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Compost et paillage
Le jardin de sorcière est un jardin naturel dans lequel on se passe d’engrais chimique. Pour entretenir la richesse du sol, on réalise annuellement un apport de compost. Les belles terres noires et riches en humus, c’est-à-dire en déchets organiques partiellement décomposés, sont les plus fertiles. Véritable produit magique du jardin, le compost est à la fois un engrais et un amendement du sol. Il régénère ce dernier en augmentant sa teneur en humus et l’enrichit en lui apportant phosphore, azote, potasse et autres éléments nutritifs. Cette nourriture va s’incorporer naturellement au sol, restant à la disposition des racines au moment où elles en auront besoin.


Le compost acheté en magasin est issu de la décomposition de matières organiques : déchets de végétaux divers, feuilles mortes, fumiers d’animaux, algues… Mais on peut fabriquer facilement son propre compost avec les résidus de son jardin (feuilles mortes, tontes) et de sa cuisine (marc de café, thé en vrac, épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, fleurs fanées…).
Si vous installez pour la première fois un bac à compost dans votre jardin, vous pouvez y ajouter des vers de terre. Ces laboureurs infatigables remuent et aèrent la terre en creusant des galeries. Ils ne mangent que des matières en voie de décomposition. Leurs déjections contiennent une foule d’éléments nutritifs directement assimilables par les plantes. Un sol sans lombrics deviendrait rapidement une croûte de terre morte. Un mètre carré de bonne terre abrite jusqu’à 200 vers de terre ! Ils ont besoin d’air, d’humidité et d’un sol meuble.
Le sol n’est pas un support inerte : c’est un milieu vivant qui transforme la matière organique en substances fertilisantes assimilables par les végétaux.
Vous l’aurez compris : une graine de sorcière jardine en se basant sur des méthodes ancestrales (appelées aujourd’hui « permaculture »), respectueuses de la nature et du vivant.

Bon à savoir
Dans la nature, le sol n’est jamais nu, sauf dans le désert ! Au jardin, le paillage, qui consiste à recouvrir la terre d’une couche de végétaux, évite les périodes où la terre à nu subit les aléas climatiques de plein fouet et perd ainsi son pouvoir fertilisant.