Run Santé N°2 - Le Quotidien - Mars 2023

Soirée de remise de récompenses à nos lauréats de Juin 2022

MAJOR 2021

M. Donyson RALLOT

2ème au classement Gal

Mlle Ellora GILLI

RÉSULTATS DE NOS ÉTUDIANTS

AUX CONCOURS UNIVERSITAIRES DE MÉDECINE

MAJOR 2022

2ème au classement Gal

3ème au classement Gall

M. Théo BIDEGAIMBERRY

M. Paul BOYET

M. Mathieu ANAMOUTOU

6ème au classement Gal Mlle Lou Ann RAMBAUD

8ème au classement Gal

Ces petits + qui font toute la différence :

Mlle Sarah PAYET

Le corps pédagogique le plus titré de l’île : Professeurs agrégés normaliens, Docteurs en biologie, professionnels de santé (chefs de service hospitaliers) etc,

Une méthodologie en constante évolution selon le profil de l’étudiant(e),

Un rapport privilégié et personnalisé avec les enseignants et l’administration,

Une préparation dès la Terminale qui sécurise considérablement l’étudiant(e),

Des sessions de sophrologie régulièrement menées, Pas de P0 (année blanche) , très mal vue par le jury si vous êtes à l’oral l’année suivante,

Un confort de travail unique dans l’île : ouverte 7j/7, notre prépa est composée de 25 salles d’études, de 3 amphithéâtres et d’une cafétéria avec salle de détente, le tout entièrement climatisé et équipé de fibre optique, à 5 mn de marche de l’Université,

D’autres atouts : 400 logements étudiants face à la prépa, un « Leader Price » au rezde-chaussée de l’immeuble, un parking de 600 m2 uniquement pour les étudiants et le personnel du Serment d’Hippocrate, etc.

Inscriptions 2023 2024

OUVERTES

Sommaire & Édito

4-6. News | 8-11. Parcours | 12-13. Conseils | 14-19. Innovation | 20-27. Dossier 28-31. Environnement | 32-33. Nutrition | 36-39. Enfance | 41-43. Sénior 44-49. Bien-Être | 50-53. Médecine douce | 54-57. Les bienfaits des plantes 58-61. Formation | 62. À lire / à voir | 64. Pratique | 66. Communauté

Run’ Santé, supplément gratuit du Quotidien

• Directeur : Vincent Vibert

Rapprocher les Réunionnais de leur santé

Votre magazine, Run’ Santé, veut s’employer à combler cette distance en explorant des idées, des sujets et des thématiques qui auront un impact concret sur l’avenir sanitaire de notre territoire. ce titre, le travail mené par le conseil national de la refondation (CNR) en décembre et janvier pourrait bien amener des changements profonds dans l’organisation et l’accès aux soins. Des changements dans notre mode de vie sur lesquels travaillent également des chercheurs locaux dans les domaines de l’alimentation ou du cannabis thérapeutique. Pour découvrir ce que pourrait être la santé de demain, Run’ Santé se veut accessible, agréable et dynamique. Le moyen idéal pour rester connecté à des enjeux médicaux et de bienêtre qui nous touchent tous.

• Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune

• Chef du pôle éditorial : Kevin Bulard

• Rédaction : François Benito, Antoine

D’Audigier-Empereur, Alyssa Mariapin, Stéphane Maïcon, Stéphane Martial

• Responsable de développement des produits : Jean-Pierre HUGOT

• Directeur des ventes : Florent Bosc

• Maquette et relecture : Prépresse SAFI

• Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re

NID La Mare, Sainte-Marie

• ISSN 0397-7994

• Prépresse : SAFI

• Impression :

masculins gratuits pour les moins de 26 ans.

Après l’élargissement de l’accès gratuit à la contraception d’urgence pour toutes les femmes (quel que soit leur âge), le gouvernement a rendu gratuits les préservatifs masculins pour les jeunes de moins de 25 ans. Pour bénéficier de cette mesure, rien de plus simple : rendezvous en pharmacie et faites-en la demande. Si vous êtes majeurs, il faudra vous munir de votre carte vitale. Si vous êtes mineurs, aucun document ne sera nécessaire. Les pharmaciens pourront délivrer une boîte de 24 préservatifs de la marque Eden ou de 12 pour la marque Sortez couverts et une seule boîte sera délivrée gratuitement par jour et par personne.

Alzheimer

Bientôt un test de dépistage par simple prise de sang chez votre médecin ?

L'entreprise japonaise Sysmex Corporation va lancer sur le marché japonais la commercialisation d'un kit de diagnostic de la maladie d'Alzheimer à partir d'une simple prise de sang, capable de mesurer en à peine plus d'un quart d'heure le niveau d'accumulation dans le sang de la protéine bêta-amyloïde, l'un des principaux biomarqueurs de la maladie d'Alzheimer. Cet outil simple et peu coûteux est une avancée importante car détecter Alzheimer le plus tôt possible pour tenter d'en freiner la progression reste crucial et jusqu’à ce jour, les autres outils de diagnostic sont invasifs et coûteux.

La maladie d’Alzheimer reste incurable à ce jour et devrait toucher, selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 130 millions de personnes d’ici 2050 avec l’augmentation de l’espérance de vie.

La leptospirose en augmentation constante

CAS

MORTELS EN 2022

3Maladie bactérienne véhiculée par les rats en particulier, qui excrètent la bactérie dans leur urine, la leptospirose se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé et entre alors dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies. Non traitée à temps par des antibiotiques, elle peut être mortelle. Sur l’année 2022, notre île a observé 165 cas de leptospirose dont 3 mortels. Depuis 2015, le nombre de cas à la Réunion a été multiplié par 4 avec des pics de contamination durant les mois de mars et avril. Pensez donc à vous munir de protections suffisantes (bottes, gants…) lorsque vous nettoyez vos cours et jardins et évitez les baignades en eau douce après de fortes pluies.

• Eliminons l’eau stagnante

• Continuons à nous protéger contre les moustiques

Nous sommes à vos côtés pour vous conseiller

À Londres, des médecins britanniques ont défendu l’efficacité d’un traitement novateur contre une forme agressive de leucémie, cancer le plus courant chez l’enfant, après une entrée en rémission de la première patiente à en bénéficier. La leucémie lymphoblastique aiguë affecte les cellules du système immunitaire, les lymphocytes B et T, qui combattent et protègent contre les virus. Les chercheurs de l’hôpital et ceux de l’University College London avaient contribué à développer l’utilisation de cellules T modifiées pour traiter des leucémies à cellules B en 2015, mais celles-ci avaient fini par s’entretuer au cours du processus de fabrication, poussant les scientifiques à réfléchir à d’autres solutions. Cela “ouvre la voie à d’autres nouveaux traitements et, en fin de compte, à un meilleur avenir pour les enfants malades”, a déclaré Waseem Qasim, immunologiste consultant et professeur au GOSH.

Le metaverse

Le futur pour la formation médicale ?

Le metaverse pourrait aider les étudiants en chirurgie cardiaque à optimiser leur formation en se passant de la dissection des cadavres. En effet, les institutions médicales se tournent aujourd’hui vers la formation par simulation, grâce à la réalité virtuelle (RV) et augmentée (RA). Cartographier le corps en 3D donne aux chirurgiens un espace pour affiner leurs compétences

avant de les utiliser sur un vrai patient. Même si nous n’en sommes qu’aux prémices, des startups technologiques s’associent aujourd’hui à de grandes entreprises de santé, afin de mettre sur le marché des formations basées sur la RA et la RV. Encore largement réservée aux jeux vidéo, la réalité virtuelle et augmentée suscite déjà un engouement considérable dans le milieu médical.

Université de La Réunion

Le nouveau campus de Santé ouvrira à Terre-Sainte en septembre 2023

Seule structure publique de formation en santé sur la zone Océan Indien, la Faculté de Santé de l’Université de La Réunion accueille aujourd’hui plus de 2 000 étudiants, qui doivent se repartir par filières entre Bellepierre et Moufia à Saint-Denis et sur les sites du Tampon et de Saint-Pierre. Dès la rentrée de septembre 2023, ces filières devraient être réunies au sein d’un même lieu, à TerreSainte, à proximité du CHU Sud. Ce

nouveau campus de Santé proposera un cursus complet de médecine et il n’y aura donc plus besoin pour nos étudiants de se rendre dans l’Hexagone pour effectuer le second cycle qui manquait. Ce site sera doté de plusieurs unités de recherches, notamment l’unité mixte de recherche “Diabète athérothrombose Thérapie Réunion Océan Indien”, qui s’intéresse aux thématiques du diabète et des maladies cardiovasculaires.

Un espoir pour les enfants atteints de leucémie

Dépistage

Prévenir et dépister le cancer colorectal !

Stéphane MARTIAL

Se développant à partir des cellules qui tapissent l’intérieur du côlon ou du rectum, c’est le 2e cancer le plus meurtrier à La Réunion.

Pourtant, la prévention n’en fait plus une fatalité et dépisté tôt, son taux de guérison est de 90 %.

Mars est le mois dédié à la prévention et au dépistage du cancer colorectal en France. À La Réunion, c’est le Centre Régional de Coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui met en place le dépistage dit organisé. Il est gratuit car c’est l’Assurance Maladie qui prend en charge la totalité de la procédure.

Dès l’âge de 50 ans,

vous recevez un courrier d’invitation à vous faire dépister. Votre médecin vous remettra le kit de prélèvement contenant une fiche d’identification à remplir et un tube d’échantillon pour y mettre votre prélèvement de selles, à dater du jour de dépistage et à renvoyer le lendemain au plus tard dans l’enveloppe fournie dans le kit. Sous 15 jours,

vos résultats vont seront adressés ainsi qu’une copie à votre médecin traitant et au CRCDC Réunion.

• Résultat négatif : vous devrez refaire le test deux ans plus tard

• Résultat positif : il faudra réaliser une coloscopie afin de détecter éventuellement des polypes et de les retirer avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.

La prévention, un enjeu crucial

La prévention prend donc aujourd’hui 3 formes :

• Primaire : vise à informer des conduites individuelles à risque,

• Secondaire : intervient au début de la pathologie afin de s’opposer à son évolution,

• Tertiaire : afin de réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie.

“ Il est nécessaire de développer la participation active de la population concernée en l’incitant à gérer d’une manière responsable son capital santé. Nous avons donc développé un système d’ambassadeurs pour informer encore mieux les gens. ” explique Julie CASTERMAN, animatrice de promotion en santé au CRCD C .

• commande en ligne sur le site : https://monkit.depistagecolorectal.fr/#/accueil

• consultation chez votre médecin traitant, ou gastroentérologue

• entretien avec votre pharmacien. Depuis janvier 2023, le kit est disponible également dans certaines pharmacies > liste à paraître en mars sur www.depistage-cancersla-reunion.re

• Centre de Dépistages des Cancers : 0262 30 90 90

Les chiffres

250 000

250 000 personnes concerné(e)s par le dépistage

30 %

30 % : taux de participation en 2021/2022

300

300 personnes touchées chaque année

décès /an, environ 100

• Des garanties conçues pour les plus de 55 ans avec des services d’accompagnement adaptés.

• Différents niveaux de garanties pour répondre à vos besoins et à votre budget.

• La possibilité d’ajouter vos bénéficiaires à votre contrat.

Nous contacter

La Mutuelle Générale

31 rue Jean Cocteau

CS 41113

97495 Sainte Clotilde CEDEX 06 93 77 94 61 06 93 11 37 06

lamutuellegenerale.fr

Préserver son audition L

Le 9 mars dernier était la journée nationale de l’audition, une occasion de rappeler les bons gestes à prendre au quotidien pour préserver son audition.

Alyssa MARIAPIN

Les 5 conseils clés

1 Avoir une bonne hygiène

Tous les mois, effectuez un soin des oreilles avec des produits adaptés qui diluent l’excès de cérumen.

2 Protégez-vous en cas d’exposition sonore élevée

Plus les décibels sont élevés, plus le temps lésionnel est rapide : il ne suffit que de quelques secondes pour que l’oreille interne soit atteinte de façon irréversible.

3Informer les enfants et adolescents

Expliquer-leur que les expositions prolongées à des sons non naturels et compressés (jeux vidéo, MP3…) sont nuisibles pour l’oreille interne.

4 S’offrir des temps de silence

Pour permettre à l’oreille de se régénérer, il faut lui offrir régulièrement des moments de silence.

5 Effectuer des dépistages dès 30 ans

À partir de 30 ans, il est recommandé de suivre l’évolution de son audition en réalisant des dépistages tous les 10 ans. Quant aux plus de 50 ans, des contrôles plus réguliers chez un ORL sont fortement recommandés.

3 questions au docteur Jean-François Vellin

1Comment l’oreille humaine entend-elle les sons ?

“Pour entendre, il faut que le son extérieur parvienne à notre oreille afin d’être intégré par le cerveau. Pour se faire, le son qui est une onde sonore effectue un premier parcours dans l’oreille externe qui comprend le pavillon et le conduit auditif, puis il arrive dans l’oreille moyenne où il fait vibrer une membrane, le tympan, qui va à son tour faire vibrer trois petits osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. En vibrant le dernier osselet transmet l’onde sonore à l’oreille interne, la partie la plus sensible et composée de liquides, qui la transforme alors en onde liquidienne. Cette onde liquidienne crée l’influx nerveux qui est récupéré et transmis au cerveau par le nerf auditif. Il faut savoir que l’audition sert à la sécurité de l’humain et participe à l’équilibre tout en ayant une fonction de bien-être en permettant notamment les interactions sociales. C’est un organe particulièrement sensible aux expositions sonores élevées, à certains médicaments, aux virus et à l’âge puisqu’il vieillit à partir de 50 ans”.

2Quels sont les impacts des expositions sonores élevés ? Lorsque les sons sont trop élevés, ils sont néfastes pour nos oreilles. On distingue les traumatismes sonores aigus (les expositions brutales à un niveau sonore excessif) aux traumatismes sonores chroniques dus à des comportements répétés sur la durée (certaines activités professionnelles, écoute de la musique au casque ou aux écouteurs, concerts, boîte de nuit…). Ces expositions sonores élevées entraînent des acouphènes et des pertes auditives irréversibles. Par ailleurs, des études récentes ont démontré que les expositions prolongées à certains sons non naturels compressés comme les sons au format MP3 sont délétères pour l’oreille interne.

3Comment bien protéger ses oreilles ?

“Lorsque l’on exerce un métier où l’on est exposé à des sons élevés, il faut impérativement utiliser des protections auditives. Concernant certains loisirs (soirées festives, concerts, discothèques…), l’utilisation de bouchons d’oreilles permet d’atténuer les sons et est fortement recommandée pour éviter les lésions de l’oreille interne. Dans un environnement bruyant, il est aussi recommandé de faire des pauses régulières pour permettre à l’oreille de se régénérer : l’oreille humaine a besoin de pauses et de silence.

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D I RECTION@CHOR.RE

Le Dr Jean-François

VELLIN ORL et chirurgien cervico-facial

L’IRD un acteur majeur

au service de la santé des Réunionnais

François BÉNITO

L’institut de recherche pour le développement a placé la santé des Réunionnais au cœur de plusieurs projets de recherche présentés ici.

Véritable “usine d’élevage”, l’insectarium permet d’élever jusqu’a 500 000 moustiques chaque semaine. Dont seuls 150 à 250 000 mâles seront relâchés dans la nature.

La santé des Réunionnais est scrutée par des chercheurs. Pour sa directrice de l’IRD, Laurence Tibère, “ la recherche joue un rôle important sur le territoire et l’IRD veut que son travail ait des retombées sur La Réunion ”. Un message clair.

• Le défi de l’autonomie des seniors

Le vieillissement de la population constitue un enjeu de taille pour La Réunion. Et l’IRD l’a bien compris. L’un des projets menés par l’institut se concentre sur les seniors et vise à améliorer leur autonomie.

“ L’accompagnement des personnes du troisième âge est un vrai défi, note Laurence Tibère, directrice de l’IRD. Nous travaillons sur un projet qui vise à limiter leur dépendance. ” Ce projet passe par une collaboration étroite avec le CHU pour trouver des formules et des méthodes qui soient plus adaptées à leurs parcours.

“ Nous voulons construire des parcours, des protocoles, des dispositifs pour leur permettre de continuer à jouer un rôle dans la société. ” Pour y parvenir des sociologues, des anthropologues mais aussi des chercheurs spécialisés en modélisation vont se pencher sur ce sujet d’importance pour l’avenir de la société réunionnaise.

La nourriture joue un rôle central au sein de la culture créole. Mais pour observer plus en profondeur son évolution, l’IRD a décidé de créer un observatoire de l’alimentation. “ Il y a un besoin sociétal car une société qui ne maitrise pas son alimentation ne maitrise pas son avenir. ”

En l’occurrence, La Réunion doit faire face à une profonde mutation de ses modes alimentaires avec une explosion des produits importés et un passage brutal à une société de surconsommation en l’espace de quelques décennies. Changement qui, en retour, a provoqué un nombre important de maladies chroniques comme l’obésité ou le diabète.

L’IRD veut étudier un certain nombre de problématiques, allant des cas de prédiabètes au sujet de l’autonomie, en croisant les données de consommation et de

LE

santé. “ L’alimentation a un impact sur la santé et nous voulons approfondir des questions qui n’ont pas encore été creusées suffisamment. ”

• Améliorer les évacuations sanitaires

Les évacuations sanitaires depuis Mayotte ont beaucoup fait parler d’elles au moment de la crise sanitaire. Une sociologue de l’IRD a décidé de s’intéresser de plus près au sujet, en ciblant la situation des mineurs qui sont evasanés vers les hôpitaux réunionnais et en scrutant les dispositifs d’accompaignement mis en place. “ On va étudier leurs parcours en allant interroger les ambulanciers, les familles d’accueil, les infirmiers… L’idée, c’est de s’interroger sur le statut de ces mineurs et de voir l’impact que cela peut avoir sur la société réunionnaise. ” En parallèle de ce travail sociologique, cette recherche permettra aussi d’améliorer la prise de ces jeunes patients. “ Un des objectifs, en observant

les difficultés qu’ils traversent, c’est aussi de parvenir à co-construire des approches nouvelles et meilleures avec les acteurs de terrain. ” Des soignants et familles d’accueil qui devraient attendre avec impatience les résultats de ce programme de recherche.

• Le moustique stérile pour faire face à la dengue

La dengue s’est endémisée sur l’île. Pour faire face à cette maladie vectorielle, l’IRD développe un programme de recherche autour de la technique de l’insecte stérile (TIS). Une recherche qui consiste à stériliser les moustiques mâles en les irradiant. Les deux premières étapes de cette TIS se sont déroulées à Bras-Panon et ont donné des résultats positifs. La prochaine phase va bientôt donner lieu à une expérimentation à plus grande échelle à Saint-Joseph. “ Il n’y a pas d’effets négatifs sur l’environnement et nous collaborons sur ce projet avec Madagascar, Maurice et le Kenya. ”

• L’alimentation au cœur de la santé des Réunionnais

Laurence Tibère Directrice de l’IRD

Le Conseil National de la Refondation

La santé en chantier à La Réunion

Le 3 octobre 2022, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, a lancé le volet Santé du Conseil national de la refondation. Organisé par l’ARS de La Réunion, le CNR en Santé, s’est déroulé du 22 novembre au 1er décembre dernier sous la forme de quatre ateliers de concertation ouverts aux élus, professionnels, citoyens et partenaires institutionnels. Chacun était invité à faire des propositions concrètes et innovantes pour améliorer le système de santé tout comme les moyens d’y accéder. Une journée de restitution a eu lieu le 23 février : 12 actions ‘‘concrètes’’ ont vu le jour.

Stéphane MAÏCON

Se livrer à un examen méticuleux de notre système de santé pour imaginer ce qu’il pourrait devenir demain induisait également de prendre le pouls de la société réunionnaise. Or, force est de constater qu’elle est touchée de manière significative par les maladies cardio-vasculaires et respiratoires. Il faut savoir que 15 % de nos concitoyens sont en affection de longue durée. Le diabète constitue la pathologie la plus fréquente (1 personne sur 10). Le taux de décès prématurés s’élève à près de 30 %. Les causes principales de mortalité sont les cancers et les maladies de l’appareil circulatoire. Celles liées au diabète sont 2,4 fois supérieure à la moyenne nationale. Quant à la mortalité induite par l’alcool, elle est 1,5 fois plus importante. Concernant l’accès aux soins, celui-ci est plutôt satisfaisant, sauf dans les zones reculées. En effet, 95 % des Réunionnais résident à moins de 10 minutes en voiture du médecin généraliste le plus proche. Tandis que la moitié habite à moins de 10 minutes à pied. En revanche, 117 000 personnes, le plus souvent dans les Hauts, en sont éloignées d’une demiheure ou plus. Chez nous, 9 personnes sur 10 (contre 8 en métropole) consultent au moins une fois par an. De la même

manière, la consommation moyenne d’actes de médecine générale par bénéficiaire était, en 2020, de 6 à La Réunion pour 4,2 en métropole.

D’autre part, l’offre de santé en matière de médecine libérale se porte bien. Au 1er janvier 2020, 862 praticiens exerçaient sur le territoire, soit une densité supérieure à celle de la métropole. En revanche, bien qu’en constante progression, leur répartition reste inégale puisque les installations sont concentrées dans l’ouest et le sud de l’île.

Toutefois, avec un peu moins de médecins spécialistes libéraux mais plus de professionnels paramédicaux que dans l’hexagone, La Réunion demeure un territoire attractif pour les professionnels de santé. Côté formation, les métiers de santé bénéficient d’une bonne accessibilité, à l’exception de l’odontologie, de la pharmacie et de l’orthophonie. Depuis 2012, La Réunion dispose d’un CHU (Centre hospitalier universitaire) et d’une UFR (Unité de formation et de recherche) permettant de former localement les futurs médecins. L’effectif des internes est en augmentation, même si l’offre en matière de spécialités demeure incomplète et les capacités en formation insuffisantes au regard des besoins qui s’annoncent.

L’analyse de Gérard Cotellon, DG de l’ARS de La Réunion

“ D’un point de vue contextuel, La Réunion possède, au niveau national, le meilleur taux de recours à un médecin généraliste. Nous n’avons pas, chez nous, de problèmes de déserts médicaux. Toutefois, chaque Réunionnais n’a pas déclaré un médecin traitant. Or, ce dont nous avons besoin par rapport au nombre assez important de personnes porteuses de maladies chroniques, tel que le diabète, c’est que tous aient un médecin traitant dont l’action est de coordonner le parcours de soins et de faire le lien avec les différents intervenants afin d’optimiser la prise en charge du patient. On peut résumer le problème de la manière suivante : nous avons une

densité suffisante de professionnels de santé de ville pour le premier recours, mais nous avons une géographie locale complexe avec des difficultés de couverture médicale des personnes résidant dans les écarts.

La Réunion connaît un taux de diabète deux fois plus élevé que la métropole, des insuffisants rénaux et cardiaques, plus le sujet du cancer, avec un accès au dépistage et à la prise en charge précoce qui font défaut sur le territoire. Tout cela serait facilité si les gens avaient un médecin traitant. Il est à noter que ce sujet n’est pas propre à La Réunion. Il fait partie des quatre thématiques qui se sont imposées à toutes les ARS ”.

Gérard Cotellon DG de l’ARS de La Réunion

L’attractivité des métiers de santé

“ Au niveau national, on voit que, malgré la revalorisation salariale que le SEGUR de la santé a accordée aux professionnels, il y a quand même une désaffection. Beaucoup quittent le métier car le contexte d’exercice dans la plupart des établissements de santé devient difficile. À La Réunion, nous sommes un peu protégés. Nous n’avons pas

de difficultés pour remplir les différentes formations. Toutefois, il s’agit de voir comment autonomiser notre île sur un certain nombre de besoins professionnels. Par exemple, nous n’avons pas assez d’orthophonistes sur le territoire. Il faut ouvrir une école localement. Nous espérons qu’elle puisse voir le jour à la rentrée 2024 ”.

Prévention et dépistage

“ En premier lieu, il faut faire en sorte que les gens soient vaccinés. À ce titre, j’envisage de mettre un coup de boost sur la vaccination contre le papillomavirus qui doit intervenir idéalement avant le premier rapport sexuel ou du moins dans les premiers moments de sa vie sexuelle pour se protéger de ce virus à l’origine des cancers de l’utérus et de la gorge. Il faut faire la promotion de ce vaccin et vacciner les jeunes, hommes et femmes. D’autre part, nous avons un plan réunionnais nutrition/diabète qui consiste à former les gens à mieux manger tout en tenant compte de nos habitudes culinaires. Nous avons accompli un énorme travail sur les proportions. J’aimerais que tout un chacun puisse intégrer cette démarche du “ mieux manger ” pour prévenir le diabète

et l’obésité. À cela, il faut ajouter du sport/ santé avec des activités physiques sur prescriptions en labellisant des salles de sports. En outre, il faudra redoubler d’efforts sur le thème du dépistage du cancer. Nous devons multiplier la pédagogie et la communication.

Nous allons organiser des semaines de la prévention sur le territoire. Aller vers les gens. En ce sens, je tiens à promouvoir les contrats locaux de santé. Pour l’instant, sur les 24 communes, seules 12 ont signé. Pourtant, il permet de déployer des actions au plus près de la population en identifiant les problématiques propres à chaque commune. Qui mieux que les services sociaux de la ville peuvent nous aider à cibler les actions ? ”

Les soins non programmés/Les urgences

“ À La Réunion, nous avons un accès aux soins non programmés assez élevé. Premièrement, la permanence des soins est organisée. Nous avons des sites d’urgences hospitalières, mais nous avons aussi les différents SOS médecins qui couvrent le territoire et voient énormément de gens. Ce à quoi il faut ajouter la PDSA (Permanence des soins ambulatoires),

soit la possibilité d’avoir accès à un médecin généraliste entre 19 h et minuit, à son cabinet, tous les jours, week-ends compris. Il suffit de passer par le SAS (Service d’accès aux soins) que vous joignez en composant le 15. Localement, l’organisation et la couverture sont bonnes. Sur ce sujet, nous sommes en avance, même par rapport à la métropole ”.

Moins d’administration et plus de proximité

“ Il nous reste à amplifier notre démarche pédagogique, à l’école avec les enfants et dans les entreprises avec les adultes. Il faut que nous progressions sur le sujet du dépistage et ne pas baisser les bras sur la vaccination. D’autre part, je ne peux pas me satisfaire qu’il y ait encore trop de gens qui entrent trop tard dans le système, à

un stade trop avancé de la maladie, ce qui signifie qu’il y a un problème d’accès aux soins. Il faut comprendre pourquoi. Je souhaite que tout le monde s’empare du sujet de la santé, en particulier les élus, mais aussi la population. Je ne veux pas que notre action demeure un simple exercice administratif ”.

Après le CNR ? Le mot d’Étienne Billot, DGA de l’ARS

“ À la suite de ces ateliers, nous avons récupéré un matériau relativement riche qui regroupe entre 30 et 40 questions clairement formulées parmi lesquelles nous avons opéré une répartition. En effet, certaines relèvent clairement de dispositifs nationaux et ont été transmises au ministre de la santé. Mais une douzaine d’entre elles peuvent être travaillées localement.

La grande nouveauté du CNR réside dans le fait qu’il était ouvert à tous. Ce qui revenait à dire “ nous vous donnons la main ”. Faites des propositions pertinentes et nous nous engageons à les mettre en œuvre. Nous sommes donc bien là sur un exercice de démocratie participative, sur la production locale de décisions et des solutions. C’est une méthode très prometteuse. Nous souhaitons pourvoir renouveler cette opération, soit sur les mêmes sujets, soit sur d’autres thèmes tel que celui du handicap. Nous avons en effet un

gros retard d’équipement en matière de structures et de services médicosociaux. Simultanément, nous voyons depuis plusieurs années une société qui prône, à juste titre, l’inclusion à l’école, dans l’emploi ou l’accès au sport. Le thème du handicap se prête plutôt bien à une approche CNR, une démarche qui se décline sur tous les grands défis de notre société. À La Réunion plus qu’ailleurs, on constate que les enjeux sont imbriqués et que l’on a intérêt à aborder les problèmes de manière globale. Aujourd’hui, tout le monde est bien conscient que maintenir une population en bonne santé est un enjeu qui ne repose pas uniquement sur la médecine, mais aussi sur l’éducation, le logement, les transports, l’emploi et les conditions de travail. Ce CNR constitue indéniablement une nouvelle étape dans la manière dont on construit les politiques publiques au niveau local. Nous avons ouvert une porte qu’il est souhaitable de ne pas refermer ”.

Étienne Billot DGA de l’ARS

LES ACTIONS ET LES PROFESSIONNELS DE

NOS CENTRES DE PMI

DE QUOI S’AGIT-IL ?

Les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) sont situés près de chez vous. Il y en a 32 répartis dans toute l’île. Leur rôle est de vous proposer une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite, une écoute bienveillante et des conseils avisés. Les centres de Protection Maternelle et Infantile sont de précieux auxiliaires familiaux.

POUR QUI ?

Médecins

Sages-femmes

Puériculteurs/puéricultrices

Infirmièr(e)s

Auxiliaires de puériculture

Éducateurs/éducatrices de jeunes enfants

Trouvez la PMI la plus proche de votre domicile en scannant ce QR code

QUELS SONT LES SERVICES PROPOSÉS ?

Des consultations gratuites de prévention pour :

• les bébés et enfants jusqu’à 6 ans avec vaccinations ;

• la planification des naissances

• l’accompagnement à l’IVG

• le suivi de la grossesse

Des visites à domicile selon vos besoins et vos demandes ;

Des conseils personnalisés pour le choix d’un mode de garde pour votre enfant ;

Des bilans de santé pour vos enfants en école maternelle ;

Des activités collectives organisées selon les besoins du public :

• Informations pour les femmes enceintes

• Activité d’éveil pour le jeune enfant, massages bébés

• Séances d’éducation à la sexualité

• Information sur la contraception

Désirer un enfant, préparer sa venue, l’aider à grandir, prévenir les problèmes familiaux, informer sur la contraception... Le

L’eau courante

une ressource surveillée de près

La Réunion a amélioré son réseau de distribution d’eau potable. Mais il reste encore un long chemin avant que toute l’île puisse consommer sans risque de l’eau courante.

“ La gestion de l’eau courante représente encore un grave problème à La Réunion. Tout le monde devrait avoir accès à de l’eau potable et ce n’est pas le cas, notamment dans plusieurs communes de l’Est. ”

Jean-Pierre Lajoie de l’UFC Que Choisir se désole en faisant l’état des lieux d’un problème dont la résolution progresse lentement sur l’île. Un problème qui peut avoir des conséquences majeures sur le plan

François BÉNITO

sanitaire, l’eau pouvant transmettre des maladies hydriques comme les gastro-entérites. Mais ces dernières ne constituent qu’un moindre mal par rapport aux fièvres typhoïdes, provoquées par la salmonelle, qui peuvent avoir un impact bien plus grave, notamment sur les personnes fragiles. Pour éviter ces conséquences ravageuses sur les Réunionnais, 3 500 prélèvements d’eau sont effectués chaque année par l’ARS.

prélèvements d’eau sont effectués chaque année.

usines ont pu être mises en service entre 2016 et 2022.

45%

de la population est désormais desservie correctement.

millions d’euros ont été investis entre 2016 et 2022 pour améliorer la qualité de l’eau

GRÂCE À DES FINANCEMENTS EUROPÉENS, UN RATTRAPAGE A PU AVOIR LIEU AVEC LA MÉTROPOLE POUR LA

nouvelles usines vont être mises en fonction d’ici à 2030.

75%

de la population sera correctement desservie d’ici à 2030.

“ L’eau est l’aliment le plus surveillé, note Jérôme Benoit, ingénieur coordonnateur de la cellule eau et abduction publique au sein de l’agence de santé. Sur cette ressource, on constate des défaillances ponctuelles, mais régulières, des paramètres microbiologiques. ” Entre 2016 et 2022, la situation s’est pourtant nettement améliorée. Grâce à des financements européens, un rattrapage a pu avoir lieu avec la métropole pour la potabilisation de l’eau.

“ Il y a eu un électrochoc. Désormais 45% de la population est desservie correctement et 17 usines ont pu être mises en service. Mais il faut continuer ce travail. ”

D’ici à 2030, il est prévu de mettre en fonction 9 nouvelles usines afin de satisfaire 75% de la

de La Réunion

Pour expliquer le retard pris par La Réunion en matière de ressource hydrique de qualité, Jérôme Benoit évoque une idée reçue qui a longtemps habité les décideurs réunionnais. “ Il y avait une croyance, celle que l’eau était pure à La Réunion car il y avait peu d’usines. Elle n’avait donc pas besoin

d’être traitée correctement. Désormais, on a pu dépasser ce blocage. ” Pour autant, d’autres écueils se dressent encore pour distribuer une eau courante de qualité à l’ensemble des foyers réunionnais. A commencer par les effets néfastes des pesticides. Ces produits phytosanitaires ne produisent pas d’effets immédiats sur la santé. Mais sur le long terme, ils peuvent se montrer dangereux et faire courir un risque à ceux qui la consomment. Risque d’autant plus grand, qu’entre 2003 et 2023, on est passé de 14% des captages touchés par des pesticides à plus d’un tiers actuellement. “ On est en train de contaminer progressivement les ressources en eaux souterraines et les indicateurs se dégradent. ” Pour agir, il faudrait mieux protéger les zones autour du captage tant des activités agricoles que du développement. L’ingénieur préconise aussi de développer des pratiques “ plus vertueuses  ” en matière agricole en utilisant moins de produits phytosanitaires et mettant en place des bandes enherbées en bordure d’exploitation afin de limiter le ruissellement vers les sources d’eaux. Autre risque, et pas le moindre, celui de l’adaptation des infrastructures actuelles aux phénomènes croissants de sécheresse. “ II faudra diversifier et augmenter les captages, notamment dans l’Est pour obtenir une ressource suffisante. Car s’il y a moins d’eau, cela signifie que le risque de voir davantage de maladies se développer est plus important. ” Les futurs investissements ne seront pas de trop pour permettre, d’ici une quinzaine d’années, de fournir de l’eau potable à toute la population de l’île.

Lagon : santé et environnement,

des enjeux croisés

L’ARS surveille de près l’eau de baignade dans les lagons. Si elle est de mauvaise qualité, cette dernière peut être à l’origine de forts désagréments.

Que penser de l’eau du lagon ? Les usagers de la mer peuvent-il s’y baigner sans risques ? Parfois, des alertes ont lieu pour interdire tel ou tel site, notamment après des fortes pluies. Interrogée sur le sujet, l’ARS semble loin d’être inquiète.

“ A La Réunion, les sites de baignade en mer sont en grande majorité classés d’excellente qualité selon les modalités prévues de la directive européenne, selon l’agence de santé ”. Sur les 17 sites en eau de mer analysés plusieurs fois dans l’année, seuls deux sont “ seulement ” classés en “ bonne qualité ” . Pour autant, la vigilance ne

doit pas se relâcher. Des évènements imprévisibles et potentiellement désagréables peuvent survenir, notamment sur un plan microbiologique. Pour prévenir ce type de situation, l’ARS surveille indicateurs Escherichia coli et entérocoques intestinaux.

Contamination fécale

En fonction de leur concentration, ces germes peuvent alors indiquer une contamination d’origine fécale plus ou moins élevée. Pollution d’origine humaine, essentiellement, mais aussi animale.

“ Les eaux usées provenant des habitations, les déjections des animaux et les effluents d’élevages peuvent être rejetés dans le milieu et pollueraient des sites de baignades, pouvant être la cause d’une mauvaise qualité de l’eau ” . Un phénomène qui

Le chiffre

sites de baignade en eau de mer, sur les 17 qui sont analysés, sont labellisés

“ excellent ”

peut être accentué lors d’épisodes de fortes pluies dans la mesure où des infrastructures de collecte et de traitement des eaux usées peuvent déborder. L’impact de cette pollution n’est pas anodine sur les nageurs puisqu’ils peuvent souffrir de gastro-entérites ainsi que de problèmes dermatologiques voire ORL.

Alors que l’urbanisation progresse à La Réunion, existe-t-il un risque de voir les incidents se multiplier

L’eau de baignade est très surveillée par l’ARS pour éviter toute pollution.

François BÉNITO

à l’avenir ? Sur ce plan l’ARS, se montre plutôt optimiste. Si elle identifie clairement les sources de pollution potentielles, comme les “ exutoires d’eaux pluviales ” , les “ embouchures de ravines ” ou la “ présence de ports ” , elle indique que des préconisations adaptées ont lieu et sont transmises aux instances gestionnaires. Pour l’heure, les analyses semblent leur donner raison en matière sanitaire. Sur le plan environnemental, toutefois, les conclusions sont bien différentes.

Selon, l’Office de l’eau, en 2021, le taux de couverture corallien n’était plus que de 12% à La Réunion. Un recul de près de 60% par rapport aux années 70 qui s’explique en partie par une gestion défaillante de la collecte des eaux de pluies ainsi que par le rejet excessif d’intrants liés à l’agriculture.

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Manger mieux pour lutter contre le diabète

LLe diabète se caractérise par une augmentation du taux de glucose dans le sang qui peut entraîner des complications au niveau de nombreux organes. Pathologie chronique la plus fréquemment prise en charge après les cardiopathies et les maladies respiratoires chroniques, il se manifeste par deux types distincts : le diabète de type 1, caractérisé par une sécrétion insuffisante d’insuline et le diabète de type 2, représentant 90 % des cas de diabète, secondaire à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme et résultant principalement d’un surpoids et du manque d’exercice physique. L’équilibre alimentaire est donc la base du régime diabétique.

Stéphane MARTIAL

LE PLUS IMPORTANT EST DE LIMITER LES ALIMENTS GRAS AFIN DE CONTRÔLER

SON POIDS CAR

LA SURCHARGE PONDÉRALE EST

LA PRINCIPALE

CAUSE DE DIABÈTE.

Les aliments contiennent des éléments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme (protéines, lipides et glucides). Cependant, le plus important est de limiter les aliments gras afin de contrôler son poids car la surcharge pondérale est la principale cause de diabète. Si le poids monte, la glycémie monte. Pourtant, les diabètes de type 1 et de type 2 n'ont pas la même recommandation diététique. Si pour le diabète de type 1, il s'agira surtout d'adapter la dose d'insuline à la quantité de sucre ingérée, pour le diabète de type 2, la perte de poids sera le premier traitement. Fort de ce constat, il est recommandé de manger à heures régulières et ne pas sauter de repas afin d'éviter les variations glycémiques trop importantes. Trop de glucides provoquera une hyperglycémie quand leur absence au cours du repas pourra provoquer un déséquilibre alimentaire, voire parfois une hypoglycémie si le traitement est trop fort. Enfin, même si l'équilibre alimentaire préconise une répartition des calories totales avec 30 à 35 % de lipides, 50 % de glucides et 12 à 15 % de protéines, l'apport calorique doit être respecté chez les patients diabétiques de type 1 mais devra être réduit chez les patients diabétiques de type 2 en surpoids.

Aliments à éviter

Car constitués surtout de glucides dits “ simples ”

Confiture | bonbons | chewing-gum | fruits confits | pâtes de fruits | sirops | sodas | lait parfumé | eaux aromatisées | desserts sucrés | viennoiseries | céréales sucrées du petit-déjeuner

Produits contenant des glucides

Et plutôt à éviter

Confiture s/sucre | les biscuits | bonbons s/sucre | confiture s/sucre | biscottes s/sucre | biscuits diététiques s/ sucre | produits dits “ sans sucre ajouté ”

Aliments dits “ glucidiques ”

Dont la consommation doit être régulée : de glucides dits “ simples ”

Pain blanc | grillé | de seigle | au son | complet | biscottes et céréales pour le petit-déjeuner | farine | maïzena | fécule de pommes de terre | tapioca | féculents (pâtes, riz, semoule, polenta, pommes de terre ) | banane plantain | igname | farine de mil | manioc | légumes secs (lentilles, flageolets, haricots secs, pois cassés, pois chiches), fruits, compotes

Aliments riches en lipides

Responsables d’une prise de poids et/ou de l’entretien d’un surpoids

Huiles | certaines viandes (mouton, agneau…) fromages | yaourts | fromages blancs nature | poissons | œufs | légumes

Prédiabète et diabète gestationnel

Le prédiabète ses caractérise par une glycémie plus élevée que la normale, mais pas suffisamment pour établir le diagnostic du diabète. Si des changements de comportement au niveau de l’alimentation et de l’activité physique sont adoptés rapidement, il peut en rester à ce stade. Quant au diabète gestationnel, il apparaît uniquement pendant la grossesse et disparaît dans la majorité des cas

après l’accouchement. À La Réunion, 15% des femmes seraient atteintes. Il est donc recommandé à la future maman d’équilibrer son alimentation, surveiller sa glycémie et pratiquer une activité physique régulière sous peine du risque d’accélérer la croissance du bébé et d’entraîner des difficultés à l’accouchement et dans le postpartum.l’écobuage, le brûlage de déchets verts

Sans sucre

Troubles causés par l’alcoolisation fœtale

(TCAF)

La Réunion à la pointe

Première cause de retard mental non génétique en France, la consommation d’alcool pendant la grossesse peut avoir des effets dévastateurs sur le développement de l’enfant. Une prise en charge la plus précoce possible est recommandée.

Entre 15 000 et 20 000

C’est l’estimation du nombre de personnes atteintes à La Réunion. Une étude de Santé Publique France de 2018 a évalué que le département tenait le triste titre de “ champion de France ” du SAF à partir des données hospitalières concernant les signes physiques de la maladie chez les enfants de 0 à 1 an.

Une prévalence élevée qui, au lieu de venir d’un excès de consommation d’alcool, s’explique par la sensibilisation des soignants et du public à reconnaître les symptômes et diagnostiquer la maladie. Les autres régions françaises sont en fait en situation de sous-diagnostic.

La Réunion dispose du seul centre de ressources exclusivement dédié aux ETCAF (Ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale), ouvert en 2017 et géré par l’association Père Favron et le CHU de La Réunion.

Autre particularité locale, le centre de diagnostic SAF s’attelle à identifier la pathologie chez les enfants de 5 à 18 ans qui ne présentent pas de caractéristiques physiques propres à la maladie. Cellule de conseils et d’accompagnement, l’association Vivre avec le SAF conseille, accompagne et participe également à des actions de sensibilisation. L’association compte généraliser des cercles de paroles dans chaque microrégion.

LA RÉUNION DISPOSE DU SEUL CENTRE DE RESSOURCES EXCLUSIVEMENT DÉDIÉ AUX

1968

C’est l’année de la première description des symptômes de troubles causés par l’alcoolisation fœtale.

“ Entre 1968 et 2010, il ne se passe quasiment rien en France outre des initiatives locales ”, regrette

Reconnaître un SAF le plus tôt possible

Seul un enfant porteur de SAF sur dix présente des signes caractéristiques dès la naissance : troubles de la croissance, lèvre supérieure mince et sillon mal dessiné entre la lèvre supérieure et le nez, des petits yeux ou une courte distance entre les yeux. Diagnostiqué dès la naissance, il pourra être adressé aux professionnels compétents. Chez les autres, les retards ne peuvent être perceptibles que bien plus tardivement. Des problèmes de mémoire, de l’attention et/ou du comportement – ou encore des crises convulsives, un manque de coordination ou des troubles orthoptiques – sont des signes de potentiels troubles causés par l’alcool. Une prise en charge précoce permet un meilleur accompagnement (dossier MDPH, AESH, orthophonie, kiné, etc.) mais également des effets physiologiques : la neuroplasticité du cerveau au début du développement de l’enfant suggère que des interventions précoces pourraient remédier certains des dommages cérébraux.

“ Certains enfants vont garder des difficultés, notamment sur le plan psychologique, précise Bérénice Roy-Doray, directrice du centre de ressources ETCAF. Mais entre un enfant pris en charge et un enfant pas pris en charge, c’est le jour et la nuit”.

Bérénice Roy-Doray devant la “ frilosité ” de l’État à aborder les problématiques liées à l’alcool. À titre de comparaison, les États-Unis et le Canada ont ouvert des centres dédiés dès les années 70.

18,3 %

C’est la proportion d’enfants et d’adolescents atteints de TCAF dans les centres de correction de jeunes aux États-Unis. Un taux proche de celui retrouvé dans les prisons américaines… et réunionnaises, malgré des méthodes de détection des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale

différentes. Pour éviter la stigmatisation et accompagner les policiers, gendarmes, avocats magistrats, services sociaux et autres professionnels dans une compréhension et une adaptation aux personnes atteintes de SAF, un site est désormais disponible : tsafjustice.com.

0 ml

C’est la quantité d’alcool recommandée par les médecins pendant la grossesse. “ Un verre, c’est une prise de risque. Si le nombre de verres s’additionne, on additionne les risques ”, alerte le Pr Roy-Doray. Tous les métabolismes sont différents, au point que des faux jumeaux pourront réagir différemment l’absorption

d’alcool de leur mère. Les couples ayant des désirs de grossesse devraient consulter en amont de la conception pour anticiper les éventuels troubles évitables. Concernant les grossesses non-désirées, remarquées plusieurs mois après la fécondation, les professionnels recommandent l’arrêt net des pratiques à risque.

7 000

C’est le minimum d’enfants cérébrolésés à cause de l’alcool chaque année, soit au moins 500 000 personnes.

Bérénice Roy-Doray directrice du centre de ressources ETCAF.

Enfants et écrans

stop à la culpabilisation

Alors que la littérature scientifique ne révèle pas d’effets significativement négatifs des écrans sur le développement de l’enfant, ces derniers sont souvent la cible des critiques. Cessons de culpabiliser les parents et optons pour des usages choisis et dosés.

On connaît le refrain : “ Il fait beau. Allez jouer dehors au lieu de vous abrutir devant vos écrans. ” Cette phrase, qui a rendu le mauvais temps bien plus agréable aux marmays, repose sur deux prémices discutables : une activité extérieure serait profitable tandis que l’écran n’aurait aucun bénéfice.

Bien sûr, l’activité physique est essentielle à tout âge. Que l’enfant se dépense pour se développer, pour prendre de bonnes habitudes ou pour mieux dormir la nuit contribue à une bonne hygiène de vie. Encore faut-il que les activités alternatives au temps d’écran soient stimulantes et qu’elles ne nuisent pas à leur développement.

L’impact du contenu

Le contenu du programme s’avère tout aussi important. Les familles où les enfants regardent le plus les écrans étant en moyenne plus pauvres et moins éduquées, certaines émissions ouvrent des opportunités langagières aux enfants de parents qui ne pourraient pas leur enseigner. Les jeux vidéo –dont ceux qui impliquent

de bouger devant l’écran –Internet et autres activités interactives apportant également une stimulation autre que la passivité propre au programme TV,

les chercheurs doivent encore se pencher sur les effets des différents usages pour évaluer l’impact de ces activités. Dans une étude en essai randomisé contrôlé sur 20 000 collégiens, l’Inserm a évalué les performances scolaires en REP et REP+ entre les élèves disposant d’un programme éducatif et ceux n’en

disposant pas. Les élèves bénéficiaires ont mieux réussi à l’école tout en déclarant passer plus de temps devant les écrans que les élèves n’ayant pas eu accès à ce type d’émission. Les chercheurs supposent que regarder plus d’écrans limite les activités nuisibles à la réussite scolaire (alcool, drogue, passivité…).

L’impossibilité d’une recommandation parfaite

Les données sur les effets des écrans ne peuvent pas se montrer concluantes aujourd’hui, en raison de la diversité des programmes et des usages. Vouloir les interdire par “ principe de précaution ” peut nuire aux populations les plus défavorisées et stigmatiser celles qui regardent beaucoup la télé. Cette diversité écarte toute possibilité de recommandation parfaite concernant la consommation d’écrans. Chacun est juge de ce qu’est une durée acceptable. En revanche, plusieurs professionnels déconseillent de manger devant des programmes passifs qui peuvent détourner l’attention des spectateurs de la conscience de satiété.

Sources : The role of mindset in education: a large-scale field experiment in disadvantaged schools

Antoine D’AUDIGIER-EMPEREUR

Avec 5 des principaux oligosaccharides

Un bien pour le corps et l’esprit

Avec la retraite et le vieillissement, les seniors ont tendance à moins se dépenser physiquement. Pourtant, continuer à faire du sport après 65 ans est fondamental, et à la portée de tous, en adaptant pratique et condition physique.

Stéphane MAÏCON

Sport/Santé pour les seniors

De nombreuses études ont prouvé que la pratique d’une activité sportive régulière était un élément indispensable pour bien vieillir et maintenir son capital santé. Même si elle n’éliminera pas les altérations causées par le vieillissement du corps, la pratique du sport permettra de conserver une bonne motricité et, par conséquent, de préserver l’autonomie. Elle ralentit également les effets du vieillissement sur les muscles et renforce les capacités cardiaques et respiratoires.

Bénéfices sur le système cardiovasculaire

Solliciter le système cardiaque au quotidien après 50 ans permet à une personne âgée de diminuer les risques d’hypertension artérielle ou de maladies cardiovasculaires. Faire du sport limite aussi l’apparition de certains troubles comme la glycémie ou le cholestérol.

Maintien de la masse musculaire

Le vieillissement s’accompagne d’une diminution progressive

LE SPORT RALENTIT ÉGALEMENT

LES EFFETS DU VIEILLISSEMENT SUR LES MUSCLES ET RENFORCE LES CAPACITÉS CARDIAQUES ET RESPIRATOIRES.

de la masse musculaire. Ce syndrome gériatrique augmente aussi le risque de développer une maladie métabolique comme le diabète. L’activité physique est un excellent moyen de limiter ce phénomène.

Bienfaits sur le système respiratoire

En pratiquant une activité physique régulière, une personne âgée améliore considérablement ses fonctions respiratoires en assurant une bonne oxygénation des poumons et des bronches. Ceci se traduit par une baisse de l’essoufflement et une meilleure ventilation des muscles.

Des bienfaits considérables sur la santé mentale.

L’activité sportive chez les séniors n’a pas que des bénéfices physiques. Elle améliore aussi le bien-être émotionnel, l’estime de soi et la qualité de vie. La pratique d’un sport en groupe ou dans un club permet à une personne âgée de lutter contre l’isolement social. En effet, le sport favorise la création de liens qui diminuent le risque de dépression. Cette stimulation sociale a aussi des effets réels sur la mémoire et les fonctions cognitives.

Quelles sont les activités physiques pour les séniors ?

La marche est de loin l’activité physique la plus simple à pratiquer et la plus adaptée. C’est une activité complète qui sollicite 90% des muscles du corps humain et l’ensemble des articulations. En l’occurrence, 15 à 30 minutes de marche quotidienne suffisent. Faire ses courses à pied, emmener ses petits-

enfants en promenade ou descendre un arrêt de bus avant son arrêt habituel, constituent, à ce titre, des exercices simples à réaliser. Le yoga, la gymnastique, la natation, le golf ou le vélo sont également recommandés, tout comme la pratique du tai chi qui améliore l’oxygénation du corps, baisse la pression artérielle, améliore la souplesse et procure un état général de relaxation.

Comment pratiquer une activité physique quand on vieillit ?

La pratique d’une activité physique quand on prend de l’âge doit se faire avec beaucoup de précautions. En effet, l’entraînement doit se faire de manière progressive, régulière et de préférence au cours d’une séance en groupe.

La fréquence idéale est de 3 fois par semaine à raison de 30 minutes. Toutefois, il est essentiel de choisir un sport qui ne nécessite pas d’efforts musculaires et respiratoires intenses qui pourraient avoir un effet inverse sur la santé.

Portrait d’association

Les mamies boxeuses de Saint-Leu

Créée à l’initiative de Marie-Claire Lacaille, “ Leu Mamies Boxeuses ” regroupe une quinzaine de femmes qui ont choisi l’aéroboxe pour se maintenir en forme. Loin d’être un simple exutoire, cette activité leur apporte apaisement et émancipation.

Stéphane MAÏCON

Marie-Claire Lacaille, retraitée de l’Éducation nationale est à l’origine de la création, en 2003, de l’association “ Les Filaos ” dont elle est aujourd’hui présidente. Au départ, il n’était question que de gymnastique, pour garder la forme, sortir de chez soi et voir du monde, ce que Marie-Claire résume en un mot : “ vivre ”. Au fil des ans, de nouvelles activités ont vu le jour : natation, marche et même de la danse.

“ AU

IL N’ÉTAIT QUESTION QUE DE GYMNASTIQUE, POUR GARDER LA FORME, SORTIR DE CHEZ SOI ET VOIR DU MONDE ”

La structure compte une petite quarantaine d’adhérentes, dont la doyenne a 85 ans. Amélie, l’animatrice sportive diplômée qui dispense les cours de gym, est prise par d’autres associations lors des vacances scolaires et ne peut assurer, durant ces périodes, ses séances à Saint-Leu.

Aussi, pour combler ce vide, Marie-Claire a eu l’idée, au mois de mai dernier, de faire appel à

DÉPART,

Activités de santé naturelle pour : tensions nerveuses, fatigue physique, fatigue mentale, troubles du sommeil et douleurs

une de ses connaissances, Patrick Araste, ancien boxeur, double champion de La Réunion en catégorie mi-lourds, et actuellement vice-président et cadre technique de l’association sportive portoise de boxe anglaise.

Aux dires de la présidente, les gains physiques de la pratique de la boxe sont indéniables, mais les bénéfices sur le plan psychologique sont immenses.

Depuis qu’elle pratique l’aéro-boxe, Marie-Claire se sent plus d’assurance et de courage. Dans cette version douce, il s’agit de déplacements latéraux, de préparations d’attaques, de feintes et l’on parlera plus de touches que de combat. Ici, le ring a joué le rôle de catalyseur. Il a libéré la parole et permis de raconter des parcours parfois compliqués.

Pour le coach, l’exercice a permis à ces femmes de mettre des mots sur les maux de notre société. En effet, ce féministe de la première heure, qui déplore l’omnipotence du patriarcat et les violences faites aux femmes, ne cache pas son admiration pour ses élèves qui ont pris en main leur destin, grâce au sport. Considérant l’originalité du projet, l’Union départementale des centres communaux d’action sociale (UDCASS) a sollicité les Mamies boxeuses lors de journées découverte et organisé une authentique tournée pour ces stars de la troisième jeunesse qui ont assuré, en 2022, une dizaine de dates un peu partout dans l’île, y compris Cilaos et Salazie. Et le calendrier s’annonce chargé pour 2023 puisque ces dames ont déjà été officiellement invitées à performer par Madame Mhoudine Sitti Farouata, Gouverneure de La Grande Comore.

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La respiration

À bout de souffle

Stéphane MARTIAL

Chaque jour nous respirons environ 20 000 fois. Aujourd’hui, mieux respirer est perçu comme une nouvelle tendance santé et se base sur des constats physiologiques avérés. Explication avec Jacob Dufossé, professeur de yoga, expert en respiration fonctionnelle et avancée et rédacteur à Respiration Révolution.

AU YOGA, LA RESPIRATION COMPORTE 4 PHASES

1

2 3

Fonctionnellement, ils ont un problème d’abdominaux, parfois de faiblesse du périnée, de désynchronisation du souffle, une mauvaise utilisation du diaphragme et sont affolés rapidement car le souffle est souvent un indicateur d’une mauvaise réponse au stress.

Quel est le rôle du diaphragme ?

4

Mieux respirer aide-t-il à maigrir ?

Quels sont les bienfaits principaux de la respiration ?

Une bonne respiration est essentielle pour renforcer notre santé, stabiliser nos émotions, dissoudre l’anxiété, trouver le calme en soi et être plus libre intérieurement. Elle permet de lutter contre le stress, soulager la douleur, diminuer les tensions musculaires, d’adopter une meilleure posture, améliorer la mémoire et accompagner un sommeil réparateur.

Pourquoi respire-t-on mal ?

Lorsque je donne des cours de yoga, je vois très fréquemment des personnes qui inversent leur souffle.

C’est un élément essentiel de notre système respiratoire. Ce grand muscle unique aux mammifères en forme de dôme se trouve sous les poumons et sépare notre thorax de notre abdomen. Il nous permet de respirer et de bouger notre corps en même temps. Lorsque nous inspirons et qu’il se contracte, il permet à la cage thoracique et au ventre de prendre de l’expansion, entraînant l’air dans les poumons, ce qui apporte de l’oxygène pour créer de l’énergie dans le corps. Le diaphragme se relâche lentement pour expirer, permettant à notre ventre et à notre cage thoracique de retrouver leur taille initiale. Lorsqu’il se bloque, nous ne pouvons pas respirer correctement. Cela peut entraîner du stress, de l’anxiété, des douleurs et même des dysfonctionnements importants au niveau de notre organisme.

Selon une étude menée par un groupe de recherche australien en 2013, publiée dans le British Medical Journal, 84 % de la “graisse” est éliminée par la respiration plutôt que par la chaleur ou l’énergie du corps. Au cours de ce processus, 10 kg de graisse se transforment en 8,4 kg de dioxyde de carbone, que nous expirons en respirant, et en 1,6 kg d’eau, que nous excrétons ensuite par l’urine, les larmes, la sueur et d’autres fluides corporels. La respiration est ainsi la source la plus importante de votre réduction de poids.

La respiration pour lutter contre le stress !

Le stress peut venir d’une mauvaise façon de respirer. Il est ainsi préférable de respirer par le nez et par le ventre, car la respiration nasale produit l’oxyde nitrique qui aide l’oxygène des poumons à se diffuser dans le sang vers les autres parties du corps, tandis que la respiration ventrale stimule le nerf vague, qui permet la régulation du système

autonome et notamment des systèmes sympathique et parasympathique qui doivent agir ensemble et de façon équilibrée. Respirer lentement est aussi un bon moyen de diminuer le stress, car le rythme cardiaque et la pression artérielle vont baisser, le cerveau être mieux oxygéné et les toxines mieux éliminées. Enfin, elle permet de mieux dormir et limite les fringales.

Le souffle contre l’hypertension !

Contrairement à la bouche, les sinus de la cavité nasale produisent continuellement du monoxyde d’azote (NO). Synthétisé en continu par le milliard de cellules qui tapissent la paroi intérieure de nos artères et veines, en particulier au niveau des poumons, il détend le muscle lisse des artères –évitant ainsi l’hypertension artérielle – et favorise la circulation sanguine vers tous les organes. Le monoxyde d’azote permet par conséquent de prévenir la formation de caillots sanguins.

Pour tous renseignements : 0692 60

L’inspiration (puraka)

La rétention du souffle poumons pleins (abhyantara kumbhaka)

L’expiration (rechaka)

La rétention du souffle poumons vides (bahya kumbhaka)

Jacob Dufossé Professeur de yoga, expert en respiration fonctionnelle et avancée

J’ai testé POUR VOUS

La cryothérapie

Le hall d’accueil

Arrivé au centre RESET’S, je suis accueilli chaleureusement dans un hall où l’on me présente un questionnaire santé, détaillant les contre-indications possibles. À noter qu’avant la séance, il faut bien s’hydrater et ne pas faire de sport pour garder son cœur à moins de 90 de pulsations/minute.

La cabine

La pression monte car Sarah vérifie ma tension et prend ma température. Il faut se départir de tout ce qui est en métal et ce qui peut brûler : collier, bijoux, piercings et lentilles de contact mais pas son alliance car les mains sont protégées par deux paires de gants.

Les pieds sont pourvus de chaussettes vous appartenant et placés dans des chaussures médicales. Pour les chauves, un bonnet protecteur est fourni. Caleçon collant ou maillot de bain de rigueur et il vous faudra apporter une grande serviette ou bien un peignoir de bain.

Récupération au salon

Une fois sorti, Sarah prend ma température pour mesurer l’ampleur du choc thermique. Elle est descendue à 13°C. Je me sens très bien, mon corps est frais et je l’enveloppe dans ma serviette avant de passer au salon. Là Sarah me propose un thé afin de faciliter la récupération avant de me rhabiller. La séance a duré 30 minutes et a été un franc succès. J’y reviendrai. Ultime recommandation de Sarah : après la séance, ne pas aller à la plage pour éviter les brûlures et ne pas se trouver à proximité d’une source de chaleur directe, comme les barbecues.

@Instahandle

J’y suis ! Après quelques paroles bienveillantes et une dernière vérification de Sarah, j’entre dans la 1ère cabine, à -60°C. Le choc est là mais les étirements recommandés par Sarah atténuent la sensation de froid. Après 30 secondes, j’ouvre la porte donnant sur la 2ème cabine, à -110°C. Le froid est sec, intense et la différence d’avec la 1ère cabine est réelle. 3 minutes à tenir, avec Sarah qui me guide dans les mouvements à effectuer. Le temps s’arrête et ma peau rougit. Mes poils se hérissent et ma respiration trouve peu à peu son rythme. J’ai l’impression de givrer mais le choc thermique laisse place à l’agréable et finalement, 3 minutes, ça passe vite. Retour dans la 1ère cabine, avec étirements pendant 30 secondes.

Profitez des bienfaits thérapeutiques des sources

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Affections

rhumatologiques

(Arthrose, Névralgies, Tendinites, Périarthrites, Rhumatismes inflammatoires..)

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traitant

L’ostéopathie en quête de légitimité

Afirmant pouvoir traiter plusieurs troubles fonctionnels fréquents, les ostéopathes attirent de plus en plus de patients en France. Ses origines spirituelles, son manque d’encadrement et des études révélant au mieux une efficacité modeste incitent pourtant à la prudence.

Déçu par les pratiques médicales de son XIXe siècle américain en pleine guerre de Sécession, le médecin chirurgien Andrew Taylor Still, fils d’un prêcheur protestant, n’a

que 18 ans quand il décide de fonder une nouvelle médecine.

Principes fondateurs

En 1892, A. T. Still fonde la première école d’ostéopathie, l’American School of Osteopathy, à Kirksville, dans l’État du Missouri, à partir de ses croyances que la manipulation des os permettait d’améliorer le débit sanguin, de développer le système nerveux, et même de guérir toutes les maladies. “ Le corps est la pharmacie de Dieu, résumait-il. Le corps

recèle tous les remèdes nécessaires à sa création. ” Il ne prétendait pas tant guérir qu’aider l’organisme à se soigner lui-même : “ L’ostéopathe supprime l’obstruction, et laisse le remède de la Nature – le sang artériel – être le médecin. ”

L’autorégulation n’est qu’un des quatre principes fondateurs de l’ostéopathie, avec l’unité de l’individu (chaque problème de l’organisme peut se répercuter sur le reste du corps), la structure du corps qui gouverne la fonction (l’organe doit être en bon état pour bien fonctionner)

36 861

C’est le nombre de porteurs du titre d’ostéopathes en France en janvier 2022.

ils n’étaient que

11 608

soit un triplement du nombre d’ostéopathes en dix ans.

Antoine D’AUDIGIER-EMPEREUR

et le rôle absolu de l’artère (chaque organe doit être correctement irrigué par le sang et la lymphe).

L’ostéopathie séduit de nombreux adeptes mais se voit ébranlée par de sévères critiques, notamment quand les médecins ont commencé à s’interroger sur sa place dans le champ médical.

En 1954, le Dr Charles L. Farrell déclare à l’American Medical Association : “ Nous ne pouvons pas aider l’ostéopathe à améliorer son éducation ou sa valeur pour le public tant que sa formation ne sera pas médicale, plutôt que sectaire ”.

Transformation américaine

La déclaration, au diapason des conclusions scientifiques de l’époque, porte un coup de massue aux thèses d’Andrew Still. L’ostéopathie américaine se voit contrainte de se transformer, et même de se médicaliser. Aujourd’hui, la majorité des ostéopathes étatsuniens, comme les médecins, peuvent prescrire des médicaments et diagnostiquer. Les manipulations ont quasiment disparu de leur éventail d’interventions. Cette contestation des préceptes originaux s’est cantonnée au pays de l’oncle Sam. En Europe, au Moyen-Orient, en Inde et au Canada, l’ostéopathie selon Still a eu le temps de s’implanter. Les praticiens européens traitent principalement les troubles musculosquelettiques mais certains prétendent pouvoir s’occuper d’autres pathologies : l’asthme, les infections de l’oreille et les coliques, entre autres. Dans les années 80 en France, l’Académie nationale de médecine a relégué la pratique aux “ doctrines irrationnelles et antiscientifiques ” et jusqu’en 2007, taxait les

ostéopathes exclusifs de “ charlatans ”.

Efficacité modeste

En 2012, l’Inserm a conclu, dans une revue systématique, que le corpus d’évaluations de l’ostéopathie était principalement constitué d’études présentant “ de réelles limites méthodologiques ” en ce qui concerne les douleurs d’origine vertébrales, certaines montrant “ un intérêt modeste de l’ostéopathie en addition d’une prise en charge habituelle ”.

“ En ce qui concerne les autres indications, ajoute le rapport, les études sont trop rares et/ou possèdent des limites méthodologiques trop importantes pour que des conclusions fiables puissent être proposées. Dans tous les cas l’efficacité de l’ostéopathie apparaît au mieux modeste. ”

Une étude clinique randomisée de l’Assistance publique

– Hôpitaux de Paris publiée en 2021 n’a pas non plus trouvé d’effets cliniquement significatifs des manipulations ostéopathiques de patients limités dans leurs mouvements à cause de douleurs dans le bas du dos. Cette étude s’était bien attelée à identifier les gestes propres à l’ostéopathie, plusieurs manipulations pouvant être emprunter à d’autres pratiques, telles que la kinésithérapie.

Des recherches rigoureuses sur le plan de la méthodologie sont nécessaires pour clarifier l’intérêt de l’ostéopathie.

À ce jour, il n’existe aucune donnée probante permettant de conclure à l’efficacité des pratiques non-musculosquelettiques (ostéopathie viscérale ou crânienne).

Quatre types d’ostéopathie

Ostéopathie crânienne

L’ostéopathie crânienne est une pratique qui vise à diagnostiquer et à traiter la mobilité au niveau de la boite crânienne.

Ostéopathie viscérale

Ensemble de techniques de l’ostéopathie qui consistent à manipuler les viscères (organes internes : intestins ou foie, par exemple) afin d’améliorer leurs mécanismes.

Musculo-squelettique

Qui touche surtout le membre supérieur, liés à une sollicitation excessive de l’articulation concernée.

Fasciathérapie

Thérapie qui consiste à manipuler les fascias.

Les bienfaits des plantes

L’ayapana

Un peu d’histoire

Espèce exotique, l’ayapana triplinervis aussi appelé ayapana ou yapana est arrivé sur l’île en 1801 avec le navigateur Augustin Baudin qui, après avoir fait une escale à Rio de Janeiro effectue un voyage jusqu’aux Mascareignes.

“Cette plante était à l’époque réputée pour soigner les morsures de serpent ou de tout autre animal venimeux. Comme on ne connaissait pas la faune des îles à cette époque, les propriétés curatives du l’ayapana étaient particulièrement utiles”, explique Claude Marodon qui a soutenu une thèse sur l’ayapana en 2011. L’espèce végétale atteint La Réunion qui connaît alors une situation

économique et sanitaire des plus défavorables avec notamment une mortalité infantile importante, des parasitoses, la tuberculose et une famine due aux cyclones. Considérée très rapidement comme une panacée à nombreux maux, elle se répandra sur tout le territoire sous l’action du botaniste Joseph Hubert. “L’un des plus anciens usages de cette plante à La Réunion est celui de l’explorateur Bory de Saint-Vincent qui a réalisé en 1804 une expédition dans le Grand Brûlé. Face à une épidémie de dysenterie qui touchait ses marcheurs, il a utilisé l’ayapana cru en salade”, affirme le pharmacien.

OOriginaire de la forêt amazonienne, l’ayapana est une plante médicinale très connue à La Réunion et inscrite à la pharmacopée française depuis 2012. Si l’on utilise principalement pour améliorer la digestion, elle aurait d’autres propriétés intéressantes selon Claude Marodon, docteur en pharmacie.

© PHOTO : YANN HUET

Alyssa MARIAPIN

3 questions à Claude Marodon

docteur en pharmacie et président de l’association Aplamedom

Dans des études que nous avons menées entre 2011 et 2020, nous avons en outre fait valider les propriétés antivirales de cette plante contre le zika, la dengue et le chikungunya. Il faut savoir que les recherches réunionnaises, mauriciennes et de la zone océan Indien ont permis d’asseoir la réputation de l’ayapana dans le monde. Le Brésil a d’ailleurs repris des éléments d’études réunionnaises dans leurs travaux de recherches en 2022.

LES PERSONNES SOUS ANTICOAGULANT ET SOUS VITAMINE K DOIVENT ÉVITER DE CONSOMMER DES INFUSIONS

Quelles sont les propriétés médicinales de l’ayapana ?

L’ayapana (ayapana triplinervis) est une plante qui contient des molécules très intéressantes comme la coumarine qui active la cicatrisation, la thymodroquinone qui agit sur les virus, la stigmastérol qui est un anti-inflammatoire, du carotène et de la vitamine C qui participe à la lutte contre les infections et de la vitamine A qui a une

action sur la régénération de la peau.

En tant que plante médicinale, elle aide surtout en cas de gastroentérite, de coliques, de problèmes intestinaux et d’inconforts digestifs. D’ailleurs, de nombreux Réunionnais l’utilisent en infusion après les repas copieux pour se sentir ‘‘moins lourd’’. Pour un litre d’eau, il est recommandé d’utiliser entre cinq à sept feuilles et de consommer pas plus de trois tasses par jour. Du fait de sa faible toxicité, on peut l’utiliser chez les nourrissons qui auraient des coliques : il faut alors utiliser une feuille pour un biberon, une fois par jour.

Quelles sont les contre-indications liées à l’usage interne de cette plante ?

Les personnes sous anticoagulant et sous vitamine K doivent éviter de consommer des infusions d’ayapana ou alors utiliser qu’une feuille pour un litre d’eau.

Quelles sont les utilisations recensées dans les autres pays ?

A Maurice et à Rodrigues, on utilise une décoction d’ayapana mélangé à du zerb à bouc contre les gaz et les ballonnements digestifs. Aux Seychelles, on l’utilise pour traiter les hémorroïdes. Aux Antilles, les feuilles sont utilisées en décoction contre les refroidissements avec fièvre et les maux de tête. Là-bas, on lui attribue des propriétés réchauffantes,

fébrifuges dans les bronchites, calmantes pour les douleurs menstruelles et digestives. En Inde, les feuilles sont utilisées en infusion comme stimulant, tonique et diaphorétique (qui augmente la transpiration) et en infusion par voie externe comme hémostatique. En Malaisie, on utilise la plante entière en infusion pour soulager les diarrhées. Aux Philippines, on fait usage de la plante entière contre la fièvre et comme tonique et sudorifique. En Indonésie, la plante entière est utilisée pour lutter contre la diarrhée chronique, comme stimulant, sudorifique et tonique et en usage externe pour soigner les plaies infectées, les candidoses et comme antidote contre les morsures de serpent. Au Pérou, les feuilles sont utilisées pour leur action digestive, dépurative, calmante sur les coliques et les douleurs d’estomac et comme hépatoprotecteur. Enfin, au Brésil, les feuilles sont utilisées en infusion pour soigner les troubles digestifs, les indigestions, les diarrhées, les vomissements, les gingivites, les ulcères gastriques et les candidoses.

PHOTO : CLAUDE MARODON

Prise en charge des malades

Ambulancier un métier indispensable

Depuis la crise Covid, sirènes et gyrophares sont devenus très familiers des automobilistes réunionnais. Professionnel de santé paramédicale, l’ambulancier est spécialisé dans le transport de patients et son rôle est crucial pour sauver les vies.

Conduisant un véhicule de transport sanitaire spécialement aménagé, il vient chercher les patients à leur domicile, transporte les patients malades, blessés, ou plus simplement âgés ou handicapés, jour et nuit, en semaine comme le weekend, vers un hôpital ou encore un centre d’accueil spécialisé. Assisté par un auxiliaire ambulancier, sa mission est de veiller au confort et à la bonne santé du patient qu’il transporte. C’est pourquoi

il prend connaissance de l’état de ce dernier auprès du personnel médical de l’établissement pour lequel il travaille et retransmet ces informations à son arrivée.

L’ambulancier doit aussi être capable de donner des soins de premiers secours lors du voyage et utiliser l’appareillage d’assistance médical dont son véhicule est équipé. Il est de plus responsable de l’entretien mécanique et hygiénique de son véhicule et de la stérilisation du matériel.

Travaillant pour le compte d’une entreprise privée, d’un service d’urgences ou d’un organisme d’assistance, il est en contact avec de nombreux professionnels du monde médical (médecins, infirmiers, pompiers...) et ses missions de transport sont pour la plupart planifiées à l’avance.

Comment devenir ambulancier ?

L’inscription au concours s’effectue en ligne sur le site internet du CHU de la Réunion : www.chu-reunion.fr

2 concours d’entrée avec 20 places retenues pour chacun sont proposés chaque année.

La formation est programmée sur une durée de 630h, soit 455h en théorie et 175h de stage. Elle s’étale sur 18 semaines en continu et comprend 8 modules et 4 stages. La formation comprend des cours magistraux

d’enseignements dirigés et de travaux pratiques sous forme d’ateliers de simulation.

Pour obtenir le Diplôme d’État d’Ambulancier, vous devez :

- Obtenir une note supérieure ou égale à 10/20 à chacun des 8 modules

- Avoir validé les 4 stages

- Obtenir l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 (AFGSU 2)

- Avoir effectué obligatoirement les 630 heures de la formation

Stéphane MARTIAL

Prendre soin de soi c 'est prendre soin de l'autre

dBientôt ans zot'commune

Proche aidant : et si c'était moi ?

e 8 millions d'aidants se dévouent pour en à un proche (un enfant, un parent, un n voisin) en perte d’autonomie en raison : 'un accident, d'une maladie et/ou de ge

he aidant accompagne de manière régulière et te la personne aidée dans les actes essentiels de la idienne : se nourrir, se laver, s'habiller, se déplacer, ux soins et à la toilette, assurer les transferts. tâches rythment également le quotidien des aidants : apporter un soutien moral, aider aux hes administratives, accompagner aux rendezrer les traitements et la prise des médicaments, et s encore ..

L'épuisement chez les proches aidants : des signes qui doivent alerter

Angoisse, anxiété, dépression, perte des centres d'intérêts et de plaisirs, fatigue, troubles du sommeil et/ou de l'appétit, amaigrissement, isolement social, douleurs articulaires, irritabilité, agressivité.. sont autant de signes inquiétants d'épuisement observés chez les proches aidants

Ces symptômes, s'ils ne sont pas traités peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé physique et psychique des proches aidants. Alors n'attendez pas d'être épuisé pour demander de l'aide

La Karavan Sak i aid, un outil au service de la santé des proches aidants !

La Karavan Sak i aid sillonnera toute l'île pour aller à la rencontre des proches aidants pour leur offrir une écoute, les informer et les orienter vers des solutions adaptées. Ils bénéficieront d'un accompagnement qui leur permettra d'assurer une prise en charge bienveillante de leur proche tout en prenant soin de leur santé, et ainsi assurer leur rôle d'aidant le plus sereinement possible.

Vous souhaitez que la Karavan Sak i aid passe dans votre commune ou simplement en savoir plus sur les dispositifs d'aides existants pour les proches aidants ?

À lire/à voir

Chaîne YouTube

“ Primum non nocere ”

Documentaire

américain datant de 2021 et décliné par Netflix en 6 épisodes, “ Le monde qui nous habite ” est un mix de prouesses scientifiques et de récits personnels relatant le fonctionnement du corps humain. Dans le premier volet, par exemple, les témoignages d’une boxeuse,

d’une secouriste et d’un homme doté d’une main bionique nous permettent de comprendre comment le cerveau transforme l’information en action. Dans les suivants, il sera question du cœur puis de l’intestin, du système immunitaire, des 5 sens et enfin de la naissance. Menée sous forme d’enquête, la série s’adresse à tous, dès l’âge de 13 ans.

“ En premier : Ne pas nuire ” est un principe élémentaire enseigné aux étudiants en médecine, c’est aussi le nom de la chaîne You Tube du docteur François Morel, un chirurgien maxillo-facial qui fait de la vulgarisation scientifique orientée médecine. Très drôle, très accessible, il donne des réponses incroyables et étonnantes à des questions que vous ne vous étiez sans doute jamais posées. “ Pourquoi doit-on le

scanner aux Beatles ? ”, “ Pourquoi a-t-on le nez qui coule quand il fait froid ? ”, “ Automédication, antalgiques et antiinflammatoires”, “ VIH vs SIDA, qui fait quoi ? ” Désireux de partager son savoir et ennemi acharné du “ fake ”, il a réalisé 129 000 vues avec une vidéo intitulée “ Peut-on tomber enceinte en avalant ? ” Comme quoi, lutter contre les idées reçues n’exclut pas l’humour.

Livre

Petit journal d’une infirmière

Par Solen Winckler Éditions Baudelaire Née dans le Loir-et-Cher en 1981, Solen Winckler est infirmière de son état. Venue chez nous pour y rejoindre sa sœur, elle finira par y trouver l’amour. Elle vit à La Réunion depuis 2006 et y exerce en libéral depuis 2009. Ce n’est que l’année dernière qu’elle s’est décidée à poser sur le papier ce journal de bord dans lequel elle égrène ses journées, heure après heure. C’est cash,

parfois un peu trash mais ultra touchant. L’humour, omniprésent, sauve le lecteur des passages les plus délicats. Littéralement embarqué dans le quotidien de Sue Ellen, comme l’appellent ses patients, au plus près de ses joies, de ses peines, on avale la petite centaine de pages d’un trait, comme une grande rasade de vie. Et on en redemande. Ça tombe bien, Solen est en train d’écrire la suite !

Série “ Le monde qui nous habite ”

“ Souris, Sue Ellen ”

Pratique

Votre carte vitale sur votre smartphone

“ La carte Vitale sera bientôt accessible depuis le smartphone des assurés grâce à une nouvelle appli ”, nous assure Ameli. Ayant pour objectif de “ fluidifier les relations entre professionnels de santé et assurés ”, ce nouvel outil doit vous offrir de nouveaux avantages: puisque nous ne quittons plus nos téléphones,

c’est la garantie de toujours pouvoir effectuer une télétransmission. D’autre part, les feuilles de soins seront sécurisées et fiabilisées grâce à l’accès automatique au service de droit ADRi, réduisant ainsi le risque d’erreurs et de rejets de factures. Elle permettra également une réduction du risque de contaminations manuportées. Bien entendu, vous pourrez consulter directement vos reçus de dépenses de soins. Ils se téléchargeront automatiquement en ouvrant l’appli.

“En’Vie”

Pilates, fitness et apéro

four, noisettes torréfiées et burrata crémeuse, côté salé, tandis qu’en dessert, l’on se délectera de mousse au chocolat, de crumble ananas vanille, de cheesecake ou de tiramisu à la mangue (6 €). 30 bis, chemin du Ruisseau-Blanc – La Montagne. Tél : 0693 53 27 27. Partie restauration, les mardis et vendredis de 18 à 22 h. Réservation conseillée.

Coach sportive diplômée d’État depuis 20 ans, Isabelle Gitton a ouvert “ En’Vie ”, espace dédié au fitness et à la méthode Pilates. Passionnée de sport, elle avoue aussi un penchant pour les agapes. Alors, pour faire plaisir à ses adhérents, mais aussi à ses voisins en quête d’un moment passé autour d’un verre, elle propose dorénavant de siroter quelques divins nectars, qu’elle accompagne de planches de charcuterie (18 €) et de fromages (19 €). En outre, l’épicurienne fera passer entre les tables quelques-unes de ses créations : houmous, rillettes de poisson (6€) ou cette assiette de butternut passée au

Imaginez-vous, allongé sur un paddle confortable, doucement bercé par les eaux turquoise du lagon de la Saline-les-bains. Didier Vénérosy, de sa voix calme, vous invite à inspirer, à expirer, à vivre cet instant de connexion avec la nature, mais surtout de connexion avec vousmême. C’est toute la magie du massage sur l’eau. Masseur professionnel depuis 10 ans, ce praticien possède une expertise

en massage énergétique, acupression proche du massage thaï, réflexologie plantaire, shiatsu, qui procure un moment de bien-être profond, centré sur vous et uniquement vous. Ne reste plus qu’à vous décider entre un massage assis, un massage allongé ou un modelage plantaire et main. Renseignements et réservations au 0692 49 15 54. Comptez 70 € pour 40 mn ou 100€ pour 1 h.

Un massage en plein lagon

Isabelle Gitton

Coach sportive diplômée d’État depuis 20 ans,

communauté Quel est le rôle

de notre

alimentation

dans notre santé ?

Une bonne alimentation joue un rôle essentiel sur notre santé. Elle diminue le risque de développer certaines maladies chroniques et augmente ainsi l’espérance de vie. Une évidence ? Certaines vérités sont toujours bonnes à réentendre. Écoutons Fridor Funteu, nutritionniste.

“ Notre alimentation joue un rôle primordial dans le maintien de notre bonne santé. Tout d’abord car elle contribue à satisfaire les besoins naturels de l’organisme. En effet, les nutriments dont notre corps a besoin et qu’il ne sait pas fabriquer se trouvent dans les aliments qui vont également fournir de l’énergie, notre carburant. Toutefois, n’oublions pas que la nutrition doit conjuguer apports alimentaires et dépense physique. L’alimentation n’est pas un simple joker. Elle doit être intégrée au mode de vie. Ce qui ne doit pas exclure le plaisir. Non seulement celui du goût, mais aussi celui de la variété des choix, des préparations et des présentations.

Tout comme celui du partage. L’alimentation convoque aussi notre relation à l’intime, où l’on apprend à identifier la satiété et la faim. À ne pas confondre avec l’envie. Je peux avoir envie d’un croissant sans avoir faim. Il est alors question de volonté. N’attendons pas l’apparition des problèmes pour changer d’habitudes.

Jusque dans les années 70, nous avions un mode de vie protecteur. La viande, pas aussi disponible, et les voitures, beaucoup moins nombreuses, nous imposaient une certaine rigueur.

Aujourd’hui, l’offre alimentaire en constante augmentation et notre sédentarité grandissante nous obligent à adopter les bonnes pratiques ”

La question du moment

Comment préserver sa santé et son bien-être au travail, alors que le gouvernement souhaite allonger l’âge légal du départ à la retraite et que certains seront contraints de continuer à travailler alors qu’ils ont connu des carrières pénibles, des conditions d’emploi stressantes, le corps et l’esprit usés.

Comment ne pas se tuer à la tâche à petit feu, quels sont les signes avant-coureurs de l’épuisement professionnel ? Comment lutter contre le stress chronique et les risques de burnout, alors que plusieurs enquêtes et sondages montrent une dégradation de la santé mentale au travail. Et dans le prolongement, où en est la médecine du travail en 2023 ? Quel est son rôle précis dans la prévention et quels sont ses moyens matériels ?

Professionnels de santé, salariés, employés ou chefs d’entreprises, faites-nous part de votre ressenti sur ce dossier brûlant qui nous concerne absolument tous.

Fridor Funteu Nutritionniste

“ Comment améliorer son bien-être et sa santé au travail ? ”

42 rue Anjou Moufia

97490 Saint-Clotilde

0262 23 49 86

lasphere@groupetecher.com

Ouvert : 7j/7 de 6h à 23h sur rdv

Douleurs chroniques et fibromyalgie

Insomnie et fatigue chronique

Stress et anxiété

Circulation sanguine Oxygénation

muscle et organisme Apaise le système nerveux Rhumatisme

Arthrose et courbature

Dégage les voies respiratoires

Stimule le système digestif

Stimulation de la créativité

Soulage l'inflammation

Anticellulite