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Exposition et surface du potager
Un jardin potager doit, de préférence, être ensoleillé, ne pas être situé sur une pente, sinon du côté sud ; sa terre doit être fertile, profonde et riche si possible. Il sera, selon la surface occupée, divisé en parcelles ou soles, pour faciliter la rotation des cultures indispensable à l’équilibre de nos plantes. Petits ou grands potagers, tout est question de composition.
Le choix de l’emplacement
La situation doit être la plus ensoleillée possible, et le terrain de préférence plat. S’il a une légère pente, veiller à une orientation vers le midi. En effet, les versants sud sont préférables aux pentes exposées au sud-est ou sud-ouest.
Éviter les versants exposés au nord ou à l’est, souvent peu ou mal ensoleillés.
Lorsque la pente est trop abrupte, le jardinage par paliers (en escalier ou terrasses) devient nécessaire.
Dans un jardin en légère pente, les semis s’effectuent perpendiculairement à celle-ci, afin d’éviter le ravinement en cas de fortes pluies ou d’orages. Les pluies dévalantes, peuvent être freinées par le buttage de certaines plantes.
Choisir un site éloigné des routes encombrées ou d’une autoroute en raison des rejets polluants des voitures. Les mêmes précautions sont à prendre visà-vis des usines ou des zones industrielles rejetant des fumées peu compatibles avec une culture potagère.
La qualité de la terre
Opter si possible pour une terre fertile, riche, profonde et pas trop calcaire.
Éviter les endroits trop humides ou souvent inondés ainsi que les anciens emplacements industriels. Si votre jardin se trouve à la limite d’un champ de culture conventionnelle, penser à planter (selon la réglementation, voir le chapitre consacré à ce sujet, page 18) une haie d’arbustes à feuillage persistant qui vous abritera des éventuels traitements susceptibles d’être déportés par le vent.
Si possible, faire en sorte que le potager ne soit pas trop éloigné de la maison pour éviter les pertes de temps.
En effet, un jardin proche, voire attenant à sa demeure, apporte de nombreux avantages : - si, à un moment de la journée, on dispose d’un peu de temps, on peut y travailler ; - la surveillance des légumes est facilitée ; - la cueillette des herbes condimentaires et des plantes est possible à toute heure de la journée.
Mieux vaut posséder un petit jardin bien entretenu qu’un grand envahi par les herbes faute de temps disponible pour l’entretenir.
Comment composer un jardin potager
Le jardin potager s’établit de différentes façons, selon sa surface et les goûts de son propriétaire.
Un petit jardin (moins de 100 m2), où les places sont chères, sera partagé en deux parcelles ; celles-ci sont même parfois supprimées pour éviter les pertes de place.
Si le jardin potager est grand, on créera aisément différentes parcelles séparées par de petites allées. Ces parcelles, de surfaces inégales, iront de 1,30 m2 à plusieurs mètres carrés.
Certaines espèces potagères, comme les courges, demandent beaucoup de place. Dans ce cas, il est préférable de délimiter les planches ou tout simplement de séparer le jardin en quatre ou six parcelles définitives, ce qui facilite les rotations (voir « La rotation des cultures », page 42).
Les grands potagers bénéficiant d’une largeur importante nécessitent une allée principale. On la prévoit souvent au centre ou sur le côté le moins ensoleillé. Il peut aussi être agréable d’avoir une allée de chaque côté.
Ces allées peuvent être ensemencées de gazon que l’on tondra régulièrement. Au-delà de l’aspect esthétique, cela permet de rapporter moins de terre sous les sabots ! Dans ce cas, il est conseillé de séparer planches et allées par des bordures en ciment, en pierre, ou tout autre matériau afin que les racines du gazon n’empiètent pas sur le terrain cultivé. Ces allées engazonnées s’aèrent une ou deux fois par an, à la grelinette par exemple.
Les allées des petits jardins peuvent se recouvrir de dalles, de gravillons ou autres matériaux.