Supplément RUN SANTÉ N°5 Lutte contre l’obésité

le magazine de la santé et du bien-être

L’eau Essentiel pour une bonne santé

Bien-être et cures thermales

Source de plaisir et de bien-être

Laissez-vous tenter par des soins d’hydrothérapie aux eaux thermales et des moments de détente et de relaxation.

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Sommaire & Édito

SANTÉ : 4-5. News | 6. Conseils | 8-10. Innovation/Recherche 12-15. Dossier | 18-19. Nutrition | 20-21. Santé/Environnement 22-23. Prévention | | 24-25. Enfance | 26-28. Sénior | 30-31. Formation BIEN-ÊTRE : 32-33. Bien-être | 34-35. Bienfaits des plantes 36-37. À lire / À voir | 38. Pratique

Run’ Santé, supplément gratuit du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune

• Directeur : Vincent Vibert • Directeur des ventes : Florent Bosc • Responsable de développement des produits : Jean-Pierre Hugot • Rédaction : Stéphane Maïcon, Julien Georget, Alyssa Mariapin, Anne-Laure Dijoux • Maquette et relecture : Prépresse SAFI • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse : SAFI

• Impression : NID La Mare, Sainte-Marie • ISSN 2969-8839

Toujours au plus près de votre santé et de votre bien-être

À quelques jours de la Journée de l’obésité, il nous a paru évident de consacrer notre dossier de fond à ce sujet. Un problème d’ordre planétaire puisqu’on estime que d’ici 2035, la moitié de la population mondiale sera obèse ou en surpoids. Le docteur Nathalie Le Moullec, diabétologue au CHU de Saint-Pierre, revient sur cette pathologie qui, sur notre île, touche surtout les femmes jeunes. L’occasion de faire le point sur les méfaits des boissons sucrées et les effets néfastes d’une consommation excessive. Un comportement qui, chez nous, concernerait plutôt les hommes.

Vous découvrirez également dans ce supplément que, si l’Intelligence Artificielle impacte de plus en plus de secteurs, celui de la santé n’est pas épargné. Un outil qui peut se révéler utile mais qui, comme le montre le groupe de travail du CHU de La Réunion qui s’y intéresse, doit être utilisé, dans ce domaine, avec précaution.

Beaucoup de dossiers pratiques dans ce nouveau numéro, tant sur les bienfaits du recours à l’orthodontie dès le plus jeune âge ou à l’aide auditive sitôt que les premiers symptômes de presbyacousie font leur apparition.

Dans les dernières pages, vous retrouverez nos rendez-vous bien-être dédiés au massage ayurvédique et aux propriétés médicinales de la liane carrée. Enfin, pour vous détendre, profitez de nos conseils culture, livre, film ou web-TV et, en matière d’hébergement, de nos adresses coup de cœur.

Ressourcement garanti !

News

Des innovations en santé mentale

Ouverte en mars 2023 sur la commune de Bras-Panon, la clinique Les Flamboyants Est a été officiellement inaugurée ce 30 janvier 2024. L’établissement privé de santé mentale est le premier de l’île à proposer une unité de gérontopsychiatrie dédiée aux gramounes souffrant d’un état dépressif, ainsi qu’une unité de surveillance renforcée pour la prévention du risque suicidaire. La clinique, qui dispose de 76 chambres réparties en cinq unités, est également dévolue à l’accueil des adolescents et des adultes et dispose d’un hôpital de jour.

Avec l’ouverture de cette troisième clinique spécialisée en santé mentale, le groupe Les Flamboyants confirme son engagement en faveur d’un meilleur accès aux soins sur l’île.

Dans un cadre architectural et environnemental pensé pour la prise en charge des personnes souffrantes, la structure met à disposition des personnes hospitalisées un aménagement et de nombreux équipements à visée thérapeutique.

“ Tout est fait pour garantir le bienêtre mental ”, souligne la directrice générale du groupe les Flamboyants, Aude d’Abbadie-Svalli.

Dates à noter

– 29 février 2024 : Journée mondiale des maladies rares

– 4 mars 2024 : Journée mondiale de l’obésité

En France ce sont plus de 8 500 000 personnes qui souffrent d’obésité.

– 14 mars 2024 : Journée mondiale du rein

– 14 mars 2024 : Journée nationale de l’audition

– 15 mars 2024 : Journée nationale du sommeil

Le sommeil est un élément clé de la santé.

– Avril 2024 : Semaine internationale de l’ostéopathie – 7 avril 2024 : Journée mondiale de la santé (physique, mentale et sociale)

– 28 avril 2024 : Journée mondiale sur la santé et la sécurité au travail.

L’équipe soignante, composée de nombreux spécialistes et d’intervenants extérieurs, permet une prise en charge globale des personnes prises en charge par l’établissement. Le médecin généraliste et les psychiatres qui composent l’équipe de la clinique, bénéficient de l’expertise multidisciplinaire de divers professionnels spécialisés : infirmier, aide-soignant, neuropsychologue, psychologue, ergothérapeute, psychomotricien, diététicien, éducateur spécialisé, enseignant en activité physique adaptée, et artthérapeute…

Une réforme à l’épreuve de la réalité

Un an après la réforme des retraites, qui a allongé les carrières de deux ans, un principe de réalité rattrape le premier employeur de France : Le vieillissement des fonctionnaires qui étaient plus de 5,7 millions à dépasser les 50 ans en 2021.

Un phénomène encore plus marqué au sein des collectivités, et qui a tendance à s’accélérer (+28% entre 2011 et 2021). Ce sont ainsi 52 000

agents qui font chaque année l’objet de procédures “ liées à l’inaptitude ou l’invalidité ”. Des difficultés qui ont un coût financier et humain, et “ risquent de s’amplifier du fait de l’allongement des carrières provoqué par la réforme des retraites ”.

Alors que les employeurs publics peinent déjà à remplacer leurs agents en fin de carrière, ils doivent désormais lutter contre l’usure professionnelle. Un fonds, annoncé début 2023 par le gouvernement en marge de la réforme des retraites, doit renforcer l’accompagnement des agents les plus éprouvés par leur travail. Son montant reste toujours à définir...

La réforme de l’accès aux études de santé retoquée

La récente réforme des conditions d’accès aux études de santé (loi du 24 juillet 2019) a supprimé le Paces au profit de deux parcours Pass et L.As, y incluant un nouveau mode de sélection des étudiants pour l’accès en seconde année de médecine. Le poids des épreuves écrites et orales diffère depuis d’une université à l’autre, pour les étudiants dont les résultats ne leur permettent pas d’être admis directement en médecine, maëutique, odontologie et pharmacie (MMOP). Décret et arrêté qui accompagnent la loi de 2019 sont ainsi “ entachés d’irrégularités ”, selon une décision du Conseil d’Etat rendue le

29 décembre dernier suite à une saisine du collectif de parents d’élèves Pass-L. As 21. Celui-ci réclamait l’abrogation de ces textes, le système instauré créant selon lui d’importantes inégalités, en fonction des universités et des filières. Le gouverment a jusqu’en juin 2024 pour définir les nouvelles modalités d’admission en deuxième année de MMOP. “ Un désaveu cuisant pour le gouvernement qui s’est entêté à poursuivre une réforme ni faite, ni à faire”, “gravement inégalitaire” et “méprisante pour les étudiants”, a réagi par communiqué l’UFML-S, l’un des syndicats représentatifs des médecins libéraux.

Un nutri-score

“revu et corrigé”

En vigueur depuis 2017, le nutri-score vise à renseigner le consommateur sur les bénéfices ou les désavantages pour la santé des aliments en vente en magasin. Depuis le 1er janvier, le système

d’étiquetage alliant des lettres de A à E à des pastilles du vert au rouge, devient plus exigeant au nom de la santé publique. Des changements qui devraient concerner 30 à 40% des produits en rayon. Farines complètes et poissons gras, jusqu’ici pénalisés, seront dorénavant mieux classés entre autres exemples. Si ces changements sont officiellement entrés en vigueur le 1er janvier, une période de transition de deux ans est laissée aux industriels pour écouler leurs stocks, et réimprimer leurs étiquettes. De nouvelles règles durcies, qui ont aussi réveillé les lobbies qui luttent en France comme en Europe contre le déploiement du nutri-score.

LeDryJanuary , un défi qui consiste à ne pas consommer d’alcool durant le mois de janvier

L’alcool à La Réunion

Une consommation maladive

Sspiritueux comme le rhum ou le whisky ”, confirme le docteur David Mété, chef du service d’addictologie au CHU Félix-Guyon. Une explication plausible de la surmortalité constatée sur l’île.

.

pourtant globalement moins importante.

i la consommation d’alcool est proportionnellement moindre sur l’île qu’au niveau national, ses conséquences sont pourtant plus néfastes. La faute à l’hyperconsommation d’une frange réduite de la population malade de l’alcool.

Alors que vient de se clore le Dry January, il était possible à tout un chacun de noter la notoriété grandissante de ce défi de début d’année, décliné en France depuis cinq ans et qui consiste à ne pas consommer d’alcool durant le mois de janvier.

Selon une enquête de l’Ifop réalisée en décembre 2022, c’est près d’un Français sur trois qui avait décidé de se mettre au régime au sec après les fêtes, dont une majorité de jeunes de 18-24 ans de plus en plus séduit par l’idée.

Et contrairement aux idées reçues, notre île n’est pas en reste puisqu’une récente étude

Julien GEORGET

rendue publique le mois dernier par l’Observatoire régional de la santé (ORS), vient de montrer qu’un consommateur réunionnais sur trois déclare avoir envie de réduire sa consommation. Mais avec 10 % des consommateurs d’alcool à La Réunion qui avalent à eux-seuls 69 % du volume total d’alcool bu chaque année sur l’île, morbidité et mortalité en lien avec la consommation d’alcool y demeurent pourtant supérieures à la moyenne nationale.

“ Nous savons qu’il y a une hyperconcentration de la consommation, avec une petite partie de la population qui use beaucoup de

Une petite part de très gros buveurs qui s’exposent également à des conséquences plus graves pour leur santé, tandis que les 10 % des plus gros buveurs de l’Hexagone n’ingurgitent proportionnellement que 54 % de l’alcool bu au total. Pourtant, et c’est le paradoxe de cette étude, si les conséquences de la consommation d’alcool pèsent plus sur notre département, celle-ci y est

L’OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ, VIENT DE MONTRER QU’UN CONSOMMATEUR RÉUNIONNAIS SUR TROIS DÉCLARE AVOIR ENVIE DE RÉDUIRE SA CONSOMMATION.

“ Nous savons que certaines spécificités locales ont un effet néfaste majeur sur les gros consommateurs. L’ARS a été sollicitée sur ces questions spécifiques, et une étude est en cours pour comprendre les ressorts qui font que l’on boit moins d’alcool sur l’île et que pourtant on en souffre et on en meurt plus ”.

Et si pour l’addictologue, les soins et le suivi médicale sont une nécessité, la réponse se déporte immanquablement sur le terrain politique et législatif.

“ Les élus comme les autorités locales doivent s’emparer du sujet pour durcir la législation. On vit toujours avec une image d’Épinal de l’alcool sous les tropiques qui nous dessert et doit évoluer ”. Comme annoncé au sein de l’étude, les résultats, complétés des travaux à venir, doivent d’ailleurs permettre d’orienter les actions en termes de prise en charge et de prévention.

Dr David MÉTÉ, Chef de Service Addictologie au CHU Réunion

Une politique qualité ambitieuse pour les patients

Le groupe Les Flamboyants

+ 3 000 patients pris en charge chaque année

50 % de l’activité régionale en psychiatrie

22 % de l’activité régionale en rééducation fonctionnelle

Les cliniques Les Flamboyants

3 établissements de psychiatrie en soins libres

288 lits (dont 48 de pédopsychiatrie)

134 places en hôpital de jour

En 2024, la clinique Les Flamboyants Sud est certifiée avec mention Haute Qualité des Soins et la note de 99,62 %.

EN SAVOIR D’AVANTAGE SUR LE GROUPE

www.groupelesflamboyants.com

La

santé à l’heure de

l’ IA?

Le déploiement de l’IA, et sa récente généralisation, vient bouleverser des secteurs aussi sensibles que celui du droit ou de la santé. Un groupe de travail CHU de la Réunion s’intéresse aux applications de l’IA dans le domaine médical, et scrute également ses limites.

Julien GEORGET

Outil à la puissance inégalée, l’intelligence artificielle bouleverse notre monde et la conception que l’on s’en fait (notre édition de ce 13 janvier). Entre débats techniques, éthiques, moraux, environnementaux, sociaux… les chatbots et autres cerveaux artificiels testostéronés n’attendent

pas que l’humain régule et légifère, pour s’immiscer dans des pans de plus en plus variés de notre quotidien. Le cas pour l’éducation, la production artistique mais aussi la justice ou encore la santé. L’OMS vient d’ailleurs d’émettre une très sérieuse mise en garde contre l’usage

des grand modèles multimodaux (LMM), une forme spécifique d’IA capable d’interagir sur de multiples formats (textes, images, vidéos, sons…), dont elle prévoit l’utilisation à court-terme dans “ les soins de santé, la recherche scientifique, la santé publique et la mise au point de médicaments ”.

Jérôme ALLYN, Médecin anesthésiste CHU Sud.

L’organisation mondiale en appelle autant au législateur qu’aux professionnels de santé pour s’emparer du sujet. Afin d’une part d’en évaluer les potentialités et les bénéfices, mais surtout d’en découvrir les failles et les corriger avant “ que cette technologie ne soit déployée dans les centres de santé ”.

Jérôme Allyn, médecin anesthésiste réanimateur

au CHU de la Réunion, est spécialiste de l’intelligence artificielle dans le milieu médical.

Il codirige des études sur ce sujet avec le soutien de la Région Réunion au travers de financement européen FEDER, il s’intéresse aux applications possibles dans un domaine où les enjeux sont à la fois multiples et colossaux.

1 Quelle utilisation est faite de l’IA dans le domaine de la santé actuellement?

Depuis plusieurs années on assiste a énormément de discussion autour des IA dans le domaine médical car les enjeux, notamment éthiques et financiers, sont majeurs. Il s’agit essentiellement de discussions qui concernent la recherche clinique. C’est-à-dire que les médecins chercheurs essaient de comprendre en quoi les IA peuvent résoudre des problèmes médicaux, dans quelle mesure et avec quelles

restrictions. La plupart des IA abouties concernent l’imagerie médicale comme par exemple la détection automatique d’une embolie pulmonaire. À ma connaissance, les quelques IA médicales abouties ne sont pas autonomes, par exemple si une IA détecte une possible embolie pulmonaire sur un scanner thoracique, elle est confirmée ou non par le radiologue responsable de l’interprétation de l’examen.

2 Est-ce qu’on peut imaginer l’IA se passer du recours à la décision humaine?

On voit désormais que même un domaine comme la psychiatrie, que l’on pourrait penser épargné, est concerné par l’utilisation de l’IA. Des études ont porté par exemple sur l’évaluation du risque suicidaire chez les personnes souffrant de dépression, lors d’entretiens médecinpatients enregistrés, avant d’être soumis à une IA. Les résultats étaient encourageants, même si les études comportent beaucoup de limites. On voit donc l’IA progresser dans ces domaines où le sens humain

parait irremplaçable a priori. En réalité l’IA est proposée dans quasiment tous les domaines de la médecine, sans être encore appliquée largement.

On peut donc imaginer techniquement une IA se passer du recours à l’humain sans aucun problème. Mais ce n’est pas, selon moi, la direction qui est privilégiée actuellement dans le domaine médical en Europe. L’IA actuelle est plus là pour prédire, identifier, alerter un soignant d’un évènement ou d’un risque. Mais pas pour une prise de décision non contrôlée par l’humain.

3 Le recours à l’IA va-t-il se généraliser?

Certaines applications sont déjà mises en œuvre, notamment dans l’imagerie médicale avec l’exemple de la recherche d’embolie pulmonaire. Mais c’est très peu par rapport au nombre d’études scientifiques qui sont menées (plusieurs milliers depuis 2005 publiées

à un rythme exponentiel). Les étapes scientifiques puis règlementaires sont longues et couteuses, ça prend plusieurs années. Ainsi certaines des recherches actuelles déboucheront sur le marché dans le futur, donc oui c’est appelé à s’intensifier.

4 Quel rôle pour l’IA à l’avenir?

Les IA ne sont, pour le moment, que des outils très performants. A nous d’en décider l’utilité, la place à côté des médecins, l’encadrement, etc.. La santé est extrêmement coûteuse. Si l’IA permettait, par exemple, des économies d’examens inutiles, cela serait une excellente utilisation. C’est un de nos sujets de recherche en réanimation. Mais l’utilisation la plus évidente et la plus simple reste l’assistance des soignants médecins, dans les tâches non médicales et chronophages. La rédaction de courrier par les IA génératives comme CHAT GPT est déjà possible par exemple. Ensuite, on peut imaginer que l’IA apportera une

assistance aux soignants sans les remplacer dans les tâches qui se trouvent au cœur du métier. On pense par exemple à de nouveaux outils qui alerteront le médecin d’une dégradation probable d’un patient dans les heures à venir, le médecin restant libre de vérifier cette prédiction et de mettre en place ou non des mesures correctrices. On espère aussi progresser grâce à l’IA dans la personnalisation de la médecine en calculant des risques spécifiques non plus à une catégorie de patient, mais à un individu en particulier en prenant en compte son histoire, son état, sa maladie et pourquoi pas son patrimoine génétique.

5 De nouvelles compétences et de nouveaux métiers sont- ils en train d’apparaître?

Ces nouveaux outils nécessitent de nouvelles compétences pour les développer et les utiliser. En premier lieu, les médecins, de culture scientifique, doivent se former pour comprendre comment fonctionnent ces IA, quels bénéfices réels elles apportent, et sous quelles conditions. Les IA

développées à l’étranger sur une population éloignée, n’apporteront pas forcement de bénéfice aux réunionnais. Il faut donc des médecins qui sachent raisonner sur ces solutions, en discuter l’intérêt et éventuellement les tester localement avant de les adopter.

Leservicederadiothérapie du CHU

Sud s’est doté d’un logiciel d’Intelligence Artifcielle permettant de diminuer le temps entre le scanner etla mise entraitement

Les équipes de recherche médicale doivent aussi recruter des personnels techniques compétents pour imaginer, développer et étudier des solutions d’IA à des problèmes médicaux. Ce sont des techniques spécifques impliquant le traitement complexe d’un grand volume de données.

Les IA, souvent assimilées à des boites noires, sont également soumises à une règlementation européenne où la garantie humaine est devenue centrale. Cela implique pour les établissements de santé, le recrutement de personnels compétents pour ces nouvelles tâches.

Les compétences arrivent, mais c’est lent. Si bien que des établissements publics, qui fournissent des données, créent des partenariats de recherche avec des entreprises privées, qui fournissent l’aspect technique pour le développement d’application d’IA.

Les médecins resteront cependant libres de choisir une IA pour une tache, comme ils le sont pour choisir un médicament proposé par l’industrie pharmaceutique. Cette question n’est pas spécifque au domaine de l’IA.

Quelles limites aujourd’hui à l’utilisation de l’IA ?

Peu d’IA ont passé à l’heure actuelle les étapes scientifiques indispensables démontrant un réel bénéfice pour les patients permettant de passer à utilisation pratique en tant que dispositif médical. Notre équipe a par exemple montré à quel point il était simple d’altérer des images soumises à une IA pour la tromper de manière invisible à l’œil humain. Ce type d’attaque n’est pas nouveau, et a par exemple été utilisé en Asie pour échapper à la reconnaissance faciale dans les rues ou les transports en commun. Un simple t-shirt avec un motif spécifque mais anodin, faisait reconnaitre le passant non plus comme un humain mais comme un animal. Nous voulions alerter la

communauté médicale de ces limites dont on ne parle pas assez, alors nous avons entrainé une IA à différencier les grains de beauté malins des bénins, avec de très bons résultats. Ensuite, nous avons appliqué une IA adverse, qui perturbe l’image de manière invisible pour l’humain (parfois la perturbation générée ne concerne que quelques pixels), sur de nouvelles images de grains de beauté. Les prédictions sont alors toutes devenues fausses. Cet exemple soulève plusieurs problèmes. D’une part, il faut absolument protéger efficacement les données des patients qui pourraient être corrompues. Ensuite, il faut, et c’est de plus en plus le cas, privilégier des solutions d’IA dont l’explicabilité est possible.

C’est-à-dire que les médecins doivent pouvoir savoir sur quels arguments se base l’IA dans sa prédiction. L’IA ne doit pas rester une “ boite noire ”. Enfn, il faut développer la recherche sur les limites des IA dans le domaine médical, et ne pas s’intéresser seulement aux études mettant en avant des performances impressionnantes. Il faut par exemple, favoriser les travaux qui utilisent des dataset sans biais ou représentatifs de la population dans toute sa diversité.

Légende our la photo du scanner :  Le service de radiothérapie du CHU Sud s’est doté d’un logiciel d’Intelligence Artifcielle permettant de diminuer le temps entre le scanner et la mise en traitement.

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LES ACTIONS ET LES PROFESSIONNELS DE

NOS CENTRES DE PMI

Désirer un enfant, préparer sa venue, l’aider à grandir, prévenir les problèmes familiaux, informer sur la contraception...

DE QUOI S’AGIT-IL ?

Les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) sont situés près de chez vous. Il y en a 32 répartis dans toute l’île. Leur rôle est de vous proposer une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite, une écoute bienveillante et des conseils avisés. Les centres de Protection Maternelle et Infantile sont de précieux auxiliaires familiaux.

POUR QUI ?

Médecins

Sages-femmes

Puériculteurs/puéricultrices

Infirmièr(e)s

Auxiliaires de puériculture

Éducateurs/éducatrices de jeunes enfants

Trouvez la PMI la plus proche de votre domicile en scannant ce QR code

QUELS SONT LES SERVICES PROPOSÉS ?

Des consultations gratuites de prévention pour :

• les bébés et enfants jusqu’à 6 ans avec vaccinations ;

• la planification des naissances

• l’accompagnement à l’IVG

• le suivi de la grossesse

Des visites à domicile selon vos besoins et vos demandes ;

Des conseils personnalisés pour le choix d’un mode de garde pour votre enfant ; Des bilans de santé pour vos enfants en école maternelle ;

Des activités collectives organisées selon les besoins du public :

• Informations pour les femmes enceintes

• Activité d’éveil pour le jeune enfant, massages bébés

• Séances d’éducation à la sexualité

• Information sur la contraception

Le Département aux côtés des Réunionnais

www.departement974.fr

Obésité & surpoids

Près d’un Français sur deux concerné

L’obésité est un problème de santé publique mondial, dont l’incidence ne cesse d’augmenter. Selon l’OMS, depuis 1975, le nombre de cas d’obésité a presque triplé à l’échelle planétaire. À La Réunion, ce sont les femmes qui sont le plus touchées.

Stéphane MAÏCON

Sur notre île, plus de 40% de la population est en surcharge pondérale : 28% en surpoids et 16% en situation d’obésité. Des chiffres proches de ceux relevés dans l’Hexagone. En revanche, chez nous, les femmes sont presque 2 fois plus concernées que les hommes.

Nathalie Le Moullec, endocrinologue, diabétologue, médecin nutritionniste et référente médicale du Centre

Sur notre île

+ de40%

28% de la population est en surcharge pondérale

en surpoids

16%

en situation d’obésité

Les femmes sont bien plus concernées et plus particulièrement les jeunes de25 à45 ans

spécialisé de l’obésité (CSO) pour La Réunion et Mayotte, revient sur ce constat. “ Chez nous les femmes sont bien plus concernées et plus particulièrement les jeunes, de 25 à 44 ans ”. La praticienne indique également que selon le registre des femmes qui ont accouché dans le Sud de La Réunion, à la Clinique Durieux et au CHU de Saint-Pierre, on peut noter que, aujourd’hui, une femme sur deux qui

accouche est en surpoids ou en situation d’obésité, alors qu’elles n’étaient que 30% il y a 20 ans. Elle fait aussi remarquer que, bien que nous sachions pertinemment que nous sommes le département français le plus touché par le diabète sans réellement savoir pourquoi, cette obésité prégnante chez les femmes réunionnaise demeure elle aussi une énigme. Même si l’on ne peut nier que c’est une

maladie de civilisation, due à une plus grande sédentarité. À ce titre, aux États-Unis, des études montrent clairement que la courbe de l’obésité coïncide avec celle de l’agrandissement du parc automobile.

Des origines encore floues

Depuis la départementa lisation, un changement civilisationnel très rapide

a vu naître un nouveau mode de vie qui induit une diminution très importante de l’activité physique et un accès aux aliments transformés bien plus important. “ Une réalité incontournable ”, admet le Docteur Le Moullec. “ Ce que l’on ignore encore, c’est pourquoi telle personne sera touchée par cette pathologie et telle autre non. Car l’obésité est bel et bien une maladie chronique. Elle est liée

à une altération de la balance entre nos apports et ce que l’on dépense. Cela peut être dû à des troubles entre le système digestif et le cerveau qui font que les centres de la faim sont perturbés ou à des anomalies de la dépense énergétique. Ce qui corrobore la thèse de la maladie contemporaine de notre époque. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que les personnes qui sont touchées par l’obésité

prennent du poids sans manger de façon excessive. Certes, nos modes de vie sont obésogènes, mais il faut également tenir compte des perturbateurs endocriniens ou des pesticides qui peuvent être des éléments déclencheurs ”. Les nombreuses recherches sur le sujet ont également permis l’émergence de “ la théorie du gène de l’épargne ” qui part du principe que, au début de l’humanité, ceux qui ont survécu étaient ceux qui étaient capables de mettre suffisamment en réserve pour résister aux périodes de famine. Une caractéristique qui se révèle, dans le monde qui est le nôtre, tout à fait pathologique. Une thèse à mettre en relation avec ce qui se passe in utero, de la mère à l’enfant. On sait aujour d’hui que les enfants nés de mère ayant eu un diabète gestationnel peuvent être sujets à l’obésité. Un aspect génétique incontestable qui n’a pas permis, à ce jour, d’identifier un quelconque gène de l’obésité. Pour les mêmes raisons, nous ne savons pas précisément pourquoi, à La Réunion, nous avons cette inquiétante recrudescence de jeunes femmes obèses. “ Nous avons sûrement un socle génétique qui fait que nous sommes une population à risques qui a rencontré un environnement favorable ”, pointe Nathalie Le Moullec.

Nathalie Le Moullec, endocrinologue au CHU Sud de Saint-Pierre.

L’obésité, une pathologie à risques

L’obésité est définie par l’indice de masse corporelle qui se calcule en divisant le poids par la taille au carré. Ainsi, un poids normal correspond à un IMC inférieur à 25.

“ Il y a indéniablement un continuum entre la sévérité de l’obésité et certaines complications. Comme le diabète avec lequel il y a un lien direct. Cela génère plus d’hypertension, plus de risques d’insuffisance cardiaque et favorise

On peut noter que, aujourd’hui, une femme sur deux qui accouche est en surpoids ou en situation d’obésité, alors qu’elles n’étaient que 30% il y a 20 ans.

l’apparition du syndrome d’apnée du sommeil tout comme de stéatoses et de cirrhoses. Autant de pathologies qui régressent avec la perte de poids. Nous savons que certaines insuffisances rénales sont liées à l’obésité qui est aussi le lit de nombreux cancers : celui du sein, du colon, de l’utérus et de la prostate. Au niveau mécanique, le bassin, les genoux, les chevilles, ces articulations qui supportent le poids du corps, peuvent être touchées. Et chez les jeunes femmes, cela entraîne des troubles de la fertilité. Un retentissement chez les hommes également avec un sperme pauvre en spermatozoïdes ”.

Hygiène de vie

“ Être en situation d’obésité suppose bien sûr que l’on contrôle son alimentation sans qu’elle soit forcément très restrictive. L’époque des régimes basses calories est révolue , car ils ne traitent rien. Vous allez perdre 10 ou 15 kg que vous allez reprendre. On veut moins de calories qui rentrent et plus qui sortent. Et pour jouer sur la balance, il faudra donc pratiquer une activité physique adaptée (APA) et accompagnée. Une aide indispensable également dans la manière de conduire son régime, surtout dans les cas d’alimentation émotionnelle : quand vous mangez pour compenser. Parce que vous êtes énervé, triste ou stressé. Des comportements très fréquents qui concernent environ un tiers des personnes en situation d’obésité, de même que les compulsions, à l’origine de pertes de contrôle et d’hyperphagie, soit une ingestion excessive de nourriture.

Dans ce cas, de nombreux nutritionnistes proposent

aujourd’hui ce que l’on appelle une alimentation en pleine conscience. Une méthode qui consiste à transformer sa façon de manger pour perdre du poids sans se priver. Il s’agit alors de prendre le temps d’observer les goûts, les odeurs, les sensations, les pensées et les émotions qui surgissent au cours d’un repas. Dans nos services, il nous arrive d’avoir recours à la thérapie cognitive et comportementale, voire à l’hypnose. À ce titre, nous avons ici à l’hôpital une hypnothérapeute qui intervient lors de gestes un peu douloureux. Certains de nos anesthésistes sont euxmêmes hypnothérapeutes. Ce ne sont pas des gadgets. Cela fait partie d’un cheminement qui permettra de limiter la prise de poids ”.

Se défaire de sa culpabilité

“ La première chose que l’on dit aux patients en consultation c’est qu’ils ont une maladie et que ce n’est pas de leur faute. Nous travaillons sur la culpabilité, la dévalorisation et la perte d’estime de soi. Ce qui les libère immédiatement de cette image négative que leur renvoie leur entourage, y compris certains personnels de santé. Que cela soit chez le gynécologue ou le cardiologue, c’est toujours la même question : vous ne pensez pas que vous devriez perdre un peu de poids ?

Même si cela a tendance à

évoluer, la société associe l’obésité à une responsabilité individuelle. Tu es obèse parce que tu as trop mangé, parce que tu ne bouges pas assez, que tu es paresseuse, parce que tu n’as pas de volonté. Une rengaine qui engendre une réelle souffrance chez des personnes qui, pour beaucoup, en sont déjà à leur énième régime et savent très bien ce qu’elles doivent faire. D’autres en revanche assument leur poids et font parfois montre d’un militantisme extrême. Or, il n’est pas inutile que cette parole existe, ne serait-ce pour que soit entendue cette musique qui ira à l’encontre de la grossophobie ambiante ”.

Les solutions thérapeutiques

La chirurgie

De l’avis du Docteur Le Moullec, en matière de traitement, la chirurgie demeure la solution plus efficace.

“ Les deux chirurgies bariatriques que nous pratiquons à La Réunion depuis une quinzaine d’années sont la sleeve et le by-pass, des interventions réservées aux obésités sévères, avec un IMC supérieure à 40 ou supérieure à 35 avec une comorbidité, soit un diabète, soit une hypertension, soit une apnée du sommeil. La sleeve consiste à retirer une partie de l’estomac pour en réduire le volume. Au bout d’un an, les patients ne sont plus qu’à 800 calories par repas, sachant qu’un régime normal tourne plutôt autour de 2 000 calories.

Le corps va donc prendre la différence dans les réserves, dans la masse grasse. Soit un effet quasi immédiat que cela soit sur le poids ou sur la rémission dans les cas de diabète.

Une technique qui a fait ses preuves mais qui ne guérit pas de l’obésité. On

va réduire les apports, on va faire maigrir la personne mais on ne réglera pas la question du dérèglement du stockage qui est à la source de la pathologie. En effet, malgré des ingestas (ensemble des matières ingérées par l’organisme, ndlr) qui restent bas, le poids peut recommencer à grimper. Pour ne pas regrossir, il faudra contrôler l’alimentation, avoir solutionné les problèmes de compulsion et surtout maintenir l’activité physique.

Le by-pass est fondé sur le même principe si ce n’est que l’on court-circuite la fin de l’estomac et le début de l’intestin, une zone dans laquelle il y a des sécrétions d’hormones très particulières qui vont agir au niveau des centres de la faim et de la satiété ”.

Les médicaments

D’autre part nous commençons à avoir des médicaments très efficaces mais pas encore remboursés. C’est d’ailleurs un enjeu important des mois à venir. Ce sont des molécules comme l’Ozempic ou le Trulicity que, nous diabétologues, connaissons depuis un certain temps. Ce sont des analogues du GLP1, une de ces fameuses hormones gastrointestinales.

En tant que centre spécialisé, nous avons pu bénéficier récemment d’une autorisation de mise sur le marché en accès précoce d’un tout nouveau médicament, le Wegovy qui lui est dédié à l’obésité. Mais il n’est pas encore disponible en officine car la Sécurité sociale n’a pas encore donné son accord et surtout son prix. D’autres, qui sont encore en phase expérimentale (double et triple agonistes attendus pour la fin 2024, ndlr), promettent des résultats meilleurs encore ”. Une nouvelle qui n’a pas manqué de susciter le débat au sein du corps

sionnels de santé arguant du fait que l’on ne réglera pas le mal du siècle à coups de pilules. Ce à quoi les partisans de la nouvelle molécule répondent qu’elle réduit considérablement les risques cardio-vasculaires tout comme le diabète. Toutefois, on ne peut nier que, dès que l’on stoppe le traitement, la prise de poids réapparaît. Faudra-t-il envisager alors des traitements à vie ? À quel coût ? Attention en outre aux mésusages. L’Ozempic, pour ne citer que celui-là, fait actuellement l’objet d’un détournement massif chez des jeunes, ni obèses, ni diabétiques, mais qui souhaitent juste atteindre la taille mannequin. Des comportements qui ne sont pas sans danger pour la santé.

Le CHU de La Réunion a créé son Fonds de Dotation depuis octobre 2021. Le mécénat au CHU se traduit par la mise en place de plusieurs dizaines d’actions financées chaque année par des mécènes d’horizons différents et portées soit directement par le CHU, soit par des associations. Ces actions ont pour objectif principal l’amélioration des conditions d’accueil et de vie au CHU à travers plusieurs axes prioritaires de développement :

De nombreux projets soutenus depuis 2022

Depuis mars 2022, 37 projets ont été retenus et financés par le Conseil d’Administation du fonds de dotation pour un montant total de  plus de 250 000 euros Parmi ces projets, le Fonds Santé Solid’R a notamment financé :

•« Plus de clowns à l’hôpital » de l’association « Eclats de l’île »

•« Développement des actions culturelles et numérique » au bénéfice des patients du service rééducation du Tampon de l’association « CLER »

•« Bulles de bien-être et Bien-naître à l’hôpital » séances de yoga et chant prénatal de l’association « Sensa’Son »

•« Ateliers d’art thérapie » pour le mieux-être à l’hôpital de l’association « ASETIS »

Fort du succès de ces deux premières années, le Fonds Santé Solid’R poursuit son développement en lançant deux nouveaux appels à projets pour 2024 : un premier, spécifiquement réservé à des projets en faveur des enfants hospitalisés et/ou suivis au CHU, rendu possible grâce au partenariat avec les enseignes Carrefour durant les fêtes de fin d’année en décembre dernier. Au total, ce sont 40 006€ qui ont été recoltés afin d’améliorer les conditions d’accueil et de vie des enfants au CHU.

Du 30 janvier au 15 mars 2024

• Le Bien-être des patients et des professionnels,

• L’innovation à l’hôpital,

• Les projets soutenant la Responsabilité Sociétale et Environnementale

• Les projets promouvant la culture à l’hôpital

Le second appel à projets est ouvert à toutes les associations et structures éligibles au mécénat et répondant à l’un des quatre axes prioritaires du Fonds de Dotation.

Le CHU invite toutes les associations ou les personnes souhaitant porter une action, dans le cadre des objectifs qu’il poursuit au bénéfice des patients hospitalisés à candidater dans le cadre de ces nouveaux appels à projets.

Le reccueil des candidatures se fera jusqu’au 15 mars 2024 et les dossiers de demandes de subvention sont disponibles sur le site internet du CHU à la rubrique « associations ».

Ces appels à projets concernent tout organisme à but non lucratif, éligible au mécénat.

L’engagement aux côtés de Santé Solid’R d’un parrain exceptionnel Une personnalité, bien connue du public réunionnais, a fait l’honneur de rejoindre le Fonds Santé Solid’R en qualité de parrain. Le comédien, artiste et humoriste Manu PAYET est désormais le visage du Fonds Santé Solid’R et contribuera à nos côtés au rayonnement et au développement du Fonds de dotation Santé Solid’R

Le CHU de La Réunion invite les entreprises réunionnaises qui le souhaitent à apporter leur soutien aux actions menées par le Fonds Santé Solid’R et à rejoindre ce mouvement.

Contact : 0692 64 82 89

Exemples d’actions

réalisées sur les sites

Association « Eclats de l’île » avec le projet

« Plus de clowns à l’hôpital » (lauréate de l’AAP 2022) :

Le soutien du Fonds Santé Solid’R a permis d’augmenter le nombre d’interventions clownesques avec 1 journée supplémentaire sur chacun des sites au profit des enfants hospitalisés au sein des services pédiatriques.

Association « Sensa’Son » avec le projet

« Bulles de bien-être et Bien-naître à l’hôpital » (lauréate de l’AAP 2022 et 2023) :

Des ateliers de chant prénatal ont été mis en place pour les futures mamans et leurs accompagnants mais aussi des ateliers de yoga prénatal et des ateliers de yoga à destination du personnel, un succès retentissant : Plusieurs centaines de personnes ont répondu au rendez-vous et l’ensemble des places disponibles ont été attribuées !

du CHU

Association « CLER » avec le projet de développement des actions au bénéfice des patients du service de rééducation du Tampon (lauréate de l’AAP 2022) :

Ce projet répondait à 3 objectifs : Mettre le numérique au service de l’insertion sociale et de l’ouverture culturelle, le développement de l’activité jardinage et enfin la mise en place de l’activité tennis de table pour les patients. Le financement du Fonds de dotation Santé Solid’R a permis l’acquisition de tablettes et ordinateurs, des ateliers de formation numérique ont eu lieu dès décembre 2022 alors que les ateliers de jardinages et l’activité tennis de table se sont installés progressivement.

Association « Le clown Empathique Sympathique » avec l’intervention d’Alizée, unique « Neztoile » ultramarine qui accompagnement des familles et patients en fin de vie (lauréate de l’AAP 2022 et 2023) :

La Neztoile, personnage féérique et fantastique intervient une fois par semaine dans tous les services du CHU nord où sont hospitalisés les patients suivis par l’Equipe Mobile de Soins Palliatifs, de la réanimation polyvalente, du service de médecine ou de chirurgie. Pour Palizé, l’équipe de ressource régionale en soins palliatifs pédiatrique de La Réunion, elle intervient directement au domicile des enfants en situations palliatives et donc souvent en hospitalisation à domicile ou suivi en hôpital de jour. En 2023 elle a développé son activité au CHU sites sud.

Attention aux boissons sucrées !

Pour vivre plus longtemps, faut-il consommer moins de sucre ? Pour le nutritionniste Fridor Funteu, la réponse est claire : la consommation excessive de sucre limite l’espérance de vie. Les boissons sucrées sont à éviter et le sucre dans les aliments solides sont à consommer avec modération. Explications.

Anne-Laure DIJOUX

Fridor Funteu, directeur de l’IREN (Institut Régional d’Éducation Nutritionnelle)

“ LES HOMMES CONSOMMENT

DAVANTAGE DE SUCRE (AU MOINS

4 FOIS PAR SEMAINE : 34,3%)

QUE LES FEMMES (26,2%)”.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la consommation quotidienne de sucre ne doit pas dépasser 50 grammes pour un adulte. Cela peut paraître beaucoup, mais lorsque l’on sait qu’un morceau de sucre pèse 8 grammes et qu’une canette de soda enferme environ 10 à 12 grammes, on comprend que l’excès est vite arrivé !

Pour le nutritionniste Fridor Funteu, il est important de respecter cette recommandation de l’OMS pour limiter les risques de surpoids, de diabète et de maladies cardiovasculaires. Il précise également que les boissons sucrées sont davantage à éviter que le sucre présent dans les aliments solides.

Selon le professionnel, il faut bien faire la différence entre le sucre présent dans les boissons sucrés et le sucre dans les aliments solides. Le sucre liquide est dit libre alors que le sucre dans les aliments est entouré de fibres alimentaires. L’absorption dans le corps diffère. “ Le sucre passe dans le sang sans grande difficulté et le sang va ainsi voir apparaître d’un seul coup une quantité importante… Sur le long terme, cet apport d’énergie expose au surpoids et au diabète, et aboutit à une fragilité cardivasculaire ”, souligne-t-il.

La prévention concernant la consommation excessive de sucre, et plus largement sur les bases d’une bonne hygiène alimentaire, s’invite régulièrement dans les établissements scolaires qui font de plus en plus attention aux repas proposés dans les cantines. “ Il y a un travail qui est mené dans les écoles pour favoriser notamment les sucres naturels.

Les jeunes sont de plus en plus sensibles

à ces actions. On note aujourd’hui une certaine prise de conscience ”, évoque Fridor Funteu avant de rappeler la dernière étude menée à La Réunion sur le sujet.

En 2015, la plateforme d’informations des études en santé, qui regroupe l’ARS et l’Observatoire régional de santé (ORS), précisait : “ Concernant la consommation de boissons sucrées, 30 % déclarent en consommer au moins quatre fois par semaine. Les hommes en consomment davantage (au moins 4 fois par semaine : 34,3%) que les femmes (26,2%).

De plus, la classe d’âges la plus consommatrice de boissons sucrées est celle des moins de 20 ans (51%) contre 11,8% chez les 60 ans et plus. ” Plus récente, l’enquête nationale en collèges et lycées de 2021 a permis de révéler que sur 1 849 élèves réunionnais interrogés, 33% d’entre eux consomment des boissons sucrées tous les jours, davantage les garçons que les filles.

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes

Le mois dernier, l’INSEE a publié son bilan démographique 2023. On y apprend que l’espérance de vie est en hausse par rapport à l’année précédente. Elle s’élève à 85,7 ans pour les femmes et à 80 ans pour les hommes. “ Par rapport à 2022, elle est en hausse de 0,6 an pour les femmes et de 0,7 an pour les hommes. (…) Elle avait fortement chuté en 2020, du fait de la crise sanitaire, et était restée inférieure à son niveau de 2019 les deux années suivantes. En 2023, elle atteint un niveau supérieur à son niveau pré-pandémique ”, précise l’étude.

L’eau

Essentielle pour rester en forme !

Nous savons tous qu’il est impossible de vivre sans eau mais en quoi le précieux breuvage est-il si nécessaire ? Comment agit-il ? Et comment le consommer pour profiter au mieux de ses bienfaits ? Éléments de réponses

Stéphane MAÏCON

1,5 litre

Un individu de taille moyenne perd chaque jour près d’1,5 litre d’eau par les urines et un autre litre par la sueur, les selles et la respiration, il est donc recommandé de boire entre 1 litre et 1,5 litre d’eau.

L’eau permet de maintenir le volume de sang dans le corps

Le sang permet de véhiculer l’oxygène nécessaire vers les muscles et le cerveau pour absorber les nutriments et produire l’énergie dont ils ont besoin pour fonctionner.

Les cellules et les organes absorbent de l’oxygène par l’intermédiaire du sang et rejettent du CO2 par la respiration. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir un volume de sang suffisant pour transporter l’oxygène nécessaire à l’organisme. Et comme le sang se compose de plasma à 55 %, et que le plasma se compose luimême de 90 % d’eau, l’eau représente près de 50 % de notre sang.

L’eau permet de réguler la température du corps

La température corporelle normale du corps se situe entre 36,1° et 37,8°. Au-delà, l’organisme met en place un système de régulation thermique par l’intermédiaire de la transpiration. La fièvre, l’exercice physique, l’exposition à la chaleur ou au soleil font naturellement monter la température du corps et la transpiration permet de se rafraîchir et de ramener la température à un seuil normal. Mais pour pallier les pertes d’eau liées à l’évaporation, il est nécessaire de s’hydrater régulièrement.

L’eau permet l’élimination des déchets par l’urine

L’urine contient 95 % d’eau. Elle permet, par l’intermédiaire des reins, d’éliminer les déchets métaboliques et toxiques de l’organisme tout en conservant les sels minéraux essentiels à notre santé.

Aussi, pour assurer le bon fonctionnement de notre système rénal, il est essentiel de boire suffisamment de manière à renouveler régulièrement l’urine contenue dans notre corps.

L’eau permet de garder une belle peau

La qualité de la peau n’a pas d’incidence directe sur notre survie, mais cette barrière protectrice ne doit pas pour autant être négligée, car une peau mal soignée résiste moins aux agressions extérieures, se dessèche et vieillit plus vite.

La peau est tout de même l’organe le plus volumineux de notre corps et il se compose d’eau à plus de 80 %.

S’hydrater régulièrement favorise le renouvellement cellulaire, rend la peau souple, douce et renforce son pouvoir protecteur.

Quelle quantité d’eau doit-on boire par jour ?

Sachant qu’un individu de taille moyenne perd chaque jour près d’1,5 litre

95%

L’urine contient 95 % d’eau

90

Pour un sportifs, il est conseillé de boire un demi-litre environ 2 heures avant une activité

0, 5 litre 90

La peau est tout de même l’organe le plus volumineux de notre corps et il se compose d’eau à plus de...

La température corporelle normale du corps se situe entre...

80% %

le sang se compose de plasma à 55 %, le plasma se compose luimême de 90 % d’eau

36,1° et 37,8°

AU-DELÀ DE 5 LITRES D’EAU PAR JOUR SANS EFFORT PHYSIQUE, L’EAU FAIT CHUTER LA CONCENTRATION DE SODIUM DANS LE SANG

d’eau par les urines et un autre litre par la sueur, les selles et la respiration, il est recommandé de boire entre 1 litre et 1,5 litre d’eau auxquels s’ajoute l’eau des aliments qui correspond à environ 1 litre d’eau par jour. Cette quantité d’eau varie selon l’endroit où l’on vit (dans les pays chauds, les besoins en eau sont plus élevés), si l’on pratique une activité physique, en cas d’allaitement ou en cas de maladie.

À quel moment doit-on boire de l’eau ?

Il est important de ne pas attendre d’avoir soif pour boire. Une bonne habitude consiste à boire tout au long de la journée par petite quantités. Il est en effet préférable de boire régulièrement et par petites gorgées plutôt que des grosses quantités à faible fréquence. C’est plus confortable pour l’estomac et le confort digestif. Les femmes enceintes sujettes aux nausées peuvent limiter leur inconfort en évitant de boire pendant et à proximité des repas. En ce qui concerne les sportifs, il est conseillé de boire un demi-litre environ 2 heures avant une activité, puis de continuer à boire régulièrement tout au long de la séance de sport, de préférence de l’eau fraîche (entre 15° et 22°). Dans le cas d’une activité intensive qui dure plus d’une heure, il est recommandé de consommer une boisson énergétique

pour recharger le corps en hydrates de carbone, sodium et potassium.

Que se passe-t-il quand on boit trop d’eau ?

Hormis quelques rares cas de problèmes sanguins rencontrés chez des marathoniens ou des cyclistes lors d’épreuves sportives intenses, la consommation excessive d’eau ne présente aucun danger pour la santé. Toutefois il est conseillé de rester vigilant car au-delà de 5 litres d’eau par jour sans effort physique, l’eau fait chuter la concentration de sodium dans le sang, pouvant provoquer dans les cas les plus graves un œdème cérébral.

Par ailleurs, une consommation excessive d’eau peut être un signe de diabète. En cas de consommation très élevée, il est donc conseillé de consulter un médecin pour s’assurer que cela ne présente aucun risque pour la santé.

Que se passe-t-il quand on ne boit pas assez d’eau ?

Une consommation insuffisante d’eau entraine une déshydratation. Une perte d’eau de 1% à 2% du poids corporel signifie que l’organisme est déjà déshydraté. Certains signes comme des urines foncées, la bouche et la gorge sèches, des vertiges, de la fatigue ou encore une peau sèche peuvent vous alerter sur une possible déshydratation. Et si la perte d’eau atteint 15 à 20 % du poids corporel, la déshydratation est alors jugée préoccupante et présente de graves risques pour la santé. C’est pourquoi il est essentiel de surveiller les nourrissons en cas de diarrhées et de les hydrater très régulièrement. Les personnes âgées sont également sujettes à la déshydratation car elles ressentent moins la soif que les adultes.

Apnée du sommeil

Comment le savoir et la traiter ?

“

JDaisy Gavaudan travaille à l’Unité du sommeil du CHU Sud depuis son ouverture en 2015. Aide-soignante à l’hôpital, elle a suivi une formation spécifique pour devenir technicienne du sommeil et rejoindre ainsi les deux médecins à l’origine de l’unité, le Dr Vincent Boulay, chef du service pneumologie au CHU Sud, et le Dr Gaëlle Péret. Chaque jour, elle accueille les patients et les accompagne dans leur parcours de soins. Un parcours qui commence par une consultation avec le médecin pour connaître leur état de santé, leurs

antécédents ainsi que leur ressenti quant à la qualité de leur sommeil. Après ce temps d’échanges avec le praticien, vient l’examen médical : une polygraphie simple ou une polysomnographie. Avec la polygraphie, nous explique la technicienne du sommeil, “ on enregistre les mouvements respiratoires durant la nuit afin de détecter d’éventuels ronflements, de l’apnée ou de l’hypopnée (passage de l’air partielle). Nous avons deux chambres dédiées à ces examens au sein de l’unité. Mais il est

Anne-Laure DIJOUX

e dors mal ! ” “ Je suis fatigué. ” “ J’ai mal à la tête au réveil. ” “ Je m’endors au volant. ” (…) Est-ce lié à un syndrome d’apnée du sommeil ? Pour s’en assurer, les médecins sont de plus en plus nombreux à prescrire un dépistage. L’équipe de l’Unité du sommeil du CHU Sud nous en parle.

également possible de réaliser la polygraphie à la maison.”

La polygraphie permet de mesurer les mouvements respiratoires du patient durant son sommeil. Quant à la polysomnographie, il est proposé aux patients qui souffrent d’autres troubles du sommeil comme des insomnies. Cet examen est plus complet et exige de passer la nuit à l’hôpital. “ On enregistre les troubles respiratoires du sommeil et en même temps, l’architecture du sommeil en installant des électrodes ainsi que des

AVEC LA POLYGRAPHIE, ‘‘ ON ENREGISTRE LES MOUVEMENTS RESPIRATOIRES DURANT LA NUIT”

capteurs musculaires, oculaires, jambiers et mentonniers ”, explique le Dr Boulay avant d’ajouter : “ L’activité musculaire est normalement très faible durant le sommeil mais ce n’est pas toujours le cas ! Pour mieux le comprendre,

PRÉVENTION

la chambre est également équipée d’une caméra infrarouge. ”

Après analyse des résultats de l’examen, un traitement est suggéré au patient. Celui-ci consiste à être appareillé durant son sommeil. Il s’agit d’un masque relié à un boitier qui insuffle de l’air à faible ou forte intensité… “ Au début du traitement, le patient est accompagné par un technicien qui se rend à son domicile pour poser l’appareil et livrer toutes les explications à sa bonne utilisation ”, évoque Johnny Berthault, prestataire du CHU, qui assure le suivi des traitements à domicile, par des visites et de la télé-observation grâce aux boîtiers qui sont aujourd’hui connectés. “ On s’assure que tout se passe bien et on répond aux éventuelles problématiques du patient car ce n’est pas toujours évident de dormir avec un masque. Celui-ci peut être gênant ou mal accepté ”, commente le technicien qui est aussi témoin des effets du traitement. Des patients peuvent être asymptomatiques et d’autres au contraire se sentir moins fatigués, moins stressés, perdre du poids, reprendre goût au sport... se sentir tout simplement mieux et voir leur quotidien changé !

3 questions au Dr Vincent Boulay de l’Unité du sommeil du CHU Sud

1Le dépistage du syndrome d’apnée du sommeil est-il plus fréquent aujourd’hui ?

“ Les médecins généralistes sont de plus en plus nombreux à prescrire à leurs patients un dépistage. Outre les cardiologues et les pneumologues, les psychiatres s’y intéressent beaucoup car on sait que les antidépresseurs et les psychotropes peuvent provoquer de l’apnée du sommeil. Les gériatres également car on sait aussi que ce syndrome peut être générateur de troubles de la mémoire.”

2 Quel est le public le plus sujet à de l’apnée du sommeil ?

“ La plupart des diagnostics concernent le plus souvent les plus de 40 ans qui sont obèses, ont du diabète, de l’hypertension ou des antécédents cardiovasculaires. Le facteur ethnique est également à prendre en considération. Les asiatiques par exemple ont une filière aérienne étroite, ils peuvent

donc être sujets au ronflement et aux apnées du sommeil. Et les personnes victimes d’AVC sont aujourd’hui automatiquement dépistées. On leur trouve souvent un syndrome d’apnée qui peut être en partie secondaire à l’AVC puisqu’il y a une souffrance cérébrale. Il s’agit d’apnées dites centrales, qui ne sont pas liées à des blocages respiratoires mais à un défaut de commande. Il est important de les appareiller - au moins au début - car c’est un facteur de protection contre une éventuelle récidive. ”

3 Le traitement est-il systématiquement prescrit dès détection d’une apnée du sommeil ?

“ On disait avant que tout patient souffrant d’un syndrome d’apnée du sommeil sévère doit être systématiquement appareillé. Depuis deux ou trois ans, on pense quelque peu différemment. Si le patient a d’importants antécédents cardiovasculaires, il faut l’appareiller. Mais s’il est asymptomatique, qu’il va très bien, n’a pas de facteur de risque particulier, pas d’antécédents cardiovasculaires, on se dit que ce n’est pas forcément nécessaire.

On lui propose alors de refaire un examen un ou deux ans plus tard. On le sensibilise aussi sur un phénomène assez trompeur. Une personne peut vous dire qu’elle dort très bien parce qu’elle a toujours mal dormi. Tester le traitement durant quelques semaines permet de s’en assurer. ”

1 - Daisy Gavaudan, technicienne du sommeil à l’Unité du Sommeil du CHU Sud Réunion. 2 - Les résultats des examens passés au crible. 3 - Une des chambres de l’Unité de sommeil

Le Dr Vincent Boulay, pneumologue

Orthodontie Quel est le bon âge ?

Nombreux sont les Jeunes à porter un appareil dentaire, notamment à la période de l’adolescence. Mais les tout petits qui apprennent à lire et écrire peuvent également être concernés par l’orthodontie… Mais quel est finalement le bon âge pour commencer un traitement ? Eléments de réponse.

Anne-Laure DIJOUX

Les dentistes, les ORL, les orthophonistes et les médecins généralistes préconisent de plus en plus la consultation chez un orthodontiste pour leur enfant. Et les raisons ne sont pas uniquement d’ordre esthétique… “ L’orthodontiste ne se concentre pas uniquement sur l’alignement des dents. Il fait également de l’orthopédie dentofaciale qui a pour but la correction des

LE TYPE D’APPAREIL DÉPEND DE LA NATURE DES MALPOSITIONS ET DE L’ÂGE

malformations des maxillaires ”, explique le Dr Charlotte Treffel. Mauvais emboîtement des dents, mâchoire supérieure trop en avant, menton proéminent... “ ces malformations peuvent générer des problèmes fonctionnels et des risques sur le long terme d’apnée du sommeil, de cervicalgie, de problèmes articulaires au niveau des mâchoires ou encore de dos ”, précise-t-elle.

L’orthopédie dentofaciale peut être envisagée dès que les enfants ont leurs premières molaires définitives, soit vers l’âge de 6 ans. “ Une fois adulte, on ne peut plus bouger les maxillaires et la mandibule car il n’y a plus de croissance ”, souligne l’orthodontiste qui préconise un traitement de première intention vers 8/10 ans.

Le traitement vient lors du pic pubertin

A cet âge, l’appareil dentaire est bien souvent amovible et se fixe uniquement sur les molaires définitives. Le traitement pour un bon alignement des dents vient en général après, lors du pic pubertin, et le type d’appareillage dépend de la nature des malpositions et de l’âge du patient.

Il existe plusieurs types d’appareil avec des braquettes, des bagues où peuvent se poser de petits élastiques, et qui sont reliées par un fil. Un autre traitement peut également être proposé mais plus onéreux et exige une certaine discipline : il

s’agit des gouttières. “ Cet appareil amovible doit être conservé en bouche 22 heures sur 24, et donc être retiré uniquement lors des repas et du brossage des dents ”, précise le Dr Treffel avant de poursuivre :

“ Les gouttières ont l’avantage de permettre de se brosser les dents normalement, de n’avoir aucune contrainte alimentaire pour diminuer le risque de décollement de bagues. Il évite également certains dégâts que peuvent provoquer les appareils à bagues lorsque le brossage des dents n’est pas bien fait ou peu fréquent, comme l’apparition de taches blanches sur les dents. Mais elles demandent aux jeunes patients d’avoir une certaine maturité. ”

Il existe également la solution linguale avec des bagues fixées à l’arrière des dents.

Les traitements visant à corriger l’alignement des dents durent en moyenne entre 18 et 24 mois et sont finalement un contrat que passe l’orthodontiste avec son patient pour assurer l’efficacité du traitement et conserver une bonne hygiène bucco-dentaire.

5 bons réflexes pour un brossage des dents efficace !

Sur son site Internet, vidéo à l’appui, la Fédération Française d’Orthodontie livre quelques conseils pour bien se brosser les dents lorsque l’on porte un appareil dentaire :

1

Se brosser les dents 2 fois par jour : après le petitdéjeuner et avant le coucher, et si possible après le déjeuner

2 Se brosser les dents au moins 2 minutes

3 S’assurer de brosser toutes les dents et que les poils de la brosse à dents passent sous le fil

4 Utiliser une brosse à dents avec une tête de petite taille et des poils souples, à remplacer tous les 3 mois au minimum

5 Après le brossage, utiliser une brossette pour bien nettoyer sous le fil et entre les bagues

L’orthodontie expérimentée par 1 Français sur 3

Publiée en novembre dernier, l’enquête de la Fédération Française d’Orthodontie menée par Ipsos a révélé que :

34 % 28 %

des personnes interrogées ont déclaré avoir eu recours à un traitement d’orthodontie pour réaligner leurs dents.

ont porté des bagues et 13 % ont préféré une solution amovible, notamment les gouttières.

Perte d’audition

Quelles solutions pour les seniors ?

Stéphane

MAÏCON

Stéphane MAÏCON

Si la vue baisse au fil des ans, l’ouïe, elle aussi, finit par se dégrader. On parle alors de presbyacousie. Une diminution physiologique des capacités auditives qui se manifeste en général à partir de 50 ans et s’aggrave avec l’âge. Découvrez les solutions pour pallier cette pathologie.

Il n’y a pas d’âge pour éprouver des difficultés d’audition, toutefois, 80 % des personnes appareillées sont des personnes âgées de plus de 65 ans. Bien souvent, la perte d’audition est progressive. “ Les oiseaux ne chantent plus dans le jardin. Les jeunes parlent mal ou la qualité des téléviseurs est en baisse, autant de petites phrases qui reviennent souvent lors d’un premier rendez-vous. C’est donc l’entourage qui prend conscience de la baisse d’audition avant même la personne concernée car elle est dans le déni. Ce n’est pas moi qui entend mal, je ne suis pas vieux ”, indique Arthur Lemolton, audioprothésiste, diplômé d’Etat, employé chez Audition Outremer.

Une fois cette nouvelle situation admise, les patients doivent se tourner vers leur généraliste qui les orientera vers un ORL pour réaliser les premiers tests d’audition. Un examen préalable permettra de détecter s’il ne s’agissait pas d’un simple bouchon

de cérumen ou d’une otite qui peut obstruer légèrement l’oreille sans réelle douleur. Le spécialiste peut également pousser plus avant l’examen afin de déceler une autre pathologie que celle de la surdité.

Si celle-ci est sensorielle et liée à l’âge, elle est due à la disparition et l’altération progressive des cellules ciliées composant à la fois notre système auditif et vestibulaire qui contribue à l’équilibre.

Dans ce cas, le parcours de soin se poursuit chez l’audioprothésiste qui va entreprendre un bilan plus approfondi, grâce à de nouveaux tests auditifs. Ce qui permettra de déterminer le type d’appareillage nécessaire.

LES SOLUTIONS

En l’occurrence, si la surdité est sévère, l’appareil sera plus volumineux. Un appareil discret n’est pas envisageable pour tout le monde. Le patient devra ensuite se prononcer sur le budget qu’il souhaite investir. Car en effet, il

est possible de connecter certains systèmes avec son téléphone portable qui fera office de télécommande et piloter sa télévision ou tout autre équipement sonore. Ils fonctionnent alors comme des écouteurs tout en envoyant un son adapté à l’audition. Comptez environ 4 000 € la paire pour ces petits bijoux haut de gamme. Sachant que, dans la grande majorité des cas, il faut appareiller les deux oreilles. Le modèle de base coûtant environ 2 000 € la paire, un montant qui sera, la plupart du temps, intégralement pris en charge par les mutuelles. Cette entrée de gamme est suffisante lorsque l’on mène une vie sociale normale.

En revanche, pour un professeur ou une hôtesse de caisse en grande surface, confrontés à une assistance nombreuse, au milieu d’un environnement sonore important, il est conseillé de privilégier un appareillage de qualité supérieure capable d’offrir de bonnes performances en matière de traitement des différents signaux.

“ LE MODÈLE DE BASE COÛTE ENVIRON 2 000 € LA PAIRE, UN MONTANT QUI SERA, LA

PLUPART DU TEMPS, INTÉGRALEMENT PRIS EN CHARGE PAR LES MUTUELLES.

D’autre part, il est important de traiter une surdité légère dès les premiers symptômes car, avec le temps, certaines terminaisons nerveuses disparaissent et il sera de plus en plus difficile de pallier ce handicap. Si on appareille suffisamment tôt, on peut espérer une compréhension normale. Entendre des sons est une chose, comprendre correctement le sens d’un mot en est une autre. Un malentendant ne souhaite qu’une chose c’est pouvoir participer à une discussion.

Une personne qui vit au calme, à la campagne, n’a pas besoin de recevoir un surplus d’informations. À l’inverse, quelqu’un qui a une vie très active, en ville, devra pouvoir distinguer tant la perceuse chez le voisin que la voiture qui passe dans la rue. Deux surdités identiques peuvent donc imposer des réglages très différents.

C’est pour cela qu’une fois les patients appareillés, ils seront accompagnés durant une période d’essai de 6 semaines. En effet, percevoir de nouveau le frottement de ses vêtements, le bruit des pas, le tintement d’un trousseau de clés ou le tic-tac d’un clignotant seront autant de sensations nouvelles pouvant se révéler pénibles, voire obsessionnelles pour celui ou celle qui ne les entendait plus depuis longtemps. Ce qui impose des réglages progressifs. Il faut savoir que, à l’issue de cet essai gratuit, le patient peut décider de ne pas conserver son appareil. En revanche,

s’il en apprécie le confort, il reverra son audioprothésiste tous les 4 mois, aussi parce que, malgré l’appareillage, l’audition peut continuer à baisser. Toutefois, pour une efficacité optimale, il doit être porté en permanence et non juste lors des réunions familiales car, comme les lunettes de vue, il nécessite que l’on s’y habitue. Il ne doit être retiré que lors de la toilette et pour dormir. De même, il est déconseillé de se baigner avec, que cela soit en mer ou en piscine. Une fragilité qui supporte mal nos pluies tropicales répétées.

Perte d’audition

3types d’appareils

L’audioprothésiste commence par relever l’empreinte avec un mélange de silicones. La pâte durcit en 3 minutes. Puis un technicien modélise l’empreinte. La modélisation est envoyée dans une imprimante 3D pour générer l’embout qui sera retravaillé si besoin au moment du premier essayage. Ils sont en résine ou en silicone souple pour les surdité sévères pour éviter les fuites de son à l’origine d’effet larsen. Toutefois, l’acrylique est plus agréable à porter.

Les “ intraauriculaires ” Après empreinte, toute l’électronique est glissée à l’intérieur de l’implant qui disparaît complètement dans l’oreille. Très discret et ne fonctionnant que pour les surdités légères et moyennes, ce type d’appareil est aussi assez souvent en panne car en contact permanent avec la chaleur et l’humidité de l’oreille. Or, il n’est fabriqué qu’en métropole, ce qui reste un inconvénient.

En ce qui concerne les “ mini contours ” ou “ mini rite ” pour

“ receiver in the ear ”, l’écouteur se trouve dans l’oreille, tandis que l’ampli f cateur et le micro sont derrière le pavillon.

Pour les modèles

“ contours classiques ” ou “ BTE ” , soit “ behind the ear ”, toute la technologie est située comme son nom l’indique derrière l’oreille. Ces appareils fonctionnent le plus souvent avec des piles (plaquettes de 6 à 3 € remboursables par la Sécurité sociale à hauteur de 50%), de 3 à 15 jours d’autonomie ou avec un chargeur qui n’a qu’une seule journée d’autonomie.

27e Journée Nationale de l’Audition le 14 mars 2024

La Journée Nationale de l’Audition (JNA) s’attaque une nouvelle fois au thème des acouphènes. Un sujet qui avait déjà mobilisé l’association il y a 10 ans. Son enquête avait révélé qu’environ 16 millions de personnes souffriraient de sifflements ou de bourdonnements, dont 7 millions de façon

permanente. L’heure est venue pour la JNA de dresser un second bilan en réalisant un nouveau baromètre en partenariat avec l’IFOP. L’occasion également de rassembler tous les acteurs de l’audition (audioprothésistes, médecins ORL, orthophonistes,

associations de malentendants) et de prévenir des risques auditifs via la mise en place de nombreuses actions : contrôles et dépistages gratuits, conférences, manifestations culturelles et pédagogiques, expositions, diffusion de guides pratiques d’information.

OUVERTURE D’UNE UNITÉ DU SOMMEIL

A LA CLINIQUE ROBERT DEBRÉ

Les troubles du sommeil qui touchent 1/3 de la -

(contrôle sousdans un environne-

Le Groupe de Santé Clinifutur a ouvert une unité du sommeil au sein de la Clinique Robert Debré

Les28professionnels de santé à avoir intégré cette année les bancs de l’université de médecine de La Réunion,

Des “super-infirmiers”

sur les bancs de la fac

Ils sont 28 professionnels de santé à avoir intégré cette année les bancs de l’université de médecine de La Réunion, afin d’obtenir un diplôme d’infirmiers en pratique avancée (IPA).

Depuis 2018 et la loi de modernisation du système de santé, les profesionnels de santé ont la possibilité de se former en pratique avancée.

Julien GEORGET

Ouvert à la profession d’infirmiers, cet exercice permet aux professionnels d’élargir leurs compétences dans le champ clinique. Une fois formés, ils

peuvent suppléer les médecins dans certaines tâches comme le renouvellement, ou la prescription de traitements ou d’examens par exemple. Ils peuvent égalemen t assurer une surveillance clinique ou encore mener des actions de prévention ou de dépistage.

En coordination avec

OUVERT À LA PROFESSION D’INFIRMIERS, CET EXERCICE PERMET AUX PROFESSIONNELS D’ÉLARGIR LEURS COMPÉTENCES DANS LE CHAMP CLINIQUE.

les médecins traitants, les professionnels en pratique avancée se voient confier le suivi de certains patients dont l’état de

santé est stabilisé, à la condition d’exercer au sein d’une équipe de soins (par exemple en maison ou centre de santé, en établissement hospitalier ou médico-social).

La pratique avancée

Avec le double objectif d’améliorer l’accès aux soins mais aussi la qualité des parcours des patients en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées, la pratique avancée répond à plusieurs défis.

En plus de réduire les délais d’accès à une prise en charge, la pratique avancée accompagne l’évolution des besoins de santé de la population liés aux maladies chroniques et au vieillissement notamment.

Sous la coordination médicale du Professeur VacherCoponat et de l’équipe pédagogique pilotant la formation, les étudiants partagent une première année commune avant de s’orienter sur quatre spécialités :

1 Pathologies chroniques stabilisées, prévention et poly-pathologies courantes en soins primaires.

2 Oncologie et hémato-oncologie.

3 Maladies rénales chroniques, dialyse et transplantation rénale.

4 Psychiatrie et Santé mentale.

À noter que la cinquième mention relative au domaine d’intervention des Urgences, proposée en métropole depuis fin 2021, n’est pas proposée à La Réunion actuellement.

Vous connaissez les gestes, appliquez-les

www.lareunion.ars.sante.fr

Contrôlez et couvrez les réserves d’eau

Entretenez vos gouttières

Videz les récipients contenant de l’eau stagnante

Couvrez ou vidangez les piscines non utilisées

M sage ay urvéd

de déte nte et d

S’il fallait retracer l’histoire du massage, il faudrait remonter à plus de 5 000 avant Jésus Christ. Parmi les massages ancestraux, le plus ancien serait celui d’origine indienne nommé ayurvédique, puis seraient apparus les massages shiatsu et thaïlandais. À ce jour, il existerait plus de 80 massages ayurvédiques qui utilisent une de ces trois techniques : abhyanga, vishesh et shirodhara. Rencontre avec Palou Maysi qui propose des massages selon la première technique à Villa Prana à la Saline-les-Bains.

Anne-Laure DIJOUX

Palou Maysi a fait du massage son métier depuis plus de 10 ans. Originaire de Barcelone, l’ancienne hôtesse de l’air a réfléchi à sa reconversion à son arrivée sur l’île. De ses voyages dans les airs, elle a souhaité s’orienter vers les voyages intérieurs qui invitent à se reconnecter en entamant sa reconversion professionnelle, qui l’a amenée à approfondir ses connaissances en reïki et en massage ayurvédique. Des méthodes qui participent à la recherche d’un bienêtre intérieur. Le premier est d’origine japonaise et consiste à imposer les mains au-dessus de la personne et à suivre le chemin énergétique de son corps. Le second est un massage dont la technique est issue de la médecine traditionnelle indienne, qui se fait à l’aide d’huiles essentielles et qui alterne effleurage et pressions énergiques sur différentes parties du corps.

“ Un massage en profondeur ”, ajoutet-elle en rappelant ensuite ces quelques mots de Mahatma Gandhi : “ Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester ”. Son intention est de semer cette conscience.

“ PRENDS SOIN DE TON CORPS POUR QUE TON ÂME AIT ENVIE

D’Y RESTER ”.

Les séances de massage de Palou Maysi se déroulent à la Villa Prana à la Saline-les-Bains, et débutent toujours de la même façon.

“ Je commence par un entretien avec la personne pour connaître les grandes lignes de sa situation actuelle et son contexte de vie. Période stressante à cause d’un divorce, des examens en approche, une fatigue générale. Les réponses me permettent de choisir les huiles essentielles et d’adapter le massage. Lors de cet échange, je propose également une palette de couleurs à la personne, qui doit en choisir une instinctivement. La symbolique qui se cache derrière la couleur sur le plan énergétique m’apporte d’autres réponses. La couleur renvoie également vers une partie du corps en général sur laquelle je vais davantage travailler afin de favoriser une meilleure relaxation et reconnexion avec soi-même. ”

Palou Maysi utilise ses mains, ses poignets et ses avant-bras pour réaliser les massages qui durent en général une heure et se déroulent dans une pièce ouverte de la Villa Prana tournée vers l’océan, laissant ainsi entrer les odeurs iodées de l’air marin. Les massages commençent par de petits effleurages qui distillent avec douceur les huiles essentielles, puis la pression au bout de ses doigts augmente, notamment sur les zones les plus tendues et sur celles qui stimulent des points Marma, des points reflex ayurvédiques.

À la fois énergique et très doux

Ce type de massage peut surprendre car il est à la fois énergique et très doux. “ Les clients me disent des fois : “ ça fait mal, mais ça fait du bien en même temps ! ” Les pressions aident à libérer les tensions et à accompagner la personne vers un mieux-être. En fin de

séance, elles se sentent plus légères comme si elles avaient laissé un poids sur la table de massage ”, évoque Palou Maysi qui préconise de faire les séances à des moments clés de la journée : le matin ou en fin d’après-midi, “ des moments de détente ”. Bien que chacun réagisse

différemment, les massages ayurvédiques participent à mieux appréhender son corps et à mieux s’écouter. Ils favorisent la circulation sanguine, tonifient et relaxent les muscles, permettent d’évacuer le stress, d’améliorer la qualité du sommeil et de diminuer la fatigue.

La liane carrée

Alyssa MARIAPIN

La liane carrée est inscrite à la pharmacopée française depuis 2023.

Cette plante est préconisée pour traiter les inflammations, la polyarthrite rhumatoïde, l’ostéoporose, le diabète, les problèmes gastro-intestinaux, ou encore les infections bactériennes. Explications avec le docteur en pharmacie, Claude Marodon.

Quelles sont les propriétés médicinales de la liane carrée ?

La liane carrée ou Cissus quadrangularis de son nom scientifique est une plante de la famille des vitaceae qui a été inscrite à la pharmacopée française l’année dernière. Elle est reconnaissable à ses tiges de forme carrée. Sur l'île, cette plante a trouvé les conditions favorables pour se développer et se multiplier. On la retrouve beaucoup dans l’Ouest notamment à la Grande-Chaloupe, c’est ce qui laisse penser qu’elle a été importée à La Réunion, très

probablement par les engagés Indiens.

La liane carrée est principalement utilisée pour traiter les inflammations, la polyarthrite rhumatoïde, l’ostéoporose, le diabète, les problèmes gastrointestinaux, ou encore les infections bactériennes.

Des études récentes ont révélé que la liane carrée qui est très utilisée dans la pharmacopée ayurvédique est riche en vitamines et en stéroïde anti-inflammatoire. Elle a également une action sur

la reconstruction des os, les cellules des ligaments et le cartilage.

En usage externe, la plante entière peut être préparée en décoction, en jus, en huile, en pâte, en poudre et en teinturemère pour soulager les douleurs ostéoarticulaires et ostéomusculaires. En usage interne, cette plante est utilisée en décoction pour les problèmes des os notamment les fractures et l'ostéoporose et aussi pour soulager la polyarthrite rhumatoïde. De nombreux articles

universitaires ont démontré les propriétés médicinales de cette plante : elle a une activité sur le collagène et le calcium. Elle a également une activité anti-inflammatoire. Des données scientifiques qui valident l’usage empirique et traditionnel de la liane carrée pour les traiter les cas de fracture des os.

Grâce à l'ensemble de ces propriétés, l’Agence nationale de sécurité du médicament a rapidement validé l’inscription de cette plante à la pharmacopée française.

Claude Marodon Docteur en pharmacie

Comment l’utiliser en toute sécurité ?

Premièrement, même si cette plante n’a pas de toxicité, elle est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes ayant des maladies rénales ou étant sous traitement avec corticoïdes car cette plante contient des stéroïdes qui sont des molécules assez puissantes.

Deuxièmement, pour les personnes qui souhaitent en consommer sous forme de cure, il ne faut pas excéder quatre semaines. Je conseille de consommer la liane carrée pour apaiser les douleurs rhumatismales et articulaires avec du bois d’arnette et ou du zambaville.

Et troisièmement, il ne faut pas dépasser 15 grammes de plante sèche par litre d’eau pour un usage interne et 50 grammes pour un litre d’eau pour un usage externe. Petite précision : si on utilise la plante fraîche qui est riche en eau, on peut doubler la dose et utiliser entre 30 et 45 grammes pour un litre d’eau pour un usage interne. Cela équivaut à deux bonnes poignées de bâtons de liane carrée.

Si on utilise la plante fraîche, on peut utiliser entre 30 et 45 grammes pour un litre d’eau. Cela équivaut à deux bonnes poignées de bâtons de liane carrée.

Quels sont les différents usages dans le monde ?

La liane carrée est appelée “six à quatre angles” en France, “cocomber cactus” en Afrique de l’ouest et du sud ? “adamente creeper” et “bones setter” en Afrique du Sud, “kendini” en Indonésie, “cacto uva” au Portugal. De nombreux articles universitaires sur les effets de cette plante indique qu'elle est principalement utilisée pour son activité anti-inflammatoire et pour son activité sur la réparation osseuse.

© PHOTO : ALYSSA MARIAPIN

À lire/à voir

Documentaire

“ Un monde obèse ”

Enquête

sur un fléau planétaire

En 2030, on estime que la moitié de la planète sera obèse ou en surpoids, entraînant une explosion du diabète, des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Alors que l’obésité charrie son lot de clichés et que les

industriels comme les autorités publiques continuent de pointer du doigt le manque d’activité physique, ce fléau ne serait-il pas le fruit d’un échec collectif mitonné dans nos assiettes ? Pendant que les multinationales de l’agroalimentaire

répandent le poison de la malbouffe à travers le monde. Ce documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade révèle d’effrayants constats tout en explorant les solutions pour stopper cette bombe à retardement.

Livre

“Une transe aquatique, l’ostéopathie

à la rencontre de l’eau ”

À travers ce livre, Ludovic Breuil, ostéopathe D.O. installé à La Réunion depuis plus de 20 ans, invite le lecteur à suivre les réflexions qui l’ont conduit à développer le concept d’ostéopathie aquatique.

Le praticien décrit comment la conscience corporelle, la sensorialité et les états modifiés de conscience s’invitent dans le cadre de ces moments de pratiques aquatiques, tout en expliquant les liens avec certaines disciplines traditionnelles (yoga, méditation) ou certaines approches thérapeutiques (hypnose et transe). Cheminement professionnel pour le soin et les thérapies manuelles, cet ouvrage est aussi un outil destiné à toutes les personnes désireuses de découvrir une démarche de santé sensible et subtile dans l’univers aquatique.

Web TV

Un remède contre la désinformation

La chaîne PUMS a été fondée en 2019 au sein de l’Université Paris Cité par le Professeur Boris Hansel (endocrinologue, nutritionniste) et le Professeur Patrick Nataf (chirurgien cardiaque) pour lutter contre les fake news. La diffusion de cette désinformation ayant des conséquences graves sur certains patients : refus de soins, retards thérapeutiques, arrêt de traitements. Afin de com-

battre ce phénomène, la chaîne réunit un collège de près de 100 professionnels de santé et enseignants-chercheurs représentant tous les domaines du soin et de la recherche en santé qui partagent leur expertise sur des questions aussi variées que primordiales. Comment optimiser son sommeil ? Comment prendre soin de son cerveau ? Comment prévenir les AVC ?

Psychothérapeute, Pedro Sanchau propose sur sa chaine Youtube Psycocouac de vulgariser des phénomènes, troubles et maladies liés à la santé mentale.

Au moyen de petites animations humoristiques, il aborde des thèmes qui vont de l’hypersensibilité aux troubles de l’érection en passant par les troubles dissociatifs

Livre

de l’identité. Une variété de thématiques qui a pour seul point commun que d’aborder sans tabous des sujets complexes mais qui touchent un vaste public. A recommander, par exemple, à ceux qui veulent se documenter dans la bonne humeur avant un possible accompagnement psychologique.

Dopesick

Petite pépite qui est disponible sur Disney +, Dopesick traite, avec les codes d’une série, d’un sujet de santé publique grave. Celui de l’addiction aux opiacés qui touche l’Amérique depuis les années 90. A l’origine, la mise sur le marché de l’oxycodone, aussi appelé Oxycontin, par le laboratoire Purdue Pharma. Promesse de cet antidouleur à ses consommateurs, la possibilité de soulager les maux physiques durant douze heures, le tout sans addictions. Un engagement qui va s’avérer mensonger puisque l’efficacité de l’Oxycontin sera bien moindre.

Chantage sur ordonnance

La journaliste de Mediapart Rozenn Le Saint met en évidence dans son livre « Chantage sur ordonnance », paru en mars dernier aux éditions du Seuil, les liens troubles qui unissent les laboratoires pharmaceutiques et l’Etat. Une enquête pointue

qui montre la faible résistance de l’administration française face à une industrie qui siphonne les financements prévus pour le budget de la santé. Elle revient aussi sur le gâchis des achats de doses de vaccin au moment de la pandémie.

Après sept années d’investigation, la journaliste appuie là où ça fait mal et rappelle l’énorme influence qu’exerce le Big Pharma en France et les relais dont il dispose au sein même d’un exécutif plus que complaisant.

Ce médicament connaitra un succès phénoménal dans les décennies qui vont suivre. Mais il va s’avérer aussi que l’administration avait été négligente dans son travail de vérification des effets secondaires et que cet opiacé, hautement addictif, va avoir des effets ravageurs. De nombreux surdosages seront alors constatés et, sur vingt ans, plus de 500 000 décès causés par l’oxycodone vont toucher le pays de l’Oncle Sam. Porté par un casting prestigieux, dont un Michael Keaton très inspiré, les huit épisodes de Dopesick se dévorent à vitesse grand V.

Web TV Psychocouac

Pratique

“ Les Grands Monts ”

entre chic et tradition

Ancienne écurie du Domaine Kerveguen, puis rhumerie et enfin école, cette belle propriété est entrée dans la famille de Marina Ratane il y a 25 ans. La jeune femme qui, depuis son adolescence, était bien décidée faire carrière dans l’hébergement, a orienté ses études en ce sens et œuvrera 8 ans au Lodge Roche Tamarin. Jusqu’à ce que ses cousins lui confient la gérance des “ Grands Monts ”, une structure constituée de 4 chambres doubles décorées de mobilier créole traditionnel et de souvenirs de voyages. L’endroit idéal pour se retrouver en amoureux, profiter des prestations massage et des talents de cordon bleu de votre hôte qui a l’art de mettre le palmiste à l’honneur.

2 A, impasse Sabine – Vincendo – Saint-Joseph. Tél : 0692 39 85 54. Chambre double à 140 € la nuit, petit-déjeuner compris. Dîner à 35 € par personne.

“ L’Eau-delà ” et “ Le Spa Perché ”

Panorama et bien-être

C’est à Ludovic Breuil que l’on doit ces deux petits bijoux. “ L’Eau-delà ” est un studio équipé pour 2 personnes. À près de 50 mètres au-dessus des flots, vous bénéficierez d’un panorama sur l’océan à couper le souffle et n’aurez pour seuls voisins que les paille-en-queues, d’innombrables tortues et, en saison, de paisibles baleines, tandis qu’en bas, le ressac rythme le temps qui semble suspendu. Profitez de votre séjour pour découvrir les prestations de votre hôte, ostéopathe de profession qui officie dans le fameux “ Spa Perché ” mitoyen. Il vous y proposera une pratique aquatique de son art. Délivré de la pesanteur, vous goûterez des moments délicieux d’apaisement et de ressourcement. Un pur bonheur.

Ancienne RN2 – Terre-Rouge – SaintPierre. À réserver sur Airbnb ou par textos uniquement au 0692 69 88 67. Nuit à 150 € pour 2 et 85 € pour une heure de soins.

“ Graine d’ortie ” une table 100% bio et végan

Accablé par les révélations d’une émission de radio sur l’avenir de notre planète, Patrick Frassaint deviendra vendeur dans une boutique bio, après avoir été coursier, assistant maternel et caviste à Copenhague. Mais le garçon rêve de tranquillité et d’isolement. Une qualité de vie qu’il finira par trouver à Palmiste Rouge où il a ouvert une unique chambre qui donne sur les remparts environnants. À sa table, rien que du bio et végan : mousse d’orties du jardin, galettes de lentilles sautées aux épices, fricassée de brèdes pariétaires, graines de fenugrec germées et riz complet. En dessert chia pudding à la crème d’amande, baies de goji macérées dans le rhum et éclats de fèves de cacao. Unique sur notre île !

12, chemin des Palmistes – Palmiste-Rouge – Cilaos. Tél : 0693 46 65 79. Chambre double à 85 € la nuit, petit-déjeuner compris. Dîner à 25 € par personne.

LE DÉPARTEMENT

SOUTIENT LE SPORT ET LES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU

Pour que La Réunion soit davantage une terre d’excellence sportive, à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Département apporte des réponses fortes et concrètes à tous les acteurs du monde sportif et renforce son dispositif d’accompagnement aux sportifs de haut niveau.

LE DISPOSITIF ACTUEL

•Bourses trimestrielles : attribuées aux sportifs inscrits sur les listes ministérielles de haut niveau (de 500 € à 1300 €)

•Bourses aux collégiens intégrant des structures de haut niveau à La Réunion : bourse égale au montant de la contribution demandée aux parents jusqu’à 3000 €/an

•Primes à la performance pour les sportifs qui obtiennent une des trois places du podium lors des championnats nationaux et internationaux dans une discipline reconnue de haut niveau

•Aide pour les Jeux Olympiques et Paralympiques : aide forfaitaire de 6000 € pour les sportifs inscrits dans le parcours de préparation des Jeux et une prime de 1200 € pour les sportifs qualifiés

Accompagnement des jeunes sportifs professionnels de moins de 25 ans : aide de 3000 €/an pendant 2 ans après la signature d’un contrat professionnel

Pour tout renseignement ou constitution de dossier : Département de La Réunion Service des Sports 7 bis rue Mazagran 97400 Saint-Denis 02 62 94 87 30 sports@cg974.fr