impact du covid, on le voit avec les consultations et les hospitalisations qui sont en hausse. Mais on a aussi constaté des cas d’ados déscolarisés. Il y a un vrai besoin de prise en charge ”.

Isolés et stressés durant cet épisode pandémique, certains Réunionnais ont pu en sortir fragilisés voire traumatisés. Pour les aider à

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Une attention particulière est portée sur les jeunes, plus fragiles.

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surmonter ces épreuves, le monde de la santé mentale n’hésite pas à intégrer de nouvelles pratiques comme les thérapies systémiques et familiales. Cette technique de psychothérapie a pour objectif de faciliter les échanges entre les membres d’une famille en se basant sur l’historique de celle-ci.

Autre apport, notamment en psycho-traumatologie, celui de l’EMDR, une stimulation grâce aux mouvements des yeux, et de la HTSMA, qui mêle EMDR et hypnothérapie. “ Ces méthodes peuvent être

indiquées dans des thérapies brèves et présentent une réelle efficacité pour faire face à certains traumatismes ”. Reste maintenant à convaincre les Réunionnais les plus récalcitrants à faire évoluer leur vision de ce domaine si particulier de la médecine et du soin. Des campagnes de sensibilisation ne pourraient qu’aider le grand public à comprendre qu’un psychisme qui fonctionne bien ne peut qu’avoir des conséquences positives sur une personne, voire sur tout un groupe.

Des recherches sur les troubles neurodéveloppementaux Un volet de recherche sur les troubles du neurodéveloppement va être prochainement lancé au CHU Sud. Grâce à la prochaine nomination d’un PUPH (professeur des universités-praticien hospitalier) spécialiste de ce domaine, ces troubles cognitifs qui touchent, notamment, au

langage, aux capacités et à la communication sociale chez l’enfant seront scrutés de près.

En parallèle, une structuration des parcours pour les enfants touchés par Ces troubles cognitifs qui concernent, notamment, le langage et la communication sociale chez l'enfant, seront scrutés de près.

INNOVATION RUBRIQUE

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La recherche progresse

Pour mieux repérer le burn-out

L

e burn-out est un phénomène qui touche de nombreux travailleurs en France et à La Réunion. Parfois difficile à détecter et à diagnostiquer, la recherche progresse pour mieux y parvenir.

Le burn-out, maladie du XXIe siècle ? Difficile de se prononcer sur ce point tant les symptômes d’épuisement professionnel sont divers.

Selon une enquête récente de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), 34% des salariés en France s’estimeraient être en situation de burn-out. Des

François BENITO

chiffres qui iraient même en augmentant depuis la récente pandémie.

Pour aider les médecins à poser un diagnostic fiable et rapide sur ce problème, une équipe de recherche berlinoise a testé un outil d’intelligence numérique à même de détecter des mots clés liés à cet état de fragilité émotionnelle, psychologique et physique. Publiée en 2022 dans la revue Frontiers in Big Data, cette étude a mis en avant un traitement automatique du langage qui s’est appuyé sur l’analyse de plus de 13 000 extraits anonymisés. Bilan de cette expérience menée par les chercheurs supervisés

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par Mascha Kurpicz-Briki, la méthode permettrait d’identifier les cas de burnout à hauteur de 93%.

Pas une maladie professionnelle Prochaine étape, celle de tests grandeur nature menés dans un contexte clinique avec des soignants.

Pour autant, le principal obstacle pour améliorer la prise en charge de ce trouble n’est pas vraiment d’ordre scientifique. Mais plutôt d’ordre institutionnel.

Car, en 2023, le burn-out n’est toujours pas reconnu comme une maladie professionnelle. Alors que le sentiment de perte de sens au travail n’a jamais été aussi intense, cette absence de reconnaissance pose problème et freine une évolution favorable des cadres professionnels. “ Les burn-outs sont en lien direct avec l’organisation du travail, pose Juliette Bris, psychologue du travail. Ils concernent généralement des personnes très mobilisées et engagées dans leur métier. A La Réunion, il y a une prise de conscience de ce problème

Selon l’ORS Comme le nombre de cas de burn-outs qui ont doublé en France en 2021. Entre mai et octobre de cette année, les cas graves ont augmenté de 25%.

de la part des employeurs qui cherchent à améliorer les conditions de travail pour limiter l’épuisement mais aussi l’absentéisme et les turnovers. ” Dès l’apparition des premiers symptômes, comme des troubles émotionnels ou un sentiment d’isolement, la soignante conseille de se faire accompagner. Un conseil plus qu’utile pour éviter de se retrouver dans une situation critique qui demanderait une longue reconstruction. A condition, évidemment, que cela soit détecté à temps.

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DOSSIER

La fibromyalgie Un mal méconnu Stéphane MAïCON

L

a fibromyalgie est caractérisée par des douleurs diffuses et une grande fatigue.

Officiellement reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1992 et donc parfois ignorée d’une partie du corps médical, cette maladie peux mettre des années avant d’être diagnostiquée, plongeant ceux qui en souffrent dans l’errance et la détresse.

Une affection qui toucherait de 2 à 6% de la population et dont 80% seraient des femmes âgées de 30 à 60 ans.

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DOSSIER

Quels symptomes ?

LA DOULEUR CHRONIQUE EST LE PRINCIPAL SYMPTÔME DE LA FIBROMYALGIE À ce jour, la cause de la fibromyalgie n’est pas connue. Elle entraîne une altération du système de détection et de contrôle de la douleur qui aboutit à une extrême sensibilité.

Comme par exemple, le fait d’être simplement touché, un phénomène appelé l’allodynie ou cette perception anormalement importante des stimulations douloureuses : l’hyperalgésie.

Au début de son apparition, elle peut être localisée, puis elle s’étend à tout le corps ; les personnes atteintes disent avoir “ mal partout ”.

Toutefois, les régions les plus sensibles sont proches de la colonne vertébrale : la nuque, les épaules, la région interscapulaire (entre les 2 épaules), les omoplates, le bas du dos, les hanches.

Certaines personnes évoquent une douleur maximale au réveil, avec raideur matinale.

Cette raideur peut aussi être perçue dans la journée après le maintien prolongé dans une même position.

Les muscles sont ressentis comme durs et sensibles à la pression.

Ils peuvent être le siège de spasmes. Les articulations semblent gonflées.

Cette douleur est à la fois diffuse et migratrice, car elle n’est pas toujours localisée au même endroit pour une même personne. Elle peut être fluctuante en intensité dans le temps et variable selon le moment.

Elle peut parfois prendre la forme de douleurs articulaires, musculaires, tendineuses ou neurologiques (fourmillements, engourdissement, brûlures, décharges électriques, crampes).

Elle est aggravée par les efforts, le froid, l’humidité, les émotions, le maintien d’une activité et le manque de sommeil. Elle est calmée temporairement par la chaleur (douches ou bains chauds) et le repos nocturne.

Malheureusement, les médicaments permettant habituellement de soulager la douleur (paracétamol, aspirine) ne sont pas toujours efficaces.

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DOSSIER

À

Un diagnostic difficile à établir

ce jour, aucun examen de laboratoire ou radiologique ne permet d’affirmer le diagnostic de fibromyalgie.

Le médecin traitant peut cependant être amené à proposer des examens pour éliminer toute autre maladie qui pourrait avoir des symptômes identiques ou proches. Ce diagnostic d’exclusion est établi grâce à une

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évaluation et un examen reposant sur une association de plusieurs critères médicaux, mais aussi sur l’élimination d’une autre maladie (polyarthrite rhumatoïde par exemple) pouvant être responsable de symptômes apparentés, en particulier de douleurs chroniques.

Lors de l’évaluation clinique, le médecin évalue la souffrance, physique comme morale, de la personne. Il apprécie le

retentissement des symptômes sur la vie quotidienne. L’examen clinique détaillé consiste en la recherche de douleurs existantes depuis plus de 3 mois. Une modalité consiste à étudier 18 points, sur lesquels une pression suffisamment forte est exercée. Le médecin recherche aussi des symptômes associés à la douleur : fatigue, troubles du sommeil, troubles digestifs, troubles de la concentration.

DOSSIER

Quel traitement?

L’origine de la douleur fibromyalgique n’étant pas connue, il n’existe pas de traitement spécifique permettant sa guérison. Le traitement vise essentiellement à soulager les symptômes, qui varient beaucoup d’une personne à l’autre. Il est donc propre à chaque patient. Il est mis en place par le médecin traitant, qui en assure ensuite le suivi. L’objectif du traitement est aussi de le graduer en fonction de l’impact des symptômes sur les activités quotidiennes et d’élaborer une approche personnalisée et partagée avec le patient. Un programme thérapeutique adapté à chaque personne est indispensable afin de favoriser la poursuite ou la reprise rapide d’activité. Le suivi permet au médecin de faire le point

régulièrement avec le patient et de réévaluer sa situation, en particulier ses capacités fonctionnelles (qualité du sommeil, douleurs, fatigue, anxiété, capacité à travailler), d’évaluer de façon régulière l’utilité de chaque traitement délivré, au regard des bénéfices et des effets indésirables. Il est important de rappeler au patient l’état potentiellement réversible et donc transitoire du syndrome fibromyalgique. Dans la plupart des cas cependant, il n’est pas possible de faire disparaître les symptômes.

Mais une prise en charge précoce, dès l’apparition de signes évocateurs, permet de réduire leur impact sur la vie quotidienne. Des solutions sont alors proposées et évaluées avec la personne atteinte de fibromyalgie.

Les médicaments seulement dans un deuxième temps

Le médicament n’est pas la première réponse à apporter dans le traitement de la fibromyalgie. C’est au médecin généraliste de juger de leur utilité, selon les symptômes et le retentissement sur la vie quotidienne de la personne.

Les antalgiques sont donc prescrits en seconde intention ; ils sont à réserver aux personnes fibromyalgiques chez lesquelles les traitements non médicamenteux

n’ont pas suffi à améliorer significativement la qualité de vie ni à atténuer les douleurs musculaires, articulaires, tendineuses ou neurologiques.

Tenant compte des effets secondaires importants des médicaments sur le syndrome fibromyalgique, le médecin traitant doit peser, avec le patient, les bénéfices apportés par le traitement et ses effets indésirables.

Quels symptômes?

LA FATIGUE DANS LA FIBROMYALGIE Les personnes qui ont un syndrome fibromyalgique souffrent très fréquemment d’asthénie ou de fatigabilité. L’effort est mal toléré et le repos n’apporte qu’un bénéfice transitoire. Souvent très intense le matin, la fatigue peut être ressentie au moindre effort et devenir invalidante. La station debout, même brève, peut ainsi deve-

nir pénible. Les perturbations du sommeil se traduisent par des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes et l’impression d’un sommeil superficiel, fragmenté et non réparateur. Après une longue nuit de sommeil, la personne se réveille aussi fatiguée, sinon plus, qu’au moment où elle s’est couchée.

DES PLAINTES MULTIPLES AFFECTANT LE CORPS D’autres symptômes peuvent aussi être présents dans la fibromyalgie tels qu’une fatigabilité des muscles et une sensation de “ muscles noués ”, mais aussi des troubles digestifs (douleurs abdominales, ballonnement, syndrome de l’intestin irritable).

Elle peut également être à l’origine de troubles neurologiques (vertiges, maux de tête), de difficultés respiratoires (essoufflement, douleurs thoraciques), de troubles sensoriels, visuels (vision floue) ou auditifs (hypersensibilité au bruit et acouphènes). Elle induit parfois une intolérance au froid ou au chaud, un besoin fréquent d’uriner et des mictions douloureuses. Elle génère également des troubles de la mémoire, de l’attention, de la con-

centration. En effet, les personnes atteintes de fibromyalgie se plaignent fréquemment de difficultés à retenir des faits récents alors que la mémoire des faits anciens est conservée. Les patients constatent aussi des troubles de l’attention et des difficultés à se concentrer, des difficultés d’apprentissage ou d’expression.

D’une manière générale, les symptômes de la fibromyalgie sont chroniques et invalidants. Ils entraînent des perturbations dans les activités de la vie quotidienne et ont des répercussions familiales et sociales, avec des difficultés à se maintenir dans l’emploi, un repli sur soi, un isolement et une qualité de vie amoindrie.

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DOSSIER

Un long chemin jusqu’au diagnostic

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rigitte était cheffe d’entreprise à SaintDenis jusqu’à l’apparition des premiers symptômes. Elle raconte ce chemin long et douloureux qui finira par conduire au diagnostic. Une véritable libération qui va lui permettre de reconstruire sa vie.

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L’histoire de Brigitte (prénom d’emprunt, ndlr) commence par un accouchement compliqué. Un mois après sa sortie de l’hôpital, elle ne se sent pas bien. Son médecin ordonne des examens sanguins qui permettent la détection de klebsiella pneumoniae, une bactérie révélatrice d’une infection nosocomiale. On lui prescrit antibiotiques et anti-inflammatoires à haute dose. Au bout de 3 mois de traitement, elle développe une tumeur au niveau du sinus qui sera finalement extraite.

Un an plus tard, lors d’un examen de contrôle chez son gynécologue, on lui découvre des cellules précancéreuses au niveau de l’utérus. Elle subit donc une intervention qui va occasionner une nouvelle infection postopératoire et donc un nouveau traitement lourd.

Une année se passe à peu près normalement. Toutefois, Brigitte se sent fréquemment fatiguée. Et puis un jour, lors d’une séance de sport, elle est prise d’un fort mal de tête qui perturbe sa vision.

Elle consulte plusieurs ophtalmologistes qui ne parviennent pas à identifier l’origine du problème et lui prescrivent des gouttes.

Sans résultat. De nouveaux examens finiront par révéler une déformation de la cornée jusqu’à ce que se déclenche une photosensibilité qui l’oblige à

porter des lunettes de soleil en permanence. De retour chez l’ophtalmologiste, le spécialiste lui conseille de consulter un psychiatre.

De plus en plus perdue et sans comprendre la raison pour laquelle on l’envoie chez un psychiatre, Brigitte obtempère. Au bout de 3 séances et alors que sa vue continue de baisser, le praticien la rassure sur son état psychologique.

Un peu plus tard, en balade à Sainte-Rose, elle trébuche sur une racine qu’elle na pas vue et se fait une entorse à la cheville. La guérison lui semble longue jusqu’à ce que la douleur finisse par irradier dans tout le corps. Ne comprenant pas ce qui lui arrive, Brigitte est prise d’angoisse et perd le sommeil. À tel point qu’elle est obligée de commencer à réduire son temps de travail.

C’est alors qu’elle est prise de tremblements dans les bras et qu’elle éprouve des difficultés à s’exprimer.

Une IRM cérébrale ne révélera rien d’anormal. Son médecin traitant la dirige alors vers un neurologue qui la renvoie de nouveau chez un psychiatre, ce dernier lui confirmant que son état ne relève pas de ses compétences. Et peu à peu, un vide se fait autour d’elle. “ Mes amis me lâchent. Ils doutent de moi, une partie de la famille aussi ”.

Désemparée, la catholique pratiquante se tourne vers le curé de sa paroisse qui décide de l’exorciser. “ Il me pose un crucifix sur le front et ordonne au Diable de sortir de mon corps. Je me demande comment j’ai pu en arriver là ! ” Une première lueur d’espoir viendra d’une visite au CHU de Bellepierre lors d’une consultation en médecine interne. Le spécialiste écoute patiemment Brigitte, étudie son dossier et finit par lui demander si le mot fibromyalgie évoque quelque chose pour elle. Comme beaucoup d’autres, la patiente associe cette pathologie à la folie. Elle accepte toutefois d’être suivie au centre antidouleurs du centre hospitalier, car pouvoir nommer le mal, cela constitue déjà un début de réponse.

Première consultation et nouvelle déconvenue : elle s’entend dire que son mal viendrait de problèmes relationnels avec sa mère.

Frustrée et déçue, elle décide de ne plus y remettre les pieds.

Peu après, elle entend parler de l’ayurveda. Elle en parle à sa famille qui lui offre un séjour de 3 semaines en Inde dans un centre dédié où elle se rend avant tout pour se détendre et sortir du cadre mortifère dont elle se sent prisonnière. Mais sur

DOSSIER

place, elle fera de nouvelles crises de tremblements et de troubles de la parole. Les médecins de l’établissement déclenchent une batterie de tests et concluent eux aussi à une fibromyalgie et peut-être même, considérant la perte progressive de la vue, à une sclérose en plaques. À son retour, son médecin traitant finira par admettre ce diagnostic et lui proposera de l’accompagner. Principalement en l’aidant à faire reconnaître son handicap, grâce à la mise en place d’un dossier au niveau de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Une démarche qui lui permettra bientôt de profiter d’un chien d’accompagnement, son acuité visuelle n’ayant cessé de baisser.

Aujourd’hui, elle apprend à vivre avec la fibromyalgie, sa colocataire indésirable. “ J’ai un enfant à qui je veux montrer que je suis capable de rebondir ”. Pour le lui prouver, elle a repris ses études. Se concentrer sur cette tâche permet à Brigitte d’oublier que, certains jours, le corps lâche. Et même si parfois elle en pleure encore de rage, elle veut être heureuse et faire de sa vie “ une série de petites victoires ”.

Témoignage

Quels types de prise en charge ?

Afin d’améliorer la qualité de vie d’une personne fibromyalgique, une prise en charge globale et personnalisée est indispensable.

Plusieurs traitements sont à envisager ; ils se complètent et la participation du patient est un élément important pour améliorer son état de santé.

Le traitement commun à chaque personne fait appel à la réhabilitation physique, complétée éventuellement par un soutien médicamenteux, voire psychologique.

La principale prise en

charge de la fibromyalgie demeure l’activité physique qui permet le reconditionnement musculaire. Ses bénéfices sont multiples, car elle diminue les douleurs, la fatigue et le stress, tout en augmentant les capacités fonctionnelles et le sentiment de bien-être.

Le médecin traitant doit s’assurer que son patient comprend bien ses symptômes et travaille avec lui pour renforcer sa motivation à pratiquer une activité physique. Il lui donne des conseils pour un bon

équilibre entre les périodes d’activités et celles de repos, et pour une meilleure hygiène de vie.

Idéalement, la reprise progressive ou la poursuite de l’activité physique est adaptée aux recommandations habituelles : pratiquer une activité quotidienne, pendant au moins 30 minutes. La pratique est essentielle et chaque personne fibromyalgique doit le faire selon ses moyens.

En accord avec le patient, le médecin peut établir un programme tenant compte

de ses capacités : natation, marche, vélo d’appartement, exercices d’étirement ou d’aérobie sous surveillance. Au début, les séances sont courtes, puis leur durée, leur intensité et leur fréquence augmentent progressivement.

La balnéothérapie peut aider les patients qui estiment qu’il est difficile de se reconditionner seul à l’effort. L’eau chaude améliore en effet la tolérance aux exercices physique, aide à la relaxation et possède un rôle antalgique.

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PRÉVENTION

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Le syndrome RAVINE

Stéphane MARTIAL

Le côté sombre du vivre-ensemble d’autrefois

C

’est une maladie neurodégénérative dont on parle peu et qui, pourtant, fait partie des spécificités réunionnaises que le monde, une fois n’est pas coutume, ne nous envie pas. Le syndrome RAVINE, acronyme pour “ Réunion – Anorexie - Vomissements Incoercibles et signes Neurologiques ” est un trouble neurologique génétique rare que l’on a pu déceler chez un petit nombre de patients au sein d'une communauté spécifique du sud et des Hauts de notre île. Zoom sur ce syndrome létal qui, en dépit des progrès de la génétique, ne se guérit encore pas.

Centre des Maladies Neuromusculaires Rares de La Réunion : 0262 71 98 67 ou 02 62 35 90 00 22

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PRÉVENTION LE GÈNE QUI POSE UN PROBLÈME SE SITUE SUR UN CHROMOSOME QUI N’INTERVIENT PAS DANS LA DÉTERMINATION DU SEXE Le syndrome RAVINE est une encéphalopathie progressive avec anorexie infantile sévère. Il s’agit d’une maladie autosomique récessive, c’est-à-dire que le gène qui pose un problème se situe sur un chromosome qui n'intervient pas dans la détermination du sexe et que le caractère héréditaire doit être transmis par le père et la mère pour se manifester. On parle de syndrome car il est ainsi défini par un ensemble de symptômes, bien connus pour chaque phase d’évolution de la maladie.

Soumis à la communauté scientifique par un cortège de spécialistes réunionnais en 1998, le syndrome RAVINE prend source dans le peuplement de notre île. Sans jugement aucun, il faut considérer qu’à l’abolition de l’esclavage, de nombreuses personnes s’installent dans des régions isolées. Or, au fil du temps, l’isolement géographique des foyers de population, surtout dans les ravines du

sud, ainsi que leurs difficultés d’interaction, ont à l’époque entraîné de façon inexorable une consanguinité.

Aujourd’hui, le faible nombre de cas s’explique par la génétique. En 2012, une équipe de chercheurs de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), menée par le docteur Alexandra d’HENRION CAUDE a découvert que l’origine de ce syndrome est la mutation ponctuelle d’un gène sauteur non codant (c’est-à-dire ne s’exprimant pas). La nouvelle localisation de ce gène entraîne son codage et son expression, sous forme de syndrome. Ainsi, la maladie est liée à une altération d'un gène, nommé SLC7A2.

Pour autant, il faut que les deux parents soient porteurs de ce gène pour que l’enfant soit atteint à son tour avec une probabilité de 1 sur 4 et dans ce cas, son espérance de vie reste faible.

Les chiffres À La Réunion

1,4/10 000 L’incidence évaluée de la leucodystrophie Ravine

0,9/10 000 naissances un peu plus importante dans le sud de l’île

72

patients identifiés comme atteints de cette leucodystrophie RAVINE sont nés entre le 01/01/1969 et le 31/12/2016

Plusieurs cas de syndrome RAVINE ont été identifiés dans l’Hexagone et avec la mobilité nouvelle des Réunionnais, cela n’a rien d’anormal. À ce jour, seul un prélèvement sanguin, proposé uniquement après la naissance de l’enfant malade peut indiquer aux parents ainsi qu’aux membres de la famille en âge de procréer s’ils sont porteurs ou non.

Qu’est-ce qu’un gène sauteur ?

Selon l’INSERM, les “ gènes sauteurs ” sont de petits fragments d’ADN capables de se multiplier et de se déplacer dans les chromosomes de la plupart des organismes vivants. Ils constituent plus de la moitié de nos chromosomes et parmi toutes les copies présentes dans notre ADN, seule une petite fraction est toujours active.

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PRÉVENTION

3 questions

Schéma de transmission génétique du mode Autosomique Récessif (AR)

au docteur RENOUIL

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Quels sont les symptômes développés par les personnes atteintes ?

La leucoencéphalopathie RAVINE est une maladie neurodégénérative sévère dont l’évolution se fait en plusieurs phases. Vers l’âge de 6 mois, l’enfant présente une anorexie, des vomissements incoercibles et une cassure nette de la courbe de poids.

Quelques signes neurologiques apparaissent, tels que des troubles de la motricité, de la coordination et une faiblesse musculaire. Une phase critique survient ensuite entre 18 mois et 28 mois. La cassure de la courbe de poids s’accentue et les troubles neurologiques se font plus présents, avec parfois une paralysie des cordes vocales et des apnées.

Peuvent survenir des fausses routes, des troubles du rythme cardiaque, une hypoventilation, des accès d’hypertonie, des convulsions justifiant une prise en charge en soins intensifs : environ un tiers des enfants décèdent durant cette période.

Ensuite, on observe une phase de latence d’environ 10 ans durant laquelle les troubles neurologiques sont stables ou s’atténuent. Et puis, à l’adolescence, des épisodes d’aggravation surviennent, d’abord réversibles, puis de moins en moins, et l’enfant va s’affaiblir, avec perte de l’équilibre et de la marche et progressivement des difficultés à parler, à s’alimenter et à respirer.

2

Quel est l’accompagnement médical pour ces enfants Le pédiatre ou le médecin généraliste est amené à suivre l’enfant en lien avec le neuropédiatre, pour les troubles neurologiques, et le gastropédiatre, pour les troubles digestifs. Il y a tout un suivi pouvant comporter des traitements médicamenteux comme les corticoïdes,

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Dr RENOUIL, du centre des maladies neuromusculaires rares de La Réunion pour soulager les troubles neurologiques aigus et une rééducation avec le CAMSP (centre d’aide médico-social précoce) où les enfants, vont être accompagnés en fonction des symptômes par des kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, psychomotriciens et orthophonistes. Une assistance ventilatoire ainsi qu’une prise en charge nutritionnelle, parfois par gastrostomie, peuvent être nécessaires.

3

Comment réagissent les familles à l’annonce de ce syndrome ?

Certaines familles connaissent ce syndrome mais c’est toujours pour elles une annonce douloureuse et angoissante car un tiers des enfants atteints décèdent aux alentours de deux ans et, parmi ceux qui survivent, certains décèdent en début de l’âge adulte. Comme toutes les maladies dites autosomiques récessives, la maladie est transmise pour moitié par chacun des parents et la consanguinité favorise sa survenue. En effet, à la Réunion, un cousinage éloigné remontant à 5 ou 6 générations, est fréquent.

Ceci est dû à l’histoire du peuplement de l’île.

Témoignage Le pédiatre et notre médecin traitant ont eu des suspicions dès que notre fille a eu 3 mois car elle rejetait de l’eau et commençait à vomir. Elle a été hospitalisée car elle maigrissait et on lui a fait une prise de sang.

Lorsqu’elle a eu 5 mois, on nous a annoncé qu’elle était porteuse du syndrome RAVINE. Nous n’avions jamais entendu parler de cette maladie et c’est au fil des rendezvous, des hospitalisations et de la survenue des symptômes qu’on a pris conscience que notre fille pouvait mourir. Ma sœur était enceinte et il a fallu aussi vérifier si elle et son compagnon étaient porteurs du gène, ce qui n’a pas été le cas. Ensuite, les IRM ont montré que la maladie évoluait. Elle a été hospitalisée dans le service pédiatrie nourrissons au CHU Sud lorsqu’elle a eu 6 mois et a été suivie par un neuropédiatre mais sa santé s’est dégradée inexorablement jusqu’à son décès, à l’âge de 2 ans. Ça a été très dur mais avec l’aide d’une psychologue, notre couple a tenu bon. De plus, nous avons aussi un fils qui lui, n’a pas du tout développé cette maladie, car il est porteur sain, et nous devions lui montrer que nous étions toujours là pour lui car lui aussi a été impacté par le décès de sa sœur.

DISPONIBLE EN PHARMACIE

SANTÉ & ENVIRONNEMENT

Trop

s’exposer au soleil

François BENITO

un vrai risque pour les Réunionnais

© PHOTO : EMMANUEL GRONDIN

S

ur l’île, on compte chaque année près de 1 000 nouveaux cas de cancers de la peau provoqués par les UV. Des cancers qui seraient évitables à condition d’adopter des gestes de protection adaptés.

Méfiance face au soleil.

Bronzer sur la plage à l’heure du déjeuner ou même déambuler aux heures les plus chaudes de la journée, sans être suffisamment protégé, peut s’avérer bien plus dangereux qu’on ne le pense. Tout simplement, car La Réunion fait partie des territoires les plus exposés de la planète aux rayons ultraviolets (UV). “ Nous sommes sous la latitude où il y a le plus d’UV au monde 26

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tout comme l’Australie, confirme Nathalie Sultan, dermatologue au CHOR et présidente de l’association de sensibilisation Misolré, très active le 6 mai dernier à l’occasion de la Journée mondiale du soleil. Les risques ne sont clairement pas les mêmes partout à la surface du globe. ” Le risque principal causé par ce rayonnement invisible à l’œil nu concerne l’apparition de cancers de la peau. Sur l’île, on estime que les

cas de cancers de ce type ont été multipliés par cinq en l’espace de dix ans.

Sans surprises, la couleur de peau joue un rôle de facteur aggravant dans de nombreux cas. “ Environ un tiers de la population réunionnaise a la peau claire. Or, 80% des cancers de la peau, causés par les mélanomes, touchent cette population. Pour les peaux plus foncées, les mélanomes apparaissent plus rarement et se concentrent surtout sur

les mains et les ongles. ” Selon des données de l’Observatoire régional de santé (ORS) datant de 2015, un décès par mois interviendrait à cause d’un cancer cutané.

Ces tumeurs seraient, dans 75% des cas, des mélanomes.

Le tiers restant entrant plutôt dans la catégorie des carcinomes. Ces derniers, moins graves car moins sujets à la métastase, sont toutefois bien plus fréquents

SANTÉ & ENVIRONNEMENT

vont venir en fracturer l’ADN.

© PHOTO : EMMANUEL GRONDIN

L'association Misolre sensibilise les Reunionnais aux risques lies aux UV

puisqu’on en compte près de 900 par an localement (contre 100 nouveaux cas de mélanomes annuels). “ Les cancers dermatologiques apparaissent souvent vers l’âge de 60-70 ans. Mais on voit des patients de plus en plus jeunes venir

consulter. ” Phénomène insidieux, c’est au moment de l’enfance, alors que la peau est encore immature, que les mélanomes se créent et commencent à être présents avant de se manifester beaucoup plus tard. “ Les UV, en touchant les cellules de la peau,

Celle-ci va alors fabriquer de nouveaux chromosomes en retour. Mais, à force d’avoir des coups de soleil et des chocs, la peau va moins bien se réparer. ” Signes les plus apparents qu’une tumeur avance, les grains de beauté sont à surveiller de près. En cas d’apparition d’un nouveau grain de beauté ou d’une évolution un peu inhabituelle de l’un d’entre eux, il y a de quoi s’inquiéter. “ Dans 70% des cas, un mélanome va être détecté grâce à l’apparition d’un nouveau grain de beauté. Pour un grain de beauté qu’on a toujours connu, il a tendance à s’étaler et à se modifier.

S’il devient asymétrique ou si le bord ou le diamètre est irrégulier, il faut être vigilant. ” Vigilance qui passe par une visite chez un spécialiste. Un dermatologue sera à même de poser un diagnostic et de dépister une éventuelle lésion. A défaut, un médecin généraliste pourra aussi examiner au plus près ce grain de beauté suspect. Toutefois, le problème principal dans la sensibilisation et le dépistage précoce des mélanomes et carcinomes reste la méconnaissance et la sous-évaluation de cet enjeu sanitaire. “ Le public minimise ce problème. Il n’y a pas d’information suffisante qui est donnée par les pouvoirs publics. On n’en parle pas et, du coup, le problème n’existe pas.

On sent que, contrairement à d’autres pathologies comme le diabète, ce n’est pas une priorité. ” Pourtant, comme le rappelle la dermatologue, ces cancers de la peau constituent, dans la grande majorité des cas, une pathologie évitable. A condition, bien entendu, de faire évoluer des pratiques et des modes de vie incompatibles

LE PUBLIC MINIMISE CE PROBLÈME. IL N’Y A PAS D’INFORMATION SUFFISANTE QUI EST DONNÉE PAR LE POUVOIR PUBLICS avec un climat tropical.

Ainsi, s’exposer au soleil sans protections vestimentaires ou crème solaire aux heures les plus chaudes de la journée favorise certainement des cancers de la peau. “ Dans la vision de notre société, le bronzage est valorisé, commente Nathalie Sultan. Mais il s’agit d’un phénomène culturel. Sous nos latitudes, les gramounes avaient l’habitude de se couvrir et de marcher à l’ombre lorsque le soleil était au zénith. ” Développer des zones d’ombre, en végétalisant par exemple, installer des équipements adaptés sur les plages ou dans des sites publics exposés devrait aussi guider l’action des autorités et des collectivités. Car il est certain que le problème ne va aller qu’en s’amplifiant lors des prochaines décennies. A cause du dérèglement climatique, la couche d’ozone va se dégrader au-dessus de La Réunion. Les experts estiment qu’à cause de cela, le niveau d’UV augmentera d’un point dans les trente prochaines années. Une tendance qui confirme qu’il faudra, certes, profiter du soleil mais avec modération.

François BENITO JUIN 2023 Run Santé

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© PHOTO : YANN HUET

SANTÉ & ENVIRONNEMENT

Il est

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Des indices utiles Apprendre à décoder les indices UV peut se montrer utile pour s’en protéger. Entre 12 et 11, on considère que le niveau d’exposition est très élevé et qu’une peau claire et sans

protection peut attraper un coup de soleil en moins de quinze minutes.

A un indice 7-6, le premier coup de soleil arrivera en 25 minutes pour les peaux sensibles.

Les bonnes protections face au soleil Le meilleur moyen pour se protéger face au soleil, ce sont les vêtements. Y compris sur la plage.

Pour la dermatologue Nathalie Sultan, il “ faut privilégier ce mode de protection ”.

A la plage, les lycras sont ainsi fortement recommandés. La casquette, y compris pour les

plus jeunes en milieu scolaire, constitue un accessoire utile.

La crème solaire constitue aussi un atout de choix à condition de l’utiliser au moins trente minutes avant de se mettre à l’eau. Cela laissera le temps au produit de bien pénétrer la peau sans mettre en danger les coraux.

Les UV à l’origine de nombreuses cataractes La peau n’est pas la seule partie du corps affectée par les UV. Les yeux sont également très sensibles à ce rayonnement invisibles qui peut régulièrement provoquer 28

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des cataractes. Là encore, une protection s’impose soit grâce à des lunettes de soleil soit en faisant appliquer un traitement anti UV sur ses verres de vue.

Prépa Sup Santé, La stratégie gagnante

Pour réussir les concours, il faut mettre tous les atouts de son côté. Dès la terminale, Prépa Sup Santé accompagne les lycéens pour les préparer à la première année du Parcours Accès Spécifique Santé (PASS) ou de la Licence Accès Santé (LAS) Vous rêvez de devenir médecin, dentiste, pharmacien, sage-femme ou kinésithérapeute ? Il n’est jamais trop tôt pour se préparer à transformer cet espoir en réalité.

Mais encore faut-il avoir la bonne stratégie.

Comme le disait Anatole France, «la stratégie cela consiste essentiellement à passer les rivières sur des ponts et à franchir les montagnes par les cols ». C’est toute la philosophie de Prépa Sup Santé : aider les candidats à atteindre leur objectif en mettant en place le bon parcours. Depuis 2020 plusieurs voies sont en effet ouvertes pour remplacer l’ancien système de la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et il convient de choisir le bon pont ou de passer par le bon col… Désormais le PASS ou la LAS 1 sont les passages obligés.

Mais ils n’autorisent plus le redoublement en première année. Rappelons que, dans l’ancien régime, environ deux tiers des étudiants qui réussissaient ce concours avaient dû redoubler cette première année d’études supérieures. Désormais, si un

étudiant ne réussit pas son concours mais obtient 10 de moyenne en PASS ou en LAS 1, alors il pourra passer en deuxième année de licence et présenter sa candidature une seconde fois. L’étudiant(e) en LAS 2 pourra là encore bénéficier d’un accompagnement spécifique grâce à Prépa Sup Santé qui est la seule prépa à offrir cette possibilité.

Mais la meilleure des stratégies est celle de l’anticipation. Encore plus désormais pour les lycéens avec cette impossibilité de redoubler la première année. Prépa Sup Santé permet de suivre la Terminale PASS, un programme de préparation intense destiné aux élèves qui ont un très bon dossier scolaire. En parallèle de leur année de terminale, ils commencent à travailler le programme de première année de PASS ou LAS. Une vraie stratégie gagnante.

En outre, pour concourir à leur bien-être, nos étudiants disposent, sur les 1 000m² qui composent nos locaux, de cuisines équipées et, en extérieur, d’un immense jardin.

De quoi se restaurer et se ressourcer sur place sans perdre un temps devenu précieux ».

« Trente lycéens ont participé à une journée d’immersion, le 18 mars au jardin botanique Mascarin de Saint-Leu. Ils ont suivi des cours, participé à des Khôlles et à des ateliers sur la gestion des émotions et la cohérence cardiaque. Une journée riche agrémentée d’échanges avec des anciens étudiants aujourd’hui professionnels de santé. L’occasion aussi d’une loterie pour gagner deux semaines gratuites de Terminale PASS ».

Publireportage

Performer par l’entraide plutôt que par la compétition Alexandre Lucas a grandi au Tampon.

Après une prépa médecine, il se réoriente vers la recherche en biologie cellulaire et moléculaire. Dans le cadre de son doctorat il enseignera la biochimie à la Faculté de pharmacie de Grenoble. De retour à La Réunion en 2005, il enseigne à l’université avant d’intervenir dans une prépa-médecine.

Fort de ses expériences et de sa volonté de transmettre, c’est en 2012 qu’il crée PSS. Son objectif : mettre en pratique une approche pédagogique basée sur l’excellence technique et sur un accompagnement mental et psychologique unique en son genre.

Alexandre LUCAS, fondateur de Prépa Sup Santé

3 QUESTIONS...

1

D’abord, je développerai des compétences que je n’aurais pas le temps d’acquérir une fois en première année de médecine. Apprendre à apprendre par cœur, apprendre à travailler les matières qu’on aime moins, voire pas… Cela développe des qualités essentielles d’humilité, de persévérance, de résilience…

L’entraide avec le sourire

Les raisons de la réussite La pédagogie mise en œuvre depuis plus de onze ans a fait ses preuves avec jusqu’à 95 % de réussite et plus de 18 majors universitaires aux concours. Mais c’est un tout qui explique ce succès. D’abord un environnement propice au travail, dans un parc de verdure au cœur du Tampon et à 15 mn à pied de l’Université. Polycopiés de cours ou de travaux dirigés correspondant au programme universitaire et réactualisés chaque année, accès à volonté à l’enseignement en présentiel, adaptation individualisée des emplois du temps sont à l’ordre du jour. La pédagogie prend en compte la mémoire à court et long terme pour retenir un maximum d’informations, et la mise en condition réelle d’examen toutes les semaines est organisée.

L’accompagnement pédagogique et méthodologique est assuré par une équipe pluridisciplinaire de haut niveau, maîtres de conférences, agrégés, professionnels de santé, spécialistes, dont certains anciens élèves de PSS. Car ici humanisme, solidarité, esprit de corps et excellence sont les maîtres-mots.

Si vous étiez aujourd’hui au lycée et rêviez d’être médecin, quelle stratégie mettriez-vous en place ?

Ensuite j’anticiperai en me préparant dès la terminale. Le volume du programme de première année est tel qu’il nécessite souvent deux années pour être maîtrisé.

2

Quelles sont les différences entre les diverses voies d’accès aux professions médicales ?

Le PASS est une préparation globale et la plus complète qui soit pour ensuite passer dans les années supérieures. Quant à la LAS, à part la LAS Sciences pour la Santé, beaucoup de matières la majeure santé qui représente la moitié de l’année environ ne seront pas enseignées. La réforme de 2020 prévoit que tout étudiant en LAS ayant eu son concours doit rattraper ces matières avant d’entrer en deuxième année, donc sur son temps de vacances en juillet août… ce qui n’est jamais fait... Conséquence : entre 60 et 80% d’échec, au niveau national, en deuxième année pour les étudiants ayant fait une LAS.

3

Vous offrez la palette complète des diverses possibilités de préparation, vous êtes les seuls à avoir cette offre globale ?

Nous ne sommes pas les seuls à permettre de préparer le concours en terminale, ou pendant l’année du concours. Mais notre préparation est atypique par les matières enseignées, la façon d’enseigner, tout comme sur l’organisation pédagogique. Par contre nous sommes les seuls à proposer d’accompagner nos étudiants qui ont échoué en PASS, pour leur année de la seconde chance (LAS2). D’ailleurs, chaque année des étudiants d’autres prépas, qui ont échoué à leur PASS, nous contactent pour être accompagnés sur leur LAS2.

Mais nous donnons priorité à nos étudiants, seuls les meilleurs sont recrutés.

NUTRITION

La vitamine D P

“ na poin asé malgré soley i pet ! ”

Stéphane MARTIAL

arfois nommée « vitamine du soleil » en raison de sa synthétisation par notre peau sous l’effet des rayons du soleil ou ultraviolets, c’est la première source d’apport pour l’homme (80%). Pourtant, la population réunionnaise est carencée. Deux raisons majeures à cela : la dangerosité du soleil sous nos latitudes qui nous fait nous protéger plus et la pigmentation plus foncée de nos peaux, qui filtre la pénétration des rayons UVB, chargés de synthétiser la vitamine D. L’alimentation est ainsi une autre source non négligeable.

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NUTRITION

3 questions à

Fridor Funteu, directeur de l’IREN

(Institut Régional d’Éducation Nutritionelle)

1

Les autorités sanitaires françaises recommandent d’avoir un taux de vitamine D dans le sang de 75 nmol/L. Notre alimentation locale remplit-elle ces critères ?

Non, car chez nous, les sources de vitamine D sont quasiment les mêmes qu’en métropole et l’apport en vitamine D dans l’alimentation réunionnaise ne satisfait pas les préconisations des autorités sanitaires.

On la retrouve dans des poissons gras, comme le cabillaud par exemple contrairement à la morue, qui est un poisson dit « maigre », dans toutes les viandes, rouges et blanches, dans tous les produits laitiers et dans les œufs et notamment le jaune d’œuf. Mais cela ne suffit pas.

2

Trouve-t-on chez nous des produits avec une supplémentation en vitamine D ?

Oui, et notamment une huile que l’on trouve partout et dont le fabriquant a eu l’idée d’y ajouter de la vitamine D. Il suffit de

lire les étiquettes pour s’en apercevoir car la supplémentation est notifiée.

Comme sa teneur en vitamine D réduit fortement à la cuisson, il suffit de l’utiliser pour les salades ou bien de faire frire avec un peu de beurre ou de l’eau, c’est possible, et d’ajouter un peu d’huile en fin de cuisson pour garder la vitamine D.

Vitamine D et obésité Aujourd’hui, les chercheurs se penchent sur les rapports entre la vitamine D et la perte de poids. En effet, en plus d’être capable d’arrêter la formation de nouvelles cellules adipeuses et de diminuer le stockage des graisses, elle augmenterait le niveau de sérotonine, un neurotransmetteur qui régule l’humeur, le rythme circadien et qui est également impliqué dans la régulation de la satiété et de l’appétit. Enfin, la vitamine D stimulerait la production de la testostérone, ce qui, en stimulant notre métabolisme, aiderait également à bloquer la formation de nouvelles cellules adipeuses.

3

Quid des régimes alimentaires ?

Si le régime exclut tout ce qui est animal, c’est-à-dire poissons, viandes, produits laitiers et œufs, de facto, il est carencé en vitamine D. Cette vitamine est tellement importante pour le bon fonctionnement de notre corps qu’il est impossible aujourd’hui de promouvoir un régime d’exclusion des produits d’origine animale en arguant que c’est bon pour la santé !

COMME LA TENEUR EN VITAMINE D RÉDUIT FORTEMENT À LA CUISSON, IL SUFFIT DE L’UTILISER POUR LES SALADES OU BIEN DE FAIRE FRIRE AVEC UN PEU DE BEURRE OU DE L’EAU

Vitamine D et TDAH Des chercheurs danois ont réalisé une étude sur près de 1 233 enfants d’environ 3 ans pour lesquels ils avaient des échantillons de sang du cordon ombilical et dont leurs parents ont tous renseigné des questionnaires de dépistage du TDAH. Leurs observations ont montré que lorsque les taux dépassaient 25 nano-moles par litre, les symptômes du TDAH étaient moins importants. En revanche, lorsque les taux de vitamine D étaient inférieurs à 25 nano-moles par litre, les troubles étaient plus sévères. Les chercheurs affirment que cette association « inverse » suggère un effet protecteur in utero de la vitamine D contre le développement futur d’un TDAH. Ils concluent par une recommandation de supplémentation en vitamine D durant la grossesse.

JUIN 2023 Run Santé

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© PHOTOS : ALYSSA MARIAPIN

ENFANCE

Cet te s rs. alle uleu o disp d rs ose r leu d’un gére e bai e d s gnoir me e, de b x fem allons, d tant au t e m r e lianes de sus e p pension et d’un lit rond

Une salle de naissance nature au CHU Bellepierre

D

epuis le mois de mars, le Centre hospitalier Félix Guyon de Bellepierre à Saint-Denis, propose aux futurs parents une nouvelle salle de naissance exclusivement dédiée aux accouchements physiologiques.

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Alyssa MARIAPIN

ENFANCE

Les sages-femmes Sakinah Moullan et Isabelle Folce sont fières d’accueillir les futurs parents dans cette nouvelle salle, plus spacieuse, située au sein du plateau technique du secteur des salles de naissances.

Spacieuse et lumineuse avec une décoration soignée et des murs aux tons chauds, la nouvelle salle de naissance du CHU Bellepierre propose un équipement flambant neuf à celles qui souhaitent donner la vie naturellement.

“Dans cet espace de 25 mètres carrés, les femmes ont une plus grande mobilité lors de l’accouchement.

Elles ont à leur disposition une baignoire pour soulager les douleurs par un bain d’eau chaude, des ballons, des lianes de suspension, un lit rond et des lumières tamisées, tout est fait pour permettre au couple de vivre ce moment à deux, détaille Sakinah Moullan, sagefemme coordinatrice des salles de naissance et des urgences gynécologiques et obstétricales au CHU Bellepierre, avant d’insister que la salle nature se trouve au sein même du secteur des salles de naissances situé à proximité du bloc opératoire d’urgence”.

Ici, les actes médicaux sont réduits au minimum nécessaire afin de favoriser le travail physiologique : “l’idée d’ouvrir une salle de naissance dédiée aux accouchements naturels remonte à une dizaine

d’années. À l’époque les données des études scientifiques ont démontré que plus le travail se faisait naturellement lors de l’accouchement plus les mères et les bébés se portaient mieux. C’est aussi pour les femmes une façon de se réapproprier leur accouchement”.

Exit la péridurale

Comme son nom l’indique, la salle nature privilégie l’accouchement peu médicalisé où la péridurale n’est pas proposée aux patientes. Malgré tout, les femmes peuvent la demander à tout moment si elles le désirent. “La patiente souhaitant bénéficier de la péridurale sera transférée dans une des cinq salles de naissance classiques”, assure la professionnelle qui précise que la salle nature doit garder son caractère originel, une salle où la médicalisation est limitée au minimum nécessaire.

“C’est cet esprit-là que nous voulons donner à cette salle”, affirme-t-elle.

Si la maternité collabore déjà depuis une quinzaine d’années environ avec la médecin et professeure de Yoga, Bernadette de Gasquet,

DES ÉTUDES SCIENTIFIQUES ONT DÉMONTRÉ QUE PLUS LE TRAVAIL SE FAISAIT NATURELLEMENT LORS DE L’ACOUCHEMENT PLUS LES MÈRES ET LES BÉBÉS SE PORTAIENT MIEUX”. les membres de l’équipe médicale ont suivi l’année dernière une formation spécifique en vue de l’ouverture de ladite salle de naissance. “Ses méthodes et son approche corporelle sont ancrées dans nos pratiques, l’ensemble des sagesfemmes de l’équipe est apte à accompagner les patientes qui veulent accoucher dans la salle nature”, tient-elle à souligner.

Des grossesses à bas risques éligibles Depuis son ouverture en mars dernier, une dizaine de

femmes ont donné naissance dans la salle nature.

“Comme il s’agit d’une salle récente, on propose spontanément aux femmes qui n’ont pas de grossesse compliquée d’accoucher naturellement”. En effet, seules les grossesses à bas risques sont éligibles. “Les pathologies comme l’obésité, le diabète, l’hypertension, l’utérus cicatriciel, les bébés par siège, les jumeaux, les prématurés et les bébés présentant des anomalies fœtales de manière générale ne permettent pas un accouchement naturel car il y a un risque pour la mère et le bébé”. Ainsi, après analyse des dossiers médicaux, les femmes sont orientées vers le type d’accouchement qui garantit à la fois leur santé et celle du futur bébé.

“On a de plus en plus de demandes de visites pour la salle nature car de nombreux couples souhaitent s’informer avant de se projeter. Pour l’heure nous constituons des groupes de huit couples par visite. À cela s’ajoutent les visites des patientes que l’on suit déjà dans le cadre de leur préparation à la naissance”, fait savoir Isabelle Folce. “C’était une salle très attendue”.

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ENFANCE

Manao

la seule maison de naissance de l’île

E

Alyssa MARIAPIN

ntièrement gérée par des sagesfemmes, Manao propose aux femmes enceintes présentant des grossesses à bas risque et désireuses d’avoir un accouchement physiologique, un suivi de grossesse personnalisés du 3e mois jusqu’au jour de l’accouchement.

Chaque année, la structure accueille entre 100 et 120 naissances.

© PHOTO : ALYSSA MARIAPIN

maternité attenante du Centre Hospitalier Ouest Réunion, grâce à une convention passée avec l’établissement de santé.

Floriane Eliot, présidente de l’association, Joie de Naître, aux côtés d’Emmanuelle Gouffé, d’Emily Laroche et de Lucille Guerre, sage-femme et vice-présidente de l’association.

Portée par l’association Joie de Naître, la maison de naissance Manao a ouvert ses portes en avril 2016, lors du lancement d’une expérimentation nationale qui a concerné huit maisons de naissance en France. “L’expérimentation a pris fin en novembre 2021 et le ministère de la Santé a pérennisé les maisons de naissances existantes en France. Une nouvelle a vu le jour l’année dernière à Tahiti”, explique Lucille Guerre, sage-femme et vice-présidente de l’association Joie de Naître.

Pour la professionnelle 36

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qui exerce en libéral, cette pérennisation répond à un besoin de plus en plus fort des parents de vivre un accouchement le plus naturel possible, sans médicalisation et sans péridurale.

“Afin de garantir la sécurité des mères et des bébés, nous ne suivons que des femmes ayant des grossesses à bas risque et n’ayant pas de pathologies”, poursuit la sage-femme qui précise qu’en cas de complications ou d’urgence, la mère et son bébé sont transférés en très peu de temps au sein de la

Emmanuelle Gouffé, 36 ans, témoigne : “lors de mon 2e accouchement, j’ai fait une hémorragie de la délivrance.

J'ai été prise en charge par les équipes du CHOR très rapidement. Tout est fait pour assurer notre santé et celle de notre bébé”.

Pour permettre un suivi de qualité des couples, la maison de naissance se limite à 120 naissances par an. Chaque couple étant suivi par une sage-femme ou un binôme de sagesfemmes. Ces dernières qui sont d'astreintes le dernier mois de grossesse de leur patiente se rendent disponibles jour et nuit.

“Cette astreinte coûte cinq cents euros aux couples. Des négociations sont en cours avec la Sécurité sociale pour que ces heures soient prises en charge”, détaille la présidente de l'association, Floriane Eliot.

Au total, ce sont cinq sagesfemmes principales et trois secondaires exerçant en libéral qui accompagnent les couples devant obligatoirement résider ou être logés à moins de 40 km de la structure.

Depuis l'inauguration de Manao, il y a eu 470 naissances à Manao

Si tout se passe bien la famille peut rentrer chez elle au bout de 4 heures en moyenne.

“Lors d'un accouchement, la sage-femme en charge du suivi du couple est présente, secondée par une deuxième sage-femme. Les trois jours de post-partum se font ainsi à la maison, avec des visites régulières de la sagefemme”, ajoute-t-elle avant d'affirmer : “Dès le 3e mois de grossesse, on prépare la femme à être actrice de son accouchement tout en accompagnant la famille : le papa est d’ailleurs intégré très tôt dans la prise en charge qui est personnalisée en fonction des envies du couple.”

Pour Emily Laroche, 29 ans, qui a connu deux accouchements à Manao, “tout est fait pour que les couples se sentent prêts le jour-j. Le travail préparatoire avec les sages-femmes nous aide à mieux comprendre les contractions qui deviennent de véritables alliées. Tout s'est très bien passé pour moi et j'en garde un bon souvenir”.

SENIORS

Quels sont les effets du vieillissement sur les pieds?

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JUIN 2023

Stéphane MAÏCON

SENIORS

A

vec l’âge, les désagréments s’accumulent.

Les muscles s’affaiblissent, la vue se brouille et le dos se courbe.

Malheureusement, les effets du vieillissement finiront aussi par toucher les pieds, source de nombreux soucis chez nos anciens.

Des troubles dermatologiques La peau est l’une des premières victimes visibles de la prise

d’âge. Les effets dermatologiques du vieillissement sur les pieds s’orientent généralement vers l’apparition de taches brunâtres, de fissures tandis que les poils disparaissent. On notera l’accumulation de cors et de callosités et des plaies qui se forment plus facilement tout comme des crevasses aux talons.

La majorité de ces troubles sont dus à l’amincissement et la fragilisation globale de la peau.

Des douleurs chroniques Les éléments responsables de l’intensification des douleurs aux membres inférieurs sont dues à des maladies fréquemment diagnostiquées chez les personnes âgées : l’ostéoporose, l’arthrose du gros orteil, l’arthrose du genou et le pied diabétique. Également en cause, l’atrophie des structures du pied qui provoquent des déformations comme les orteils marteaux et l’oignon du pied qui engendreront à leur tour des modifications

de la forme des ongles à l’origine de mycoses et d’ongles incarnés.

Des difficultés à se déplacer Chez les personnes âgées, la sédentarité peut générer diverses pathologies de la jambe et du pied comme l’ostéoporose ou l’arthrose.

Le manque d’activité physique peut entraîner une modification de la posture, des chutes plus probables lors des déplacements et des douleurs articulaires aux genoux et aux chevilles.

Pieds gonflés, causes et remèdes

I

l existe plusieurs types de gonflements.

L’œdème blanc se caractérise par la présence anormalement élevée de sérum sanguin qui provoque un gonflement des tissus. L’œdème rouge sera lui aussi à l’origine d’un gonflement mais il est la conséquence d’un choc, d’une entorse ou d’une foulure.

Des chaussures inadaptées

Porter des chaussures inadaptées entraîne une compression du pied et des gonflements. Après 60 ans, les talons hauts sont à bannir. Les hommes doivent eux aussi s’orienter vers des modèles plus ergonomiques, plus souples et pourvu d’un talon de 3 cm environ pour assurer une bonne stimulation du système veineux.

Une mauvaise alimentation

Une mauvaise alimentation peut être à l’origine de troubles de la circulation et de gonflements des pieds. Un consommation excessive de sel est souvent pointée du doigt.

Pour réduire les risques de rétention d’eau, il faut manger chaque jour des fruits et des légumes, réduire la consommation d’aliments transformés et boire suffisamment.

La sédentarité

Le manque d’activité physique augmente considérablement la rétention d’eau.

Il est important de bouger chaque jour et pratiquer une activité douce pour les articulations comme la natation ou l’aquagym.

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SENIORS

Les traitements médicamenteux

Il n’est pas rare que des traitements médicamenteux altèrent la circulation sanguine.

Si une personne âgée a les pieds gonflés, il est conseillé de faire le point sur les traitements en cours et leurs effets secondaires. Il est parfois judicieux de consulter son médecin pour revoir les dosages.

Les troubles de la thyroïde

Les troubles de la thyroïde expliquent parfois le gonflement des pieds. En cas d’hyperthyroïdie, toutes les fonctions de base de l’organisme fonctionnent au ralenti. C’est le cas de l’activité cardiaque et par conséquent de la circulation sanguine. Les

risques de rétention d’eau et d’œdème sont plus élevés.

La goutte

La goutte peut entraîner des gonflements au niveau des pieds. Une crise peut être liée à une mauvaise alimentation ou une consommation excessive d’alcool. Pour réduire la douleur, il faut appliquer de la glace et prendre des anti-inflammatoires.

Le médecin peut aussi prescrire un traitement médicamenteux qui permettra de réduire le taux d’acide urique dans le sang.

L’arthrose

L’arthrose est une maladie très fréquente causée par une usure du cartilage présent dans les articulations. Il peut causer des gonflements

au niveau des pieds. Il est impossible de soigner l’arthrose mais il existe des solutions pour réduire l’inconfort grâce au port de semelles ou à l’utilisation ponctuelle de béquilles.

Le caillot de sang La présence d’un caillot de sang est une cause du gonflement des pieds. Il peut bloquer la circulation sanguine et provoquer une embolie pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral. Si un caillot de sang se forme dans le pied, ce dernier change de couleur et gonfle.

Une légère fièvre peut apparaître. On parle alors de phlébite. Porter des bas de contention régulièrement contribue à réduire ces risques.

Diabète : détecter les complications au niveau des pieds

À

La Réunion, le diabète touche près d’un habitant sur dix, soit deux fois plus que la moyenne nationale et la situation ne va pas en s’améliorant.

Or, le diabétique âgé est très exposé aux ulcérations de pieds et aux amputations en raison de l’association de facteurs favorisants.

La prévention des plaies repose avant tout sur l’éducation du patient et de son entourage.

Le diabète peut être responsable d’une atteinte des nerfs (neuropathie) et des artères (artériopathie) des membres inférieurs.

La neuropathie diabétique est responsable d’une diminution de la sensibilité 40

JUIN 2023

au niveau des pieds.

En conséquence, les sensations de chaud, de froid et de douleur s’estompent. Une mauvaise position du pied lors de la marche n’est pas toujours ressentie. Le poids peut se porter sur des zones plus fragiles et entraîner des déformations parfois importantes.

La neuropathie diabétique rend également la peau des pieds plus sèche, plus fine et plus fragile, ce qui favorise l’apparition de plaies. Une plaie mineure au départ risque de s’aggraver si elle est passée inaperçue et n’a pas été traitée. En outre, le diabète favorise le dépôt de cholestérol sur les parois des artères des membres inférieurs et contribue à former la

RUBRIQUE

plaque d’athérome : c’est l’artérite ou artériopathie des membres inférieurs.

Dans ce cas, le sang circule plus difficilement dans les jambes et les pieds ce qui occasionne des douleurs ou des crampes lors de la marche.

Examiner ses pieds chaque jour

Examiner ses pieds chaque jour est donc essentiel en cas de diabète.

Il faut être particulièrement attentif à l’aspect du pied, à la recherche d’éventuelles lésions (plaies ou ulcères, ampoules, cors, callosités, durillons et crevasses), de signes d’infection ou de déformations des orteils. La taille des ongles doit être contrôlée afin de ne pas blesser les autres orteils ou favoriser le développement d’un ongle incarné. Il faut également surveiller l’aspect de la peau, pour repérer une éventuelle sécheresse, une finesse qui pourrait la fragiliser, ou la

présence de rougeurs ou de corne (durillons) qui est un signe de frottement ou d’appui trop marqué.

Activités de santé naturelle pour : tensions nerveuses, fatigue physique, fatigue mentale, troubles du sommeil et douleurs

Faire examiner ses pieds par son médecin traitant

Un examen mensuel chez le médecin est vivement recommandé afin de détecter les complications silencieuses. Il permet de vérifier la sensibilité des pieds et des jambes, la capacité à sentir le contact, la pression, les vibrations ou les variations de température. Évaluer la circulation du sang dans les jambes est crucial. Le praticien vérifie que les pouls sont bien perçus. Il peut éventuellement calculer la différence de tension artérielle entre la cheville et le bras, aussi appelée index de pression systolique ou IPS, afin de détecter des artères défectueuses.

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BIEN-ÊTRE

La réflexologie plantaire

Stéphane MARTIAL

T

Le monde intérieur à vos pieds !

echnique holistique qui trouve son origine dans la médecine chinoise, la réflexologie plantaire se base sur la correspondance entre des points réflexes au niveau des pieds et des organes, des parties du corps, les systèmes hormonaux et nerveux. Ainsi, chaque zone tendue, sensible à la pression, signifie que la fonction ou l’organe correspondant est affecté. La réflexologie plantaire ne prétend pas guérir mais plutôt détoxifier le corps en lui enlevant les nœuds qui créent les tensions. Cette technique vise donc à relaxer, détendre et soulager les maux de la vie quotidienne tout en permettant d’améliorer le fonctionnement global de l’organisme.

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JUIN 2023

BIEN-ÊTRE

Julien Choné

Praticien en réflexologie plantaire

Praticien en réflexologie plantaire, Julien Choné exerce sa pratique au domicile de ses patients et en entreprise. Une particularité qui vise à faciliter l’accès aux soins des Réunionnais et à démocratiser une pratique de plus en plus recherchée.

Quelles sont les symptômes les plus courants que vous rencontrez en séance ?

Tout d’abord, des douleurs extrêmement variées, qui peuvent être chroniques et se situer aux niveaux musculaire, articulaire, tendineux…Quelle que soit la douleur, la réflexologie plantaire offre un soulagement notoire.

Les gens me sollicitent également pour des soucis de stress, d’angoisse, tout ce qui est d’ordre mental pour que je les aide à s’apaiser. La réflexologie a aussi un effet “ reset ” !

Pourquoi le pied revêt-il une telle importance dans le corps humain ?

Le pied est une véritable cartographie du corps

Correspondance des zones plantaires avec les différentes parties du corps en miniature. D’autres organes sont aussi très représentatifs du corps mais le pied est vraiment le plus complet, avec 92 zones réflexes et plus de 7 200 terminaisons nerveuses ! Par exemple, les orteils sont reliés au cerveau ou bien le bord interne du pied à la colonne vertébrale.

La cartographie réalisée par Eunice Ingham au XXe siècle est la bible des réflexologues !

On parle de reptation en réflexologie.

C’est quoi exactement ?

C’est une succession

de pressions ciblées effectuées avec la pulpe du pouce afin de drainer les toxines accumulées dans une zone dysfonctionnelle. Pourquoi le pouce ? Sûrement parce que c’est le doigt le plus costaud et le plus adapté pour ce genre de pratique. Mais comme je suis axé aussi sur le bienêtre et le lâcher-prise, j’utilise également les autres doigts pour tout ce qui est massage, glissés, étirements.

Comment se déroule une séance ? Ça commence par un bain de pieds relaxant avec un petit hydrolat. Durant ce

Bienvenue chez vous !

C’était une évidence pour moi que d’aller chez les gens. Les Réunionnais sont accueillants et me reçoivent dans leur univers. De plus, c’est toujours plus confortable de ne pas avoir à se déplacer lorsqu’on a besoin de voir un praticien. J’essaie de me rendre disponible 7j/7, en fonction de ma vie familiale aussi. Et puis, après la séance, la personne est déjà chez elle, dans un lieu apaisant et pas dans sa voiture en plein embouteillage. Je considère que le bénéfice de la séance est total de cette façon.

Pour plus de renseignements : 0693 51 58 50.

préambule, je discute avec la personne et reçois ses attentes. C’est une anamnèse, assez complète pour que je puisse lui prodiguer les soins les plus ciblés possible. Ensuite, je mets une musique relaxante, j’installe un diffuseur, la personne s’allonge sur la table de massage et le soin peut commencer.

En tout, la séance dure environ 70 à 90 mn et franchement, 3 mètres carré suffisent.

Vous intervenez aussi en entreprise…

Oui, et dans notre monde un peu speed, où les postures de travail, la sédentarité et le temps passé au volant peuvent à la longue entraîner des douleurs, c’est un concept qu’il me tient à cœur de développer.

Je propose des séances allégées d’une vingtaine de minutes durant la pause méridienne et la personne est beaucoup plus relaxée lorsqu’elle se remet à travailler. Elle se sent mieux et requinquée.

JUIN 2023 Run Santé

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BIEN-ÊTRE

L’infra -thérapie Stéphane MARTIAL

Le rayonnement infrarouge au service du corps

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écouverte au Japon en 1965 par le Docteur Tadashi Ishikawa, l’infrathérapie est devenue incontournable dans les domaines du bien-être, de l’esthétique et de la santé. Idéale pour ceux qui supportent mal la chaleur, cette thérapie reste une technique noninvasive aux multiples effets bénéfiques. Le point avec Isabelle Mayot, Directrice des centres ISOA à La Réunion qui ont été les premiers à proposer cette thérapie aux Réunionnais.

Questions à Isabelle Mayot Isabelle Mayot

Directrice des centres ISOA

Comment agissent les infrarouges ?

Le corps est réchauffé directement par la chaleur des rayonnements infrarouges, sans que cela augmente la température ambiante.

Le rayonnement traverse le derme en profondeur, le réchauffement se produit au cœur du tissu musculaire et la conséquence est une sudation importante, bien supérieure aux saunas traditionnels.

Quels en sont les bienfaits ?

Les infrarouges longs permettent au corps d’élever sensiblement sa température de façon à agir sur la détox profonde, le sommeil, la préparation et la récupération musculaire ainsi que la relaxation. C’est efficace également en cas de coups de soleil, eczéma, en post-opératoire car ça va faciliter la cicatrisation mais également en cas de polyarthrite ou de problèmes tendino-musculaires.

L’infrathérapie exerce aussi ses vertus thérapeutiques sur le contrôle du poids, l’élimination de la cellulite, la réparation des tissus endoloris, le renforcement du système immunitaire, l’amélioration de la circulation sanguine et de la qualité de la peau.

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Y a-t-il des contreindications ?

Très peu. Cela dit, comme la chaleur va accélérer le rythme cardiaque, l’infrathérapie est proscrite si vous êtes enceinte et si vous êtes porteur d’un pacemaker. À quelles températures doit-on s’attendre ?

La température la plus basse, qui correspond à un désir de bien-être et de détente se situe aux alentours de 40°C. On peut monter jusqu’à 80°C pour agir sur la stimulation des cellules et donc la perte de calories, mais aussi pour préparer ou en complément d’une activité sportive car ça va permettre d’évacuer plus rapidement l’acide lactique. Le principe veut que plus on va monter en température, plus on va agir en détox.

L’infrathérapie aide-t-elle à maigrir ?

Des recherches ont montré qu’une séance de 40 minutes permet de brûler jusqu’à 600 calories. L’effet thermique de l’infrathérapie agit sur les graisses de surface, ce qui permet de dissoudre les amas graisseux qui sont profondément indurés dans le système.

L’infrathérapie va stimuler aussi le métabolisme, ce qui favorise ainsi la réduction de la cellulite et des amas graisseux.

RUBRIQUE

VOTRE PARTENAIRE BIEN-ÊTRE LES BIENFAITS DU CBD "Le CBD est connu pour ses effets antiépileptiques et anxiolytiques appuyés par des preuves cliniques et précliniques. Plusieurs études ont également mis en évidence des effets anti-inflammatoires, immunomodulateurs, antipsychotiques et neuroprotecteurs."

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OCTOBRE 2022 Run Santé

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BIEN-ÊTRE

J’ai testé POUR

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L’infrathérapie Le hall d’accueil Rendez-vous le jour J au centre ISOA de Saint-Denis pour essayer ce puissant outil de détoxification sensé apporter au corps et à l’esprit beaucoup de bénéfices et dont les effets sur la santé dépassent largement le simple soulagement du stress, de fatigue et des douleurs chroniques. Accueilli chaleureusement dans le hall lumineux ostensiblement tourné vers le soin et le bien-être des clients, Isabelle m’accompagne vers une petite pièce à l’intérieur de laquelle se trouve le fameux VITAL DOMEⓇ, conçu et fabriqué en métropole par la société VITAL TECH, à la pointe de l’infrathérapie en France.

La séance Après m’être mis en maillot de bain, je me glisse (sauf ma tête) à l’intérieur du VITAL DOMEⓇ non sans appréhension car je ne suis pas fan de la chaleur excessive et passer 40 mn sous un dôme affichant 75°C n’a pour moi rien de transcendant. Mais stop aux a priori ! La séance commence et je sens très vite une chaleur environnante, due aux rayons infrarouges, réchauffer mon corps de l’intérieur. C’est assez agréable et je me détends peu à peu. Au bout de 10 mn, la sudation débute : d’abord comme lors d’un échauffement lors d’une activité sportive et rapidement, devient très importante au point de me sentir mouillé comme si je sortais du lagon ! Je ressens fortement la chaleur, mais sans avoir de sensation d’étouffement. Je comprends la détoxification et la comparaison avec une activité physique car j’ai l’impression d’évacuer des litres d’eau ! Les dernières minutes sont difficiles car à la longue, mon corps ressent de plus en plus la chaleur, qui je le rappelle, n’est pas mon amie. Fin de séance.

Récupération J’enfile un peignoir fourni par le centre, bois un grand verre d’eau et me dirige vers une salle de bain pour une douche tiède qui finit de me détendre. J’avoue que recevoir de l’eau et pas l’évacuer de mon corps fait beaucoup de bien. Je me sens relax quoiqu’un peu fatigué quand même.

Il faut dire que selon les conseils prodigués, j’ai fait une séance de footing deux heures avant ce test car c’est sensé faciliter la récupération en évacuant mieux l’acide lactique !

Mes impressions En tant que sportif, j’ai passé un bon moment de transpiration excessive ! Le constat est simple : après 40 mn sous le VITAL DOMEⓇ, la réhydratation est plus que nécessaire ! Mais les sensations sont bonnes et étonnemment plaisantes. Moi qui ne suis pas vraiment attiré par Dame chaleur, je recommande vivement d’essayer l’infrathérapie. D’ailleurs, j’ai repris rendez-vous car j’ai récupéré beaucoup plus vite de ma session de footing. Stop aux a priori je vous ai dit !

ISOA 46

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PLANTES

Les bienfaits des plantes

L’Ambaville E

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questions à Claude Marodon

docteur en pharmacie et président de l’association Aplamedon

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Quelles sont les propriétés médicinales de l’ambaville ?

L’ambaville ou l’Hubertia Ambavilla, de son nom scientifique, possède de nombreux atouts qui lui ont permis d’être inscrit à la pharmacopée française.

C’est une plante que l’on peut utiliser sans crainte puisqu’elle ne contient aucune toxicité et n’engendre aucun risque d’intoxication, elle fait d’ailleurs partie

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des plantes médicinales locales dont l’utilisation remonte à très longtemps.

Les habitants de l’île de l’époque voyaient en cette plante un remède efficace contre les problèmes d’estomac et de peau. Avant l’arrivée des tout premiers médicaments traitant les maux d’estomac, les Réunionnaises et Réunionnais se soignaient déjà avec des tisanes froides d’ambaville. Bien plus tard, vers les années 80, des laboratoires

métropolitains ont confirmé ce savoir empirique réunionnais en démontrant dans des travaux de recherches scientifiques ses propriétés anti-ulcéreuses et notamment son action bénéfique sur les reflux gastro œsophagiens appelés communément “reflux gastriques”.

D’autres recherches ont prouvé par ailleurs l’efficacité des deux composés de cette plante sur les inflammations et la présence de

propriétés antistress et antioxydantes. Des chercheurs de l’île de La Réunion ont observé ses effets sur le stress oxydatif et sa capacité à protéger et à renforcer les globules rouges, ils ont également déterminé les constituants qui entrent en action dans cette activité antioxydante.

Il s’agit là d’une recherche très récente des chercheurs Anne-Laure Morel, Rachid Chawech et Sabrina Pesnel, dont la publication scientifique date de l’année dernière.

© PHOTO : APLAMEDON

Alyssa MARIAPIN

spèce végétale endémique de La Réunion et introduite à Maurice, l’ambaville est inscrite à la pharmacopée française depuis 2013. Cette plante médicinale utilisée traditionnellement pour les problèmes de peau et d’estomac continue de dévoiler ses secrets et d’intéresser la science.

Le docteur en pharmacie, Claude Marodon, nous explique pourquoi l’ambaville fait partie des plantes médicinales remarquables à tous points de vue.

PLANTES

“CETTE PLANTE PEUT DONC ÊTRE UTILISÉE EN USAGE INTERNE ET EN USAGE EXTERNE. POUR UN USAGE INTERNE, JE PRÉCONISE D’UTILISER ENTRE 5 ET 15 GRAMMES DE FEUILLES POUR UN LITRE D’EAU.”

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Comment l’utiliser en toute sécurité ?

L’ambaville n’occasionne ni effets indésirables ni interactions médicamenteuses, il n’y a donc pas de contre-indications à la consommation de cette plante. On peut même la donner aux enfants. Autrefois, il était commun de préparer des bains avec les feuilles d’ambaville pour soulager la bourbouille et les érythèmes du nourrisson et même pour atténuer les symptômes de la gale. Cette plante peut donc être utilisée en usage interne et en usage externe. Pour un usage interne, je préconise d’utiliser entre 5 et 15 grammes de feuilles pour

© PHOTO : ALYSSA MARIAPIN

Claude Marodon Docteur en pharmacie

un litre d’eau. On réalisera une décoction légère que l’on laissera refroidir avant de consommer, de préférence trois fois par jour. Les tisanes antiinflammatoires se boivent, en effet, froides et non chaudes ! Si l’on est particulièrement stressé ou que l’on traverse une période stressante, on peut doubler la dose : ça sera 30 grammes de feuilles pour un litre d’eau.

Quant à l’usage externe, il faut préparer les feuilles comme un “bouillon de brède”, c’est-à-dire, utiliser suffisamment de feuilles pour la décoction.

On laissera ce mélange sur le feu entre 5 et 10 minutes puis on laissera refroidir avant de l'utiliser en cataplasme sur le corps pour soulager les démangeaisons ou sur les lésions liées à des problèmes de peau. Il faut savoir que par le

passé on appliquait de la poudre de feuilles grillées par le soleil directement sur les plaies, cela avait pour effet d’accélérer leur cicatrisation. On utilisait traditionnellement cette poudre de feuilles séchées sur les herpès labiaux liés à la fatigue et les petits boutons de fièvre qui apparaissent autour de la bouche. Des tests in vitro réalisés en laboratoire ont d’ailleurs démontré les propriétés virucides de l’ambaville.

3

En somme, l’ambaville est-il un trésor végétal à préserver et à sauvegarder ?

Depuis que l’Aplamedom a inscrit cette plante dans la pharmacopée française, beaucoup de chercheurs s’y intéressent.

Cela prouve que cette plante endémique de La

Réunion a des qualités remarquables. La chercheuse Anne-Laure Morel utilise d’ailleurs l’ambaville associé à des nanoparticules d’or dans un traitement expérimental contre le cancer.

Un des avantages avec l’ambaville qui est une plante des hauts, c’est son mode de reproduction.

En période de floraison, en octobre, il donne de nombreuses petites fleurs blanches qui rappellent celles de la marguerite, en miniature. Elles deviennent par la suite des akènes (des fruits) qui sous l’effet du vent vont se disséminer un peu partout. Ainsi, en période de fructification, ce sont des milliers de fruits qui s’envolent et qui permettent à cette espèce végétale d’assurer sa survie.

JUIN 2023 Run Santé

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PHOTO : EMMANUEL GRONDIN

PLANTES

Les plantes exotiques envahissantes Alyssa MARIAPIN

Un danger pour les plantes médicinales endémiques et indigènes ?

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iche d’une flore endémique et indigène dont de nombreuses espèces médicinales, La Réunion subit des bouleversements écologiques majeurs avec notamment l’invasion des plantes exotiques envahissantes qui constituent une véritable menace pour l’ensemble de la biodiversité. Quelles sont les stratégies déployées pour préserver les espèces médicinales natives de l’île ? Éléments de réponses avec Arthur Herbreteau du Parc national de La Réunion.

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la stratégie de préservation des espèces médicinales repose pour l’heure sur “la domestication” de ces plantes.

“Les plantes médicinales endémiques et indigènes de l’île font aujourd’hui l’objet de replantations dans des systèmes agroforestiers diversifiés”, affirme Arthur Herbreteau, chargé de mission agro-environnement au Parc Arthur Herbreteau national de La Réunion.

Parc national “Il faut distinguer le milieu de La Réunion naturel, c’est-à-dire le milieu forestier, du foncier agricole où ces plantes médicinales sont La Réunion, du fait de son mises en culture. Les acteurs insularité, fait partie des de la filière des plantes territoires du globe où médicinales, l’Aplamedon, la la flore a développé un fort taux d’endémicité.

Adpapam, la Caheb, l’Armeflor Les plantes endémiques travaillent actuellement à la (celles que l’on retrouve domestication des plantes exclusivement sur un médicinales endémiques et territoire ou un bassin indigènes de l’île, précise-t-il géographique) et indigènes avant de poursuivre : Depuis (celles qui sont arrivées 2020, nous collaborons avec Arthur Herbreteau naturellement sur un des agriculteurs afin de lutter Parc National territoire) de l’île se les plantes invasives de contre La Réunion retrouvent aujourd’hui sur leurs fonciers, situés bien confrontées à une menace souvent en bordure de cœur de plus en plus présente de parc. Nous les aidons à avec la propagation gérer les défrichements et à des espèces exotiques replanter sur leurs parcelles envahissantes. des systèmes de production UNE PARTIE DES agricoles dans lesquelles les PLANTES ENDÉMIQUES plantes médicinales natives de l’île y sont intégrées.

ET INDIGÈNES DE Actuellement, sept parcelles pilotes – elles seront 10 d’ici L'ÎLE RENFERMENT la fin de l’année - ont pour DES PROPRIÉTÉS vocation à devenir des zones MÉDICINALES de récoltes de ces plantes médicinales dans le cadre RECONNUES PAR de la gestion agroécologique LA PHARMACOPÉE innovante des friches par l’agroforesterie à La Réunion”.

FRANÇAISE. Si les plantes exotiques envahissantes apparaissent Ces dernières, particulièrement dynamiques bien souvent comme une en raison de conditions calamité pour la biodiversité, de développement certaines d’entre elles extrêmement favorables, seraient aussi médicinales finissent, en effet, par selon Arthur Herbreteau étouffer et remplacer la qui explique que certains végétation native. Or, sur acteurs économiques de l’île l’île, une partie des plantes s’intéressent aux plantes endémiques et indigènes exotiques envahissantes ayant renferment des propriétés des propriétés médicinales. médicinales reconnues par “Des travaux de recherche la pharmacopée française. actuellement sont menés”, Si des actions de lutte certifie-t-il en avançant qu’il contre les espèces végétales s’agit là d’une niche très invasives sont menées par le Parc national de La Réunion, concurrentielle.

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FORMATION

Le second cycle d’études de médecine Stéphane MAÏCON

ouvre à la rentrée prochaine

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ès la rentrée prochaine, l’UFR Santé de La Réunion ouvrira son deuxième cycle aux étudiants en médecine et deviendra ainsi une faculté de plein exercice.

L’opportunité pour les jeunes Réunionnais de devenir médecins sur leur propre territoire.

JUIN 2023

Créée en 2012, l’UFR Santé de La Réunion est à ce titre la plus jeune de France.

Jusqu’à présent, il n’était possible d’y suivre que les 1er et 3e cycles, principalement en raison de l’effectif restreint des enseignants. À ce jour, ils ne sont qu’une petite trentaine : 13 PUPH (professeur des universités – praticien hospitalier), 4 MCUPH (maître de conférences des universités – praticien hospitalier) et une dizaine de postes contractuels occupés par des chefs de cliniques. “ La volonté de créer le second cycle de médecine est née de la réforme du premier cycle ”, indique Bérénice Roy-Doray, doyenne de la Faculté de Santé de La Réunion. En 2020, la PACES (Première année commune aux études de santé) a laissé place au Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) et aux Licences avec une option Accès Santé (LAS). Dans le même temps, le numerus clausus était supprimé, le gouvernement souhaitant voir le volume d’étudiants augmenter.

FORMATION Et en effet, sous l’impulsion du Ministre et de La Région, en second cycle, leur nombre passait de 110 à 175. Pour autant, seules 142 places avaient été négociées par l’UFR de La Réunion avec les facultés de métropole. “ Que faire de ce différentiel ? ” s’est alors demandé la doyenne de l’université.

Ainsi germait l’idée de ce second cycle expérimental qui doit aussi permettre de ne pas frustrer les ambitions. “ Tous les parents n’ont pas les moyens de financer les études de leurs enfants en métropole ”, souligne Bérénice RoyDoray. “ Certains sont attachés à leur île et préfèrent ne pas la quitter ”, précise-t-elle encore. “ D’autres ont déjà la charge d’une famille dont il serait difficile de se séparer ”.

“ Nous avons ouvert 50 places pour la rentrée prochaine ”

Convaincue de l’absolue nécessité de la création de ce second cycle, la doyenne s’est battue pour que ce projet voit le jour. Dans son entreprise, elle a toutefois pu compter sur le soutien de son administration, mais aussi du CHU, de l’ARS et de La Région qui, à cette

occasion, finance 3 postes de chef de clinique, un poste d’ingénieur pédagogique et un autre de gestionnaire pédagogique. Parallèlement, L’État s’est engagé à créer des postes d’enseignants, PUPH et MCUPH, à raison de 5 par an sur une durée de 7 ans. “ Nous avons ouvert 50 places pour la rentrée prochaine, dont 8 dérogations pour difficultés financières et charge de famille. Mais nous ne pourrons pas aller au-delà.

Pour l’instant, nos moyens ne nous autorisent pas à accueillir toute la promotion même si, à terme, ce serait l’idéal ”. Madame Roy-Doray insiste également sur l’aspect “ passerelle ” de ce second cycle pour de nombreux acteurs de santé déjà installés qui souhaiteraient bifurquer vers la médecine sans avoir à voyager.

Former des médecins à La Réunion, c’est aussi favoriser leur installation sur le territoire même si celui-ci ne souffre pas du phénomène de désert médical car il demeure très attractif pour les praticiens.

Prochain objectif pour la doyenne de la faculté de médecine : la création d’une école d’orthophonie, à l’horizon 2025.

“ TOUS LES PARENTS N’ONT PAS LES MOYENS DE FINANCER LES ÉTUDES DE LEURS ENFANTS EN MÉTROPOLE ”

JUIN 2023 Run Santé

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FORMATION

L’Institut régional du travail social de La Réunion Outil sociétal au service du territoire

Nathalie GAUTRON

directrice générale de l’ARFIS OI

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epuis plus de 20 ans à La Réunion et depuis 6 ans à Mayotte, l’IRTS et son antenne préparent aux métiers du travail social, médico-social et sanitaire. Une offre qui concerne tous les publics, avec ou sans qualification préalable : demandeurs d’emploi, salariés et étudiants.

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Nathalie Gautron est directrice générale de l’ARFIS OI, l’association de recherche et de formation en intervention sociale Océan Indien qui gère 3 entités : l’Institut régional du travail social de La Réunion (IRTS) dont le siège est à SaintBenoît, son antenne à Mayotte et le CREAI OI (Centre régional d’études, d’actions, d’informations). “ Cinq missions sont dévolues à l’IRTS ”, indique la responsable du campus. “ La formation initiale des travailleurs sociaux, la formation continue des travailleurs sociaux, les formations à l’encadrement, l’animation des territoires et la recherche.

Nous proposons la préparation de 13 diplômes d’état, code de l’action sociale et des familles, avec ou sans le baccalauréat, sur 2 à 3 ans. Notre parcours d’enseignement est divisé en 3 parties : un tiers en centre de formation, un tiers terrain et un tiers de travail personnel.

Aujourd’hui nous accueillons 1 100 apprenants, demandeurs d’emploi, étudiants ou personnes en reconversion professionnelle, de 17 ans à plus de 60 ans. Nous formons sur tout le territoire. Nous avons des salles de cours au Campus Océan Indien à SaintPierre, mais aussi une antenne à Sainte-Suzanne ”. “ La mobilité est inscrite dans notre ADN. En effet, en

2e année, nos étudiants sont dans l’obligation de partir en stage 3 mois durant, en métropole ou à l’étranger, y compris dans des pays nonfrancophones. Car c’est en voyageant que l’on construit des compétences, non seulement techniques mais aussi comportementales.

Cela leur permet de s’ouvrir au monde et de découvrir de nouvelles modalités de prise en charge, un nouveau public, une nouvelle culture ”.

Madame Gautron note la présence d’une majorité de femmes dans les cursus, bien que les hommes commencent à s’engager dans ces professions, “ même si nous considérons que leur nombre est encore insuffisant, d’autant que les demandes des employeurs des établissements sociaux et médico-sociaux se portent de plus en plus sur la gente masculine ”.

En outre, elle pointe du doigt un paradoxe. “ Dans nos métiers, nous nous occupons des personnes les plus fragiles, ce qui a du sens. Pour autant, nous souffrons d’un manque d’attractivité. D’ici une vingtaine d’années, des centaines de postes seront à pourvoir sur notre île : éducateurs spécialisés, éducateurs de jeunes enfants, moniteurs éducateurs ou accompagnants éducatifs et sociaux.

Nous représentons un secteur créateur d’emplois mais pour lequel nous manquons de candidats ”.

Alors que 80 % des étudiants de l’IRTS, toutes formations confondues, trouvent un poste dans les 6 mois qui suivent l’obtention de leur diplôme.

Des études récentes montrent que la crise sanitaire a fragilisé l’ensemble de la société, jeunes et moins jeunes. Les consultations en psychologie ou les soucis à l’école vont en s’accentuant et la paupérisation s’accroît. À cela, il faut encore ajouter une fracture numérique importante qui concerne autant les personnes âgées que les adolescents. Un contexte qui conduit la direction de l’IRTS à faire évoluer son fonctionnement et ses méthodes d’enseignement dans tous les domaines. “ En tant que responsable de la formation des futurs travailleurs sociaux, nous devons également prendre en compte la transition écologique. Tout d’abord en faisant de nos étudiants des citoyens, mais aussi en les préparant à devenir des professionnels capables d’anticiper les conséquences du changement climatique et d’accompagner les personnes qui en seront les victimes ”. www.irtsreunion.fr

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LA SANTÉ ET LE BIEN ÊTRE AU COEUR DE LA VIE DES RÉUNIONNAIS !

13•14•15 OCTOBRE 2023

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RUN’ SANTÉ

À lire/À voir Web Ciné

Santé pour tous et septième art Porte ouverte sur le monde et vecteur d’informations, le cinéma est un outil de sensibilisation également utilisé dans le domaine de la santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui fête ses 75 ans, a lancé en 2020 le festival du film “Santé pour tous”. Un hasard du calendrier (l’appel à projet ayant été lancé avant la pandémie), qui a fait coïncider cette première édition avec la crise sanitaire. L’initiative a depuis fait florès, recueillant chaque année plusieurs centaines de contributions venues des quatre coins du monde.

Santé mentale, impact des pollutions, éducation aux enjeux sanitaires, médecine en temps de guerre… À travers la richesse des oeuvres se dessinent les maux de la planète et de ses habitants, et se révèlent les vulnérabilités des populations confrontées à la maladie.

Les 93 films en compétition cette année sont à retrouver sur la chaine youtube World Health Organization (WHO) sous le #Film4Health. Le grand prix sera remis en ce mois de juin.

L’OMS déclare la guerre aux fake news “Les fausses nouvelles se propagent plus rapidement et plus facilement que ce virus, et sont tout aussi dangereuses”. À l’aube de la crise sanitaire, le directeur de l’OMS alertait déjà sur la nécessité pour les autorités de lutter à la fois contre une pandémie mais aussi contre une “infodémie” au moins aussi inquiétante et dangereuse.

L’organisation a donc remis sur le devant de la scène, à la faveur de la pandémie, une notion apparue il y a une vingtaine d’année : l’infodémiologie. Pour faire concis, une discipline destinée à lutter contre les épidémies de fake news et autres “informations virales” qui mettent en péril santé et sécurité sanitaire. Si le terme a semble-t-il disparu des écrans radars aux yeux du grand public, la plateforme en ligne OpenWHO offre aujourd’hui aux soignants du monde entier un accès privilégié aux connaissances scientifiques et opérationnelles les plus récentes sur les campagnes et les urgences sanitaires en cours. Le tout dans plus de 40 langues.

“Gratuit, ouvert à tous en tout temps, de n’importe où” sur openwho.org

Régle n°1 : “Le mouvement c’est la vie”

À lire

“Tiens toi droit - Mets les coudes sur la table - Ne croise pas les jambes…”. À chacun ses conseils, plus ou moins inspirés, pour apprendre à bien se tenir. On en a tous entendu, et certains ne sont pas très heureux. Avec son million d’abonnés sur les réseaux, qui en fait sans nul doute le kiné à bretelles le plus connu au monde, Grégoire Gibault alias “Major Mouvement” met un coup de pied bienvenu dans pas mal de ces poncifs essorés habituellement en famille ou entre amis. Conseils en vidéos, séances filmées, tutos… chacun peut puiser en ligne dans la somme d’infos distillées au fil de ses réseaux. Que l’on soit un sportif de haut niveau fatigué des abdos, ou un inlassable de l’ordi usé par les heures au bureau. Deux bouquins parus aux éditions Marabout sont venus graver dans le papier les conseils du pro. Fort utile, sans poudres aux yeux et cerise sur le gâteau, plutôt bien rigolo!

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“Kalela Massage” en pleine nature

La particularité de “ Kalela Massage ” est de proposer des prestations en pleine nature. L’occasion de découvrir autrement le modelage californien qui permet de dissoudre les tensions via des effleurements lents et harmonieux. Et que diriez-vous d’un lomi-lomi hawaïen ? Celui-ci a pour but de ramener l’équilibre entre le corps et l’esprit, le physique et le mental. Vous découvrirez aussi la réflexologie plantaire visant à soulager toutes les tensions tandis que ce modelage ayurvédique contribuera à améliorer votre circulation sanguine, lymphatique, à tonifier et relaxer vos tissus musculaires. Modelages amincissants et pierres chaudes sont également au programme.

Tél : 0692 63 84 78. À partir de 80 € de l’heure.

RUN’ SANTÉ

Pratique “Côté Cannelle”

bulle d’isolation sensorielle

Maison d’hôtes constituée de 6 chambres et de villas meublées, “ Côté Cannelle ” est également pourvue d’un hammam, d’un spa, d’un jacuzzi, d’une piscine à hydrojets couverte, chauffée et d’une nage à contre-courant. Mais surtout, il ne faudra pas rater la bulle d’isolation sensorielle. Allongé dans une eau chauffée à 37° et chargée en sel de magnésium, vous flotterez sans aucun effort, en apesanteur.

Cette expérience permet d’améliorer votre circulation sanguine, d’apaiser douleurs et tensions musculaires, stress et anxiété. Enfin, sachez que le Sel d’Epsom présent dans votre bain a également des vertus antiseptiques et anti-inflammatoires. Formule “ Cocktail Bienêtre ” à 89 € par personne comprenant 30 minutes de floating en bulle sensorielle, 30 minutes de hammam et 30 minutes de massage.

63, route de Fatima - Le Bernica - Saint-Gilles-les-Hauts.

Tél : 0262 19 98 00 ou 0692 54 42 32.

“Spa Héritage du Maroc” dépaysement garanti En passant la porte de ce spa, vous quitterez La Réunion pour un voyage relaxant au pays des mille et une nuits. “ Héritage du Maroc ” prodigue des soins inspirés de la plus pure tradition orientale : massage à l’huile d’argan, gommage au savon noir, épilation au caramel, sans oublier le modelage au Kamoussa, un massage réalisé à l’aide de pochons chauds garnis d’herbes aromatiques. Avec l’accès privatisé au spa, vous alternez entre le bassin de musicothérapie et ses jeux de couleur, le jacuzzi, et le hammam à l’eucalyptus, le tout éclairé à la lueur des bougies. Votre voyage se terminera avec la dégustation de pâtisseries marocaines et d’un thé à la menthe.

236, rue du Général-Lambert Saint-Leu. Tél : 0262 34 20 00.

Massage au Kamoussa : 99 € les 50 minutes.

MARS 2023

JUIN 2023 Run Santé

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RUN’ SANTÉ

communauté Comment améliorer

son bien-être et sa santé au travail

L

a réforme des retraites est passée en force, en mars dernier. La durée du temps de travail va être progressivement allongée lors des prochaines années.

Mais un énorme chantier attend encore le gouvernement, celui des conditions de vie en milieu professionnel qui restent grandement à améliorer.

Juliette Bris, psychologue du travail, offre quelques pistes de réflexion sur ce vaste sujet aux lecteurs de Run’Santé. “ Pour l’instant, il est encore difficile de savoir si l’allongement du temps de travail va avoir un impact sur la santé des professionnels. Nous manquons d’études à ce sujet. Pour autant, il est certain qu’avec le recul de l’âge de la retraite, il va falloir se pencher sur la Qualité de vie au travail (QVT) et, plus précisément, sur les conditions de travail. On ne peut pas travailler plus et plus longtemps, sans faire une priorité de la santé des collaborateurs.

La rémunération ne peut pas être le seul levier pour se sentir 58

JUIN MARS 2023 2023

Juliette Bris,

psychologue du travail

bien au travail. Il faut aussi améliorer l’organisation et les relations pour que le fait de travailler en étant plus âgé, ce qui n’est pas négatif en soi, se transforme en cercle vertueux.

En revanche, pour les personnes en situation d’épuisement professionnel, ou qui ont du mal à trouver un sens dans leur profession, il est certain que ces années supplémentaires vont compter.

C’est justement pour cela qu’il faut mettre en place des conditions vertueuses au travail en insistant, au sein des structures, sur des espaces de délibération et des collectifs qui fonctionnent. Les travailleurs veulent avoir l’impression que leur avis est pris en compte.

La question du moment “ À partir de quand une mauvaise habitude se transformet-elle en addiction ? ” Soumis aux nombreuses tentations qu’offre le monde moderne, il est parfois difficile de résister à de la nourriture, des écrans voire à certaines drogues dites douces, bien que légales, comme l’alcool ou les cigarettes. Mais où s’arrête le plaisir coupable pour laisser la place à une véritable dépendance ?

Exemple le plus représentatif, celui de la consommation effrénée d’images et de contenu numérique, disponibles instantanément avec les smartphones. Comment repérer les premiers signes d’addiction ? Comment tenter de s’en débarrasser ?

Peut-on passer d’une obsession malsaine pour une autre, bien plus positive ?

Venez nous confier votre avis, réagir et débattre sur ce sujet qui peut tous nous concerner.

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Douleurs chroniques et fibromyalgie Insomnie et fatigue chronique Stress et anxiété Circulation sanguine Oxygénation muscle et organisme Apaise le système nerveux Rhumatisme Arthrose et courbature Dégage les voies respiratoires Stimule le système digestif Stimulation de la créativité Soulage l'inflammation Anticellulite OCTOBRE 2022 Run Santé

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Dispositif médical. Demandez conseil à votre audioprothésiste. (1) Le bilan auditif n’est pas un bilan médical. Manéo Audition vous propose une période d'essai gratuite jusqu'à 30 jours afin de tester différentes solutions auditives. Pendant toute la durée de votre appareillage auditif, les équipes des centres Manéo restent à votre disposition pour vous assurer un suivi régulier de votre santé auditive. (2) Essai et prêt à domicile gratuits sans obligation d’achat pour une durée de 30 jours, moyennant le versement d’une caution correspondant au prix de vente TTC de l’/des appareil(s) auditif(s) prêté(s). En cas de casse, perte ou dommage qui rendrait le /les appareil(s) auditif(s) impropre(s) à la vente, ou à défaut de la restitution du ou des appareil(s) à l’issue de ce délai de 30 jours, la caution sera intégralement encaissée par votre audioprothésiste. Les aides auditives sont des dispositifs médicaux qui constituent des produits de santé réglementés portant à ce titre le marquage CE. En cas de doute, consultez un professionnel de santé spécialisé.

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