Grimoire du jardin de sorcière

sommaire

Introduction 6

Créer son jardin de sorcière 9

Petite histoire du jardin médiéval ..... 10

Des savoirs botaniques ancestraux ........... 10

Une expérience irremplaçable 11

Dans un appartement 12

Sans balcon ? 12

Avec un balcon !................................. 13

Dans un jardin 18

Une nécessaire organisation 18

L’intérêt des potagers en carré 20

Que planter dans votre jardin de sorcière ? ... 24

Les outils de la sorcière 28

Les indispensables 28

Les étiquettes 32

Compost et paillage ....................... 34

Planification et rotation des cultures potagères 36

À quoi sert la rotation des cultures ? 36

Quels légumes faut-il privilégier ? 37

Les associations ............................... 38

Planter un verger 40 Comment faire un trou de plantation pour un arbre fruitier ? 41

Comment planter un arbre fruitier à racines nues ? 43

Le bon choix 44

Favoriser la biodiversité 46 Semez des fleurs mellifères .................... 46

N’arrachez pas les mauvaises herbes 47 N’utilisez pas d’engrais et de pesticides chimiques 47 Accueillez la faune 47

Une graine de sorcière au jardin 51

Jardiner selon les phases de la Lune .. 52

Lune montante, lune descendante ............ 52

Lune croissante, lune décroissante 53

Les jours sans jardinage 53

Les constellations zodiacales 54

Jardiner avec la roue de l’année ........ 56 Samhain (31 octobre) 57

Yule, solstice d’hiver (21-22 décembre) 59

Imbolc (1er février) 61

Ostara, équinoxe de printemps (20-21 mars) 62

Beltane (1er mai) 64

Litha, solstice d’été (20-21 juin) ............... 65

Lugnasad (1er août) 67

Mabon, équinoxe d’automne (22-23 septembre) 68

Les glyphes au jardin 70

Les runes Futhark 70

Les runes de sorcières ......................... 77

Les sigils 79

La géométrie sacrée 81

Les cristaux au jardin 82

Agate mousse 82

Cristal de roche ................................ 83 Diamant d’Herkimer 84 Jade 85 Jaspe 86 Malachite ...................................... 87 Pierre de lune 88

La grille de cristaux 89

Le culte de la Déesse Mère au jardin 94

Les esprits de la nature, alliés du jardinier .......................... 98

Qui sont-ils ? 99

Comment travailler avec eux dans votre jardin ? 101

Sortilèges et rituels au jardin 104

La formule magique 104

La bouteille de sorcière ....................... 105

La poupée de magie des jardins 108

Les offrandes à la Terre 112

Les rituels au jardin 114

Les travaux magiques .................... 118

Récolte et conservation des plantes 118

Les amulettes et talismans 121

La fumigation 122

Les infusions magiques ....................... 125

Les macérats .................................. 127

Les coussins sorciers 128

Les plantes de purification 129

Le bâton tellurique 132

Les sels magiques ............................. 134

Les couronnes de fleurs 137

Les bougies de sorcière à la cire d’abeille 138

La magie des fourneaux ................ 140

Les grands principes ......................... 140

Les outils 141 Recettes de magie des fourneaux 142

Herbularium 145

Les plantes médicinales ................ 146

Armoise ....................................... 148

Artémisia 150 Basilic 152 Bourrache 154

Camomille romaine........................... 156 Coriandre 158 Hysope 160 Laurier 162

Lavande ....................................... 164

Marjolaine 166 Mélisse 168 Menthe 170 Persil 172 Romarin ...................................... 174 Sauge 176 Serpolet 178 Thym 180 Verveine ...................................... 182

Les plantes sorcières 184 Absinthe 186 Aconit napel 188 Amarante 190 Belladone ..................................... 192 Datura 194 Digitale pourpre 196 Hellébore noir 198 Jusquiame noire.............................. 200 Mandragore 202 Millepertuis 204

Les plantes ornementales 206 Chardon-Marie .............................. 208 Chèvrefeuille 210 Iris 212 Jasmin 214

Jonquille 216 Lys ............................................ 218 Marguerite 220 Muguet 222 Œillet d’Inde 224 Rose ......................................... 226 Tournesol 228 Violette 230

Les plantes sauvages 232 Achillée millefeuille 234

Genêt à balais ................................ 238

Genévrier .................................... 240 Lierre 242 Mûrier sauvage 244 Ortie 246 Pissenlit ...................................... 248 Plantain 250 Reine-des-prés 252 Trèfle 254

Hortus

257

Ail ............................................ 258 Aubergine 260 Betterave rouge 262 Carotte 264 Céleri-branche ............................... 266 Chou 268 Chou-fleur 270 Concombre 272 Courgette 274 Épinard ....................................... 276 Haricot 278 Laitue 280 Navet 282 Oignon ....................................... 284 Petit pois 286 Poireau 288 Pomme de terre 290 Potiron 292 Radis ......................................... 294 Tomate 296 Viridium 299 Abricotier 300 Amandier 302 Cerisier ...................................... 304 Cognassier 306 Figuier 308 Noisetier 310 Noyer ......................................... 312 Olivier 314 Pêcher 316 Plaqueminier 318 Poirier 320 Pommier ..................................... 322 Prunier 324 Sureau 326

Annexes 329

Tableau des correspondances 330

Glossaire du jardinier......................... 358 Glossaire de la sorcière 361 Index 364

Petite histoire du jardin médiéval

Le jardin de sorcière est fortement inspiré des jardins médiévaux qui, à l’origine, étaient des jardins clos de monastères, où les moines défricheurs s’affairaient. L’un d’eux se nommait Fiacre. Il savait si bien soigner par les plantes qu’il devint très célèbre. La légende raconte qu’une femme nommée Becnaude l’accusa de sorcellerie auprès de l’évêché. Mais celui-ci constata les guérisons dont Fiacre était capable et en conclut qu’il était un saint. Marqué par cet événement, saint Fiacre aurait interdit l’accès du monastère aux femmes, une règle qui perdure aujourd’hui. Après sa mort, il devint le saint patron des jardiniers.

C DES SAVOIRS BOTANIQUES ANCESTRAUX

Beaucoup de savoirs botaniques ont été engran gés à cette époque par les moines et les religieuses. La plus célèbre d’entre elles, Hildegarde de Bingen, est considérée comme la première naturaliste d’Allemagne. Elle fut la seule femme de cette époque à transmettre par écrit les pratiques de guérison et à comprendre aussi que, pour soigner, il fallait avoir une vision holistique de la personne. L’alimentation et la phytothérapie prennent une place essentielle dans la pharmacopée de sainte Hildegarde, ainsi que le jeûne, pour ses profondes vertus curatives. Elle donne dans ses livres de nombreux conseils pratiques, des recettes, des remèdes à la portée de tous. Oubliée durant des siècles, son œuvre a été redécouverte dans les années 19801 .

Contrairement à nous, nos grands-mères n’avaient pas accès aux nombreuses et merveilleuses informations désormais disponibles sur la toile ou dans les livres. Cependant, une tradition orale perdurait dans les familles, qui permettait de transmettre le savoir-faire et les connaissances de génération en génération. Mais cette transmission a été brutalement rompue dans

les années 1960 avec l’avènement des supermarchés et de la médecine moderne. Seules quelques familles ont fait perdurer cet héritage traditionnel que l’on pourrait évoquer en utilisant l’expression de « magie des campagnes ».

1 Disponible notamment dans le livre Secrets et remèdes d’Hildegarde de Bingen, Éditions Rustica (2016).

C UNE EXPÉRIENCE IRREMPLAÇABLE

Je vous propose donc dans cet ouvrage de vous reconnecter à tous ces savoirs ancestraux oubliés. Cependant, la connaissance ne remplacera jamais l’expérience. Ne me croyez pas sur parole : testez et voyez par vous-même. Je vous encourage à pratiquer la magie. Pas forcément tout, seulement ce qui vous enthousiasme et vous interpelle.

Je vais vous expliquer comment créer un jardin de sorcière en vous donnant idées et conseils pour jardi ner au naturel. Ce ne sont que des pistes de réflexion. Libre à vous de concevoir votre jardin comme vous le souhaitez. Faites-vous confiance, suivez votre joie !

Que vous souhaitiez créer un jardin de sorcière sur votre balcon ou sur votre terrain, il est important de choisir des plantes qui poussent bien dans votre région. En effet, même si le climat en France est tempéré et que nous pouvons quasiment tous cultiver les mêmes variétés, certaines espèces seront plus abondantes sous un certain climat (niveau d’ensoleillement, de précipitations et des températures). Vous trouverez sur Internet une carte de rusticité USDA qui pourra vous aiguiller dans vos choix2 .

Le saviez-vous ?

Dans les jardins médiévaux, conçus de façon rigoureuse, avec des parterres carrés bordés de plessis, chaque espace possède une utilité spécifique :

A Les plantes potagères et condiments pour s’alimenter.

A Les plantes utilitaires (tinctoriales et magiques) pour teinter le linge ou réaliser des décoctions.

A Les plantes médicinales appelées « simples » (environ 20 espèces à l’époque) pour soigner les maux.

A Les fleurs du jardin de Marie, qui servaient à orner chapelles et oratoires.

2 Les zones de rusticité USDA ont été créées par le Département de l’Agriculture des États-Unis en 1962. De nombreux autres pays les ont ensuite adoptées. Les températures indiquées sont des moyennes calculées sur les températures minimales des vingt dernières années. Ces cartes peuvent être consultées gratuitement sur Internet.

Dans un appartement

Quand on habite en ville dans un appartement, on pense souvent que le jardinage n’est pas pour nous. Or c’est totalement faux ! Il existe, de nos jours, de nombreuses possibilités : les jardins partagés, les jardins communautaires, les toitures végétalisées et le mouvement des Incroyables Comestibles sont autant d’initiatives citoyennes qui permettent de jardiner en ville. Renseignez-vous auprès de votre municipalité et, si cela n’existe pas, devenez force de proposition.

C SANS BALCON ?

Même dans un appartement sans balcon, il est pos sible de créer un petit jardin de sorcière. Il suffit pour cela de mettre en place dans votre cuisine quelques pots d’aromatiques, comme du thym, de la menthe, de la sauge, du romarin, du basilic et du laurier-sauce. Ce sont les plantes que nous utilisons

le plus souvent pour réaliser des amulettes, tisanes et autres potions.

Dans votre salle de bains, vous pouvez installer audessus de la baignoire une échelle à suspendre et y faire pousser des plantes grimpantes ou des fleurs.

Les plantes en suspension peuvent également envahir votre salon grâce à des crochets au plafond qui don neront un effet « jungle urbaine » à votre appartement. Vous pouvez y installer des plantes au port tombant, arrondi ou aérien. Vous pouvez également disposer vos plantes sur des étagères murales ou installer une barre à rideau entre deux pièces ouvertes ou au-dessus d’une mezzanine.

Si vous ne souhaitez pas percer chez vous, il existe des barres à fixer sur des consoles grâce à un système d’étau très facile à installer. Vous pouvez aussi acheter un portant à vêtements en bois ou en acier, accrocher des pots sur la barre supérieure et en installer d’autres au pied du portique.

C AVEC UN BALCON !

Si vous aspirez à un jardin plus conséquent, un balcon sera nécessaire. Qu’il fasse 1 ou 10 m², vous pouvez y aménager un joli jardin de sorcière.

Tout d’abord, il serait utile de protéger vos végétaux du vent avec un paravent ou un brise-vue, comme une canisse en bambou ou une haie végétale, le long de votre garde-corps.

Sur le balcon, plusieurs options s’offrent à vous : A des pots de fleurs : des pots moyens (25 cm de dia mètre minimum) seront nécessaires pour les tomates, laitues, poivrons ou courgettes, tandis que les pommes de terre ou les carottes demandent plus d’espace pour étendre leurs racines (40 cm de profondeur mini mum). Comme la place vous est comptée, n’hésitez pas à associer les légumes entre eux en respectant les mariages utiles : tomates et basilic ; poivrons et persil ; aneth et haricots…

A des jardinières,

A des tables potagères,

A des sacs à pommes de terre,

A des carrés de potagers au sol ou sur pied,

A des pots à suspendre, A un pot à fraisier.

Astuce

Les plantes retombantes peuvent être installées sur un angle de meuble. Il existe même des pots aimantés que vous pouvez installer sur votre réfrigérateur ou toute autre surface en acier.

Pour les petites surfaces, il faut privilégier les pots individuels à installer par terre ou sur des étagères de jardin. Pour gagner de l’espace au sol, vous pou vez également suspendre vos plantes grâce à des pa niers en osiers, des filets en macramé ou des échelles à suspendre, généralement très esthétiques. Vous devez choisir les espèces adaptées : plantes aroma tiques (menthe poivrée, thym, persil, ciboulette, basi lic, romarin, sauge blanche, laurier-sauce…), fraisiers et tomates cerises sont particulièrement adaptés à la culture en pot et donneront de bonnes récoltes, même sur une petite surface.

Si vous disposez d’un balcon spacieux, vous pouvez vous permettre de poser des jardinières ou des carrés de potager. Il faut un terreau de bonne qualité, comme un terreau biologique ou « spécial légumes », riche en matière nutritives, pour assurer le bon développement de vos légumes. Pour commencer, il est donc conseillé de mélanger 50 % de terreau et 50 % de compost. Au bout de 1 mois à 1 mois et demi, quand la plante aura épuisé les nutriments du sol, il vous faudra penser à ajouter des engrais bio et du compost environ tous les 15 jours.

Le saviez-vous ?

Attention à bien déposer le compost en surface. Avec l’eau de l’arrosage cela permettra de nourrir les racines.

J’attire votre attention sur le fait qu’il est nécessaire de choisir des pots adaptés à une culture sur balcon, et que les pots en céramique, en terre ou en plastique empêchent les plantes de respirer. Pensez en revanche aux pots en géotextile, un tissu souple qui laisse pas ser l’air et l’eau. Il sera nécessaire de mettre sous vos pots des soucoupes également en géotextile, car l’eau excédentaire sera déversée vers l’extérieur.

Dans un pot classique, la température a tendance à monter très vite, ce qui génère un stress pour les plantes. Les pots en géotextile, quant à eux, permet tront de maintenir une température plus constante, plus proche des conditions d’un milieu naturel. C’est ce qui va permettre aux légumes de pousser comme dans un véritable jardin.

Il faudra choisir la grandeur de votre pot géotextile en fonction des plantes que vous souhaitez y installer. Plus le bac sera grand et profond, meilleur sera le ré sultat, surtout pour les légumes à fort développement ou les légumes-racines. Les salades, elles, sauront se contenter d’un pot standard.

Avant d’acheter vos pots en géotextile, il faut choi sir des plantes qui se plaisent en pots tout en tenant compte de l’exposition de votre balcon.

A S’il est presque toujours à l’ombre, l’éventail est plutôt restreint. Vous pourrez y cultiver des plantes qui aiment un sol frais (carottes ‘Grelot’, laitues, radis…).

A S’il reçoit beaucoup de soleil, vous pourrez mettre en place des suspensions de tomates cerises et d’herbes aromatiques, sans oublier les fleurs comestibles, comme la capucine ou la bourrache. Vous pourrez également mettre en place un pot à fraisier, sorte de jarre en terre cuite percée d’ouvertures réparties en quinconce sur son pourtour. Installez un fraisier dans chaque trou et plusieurs sur le dessus. Une quinzaine de pieds peuvent ainsi être plantés dans un seul pot.

Si votre balcon est spacieux, vous pouvez envisager un carré potager de 1,20 m de côté pour avoir une surface de plantation plus importante. Une fois le bac installé avec le film géotextile au fond, déposez 3 à 5 cm de billes d’argile pour réaliser un bon drainage. Puis versez un terreau nutritif. Veillez à apporter ré gulièrement du compost pour nourrir vos plantes. Recouvrez la terre avec un paillage. Ensuite, à l’aide de baguettes de bambou, matérialisez 9 espaces de culture de 40 cm de côté à l’intérieur de votre carré potager. Il ne reste plus qu’à commencer vos planta tions en associant fleurs et légumes.

Concernant le choix des graines pour vos semis, je vous conseille de vous fournir chez des producteurs de semences biologiques, comme l’association Kokopelli, pour les semences potagères, ou « le jardin d’Apiana » pour les semences d’aromatiques, notamment la sauge blanche française. Vous pourrez ainsi récupérer les graines de vos légumes, les faire sécher et les planter l’année suivante.

Une fois votre petit jardin installé, il faudra mettre en place des arrosages manuels réguliers car, en pot, la terre sèche plus vite et le terreau doit être constam ment humide. En été, vous pourrez arroser jusqu’à deux fois par jour si nécessaire. Veillez toutefois à ne pas mouiller les feuilles et n’arrosez que lorsque la terre est un peu sèche, car un excès d’humidité risquerait de faire pourrir vos plantes. Si personne ne peut venir arroser votre potager lorsque vous partez en vacances, installez un système automatique ; un robinet sur le balcon, équipé d’un programmateur, est alors indispensable.

CARRÉ POTAGER DE BALCON… MODE

Secret de sorcière

D’EMPLOI

Vos carrés potagers doivent être installés au soleil, dans un endroit dégagé et chaud. La meilleure exposition est le sud, sud-est ou sud-ouest. Prévoyez un fond en bois pour protéger le sol du balcon de l’humidité de la terre et éviter de le tacher. Si vous souhaitez pouvoir déplacer le carré, vous pouvez également mettre des roulettes sous les 4 angles et au centre.

Matériel à prévoir pour un carré de 1,20 m de côté

B 2 planches de coffrage en bois non traitées de 20 à 50 cm de haut, 1,20 m de longueur et 2 cm d’épaisseur,

B 2 planches de coffrage en bois non traitées de 20 à 50 cm de haut, 1,16 m de longueur et 2 cm d’épaisseur,

B 4 tasseaux carrés de 5 cm de côté, de la même largeur que vos planches de coffrage (20 à 50 cm),

B Une plaque de bois de 2 cm d’épaisseur de 1,16 m de côté,

B Des vis inoxydables à bois de 6 cm,

B Des vis inoxydables à bois de 1,8 cm,

B 8 équerres,

B Une visseuse,

B Une agrafeuse murale,

B Une scie,

B Du feutre géotextile,

B Un marteau,

B 8 clous,

B De la ficelle,

B En option : 5 roulettes.

B Du terreau « spécial légumes », bio de préférence,

B Des paillettes de chanvre (ou un autre paillage).

Modus operandi

1/ Fixez les planches de coffrage sur les tasseaux pour former un carré de 1,20 m de côté.

2/ Coupez un carré de 5 x 5 cm dans les 4 angles de la plaque de bois.

3/ Insérez la plaque au fond du cadre en bois et fixez-la avec les équerres (2 par côté) en utilisant des vis de 1,8 cm tous les 40 cm.

4/ En option : retournez le bac et fixez les roulettes dans les coins et au centre.

5/ Une fois le bac réalisé, couvrez le fond et les bords du carré de feutre géotextile.

6/ Épandez un lit de billes d’argile sur environ 5 cm d’épaisseur et recouvrez d’un feutre de drainage.

7/ Remplissez de terreau « spécial légumes », plus riche en éléments nutritifs.

8/ Paillez en déposant sur le terreau des paillettes de chanvre pour éviter le dessèchement de la terre.

9/ Plantez des clous dans la partie supérieure de la bordure du carré en bois, tous les 40 cm, et délimitez vos petits carrés de 40 cm de côté à l’aide de ficelle tendue ou de rameaux bien droits.

Dans un jardin

S i vous souhaitez vous lancer dans la création d’un jardin de sorcière d’inspiration médiévale, il faudra garder en tête les caractéristiques suivantes pour réaliser votre plan.

C UNE NÉCESSAIRE ORGANISATION

Le jardin médiéval est un jardin secret qui demeure clos et mystérieux. Il est préservé des regards par des haies et se dévoile petit à petit.

Il a une structure géométrique, simple et ordonnée. Il est composé d’allées herbeuses rectilignes, de carrés de cultures dont les bordures sont le plus souvent des tressages fabriqués en branches d’osier, de saule, ou bien de châtaignier, mais également en planches ou en pierre. Il contient généralement un point d’eau (puits ou fontaine) de forme ronde.

C’est un lieu esthétique et agréable qui stimule nos cinq sens  : l’ouïe avec l’eau et le chant délicieux des oiseaux, le goût grâce à un jardin potager luxuriant, l’odorat avec des plantes à l’odeur exquise, le toucher avec des végétaux duveteux ou piquants, la vue avec des fleurs de couleurs vives.

Il y a toujours un carré de simples et un coin du jar din dédié aux plantes médicinales et aromatiques, comme le thym, la camomille, la sauge, le souci officinal, la menthe, l’absinthe ou le chardon. Chaque plante est un remède efficace pour soigner un mal.

Disposition

Pour créer votre jardin de sorcière, il vous faudra tout d’abord réaliser un plan puis délimiter un espace au sol. Vous pouvez installer la fontaine au centre puis prévoir 8 carrés autour d’elle.

Vous pouvez également décider de tracer un énorme pentagramme ou hexagramme au sol dont le traçage sera vos allées herbeuses et les triangles vos espaces de culture. Tout est possible dès lors que vous utilisez des formes géométriques pour structurer votre jardin.

Mise en œuvre

En premier lieu, passez la tondeuse sur votre tracé. Cela vous permettra de définir la largeur de vos allées en fonction de la taille de votre tondeuse et facilitera l’entretien quand votre potager sera installé. À l’aide d’une binette, enlevez les herbes à l’intérieur des parties géométriques destinées à vos plantations.

Vous pouvez aussi installer 9 carrés de potager en 3 lignes de 3 carrés séparés par des allées de 90 cm de large. La fontaine (ou le puits) sera alors à l’extérieur, mais centrée pour une répartition harmonieuse.

Installez ensuite vos carrés. Vous pouvez les fabri quer vous-même à l’aide de planches ou de plessis, ou acheter des carrés prêts à l’emploi dans le commerce. Si vous avez tracé un pentacle au sol, vos espaces de plantations auront des formes diverses (triangles ou pentagrammes). Vous devrez dans ce cas réaliser vos bordures sur mesure car vous ne trouverez pas ce type de bacs dans le commerce.

Vous pouvez également décider de ne pas mettre de bordures et cultiver à même le sol de votre jardin. Si vous débutez dans le jardinage, la culture en carrés sera toutefois plus abordable et facile à mettre en œuvre.

C L’INTÉRÊT DES POTAGERS EN CARRÉ

Réduction des corvées

Cette technique de culture permet un réel gain de temps, car elle limite le travail de la terre. Le potager en carrés crée un espace accessible que personne ne vient piétiner et tasser. La faune souterraine tra vaille la terre à votre place. De plus, le désherbage, autre grande corvée du jardinage, est limité grâce à la densification des cultures et à leur succession tout au long de l’année.

Esthétisme

Avec sa géométrie et ses lignes pures, le carré pota ger s’inscrit de manière esthétique dans un jardin. Il constitue un type de culture extrêmement ludique, qui convient aussi bien à une initiation au potager qu’à une pratique régulière. La structure s’adapte à l’espace disponible et peut prendre place dans un petit jardin de ville.

Accessibilité

Une simple surélévation de 30 cm permet de moins solliciter le dos du jardinier. Vous pouvez également choisir de surélever davantage la totalité du carré pour vous occuper de vos plantes sans avoir à vous courber. Le potager devient alors une vraie partie de plaisir. Des carrés surélevés de 60 cm permettent aux personnes en fauteuil roulant de pouvoir jardiner confortablement tout en circulant facilement dans les allées. Les enfants adorent eux aussi jardiner dans ces petits espaces.

Le saviez-vous ?

Il ne faut jamais laisser la terre s’assécher dans les carrés de potager. C’est pour cela que vous y déposerez une belle couverture de végétaux organiques (broyat, paillettes de lins…) qui protégera le sol du dessèchement. Il est nécessaire d’arroser à la demande, dès que la terre sèche. L’idéal est de disposer d’une réserve permanente à proximité, alimentée par l’eau de pluie ou grâce à un puits.

La terre du potager en carré est très sollicitée du fait de la succession rapide des cultures sur une même surface. La technique s’apparente à de la culture in tensive, qui réclame des apports de matière organique réguliers. À l’automne et au printemps, apportez du compost sous la couverture végétale.

Pour réaliser vos plantations ou semis, écartez la cou verture végétale et laissez-la ainsi. Lorsque la plante atteindra environ 15 cm, rabattez la couverture végétale jusqu’à son pied. Si vous installez des plants déjà hauts, que vous avez achetés ou fait pousser sous serre, vous pouvez directement remettre la couverture végétale autour du pied.

Veillez à laisser entre chaque carré de potager un espace qui vous permettra de passer avec votre ton deuse ou votre brouette. Vous pouvez matérialiser les allées qui séparent chaque carré par du gravier ou des planches de bois, mais d’après mon expérience, l’herbe demeure finalement ce qui est le plus facile au niveau de l’entretien sur le long terme. Il ne reste désormais plus qu’à commencer vos plantations !

Secret de sorcière

CARRÉ POTAGER DE JARDIN… MODE

D’EMPLOI

Prévoyez des carrés de 1,20 m de côté, pour pouvoir en atteindre le centre sans difficultés. Ces carrés seront ensuite divisés en 9 carrés de 40 cm. Avec cette méthode 100 % naturelle, les besoins en eau sont limités et vous n’utiliserez ni engrais ni pesticides. Placez vos carrés potagers au soleil, dans un endroit dégagé et chaud, idéalement exposé au sud, sud-est ou sud-ouest. Enlevez les mauvaises herbes en amont de façon à disposer d’une surface propre avant d’effectuer vos plantations.

Matériel à prévoir pour

un carré de 1,20 m de côté

B 2 planches de coffrage en bois non traitées de 20 à 50 cm de haut, 1,20 m de longueur et 2 cm d’épaisseur,

B 2 planches de coffrage en bois non traitées de 20 à 50 cm de haut, 1,16 m de longueur et 2 cm d’épaisseur,

B 4 piquets d’angles carrés (tasseaux de 5 cm de côté),

B Des vis inoxydables à bois de 6 cm,

B Une visseuse,

B Une agrafeuse murale,

B Du feutre géotextile,

B Un marteau, B 8 clous, B De la ficelle.

Modus operandi

1/ Plantez les piquets d’angle dans le sol avec une massette, à l’emplacement choisi, de manière à dessiner un carré parfait de 1,20 m une fois les planches fixées.

2/ Fixez les planches de 1,20 m et 1,16 m sur les piquets d’angles à l’aide des vis afin de former le carré. De cette façon, celui-ci peut être légèrement surélevé par rapport au sol et il s’abîmera moins vite. C’est également un avantage lorsque le sol n’est pas de niveau.

3/ Fixez du feutre géotextile le long des parois internes (en l’agrafant ou en le clouant), pour éviter que la terre ne soit en contact direct avec le bois, surtout si ce dernier est traité. Le fond de votre carré potager doit en revanche être en contact avec le sol de votre jardin (pas de feutre géotextile sur le fond).

4/ Pour avoir un sol très fertile, utilisez la technique de la culture en lasagnes, pratiquée en permaculture : recouvrez le fond de votre carré d’une couche de cartons (sans scotch ni encre). Puis par-dessus, déposez du bois mort en décomposition (spongieux) ramassé en forêt et de petites branches de bois.

5/ Tassez bien et remplissez les espaces par de l’herbe de tonte fraîche pour empêcher l’air de circuler dans cette couche de bois. Déposez ensuite des déchets alimentaires (épluchures) et arrosez le tout pour que la décomposition se fasse au plus vite. Ajoutez une couche de broyat (branches broyées), puis remplissez le bac d’un terreau de préférence bio mélangé avec de la bonne terre végétale de votre jardin. Paillez en déposant sur cette terre de l’herbe de tonte ou des branches broyées… pour nourrir la terre et éviter son dessèchement.

6/ Si cette technique de permaculture vous semble trop complexe à mettre en œuvre, remplissez simplement vos carrés de terreau bio et de bonne terre de jardin.

7/ Plantez des clous sur la bordure du carré en bois, tous les 40 cm, et attachez-y des ficelles tendues qui délimiteront les petits carrés de 40 cm de côté. Ces séparations peuvent aussi être réalisées avec des rameaux bien droits.

8/ Recouvrez le tout d’une couverture de paillage végétal (herbe de tonte, épines de pins, broyat/ branches broyées…) pour nourrir la terre et éviter son dessèchement.

C QUE PLANTER DANS VOTRE JARDIN DE SORCIÈRE ?

Pour respecter la composition des jardins médiévaux, nous répartirons les plantes en fonction de leur utilité. Un jardin de sorcière de 9 carrés de potager com prendra par exemple :

A 4 carrés de plantes potagères,

A 2 carrés de plantes médicinales, A 2 carrés de plantes ornementales et/ou tinctoriales, A 1 carré de plantes sorcières.

À l’intérieur de chacun des carrés, choisissez ce que vous souhaitez planter en fonction de ce que vous aimez et de ce que vous utilisez dans votre cuisine ou dans votre pratique magique.

La taille des carrés vous restreindra uniquement dans le volume de vos plantations. Ainsi, dans un carré de 40 cm, vous planterez une vingtaine de plants de betterave, une cinquantaine de radis ou de carottes, une dizaine d’épinards ou de persil. En revanche, un seul plant d’aubergine, de chou, de brocoli, de melon ou de tomate par carré. Certaines variétés demandant peu de temps pour mûrir, vous pourrez enchaîner très vite avec une autre et disposerez ainsi de légumes très divers et en toutes saisons !

Pour un jardin potager d’inspiration féerique

Vous pouvez planter des mini-légumes qui se prêtent parfaitement à la culture en carré. Ils prennent peu d’espace et donnent une belle production. Ils ont une croissance un peu plus rapide et offrent un choix très vaste, car beaucoup de légumes possèdent leurs ho mologues miniatures. C’est le cas des mini-choux, mini-navets, des mini-courgettes, des mini-endives, mini-aubergines, mini-haricots, mini-salades, minicarottes, mini-maïs…

Le saviez-vous

Il faut également veiller à associer correctement vos légumes entre eux. Certains gagnent en effet à être semés et plantés côte à côte car ils se protègent mutuellement de certaines maladies ou insectes nuisibles. Les salades, en été, apprécient l’ombre des grandes feuilles des cucurbitacées (courges, courgettes…), qui elles-mêmes profitent de l’azote apporté dans le sol par les haricots. On peut également, entre les légumes, disposer de fleurs, l’œillet d’Inde par exemple, qui éloigne le mildiou de la tomate et un certain nombre d’insectes ravageurs. Au contraire, certaines associations sont néfastes, comme celle la pomme de terre avec la tomate, et doivent à tout prix être évitées.

Les plantes potagères Dans vos 4 carrés, il est nécessaire d’établir une rota tion des cultures. Cela signifie que, d’une année sur l’autre, vous ne replanterez pas les mêmes légumes au même endroit. La rotation des légumes est une clé du succès de cette méthode, car elle évite l’épuisement de la terre par des légumes ayant les mêmes besoins nutritifs. N’hésitez pas à réhabiliter des légumes d’au trefois aux saveurs incomparables, comme le crosne, le topinambour, le panais, le pâtisson, la tétragone, la morelle de Balbis, la patate douce, la christophine, le radis serpent, la fève, l’artichaut, la blette, le chou romanesco, le navet, l’oseille, le potimarron, le ru tabaga, la rhubarbe…

Les plantes médicinales

Dans vos carrés de plantes médicinales, vous pouvez installer et laisser en place : verveine, lavande, menthe, basilic, thym, camomille, mélisse, armoise, ciboulette, hysope, laurier-sauce, serpolet, romarin, sauge offi cinale, sauge blanche, souci des jardins, valériane, sarriette, origan, marjolaine, millepertuis, bourrache…

Les plantes ornementales

Dans vos carrés, vous pouvez installer buis, rose, ca pucine, jonquille, narcisse, muguet, tulipe, dauphinelle, tournesol, rosier grimpant, lupin, bleuet, rose trémière, marguerite, mauve, jacinthe, chardon-Marie, chardon bleu, physalis, chèvrefeuille, violette, chrysanthème…

Les fleurs se ressemant spontanément et les bulbes se multipliant sous terre, je vous suggère de conserver le même carré pour ces fleurs, tout en leur apportant du compost régulièrement pour ne pas laisser la terre s’appauvrir

Si vous souhaitez des plantes tinctoriales, pensez à la garance des teinturiers (rouge), également à la camomille des teinturiers, au souci, à l’œillet d’In de, au cosmos sulfureux (jaune), à la renouée des teinturiers (bleu violet), à la fougère ou encore à la reine-des-prés (vert). Vous pouvez également planter des oignons. En effet, les pelures d’oignons peuvent apporter des teintes jaunes, vertes ou rouges. Mais ne semez des plantes tinctoriales que si vous en avez l’utilité : c’est votre jardin, et il faut que les éléments qui le composent correspondent à vos besoins et à vos envies.

Les fleurs de ces 2 carrés attireront les insectes pol linisateurs, ce qui permettra de meilleures récoltes de fruits et légumes. Veillez quand même à ne pas

planter de fleurs trop encombrantes et n’hésitez pas à opter pour certaines variétés naines. Celles qui sont retombantes améliorent l’esthétisme de votre carré en masquant une partie des planches. Vous pouvez également avoir recours à des treillages ou à des ar ceaux pour installer des fleurs grimpantes, comme la capucine.

Astuce

La magie ne connaît pas de limite, ni de frontière, elle est omniprésente dans la nature. Je vous conseille d’ailleurs, pour votre bien-être personnel et celui de vos proches, de passer le plus de temps possible à son contact, que ce soit dans votre jardin, dans les bois, dans les champs, au bord des lacs, des rivières et sur les chemins de randonnées. Prenez le temps d’observer et de découvrir toutes les espèces animales et végétales qui vous entourent. Il me paraît une évidence que les connaissances botaniques et zoologiques de notre lieu de vie devraient nous être enseignées dès la plus tendre enfance, à l’école comme à la maison.

Les plantes sorcières

Je vous recommande la plus grande prudence dans votre carré de plantes dites « sorcières ». Si vous avez des enfants en bas âge, je vous déconseille d’y semer des plantes toxiques car certaines sont extrêmement dangereuses, voire mortelles. Très prisées au Moyen Âge, ces plantes étaient alors employées pour préparer toutes sortes de potions et philtres dangereux. À cette époque, l’empoisonnement était largement utilisé pour éliminer discrètement un ennemi. Actuellement, ces plantes toxiques font partie des jardins de sorcière pour leur beauté et la fascination qu’elles exercent. Certaines parties sèches peuvent être utilisées dans des amulettes, mais il ne faut en aucun cas les ingérer ou les faire macérer. Sous réserve de conditions de sécurité optimales dans votre jardin, vous pouvez y installer les plantes toxiques suivantes : le datura, l’aconit napel, la mandragore, la belladone, l’hellé bore, la morelle noire, la jusquiame noire, ou encore la digitale pourpre.

Encore une fois, ces propositions ne sont que des idées. À vous de choisir les plantes qui vous enthou siasment le plus. Si vous souhaitez disposer ces plantes directement, à même le sol, comme le faisaient nos grands-mères, c’est tout à fait possible. Nous n’avons pas tous les mêmes goûts, et heureusement ! L’essen tiel est de suivre vos envies et d’écouter votre cœur. Réalisez un jardin qui vous ressemble !

Jardiner au naturel

Je vous encourage cependant à jardiner de la façon la plus naturelle possible, sans pesticides, en vous inspirant des techniques de permaculture. Pour moi, l’aspect biologique et écologique est fondamental, car le respect de la nature et de l’environnement fait partie intégrante de la vie d’une sorcière.

Par ailleurs, ce jardin s’étend bien au-delà de l’enceinte de votre maison. La nature, elle-même, est un immense jardin de sorcière. Donc, même si vous ne disposez pas de potager et n’avez pas de plantes dans votre appartement, il vous est possible de cueillir des plantes

dans les bois ou les champs. Vous pourrez ramas ser des pissenlits, des orties, des violettes sauvages, des pâquerettes, de l’achillée millefeuille, du genêt à balais, du genévrier, du lierre, de la mauve, des mûres, du plantain, de l’ail des ours, des trèfles… Mais il est essentiel de rappeler que l’on ne consomme jamais une plante que l’on ne connaît pas. Ne ramassez que des végétaux que vous identifiez parfaitement, quitte à vous faire accompagner par un expert lors des pre mières cueillettes.

Bon à savoir

Si vous avez des enfants ou des animaux domestiques, il est indispensable d’opter pour des plantes sorcières non toxiques, et de proscrire certaines plantes dangereuses, comme la chandelle de sorcière (bouillonblanc : Verbacum thapsus), l’herbe aux fées (millepertuis : Hypericum perforatum), la griffe de sorcière (Carpobrotus edulis), le balai de la sorcière (genêt à balais : Cytisus scoparius), les sabots-de-Vénus (Cypripedium calceolus), le pavot (Papaver), l’herbe de serpents (ipomée : Volubilis), l’armoise (absinthe : Artemisia absinthium).

Les outils de la sorcière

Voyons désormais les outils qui vous seront nécessaires pour créer et entretenir votre jardin, en essayant d’être le plus minimaliste possible.

C LES INDISPENSABLES

Si vous avez un jardin potager traditionnel, il faudra vous équiper de quelques outils indispensables.

La bêche

La bêche permet de creuser des trous de plantation, de couper des racines ou encore de dresser des bor dures. Elle est constituée d’un manche généralement en bois et d’un fer plat aux bords tranchants. Il en existe de toutes tailles et de tous poids, pour tous les styles et toutes les morphologies, avec ou sans manche béquille (poignée en T) qui décuple la force et permet de prendre appui pour l’enfoncer dans la terre. Sachez tout de même que pour votre confort, il faut que le manche dépasse tout juste la hauteur de votre hanche.

Une grelinette

La grelinette est un outil remarquable à faible éner gie, solide et résistant. Elle est préférable, et de loin, au motoculteur bruyant et polluant, mais aussi à la fourche-bêche classique qui demande plus d’efforts physiques. Elle permet en effet d’aérer facilement le sol sans retourner la terre, et donc sans trop perturber la vie du sol : ainsi préservés, les micro-organismes présents dans les différentes couches du sol peuvent continuer leur travail de transformation des matières organiques en humus, indispensable à la fertilité

du sol. Alors qu’un labour classique, en retournant les couches du sol, menace les conditions qui pouvaient être favorables au maintien de la vie : après labour, on retrouve ainsi en surface, donc à l’air libre, des couches normalement privées d’air (avec des formes de vie dites « anaérobies ») alors qu’en profondeur, se retrouvent celles avec des formes de vie « aérobies » (ayant besoin d’air). Autant dire que l’on tue sa terre à petit feu si on pratique le labour aveuglément pen dant plusieurs années. La grelinette, elle, permet de préserver la vie du sol et sa fertilité !

Une binette

La binette est un outil à manche court (environ 1,10 m), serti d’une plaque de fer rectangulaire, large de 15 à 20 cm et qui fait un angle aigu avec la douille. Cet outil de jardinage sert à nettoyer un terrain des mauvaises herbes qui l’envahissent ; c’est ce que l’on appelle le « binage ». Ce mot du jardinage qui date du Moyen Âge veut dire « faire deux fois ». Lorsque l’on bine seulement pour désherber, on parle de sarclage. Mais après l’avoir bêchée, le jardinier qui bine ameublit la terre pour la deuxième fois. L’action de biner consiste donc plus précisément à ameublir et aérer la couche superficielle du sol autour des plantes cultivées. Sou vent, sous l’effet de l’arrosage et de la pluie, la terre se durcit et forme une croûte qui empêche les plantes de respirer. Briser cette croûte à l’aide d’une binette facilite la pénétration de l’eau dans le sol et évite le phénomène de battance, c’est-à-dire de régression et dégradation du sol du fait de la formation de cette fameuse croûte. « Un binage vaut deux arrosages, » comme le dit un adage bien connu.

Un râteau

Pour permettre le semis, la terre doit être ameublie, aérée et décroûtée. À cette fin, les râteaux sont vos alliés. Le râteau vient retirer les pierres, uniformiser la terre et marquer les sillons.

La pioche

Une pioche de terrassier est un outil très simple, et d’ailleurs l’un des plus vieux outils au monde. Elle est utilisée au jardin pour les gros travaux de terrasse ment et pour les travaux dans un sol empierré ou particulièrement dur. Une tête de pioche est compo sée de deux parties distinctes : la pointe et la langue. Chacune de ces parties sera utilisée pour un travail spécifique. La pointe est employée pour épierrer un terrain, dessoucher, extirper les grosses racines ou « attaquer » la première partie d’un grand trou dans les terres compactes. La langue, c’est-à-dire la lame rectangulaire, permet de creuser les trous de plantation et les tranchées dans des sols particulièrement durs, d’ameublir la terre et de couper les grosses racines. Cette langue peut aussi casser la croûte du sol ou désherber.

Une pelle à main ou transplantoir

Le transplantoir est l’outil idéal pour planter et transplanter dans des jardinières, pots ou parterres.

Une bolline

La bolline est un outil tranchant à manche blanc qui sert à récolter les herbes, couper les branches, graver, sculpter le bois, hacher les herbes… Une petite bolline pliable est un outil très pratique pour la collecte de vos herbes et plantes grâce à sa lame courbée.

Un panier en osier ou rotin

Le panier ovale est le compagnon idéal pour récol ter les fruits et les légumes du jardin. Il se porte à la main par son anse ou posé sur l’épaule. Très léger, et respirant, il vous accompagnera également lors de vos longues balades en forêt pour la cueillette des champignons.

Des outils à main

Si vous avez un potager en carré ou des jardinières, quelques outils à main vous suffiront :

A une griffe pour aérer le sol, A une pelle à main (transplantoir) pour planter, A une bolline pour couper vos plantes, A un arrosoir… pour arroser.

Vous n’aurez aucun mal à vous procurer ces outils dans une jardinerie et pourrez même en trouver d’occa sion si vous aimez faire les brocantes. Le plus difficile à trouver sera probablement la bolline, et c’est pour quoi je vous propose un petit DIY pour fabriquer votre propre bolline magique.

Bien sûr, il existe de nombreux autres outils en jardi nerie, mais ils ne sont pas indispensables. Les meil leurs outils restent vos mains. Avoir les mains dans la terre, c’est comme s’ancrer dans le présent et ne faire qu’un avec la nature. Le jardinage nous offre de magnifiques moments de méditation et de communion avec la Terre. Quand vous jardinez, tous vos soucis s’envolent, seul compte ce que vous êtes en train de faire dans l’instant présent.

Secret de sorcière

FABRIQUER UNE BOLLINE DE SORCIÈRE

Matériel

B Couteau à manche en bois et lame en métal (de type Opinel®),

B Une feuille à poncer,

B Un pyrograveur ou outil pour sculpter le bois, B De la peinture blanche ou du cirage blanc.

Modus operandi

1/ Poncez le manche en bois du couteau pour retirer le vernis, 2/ Sculptez ou pyrogravez un pentagramme sur le bois du manche, 3/ Peignez ou cirez en blanc le bois du couteau, 4/ Laissez sécher (selon le temps indiqué sur votre peinture ou cire).

C LES ÉTIQUETTES

Lorsque vous créez votre jardin de sorcière, il est nécessaire d’utiliser des étiquettes pour identifier les emplacements de vos semis et plantations. Il est possible de fabriquer des étiquettes originales et per sonnalisées grâce à du matériel de récupération. Selon le style que vous souhaitez donner à votre potager, plusieurs possibilités s’offrent à vous.

Les étiquettes bouchons

Pour réaliser ses étiquettes dans un esprit « terroir », vous pouvez planter des bouchons en liège sur des piques en bois et ensuite écrire avec un feutre indé lébile le nom du légume sur le bouchon.

Les bâtonnets de glace

Dans un style sobre et épuré, vous pouvez écrire au feutre indélébile le nom de l’aromate sur un bâton de glace en bois.

Les cuillères en bois

Dans un esprit cuisine de sorcière, vous pouvez py rograver ou dessiner au feutre Posca® le légume ou l’aromate sur le plat de la cuillère et ajouter le nom du végétal sur le haut du manche. Pensez à vernir la cuillère pour conserver la couleur.

Les galets

En dessinant des légumes sur un galet avec des feutres Posca®, vous réaliserez des étiquettes originales pour un potager ludique et coloré. Déposez du vernis sur les galets avant de les mettre dehors.

Les petites branches

Dans un esprit très naturel, vous pouvez également ramasser des petites branches et tailler une encoche dans l’écorce. Sur le bois clair qui apparaîtra, écrivez le nom du végétal.

Les légumes miniatures

Pour un jardin féerique, vous pouvez créer des mi niatures de légumes en pâte Fimo® et les coller sur des rondelles de bois sur lesquelles vous aurez inscrit (à la pyrogravure ou au feutre indélébile) le nom du végétal.

Les vieux couverts

Pour donner un style ancien à votre potager, récupérez de vieilles cuillères à soupe dans des brocantes et inscrivez le nom du légume avec un feutre indélébile au dos de la cuillère.

Les étiquettes en céramique

Si vous avez la chance de faire de la poterie, vous pourrez confectionner de magnifiques étiquettes pour votre potager qui lui conféreront un style oriental ou méridional.

Compost et paillage

Le jardin de sorcière est un jardin naturel dans lequel on se passe d’engrais chimique. Pour entretenir la richesse du sol, on réalise annuellement un apport de compost. Les belles terres noires et riches en humus, c’est-à-dire en déchets organiques partiellement décomposés, sont les plus fertiles. Véritable produit magique du jardin, le compost est à la fois un engrais et un amendement du sol. Il régénère ce dernier en augmentant sa teneur en humus et l’enrichit en lui apportant phosphore, azote, potasse et autres éléments nutritifs. Cette nourriture va s’incorporer naturellement au sol, restant à la disposition des racines au moment où elles en auront besoin.

Le compost acheté en magasin est issu de la décom position de matières organiques : déchets de végétaux divers, feuilles mortes, fumiers d’animaux, algues… Mais on peut fabriquer facilement son propre compost avec les résidus de son jardin (feuilles mortes, tontes) et de sa cuisine (marc de café, thé en vrac, épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, fleurs fanées…).

Si vous installez pour la première fois un bac à compost dans votre jardin, vous pouvez y ajouter des vers de terre. Ces laboureurs infatigables remuent et aèrent la terre en creusant des galeries. Ils ne mangent que des matières en voie de décomposition. Leurs dé jections contiennent une foule d’éléments nutritifs directement assimilables par les plantes. Un sol sans lombrics deviendrait rapidement une croûte de terre morte. Un mètre carré de bonne terre abrite jusqu’à 200 vers de terre ! Ils ont besoin d’air, d’humidité et d’un sol meuble.

Le sol n’est pas un support inerte : c’est un milieu vivant qui transforme la matière organique en substances fertilisantes assimilables par les végétaux.

Vous l’aurez compris : une graine de sorcière jardine en se basant sur des méthodes ancestrales (appelées aujourd’hui «  permaculture »), respectueuses de la nature et du vivant.

Bon à savoir

Dans la nature, le sol n’est jamais nu, sauf dans le désert ! Au jardin, le paillage, qui consiste à recouvrir la terre d’une couche de végétaux, évite les périodes où la terre à nu subit les aléas climatiques de plein fouet et perd ainsi son pouvoir fertilisant.

Planification et rotation des cultures potagères

La rotation des cultures, en agriculture ou en maraîchage, consiste à faire se succéder, sur un même endroit, des végétaux qui appartiennent à des familles botaniques différentes. Dans un potager classique, elle est indispensable. Dans un petit potager en carrés, on peut s’en passer.

C À QUOI SERT LA ROTATION DES CULTURES ?

Assainissement de la terre

Les parasites survivent d’une année sur l’autre sur leur espèce de prédilection, mais sont freinés dans leur développement s’ils ne retrouvent plus leur plante hôte à la saison suivante. La rotation permet « d’assainir » la situation en réduisant les populations de parasites.

Optimisation de la nutrition des plantes

Tous les légumes n’ont pas les mêmes besoins nutritifs. Certains sont très gourmands alors que d’autres se satisfont de peu. Certains consomment beaucoup d’azote (les légumes-feuilles), d’autres demandent beaucoup de potasse (légumes-racines), de phosphore (légumes-fruits) ou bien certains oligoéléments. Cultiver plusieurs années de suite le même légume au même endroit appauvrit le sol, spécialement en un élément particulier. La rotation des cultures permet d’atténuer cet appauvrissement.

Utilisation optimale des couches du sol

Tous les légumes n’exploitent pas les mêmes couches du sol, certains ayant des systèmes racinaires profonds (carottes), d’autres superficiels (mâche). La rotation permet d’utiliser au mieux toutes les couches du sol.

C QUELS LÉGUMES FAUT-IL PRIVILÉGIER ?

Avec le potager en carrés, vous pouvez, si vous le désirez, vous simplifier la vie en ne cultivant que ce dont vous avez envie, sans vous soucier des familles. Chaque année, vous décompacterez la terre et la mé langerez en lui apportant du terreau neuf. Cependant, pour votre culture personnelle de jardinier, il est bon de savoir à quelle famille appartiennent les légumes.

De manière générale, dans un potager, on préfère les légumes et les variétés à cycle assez court, qui sont à la fois peu encombrants et peu envahissants. Mais certains légumes peuvent sembler incontournables, bien qu’ils demandent plusieurs mois de culture avant de produire, comme les carottes ou les tomates.

Parmi les légumes adaptés au potager en carrés :

A Les légumes-racines : carotte de type ‘Grelot’, radis rose et radis d’hiver.

A Les légumes-fruits : tomate, tomate cerise, cour gette, haricot vert, aubergine, poivron.

A Les légumes-feuilles : épinard, salades, mâche, mesclun.

A Les aromatiques : cerfeuil, coriandre, basilic, persil.

A Les choux : chou-rave, chou de Chine, brocoli.

A Les pommes de terre : n’hésitez pas à consacrer un carré entier à la culture des pommes de terre (Ratte, Corne de Gatte® ou Bleue d’Artois®) car elles occupent longtemps la terre et sont volumineuses.

Sont en revanche à éviter :

A Les choux : gros choux pommés et choux de Bruxelles occupent beaucoup de place et poussent lentement.

A L’artichaut : il est encombrant (plus d’1 m2 par plant) et, comme il est vivace, il occupe le sol trop longtemps.

A L’asperge : cette vivace occupe le sol en permanence, pour une récolte groupée sur une ou deux semaines.

A Le topinambour : vivace et extrêmement enva hissant, avec ses tiges aériennes de plus de 3 m de haut, il est hors de gabarit dans un carré de potager.

A La menthe est également trop envahissante. Culti vez-la dans un pot que vous placerez à côté de votre potager, ou même au centre du carré.

A Potirons, potimarrons et courges diverses sont des géants, à faire pousser à côté du tas de compost.

A Les petits pois demandent beaucoup d’efforts pour quelques grains seulement. Ils sont à cultiver sur un rang de 5 m au minimum et ont, par conséquent, davantage leur place dans les potagers classiques.

A Les fraisiers : un rang de 5 m au minimum est également requis pour un saladier de fraises.

A Le cardon est lui aussi un légume géant, trop vo lumineux pour un potager en carrés.

A Les carottes sont à éviter : comme d’autres légumes-racines, elles ont besoin d’un sol suffisamment profond, que le potager en carré ne peut leur offrir.

C LES ASSOCIATIONS

Un carré potager en bonne santé est un potager dans lequel sont associées des plantes complémen taires. Mais dans un potager, qu’entend-on par « bon » ou « mauvais » voisin ? Vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour de bonnes associations.

Certaines plantes se renforcent mutuellement, essen tiellement du fait des effluves et autres substances qu’elles dégagent. Par exemple, planter des oignons à côté des carottes permet de repousser la mouche de la carotte ; cela constitue donc une très bonne association.

À l’inverse, on parle de mauvaise association dans le cas de plantes installées les unes à côté des autres alors qu’elles ne se supportent pas. Ainsi, on sait que les fraisiers attirent les mouches blanches du chou, qui sont très dangereuses pour les différentes variétés de Brassicacées. Il vaut donc mieux éviter de les associer.

À privilégier :

A Avec la fraise : ail, laitue pommée, radis, épinard, carotte.

A Avec la betterave rouge : chou, radis, navet, lai tue, oignon.

A Avec le radis : fraise, pois, chou, carotte, tomate, laitue, betterave rouge.

A Avec la laitue : fraise, aneth, chou, poireau, radis, betterave rouge, fève, tomate, carotte.

A Avec la tomate : laitue, persil, poireau, radis, radis noir, épinard, oignon, carotte.

A Avec la fève : chicorée scarole, chou, laitue, épi nard, céleri.

A Avec le tagète (œillet ou rose d’Inde) : fraise, betterave, tomate et pomme de terre. Avec leur parfum si particulier, les fleurs repoussent différents parasites, comme les vers ronds, les mouches blanches de la tomate et les fourmis.

À éviter :

Astuce Espacez vos légumes !

Un potager en carré est divisé en 9 cases. Semez une seule variété de légumes par case, et même s’il est tentant d’installer un maximum de plants dans le carré, veillez à les espacer suffisamment sous peine d’entraîner une lutte pour la lumière, l’eau et les substances nutritives. Bien entendu, toutes les plantes n’ont pas besoin du même espace. En général, les oignons demandent 5 cm, et les salades 15 cm. Les distances recommandées sont indiquées sur les paquets de graines, vérifiez-les toujours avec attention.

A Avec la betterave rouge : pomme de terre, maïs, poireau, épinard, carotte.

A Avec le radis : concombre.

A Avec la salade : persil, céleri.

A Avec la tomate : pomme de terre, fenouil.

A Avec la fève : petits pois, ail, oignon, fenouil.

Évitez tout particulièrement ces associations dans un potager en carré, où la proximité des légumes les uns avec les autres peut avoir pour effet l’apparition de moisissures et d’épidémies.

Planter un verger

Les arbres fruitiers présentent des variétés si nombreuses qu’elles permettent d’avoir des récoltes à des périodes différentes et produisent des fruits de taille et de goût différents … De nombreuses variétés de pommiers, poiriers, cerisiers ou de pruniers sont disponibles.

Les fruitiers peuvent être utilisés au jardin de diverses façons :

A Pour constituer un verger (les arbres seront plus ou moins alignés),

A Pour accompagner un chemin (en arbres d’ali gnement),

A Pour les plantations en bacs (ils sont alors moins fructifères),

A Pour palisser un mur (arbres taillés).

Les arbres fruitiers aiment en général une exposition ensoleillée, voire mi-ombragée. Certains, d’origine méditerranéenne, comme les agrumes, sont à rentrer en hiver.

Dans la plupart des cas, la pollinisation est « croisée », c’est-à-dire qu’elle se produit d’un arbre à l’autre. Il faut donc souvent planter plusieurs fruitiers ensemble ; c’est le cas des pommiers et des poiriers.

Le sol doit être suffisamment profond et de bonne qualité, l’idéal étant une terre silico-argileuse. Le type de votre sol et le climat de votre région dicteront le choix des variétés de fruitiers à y cultiver.

Pour une belle croissance et de belles récoltes, planter un arbre fruitier demande à être anticipé. Trois à quatre semaines avant la plantation (c’est-à-dire en octobre, si vous voulez planter en novembre), aménagez le trou. Vous faciliterez ainsi l’installation de l’arbre et sa reprise dans ce nouvel emplacement.

C COMMENT FAIRE UN TROU DE PLANTATION

POUR UN ARBRE FRUITIER ?

Pour creuser le trou, utilisez votre pioche. Selon la nature de votre sol, cela vous demandera plus ou moins d’énergie. Aidez-vous d’une pelle et mettez de côté, à la brouette, la terre que vous aurez extraite.

Les premières années, le système racinaire d’un arbre fruitier a besoin d’espace pour ancrer ses fondations. Aussi, ne lésinez pas sur les dimensions du trou de plantation et creusez un trou de 50 cm à 1 m de dia mètre (pour un arbre fruitier déjà bien développé) sur une profondeur de 70 cm à 1 m.

Pour déterminer la profondeur idéale pour votre arbre, identifiez le collet ou le point de greffe (bourrelet à la base du tronc). Celui-ci doit se situer entre 0 et 2 cm au-dessus du niveau du sol. Pour repérer facilement le niveau de sol, posez une planche en travers du trou en guise de niveau. Testez régulièrement la profondeur en déposant votre arbre au fond du trou.

Prenez soin de garder à portée de main, de chaque côté du trou, la terre de surface, d’une part, et la terre du fond du trou, souvent plus lourde, d’autre part. Cela vous sera fort utile au moment de reboucher le trou.

Une fois le trou réalisé, il est nécessaire d’en ameublir le sol et de l’enrichir. Pour cela, piochez le fond du trou sur environ 30 cm pour aérer la terre. Si la densité de cailloux est très élevée (terre de remblai, par exemple), remplacez ce sol par deux sacs de terre végétale.

Versez ensuite au fond du trou un apport de matière végétale riche. Il peut s’agir d’une demi-brouette de compost mûr ou demi-mûr, de fumier, d’herbe de tonte, ou encore d’un engrais organique « spécial fruitiers » du commerce. Incorporez cet apport à la terre à l’aide d’une pelle-bêche.

Puis ajoutez une couche de drainage d’une dizaine de centimètres de hauteur sous forme de gros graviers, tuiles cassées, tessons de poterie, etc. Recouvrez de quelques pelletées de terre arable. Avec cette terre, aménagez un dôme en forme de monticule au centre de votre trou. Lors de la plantation, vous disposerez les racines de l’arbre sur et autour de ce dôme, ce qui facilitera grandement la reprise de l’arbre fruitier. Si besoin, installez déjà le tuteur qui guidera la crois sance de votre arbre.

Pour finir, laissez la nature faire son œuvre. Pour une bonne adaptation, il est recommandé que le trou de plantation reste ouvert, à l’air libre, pendant trois à quatre semaines avant l’installation définitive de l’arbre fruitier.

Sur votre balcon ou votre terrasse, dans votre jardin ou bien en intérieur, créez votre jardin de sorcière ! L’autrice, Stéphanie Ribeiro, vous guide pas à pas dans la création de votre jardin magique : outils de jardinage et emplacements judicieux, entretien et récolte, utilisation des phases de la lune, sabbats et rituels de saison, DIY... Jardinez avec plaisir dans le respect de mère Nature.

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