Livret CD - Frescobaldi _ Yoann Moulin

Girolamo Frescobaldi “Intavolatura

di

Yoann Moulin Clavecin et virginal

Cimbalo�

Ă€ Nelly Jean et Jean-Pierre Moulin mes parents

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Girolamo Frescobaldi (1583 – 1643) “Intavolatura di Cimbalo”

Yoann Moulin, clavecin et virginal

1 – Toccata Prima Il primo libro di Toccate

• 4’56

2 – Canzona Prima Il primo libro di Toccate (*)

• 3’46

3 – Recercar Terzo Recercari et Canzoni franzese (*)

• 6’04

4 – Canzon Quinta Recercari et Canzoni franzese

• 2’02

5 – Partite sopra l’aria della Romanesca Il primo libro di Toccate

• 15’04

6 – Toccata Ottava Il primo libro di Toccate (*)

• 5’08

7 – Partite sopra la Folia Il primo libro di Toccate

• 6’24

8 – Toccata Decima Il secondo libro di Toccate (*)

• 4’33

9 – Cento Partite sopra Passacagli Il primo libro di Toccate

• 14’18

Instruments Clavecin italien de Philippe Humeau Barbaste – 2012 Virginal de Jean-François Brun, copie d’un instrument anonyme italien de 1626 conservé au Museum für Musikinstrumente de Leipzig, Paris – 2009 (*)

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Girolamo Frescobaldi - Intavolatura di Cimbalo Girolamo Frescobaldi fut l’un des derniers représentants du faste de la cour d’Alfonso d’Este, duc de Ferrare. Il était l’élève de Luzzascho Luzzaschi, considéré par les musiciens de l’époque comme le meilleur organiste de son temps et figure incontournable du Concerto delle Dame, célèbre dans toute l’Italie par sa beauté. Au service de plusieurs grands personnages, cardinaux, ducs et princes, Frescobaldi leur dédicacera, comme c’était l’usage, les publications de ses œuvres qui ponctuent toute sa vie.

Les toccate montrent une nouvelle manière d’écrire pour le clavier. Improvisations couchées sur le papier, elles se réclament d’une seconda prattica. Comme Caccini ou Monteverdi pour la voix, afin d’émouvoir, l’on joue con affetti cantabili et l’on use des passi ou passagi, grands effets de doubles croches. Le tactus s’assouplit pour mieux exprimer les sentiments, « comme pour dépeindre les mots d’un madrigal sous-jacent » nous dit Frescobaldi. Musique dramatique qui révèle un improvisateur génial. Une écriture si nouvelle qu’il rédige une note à l’attention du futur lecteur de ses pièces sur la façon de les jouer.

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Il hérite de son maître une très grande maîtrise du contrepoint. Le recueil de Ricercare est l’une de ses premières publications. Issues de la polyphonie vocale, ces « recherches » sont basées sur des motifs très simples qu’elles déploient lentement, révélant ainsi les multiples facettes, les infinis reflets et couleurs qu’ils portent en eux. Les Canzon rappellent les chansons de la Renaissance, souvent enjouées, sur des textes poétiques ou spirituels. La Romanesca est un air très connu au temps de Frescobaldi, un peu mélancolique, nostalgique. Ces Partite sopra l’aria della Romanesca sont comme une succession de quatorze sentiments différents, quatorze états émotionnels surgissant chez la même personne. Enfin, les Cento partite sopra passacagli sont l’une des dernières pièces publiées de son vivant. Cent variations et même plus sur une basse obstinée où Frescobaldi laisse aller toute son invention. Moments graves, lents, contrastant avec des danses telles la gaillarde, un chromatisme de plus en plus délirant qui embrasse toute l’étendue du clavier, des dissonances puissantes et violentes et des modulations nombreuses qui tentent de perdre l’auditeur.

Le Cardinal Antonio Barberini, pour qui Frescobaldi a travaillé, possédait une impressionnante collection d’instruments composée de dix clavecins, dont au moins deux clavecins flamands des ateliers Rückers et un clavecin napolitain à feintes brisées, mais aussi trois spinette, deux claviorgana, une régale et un « orgue d’église ». Frescobaldi a également rencontré les clavecins de Guido Trasuntino, de Giovanni Battista Boni da Cortona et une spinneta ou spinettina de Girolamo Zenti. La plupart de ces clavecins aux tables d’harmonies odorantes en cyprès possédaient soit deux jeux de 8’ pieds soit un jeu de 8’ pieds et un jeu de 4’ pieds. Presque tous avaient des feintes brisées afin de pouvoir accorder des tierces pures sur un nombre plus élevé de tons. Frescobaldi était d’ailleurs considéré à l’époque comme le seul musicien à Rome capable de jouer le fameux Arcicembalo de Nicola Vicentino, qui pousse à l’extrême ce souci de tierces pures puisqu’il avait 26 touches par octaves !

Lire les inventaires des instruments que possédaient chaque prince ou duc italiens dans leurs palais est un défi lancé à notre entendement. Quels sons, quelles musiques, quelles expériences ont-elles été faîtes dans ces riches laboratoires où se trouvaient les grands peintres, poètes, mathématiciens, astronomes, sculpteurs et philosophes de leurs temps.

Virginal, Muselaar, Épinette rectangulaire, pentagonale ou à la quarte, Clavicytherium, Claviorganum, Clavicorde, Régale, Clavecin cordé en boyau, Ottavino, etc... Ces instruments reflètent le foisonnement d’essais acoustiques auxquels s’essayaient les facteurs et les musiciens, leur imagination sans borne, géniale et cultivée et les moyens sans limite des maîtres qu’ils servaient. Ils nous ont transmis un précieux héritage de timbres et de couleurs.

Ainsi l’oeuvre de Frescobaldi est-elle elle aussi pleine d’expérimentations, d’inventions.

De folie. Un autre langage fait de clair-obscur, d’abrupt et de suave, d’ocre et de pierres chaudes, pour tenter de dire le monde différemment.

Yoann Moulin 5

Le clavecin utilisé par Yoann est né d’un rêve.

Motivé par le claveciniste François Guerrier qui me donna des mots que je devais transformer en sons, je lui construisis cet instrument.

C’est sans doute la meilleure manière d’aborder la facture de clavecin.

Après avoir, pendant plus de quarante ans, copié des clavecins anciens, j’étais libre de laisser aller mon imagination grâce aux mots de François. Étudier les clavecins par les mesures, par le respect servile de l’original n’est qu’un petit aspect du métier. Mais il manque l’essentiel : qu’avaient-ils dans la tête ces facteurs anciens, qu’est-ce qui a façonné leur culture, quel environnement musical, social et même politique nourrissaient leur imagination ? Ces questions sont peut-être plus importantes que la longueur de 25 centimètres du « do » en laiton. Nous n’arriverons jamais à connaître le pourquoi de leurs orientations, de leurs gestes, de leur écoute.

J’ai fabriqué « ça » en pensant à tous ces éléments, sans me dire que je faisais une copie.

J’ai juste eu la liberté de rêver.

Philippe Humeau Barbaste Février 2017

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Yoann Moulin Yoann Moulin commence son apprentissage de la musique avec Robert Weddle au sein de la Maîtrise de Caen. Il y découvre le clavecin qu’il étudie avec Bibiane Lapointe et Thierry Maeder et poursuit après un passage à l’académie de Villecroze avec Ilton Wjuniski ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans les classes d’Olivier Baumont, Kenneth Weiss et Blandine Rannou. À cette même époque, il découvre le clavicorde grâce à Étienne Baillot, l’orgue en autodidacte, l’improvisation aux côtés de Freddy Eichelberger et profite de l’enseignement de Pierre Hantaï, Skip Sempé, Blandine Verlet et Élisabeth Joyé.

Il joue depuis en récital et en musique de chambre dans différentes saisons et festivals comme la Philharmonie de Paris, La Roque d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes, Oude Muziek - Utrecht, Ambronay, la Fondation Royaumont, Lanvellec, Contrepoint 62, le Venetian Center for Baroque Music, le Cervantino - Mexique, la Chaise-Dieu, le Palais Jacques Cœur - Bourges, l’Académie Bach d’Arques-la-Bataille, Saint Riquier, la Philharmonie du Luxembourg, le festival Actus Humanus en Pologne ou le festival International Tropical Baroque à Miami. Il accompagne aussi plusieurs ensembles tels que les Arts Florissants, le Concert Spirituel, l’ensemble Clément Janequin, Cappricio Stavagante, la Fenice, le consort de violes L’Achéron, le Concert Étranger, la Tempête, la Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles, les Musiciens du Paradis, la compagnie de danse baroque Les Fêtes Galantes, Das Klub - Cabaret Contemporain ou le collectif de Jazz La Forge. Il participe à plusieurs enregistrements pour les labels Alpha et Ricercar, dont « Au Sainct Nau » avec l’ensemble Clément Janequin. Les « Ludi Musici » de Samuel Scheidt gravés avec l’Achéron et « The Tempest » disque autour de la pièce de William Shakespeare avec l’ensemble la Tempête ont été récompensés tous deux par un Diapason d’or.

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Enfin, Freddy Eichelberger, Pierre Gallon et Yoann Moulin ont récemment fondé « Une Bande de Clavecin », un consort de claviers anciens réunis autour de la musique de la Renaissance écrite et improvisée.

Plus d’information sur l’actualité de Yoann Moulin sur son site www.yoann-moulin.com

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Girolamo Frescobaldi - Intavolatura di Cimbalo Girolamo Frescobaldi was one of the last representatives of the pomp of the court of Alfonso d’Este, Duke of Ferrara. He was a pupil of Luzzascho Luzzaschi, considered by the musicians of the time to be the best of organist of his day and a key figure in the Concerto delle Dame, which was famed all over Italy for its beauty. Frescobaldi worked for a number of important figures, cardinals, dukes and princes and, as was customary at the time, he dedicated the works he published throughout his life to them.

The toccate show a new way of composing for keyboard because these improvisations committed to paper are an expression of a seconda prattica. Just as Caccini and Monteverdi did for the voice, in order to move the audience, performers play conaffetti cantabili and use passi or passagi, which are major semiquaver effects. The tactus becomes more relaxed in order to give greater expression to feelings « as though depicting the words of an underlying madrigal » Frescobaldi tells us. This is dramatic music, revealing a brilliant improviser – indeed, this method of composition was so new that he wrote a note to tell the future reader how to play his pieces.

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His teacher passed an enormous mastery of counterpoint on to him. The Ricercare collection was one of the first things that he published. These “searches” - which have their roots in vocal polyphony - are based on very simple motifs which are stated slowly, thus revealing the many facets, infinite reflections and colours carried within them. The Canzon are reminiscent of Renaissance songs; they are often light-hearted and based upon poetic or spiritual texts. The Romanesca is a rather melancholic, nostalgic tune and was very well-known in Frescobaldi’s day. These Partite sopra l’aria della Romanesca are like a succession of fourteen different feelings, fourteen emotional states all bursting forth from the same person. Finally, the Cento partite sopra passacagli were among the last pieces to be the published during his lifetime. There are a hundred – or even more - variations on an ostinato bass where Frescobaldi gives his invention full rein. Slow, serious moments, contrasting with dances such as the galliard, an increasingly wild chromaticism which covers the whole range of the keyboard, powerful, violent dissonances and numerous modulations which attempt to throw the listener off the track.

Cardinal Antonio Barberini, for whom Frescobaldi worked, had an impressive collection of instruments made up of ten harpsichords - including at least two Flemish instruments from the Rückers workshops and a Neapolitan split key harpsichord - along with three spinette, two claviorgana, a regal and a « church organ ». Frescobaldi also came across the harpsichords belonging to Guido Trasuntino and Giovanni Battista Boni da Cortona, plus a spinneta or spinettina owned by Girolamo Zenti. Most of these harpsichords had sweet-smelling cypress bellies and either two sets of 8’ feet or one set of 8’ and one set of 4’ feet. They almost all had split keys allowing the tuning of pure thirds across a larger number of tones. Indeed, Frescobaldi was considered at the time to be the only musician in Rome capable of playing Nicola Vicentino’s famous Arcicembalo, which pushed this concern for pure thirds to extremes, as it had 26 keys per octave!

Reading the inventories of instruments that every Italian prince or duke had in their palaces is a challenge to our understanding - what sounds and music did they produce?

What experiments did they perform in those amazing laboratories frequented by the great painters, poets, mathematicians, astronomers, sculptors and philosophers of the day? There were virginals, muselaars, rectangular, pentagonal and à la quarte spinets, clavicytheria, claviorgans, clavichords, regals, gut-string harpsichords, ottavini, etc.

These instruments reflected the profusion of acoustic tests carried out by both instrument makers and musicians, their limitlessly brilliant, erudite imaginations and the bottomless pockets of the masters they served. They have handed a precious heritage of timbres and colours down to us.

As a result, Frescobaldi’s work is full of experimentation and invention - even madness.

This is a different language, one made up of chiaroscuro, of the sudden and the smooth, of ochre and hot stones, in an attempt to describe the world in different ways.

Yoann Moulin

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The harpsichord that Yoann uses came about as a result of a dream.

I was driven on by the harpsichordist François Guerrier who gave me words which I was to turn into sounds, so I built the instrument for him, and this is undoubtedly the best way to approach the making of a harpsichord.

Having spent more than forty years copying old harpsichords, François’s words finally allowed me to let my imagination run free.

Although studying harpsichords by taking measurements and by showing total respect for the original is just one very small aspect of the craft, it overlooks the most important thing, in other words just what were those old harpsichord makers thinking? What shaped their culture? What was the musical, social and even political environment that fed their imaginations? These questions may even be more important than the fact that the red brass C string is 25 centimetres long. We shall never really know why they did things the way they did, or how they used to listen to music.

As I made « this » I thought about all of these things, without ever telling myself that I was making a copy.

I simply had the freedom to dream.

Philippe Humeau Barbaste February 2017

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Yoann Moulin Yoann Moulin began his apprenticeship in music with Robert Weddle at the Maîtrise de Caen. There he came across the harpsichord, which he studied with Bibiane Lapointe and Thierry Maeder and then, after spending some time at the Académie de Villecroze with Ilton Wjuniski, he continued his studies at the Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse in Paris, attending classes taught by Olivier Baumont, Kenneth Weiss and Blandine Rannou. At around the same time he discovered the clavichord thanks to Étienne Baillot, taught himself to play the organ, studied improvisation alongside Freddy Eichelberger and learned enormously from the teaching of Pierre Hantaï, Skip Sempé, Blandine Verlet and Élisabeth Joyé.

He has since performed recitals and chamber music at various seasons and festivals such as the Philharmonie de Paris, La Roque d’Anthéron, the Folles Journées de Nantes, Oude Muziek - Utrecht, Ambronay, the Fondation Royaumont, Lanvellec, Contrepoint 62, the Venetian Centre for Baroque Music, the Cervantino - Mexico, the Chaise-Dieu, the Palais Jacques Coeur - Bourges, the Académie Bach in Arques-laBataille, Saint Riquier, the Philharmonie du Luxembourg, the Actus Humanus festival in Poland and the International Tropical Baroque Music festival in Miami. He has also played with a number of ensembles such as Les Arts Florissants, Le Concert Spirituel, the Clément Janequin ensemble, Cappricio Stavagante, La Fenice, the L’Achéron viol consort, Le Concert Étranger, La Tempête, La Maîtrise du Centre de Musique Baroque in Versailles, Les Musiciens du Paradis, the Les Fêtes Galantes baroque dance company, Das Klub - Cabaret Contemporain and the Jazz La Forge collective. He has been involved in a number of recordings made for the Alpha and Ricercar labels, including « Au Sainct Nau » with the Clément Janequin ensemble. Samuel Scheidt’s « Ludi Musici » was recorded with L’Achéron and « The Tempest », a record based around Shakespeare’s play, with the La Tempête ensemble, and each of these won a Diapason d’Or.

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Finally, Freddy Eichelberger, Pierre Gallon and Yoann Moulin recently formed « Une Bande de Clavecin », an old keyboard consort performing both written and improvised Renaissance music.

More information about what Yoann Moulin is up to can be found on his website at www.yoann-moulin.com

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Enregistré du 9 au 12 avril 2016 en l’Eglise Saint Rémy de Fontenay le Vicomte (Essonne).

Prise de son : Philippe Vaidie Direction artistique - Montage : Mireille Faure Accord des instruments : Pierre Gallon, tempérament mésotonique, diapason 415Hz Illustration de couverture : Sébastien Stoskopff, Corbeille de verres, 1644, Musée de l’Œuvre Notre Dame de Strasbourg, © Photo Musées de Strasbourg, M. Bertola Photos livret : © Stéphane Breyer, © Pierre Gallon Réalisation graphique : Fokko B Traduction anglaise : Nick Halliwell Merci à Philippe Humeau, Jean-Luc Ho, Émile Jobin, Anne-Marie Blondel, Géraud Chirol, Axelle Bernage, Jean-Louis Trocherie et Bruno Bellec.

Merci à François Guerrier et Jean-François Brun pour leurs magnifiques instruments.

Merci à Mireille Faure et Philippe Vaidie pour leur talent, leur écoute et leur bienveillance.

Enfin, merci à Pierre Gallon pour sa présence, sa générosité et son amitié qui m’est plus que précieuse.

Yoann Moulin

L’Encelade remercie chaleureusement : Jean-Louis Blétel, Jean-Luc Goarin, maire de Fontenay le Vicomte et toute son équipe municipale ainsi que le père Jacques Vallet pour leur accueil sympathique et chaleureux en Saint-Rémi.

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