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JARDINER BIO
Cultiver ses propres légumes pour manger sain, voir pousser ce que l’on a semé ou planté, initier ses enfants au jardinage par la gourmandise… on en rêve tous. Que l’on soit propriétaire d’un véritable jardin, d’un jardinet de ville ou même d’un balcon en ville. Mais voilà, pour se lancer il faut quelques bases. C’est ce que nous vous proposons dans cet ouvrage, du concret et du pratique pour faciliter votre initiation au potager « bio ». Ne pensez pas « autarcie » mais « plaisir »… Cultivez dans votre jardin ce qui est onéreux et sans saveur sur les étals, les légumes que vous aimez, etc. Ensuite si vous avez davantage de temps, vous aurez tout loisir d’agrandir votre potager.
Une taille « sur-mesure »
Pour cultiver des légumes, créer un véritable potager n’est pas forcément nécessaire. Vous pouvez d’abord planter des légumes parmi les fleurs dans vos platesbandes déjà établies. Outre les herbes aromatiques, certains légumes – bette à carde, artichaut, rhubarbe, fraisier, etc. –sont assez décoratifs pour y trouver leur place sans déparer. Veillez tout de même à ce que vos récoltes restent accessibles. Malgré une petite production, vous aurez au moins le plaisir des yeux et du palais ! Si vous avez davantage d’ambition, par exemple nourrir votre famille une partie de l’année grâce à vos récoltes, aménagez-vous un véritable potager. Adaptez ses dimensions à vos besoins et au temps que vous avez à y consacrer.
PRINCIPAUX RENDEZ-VOUS AU POTAGER
Mars-avril : préparation du sol (affinage, désherbage, etc.) et semis.
Mai-juin : plantations et entretien (binage, désherbage, paillage, arrosage, etc.).
Été : arrosages et récoltes.
Octobre-novembre : dernières récoltes, travail du sol et fertilisation.
Vous n’avez que le week-end…
Une surface moyenne environ 80 à 100 m2 vous permettra une belle diversité d’espèces si vous étalez les récoltes.
L’idée est d’avoir toujours quelque chose à déguster en toute saison, même en hiver. Son entretien exigera à peine une demi-journée par semaine au printemps
(de mars à mai), voire un peu moins, et un à deux week-ends à l’automne. C’est la surface parfaite pour un potager de maison de campagne, mais aussi pour des actifs qui n’ont pas le temps de s’occuper du jardin dans la semaine.
Vous rêvez d’autosuffisance…
Pour subvenir aux besoins en légumes frais durant toute la saison de culture de votre famille, comptez 50 m2 par personne, soit un potager de 200 m2 pour une famille de quatre personnes. Envisagez au moins une demi-journée d’entretien par semaine, de mars à juin, et deux à trois week-ends à l’automne. Si vous souhaitez nourrir toute votre famille durant une bonne partie de l’année, il vous faudra environ 80 m2 par personne à nourrir y compris les enfants, soit environ 350 m2 pour une famille de quatre personnes, vous aurez également de quoi alimenter conserves et confitures « maison ». Votre potager couvrira ainsi une bonne partie de vos besoins durant l’hiver, période où l’on récolte peu. Mais avez-vous une journée par semaine à consacrer à votre potager entre mars et juin et deux à trois week-ends à l’automne ?
L’emplacement idéal
Le soleil et la lumière sont indispensables au bon développement des légumes. Aussi évitez la présence d’arbres, sauf en pourtour, et encore, du côté sud, afin que leur ombre ne nuise pas à la croissance
GARE À LA POLLUTION !
En ville, établissez votre potager sur l’arrière de la maison pour qu’elle fasse obstacle aux poussières nocives de la circulation. Si ce n’est pas possible, plantez entre la voie de circulation et votre potager une haie touffue, bien dense à la base, assez haute, environ 2 m.
À la campagne, méfiez-vous des nombreux traitements que pratiquent bon nombre d’agriculteurs. Si les champs alentour sont cultivés, bordez votre jardin d’une haie touffue côté des vents dominants : elle vous préservera de ces embruns indésirables. Installez votre potager le plus loin possible des champs avoisinants.
des légumes. Il est préférable que l’endroit soit le plus plat possible afin de retenir les eaux de pluie ou d’arrosage, sur place, auprès des légumes. Vous apprécierez la proximité d’un point d’eau – l’arrivée d’eau d’un arrosage intégré ou des cuves pour récupérer l’eau de pluie – lors des arrosages. Privilégiez un accès facile et un contour géométrique, carré ou rectangle. Des bordures fixes éviteront l’invasion des mauvaises herbes des allées surtout si elles sont engazonnées.
Le sol idéal
Les légumes sont globalement exigeants sur la qualité du sol et notamment sa teneur en éléments nutritifs. Le changer est impossible. Le connaître vous permettra de choisir les espèces les mieux adaptées et d’adapter vos pratiques culturales pour l’améliorer au fil des ans. Un sol lourd colle aux outils. Dès qu’il pleut, le terrain se transforme en gadoue. Il se réchauffe lentement au printemps – on doit attendre la mi-mai pour y planter et semer les légumes les plus frileux – et devient très dur en été s’il fait sec. Il retient bien l’eau et les éléments nutritifs : il peut être fertile moyennant quelques améliorations. Allégez-le en apportant compost, fumier décomposé ou tourbe.
Au contraire, en toute saison, le sol léger est facile à travailler et entretenir : les outils s’y s’enfoncent sans effort et la terre est facile à soulever. Envers du décor !
L’eau d’arrosage ou de pluie est vite absorbée et la surface de la terre sèche rapidement, devenant poussiéreuse en été.
Votre sol se réchauffe vite au printemps, permettant une mise en place précoce des légumes, mais les plantes y souffrent de la sécheresse en été.
Sol bien travaillé, réussite bien engagée !
Bien entretenu d’année en année, le sol s’améliore et devient de plus en plus fertile.
Premier potager
Préparez votre nouveau potager, à l’automne de préférence, surtout en sol lourd et compact, ou au début du printemps (terres légères). Commencez par bêcher profondément sa surface, éliminez les pierres, les mauvaises herbes et les souches présentes. Opérez en lignes parallèles, dans le sens de la largeur (s’il est rectangulaire) : vous parviendrez plus rapidement au bout d’une ligne, c’est moins décourageant. Si la surface est grande (au-delà de 250 à 300 m2), n’hésitez pas à louer un motoculteur.
Fertilisez toute la surface à cultiver, à raison d’une à deux brouettes de compost ou de fumier décomposé pour 10 m2. Étalez en surface et mélangez à la terre avec le croc ou la griffe.
Si vous opérez en automne, les intempéries hivernales affineront naturellement la terre. Au printemps suivant, quelques coups de croc suffiront pour parfaire la finesse du terrain. Si vous avez entrepris l’installation de votre potager au printemps, vous réaliserez toutes ces opérations à la suite. Il est alors indispensable d’employer un compost ou un fumier bien décomposé à cette période.

Les années suivantes
Investissez dans une fourche écologique qui aérera le sol sans le retourner. Son maniement est simple. Vous plantez les dents de l’outil devant vous, vous imprimez aux deux manches quelques mouvements d’avant en arrière et vous retirez la fourche que vous plantez quelques centimètres en deçà pour renouveler l’opération. Travaillez toujours à reculons pour ne pas piétiner le sol que vous venez de décompacter. Il est conseillé de compléter ce travail du sol, lorsqu’il est réalisé en automne, par l’étalement d’un amendement organique (paillage) de 6 à 8 cm d’épaisseur.
Les débuts de la culture
Selon leur nature, votre technicité, la place dont vous disposez et votre patience, les légumes se sèment ou se plantent. Bon nombre d’espèces potagères peuvent à la fois se semer et se planter. Pour un même légume vous aurez moins de choix de variétés lorsque vous l’achetez en plant plutôt qu’en graines. Le semis est plus économique, mais exige de débuter la culture plus précocement, des soins réguliers jusqu’à l’apparition des premières feuilles
LE B.A.-BA DU BÊCHAGE
Bien bêcher n’est pas inné. Tout d’abord on progresse à reculons, ligne après ligne, afin de ne pas piétiner la terre travaillée. Enfoncez la bêche verticalement sur toute la longueur du fer (partie métallique plate de la bêche), soulevez la motte de terre en faisant levier sur le manche et retournez la motte de terre en faisant pivoter la bêche sur place. Vous pouvez également remiser la terre de la première rangée dans la brouette : vous créez ainsi une rigole. Vous y verserez les mottes de terre de la deuxième rangée sans les soulever en faisant pivoter le fer de la bêche de ce côté. Ainsi de suite jusqu’à la dernière rangée que vous comblerez avec la terre de la brouette.
et des manipulations de jeunes plants fragiles. Les jeunes plants s’installent à leur place définitive au potager.
Le semis
On sème les légumes en terrine ou caissette (récipient plat et large, le plus souvent carré ou rectangulaire, pour les graines fines), en godet (pour les grosses graines) lorsqu’ils ont besoin de beaucoup chaleur pour germer tels les tomates, aubergines, potirons et autres courges, piments, poivrons, etc. Ainsi peut-on les entreposer au chaud : chez vous derrière une fenêtre, en serre ou mini-serre. Semez en place les espèces supportant mal la transplantation comme les légumes formant une racine, betterave, céleri, navet, carotte, radis, etc. Enfin, on préfère le semis en pépinière pour tous ceux qui ont besoin d’un repiquage pour renforcer leur enracinement : choux, poireaux, etc. Quel que soit l’endroit où vous semez, la bonne germination d’une graine exige un contact étroit entre la terre et la graine, beaucoup d’humidité, de la chaleur et une répartition homogène des graines.

ASTUCE !
Essayez le semoir à main. Il s’agit d’une petite boîte plastique dont l’ouverture se règle selon la grosseur de la graine. Elle débouche sur un bec court qui permet de déposer la graine au fond du sillon.
serrés. Au même stade, éclaircissez votre semis, c’est-à-dire éliminez les plants les plus faibles pour laisser suffisamment de place à ceux qui restent afin qu’ils se développent normalement.
Le repiquage / éclaircissage
Lorsque les graines semées ont germé, que les jeunes plants ont trois à cinq feuilles, selon les espèces, il faut transplanter à leur place définitive ceux cultivées en pépinière, en terrine ou en godet. C’est le repiquage. Les jeunes plants sont alors arrachés avec délicatesse. La plantation, en pot ou au jardin, doit se dérouler quasi simultanément afin de préserver les jeunes racines du dessèchement. Ceux déjà semés en place sont souvent trop
La plantation
La plantation au jardin concerne les jeunes plants cultivés en pot à l’issue du repiquage ou ceux achetés en jardinerie. Ces derniers se présentent sous deux formes : en godet de plastique et en motte de terre compressée, sans pot. Pour la réussite de la plantation, humidifiez bien la motte de terre des jeunes plants en les laissant tremper dans une bassine d’eau quelques minutes avant de planter. Au printemps, plantez dans la journée, de préférence un jour sans soleil, quand la température ambiante est agréable. En été, préférez le matin ou le soir, « à la fraîche ».
Entretenir le potager
Désherber
Les espèces sauvages et indigènes ne sont « mauvaises » que parce qu’elles concurrencent les légumes. Le potager étant fertile, elles trouvent là matière à prospérer. Plus vous éliminerez les plantes indésirables jeunes et moins elles auront

« pompé » de réserves dans le sol. Elles sont d’ailleurs plus faciles à arracher à ce stade. Avant la plantation, un désherbage soigneux est préconisé. Une fois les légumes plantés ou semés, binez souvent entre les rangs de légumes pour éliminer les jeunes plantules. En outre, cette opération a l’avantage de casser la croûte de terre en surface et améliore la pénétration de l’eau dans le sol : l’arrosage est plus efficace.
Arroser
L’eau devient un bien précieux qu’il faut préserver. Malgré tout, les légumes ont besoin d’eau pour produire de belles récoltes. Tout l’art de jardiner « bio » consiste donc en l’emploi quasi exclusif de l’eau du ciel (ou d’une source si vous en avez une sur votre propriété) et de n’arroser que le strict minimum. Les besoins des légumes diffèrent selon leur stade. La germination des graines, au jardin comme en pot, a besoin d’une humidité importante et constante du sol. Employez un arrosoir muni d’une pomme ou une lance d’arrosoir avec pomme, lors des arrosages presque quotidiens des semis. Lorsque les jeunes feuilles apparaîtront, continuez les arrosages « à la pomme » car les jeunes plantes sont fragiles. Mais espacez-les petit à petit en laissant sécher le sol en surface avant d’arroser à nouveau pour endurcir le jeune plant et stimuler un enracinement profond.


Les jeunes plants, plantés ou repiqués au potager, ont besoin d’un arrosage abondant immédiatement après leur installation. Apportez l’eau à l’arrosoir sans pomme au pied de chaque plant. N’hésitez pas à transformer la terre en gadoue : vous favoriserez ainsi un bon contact entre les racines du jeune plant et la terre. Ces dernières reprendront plus rapidement leur fonctionnement normal après la perturbation de la plantation.
Une fois installés, les légumes ont plus ou moins besoin d’eau selon leur nature. Les plus gourmands, telles les tomates, les aubergines, les courgettes, etc., exigeront un arrosage régulier tous les deux à trois jours, surtout si l’été est sec. Pour les modérément gourmands en eau, l’arrosage se justifie en cas de fortes chaleurs et de sécheresse prolongée en été. Pour tous les autres, l’arrosage est inutile.
Arrosez longuement et peu souvent, le soir lorsque le soleil décline : c’est à ce moment que les plantes sont les plus assoiffées. Elles ont toute la nuit pour reconstituer leurs réserves d’eau pour le jour prochain. Évitez à tout prix les arrosages qui aspergent les feuilles : ils sont inutiles car peu d’eau parvient vraiment aux racines. En revanche, l’humidité au niveau du feuillage provoque des maladies. Utilisez un simple tuyau avec ou sans lance que vous maintiendrez au pied des plantes durant l’arrosage. C’est long et un peu fastidieux. Envisagez un système d’arrosage qui vous soulage : des tuyaux perforés que vous déployez le long des rangs de légumes et qui diffusent l’eau au pied en évitant de mouiller le feuillage. Ils prolongent votre tuyau d’arrosage.


Pailler
Le paillage est le meilleur allié des jardiniers pressés. En été, il réduit le dessèchement de la terre en surface (par évaporation) et, ainsi, diminue la fréquence des arrosages. Il limite également la croissance des mauvaises herbes. Il est fortement recommandé au potager pour les légumes les plus gourmands en eau, mais il peut être généralisé aux légumes pouvant souffrir des à-coups d’arrosage en été. L’opération consiste à couvrir la terre nue entre les plantes avec un matériau qui laissera passer l’air et l’eau. Comptez une épaisseur de 6 à 8 cm pour obtenir une bonne isolation en été. Dans un potager « bio », employez uniquement des paillages organiques d’origine animale ou végétale : compost, paillette de lin ou de chanvre, débris de bois divers, etc. Cette matière naturelle est vivante, en constante évolution.
Employez des matériaux qui se décomposent vite (dans l’année) car ils seront incorporés au sol lors des labours d’automne : paille, paillettes de lin, fibres de coco, etc. Profitez du paillage pour recycler les déchets de votre jardin : tontes de gazon, feuilles mortes séchées, etc.
En se décomposant, le paillage organique enrichit la terre au pied des plantes. Par ailleurs, à l’automne, ce type de paillage est visité par les vers de terre pendant l’hiver. Ces derniers y creusent bon nombre de galeries lors de leurs allées et venues, ameublissant et aérant la terre sans que vous ayez à intervenir. En hiver, le paillage (en couche de 8 à 10 cm d’épaisseur) protège la terre du froid et du gel. Il doit être installé lors du nettoyage d’automne avant les grands froids qui risquent de geler la terre.
Fertiliser
Chaque année, les légumes « pompent » une grande partie des éléments nutritifs du sol. Tous les ans, les apports d’engrais sont donc indispensables pour reconstituer les réserves et maintenir de belles récoltes.
Le potager « bio » exige des engrais organiques (issus de la décomposition de matières naturelles). Ils doivent néanmoins être utilisés avec discernement, car, même biologiques, leur emploi excessif risque de nuire aux plantes comme aux nappes phréatiques.

Les engrais apportent aux plantes trois éléments nutritifs majeurs : l’azote (symbolisé par N), le phosphore (P) et le potassium (K). Le premier encourage une croissance rapide des tiges et des feuilles. Les engrais riches en azote sont favorables aux légumes dont on consomme les feuilles : choux, salades diverses, oseille, etc. Très soluble dans l’eau, l’azote est très mobile dans le sol. En excès, il fragilise les plantes qui poussent de façon désordonnée. Le phosphore est l’élément de l’harmonie entre le développement des tiges et celui des fleurs et des fruits. Peu soluble dans l’eau, il reste là où vous l’incorporez dans le sol. Tous les légumes en ont besoin. Le potassium est indispensable au bon développement des fruits et des graines et très apprécié des tomates, aubergines, potirons, courgettes, etc.
Corne broyée torréfiée, guano et sang séché contiennent une forte proportion d’azote. Cendres et guano apportent davantage de phosphore. La cendre de végétaux verts (déchets de jardin brûlés) contient beaucoup de potassium. Pour fertiliser votre potager, préférez les engrais à libération lente qui améliorent durablement votre terrain. Ils sont dits « complets », car ils contiennent les trois éléments en proportions équilibrées. C’est ce que l’on incorpore au terrain à l’automne.
Récupérer l’eau
L’automne et l’hiver sont, en principe, les saisons les plus pluvieuses. Ce sont les meilleures périodes pour collecter l’eau en vue d’une utilisation ultérieure (au printemps et en été). Vous avez le choix entre plusieurs types de cuve.
Les cuves largement ouvertes
Elles récupèrent l’eau du ciel à divers endroits du jardin : vieux bidons, poubelles en plastique recyclé, etc., qui dégagent parfois de mauvaises odeurs à cause des débris qui y tombent avec la pluie.
Les cuves spécifiques
Elles sont alimentées par la descente de gouttière grâce à des collecteurs. Elles se fixent au mur ou se posent sur un support spécifique pour les surélever. Un robinet en bas de la cuve permet de remplir facilement l’arrosoir par simple gravité. Leur couvercle évite le développement d’algues et l’apport d’impuretés qui peuvent faire « tourner » l’eau. Dotés d’une grille et d’un filtre, les collecteurs retiennent les plus gros déchets et les dépôts sableux et peuvent se refermer en cas de cuve pleine s’ils sont munis d’un clapet. Leur contenance varie de 250 à plus de 1 000 l. Dans les régions froides, pensez à les calfeutrer en hiver avec plusieurs épaisseurs de plastique à bulles pour éviter qu’elles ne soient endommagées par le gel.
Savoir
Dans les régions où l’hiver est vigoureux, protégez avec des paillassons ou du plastique à bulles les cuves en plastique non enterrées : elles ne résistent pas à la pression de la glace qui se forme à l’intérieur. Les cuves en polypropylène rotomoulé ou en bois supportent mieux le gel. Préférez les modèles en polypropylène recyclé afin d’agir pour le développement durable.
Les cuves enterrées
Plus discrètes, elles offrent, en outre, capacité – le volume de stockage peut aller jusqu’à 10 m3 –, évaporation nulle et résistance au gel. Les travaux de mise en place sont moins onéreux s’ils sont réalisés lors de la construction d’une maison. Sinon, prévoyez son installation en hiver afin que votre jardin souffre moins du chantier. Une pompe s’impose pour utiliser cette source artificielle souterraine. Dans certaines communes, cet équipement est même imposé aux constructions neuves.

Faire son compost
Le tri des déchets et le recyclage sont le b.a.-ba de la démarche écologique. Le compostage des déchets organiques (fanes et épluchures de légumes, tontes de gazon, déchets de taille et nettoyage du jardin, marc de café, cendre de cheminée, feuilles mortes, etc.) vous fournira un engrais gratuit tout en améliorant ou préservant une bonne structure à votre sol. La mise en œuvre d’un tas de compost est à la portée de tous.
L’installation
Dans un endroit ombragé, dégagez une surface d’au moins 2 m2. Désherbez soigneusement et tassez la terre. Sur 1 m2, installez un système pour retenir les déchets en tas : panneaux de planches à claire-voie, toile plastique d’ombrage, systèmes en kit du commerce, etc. Ne dépassez pas 1 mètre de haut. Disposez au fond du silo une couche de branchages enchevêtrés afin que le tas soit aéré aussi par en dessous. Alternez des couches de déchets en couches pas trop épaisses. Vous pouvez également intégrer quelques couches fines de terre de jardin. Pour une bonne décomposition, mélangez au moins 2/3 de « bois » (branchages broyés, copeaux, feuilles mortes, etc.), déchets à décomposition lente, et 1/3 de déchets « mous » (herbes, déchets de jardin divers, épluchures, etc.) à décomposition rapide.
fois entre juillet et septembre, ajoutez du purin d’ortie dilué à 10 % dans l’eau d’arrosage afin d’accélérer la décomposition. Après 4 à 5 mois de maturation, retournez complètement le tas de compost à la fourche.
L’entretien
En été, arrosez votre compost (10 l d’eau par semaine) pour conserver une bonne activité biologique des vers et micro-organismes, acteurs de la dégradation. Deux
L’utilisation
Le compost est bien décomposé lorsque les particules ne sont plus identifiables à l’œil nu. Malgré tout, il y a toujours des gros morceaux peu décomposés qui restent dans le compost. Avant usage, tamisez avec une grille à grosses mailles, au-dessus de la brouette. Pour le paillage d’automne vous pouvez utiliser du compost partiellement décomposé (il reste encore des particules non dégradées).


