Le Quotidien des jeunes N°8 - Nov. 2020

LINGUISTIQUES SCOLAIRES LES ECHANGES

Tu entends souvent cette question : où trouver la bonne information ? Avec le QJ, Léa, Vic et Sam t’emmènent sur le terrain pour t’informer, t’expliquer et te divertir. Parce que l’info peut aussi être traitée de façon fun, sympa et drôle… tout en aiguisant ton esprit critique.

> À 16 ans, Léa sait déjà qu’elle sera une grande journaliste d’investigation. Elle sait qu’il faut multiplier les sources pour espérer distinguer le vrai du faux. Alors quand un sujet l’intéresse, elle consulte des médias de tous bords pour comparer les informations. Pas étonnant que sa série préférée soit Elementary.

> Vic a un super pouvoir : elle retient toutes les informations qu’elle lit ou qu’elle entend. À seulement 14 ans, elle a déjà compris le principe d’incertitude d’Heisenberg, et l’histoire de la civilisation mésopotamienne n’a plus de secrets pour elle. Son film favori ? Un jour sans fin, car elle raffole des comédies décalées qui titillent les neurones.

> Il dévore les vidéos des youtubeurs qui partagent leurs impressions sur les sorties de jeux vidéo et les toutes dernières tendances. Ce n’est pas la peine d’essayer de le piéger : du haut de ses 15 ans, Sam est incollable. Mais Sam sait se déconnecter pour partager avec ses proches sa deuxième passion : le sport. Son film préféré ? Avengers, sans l’ombre d’une hésitation !

> Tu fais partie d’un club presse, tu pratiques une activité ou tu te passionnes pour quelque chose ? Tu souhaites partager ton centre d’intérêt ou passer un message à la team QJ ? Prends ta plume et écris-nous ! On sera ravi de relayer ton article :

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TIENBO LARG PA !

Ces dernières semaines ont été plutôt difficiles. Entre la deuxième vague du Covid – avec sa hausse du nombre de cas positifs et son reconfinement en métropole – et les actes de violences terroristes – dont un a touché un professeur de l’Éducation nationale –, il est compliqué de ne pas avoir les idées noires. Alors, prends ton courage à deux mains et regarde autour de toi : il y a des tas d’exemples positifs à suivre. Pour toi, l’équipe du QJ est allée à la rencontre de Kara, championne de France de squash, au moral d’acier et bien dans ses baskets. Elle a aussi écouté les discours ultra forts sur l’héritage et la transmission de Sarodja et de Manon, premières ex aequo à un concours d’éloquence. Enfin, l’équipe du QJ a discuté avec Isaac et Tommy, volontaires et plein d’empathie, qui veulent aider les jeunes à lutter contre leurs addictions. Alors, garde espoir et agis : lis, sois curieux(se) et, surtout, reste ouvert(e) aux autres.

Le dossier de Léa

LES ÉCHANGES LINGUISTIQUES SCOLAIRES

4 ACTU PÉI

Les Kids Uniteds Nouvelle Génération étaient ici

5 ACTU MONDE Samuel Paty, un héros ordinaire

6 PORTRAIT Découvre Kara Lincou, championne de squash

8 COUP DE GRIFFE Péril sur les stages de 3 e

9 LE DOSSIER DE LÉA Le Covid stoppe les échanges linguistiques

14 SAC’À DOS

Six mois en Amérique du Sud pour trois sœurs

17 LES JEUNES ONT DU TALENT Deux 1 ères ex aequo à un concours d’éloquence

18 VOUS AVEZ LA PAROLE La tolérance et toi

19 LES BÉDÉS DU MOIS Les conseils d’Alexia et de Gabriel

20 ENQUÊTE Cigarettes, alcool, zamal pas touche sinon accro

24 PLANÈTE Des CM2 en charge d’une Aire marine éducative

26 SUR LE WEB Maci a les plus longues jambes au monde

27 SAM AUX MANETTES Les jeux vidéo ont 60 ans !

28 LE QJ ENGLISH Les élections américaines

29 TUTO RECETTE La tarte à la citrouille

30 JEUX ET SOLUTIONS

32 BD Pilo

Produit du Quotidien de La Réunion, SAS Le Quotidien - Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune - Directeur général : Christian Ah-Son - Directeur de la rédaction : Patrick Planchenault - Rédactrice en chef : Bernadette LoubierRédacteur en chef adjoint : Kévin Bulard - Rédactrice

- Siège social : ZI du Chaudron 97712 Saint-Denis Messag Cedex 9 - Tél. : 0262 92 15 15 - Impression : la NID - Vendu 1€ . Présent dans les CDI. ISSN en cours.

KUNG+LA REUNION = <3

De gauche à droite : Gloria, Ilyana, Nathan, Valentina et Dylan.

Il y a quelques semaines, les Kids United Nouvelle Génération (Kung) sont venus tourner la vidéo de leur chanson "Sauver le monde" à La Réunion !

Valentina, Gloria, Dylan, Ilyana et Nathan à la Plaine des sables, au lagon de l'Hermitage, sur la plage de Grande Anse, dans la forêt de Notre-Dame de la paix… Les cinq ados du groupe Kids United Nouvelle Génération ont passé en août dernier une semaine sur l'île pour tourner la vidéo de leur titre Sauver le monde. Cette chanson fait partie de leur

Best of, sorti le 23 octobre dernier. La vidéo du groupe - formé par Unicef dès 2015 - montre le patrimoine environnemental si riche et encore préservé de La Réunion. Pour rappel, les cirques, les pitons et les remparts sont quand même inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco ! Une partie des bénéfices de la vente de l'album ira aux enfants libanais et leurs familles, victimes de l'explosion en août.

Réveille la/le scientifique qui sommeille en toi !

> Pour sa 29e édition, la Fête de la science en outremer s'est déroulée du 6 au 15 novembre, soit un mois après celle qui a eu lieu en métropole. La thématique de cette année était : quelle relation entre l'humain et la nature ? Au programme de la physique, de la chimie, de la biologie, des technologies, des énergies, de la médecine… le tout vulgarisé pour être compréhensible par tous, lors

d'ateliers et de conférences gratuits. Sur l'île, la Fête de la science a été organisée par Sciences Réunion pour le ministère de l'Enseignement supérieur, pour la recherche et l'innovation. Dans le prochain numéro du QJ, tu trouveras un reportage sur quelques-uns des ateliers menés lors de la manifestation. Entre-temps, reste curieux(se) et affute ton esprit scienti que !

Pour voir la vidéo :

Sur youtube : Kids United Nouvelle Génération "Sauver le monde"

> La Réunion a, de nouveau, brillé lors du championnat d'Europe junior de judo qui s'est tenu du 4 au 6 novembre à Porec en Croatie. La Sainte-Leusienne Léa Fontaine, âgée de 20 ans, a remporté pour la deuxième année consécutive le titre chez les +78 kg. En finale, elle a combattu la Néerlandaise Marit Kamps. Léa Fontaine est actuellement à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, l'Insep, à Paris et elle est licenciée au club Sainte-Geneviève Sports en banlieue parisienne.

PHOTO : MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, POUR LA RECHERCHE ET L'INNOVATION

Un professeur d'histoire géo a été victime du terrorisme islamiste pour avoir donné un cours sur la liberté d'expression où il a montré une caricature du prophète Mahomet, déjà publiée dans l'hebdo Charlie Hebdo.

Vendredi 16 octobre, après la fin des cours, un professeur d'histoire géo a été décapité à deux pas du collège où il enseignait à Conflans Sainte-Honorine. Il s'appelait Samuel Paty, avait 47 ans et était père de Gabriel, âgé de 5 ans. Son meurtrier, âgé de 18 ans, a été abattu par la police, peu après les faits. Mais avant, ce dernier a eu le temps de revendiquer son geste sur Twitter. Cet acte est qualifié de terrorisme islamiste. Le professeur était la cible d'une campagne de dénigrement

sur les réseaux sociaux suite à un cours sur la liberté d'expression qu'il avait donné. Pendant celui-ci, il avait montré une caricature du prophète Mahomet, publiée dans le journal Charlie Hedbo en 2006. Pourtant, Samuel Paty avait proposé aux élèves de confession musulmane de sortir de la classe pour ne pas être choqués. Mercredi 21 octobre, le professeur a reçu la légion d'honneur à titre posthume ainsi que les palmes académiques, une très haute distinction dans l'Éducation nationale lors d'une cérémonie nationale à la Sorbonne.

Et le prix Nobel de chimie 2020 revient à…

une chercheuse française !

Elle s'appelle Emmanuelle Charpentier, et avec sa collègue américaine Jennifer Doudna, elle vient de recevoir le prix Nobel de chimie 2020, pour avoir mis au point la technique d'édition génomique CRISPR-Cas9… des ciseaux génétiques pour faire simple. Obtenir un prix Nobel signifie qu'un travail est reconnu pour sa qualité et son importance dans le monde entier. Les dernières fois que des femmes françaises ont obtenu ce prix en chimie, c'était : en 1935, avec Irène Joliot-Curie (en duo avec son mari Frédéric Joliot-Curie) pour sa découverte de la radioactivité induite et de la radioactivité artificielle, et en 1911, avec Marie Curie, la mère d'Irène, pour sa découverte du radium et du polonium, deux éléments radioactifs.

Retour des nicotinoïdes

> Une épidémie de jaunisse ravage les plants de betteraves cette année. Cette maladie virale est transmise par des pucerons. Pour sauver la filière betteravière - qui est à 90 % au nord de la Loire en métropole -, les députés et les sénateurs ont voté en octobre un texte de projet de loi qui fait polémique. Ils demandent une dérogation de trois ans pour utiliser de manière exceptionnelle des insecticides pourtant interdits depuis 2018 en France. Ce sont les nicotinoïdes, ultra nocifs voire toxiques pour les abeilles. Sans ces dernières, la pollinisation des plantes serait réduite à un faible pourcentage, réalisée alors seulement par le vent, la pluie, les humains… L'entrée en vigueur de la loi a été fixée au 15 décembre, afin de laisser le temps aux industriels de préparer les semis couverts de néonicotinoïdes.

Marie Curie avait déjà reçu un prix Nobel en 1903, mais en physique ! C'était aux côtés de son mari Pierre Curie et d'Henri Becquerel, pour des travaux sur la radioactivité spontanée. Marie

Curie

Irène Joliot-Curie

Emmanuelle Charpentier

PHOTO HARCOURT

© PHOTO FRANÇOIS MORI/AFP

KARA LINCOU

LE SQUASH DANS LES

Kara Lincou est championne de France dans sa catégorie, U17, au squash, un sport qui fait partie de sa famille depuis des générations.

17 ANS.

EN TERMINALE AU LYCÉE BOISD’OLIVE, À SAINT-PIERRE.

A COMMENCÉ LE SQUASH VERS 7-8 ANS AU TAMPON.

C'est quoi, le squash ?

C’est comme du tennis, sauf qu’on est à l’intérieur d’une salle où il y a trois murs et une vitre. Ça se joue contre le mur avec une balle en caoutchouc. Le but est que l’adversaire ne rattrape pas la balle. On a droit à un seul rebond ou pas de rebond du tout quand on rattrape la balle à la volée. On peut toucher la vitre, mais pas le plafond. Il faut gagner trois jeux de 11 points pour remporter un match. Le max est de cinq jeux par match. Fin septembre, tu as été sacrée championne de France en U17. C’était comment ? Une consécration après 8 ans de travail ! J’ai eu trois fois le bronze en 2014, 2016 et 2018 dans les catégories U11, U13 et U15. Cette année, je suis enfin allée en finale contre Ninon Lemarchand et j'ai gagné, après avoir battu Mahé Asensi en demi-finale.

Une histoire de famille

Mon grand-père Daniel a fait naître le squash à La Réunion !

C'est lui qui a construit le premier terrain à Terre-Rouge. Il a eu deux fils, mon père Pascal et mon oncle Thierry. Mon père a construit le Squash fitness Paradis à Saint-Pierre, il y a dix ans. C'est là où je pratique depuis. Mon père est aussi mon entraîneur. Il est patient, et j'ai de la chance car il n'a pas confondu son rôle de papa avec celui d'entraîneur (Il a été 13e au Championnat du monde en 2007 dans la catégorie +35 ans). Ma sœur Cassy qui a 10 ans joue aussi au squash. Elle fait de petits tournois. J'aimerais suivre le parcours de mon tonton : il a été champion du monde en 2004.

LES GENES

les stages de troisième !

de troisième !

Cette année, la majorité des élèves de 3e ne vont pas envoyer de CV et de lettres de motivation pour décrocher leur stage en milieu professionnel. Dommage, cette immersion permet de découvrir le monde du travail de l’intérieur !

Le Covid a, à nouveau, frappé ! Cette année scolaire, les stages de 3 e en milieu professionnel seront “ facultatifs, mais très souhaitables ” , a indiqué Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale le 14 octobre dernier. Ces quelques jours passés en entreprise sont des moments clefs pour te permettre de savoir si le métier auquel tu rêves correspond bien à tes attentes. Mais en ces temps de crise sanitaire, beaucoup d’entreprises préfèrent ne pas avoir à encadrer des jeunes car cela demande des personnes et du temps. Sans parler de toutes les nouvelles mesures de sécurité et d’hygiène à suivre dans le cadre du Covid. Ainsi, puisque les stages ne sont

plus obligatoires cette année scolaire, le ministre a suggéré la mise en place “ de modules vidéo, de formations sur le monde du travail et des possibilités d’orientation ”

LE STAGE DE 3E A 15 ANS

L’Éducation nationale a mis en place le stage en milieu professionnel en 2005. Il est obligatoire pour tous les élèves de 3e et peut être d’une durée de 5 jours, consécutifs ou non. Cette immersion en entreprise doit avoir lieu entre les mois de décembre et de février.

Éléonore Prudhomme, 14 ans, en 3e au collège Jules-Solesse, à Saint-Paul

J’attends de mon stage de voir si j’ai envie de faire ce métier dans le futur

Témoignage d’une stagiaire de 3 e ... au QJ !

>“ J’ai choisi de faire mon stage au Quotidien parce que le journalisme m’intéresse. Au collège, je fais l’option médias depuis la 5e, et je fais également une activité radio sur Radio Soleil 97.4. Mon père est abonné au Quotidien, et je voulais savoir comment ça se passait. Normalement dans mon collège, les stages en entreprise ont lieu en 4 e, fin mars-début avril. Mais là, avec le Covid, ça a sauté. Nous faisons donc

notre stage en 3 e, en décembre, et pendant une durée de trois jours. Je suis venue donner ma convention de stage pendant les vacances scolaires de la Toussaint... et j’ai été recrutée par la journaliste du QJ pour la journée ! Avec elle, je suis allée à SainteMarie interviewer des gens de l’association Project Rescue Ocean Réunion. Noa, son père, Benoît, et Florent font de la collecte de déchets sur le littoral. J’ai pris des notes et

j’ai écrit l’article pour le site web du QJ. J’ai ajouté les légendes aux photos et mis en ligne ! Ensuite, j’ai observé comment la journaliste posait des questions et prenait des notes, lors de l’interview de Sarodja, la gagnante du concours d’éloquence. J’attends de mon stage de voir si j’ai envie de faire ce métier dans le futur. Et pour cela, c’est bien d’avoir un stage qui dure plusieurs jours d’affilée. Une semaine, ce serait bien. ”

© PHOTO EMMANUEL GRONDIN

L’un des grands plaisirs quand on choisit une langue au collège, c’est de se projeter dans le voyage scolaire organisé par le ou la prof de la matière. Découvrir sa ou son correspondant(e), échanger avec elle ou lui sur les réseaux sociaux avant de se rencontrer en vrai, partir loin sans ses parents, parler une langue étrangère... Sauf qu’avec le Covid, cette activité est devenue impossible !

ECHANGES LINGUISTIQUES

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PHOTO: EMMANUEL GRONDIN

PAROLES DE GLOBE-TROTTEURS

Le Covid a mis sur pause les échanges scolaires linguistiques depuis presque une année. Rencontre avec Chelsea, Laura et Marc qui ont eu la chance de participer à l’un de ces programmes.

LAURA DESHAYES

À mon retour, je parlais couramment ! ”

Je suis partie deux semaines à Perth en Australie en mars 2019,lorsque j’étais en 3e. J’ai commencé à communiquer sur les réseaux sociaux avec ma correspondante Brontee,17 ans à l’époque, deux mois avant mon départ. Mais je la connaissais déjà :elle était venue l’année précédente lors d’un échange avec une autre élève,et j’avais été lui parler car je la trouvais sympa.On est toujours en contact.C’était mon premier voyage linguistique et j’ai beaucoup appris.Mais deux semaines,c’est trop court ! On n’a pas beaucoup visité.

Avant de partir,je me débrouillais bien en anglais car cette langue m’intéresse.Mais à mon retour, je parlais couramment ! Ce qui m’a étonnée,c’est qu’en classe,ils sont peu dans l’écrit et beaucoup dans l’informatique.”

MARC SACLEUX

Je devais faire mon premiervoyage linguistiqueàSchleswigen Allemagne,l’andernier.Ondevait partircheznoscorrespondants enmai.MaisavecleCovid,ça étérepousséàcetteannée,puis finalementannulé.Parcontre,nos correspondantsontpuvenirici pendantdeuxsemaines,ilyaun an.Macorrespondantes’appelle Gesine et elle a 17 ans.On a été mis ensemble une semaine avant sonarrivéeparlesenseignants allemandsd’aprèslafichede personnalitéquej’airemplie.Avec Gesine,onesttoujoursencontact etonseparleenfrançais,en

allemandet...enanglais,maisça, c’estparfacilité!Nosparentsont discutéentreeuxetjesuisinvité à venir lui rendre visite en dehors dulycée.Jenetrouvepasdecôté négatifàcetéchangeetj’aiappris certains mots.”

J’étais en CM2 lors de mon premier échange.Mais nous,on n’est pas partis.Ma correspondante Izzy de Londres est venu une semaine et demi.On est toujours en contact,mais c’est très récent.Je l’ai retrouvée sur les

réseaux sociaux et je lui ai envoyé une photo de l’époque en lui demandant si c’était bien elle.

On parle anglais ensemble car elle a arrêté le français.Ma correspondante Allemande s’appelle Rieke et elle a 17 ans.

On se parle tous les jours.On a de très longs échanges.On s’envoie même des vidéos.C’est peut-être la personne avec qui je parle le plus chaque jour ! On a commencé à discuter ensemble un an avant son arrivée.

J’étais en seconde et c’était au début des Gilets jaunes. Je lui avais envoyé par mail un texte pour expliquer la situation. Au départ,c’était en allemand, maintenant c’est un mélange avec le français.”

CHELSEA HOARAU

16 ANS, EN 1ère AU LYCÉE MAISON-BLANCHE, AU GUILLAUME.

16 ANS, EN TERMINALE AU LYCÉE LISLETGEOFFROY, À SAINTE-CLOTILDE

SORTIE ÉQUESTRE POUR RIEKE, LA CORRESPONDANTE DE CHELSEA.

LUGE AU MAÏDO POUR GESINE, LA CORRESPONDANTE DE MARC.

LAURA, À DROITE, AVEC BRONTEE EN AUSTRALIE.

17 ANS, EN TERMINALE AU LYCÉE LISLET-GEOFFROY, À SAINTE-CLOTILDE.

“ Je ne trouve pas de côté négatif à cet échange ”

“ C’est peut-être la personne avec qui je parle le plus chaque jour ”

MARC AVEC GESINE À LA RÉUNION.

CHELSEA, À GAUCHE, AVEC RIEKE AU PITON DE LA FOURNAISE.

LAURA, EN UNIFORME SCOLAIRE DU LYCÉE DE SA CORRESPONDANTE, BRONTEE.

DU CÔTÉ DES ENSEIGNANTS

Avant la crise sanitaire, un échange linguistique faisait partie de la vie classique d’un(e) collégien(ne). Apprentissage d’une langue en immersion dans un pays et dans une famille, aventure d’un voyage sans les parents et découverte d’une culture différente. Comment faire sans ?

Au lycée

Lislet-Geoffroy, à Sainte-Clotilde

ANDREA POJE EST PROFESSEUR D’ALLEMAND, ET DEPUIS 15 ANS, ELLE MÈNE DES PROJETS LINGUISTIQUES AVEC POUR BUT D’INTENSIFIER LES LIENS HUMAINS ENTRE LES DEUX PAYS.

J’ai commencé à organiser des échanges, il y a 15 ans. J’alterne entre Munich au sud du pays et Schielgrit qui se trouve au nord pour que les élèves découvre la diversité allemande. J’ai dû en faire une dizaine. Je pars avec des élèves volontaires. Le principe d’un échange est l’immersion dans la famille et son vécu. C’est plus efficace, et culturellement, c’est plus intéressant. Ils reviennent toujours avec un meilleur niveau : deux semaines d’échange, c’est trois ans de cours ! Avec le Covid, on n’a pas pu terminé l’échange commencé. La consolation, c’est que deux ou trois élèves qui sont allés en métropole cet été, ont pu se rendre chez leurs correspondants. Un échange est un échange : c’est un projet linguistique que l’on porte pendant quelques années, et il est difficile de proposer des choses équivalentes. Même si avec moi, ils

ont le côté ‘native speaker’ car je suis Autrichienne. Ils l’ont aussi avec Katharina qui est jeune et qui arrive avec un apport culturel de leur âge. Un échange, c’est un projet important qui permet d’intensifier les liens humains entre les deux pays et d’ouvrir l’horizon professionnel. ”

KATHARINA PARUSEL A 25 ANS ET ELLE EST ASSISTANTE DE LANGUE DANS LA CLASSE D’ANDREA. C’EST SA PREMIÈRE EXPÉRIENCE DANS CETTE FONCTION QU’ELLE PENSAIT NE PAS VOIR SE CONCRÉTISER À CAUSE DE LA CRISE SANITAIRE.

Je suis arrivée fin septembre à La Réunion et je suis là pour six mois. Ma mission est de transmettre ma langue et ma culture, et de voir les différences entre la France et l’Allemagne. Je suis une ambassadrice. Je travaille dans deux lycées et une école maternelle. Au lycée, j’essaie de parler qu’en allemand. Des fois, ils comprennent. D’autres fois, non. Mais au global, ils comprennent le sens. Pour l’instant, ils sont encore un peu timides. Ç a ira mieux dès ils auront confiance. Je veux devenir professeur de français, d’espagnol et d’art. Je suis très surprise d’avoir pu venir ici malgré le Covid. ”

Au collège

Maison-Blanche, au Guillaume

CORINNE LE BIDAN EST PROFESSEURE D’ANGLAIS. POUR ELLE, RIEN N’EST SEMBLABLE À L’IMMERSION LINGUISTIQUE QUI PERMET AUX ÉLÈVES DE VIVRE PLEINEMENT D’AUTRES CULTURES.

J’ai organisé quatre échanges linguistiques à Perth en l’Australie avec le collège Corpus Christi. Un tous les deux ans avec : une année, nous y allons, et l’autre, ils viennent. Au début, nous faisions des voyages classiques où il fallait chercher l’école et le logement. Puis, nous avons mis en place les échanges destinés aux 3es avec journée à l’école et immersion le soir dans les familles des correspondants. Mais avec le Covid, tout est en suspens. On a essayé de mettre en place des échanges par Internet, mais les règles des enseignants australiens sont très stictes : on ne donne pas d’adresses personnelles et tous les messages entre élèves doivent passer par

CORINNE LE BIDAN

le professeur. C’est également très difficile d’établir des rencontres vidéo : on a 4 heures de décalage en moins, et les élèves australiens terminent les cours à 14h30 . Ensuite, ils font des activités : on peut se parler entre 8 et 10 heures, heure de La Réunion. Il est difficile de trouver une vraie alternative à l’immersion. Elle seule permet de vivre pleinement d’autres cultures. Cette démarche permet des rencontres qui sont alors spontanées. ”

EMMANUEL GRONDIN

“ Deux semaines d’échange, c’est trois ans de cours ” “ J’essaie de parler qu’en allemand ”

ANDREA POJE

“ Il est difficile de trouver une vraie alternative à l’immersion ”

KATHARINA PARUSEL

WELCOME AT THE #ERASMUSDAYS!*

Depuis le début de l’année scolaire, des collégiens de l’ouest de l’île se baladent en Europe... virtuellement ! Il y a un mois, ils ont présenté leurs travaux en version originale.

Les élèves du collège Albert-Lougnon au Guillaume ont passé deux journées, les 29 et 30 octobre, à célébrer l’Europe. Sous la houlette d’Humaïraa Monguelia, professeure d’espagnol et Enseignante référente pour l’action européenne et internationale (ERAEI), les #ErasmusDays se sont tenus pour la première fois dans l’établissement. Les différents

ÉTAPE 1 : DANS LA SALLE DE RÉUNION

Où l’on découvre deux recueils de nouvelles (en français), des affiches rappelant les gestes barrières, des posters sur des villes et un programme Etwinning, encourageant la communication entre écoles européennes via les outils informatiques.

travaux d’élèves étaient présentés selon un circuit en 3 étapes. L’objectif : découvrir les pays européens, employer les langues locales et réaliser des projets artistiques pointus. Mais aussi participer à un concours dans le cadre du #Erasmusdays avec pour hashtag... Touscontrelecovid ! Le tout en célébrant Erasme, un moine néerlandais de la fin du XVe, début du XVIe siècle qui voyageait pour se cultiver.

“ On a pratiqué une langue toute en restant chez nous et on a appris en s’amusant.

Le challenge est que cette carte sous forme virtuelle fasse le plus de kilomètres possible. On a travaillé à cinq avec Sarah, Apolline, Élisa, Clément et moi. ”

On a envoyé la carte à différents partenaires en Europe dans le cadre du Etwinning : en Turquie, en Italie, en Espagne, en Guadeloupe...

J’ai appris que la Guadeloupe est un archipel de sept îles et, qu’avec elle, La Réunion a un peu la même histoire. ”

“ On travaille sur nos nouvelles depuis septembre. Moi, j’ai choisi La Valette à Malte et je fais parler une femme qui tient un restaurant.

J’ai détaillé sa maison, des plats traditionnels... J’ai fait beaucoup de recherches. ”

“ C’est une nouvelle réaliste sur le Covid et elle se déroule dans une ville européenne.

J’ai choisi Belfast en Irlande du Nord car cette ville m’intéresse. Mon récit est à la première personne : je me suis mis dans la peau du maire de la ville. On a lu nos textes devant les élèves de la classe et j’ai réécrit ma nouvelle trois fois. La professeure de français voulait plus de détails. C’est Clara qui a dessiné la couverture du recueil. ”

© PHOTO

MYRIAM DANDINE

MARGAUX CHASSAGNE

“ J’ai fait ma vidéo en une après-midi. Je la voulais drôle et ironique. ” Margaux a animé sa vidéo avec des poupées mannequins de super-héros.

Où l’on découvre des présentations de pays européens, des vidéos sur la nécessité de suivre les gestes barrières, des tas de livres en langues étrangères... et la personne derrière le projet #ErasmusDays, accompagnée de la documentaliste du collège, Sophie Martin (à gauche sur la photo).

LILA RODDIER

“ J’ai fait la vidéo en une semaine. C’est le montage qui m’a pris du temps. J’ai utilisé plusieurs langues : le créole, le français, l’anglais, l’espagnol et l’allemand. ”

HUMAÏRAA MONGUELIA,

“ #ErasmusDays est la célébration du programme Erasmus +. Il permet, notamment, la mobilité scolaire des élèves et la mobilité professionnelle des enseignants afin qu’ils se forment. ”

DES PAYS ET, ... ...

DES PAYS

Où les collégiens ont répondu à des questions sur l’Europe.

© PHOTOS : MYRIAM DANDINE

¡BIENVENIDA EN COLOMBIA Y EN ECUADOR! *

En début d’année, Élise, Camille et Margot Duffour sont parties en voyage avec leurs parents en Amérique du Sud. Au départ, c’était pour six mois, mais le Covid en a décidé autrement… Découvre leurs aventures : c’est elles qui te racontent !

“ Onestpartisle14janvier dernier de La Réunion pour la Colombie où on a atterri àBogota,lacapitale. ”

LA CARTE DU DÉPLACEMENT

PAR MARGOT !

LES TROIS SŒURS

ONT FAIT CHACUNE

UN CAHIER DE VOYAGE PENDANT

“ On a été un mois en Colombie où on a fait beaucoup de bus et unmoisenÉquateur…oùona été confinés à cause du Covid. On pensait que cela n’allait pas durerlongtempsetqu’onallait reprendrenotrevoyage,mais on a été rapatriés en métropole. C’était décevant. Après deux moisdanslafamille,onest partisenItaliepourunmois, avantderentrerenmétropole, puisàLaRéunion,le31juillet. On avait une valise cabine et un sacàdos,chacun. ”

LES SIX MOIS DU PÉRIPLE. CONFINEMENT

La baignade magique

“ On a fait une sortie plancton à Rincón del mar. On a pris le bateau pendant une heure, puis au milieu de l’océan, on a sauté dans l’eau avec nos gilets de sauvetage. C’était la nuit et l’eau était chaude ! ”

“ Dès qu’on bougeait la main, c’était comme s’il y avait plein de paillettes ! ”

En vrai, il s’agit de plancton qui émet de la lumière la nuit. On dit que cet organisme vivant est bioluminescent.

© PHOTO : FAMILLE DUFFOUR

DE GAUCHE À DROITE, HENRY, LE PAPA, CAMILLE, ÉLISE, MARGOT ET DONATIENNE, LA MAMAN. ICI, DANS UN CHIVA, UN BUS OUVERT, À RIOSUCIO EN COLOMBIE.

“ !Mi llamo

Elisa y tengo siete años ! J’ai appris l’espagnol pendant des cours particuliers à Salento. Ils duraient 2 heures et c’était tous les jours. J’étais avec Camille. Et Margot, maman et papa étaient

“ J’avaisfaittroismoisd’espagnol en 6e avant de partir. Parler espagnol nous a beaucoup aidé pour voir d’autres enfants. ÀVilladeLeyva, j’aidonnédescoursdedansedans unegarderie,LaCasauniverso. ”

“ Leplatquej’aipréféré s’appelle patacón : ce sont des bananes plantain frites dans l’huilequel’onmange avec du riz et de la viande. ”

“EnColombie,onafaitdes galettesdemaïspendant un cours de cuisine. ”

Le pays surprise L’ITALIE,

ÉLISE ET SES PAGES ITALIENNES PRÉFÉRÉES.

” Ce que j’ai préféré de tout le voyage ? C’est La Piedre del Peñol, à Guatapé. Il y a 659 marches pour atteindre le haut. Mes jambes tremblaient à la fin... ”

“ On a loué une voiture et on a dû faire 5 000 kilomètres ! On a visité une dizaine de villes. Près de Rome, on s’est fait voler une valise dans la voiture... celle avec nos affaires en commun à Élise, Camille et moi. Il y avait aussi tous mes souvenirs de Colombie dont des boucles d’oreilles rigolotes. ”

LE BILAN

Margot : “ On s’est promis avec Élise et Camille de repartir ensemble dans les mêmes endroits quand on sera adultes.”

Camille : “ Je voudrais revisiter plus tard ce que j’ai vu pour voir si cela a changé. ”

Élise : “ On s’est rapprochés pendant ce voyage. Je voudrais repartir avec ma famille en Afrique, maintenant ! ”

ICI, UNE LEÇON SUR LE CAHIER DE CAMILLE.

ensemble ”

” Grâce ” au Covid, il y avait très peu de touristes à Pise, à gauche, et à Cinque Terre, à droite.

© PHOTO : MYRIAM DANDINE

© PHOTO : FAMILLE DUFFOUR

© PHOTO : MYRIAM DANDINE

© PHOTO : FAMILLE DUFFOUR

C’EST ÇA LE PATACÓN !

© PHOTOS FAMILLE DUFFOUR

© PHOTO MYRIAM DANDINE

© PHOTO : FAMILLE DUFFOUR

FICHE PÉDAGOGIQUE À DÉCOUPER LA COLOMBIE

MER DES CARAIBES

ÉTAT : Colombie ou République de Colombie

LOCALISATION : Située au nord-ouest de l’Amérique du Sud

COMPOSITION : Le pays comprend 32 départements

STATUT POLITIQUE : République présidentielle

PRÉSIDENT : Iván Duque

LANGUE OFFICIELLE : Espagnol

SUPERFICIE : 1 141 748 million de km

DEVISE : Liberté et ordre

CAPITALE : Bogota

HYMNE : Ô gloire impérissable !

MONNAIE : Pesos colombiens

Dans ce musée, au cœur du quartier historique et culturel de la Candelaria, tu vas trouver plus de 120 œuvres du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero. Il est célèbre pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. L’artiste raconte s’être inspiré de l’art précolombien. Ce musée abrite également sa collection personnelle d’art venant du monde entier, avoisinant les 90 pièces.

Voilà un musée qui ferait tourner la tête à Picsou ! Il appartient à la banque de la République de Colombie et il se trouve à Bogota. Ici, il y a près de 35 000 objets en or ou en tumbaga, un alliage d’or et de cuivre. Tu connais l’or utilisé pour faire des bijoux. Mais l’or servant à fabriquer des objets du quotidien, comme des aiguilles, des peignes, et même du textile, tu en avais déjà entendu parler ? Destiné aux élites de la civilisation précolombienne, l’or était surnommé le sueur du Soleil.

Rendez-vous à Carthagène, dans le quartier historique de Getsemani, au caractère bien trempé. C’est là qu’à l’époque coloniale, les esclaves habitaient. C’est d’ici que le mouvement révolutionnaire de 1811, qui libéra la ville des colons, est parti : il mena le pays à une guerre d’indépendance mettant n à la colonisation. Aujourd’hui, le quartier est tendance, mais a gardé un esprit contestataire : le street art y est roi.

“ Ici, il y a les plus grand palmiers du monde : 70 mètres de hauteur ! ”, dixit Margot. La vallée de Cocora se trouve près de Salento, à 30 minutes de jeep. Il faut prévoir au moins six heures de randonnée pour parcourir toute la vallée aux mille et un palmas de cera, les palmiers à cire. Il y a des ponts sur des rivières, des lianes, des bambous... le tout dans une forêt andine verdoyante.

DE L’ART DE PRENDRE LA PAROLE

Les résultats du premier concours d’éloquence 2019-2020 spécial 4e sont tombés et il y a deux premières ex aequo ! Rencontre avec Manon et Sarodja qui ne mâchent pas leurs mots quand il faut parler d’identité, de patrimoine et de transmission.

P“armi les questions proposées, j’ai choisi celleci : que m’at-on légué, et que dois-je transmettre en retour ? Pour réaliser le discours de 4 minutes, j’ai d’abord fait une carte mentale, puis j’ai écrit le texte. Ma sœur Élodie, qui a 29 ans, m’a ensuite aidée à bien formuler certaines phrases. Ma professeur de français, Nicole Jue, a relu aussi. À ce moment-là, je ne disais pas mon texte devant ma famille car j’avais trop honte. Je le disais seulement quand j’étais toute seule ou devant mes copines qui le trouvaient très bien. Jamais je n’aurais imaginé participer à ce type de concours car je

suis très timide. Mais avec Rihanna, mon amie qui est arrivée deuxième au concours, on aime beaucoup faire des choses ensemble, et on s’est dit qu’on avait rien à perdre à y participer. Avant la finale qui a eu lieu devant 70 personnes, on a pu participer à un stage de trois jours, pendant lequel des acteurs sont venus nous aider à mieux parler en public et à être naturel. J’ai été choquée d’apprendre que j’avais gagné, je ne comprenais rien à ma vie : je trouvais que mon texte était le moins bien ! J’ai appris des tas de choses avec les autres discours : Rihanna a parlé des fruits et des légumes lontan, et Manon a fait des citations très fortes. ”

Pourquoi un concours d’éloquence

L’INFO EN +

ai appris qu’il y avait un concours d’éloquence en cours de français. Beaucoup de mes amis m’ont dit que je pourrais me débrouiller. J’aime débattre sur un sujet avec des adultes ou des enfants. C’était ma première participation et c’est une très bonne expérience assez marquante avec de l’émotion et du stress. Les autres participantes n’étaient pas des adversaires mais des camarades : je suis restée en contact avec certaines. Pour le concours, j’ai choisi la question : peut-on refuser l’héritage que l’on nous a transmis ? J’ai d’abord fait l’introduction car c’est la partie la plus importante du discours. Puis, j’ai posé une question : qu’est-ce que c’est

> Au départ, six collèges se sont inscrits au concours, soit 140 élèves. Au terme de la première sélection, 34 élèves ont été retenus dont 6 garçons. Et à la fin de la deuxième sélection, il ne restait plus que 7 élèves : 1 de Juliette-Dodu à Saint-Denis, 3 de Terrain-Fayard à Saint-André et 3 d’Edmond-Albius au Port.

?

qu’un héritage ? Là, j’ai donné la définition du dictionnaire, qui est basée sur le matériel, et la mienne qui comprend aussi l’immatériel et les émotions. Pour la fin de mon discours, j’ai voulu clouer le bec au jury en parlant du dérèglement climatique car la planète est notre héritage vivant. J’ai fait un plan, puis je l’ai mis au propre à l’ordinateur. Mes parents m’ont aidée à améliorer les tournures de phrases. Puis, j’ai lu et relu mon discours. À la finale, je le savais par cœur. Je ne sais pas si je participerais à nouveau à un concours d’éloquence : cela prend beaucoup de temps, c’est fatiguant et je n’en menais pas large pendant celui-là ! Mais bon, cela me fait une corde de plus à mon arc, même si la timidité est toujours là. ”

> La première édition du concours d’éloquence, 20192020, destiné aux 4 es a eu son programme perturbé par le Covid. La finale qui devait se dérouler en mars dernier a eu lieu le 4 septembre ! Ce jourlà, sept collégiennes ont déclamé leur texte sur la thématique de l’identité, du patrimoine et de la transmission. Cette prise de parole en public permet de montrer ses capacités à s’exprimer, convaincre et émouvoir un auditoire. Pour l’édition 2020-2021, la thématique est l’engagement. Et il est prévu de réaliser un hommage à Gisèle Halimi.

Où écouter et voir les discours ?

SCANNE LE QR CODE

Les organisateurs

> L’association JAD (Jeune aujourd’hui pour demain), les Théâtres départementaux de La Réunion et l’académie de La Réunion.

Sarodja Maripoullé, 14 ans, en 3e au collège Terrain-Fayard à Saint-André

Manon Moussard, 14 ans, en 3e à Juliette-Dodu à Saint-Denis

Être tolérant c’est ne pas renier quelqu’un en général, s’il a une différence ou si il fait quelque chose d’anormal

SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

LA TOLÉRANCE ET TOI

Le 16 novembre, c’est la Journée internationale de la tolérance. Mais sais-tu ce que veut dire tolérance ? C’est accepter que l’autre n’est pas identique à toi, et admettre qu’il peut penser et agir différemment. Sur Instagram, le QJ t’a posé des questions autour de la tolérance. Voilà quelques-unes des réponses reçues.

C’est accepter les autres avec leurs différences, ne pas les traiter différemment

Un mort-vivant qui a la pêche !

Titre : Mort et déterré, un cadavre en cavale ● Auteur : Jocelyn Boisvert ● Illustrateur : Pascal Colpron ● É ditions : Dupuis

DE QUOI ÇA PARLE ?

“C’est l’histoire d’un collégien, Yan Faucher. Son meilleur ami et lui préparent un film sur les zombies. En sortant du collège, Yan se fait bêtement assassiner par un adolescent bagarreur. Après son enterrement, alors qu’il est dans son cercueil, Yan a toujours la faculté de penser : à ses proches, à sa vie passée et aux destins qu’il aurait pu avoir. Un an plus tard, il parvient à sortir de sa tombe, retourne en cachette chez lui pour découvrir à quel point son décès a causé de ravages dans sa famille. Puis, caché derrière un masque, il revoit une amie qui était amoureuse de lui et qui se rendait chaque jour sur sa tombe. Il lui révéle alors ce qu’il est devenu : un zombie ! Ensuite, par hasard, Yan retrouve son assassin et se bagarre avec lui. La police intervient, mais elle se lance à la poursuite de Yan qui se réfugie alors auprès de son meilleur

Alexia Inès Marin, 10 ans.

É cole primaire

Henry-Dunant à Saint-Denis

ami. Ce dernier est très heureux de le revoir... même s’il est dégoûté par son odeur !”

POURQUOI LA LIRE ?

“ Cette bédé est triste car on s’attache vite à son personnage central, grâce aux détails de sa vie quotidienne bien introduits par l’auteur. Sa mort brutale va bouleverser sa famille : sa mère souffre de dépression, son père d’alcoolisme, sa sœur tombe dans la prostitution et son petit frère est devenu muet… C’est une histoire lourde, que je recommande à ceux qui aiment les drames et le fantastique. Mais c’est aussi une histoire extraordinaire et pleine d’émotions, racontée avec des dessins très réalistes. Et ce qui est bien, c’est qu’il va y avoir une suite ! ”

Où l’on apprend comment sont nées les saisons

Titre : Démeter et Perséphone ● Autrice : Béatrice Bottet

● Illustratrice : É milie Harel ● É ditions : Casterman

DE QUOI ÇA PARLE ?

‘‘ Il s’agit de l’histoire de Déméter et Perséphone. Déméter, protectrice de la nature, est la déesse de l’agriculture. Elle a eu une fille avec Zeus, son frère. L’enfant s’appelle Perséphone. En allant cueillir des fleurs, Perséphone se fait capturer par Hadès, dieu des morts, qui passait son temps à l’observer et qui voulait l’épouser. Il avait attendu que Déméter parte en voyage pour kidnapper la jeune fille. À son retour, Déméter part immédiatement à la recherche de Perséphone. Mais Hadès l’a emmenée au Royaume des morts, un lieu terrible. Déméter, qui est effondrée, décide de ne plus faire germer les graines, de ne plus faire pousser ni fruits ni légumes, laissant les hommes mourir de faim. Quand elle apprend que le ravisseur de sa fille est Hadès, elle demande de l’aide à Zeus, qui ordonne au dieu des morts de

relâcher Perséphone. Mais celui-ci refuse de la libérer totalement. Perséphone va donc passer une partie de l’année avec Hadès et l’autre avec Déméter, qui, en présence de sa fille, fait reverdir les champs et recouvre les arbres de fleurs et de bourgeons. C’est comme ça que sont nées les saisons ! ’’

POURQUOI LA LIRE ?

‘‘ Cette bande dessinée est bien réalisée et permet de connaître une partie de la mythologie grecque. Les amateurs de BD devraient apprécier cette histoire parce qu’elle est bien racontée. Les planches sont détaillées et il y a un côté fascinant. On comprend la quête de Déméter pour retrouver sa fille Perséphone qu’elle aime tant. Le fait que cette histoire soit proposée sous la forme d’une BD, apporte un côté moderne. C’est plutôt pas mal. ’’

PHOTO PASCAL NEAU

Gabriel Neau, 11 ans. Collège Saint-Michel à Saint-Denis

© PHOTO DUPUIS

© PHOTO : CASTERMAN

COMBATTRE LES ADDICTIONS AVANT LEUR APPARITION

Le Conseil départemental mène une campagne de sensibilisation autour des addictions liées à la cigarette, l’alcool et le zamal. Comment faire pour ne pas tomber dans le piège des addictions qui peuvent commencer... dès ton âge !

Le slogan “ Refuse, résiste ” s’étale partout dans l’île : en extérieur, sur de grands panneaux publicitaires ou à la porte de ton collège, et en intérieur, sur les écrans de télévision ou sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation destinée aux jeunes et centrée sur les addictions, organisée par le Département. Depuis le 14 septembre et pour six mois, différentes actions sur le terrain communiquent sur les dangers de la consommation d’alcool, de cigarettes et de zamal. Car les chiffres sont alarmants : à 17 ans, 8 jeunes sur 10 ont déjà testé l’alcool (1 sur 3 sont ivres au moins une fois au cours du mois), près de 5 jeunes sur 10 ont testé le zamal (7% en fument régulièrement) et 2 jeunes sur 10 fument du tabac tous les jours.

6 QUESTIONS À... DAVID MÉTÉ

Un lecteur du QJ peut-il avoir une de ces addictions ?

Oui malheureusement, c’est possible. Les pratiques addictives commencent vers 14-15 ans : 50 % avant l’âge de 15 ans et 90 % avant 18 ans. Elles touchent toutes les catégories sociales. Par le passé, c’était des pratiques plus masculines. Aujourd’hui, le ratio est moins différencié entre filles et garçons. L’adolescence n’est pas une période simple : les plaisirs faciles rassurent sauf qu’ils se transforment en pièges conduisant les jeunes à se refermer sur eux-mêmes.

Y a-t-il un terrain biologique ou environnemental favorable ?

L’addiction est une maladie complexe et il y a trois

composantes à prendre en compte : un, l’individu et sa biologie ; deux, son environnement et le produit utilisé ; trois, la pratique du produit qu’il en fait.

Quels problèmes cela pose-t-il d’être ‘‘accro’’ si tôt ?

La maturation du cerveau se termine vers 23-24 ans. Avant, il est très sensible aux produits addictifs. Leur usage laisse des marques. Et même si les dommages ne sont pas irrécupérables, le cerveau est très perturbé. Cela concerne la capacité d’apprentissage, d’attention... et cela peut conduire à ne pas accepter les règles de la société. Avoir une addiction risque d’entraver l’avenir d’un jeune.

Comment des mineurs se procurent-il ces substances ? Pour l’alcool, les jeunes disent qu’ils peuvent en acheter le vendredi en fin d’aprèsmidi quand il y a moins de surveillance et plus de monde dans les magasins. Ce n’est pas obligatoire de vérifier l’âge de l’acheteur. On peut éventuellement s’en assurer... Quant au zamal, il y a une présence ancienne sur l’île, vers la fin XVIII e siècle. Mais l’usage était marginal. Depuis 1968, cela s’est banalisé et, récemment, la consommation de cannabis (l’autre nom du zamal) est en grande augmentation par rapport à la métropole. Le zamal a un effet sur la mémoire, conduit à une perte de motivation...

Mais cela a un coût financier ?

Ils utilisent leur argent de poche ou en subtilisent à leurs parents. Certains franchissent la ligne rouge : ils se mettent à revendre du zamal et deviennent des dealers. Ainsi, vers 15-16 ans, ils sont à la tête d’un business, gagnent de l’argent et pensent être toutpuissants.

Que faire si on connaît quelqu’un avec une addiction ?

Il ne faut pas hésiter et aller en discuter avec elle ou lui. Puis lui fournir des adresses où se rendre pour qu’on l’aide. L’anonymat y est préservé sauf s’il y a un péril imminent. Il y a aussi la possibilité d’en discuter à l’infirmerie du collège.

Médecin, chef du service d’addictologie au CHU, le centre hospitalier universitaire

© PHOTO ALYSSA MARIAPIN

“

LA MATURATION DU CERVEAU SE TERMINE

VERS 23-24 ANS ”

UNE SEMAINE POUR

ALERTER SUR LES DANGERS

Plusieurs temps de rencontres publiques ont été organisés pour la prévention des addictions à l’adolescence entre le 26 et le 31 octobre. Partout sur l’île, des stands ont été montés pour accueillir des jeunes en difficulté ou désirant s’informer pour venir en aide à d’autres.

Isaac Lambert, 21 ans

> “ J’ai commencé la cigarette vers la fin du CM2. Au début, c’était 2 à 3 cigarettes par jour. Et, ça a augmenté : un paquet, deux, trois... J’achetais les cigarettes avec mon argent de poche, puis mon argent. J’ai commencé à travailler à 16 ans. Au début, ma mère ne savait pas que je fumais. Elle ne l’a appris que lorsque j’étais en 4e. Elle m’a dit que ce

Tommy B., 18 ans

DES JEUNES AIDENT DES JEUNES

Isaac et Tommy sont deux futurs médiateurs du Club animation prévention, CAP, à Saint-Denis. Ils te racontent leurs parcours et partagent avec toi leur rêve d’entraide de leurs prochains.

• Début précoce des substances.

n’était pas bien, mais j’étais accro. Vers 17 ans, j’ai fait une fibroscopie : j’avais des ulcérations à l’estomac. Sur le coup, je n’ai rien changé. Puis, j’ai eu une prise de conscience. J’en suis à 1,5 paquet par jour. Non, je ne pense pas arrêter un jour. Oui, j’ai déjà fumé du zamal et pris des drogues dures, mais je ne suis pas addict : j’étais sous

l’influence de mon entourage et d’amis. À présent, je veux aider les jeunes à lutter contre les addictions. Pour ne pas qu’ils tombent dedans, car moi, je sais que ce n’est pas bien. ”

> “ Je suis venu sur le stand pour comprendre les addictions à l’alcool, au zamal et à la cigarette. C’est important si un jour je deviens gendarme. Je veux aussi aider mon prochain et ma famille. J’ai des amis et un frère, de 3 ans plus âgé, qui ont un problème avec l’alcool. Mes parents fument des cigarettes. Des cousins et des amis proches du cannabis. Moi, je dis non à tout ça, car pour moi, ça ne sert à rien. Ce sont juste des effets éphémères, alors pourquoi les utiliser ? Ils usent les neurones. Il vaut mieux préférer la santé. Quand j’étais au lycée professionnel de l’Horizon à Sainte-Clotilde, il y avait des revendeurs de cannabis à la sortie des cours. ”

• Consommation multiple de produits.

• Utilisation solitaire.

Les signaux d’alerte L’hôpital et les jeunes

“ Au CHU, les jeunes représentent entre de 5 à 10% de nos consultants. Ils ne viennent pas spontanément, ce sont les parents, l’école ou la justice qui les amènent. Et c’est assez exceptionnel qu’il y ait une hospitalisation. ”

David Mété

Les acteurs derrière l’action

> À l’initiative de la semaine : La Fédération régionale d’addictologie de la Réunion, la FRAR, et l’association Les Maillons de l’espoir. Les partenaires : le Club animation prévention de SaintDenis, le Département, la mairie de SaintDenis, le CHU de La Réunion, la MGEN, le Kartel Prod et le comité Miss Réunion.

> À consulter, la page Facebook de la semaine d’actions. C’est : Jeunes & addictions nout lé kapab’ - JSA974.

“ MOI, JE DIS NON À TOUT ÇA, CAR POUR MOI, ÇA NE SERT À RIEN ”

“ J’AI EU UNE PRISE DE CONSCIENCE ”

“

Ouvrir la classe sur des scientifiques ”

La dernière année d’école primaire des CM2 de Véronique Léandre est un peu particulière : tout leur travail scolaire tourne autour de leur AME... leur Aire marine éducative !

LES 3 OBJECTIFS DU PROJET AME

CONNAÎTRE 1

Penchés sur les microscopes, la moitié des 28 élèves de CM2 de la classe de Véronique Léandre observent l’eau prélevée dans la ravine des Poux, juste à côté de leur école. Hyper studieux, ils écoutent les indications de Marina Mangata, gestionnaire de ressources informatives pour l’Office de l’eau. “ Alors, que voyez-vous ? ”, leur demande-telle. “ Des petits crustacés ”, lui répondentils, avant de dessiner et de noter toutes leurs observations sur la fiche de report.

À la plage ou en classe

“ Cela prend une autre dimension quand des professionnels de différents horizons viennent avec leur matériel ”, explique l’enseignante de l’école élémentaire publique Saint-Leu centre. Et de résumer : “ Il s’agit d’ouvrir la classe sur des scientifiques et de prendre le temps qu’il faut pour que la notion soit acquise. ” Depuis 2016, Véronique Léandre a engagé sa classe dans le projet AME. La séquence d’observation au microscope terminée, les

VIVRE 2

enfants se rendent sur la fameuse AME où ils viennent prendre la place de l’autre moitié des élèves de leur classe sous le pare-soleil. Au programme : explication du cycle de l’eau. Ici, c’est Loïc Fung-KwokChine, médiateur pour l’Office de l’eau, qui anime l’atelier. Non loin de lui, un enseignant des sciences de la vie et de la terre, Gilles Hoarau, professeur au lycée Plateau Caillou, écoute aussi et vérifie que les notions transmises soient correctes et adaptées à l’âge des élèves.

TRANSMETTRE LA MER 3

“ Le projet AME est très chronophage car il demande de s’impliquer énormément. Sa programmation annuelle touche toutes les disciplines enseignées : histoire, français, maths, sport, chant... et c’est cette pédagogie qui est motivante, affirme Véronique Léandre, qui aimerait que d’autres enseignants la rejoignent sur le projet. De plus, ces enfants du projet AME

ont pour mission de transmettre leurs connaissances aux CP-CE1. Et autre intérêt, quand ces CM2 arrivent au collège, ils retrouvent des notions scientifiques qu’ils ont déjà croisées ”.

> “AME signifie Aire marine éducative, un projet national porté par l’Agence française pour la diversité, explique Véronique Léandre. Ici, c’est la Réserve marine de La Réunion qui a pris le relais de l’État et qui est en charge des quatre AME de l’île. ” Une à La Saline-les-Bains, une à l’Hermitage-lesBains, une à Trois-Bassins et une à Saint-Leu dont la classe de CM2 de Véronique s’occupe. À deux pas de l’école élémentaire, “ la zone fait un peu plus de 3 hectares : avec une partie maritime et une partie plage ”, précise l’enseignante.

Exemples de quelques réalisations

> “ Les enfants vont sur le site pour faire un diagnostic. Ils collectent des données, puis proposent des solutions aux élus et aux partenaires ”, détaille Véronique Léandre.

Interdiction de fumer sur la zone, après avoir collecté 1 500 mégots et avoir fabriqué des cendriers de plage avec des canettes.

Végétalisation avec des plantes endémiques cultivées dans le jardin de l’école. Ces plantes venaient du Centre d’études et de découvertes des tortues marines (CEDTM) pour éviter que le sable s’érode et faire revenir les tortues.

Projet de réalisation d’une fresque sur le mur du restaurant à côté de la zone AME avec le graffeur Laurent Kebz. Lettrages, faune marine, plage, déchets, gestes écocitoyens... y seront représentés.

Parole de scientifiques en herbe :

“

Maé Bazin, 10 ans :

“ON PROTÈGE NOTRE PLAGE”

Sur l’AME, on ramasse des mégots, mais aussi d’autres déchets comme du plastique, du verre, du métal, du textile, etc. On y va de temps en temps pour continuer à protéger notre plage. Grâce à l’AME, on apprend aussi les

noms des différents poissons et comment se passe la vie dans le milieu marin.

DES DÉCHETS RAMASSÉS

Swan Pavaday, 10 ans :

APPREND DES CHOSES QU’ON NE SAVAIT PAS”

Avec l’AME , on apprend à protéger l’environnement et on travaille avec différentes associations qui nous apprennent des choses qu’on ne savait pas. Comme les cellules harpons des tentacules du polype ! C’est lui qui crée les coraux. Il fait aussi des œufs, mais seulement un quart survit. Plus tard, j’aimerais être scientifique.

“ON

SUR L’AME

VÉGÉTALISATION DE L’AME

Morte de vieillesse à 16 ans

Rania était atteinte de progéria, une maladie génétique extrêmement rare. Alors qu’elle n’avait que 16 ans, la jeune fille en paraissait 100. Elle est décédée mi-octobre.

Elle s’appelait Rania et avait 16 ans. Le 15 octobre dernier, la jeune Française est décédée des suites d’une maladie génétique très rare et incurable – c’est-à-dire qui ne peut pas être soignée – et qui se nomme progéria. Rania a vieilli de manière accélérée dès sa deuxième année de vie : elle a perdu ses cheveux, sa peau est devenue ridée et très fine, avait des douleurs articulaires, des problèmes cardiaques, etc. Elle était de très petite taille, environ 1,10 m, et assez maigre, entre 20 et 30 kg. Mais Rania avait toute sa tête - la progéria épargne le cerveau -, et surtout, elle partageait sa joie de vivre et sa bonne humeur sur les réseaux sociaux avec pour nom de code didek74. Son Instagram ?

758 000 d’abonnés. Son TikTok ? 1,2 million d’abonnés. Sa chaîne YouTube ?

383 000 abonnés. Dans le monde, il n’existe qu’une centaine de cas de malades de progéria et en France, trois, enfin deux, avec le départ de Rania.

RECORD

Maci a les jambes les plus longues du monde !

> Maci Currin vient d’entrer dans le Guinness World Records 2021 pour ses jambes ! Ces dernières sont les plus longues au monde avec pour la gauche 135,267 cm et la droite 134,3 cm. Âgée de 17 ans, la jeune Américaine de 1,86 m vit plutôt bien sa différence. Elle incite même les jeunes à faire de même ! Grâce à sa taille, elle est membre de l’équipe de volley-ball et elle envisage de devenir mannequin professionnel. Seuls petits soucis : la conduite automobile car l’espace conducteur est un peu serré pour ses jambes ainsi que les pantalons ou les leggins difficiles à trouver à la bonne longueur !

TOUJOURS PLUS, + = + de Léna Situations

>Léna Mahfouf, aka Léna Situations, l’une des plus célèbres youtubeuses françaises, a sorti son premier livre fin septembre. Il s’appelle Toujours plus, + = +. Oui, oui, “ + = + ” , comme le tatouage sur son avant-bras gauche car pour Léna “ le positif amène le positif ”. Cet ouvrage est un guide de développement personnel destiné aux jeunes basé sur sa philosophie de vie : oui, au positif et à la joie ; non, à la déprime et au négatif. Elle y transmet également des messages contre toutes les formes de discrimination. Agée de 23 ans, Léna a été sacrée influenceuse pop culture de l’année lors des E ! people Choice Awards en 2019.

THOR au secours des diables de Tasmanie

> Lundi 5 octobre, l’acteur Australien Chris Hemsworth (connu pour son interprétation de Thor dans la série de films de super-héros de Marvel) a participé à la réintroduction de diables de Tasmanie en Australie continentale. Les 26 marsupiaux carnivores libérés par l’association Aussi Ark ont foulé pour la première fois depuis 3 000 ans ce sol. Le but de l’action est de créer une réserve de diables de Tasmanie sur le continent australien. D’habitude, ils demeurent sur l’île de Tasmanie qui fait partie de l’Australie. Sauf que là-bas, ils sont menacés par une maladie contagieuse qui se transmet par morsure et qui donne une tumeur faciale.

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ÉDITIONS ROBERT LAFFONT

MACI ET SA MAMAN.

C’est qui, qui a 60 ans ?

Il y a quelques jours, le 22 novembre, c’était la Journée internationale des jeux vidéo. L’occasion pour le QJ de faire un petit point infos historiques pour toi.

Les premiers jeux vidéo sont apparus fin des années 50, début des années 60. Au départ, il y avait un jeu de morpions (où l’on doit placer des X et des O), un jeu de tennis (vue de profil) et une guerre dans l’espace (avec deux vaisseaux s’affrontant). Le tout était très basique et surtout très confidentiel ! C’est en 1972 avec Pong, que la gamer attitude a commencé à se répandre dans le monde entier. Ce jeu de tennis de table a ouvert la voix à Space Invaders en 1978 (où il fallait

dégommer des aliens) qui a fini de rendre ultra populaire les jeux vidéo. Au début, on ne pouvait jouer que dans des lieux publics, sur d’immenses bornes de jeux d’arcade. Mais dès 1972, Ralph Baer, un inventeur germano-américain (considéré comme « le papa » des jeux vidéo) s’est mis à travailler sur des consoles de jeu dites de salon. Au fil des années, elles sont devenues de plus en plus performantes (permettant le jeu en ligne avec d’autres joueurs) et, surtout très rapidement, des modèles portables ont été fabriqués.

SÉRIES

Netflix se paie Assassin’s Creed

>La plateforme de vidéos par abonnement Netflix a acheté les droits du jeu vidéo Assassin’s Creed de la marque française Ubisoft pour réaliser une série en live-action ! C’est-à-dire une série en prise de vues réelles avec de vrais acteurs. L’info circule depuis la fin du mois d’octobre. La licence Assassin’s Creed comprend une vingtaine de jeux depuis son lancement en 2007, et plus de 155 millions de jeux ont été vendus à travers le monde. En 2016, un film pour grand écran a été tourné avec dans le rôle titre

SHOPPING GAMER ?

Tiens-toi prêt(e) !

> Il y a des nouveautés chez Razer, la marque aux trois serpents, chouchou des joueurs en réseau. Pour compléter ton ensemble de jeu multicolore, composé d’un clavier, d’un casque et d’une souris (mais pas que...), il est dorénavant possible d’avoir des supports de casque et de fil de souris aux couleurs de l’arc-en-ciel ! Des périphériques qui tombent à pic à quelques semaines de Noël.

Michaël Fassbender, Magneto, version jeune, de l’univers Marvel. D’après les premiers échos, après la série en live-action, il y aura une série d’animation et un animé.

AND THE WINNER IS! AMERICA VOTED...

Everybody knows that the American presidential elections between Joe Biden and Donald Trump happened this year because we saw news all over the internet and heard about it on the television. Joe Biden won the US presidential election and he is now the 46th president of the country. However, behind the scenes, the elections are actually a long and complex

WHAT ARE POLITICAL PARTIES?

A political party is an organisation of people who share the same ideals and points of view about how a country should be governed.

In the USA, there are two political parties: The Republican Party and the Democratic Party. Because these two parties have so much power, the government is sometimes called a “two-party system”.

The Democratic Party was founded in 1828, and it holds ideals of having a powerful government in control, starting government programmes to help people in need and paying higher taxes to be able to do this. They are often referred to as liberals. The Republican Party was started in 1854, and this party believes in less government control and lower taxes. They are also called conservatives.

ONE ELECTION IN TWO PHASES

There are many types of elections in the USA: there are local elections to select city council members, state elections to elect regional governors and, most importantly, there are federal elections to elect the new president. The presidential election happens once every four years, and there are two steps to this

procedure: primary elections that happen early in the voting year, and then a general election in November. Primary elections are there to select which candidates are the most popular in their political parties, and general elections happen afterwards to make a final choice between two candidates – one from each political party.

WHO CAN VOTE?

All American citizens over the age of 18 can participate in voting in the presidential election. Voters must be legal residents of the state in which they vote, as voting happens depending on the state or region of the USA you live in.

HOW DO YOU REGISTER TO VOTE?

Only people who have registered to vote are allowed to vote for a presidential candidate. American citizens can register to vote by going to their local election office in person or by downloading a voter registration form and submitting it via the internet. There are, however, many American citizens all over the world. They can vote by registering online and requesting a special document called an Absentee Ballot. This document allows you to post your vote by mail, even if you don’t live in the USA.

Les Petits bilingues à La Réunion : • Saint-Denis : 1 allée des Girasols (quartier de La Source)

• Saint-Pierre : 44C route Ligne paradis

• Saint-André : 1829 avenue Île-de-France (Petit bazar)

REPUBLICANS DEMOCRATS VS

WHEN?

> The US presidential election took place on the 3rd of November this year, between candidates Joe Biden from the Democratic Party and Donald Trump from the Republican Party. Donald Trump, the 45th president, had launched a re-election campaign against Biden, who was the vice-president during Barak Obama’s presidency from 2008 to 2016.

DO YOU KNOW?

> Joe Biden, the 46th president, is the oldest candidate to win the presidential election at 77 years old.

LINGO

• IDEALS : idéaux

• TAXES : impôts

• STATES : états

• BALLOT : scrutin

• Saint-Gilles : 8 mail de Rodrigues (Hermitage)

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pour dire merci !

Le quatrième jeudi de novembre est férié aux États-Unis car on y fête Thanksgiving. Cette année, c’est le 26 novembre. Les familles se réunissent autour d’un repas traditionnel composé de dinde rôtie, de pain de maïs et de tarte à la citrouille, la délicieusement sucrée pumpkin pie. Ça te dit d’en faire une ?

IL TE FAUT :

- Une pâte sablée.

- 400 g de chair de potiron (ou butternut).

- 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre.

- 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre.

- 1/2 cuillère à café de noix de muscade.

- 150 g de sucre roux ou du miel.

- 3 œufs.

- 175 ml de crème liquide.

- Une pincée de sel.

- De la crème fouettée.

PRÉPARATION

Plonge le potiron coupé en morceaux dans une casserole d’eau bouillante pendant 30 minutes. Puis égoutte-les. Une fois refroidis, retire la peau des morceaux et réduis la pulpe en purée.

C’est bon à savoir !

Petite histoire de Thanksgiving

Déroule la pâte sablée dans un plat à tarte. Dans un bol, mélange les œufs et le sucre (ou le miel). Puis ajoute la purée de potiron, la crème liquide, la cannelle, le gingembre, la noix de muscade et la pincée de sel.

1 2 3 4

> En 1621, les premiers Britanniques, venus s’installer sur les terres qui allaient devenir les États-Unis, célèbrent leur récolte abondante. Grâce aux Amérindiens déjà présents sur les lieux, ils ont cultivé du maïs, des haricots et des potirons, après avoir connu beaucoup de difficultés. Les Britanniques organisèrent alors une grande fête avec le peuple des Wampanoag pour les remercier de leur aide. Depuis, les Américains continuent de célébrer l’abondance de nourriture et l’entraide entre les personnes avec la fête de remerciement de Thanksgiving.

Laisse refroidir et sers les parts surmontées de la crème fouettée. So yummy!*

Mélange le tout jusqu’à l’obtention d’une purée homogène, Verse le mélange sur la pâte sablée, et enfourne le plat 45 minutes dans le four, préchauffé à 220° C.

Sucre

Points à relier

Le patinage, ce n’est pas toujours facile ! Relie les points de 1 à 43 et découvre un véritable champion de cette discipline.

Mot carré

Chaque ligne, colonne et carré contient les neuf lettres différentes de la grille.

- Recherche d’abord les neuf lettres et place-les dans la réglette en bas sous la grille.

Remets dans l’ordre les 5 cases de cette petite histoire

Mot Mystère

Barre dans la grille les mots de la liste pour découvrir le mot mystère dont la définition est : il en faut une longue pour le farniente (6 lettres)

AILE ALÉA

DEUX DÎNÉ DOTÉ FOUILLE

FOULARD GÉODE

GIGOGNE GOÛT GRIVE LANGE LOIS LONG MAIL MALIN MUGE

PALAN PARC PÉRIL PIERROT PIETÀ PLAT PLIÉ PLUME ROSE

RUINE SEAU TÊTU

VILLE

VIRAGE VOTE

A I

B R I U C A E E D O E G O G

D A T E I P T O H C U O B F

I R A

S R E G H

S R

R A P P G E R P

R G

S I T E H

T E G

Ligne à l’autre

Comment aller de malus à bétel en changeant chaque fois une lettre du mot précédent tout en gardant l’ordre des lettres ?

M A L U S

B E T E L '

Les arrosoirs

- Cherche logiquement l’emplacement de chaque lettre. - La grille résolue, il apparaîtra dans les cases colorées un mot mystère. Ce mot correspond à la définition suivante : il est aussi maquettiste. Combien

l’un des 10 PASS DUO CROISIERE DECOUVERTE

Viens embarquer au port de plaisance de Saint-Gilles-les-Bains pour une croisière exceptionnelle d’1h15 sur plus de 20 km le long de la côte, en direction de la baie de Saint-Paul et de Saint-Leu.

Profite d’un panorama remarquable et découvre des points de vue sur les sites historiques, le tout commenté par le capitaine du navire. La salle de vision - avec plus de 10 mètres de baies vitrées - te permettra d’observer les fonds coralliens de la Réserve naturelle marine (uniquement sur le navire Grand Bleu quand la météo le permet).

COMMENT JOUER ?

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BULLETIN À COMPLÉTER ET À RENVOYER À : JEU QJ CROISIÈRE DÉCOUVERTE, 1 RUE LISLET-GEOFFROY – 97490, SAINTE-CLOTILDE AVANT LE 16 DÉCEMBRE 2020

(signature parents ou tuteurs, si mineur) :

Le Grand bleu – Port de plaisance – 97434 Saint-Gilles-les-Bains Site : grandbleu.re • facebook : @grandbleu.re • Instagram : grandbleu.re

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