RAPPORT ANNUEL 2023

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VOUS PARTAGER L’HISTOIRE ET LE VÉCU DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES.
Jean Hilger, Président du Conseil d’Administration


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VOUS PARTAGER L’HISTOIRE ET LE VÉCU DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES.
Jean Hilger, Président du Conseil d’Administration
Chers amis de la Fondation Follereau Luxembourg, je suis ravi de vous présenter à travers ces quelques pages les activités que nous avons mis en oeuvre en 2023, et de vous exprimer la fierté et la bienveillance que nous ressentons au quotidien.
La vie est d’une fragilité inouïe. Les médias nous envoient chaque jour de nouvelles images insupportables de souffrance. Parfois, nous devons nous avouer impuissants, dépassés. Et tout naturellement, nous prenons discrètement la fuite, direction l’indifférence.
Aucun risque de solitude là-bas : cette région de l’indifférence est bien peuplée. Nous y retrouvons amis, voisins et collègues de travail. Parfois, nous aurons même le sentiment de nous trouver à l’étroit dans ce refuge de l’indifférence, parmi tous ceux qui fuient une responsabilité, qui sous-estiment leurs capacités d’agir, qui sont trop timides pour embrasser une cause qui dépasse leur seul bien-être.
Or, cette impuissance ressentie face aux souffrances de notre monde ne doit pas nécessairement détourner lâchement notre regard. Ce sentiment d’injustice peut aussi devenir notre moteur, renforcer notre persévérance et nous amener vers l’amélioration tangible de conditions de vie.
Raoul Follereau se battait de tout son être contre l’exclusion provoquée par la lèpre, mais surtout finalement contre tout ce que pouvait engendrer l’exclusion, contre le fait de vivre uniquement pour soi.
Sa vision de la vie impliquait forcément l’autre, le vivre ensemble, le partage, la solidarité sans conditions.
Depuis bientôt 60 ans, nous expérimentons chaque jour cette solidarité en pouvant compter sur ceux qui nous entourent, sur la bienveillance du public luxembourgeois, le soutien des bailleurs publics, ainsi que la confiance et l’expertise de nos partenaires.
Ce que nous recevons au quotidien, nous nous devons de le transmettre à notre tour à ceux qui ne bénéficient pas des mêmes privilèges. Après tout, sans la santé, sans dignité, sans amour, sans confiance… que serions-nous ?
Aujourd’hui, la fondation est une entité luxembourgeoise indépendante et solide sur laquelle des centaines de milliers de personnes peuvent compter.
Les centres de santé de Hédjégan et Sédokondji (Togo), et celui de Kanséné (Mali) permettront de sauver des vies. Le centre de formation professionnelle d’Anié (Togo) et celui de Doumè (Bénin) vont permettre à de nombreux jeunes de prendre leur avenir en main.
Alors, ces quelques pages seront certes remplies de chiffres et de termes parfois techniques, mais elles contiendront surtout des récits de vie, et vous partageront l’histoire et le vécu de centaines de milliers de personnes.
Ce que nous ne pourrions faire sans votre fidèle soutien et générosité. Merci. Grâce à vous, ces pages existent.
Jean Hilger, Président du Conseil d’administration
JUSQU’AU JOUR OÙ (...) TOUS CEUX QUI VIVRONT AURONT LE DROIT DE VIVRE. “
La Fondation Follereau Luxembourg (FFL) est fière de vous présenter les actions qui ont pu être réalisées en 2023, toujours concentrées sur la promotion de la qualité de vie des communautés africaines les plus vulnérables.
Mission de terrain, Bénin et Togo
En ce début d’année, M. Hilger, président du conseil d’administration, s’est rendu au Bénin et au Togo, notamment au centre de récupération nutritionnelle de Toffo au Bénin.
Prise en charge des enfants des mines de Tougouri, Burkina Faso
La cérémonie de remise des kits d’installation a eu lieu à Kaya pour les 75 apprenants du centre de Tougouri.
NOVEMBRE
Centre de formation professionnelle de Doumè, Bénin
Lors de leur mission de terrain au Bénin, notre équipe s’est rendue à Savalou, notre nouvelle zone d’intervention au Bénin, notamment au centre de formation professionnelle de Doumè, afin de célébrer le lancement de la filière en électricité bâtiment.
Centre d’apprentissage d’Anié, Togo
Le 15 décembre 2023 était inauguré le centre d’apprentissage d’Anié qui accueillera 45 jeunes déscolarisés, victimes de traite humaine et défavorisés, pour une formation d’une durée de 3 ans.
MARS
Programme de santé communautaire, Mali
Ca y est, le centre de santé de Kanséné a été inauguré. Et après six mois de fonctionnement, il a déjà pu enregistrer 152 consultations prénatales, 65 accouchements et 1.359 consultations.
SEPTEMBRE
Programme de santé communautaire, Bénin
Les travaux de la maternité de Konkondji ont débuté !
S’aimer les uns, les autres, s’aimer tous. Non pas à des heures fixes, mais toute la vie.
Aimer les pauvres gens, aimer les gens heureux, aimer l’inconnu, aimer le prochain qui est au bout du monde, aimer l’étranger qui est tout près de chez vous. Aimer.
Raoul
Follereau
Plus de
350.000 bénéficiaires
9 partenaires locaux
8 pays africains
660.134,48 € dons récoltés
Epaulée par des équipes partenaires fortes, la Fondation Follereau Luxembourg soutient des initiatives locales, inclusives et positives dans 8 pays d’Afrique, en réponse aux besoins du terrain en matière de SANTÉ, d’ÉDUCATION, de PROTECTION et d’URGENCE.
L’ancrage de la fondation au cœur de ses zones d’intervention, aux contextes parfois délicats, est rendu possible grâce à des relations partenariales solides et durables qui lui assurent une excellente mise en œuvre des activités.
Chaque apprentissage dispensé au sein des centres de formation professionnelle soutenus, vise à répondre aux besoins du marché du travail, et a été déterminé en concertation avec les autorités locales compétentes en matière d’emploi. Tandis que dans le cadre de la construction de centres de santé, la fondation s’assure également systématiquement lors de la phase d’identification des projets, à ce que lesdits centres soient intégrés aux pyramides sanitaires nationales, et ce afin de garantir leur pérennité via la prise en charge de leurs frais de fonctionnement par l’État.
Cependant, au Mali et au Burkina Faso, il est important de noter que la fondation a atteint ses limites en tant qu’organisation de coopération, avec des moyens logistiques limités pour maintenir son soutien aux trois partenaires sur le terrain. Ces deux pays d’intervention font face à une crise prolongée multifactorielle depuis plus d’une décennie. La fondation a donc opté pour un retrait progressif, qui permet aux partenaires de trouver des éventuelles solutions sur le terrain pour atténuer l’impact de ce désengagement, surtout pour les bénéficiaires de ces activités.
Malgré cette décision, la force de notre engagement dans nos secteurs d’intervention, couplée à un socle partenarial local extrêmement solide et fiable, nous a permis de mener nos activités telles que planifiées en 2023, avec un très haut degré d’achèvement et de satisfaction.
Avec 65,2% du budget, soit 2.076.095,80€, investis dans les projets de santé communautaire, la fondation et ses partenaires ont pu non seulement construire et équiper 3 centres de santé, ainsi que des forages, mais ont également contribué à la sensibilisation de la population et des autorités locales et communautaires à des thématiques telles que la santé materno-infantile, du planning familial, de l’hygiène, de la vaccination, des maladies transmissibles et non-transmissibles…
Tandis que 15,1% du budget, soit 481.757,74€, ont été attribués aux projets d’éducation, visant principalement à permettre aux jeunes en difficulté de recevoir une formation de qualité, afin d’être mieux préparés pour leur parcours professionnel et de s’insérer dans la vie active, pour ainsi subvenir à leurs propres besoins.
Par ailleurs, afin d’apporter davantage de réponses à certaines problématiques observées parmi les populations des zones d’intervention (mutilations génitales féminines, traite des enfants, travail des mineurs, enfants des rues…), un volet de prise en charge sociale et médicale est notamment proposé dans le cadre des projets de protection, représentant 17,4% du budget, soit 552.699,47€.
Dans l’ensemble, le Bénin et le Togo constituent les deux pays bénéficiaires majeurs. Ensemble, ils représentent 64,5% du budget.
DE LA SITUATION DANS LES PAYS
D’INTERVENTION DE LA FONDATION
Espérance de vie la plus faible : 54 ans en RCA (2021)
Espérance de vie la plus élevée : 62 ans au Togo (2021)
Espérance de vie au Luxembourg : 83 ans (2022)
Taux d’achèvement de l’école primaire : 58% au Burkina Faso (2022)
Taux de mortalité infantile, des moins de 5 ans : 97 ‰ au Mali (2021)
Incidence de la tuberculose, pour 100.000 personnes : 175 en Guinée (2022)
Accès aux installations sanitaires de base, en milieu rural : 7,82% au Bénin (2022)
Taux de fécondité des adolescentes : 129 ‰ en Côte d’Ivoire (2018)
Ratio de la population pauvre, disposant de moins de 1,90$ par jour : 78,9% en RDC (2020)
Ratio de la population pauvre, en fonction du seuil de pauvreté national, au Luxembourg : 17,3% (2021)
* Sources : Banque mondiale et UNPA
Budget investi : 305.524 € (9,59%) MALI
GUINÉE CONAKRY
Budget investi : 42.200 € (1,32%)
CÔTE D’IVOIRE
Budget investi : 163.187 € (5,12%)
TOGO
Budget investi : 546.863 € (17,17%)
Budget investi : 274.862 € (8,63%) BURKINA FASO
BÉNIN
Budget investi : 1.507.917 € (47,34%)
RÉP. CENTRAFRICAINE
Budget investi : 225.000 € (7,06%) dont un projet d’aide humanitaire d’urgence, financée à 100% par le MAEE luxembourgeois (75.000 €).
RÉP. DÉM. DU CONGO
Budget investi : 120.000 € (3,77%)
BÉNIN
14 Dépistage et traitement des ulcères à manifestation cutanée
16 Programme de santé communautaire
BURKINA FASO
18 Programme de santé communautaire
GUINÉE CONAKRY
19 Dépistage et traitement des ulcères à manifestation cutanée
MALI
20 Programme de santé communautaire
21 Promotion de la santé féminine, maternelle et infantile
RCA
22 Promotion de la santé de la population de la Lobaye
RDC
24 Polyclinique de Mbuji-Mayi
TOGO
25 Programme de santé communautaire
ET TRAITEMENT
Départements de l’Atlantique et de l’Ouémé, Bénin
R-FFL
187.827 € €
Avec la R-FFL, la Fondation Follereau Luxembourg soutient un projet de sensibilisation, de prévention, de dépistage et de traitement des maladies tropicales négligées (MTN) à manifestation cutanée comme l’ulcère de Buruli (UB), dans le département de l’Atlantique béninois.
L’UB est une maladie provoquée par une bactérie appartenant à la même famille que celle de la lèpre, dont il existe généralement une plus forte concentration dans les zones marécageuses et dans les vallées des principaux fleuves du bassin côtier.
Avant chaque séance de dépistage, organisée trimestriellement, les acteurs de terrain (agents de santé, relais communautaires, chefs de village) mobilisent la population des villages et procèdent à l’enregistrement des personnes présentant des pathologies cutanées.
Au cours des années, il a été noté que le dépistage précoce a un double effet : grâce à la prévention et à la sensibilisation, les populations sont capables de reconnaître les symptômes des MTN, favorisant une prise en charge rapide qui permet de limiter les complications liées à ces maladies et de favoriser ainsi le traitement à domicile des patients. En 2023, 48 séances ont été organisées lors desquelles 2.683 habitants ont été examinés, soit 792 de plus qu’en 2022. Cette augmentation s’explique par l’intensification de dépistage en porte à porte, qui permet d’identifier plus de personnes qui, souvent à cause de la stigmatisation, n’osent pas participer aux consultations foraines.
Dans le but de rapprocher les soins des populations, un système de centres de prise en charge décentralisée qui opèrent sous la supervision du Centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli (CDTUB) d’Allada a été mis en place. Grâce à cette configuration, les cas de MTN les moins graves, après confirmation du diagnostic, sont pris en charge et suivis dans des centres
599 cas de MTN dépistés, dont 558 scabioses, 36 cas d’ulcères chroniques et 5 cas d’UB.
Aucun cas de lèpre n’a été identifié dans ce projet en 2023. -
Cet immense succès sera le moteur d’une réorientation de nos activités à d’autres nombreuses fins dans ce secteur.
plus proches du domicile des patients, tandis que les cas graves sont pris en charge au sein du CDTUB.
L’année passée, une réflexion concernant la possibilité d’étendre les activités au département de l’Ouémé avait été entamée. Celle-ci s’est concrétisée par la mise en place d’une activité pilote de dépistage et de sensibilisation dans ce département, comprenant la diffusion de 736 communiqués, 528 sketchs et 3 émissions de radio en langues locales. Au total, les équipes de dépistage ont examiné 985 personnes qui se sont présentées aux centres de santé. Toutefois, un seul cas suspect a été référé au CDTUB de Pobè.
De manière générale, la prévalence des MTN (surtout du pian, de la lèpre et de l’UB) au Bénin est en baisse, et 2023 y a d’ailleurs marqué l’année de l’éradication du trachome. Par conséquent, une réflexion sur une réorientation des activités post-2025 est en cours avec la R-FFL et misera sans doute sur une approche plus globale, basée sur le l’hygiène, l’assainissement (WASH) et la malnutrition materno-infantile.
Au-delà des MTN, le Bénin fait face à de nombreux défis. Au premier plan, les taux de mortalité maternelle et infantile y demeurent très élevés.
En ce sens, depuis 2013, la fondation soutient un programme de santé communautaire, conçu et mis en œuvre par la R-FFL pour contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, et dont le but est de garantir un accès à des soins de qualité à une majorité de personnes isolées de la zone (manque de moyens, zone rurale...), à travers :
• La prévention des maladies infectieuses qui se traduit par des activités de sensibilisation qui ont, cette année, notamment abordé des thématiques liées au WASH avec 1.495 personnes.
• L’accès aux services de vaccination, dans les centres appuyés par la fondation, à Kitikpli et Lokpodji, qui ont permis de vacciner 5.410 personnes. La livraison et l’installation de 22 réfrigérateurs solaires, ont quant à eux permis de stocker les vaccins, au profit de 17 structures de santé dans le département du Mono.
• La prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), particulièrement les couples mères-enfants, au travers de soins, de campagnes de sensibilisation et d’un soutien psychologique. Cette année, les séances ont permis de dépister 655 personnes, dont 5 cas sont revenus positifs.
Allada/Zè/Toffo, AbomeyCalavi/Sô-Ava et Savalou/ Bantè, Bénin € R-FFL
861.927 €
• La prise en charge de 702 enfants sous-nutris/malnutris, en 2023, et la sensibilisation des familles à l’équilibre alimentaire. Au Bénin, 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans sont dus à la malnutrition (Source : Unicef).
• La construction de nouveaux centres de santé pour renforcer l’offre de soins, réduire les déserts médicaux et améliorer l’accès à l’eau potable avec l’installation de forages.
• La prise en charge de personnes en situation de handicap, comprend des séances de rééducation, la construction de paillottes pour créer un espace dédié à ces séances, la distribution de kits scolaires pour le maintien des enfants atteints d’un handicap dans le système scolaire, ainsi qu’un soutien financier pour le développement d’une activité génératrice de revenus (AGR) pour leurs parents, eux-mêmes souvent en situation de handicap.
• L’amélioration de l’accès aux soins des nouveaunés et des femmes enceintes, notamment avec la construction et la mise en place de maternités dans les villages isolés, comme ceux d’Ahozonnoudé et de Lokpodji. Les travaux d’identification et de construction de la maternité de Konkondji, dans la zone sanitaire de Savalou-Bantè, ont ainsi débuté en 2023 et s’achèveront courant 2024.
387 accouchements
871 échographies ont pu avoir lieu dans les meilleures conditions
1.680 consultations prénatales
PROGRAMME DE SANTÉ
COMMUNAUTAIRE
Au Burkina Faso, depuis 2014, la fondation soutient également un programme de santé communautaire qui vise à renforcer l’accès de la population aux soins par la construction de structures sanitaires en zones rurales particulièrement isolées.
AAB-FFL
Toutefois, étant donné la période d’instabilité politique et sécuritaire que le pays traverse depuis de nombreuses années, la fondation a pris la décision d’y réduire progressivement ses activités en raison d’un manque de capacités techniques nécessaires à la poursuite de son intervention dans ce contexte.
38.310 € € 5.549
Une réduction de l’activité, dans ce cas de figure, implique que le programme, plutôt que de planifier la construction de nouveaux centres de santé et de promotion sociale (CSPS), se concentre sur les activités de sensibilisation et de réfection des systèmes d’approvisionnement en eau et en énergie solaire pour les 5 CSPS construits ces dernières années, ainsi que le suivi de ceux déjà mis en service, qui vise à garantir un accompagnement continu et à maintenir un approvisionnement en matériel médical tout au long de l’année,.
Pour maintenir le fonctionnement du CSPS de Kolokolo (2022), celui-ci a reçu une dotation et un appui en consommables pour sa première année de fonctionnement. De plus, des travaux de réhabilitation ont été réalisés pour les systèmes d’approvisionnement en eau et en énergie solaire des CSPS de Kolokolo, Kayimdi (2021), Betare (2020), Naparo (2019) et Ouahabou (2018).
Les activités médico-sociales y ont été suivies avec succès, et les résultats suivants ont été obtenus pour l’ensemble de ces CSPS : 28.754 consultations, 761 accouchements, 252 activités de vaccination, 3.188 consultations prénatales, 1.108 planifications familiales et 218 causeries éducatives.
bénéficiaires des activités sur l’ensemble des CSPS suivis.
Guinée Forestière, Guinée Conakry
APROSCO
42.200 € €
DÉPISTAGE ET TRAITEMENT DES ULCÈRES À MANIFESTATION CUTANÉE
4.800
personnes sensibilisées
137 cas dépistés et pris en charge en ambulatoire
20 cas hospitalisés au CDTUB
La lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) est un combat de longue date pour la fondation. Initialement centrée sur l’éradication de la lèpre, la fondation a choisi depuis plusieurs années d’étendre son action aux autres MTN.
Ces pathologies touchent des populations souvent peu visibles, “principalement dans les zones rurales, dans les zones de conflit et dans les régions difficiles d’accès, là où l’eau potable et les moyens d’assainissement sont rares, et où les changements climatiques ne font qu’aggraver cette situation” (Source : OMS). Elles sont d’ailleurs qualifiées de négligées car peu prises en compte à l’échelle mondiale, tandis qu’elles touchent des populations stigmatisées et exclues socialement, qui ignorent leur condition trop longtemps, faute de dépistage. En conséquence de quoi, ces infections sont prises en charge trop tard et entraînent de lourds handicaps souvent irréversibles.
Or, 80% des personnes dépistées à un stade précoce peuvent guérir sans séquelle, avec un simple traitement antibiotique. Les campagnes d’information et de sensibilisation sont donc indispensables pour diminuer le nombre de nouveaux cas.
En Guinée Forestière, la fondation lutte ainsi contre ces maladies directement auprès des villageois, grâce à une stratégie avancée de sensibilisation, de dépistage et de traitement, mais aussi à la formation de 80 agents de santé des centres périphériques et des relais communautaires, toujours dans l’optique de dépister au plus vite les différents cas.
Pour ceux trop avancés, les patients sont redirigés vers le centre de dépistage et de traitement de l’UB (CDTUB) de N’Zérékoré, dont la construction et l’équipement ont été financés par le projet.
Dans la région de Ségou, où plusieurs problématiques d’ordre sanitaire persistent, la fondation et son partenaire, l’AP-FFL, ont mis en place un programme de santé communautaire, avec une mobilisation sociale autour des activités de prévention, afin de rendre plus accessibles les soins de santé aux populations.
Région de Ségou, Mali
AP-FFL Mali
27.992 € €
9.485 moustiquaires imprégnées ont été distribuées au sein des différents centres, dans le cadre de la prévention du paludisme.
Ensemble avec la communauté, des villages isolés particulièrement éloignés des centres de santé sont identifiés. Ensuite, en concertation avec les autorités locales et sanitaires, des centres de santé y sont construits et équipés, constituant l’axe majeur du programme grâce auquel 18 centres ont vu le jour depuis 2012.
Toutefois, comme précédemment mentionné, le contexte humanitaire au Mali est, depuis de nombreuses années, marqué par une crise complexe, dérivée d’une situation sécuritaire volatile, exacerbée par des facteurs de vulnérabilité structurels, des défis socio-économiques, ainsi que par le changement climatique.
Ainsi, d’ici 2025, la fondation a dû prendre la décision de limiter sa présence au Mali et d’y réduire ses activités. Toutefois, en mars 2023 était inauguré le 19e centre de santé, celui de Kanséné, qui après six mois de fonctionnement a déjà pu enregistrer 152 consultations prénatales, 65 accouchements et 1.359 consultations.
Aussi, 2.500 échographies, 5.627 accouchements et 18.452 consultations prénatales ont été enregistrés en 2023 au sein des différents centres.
Enfin, les activités de sensibilisation ont permis de toucher 22.664 personnes sur 14 thématiques liées à la santé communautaire (vaccination, nutrition, santé materno-infantile…).
PROMOTION DE LA SANTÉ FÉMININE, MATERNELLE ET INFANTILE
Comme indiqué précédemment, la situation sanitaire au Mali se révèle préoccupante d’une manière générale et les indicateurs relatifs à la santé maternelle et néonatale comptent parmi les plus faibles de la planète. En raison, notamment, de l’éloignement des centres de santé, nombreuses sont les femmes qui ne peuvent pas se rendre au centre pour effectuer leurs consultations prénatales et accoucher.
En effet, au Mali, comme ailleurs, les femmes sont les plus affectées par la crise. Promouvoir la santé maternelle et infantile dans un tel contexte est dès lors indispensable.
et regroupe plusieurs activités, à savoir :
• Sensibiliser les populations en termes de fréquentation des centres de santé, de bonnes pratiques d’hygiène et de planification familiale. Les centres d’écoute ont également été dotés en produits contraceptifs, matériel et kits de dépistage du VIH/Sida et cancer du col de l’utérus.
Cercle de Kati, Mali
COFESFA
140.000 € €
41.822 personnes sensibilisées
grâce aux 1.032 causeries éducatives sur la santé, notamment reproductive.
Depuis 2011, la fondation s’est ainsi également investie au Mali aux côtés de COFESFA, pour promouvoir la santé maternelle et infantile dans le cercle de Kati. Ce programme s’exécute auprès de 5 communes de la région de Koulikoro, et la commune VI du District de Bamako,
• Renforcer l’autonomisation des femmes. En 2023, 86 femmes ont bénéficié d’une formation en alphabétisation et gestion afin d’améliorer la mise en œuvre de leur activité.
• Lutter contre la malnutrition. Cette année, 7.251 enfants ont pu bénéficier d’une consultation, dont 255 s’avéraient souffrir de malnutrition et ont été référés vers les centres de santé de proximité pour être suivis.
Préfecture de la Lobaye, RCA
Fairmed
150.000 € €
En République centrafricaine, sur le plan humanitaire, la situation continue de se détériorer, avec 56% de la population ayant besoin d’une assistance humanitaire et d’une protection en 2023, soit une augmentation de 10% par rapport à 2022. Avec 50 % de la population souffrant de la faim, la RCA présente l’une des plus grandes proportions de personnes en situation d’insécurité alimentaire critique dans le monde.
Les crises récurrentes, dont la RCA est victime depuis des décennies, ont affecté tous les piliers du système de santé, entraînant ainsi son effondrement.
La population semi-nomade Aka n’y échappe pas. Ce peuple autochtone peine à avoir accès aux services de santé, à cause des conflits qui secouent le pays, mais surtout en raison de leur statut socio-économique.
En 2023, des efforts significatifs ont été déployés pour ces populations grâce au projet de santé primaire de l’ONG Fairmed, soutenu par la fondation, qui vise à fournir un accès à des services médicaux de qualité aux Aka, aux Bantous précarisés et aux personnes en situation de handicap recensés dans les districts sanitaires de M’baïki et Boda, dans la préfecture de la Lobaye.
Le reste de la population de la zone bénéficie également du projet et profite ainsi d’un système de santé renforcé, notamment grâce :
• au renforcement des capacités des communautés et un accès aux soins de santé facilité,
kits distribués aux femmes
Aka qui viennent d’accoucher (kit du nouveau-né, kit pour la maman, kit de cuisine).
• à un volet consacré à la vaccination des populations démunies de la région, grâce auquel 10.795 enfants de 0 à 59 mois ont été complètement vaccinés et 5.327 femmes enceintes et en âge de procréer ont été vaccinées contre le tétanos,
• à la prise en charge du dépistage de MTN. Cette année, à Boda, 37 cas ont été identifiés (26 de pian, 8 de lèpre et 3 d’UB) tandis qu’à M’Baïki, 122 cas de lèpre ont été détectés et ont bénéficié d’un traitement. Cependant, en raison notamment de ruptures de stock de médicaments essentiels, des difficultés ont été rencontrées dans le traitement de patients.
• au système de tickets de santé qui, en prenant en charge les dépenses de santé et d’alimentation dans un pays où seul 40% des naissances sont assistées, permet aux femmes enceintes d’être suivies tout au long de leur grossesse, et d’accoucher dans un centre de santé, entourées de personnel qualifié. Cette approche est particulièrement efficace, encourageant les populations à utiliser les services de santé maternelle.
Cependant, les mouvements saisonniers de population liés à des activités telles que l’exploitation minière artisanale, la pêche et la saison des chenilles, ainsi que le contexte sanitaire instable perturbant l’accès aux formations sanitaires (FOSA), ont entraîné une baisse de l’utilisation des services de santé et ont impacté les performances de ces activités de façon générale.
Kasaï Oriental, RDC
SUMEDCO asbl
120.000 € €
POLYCLINIQUE DE MBUJI-MAYI
« La République démocratique du Congo (RDC) figure parmi les cinq nations les plus pauvres du monde. (…) Environ une personne sur six vivant dans une extrême pauvreté en Afrique subsaharienne habite en RDC. » (Source : Banque mondiale)
Depuis 2008, la Fondation Follereau Luxembourg soutient SUMEDCO asbl dans le fonctionnement et le renforcement d’une polyclinique installée au centre de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.
11.740 consultations
196
opérations
On y compte plusieurs hôpitaux mais qui restent quasiment vides. Les soins proposés sont en effet trop chers, et donc peu accessibles pour une population sinistrée par le chômage. De plus, le matériel souvent en mauvais état ou inexistant suite aux vagues de pillage, la vétusté des infrastructures et le manque de personnel qualifié contribuent à la faible fréquentation des centres. Peu de structures sont en mesure d’offrir des soins d’urgence, d’hospitalisation et de rééducation nécessaires aux populations locales.
La polyclinique étant située sur l’axe principal de la ville, de nombreux accidentés de la route y sont adressés. C’est pourquoi les agents de la polyclinique sont formés, afin de prendre en charge correctement les cas de traumatismes osseux qui arrivent à la clinique.
Cette année, 43 cas ont été pris en charge en traumatologie, service pour lequel du matériel a été nouvellement acquis. Un service de kinésithérapie est également en cours de développement, permettant de prendre en charge certains cas de rééducation.
Région Maritime et des Plateaux, Togo
AAT-FFL
507.839 € €
COMMUNAUTAIRE
L’année 2023 s’est déroulée dans un contexte sociopolitique relativement stable au Togo. Sur le plan sécuritaire, bien que la menace djihadiste persiste dans le Nord du pays, des mesures ont été prises par les autorités pour atténuer cette menace.
Du point de vue économique, l’inflation, bien que ralentie, se maintient à un niveau élevé, impactant le pouvoir d’achat des populations. Les conséquences se font sentir, notamment chez les familles à faibles revenus, qui rencontrent des difficultés financières pour accéder aux soins de santé de qualité.
Aussi, selon les normes de santé de l’OMS, chaque localité située à plus de 5 km d’une formation sanitaire avec une population de 5.000 habitants doit disposer d’une structure de soins. Cependant, au Togo, en raison de la situation économique difficile du pays, plusieurs localités réunissant ces critères restent dépourvues de soins de proximité.
Ainsi, depuis 2014, la fondation soutient un programme de santé dans les régions Maritime et des Plateaux, grâce à l’Association des amis togolais de la FFL (AATFFL) dont le processus d’identification a permis de mettre en avant d’importantes lacunes dans le système de santé.
Comme d’autres programmes précédemment cités, il met l’accent sur la promotion de la santé familiale et communautaire, maternelle et infantile en particulier, via :
• La construction de centres de santé,
• Un volet de sensibilisation et de prévention des maladies infectieuses,
• Et l’accès aux soins pour les nouveau-nés et les femmes enceintes au moment de l’accouchement.
Cette année, deux nouvelles unités de soins périphériques (USP) ont vu le jour à Sédokondji et Hédjégan, chacune comprenant un bâtiment dédié aux soins, deux logements pour le personnel, un incinérateur, des toilettes, un espace sanitaire ainsi qu’un forage photovoltaïque afin d’assurer un approvisionnement en eau potable durable. Ces centres seront équipés et inaugurés courant 2024.
Le volet de sensibilisation vise quant à lui à favoriser l’éducation à la santé dans les écoles adjacentes aux USP. Au 4ème trimestre, 1.438 élèves et enseignants de 7 écoles de l’aire sanitaire de Sédokondji ont ainsi participé à des séances portant sur les bonnes pratiques d’hygiène et l’utilisation des dispositifs de lavage de mains, tandis que 7 hangars y ont été construits pour abriter les revendeuses de denrées alimentaires, ainsi que 7 autres dans l’aire sanitaire d’Akladjénou et :
45 dispositifs de lavage de mains
3 latrines
3 forages à motricité humaine
BÉNIN
28 Centre de formation professionnelle
28 de Doumè
29 Promotion des emplois ruraux
BURKINA FASO
30 Les jeunes jardiniers de Dédougou
CÔTE D’IVOIRE
31 Insertion professionnelle des jeunes filles de Kaloukro
TOGO
32 Insertion professionnelle des jeunes
32 d’Anié
33 Mind The Gap
Commune de Savalou, Bénin
R-FFL
257.193 € €
Au Bénin, l’éducation est considérée comme une priorité nationale, en vue du développement économique et de la réduction de la pauvreté. Or, le plein emploi passe avant tout par l’alignement des compétences de la population active aux besoins actuels et à venir du marché du travail.
En 2009, la fondation s’était investie dans la commune de Zè à travers la construction d’un centre de formation professionnelle (CFP) afin de remédier au manque d’établissements de formation dans la région. En 2020, ce centre a été restitué à la communauté sous tutelle administrative du Ministère de la formation professionnelle béninois et est désormais autonome.
Ainsi, depuis 2021, la R-FFL et la fondation se sont engagés dans la construction d’un nouveau centre dans la commune de Savalou, plus précisément à Doumè. Celui-ci permettra aux jeunes de 15 à 22 ans de se former dans une filière répondant aux besoins du marché local du travail, actuellement la maçonnerie et l’électricité. L’année 2023 a, en effet, été marquée par la construction, par les 24 apprenants (22 garçons et 2 filles) en maçonnerie, du bâtiment pour la filière en électricité.
Une formation tenue du 11 au 18 décembre 2023 a également été organisée par la Direction de l’enseignement secondaire, technique et de formation professionnelle. Cette formation a réuni les formateurs des différents centres de formation du pays pour un partage d’expérience et a permis d’améliorer les compétences pédagogiques et d’équiper les formateurs avec des nouveaux outils de formation.
apprenants, dont 1 fille, ont pu débuter leur formation en électricité en octobre 2023.
PROMOTION DES EMPLOIS RURAUX
90.970 € €
L’agriculture est l’une des premières sources de revenus au Bénin. En zone rurale, le manque de moyens, d’accès à des formations spécialisées et d’équipements, empêche les petites structures familiales, de réaliser la pleine exploitation des ressources naturelles à disposition ainsi que la transformation de leurs produits.
Les jeunes en quête d’autonomie financière se dirigent alors vers les villes pour trouver un emploi, au détriment du développement de leur village qui détient pourtant un réel potentiel agricole.
Pour pallier les départs des plus jeunes et optimiser la production locale, la fondation, la R-FFL et Alternative Verte, comme partenaire technique de mise en œuvre du projet, avons élaboré puis réalisé en 2022 un projet de promotion des emplois ruraux destiné aux jeunes, aux femmes et aux coopératives exerçant dans la culture d’ananas et de produits maraîchers dans la commune de Tori-Bossito, située dans le département de l’Atlantique.
En renforçant les savoir-faire en agriculture et en développant les compétences en gestion, au travers de la formation et de la mise en place d’une unité moderne de transformation, ce projet, en plus de dynamiser les revenus issus de l’agriculture, permettra le développement du tissu économique local et sera donc pourvoyeur d’emplois.
En 2023, 223 entrepreneurs, hommes et femmes, ont été formés à l’école d’entrepreneuriat agricole (EEA) sur les bonnes pratiques agricoles de production de l’ananas. Face à la dégradation continue des sols qui oblige les producteurs à faire un usage massif des engrais chimiques, les bénéficiaires du projet ont été formés à la gestion durable des terres agricoles et aux techniques de fabrication d’engrais organiques (compost).
Aussi, différents espaces de formation en pisciculture, maraîchage et aviculture ont été mis en place et sont opérationnels, comprenant deux tanks de stockage d’eau, une pompe solaire ainsi que des panneaux solaires et un système d’irrigation pour une gestion durable de ces espaces.
JARDINIERS DE DÉDOUGOU
Dédougou, Burkina Faso
AAB-FFL
44.434 € € au CQP
Taux de réussite de
Le niveau de scolarisation burkinabé est l’un des plus bas d’Afrique, voire du monde. Or, sans éducation et formation quelconque, les perspectives des jeunes sont faibles.
La ville de Dédougou, caractérisée par une population jeune et rurale défavorisée, fait face à des défis majeurs en matière d’éducation. Malgré la présence d’institutions éducatives telles que des lycées et des collèges, le taux de fréquentation scolaire reste faible, contribuant à un taux d’analphabétisme élevé parmi les jeunes. Cette situation est accentuée par des difficultés d’accès à la formation professionnelle pour ceux qui ne possèdent pas de diplôme ou le niveau requis pour intégrer le système éducatif.
Pour répondre à ces défis, la fondation soutient le centre d’accueil et de formation professionnelle des « Jeunes Jardiniers de Dédougou » grâce à l’AAB-FFL. Ce projet vise à fournir une formation professionnelle aux jeunes déscolarisés afin qu’ils puissent obtenir un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), tout en bénéficiant d’un soutien social via un internat au sein du centre.
De plus, le projet appuie le centre dans le développement d’activités génératrices de revenus comme le maraîchage et l’élevage, qui servent à la fois à l’autoconsommation et à la vente.
Le centre accueille 36 jeunes âgés de 12 à 19 ans, qui reçoivent une éducation de base, grâce à laquelle ils apprennent à lire et à écrire. Ces jeunes suivent en parallèle une formation professionnelle de 3 ans en coupe-couture, menuiserie-bois ou mécanique deux roues. Une fois diplômé, chacun d’entre eux reçoit un kit qui augmente ses chances d’être embauché par une entreprise, ou qui lui permet de lancer sa propre activité, et par conséquent de subvenir à ses besoins et soutenir sa famille.
Au cours de leur formation, ces jeunes apprennent également à prendre des responsabilités en entretenant le jardin du centre et en s’occupant de sa récolte, qui contribue en partie à leur autonomie alimentaire et financière.
Cette année, 6 jeunes ont été contraints d’abandonner leur formation pour suivre leurs parents vers les pays voisins en raison de l’insécurité dans leurs villages. En réponse, le centre, qui ne recrutait jusque-là que des jeunes garçons, a recruté 6 jeunes filles originaires de la province du Sourou, une région fortement touchée par le terrorisme.
Les 9 jeunes formés en mécanique se sont présentés avec succès au CQP en juin 2023, obtenant un taux de réussite de 100%. Cette réussite a valu au formateur en mécanique une décoration de l’État pour son excellence.
PROFESSIONNELLE
DES JEUNES FILLES
KALOUKRO Kaloukro, Côte d’Ivoire
apprenantes, dont 19 en coiffure et 26 en couture 45
En Côte d’Ivoire, afin de favoriser la réinsertion des jeunes filles en leur offrant un enseignement professionnel qualifiant, en particulier pour les jeunes filles mères, la Fondation Follereau Luxembourg soutient le Centre de Formation de la Jeune Fille (CFJF) de Kaloukro.
L’importance du CFJF est devenue évidente face à la multitude de conséquences entraînées par les grossesses précoces, parmi lesquelles comptent le rejet de la famille et même du père de l’enfant, l’abandon scolaire et une destruction des projets de vie, ce qui finalement renforce le cercle de la pauvreté.
Le centre met, dès lors, en œuvre plusieurs activités visant à former et à soutenir les apprenantes dans leur développement personnel et professionnel. Dans le cadre de la formation technique par corps de métier, elles sont formées dans divers domaines que sont la couture et la coiffure (et la pâtisserie en tronc commun).
En 2023, 45 apprenantes ont suivi leur formation afin de renforcer leurs compétences et bénéficier d’opportunités
entrepreneuriales dans le futur. Parallèlement, des cours en alphabétisation leur sont également proposés, essentiels à leur réussite professionnelle. Cette année, 8 apprenantes ont reçu leur diplôme et un kit de fin de formation, dont 4 en couture et 4 en coiffure.
Dans le souci de garantir le bien-être des apprenantes, une prise en charge alimentaire est également assurée ainsi qu’une prise en charge psychologique et médicale, qui leur permet de bénéficier de consultations, de bilans de santé et d’un suivi psychologique régulier. Le centre dispose également d’une garderie, permettant aux jeunes mamans de suivre les cours dans de bonnes conditions.
En parallèle, en 2023, 3 séances de sensibilisation ont été organisées, tant pour les apprenantes que pour la communauté villageoise. Elles sont conçues pour aborder des questions telles que l’hygiène, la santé sexuelle et reproductive, ainsi que les droits des femmes et la promotion de l’autonomisation des jeunes filles par le travail.
Anié, Togo
AAT-FFL
24.294 € €
INSERTION
PROFESSIONNELLE DES JEUNES D’ANIÉ
Antérieurement, la fondation intervenait uniquement dans le domaine de la santé au Togo, via un programme de santé communautaire. Ce n’est qu’en 2022 que nous avons décidé, ensemble avec l’AAT-FFL, de nous engager également dans le domaine de l’éducation au Togo, via la construction d’un centre d’apprentissage à Anié, afin qu’il contribue à la formation et l’insertion socio-économique des jeunes défavorisés et déscolarisés de la région des Plateaux.
Composé de trois ateliers de formation professionnelle en couture homme-dame, coiffure-tresse dame et menuiserie aluminium, ainsi que d’un forage à pompe électrique qui alimente le centre en eau potable, sa construction a débuté en 2022 et a été réceptionnée provisoirement en novembre 2023.
Parallèlement aux activités de suivi des travaux de construction, les équipements, outillages et matières ont été acquis, et les apprenants et le personnel formateur ont été recrutés.
L’ouverture du centre aux activités de formation et d’apprentissage pour ses 45 apprenants (29 filles et 16 garçons) ainsi que son inauguration ont ainsi pu avoir lieu en décembre 2023.
Parmi les 29 apprenantes,
sont des filles-mères. 11
aux généreuses entreprises engagées à nos côtés dans ce projet en 2023.
Mind the Gap représente un défi d’ordre logistique et de coordination par le nombre d’acteurs impliqués dans le projet et les contraintes liées au matériel informatique.
Merci de tout coeur à Syniverse Technologies, Streff et Foyer Group pour leur implication dans ce projet !
De nos jours, la technologie est remise en question, nous faisant prendre conscience des dangers que son utilisation comporte : pollution, santé, intox, éthique…
MIND THE GAP
Région Maritime et des Plateaux, Togo
14.729 € €
Une réflexion nécessaire et légitime, qui permet de se rendre compte de ce qu’il est possible de réaliser à ce sujet, mais aussi de ce que cet outil apporte, et de ce qu’il ne peut pas apporter lorsque nous ne l’avons pas à portée de main : un accès à l’information, à la connaissance, à la formation et l’éducation, à la communication et au partage, à l’employabilité et tout ce qu’il facilite au quotidien.
Pour ces raisons, il tient à cœur de la fondation de réduire cette fracture numérique Nord-Sud. C’est ainsi que le projet Mind The Gap a été lancé. Cette fracture numérique prive toute une partie de la population de la possibilité d’avoir accès à l’information, à la connaissance et aux réseaux. De nombreux jeunes n’ont pas la chance de recevoir des cours pratiques d’informatique, bien que ceux-ci soient prévus dans les programmes scolaires, faute de matériel disponible. Afin de pallier cette situation, la fondation collecte du matériel informatique auprès des entreprises luxembourgeoises et les envoie à ses partenaires. Depuis 2011, des milliers d’ordinateurs ont déjà été installés dans des centaines d’écoles, ce qui a permis à des dizaines de milliers d’enfants de se former.
L’enveloppe budgétaire est destinée à la collecte de matériel auprès des entreprises luxembourgeoises, le stockage et l’envoi de celui-ci, les frais de dédouanement, la configuration, la maintenance et l’installation dans les différentes écoles.
BÉNIN
36 Lutte contre la traite des enfants
BURKINA FASO
37 Lutte contre les mutilations génitales
37 féminines
39 Prise en charge des enfants des mines
38 de Tougouri
CÔTE D’IVOIRE
40 Prise en charge des enfants des rues
39 de Bouaké
MALI
42 Prise en charge des enfants des rues
40 de Ségou
43 Sensibilisation communautaire contre
41 les violences basées sur le genre
La pratique culturelle du placement ou confiage a pour but d’atténuer les effets de la pauvreté en plaçant les enfants issus de familles indigentes avec des membres plus riches de la famille pour qu’ils les éduquent et s’en occupent. Cette forme de pratique culturelle est devenue une voie royale pour les trafiquants, afin de gagner de l’argent en vendant ces enfants à diverses fins.
Depuis plus de 10 ans, la fondation s’engage contre la traite des enfants et pour leur développement personnel, en collaboration avec deux associations partenaires techniques, les ONG PIED (Programme d’Insertion des Enfants Déshérités) et APEM (Association pour la Protection de l’Enfance Malheureuse), dans une dizaine de villages chaque année, soit 99 au total depuis 2011, autour des communes de Djougou (près de la frontière du Togo) et de Parakou (non loin du Nigeria), où la situation sécuritaire s’est largement dégradée ces dernières années.
Dans ce contexte, le projet appuie un volet de scolarisation pour les plus jeunes (moins de 14 ans), ou de formation professionnelle pour les plus âgés, afin de les aider à réintégrer la société. Ainsi, cette année, 720 enfants ont bénéficié de kits scolaires dans divers corps de métiers et ont pu poursuivre leur scolarité.
Parallèlement, 200 enfants (dont 177 filles) âgés de 3 à 17 ans, ont été accueillis et ont bénéficié d’une aide alimentaire et sanitaire, en plus d’un hébergement.
Djougou et Parakou, Bénin
R-FFL
110.000 € €
enfants ont obtenu leur certificat professionnel et se sont installés professionnellement.
Parmi eux, 92 enfants ont été rescolarisés, tandis que 66 autres ont pu bénéficier d’un apprentissage professionnel et 30 enfants en fin d’apprentissage se sont installés professionnellement, suite à l’obtention de leur CQM, organisé par l’Etat en novembre 2023.
Des séances de sensibilisation sont également réalisées auprès des communautés pour qu’elles participent à la protection des enfants, notamment sur les questions des violences faites aux enfants, du mariage des mineures et des rôles et responsabilités des parents. Ainsi, les 16 comités de lutte, formés en 2021 contre la traite des enfants, ont effectué 32 activités de sensibilisation et 192 causeries éducatives auprès de 17.564 personnes.
Les rapports de ces comités notent une amélioration en matière de violation des droits des enfants et des femmes dans la zone d’intervention du projet, qui se traduit par une nette réduction des cas de violences dans les ménages. Tous les enfants en âge d’aller à l’école, même ceux qui avaient abandonné, ont été inscrits.
Enfin, les 16 groupements de femmes ont été soutenus dans l’exercice de leurs activités génératrices de revenus, leur permettant de réinvestir une partie de leurs revenus dans l’équipement des cantines scolaires, la prise en charge médicale et le maintien de la scolarisation d’enfants à risque.
Province de Tuy, Burkina Faso
AAB-FFL
82.353 € €
LUTTE CONTRE
LES MUTILATIONS
GÉNITALES FÉMININES
femmes souffrant de séquelles de l’excision ont bénéficié d’une réparation. 66
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une intervention qui altère et lèse les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non-médicales. Des millions de femmes sont concernées par cette pratique.
Dans nos pays d’intervention, l’excision est souvent pratiquée très jeune. Or, si certaines complications apparaissent tôt, d’autres apparaitront parfois 15 ans plus tard, lors de l’accouchement par exemple. Les femmes, en étant peu ou mal informées, ne sont pas en mesure d’identifier ces complications comme des séquelles de l’excision. Seule une prise de conscience collective permettra un changement de comportement et l’abandon de la pratique.
Au Burkina Faso, malgré l’instauration de la loi de 1996 réprimant les auteurs de MGF, plus de 3 femmes sur 5 en âge de procréer affirment avoir été excisées.
Pour contirbuer à éradiquer cette pratique, la fondation soutient un projet de lutte contre les MGF dans la Province de Tuy, mené par notre partenaire, l’AAB-FFL, et qui s’appuie sur une approche participative incluant activement l’ensemble de la société.
En 2023, malgré un contexte sécuritaire particulièrement sensible, cela s’est traduit par :
• Des séances de sensibilisation sur les conséquences de l’excision. Adaptée aux contraintes sécuritaires, l’utilisation de boîtes à images dans les centres de santé a été privilégiée en 2023 et s’est avérée efficace, permettant aux agents de santé, formés par le projet, de mener des séances de manière autonome, atteignant ainsi un plus grand nombre de personnes. Cette année, 50 tradipraticiens, 50 enseignants et 30 coordonnatrices ont été formés sur les conséquences de la pratique.
• La prise en charge des soins (médicaux et psychologiques) prodigués aux femmes souffrant de séquelles de l’excision. Elles sont dirigées vers la Fondation Rama, qui par un système de coupon, prend en charge les opérations chirurgicales réparatrices.
• En incitant les exciseuses à poursuivre une autre voie professionnelle. Relais de poids, en abandonnant la pratique de l’excision, elles bénéficient d’une reconversion professionnelle et sont formées à devenir des relais communautaires au sein de leurs communautés dans la lutte contre les MGF.
PRISE EN CHARGE
DES ENFANTS
DES MINES DE TOUGOURI
Tougouri, Burkina Faso
109.765 € €
Au Centre-Nord du Burkina Faso, la ville de Tougouri fait face à des défis socio-économiques majeurs. L’accès limité aux services de base comme l’électricité et l’eau potable, ou encore la détérioration de la sécurité dans la région aggravent les conditions de vie des populations locales.
Souvent poussés par la pauvreté et la nécessité de gagner de l’argent pour assurer leur subsistance, de nombreux jeunes se retrouvent dans des situations où leur sécurité et leur bien-être sont compromis, et sont contraints de chercher du travail dans le secteur de l’orpaillage artisanal, qui prédomine dans la région. Un système d’éducation fragile et des frais scolaires importants conduisent également les familles à envoyer leurs enfants travailler dans des mines aurifères, sans savoir que celles-ci sont parfois clandestines.
Dans ce cadre, la fondation soutient un centre d’hébergement et un centre de formation professionnelle à Tougouri en collaboration avec l’AAB-FFL, et entrepris par la Cellule Paroissiale pour le Développement et la Solidarité (CPDES) de Tougouri.
En octobre 2023, une nouvelle et 4e promotion a été sélectionnée, comprenant
filles & 32
garçons 43
Les enfants y sont hébergés, nourris, soignés et suivent une formation professionnelle de 3 ans, validée par un examen national. Afin de faciliter leur réinsertion socioprofessionnelle, un kit d’installation leur est également remis à la fin de leur formation dans les filières retenues, à savoir : la mécanique 2 roues, la coupe-couture, la soudure, la peinture-tissage et la menuiserie.
La 3ème promotion, composée de 75 jeunes de divers niveaux scolaires, allant de l’illettrisme au niveau primaire, a finalisé sa formation en juin 2023.
Une cérémonie officielle de sortie de promotion a été organisée en juin 2023, au cours de laquelle chaque jeune a reçu : un kit d’insertion, un fonds de roulement, le diplôme pour ceux qui l’ont obtenu et un certificat d’aptitude professionnelle.
Le saviez-vous ? Une mesure stratégique qui consiste à créer des activités génératrices de revenus permet d’assurer la pérennité du centre. Dans ce sens, une unité de production en élevage et embouche porcine est en cours de développement dans les environs de la ville de Ouagadougou.
Au centre de la Côte d’Ivoire, la ville de Bouaké, 2ème ville du pays sur le plan démographique, constitue un véritable carrefour commercial malgré une situation sécuritaire fragile. Cependant, en dépit de la croissance économique des dernières années, la problématique des jeunes liés à la rue demeure inquiétante.
Depuis 2009, la Fondation Follereau Luxembourg soutient la Maison de l’Enfance de Bouaké (MEB), qui accueille des enfants et adolescents de 5 à 17 ans, vivant dans la rue suite à la crise ivoirienne ou à une situation familiale complexe, voire inexistante.
Ce projet assure la prévention, la réinsertion familiale et socioprofessionnelle de ces jeunes en situation difficile, ainsi que leur prise en charge médicale, alimentaire, vestimentaire et psychologique. Des cours de niveau d’enseignement élémentaire y sont dispensés pour permettre à ces enfants de réintégrer le système scolaire classique.
Dans un premier temps, les enfants sont identifiés, soit par référencement, soit directement dans la rue, puis accueillis, voire hébergés temporairement pour certains, et pris en charge au centre qui peut accueillir jusqu’à 75 enfants de jour et 35 en internat, le temps de retourner en famille.
Pour une réintégration réussie dans le cadre familial, l’équipe de la MEB fait un travail précieux, en menant des tournées de rue diurnes et nocturnes pour sensibiliser les enfants à leur retour en famille ou à leur accueil à la MEB, en impliquant la recherche de famille, les visites familiales et la médiation, et nécessitant des moyens de communication car les familles peuvent être éloignées de Bouaké, voire parfois en dehors de la Côte d’Ivoire.
En parallèle, des sessions de suivi psychologique sont organisées pour aider les enfants à surmonter leurs traumatismes et à faciliter leur réintégration familiale et sociale, favorisant ainsi leur développement personnel et renforçant leur estime de soi, suite à des parcours de vie particulièrement difficiles pour leur jeune âge.
Par ailleurs, 15 jeunes sont soutenus dans divers domaines de formation professionnelle, avec une remise de kits d’installation à la fin de leur apprentissage de trois ans.
réunifications réalisées par les auxiliaires sociaux.
Région de Ségou, Mali
AP-FFL Mali
87.531 €
Le Mali, qui connait une période d’instabilité croissante, n’est pas épargné par la problématique des enfants des rues.
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS DES RUES DE SÉGOU
enfants ont pu être réorientés en famille. 157
Ce phénomène s’est accentué ces dernières années avec les mouvements de population et le nombre croissant de personnes déplacées dans la région. Il est estimé que 54% des personnes en situation de précarité sont des enfants, confrontés à de multiples problèmes d’accès à l’éducation, au marché du travail, à la santé, de malnutrition, et toutes formes d’abus. La région de Ségou est l’une des régions les plus touchées par ce phénomène au Mali.
Ainsi, depuis 2012, grâce à l’aide de son partenaire, la fondation s’engage pour la réinsertion sociale des enfants des rues de la ville de Ségou qui, une fois identifiés, sont accueillis au centre d’écoute qui leur propose une prise en charge psychologique et sociale, en vue de leur réintégration en famille ou leur orientation vers un foyer. Un important travail de réseau est effectué par les équipes afin de faciliter la réintégration des enfants.
De ce fait, une véritable coordination de tous les acteurs présents à Ségou est mise en place pour permettre d’identifier les enfants et de les orienter vers les structures adaptées en fonction de leur situation. Cet aspect du projet est un véritable atout pour l’atteinte de son objectif.
Au total, 95 tournées de rue ont permis d’identifier 401 enfants cette année, dont 180 n’étaient jusque-là pas encore connus du centre. Environ la moitié des enfants contactés acceptent d’être accueillis au centre d’accueil, en attendant de pouvoir être réintégrés ou orientés dans leur famille, chez un tuteur ou un proche parent, ou vers le foyer pour intégrer un système d’éducation ou de formation professionnelle.
La méfiance des enfants à l’égard des travailleurs sociaux lors des premiers contacts explique que seulement un enfant approché sur deux soit effectivement accueilli au centre. Plusieurs contacts sont nécessaires afin de gagner leur confiance. Pour pouvoir suivre leur parcours, chaque éducateur tient un carnet dans lequel il recense les enfants rencontrés lors des tournées.
SENSIBILISATION
COMMUNAUTAIRE
CONTRE LES
VIOLENCES BASÉES
SUR LE GENRE
Région de Koulikoro, Mali
COFESFA
50.000 € €
On estime à 89%, la proportion de femmes maliennes âgées de 15 à 49 ans ayant subi des MGF (Source : Unicef, 2022). Le Mali se caractérise par l’une des prévalences les plus élevées au monde.
Cette pratique est ancrée dans la communauté et dans les coutumes. Elle est encore pratiquée pour des raisons sociales et culturelles. De plus, le manque d’informations relatives aux conséquences de la pratique sur la santé tend, entre autres, à la perpétuer.
Dans la région de Koulikoro, en milieu essentiellement rural, la fondation soutient COFESFA afin de susciter le changement de comportement des populations en organisant des sessions de sensibilisation et en les informant sur les conséquences physiques et psychologiques de cette pratique, ainsi que, plus globalement, sur les violences basées sur le genre (VBG).
Des synergies entre les programmes de santé et les activités de sensibilisation sont régulièrement mises en place. Certaines causeries éducatives au sujet de
la malnutrition ou de la santé maternelle et infantile peuvent en effet présenter de bonnes occasions d’aborder diverses question sur les VBG et les MGF. Les consultations dans les centres de santé peuvent également permettre de déceler des complications et de référer les femmes, si elles le souhaitent, vers des structures de prise en charge.
Des séances de sensibilisation sont donc organisées pour les femmes, mais aussi et surtout envers les personnes influentes de la communauté, à savoir les chefs de village, les matrones, les exciseuses traditionnelles, les leaders religieux, les enseignants, les agents de santé ou encore les grand-mères qui occupent une place centrale dans la perpétuation de la pratique.
Les exciseuses traditionnelles bénéficient, quant à elles, de cours en alphabétisation, et, si elles le souhaitent, d’une reconversion vers d’autres métiers tels que celui de relais communautaires pour sensibiliser et informer à leur tour sur les conséquences de cette pratique. Cette année, 5 femmes ont bénéficié de ce volet, tandis qu’un atelier d’échanges a également été mené pour 89 exciseuses déjà reconverties grâce au projet.
En 2023, 4 villages (Katibougou, Digato, Samankoba et Samanko Post-cure) ont officiellement signé une convention d’abandon de la pratique, suite aux activités de plaidoyer réalisées vis-à-vis des autorités villageoises et 11 femmes ont été prises en charge chirurgicalement.
46 Aide humanitaire d’urgence
© FFL / FairmedP. Käser
Préfecture de la Lobaye, RCA
Fairmed
75.000 € * €
* Aide humanitaire d’urgence, financée à 100% par le MAEE luxembourgeois
En collaboration avec l’ONG Fairmed, présente dans cette région depuis 2010, la fondation soutient un projet qui vise à soutenir le secteur médical touché par la crise humanitaire et sanitaire, afin de contrer les effets des conflits intercommunautaires sur le système de santé, pour la préfecture de la Lobaye.
Fin 2013, face au chaos humanitaire engendré lors de la rébellion Séléka, la fondation a introduit sa première demande d’aide humanitaire pour la République Centrafricaine auprès de la Direction de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes.
La phase 2021-2023 du projet a vu l’adoption d’une nouvelle approche, compte tenu des réalités du terrain, dite de nexus développement/humanitaire, afin de répondre aux besoins d’urgence médicale à très court terme tout autant qu’aux enjeux de développement sanitaires à plus long terme.
En 2023 plus spécifiquement, le contexte sécuritaire de la zone du projet fut marqué par des tensions et l’éclatement de conflits d’origines différentes : braquages, pillages, prise d’otages, attaques des forces de l’ordre par des groupes armés, attaque d’une voiture ONG et conflits agropastoraux. Et ce malgré un renforcement des positions des forces armées centrafricaines.
C’est donc dans un contexte très tendu que les activités ont cependant été menées à bien, malgré la suspension des déplacements du personnel Fairmed pour les missions de suivi au 3ème trimestre.
Bien que le circuit d’approvisionnement en médicaments soit complexe, la stabilisation du processus les années précédentes a permis de fournir adéquatement les 46 formations sanitaires (FOSA) en 2023 grâce à une commande groupée annuelle. Cela a permis également la mise en œuvre de toutes les activités, telles que le suivi de la santé maternelle et infantile, le suivi des grossesses, les consultations curatives…
consultations prénatales 2.052 consultations curatives 64.443 accouchements assistés 7.867
SENSIBILISER
52 Ateliers et projets pédagogiques
52 Cinéma du Sud
53 Vélokino
RENCONTRER
54 Evénements
55 Publications
RETROSPECTIVE
57 Au-delà des frontières
58 Comptes annuels
60 Merci
“
Liz Hof, Chargée de projets et d’ECM DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE, DANS UN JOYEUX BAZAR.
L’Humanité n’a jamais vécu dans un monde aussi interconnecté, où les distances géographiques semblent réduites mais les choix semblent infinis, l’accès à l’information est quasiment instantané, et l’accès aux biens et services paraît illimité. Le libre-échange de personnes, d’idées et de produits est incroyablement beau et à la fois difficile à naviguer avec une panoplie de défis à comprendre. Dans ce joyeux bazar que représente le monde dans toute sa diversité, l’Éducation à la Citoyenneté Mondiale…
permet aux personnes de réfléchir de façon critique au monde et à la place qu’elles y occupent ; d’ouvrir leurs yeux, leur cœur et leur esprit à la réalité du monde aux niveaux local et mondial. Elle donne aux personnes les moyens et le pouvoir de comprendre, d’imaginer, d’espérer et d’agir pour créer un monde fait de justice sociale et climatique, de paix, de solidarité, d’équité et d’égalité, de préservation de la planète et de compréhension internationale. Elle implique le respect des droits humains et de la diversité, l’inclusion et une vie décente pour tous et toutes, dès à présent et pour l’avenir.
(Déclaration Européenne sur l’Education à la Citoyenneté Mondiale, Dublin 2022)
Cette philosophie s’inscrit directement dans les principes directeurs de la fondation qui consistent à promouvoir l’inclusion, que ce soit
dans ses projets de coopération en Afrique en créant un accès aux services de santé, à l’éducation, et à la formation, ou au Luxembourg grâce à l’Éducation à la Citoyenneté Mondiale pour inciter la population locale à développer un regard critique sur les inégalités qui persistent au Luxembourg et dans le reste du monde.
À travers différents formats, notamment des ateliers participatifs dans les écoles, des soirées cinémas-débats pour le grand-public ou des marches conscientes, le programme d’Éducation à la Citoyenneté Mondiale de la Fondation Follereau Luxembourg, tant pour le grand public qu’en milieu scolaire, vise à :
• transmettre les réalités de nos partenaires de coopération des 8 pays d’intervention, sur des thématiques comme la santé communautaire, l’accès à l’éducation, la formation professionnelle ou encore les violences basées sur le genre ;
• montrer quelles solutions sont adoptées au Luxembourg ou ailleurs dans le monde et qu’un passage de la théorie à la pratique est possible ;
• créer des expériences qui permettent de se connecter à la complexité de l’expérience humaine et d’illustrer les différentes réalités qui peuvent exister.
L’année 2023 a été marquée par une redynamisation et une révision en profondeur des contenus de certains ateliers avant leur dispensation en milieu scolaire. L’objectif était de proposer des animations solides, pertinentes et efficaces afin de maximiser l’impact et l’apprentissage des participants, tant en termes de connaissances que de compétences et d’attitudes.
À cette fin, différents ateliers ont été proposés dans divers établissements scolaires, pour des adolescents entre 15 et 19 ans, sur les thématiques suivantes : les préjugés et la solidarité, les MTN et l’exclusion, les inégalités sous la forme d’un atelier participatif « 1 pour 100 », ainsi qu’un atelier sur l’Afrique et les 5 sens, qui a été organisé à quatre reprises dans les crèches Rockids à Dudelange, Niederkorn et Beggen, pour des enfants jusqu’à 4 ans.
Merci à l’Ecole privée Fieldgen, au Lycée Aline Mayrisch, au Lycée Michel Lucius, au Lycée Classique de Diekirch et aux Crèches Rockids pour leur intérêt et leur participation.
Cette année encore, neuf ONG (Kindernothilfe, Chrëschte mam Sahel, CITIM, ASTM, Klimabündnis, Aide à l’Enfance de l’Inde et au Népal, Iles de Paix, Unity Foundation et la FFL) ont organisé deux projections de films grand public avec pour objectif de partager des histoires à la fois inspirantes et critiques sur l’état actuel du monde.
La 1ère projection a eu lieu le 14 juillet au Haus vun der Natur, avec la diffusion du film « 2040 ». En plus de la projection, une table ronde a été organisée en collaboration avec le Fësch Haff, SARI, CELL et le projet Urban Gardening Luxembourg - Eisegaart, afin de mettre en avant et d’encourager les initiatives locales en matière de changement durable et d’éducation à la citoyenneté mondiale. Les organisateurs ont exprimé leur volonté d’inspirer le changement de manière positive, en proposant des solutions concrètes et en soulignant qu’il est encore temps d’adapter nos comportements pour promouvoir un mode de vie plus harmonieux et respectueux de la planète.
La projection hivernale, qui a eu lieu le 7 décembre, a présenté le film « Stop Filming Us But Listen », une version alternative du film « Stop Filming Us », précédemment présenté avec Iles de Paix en 2021 au CNA de Dudelange. Pour cette édition, les 9 ONG participantes ont pris en charge les échanges après la projection, afin de sensibiliser le public aux thématiques abordées. Les discussions ont été enrichissantes, soulevant des questions sur la perception d’autrui, les stéréotypes, les préjugés, l’empathie et le respect envers autrui.
Le 22 avril, la fondation a été invitée par Vélorution Esch, Transition Minett et Univ Bike.lu à participer à la Nuit de la Culture à Esch-sur-Alzette. À la fin de la parade de cyclistes sur le thème de l’univers de Jules Verne à Belval, la fondation a installé son activité Vélo-cinéma sur le site universitaire de Belval. Les Oekotrainers, connectés à un générateur d’électricité, ont permis de projeter deux courts-métrages. Cette initiative, lancée en collaboration avec l’ASTI, vise à sensibiliser à la quantité d’énergie consommée par les appareils électroniques et à encourager la solidarité envers ceux qui ne peuvent pas pédaler et donc de fédérer l’inclusion sociale. Par analogie, elle cherche à sensibiliser aux réalités du Sud et aux actions des ONG travaillant en collaboration avec les populations locales.
Par ailleurs, le 15 septembre 2023, dans le cadre des Journées du Patrimoine à Metz, l’événement organisé par HEADS UP Entertainment à La BAM (Boîte à Musique) visait à créer des liens autour du cinéma de qualité tout en promouvant des modes de projection innovants et écologiques. La fondation a été contactée par HEADS UP pour proposer une activité sur l’énergie et la consommation durable des ressources. Le Vélo-cinéma a ainsi été intégré à une journée de sensibilisation à la mobilité douce, à l’énergie durable et à la revalorisation de manière ludique et festive.
Finalement, l’année 2023 a permis à la fondation de maintenir un niveau d’activités de sensibilisation satisfaisant, tout en identifiant de nouvelles pistes d’amélioration pour le futur, notamment :
• d’encourager davantage les participants à passer à l’action,
• d’établir un lien plus clair entre les projets de coopération et les activités de sensibilisation,
• ainsi que de créer des ateliers plus participatifs et interactifs.
En 2024, tout en poursuivant son objectif de promouvoir une société plus inclusive à travers ses activités, la fondation souhaite également approfondir ce que cela représente concrètement au Luxembourg, ainsi que dans ses pays d’intervention.
La fondation était ravie de pouvoir présenter certains de ses projets à travers divers événements et de vous y retrouver. Merci à tous pour votre participation à ces différentes occasions.
01.02
« 11 SECONDES »
Dans le cadre de la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le collège des bourgmestre et échevins de la Ville d’Esch-sur-Alzette, la FFL, le service de l’Égalité des chances et la commission communale consultative de l’Égalité des chances ont eu le grand plaisir d’organiser un vernissage de l’exposition « 11 Secondes » du 1er au 12 février à l’Hôtel de Ville d’Esch-sur-Alzette.
08.02
« IN THE NAME OF YOUR DAUGHTER »
Aussi, afin de discuter de ce sujet particulièrement tabou, nous avons également organisé une projection du film « In the name of your daughter » de Giselle Portenier. Cette séance était suivie d’une discussion en présence du GAMS Belgique (Groupement pour l’Abolition des mutilations sexuelles) au Kinosch de la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette.
01.03
SEMAINE FOLLEREAU
Une nouvelle fois, des centaines d’étudiants et enseignants de l’Ecole privée Fieldgen ont participé à la Semaine Follereau, qui comprenait notamment quatre conférences au sujet de notre projet de promotion de la santé de la population de la Lobaye (RCA), en compagnie de notre partenaire, Fairmed avec qui des échanges instructifs ont été menés.
Bulletins informatifs, distribués en toutes-boîtes au Luxembourg.
Dépliants informatifs, insérés dans le Luxemburger Wort, respectivement en mars, juillet et décembre 2023.
Diverses communications sur les activités de la fondation.
Directrice de la Fondation Follereau Luxembourg
“L’année 2023 a été une année de transition pour la FFL, marquée par des défis mais également par des réussites significatives dans nos actions de coopération au développement en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Depuis quelques années, les zones d’intervention de la fondation sont confrontées à des défis sécuritaires de plus en plus importants, mettant en péril notre capacité à maintenir nos activités dans certaines de ces régions, en particulier au Mali et au Burkina Faso.
Malgré ces obstacles, la fondation continue de se mobiliser. Nous intervenons au bout des chemins, dans les villages et les hameaux isolés, là où l’électricité ne s’achemine pas, là où l’eau n’est pas accessible. Notre objectif demeure de garantir l’accès à l’essentiel : l’eau potable, les soins de santé de base, une éducation de qualité et la protection des droits humains fondamentaux.
Dans ce contexte de crises multiples, nous avons persévéré et lancé des projets pilotes avec succès, tels que le projet de promotion des emplois ruraux à Tori-Bossito au Bénin avec l’ouverture de trois unités de démonstration (aviculture, maraîchage et pisciculture) ou encore l’ouverture du Centre de Formation Professionnelle à Anié au Togo.
Ensemble avec les équipes de nos associations partenaires, nous avons aussi pu concrétiser bien d’autres objectifs : l’ouverture de la maternité à Kanséné (Mali), le début de la construction de la maternité isolée à Konkondji (Bénin), deux Unités de soins primaires à Hedjégan et à Sédokondji (Togo), la réussite des jeunes de Dédougou et de Tougouri (Burkina Faso) au passage de leurs examens de
qualification professionnelle, ainsi que l’ouverture de la filière de formation en électricité à Doumè (Bénin), le soutien aux enfants victimes ou à risque de traite humaine à Parakou et à Djougou (Bénin), mais aussi à Bouaké (Côte d’Ivoire). Sans oublier le projet-pilote de dépistage de l’ulcère de Buruli dans le département de l’Ouémé (Bénin) qui a permis d’établir que cette zone est sans cas positif, et donc contribue aux avancées en éradication de maladies tropicales négligées.
Chacune de ces réalisations est le fruit de la résilience et de l’efficacité de nos partenaires africains, capables de trouver des alternatives lorsque les circonstances l’exigent.
Au Luxembourg également, nous avons développé et réévalué nos activités d’éducation à la citoyenneté mondiale et de sensibilisation, afin de mieux rapprocher les populations africaines des résidents luxembourgeois, au travers d’ateliers qui mettent en avant tant nos similitudes que nos différences et qui surtout écartent nos préjugés. Dans un monde globalisé et interconnecté comme le nôtre, ce rapprochement devient essentiel pour tendre vers une compréhension et une solidarité internationale bénéfique à tous.
Nous tenons à remercier chaleureusement nos donateurs pour leur soutien continu. Ensemble, nous restons déterminés à bâtir un avenir meilleur pour les communautés du monde. Ce sont votre soutien et vos gestes de solidarité qui nous permettent de poursuivre notre engagement, jusqu’au bout des chemins, au-delà de toute frontière.
Merci infiniment.
RECETTES
4.498.217,64 €
DÉPENSES
Cofinancement de fonds publics (MAEE*) : 2.971.999,24 €
• Projets de coopération, missions et évaluations : 2.494.887,91 € (à 80%, sauf pour la Côte d’Ivoire à 60%)
• Éducation au développement : 75.139,82 € (à 80%)
• Aide humanitaire : 75.000 € (à 100%)
• Participation du MAEE aux frais administratifs : 326.971,51 €
Dons : 660.134,48 €
Autres recettes (Legs, sponsors, etc.) : 866.083,92 €
4.397.067,72 €
Frais relatifs aux projets de coopération : 3.207.271,17 €
Frais de personnel : 574.830,34 €
Frais de fonctionnement et communication : 571.035,09 €
Amortissement et autres charges financières : 43.931,12 €
RÉSULTATS
101.149,92 €
* MAEE (Ministère des Affaires étrangères et européennes)
FFL / A. Ernst
PARCE QUE CHAQUE DONATEUR A LE DROIT DE SAVOIR COMMENT EST DÉPENSÉ SON ARGENT ET S’IL EST BIEN GÉRÉ.
Nous veillons à l’affectation responsable et transparente des fonds. Tous nos partenaires sont tenus de remettre régulièrement un rapport d’activités et financier, et les dépenses doivent être appuyées par des pièces justificatives. Ils sont également audités chaque année. Tous les projets et leurs budgets sont soumis à l’approbation et au vote du Conseil d’Administration, sur proposition des partenaires et de l’équipe exécutive au siège.
PAR LA SOCIÉTÉ D’AUDIT « KPMG ».
Voici l’avis sur les comptes annuels de 2023 : « À notre avis, les comptes annuels donnent une image fidèle de la situation financière de la fondation au 31 décembre 2023, ainsi que des résultats pour l’exercice clos à cette date, conformément aux obligations légales et réglementaires relatives à l’établissement et à la présentation des comptes annuels en vigueur au Luxembourg. »
“
VOTRE SOUTIEN NOUS PERMET D’ALLER TOUJOURS PLUS LOIN DANS NOTRE MISSION ET D’APPORTER UN VÉRITABLE CHANGEMENT LÀ OÙ IL EST LE PLUS ESSENTIEL. MERCI INFINIMENT.
Conny Reichling
Au nom du Conseil d’Administration, de l’équipe de la fondation, de ses partenaires locaux et de ses bénéficiaires, merci aux généreux partenaires engagés à nos côtés en 2023, à savoir :
• ACFL Hamm (5.000 €)
• Agence Lalux - Wahl & May SA (100 €)
• Amis des Lépreux de Rodange asbl (2.500 €)
• Annapurna asbl (100 €)
• Archevêché de Luxembourg (6.980 €)
• Bazar International asbl (5.000 €)
• Bonn Steichen & Partners (769 €)
• Cuore Mio Sàrl (100 €)
• Ecole privée du Fieldgen (EPF) et ses élèves (15.873 €)
• EURASOL (1.000 €)
• Fiduciaire J. Dostert (150 €)
• Fidunord (300 €)
• Fondation Atoz (10.217 €)
• Aktiv Fraen a Mammen Miersch (a) (5.000 €)
• G.E.I. (500 €)
• Hôpitaux Robert Schuman (1.603 €)
• Imprimerie Ossa (600 €)
• Käerjeng Helleft (1.500 €)
• Kassandra Tagheu Chakam (b) (580 €)
• LU-CIX ASBL (250 €)
• MS Gestion (149 €)
• Print Solutions (2.000 €)
• Rockids crèches et foyers de jour (1.553 €)
• Syniverse (c) (663 €)
• Ville de Luxembourg (5.931 €)
• Zonta Esch-sur-Alzette (5.000 €)
Merci également aux communes de Bascharage, Bertrange, Bettendorf, Contern, Flaxweiler, Junglinster, Rambrouch, Schuttrange et Wiltz pour votre soutien.
FOLLEREAU LUXEMBOURG
est une ONG-D luxembourgeoise engagée pour la promotion de la qualité de vie des communautés africaines les plus vulnérables.
Grâce à bientôt 60 années d’expérience, la fondation est devenue un acteur fiable et solide au Luxembourg. Elle reçoit un soutien régulier et généreux du public luxembourgeois, ainsi que de bailleurs publics et privés.
Aux côtés de ses partenaires de confiance, elle soutient des initiatives locales, inclusives et positives en réponse aux besoins du terrain en matière de santé, d’éducation, de protection et d’urgence.
Les projets de coopération au développement sont menés en collaboration avec nos partenaires locaux, avec pour objectif le fonctionnement autonome des projets sur le long terme. Chaque projet s’articule autour de cinq valeurs, mentionnées ci-à droite.
La fondation met un point d’honneur à rendre son aide la plus efficace possible, en plaçant le bénéficiaire au cœur de ses activités. De par ses actions, elle souhaite provoquer un changement réel et durable, en visant l’autonomie de chaque projet, et en redonnant ainsi des perspectives d’avenir aux plus démunis.
La fondation travaille dans une indépendance d’esprit absolue par rapport à toutes opinions politiques, religieuses et sociales.
© FFL / A. Ernst
AVEC LES POPULATIONS
LES PLUS VULNÉRABLES
AUTONOMISATION
DES COMMUNAUTÉS ET DES STRUCTURES BÉNÉFICIAIRES
INCLUSION
DURABLE ET PARTICIPATION DES ACTEURS EFFICACITÉ DE L’AIDE
PROMOTION DE L’ÉGALITÉ DES GENRES
de Raoul Follereau,
Fondateur de la journée mondiale des malades de la lèpre, le dernier dimanche de janvier depuis 1954.
Lors de ses voyages en Afrique, Raoul Follereau, philanthrope et journaliste français, a pris conscience des conditions de vie précaires de nombreuses personnes. Particulièrement touché par la misère et l’exclusion des malades de la lèpre qu’il a rencontrés, il a, dès lors, souhaité s’engager en ne plaidant plus qu’une seule cause, celle des personnes atteintes de la lèpre.
de la Fondation Follereau Luxembourg, le 7 décembre 1966. Aloyse Biel en est alors le Président, soutenu par Jean Blasen, Nicolas Hengen, Pierre Ney, Léa Kugener, Mélanie Ternes et Léonie Trierweiler.
RECONNAISSANCE
en tant qu’établissement d’utilité publique. Tandis qu’en 1986, elle est parmi les premières ONG à bénéficier du statut d’ONG agrémentée par l’Etat et le Ministère des Affaires Etrangères.
La fondation est dûment supervisée par son Conseil d’Administration (ci-dessus, de gauche à droite) : Jean Hilger (Président), Jean-Luc Pauly, Marie-Thérèse Ney, Jean Smit, Georges Keipes, Julio Nerin (Vice-président), Anne Majerus, Brigitte Bontemps-Loschetter et Paul-Marie Majerus.
Le fonctionnement de la fondation est, quant à lui, assuré par 8 collaborateurs dans les domaines de la gestion de projets, la finance, la gestion des dons, les relations publiques, le mécénat et la sensibilisation.
AAB-FFL Association des amis burkinabés de la FFL
AAT-FFL Association des amis togolais de la FFL
AGR Activité(s) génératrice(s) de revenu(s)
AME Association de la maison de l’enfance
AP-FFL MALI Association pour la promotion de l’Idéal et des activités de la FFL au Mali
APEM Association pour la protection de l’enfance malheureuse
APROSCO Association pour la promotion de la santé communautaire
CDTUB Centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli
CFJF Centre de formation de la jeune fille
CFP Centre de formation professionnelle
COFESFA Collectif des femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement
CPDES Cellule paroissiale pour le développement et la solidarité
CQP Certificat de qualification professionnelle
CREN Centre de récupération nutritionnelle
CSCOM Centre de santé communautaire
CSPS Centre de santé et de promotion sociale
ECM Éducation à la citoyenneté mondiale
FFL Fondation Follereau Luxembourg
FOSA Formations sanitaires
MAEE Ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur
MEB Maison de l’enfance de Bouaké
MGF Mutilations génitales féminines
MTN Maladies tropicales négligées
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation non gouvernementale
PIED Programme d’insertion des enfants déshérités
PVVIH Personne vivant avec le VIH
R-FFL Représentation formelle de la FFL au Bénin
RCA République Centrafricaine
RDC République Démocratique du Congo
SUMEDCO Support médical et technique pour la République Démocratique du Congo
UB Ulcère de Buruli
USP Unité de soins primaires
WASH Water, Sanitation and Hygiene
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