, dois-je que JÉSUS
FAIRE ?
Prières et obligations du chrétien
Introduction
Une rencontre qui change la vie
« Frères, que devons-nous faire ? [...]
– Convertissez-vous... »
(Actes des Apôtres 2, 37-38)
Ami, veux-tu être chrétien ? Comprends-tu ce que ce titre a de beau et de grand ? Chrétien, cela signifie « qui est du Christ » : le baptisé appartient au Christ, il est attaché à Jésus, il est uni au Fils de Dieu. Quel grand honneur, quelle fierté d’appartenir à Dieu ! En as-tu conscience ?
Bien sûr, cet attachement n’est pas toujours sensible. Tu entendras parfois des chrétiens parler de leur « rencontre avec le Christ » ; n’imagine pas qu’ils ont eu une apparition de Jésus. Tout le monde n’est pas saint Paul : lui, sur le chemin de Damas, a été enveloppé d’une grande lumière et a entendu Jésus l’interpeller par son nom. Il a radicalement changé de vie. Avec une histoire pareille, cela semble facile de devenir chrétien, non ? Mais ce n’est peut-être pas ton histoire. On a pu te transmettre la foi depuis ton plus jeune âge, ou tu as pu la découvrir plus tard. Tu as pu faire une expérience marquante, ou ne jamais te poser de questions et simplement suivre ta famille. Peu importe. Ce qui compte, c’est la réponse que tu donnes maintenant : veux-tu « être du Christ » ?
Le cœur de la vie chrétienne, c’est la vie avec le Christ. Vie parfois déroutante – pourquoi le Christ se cache-t-il autant ? –, mais vie passionnante ! Un homme est mort pour toi ! Et quel homme ! Jésus, Dieu fait homme. Il est mort pour tes péchés, il est ressuscité pour te donner la vie véritable. Il t’a aimé le premier. Veux-tu répondre à cet amour ? Veux-tu entrer en relation avec le Christ ?
Il y a des rencontres qui changent la vie. La rencontre avec le Christ en fait partie. Si tu veux être chrétien, cela doit se voir dans ta vie, sinon ce n’est que du bla-bla. Si tu veux suivre Jésus, cela doit se voir dans ton comportement, dans ta façon d’agir. Lorsque saint Pierre, après la Pentecôte, parle aux habitants de Jérusalem, lorsqu’il leur dit que Jésus est mort et ressuscité pour eux, ceux-ci sentent bien qu’il y a quelque chose à faire en réponse à cette proclamation. Ils ne peuvent pas en rester à « c’est une jolie histoire, merci beaucoup ». Ils disent à Pierre : « Que devons-nous faire ? » Et la réponse est directe : « Convertissez-vous », c’est-à-dire « changez votre façon de vivre, vivez en cohérence avec ce que vous venez d’entendre ».
C’est ici qu’arrivent les obligations du chrétien. Le commandement principal est donné par Jésus : c’est celui de l’amour de Dieu et du prochain (Mt 22, 37-40). Ce commandement de l’amour traverse tout le Nouveau
Testament : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34).
Jésus, que dois-je faire ?
Tu es peut-être étonné que l’amour soit un commandement. Peut-on vraiment commander l’amour ? N’est-ce pas quelque chose qu’on ressent ou qu’on ne ressent pas ? Jésus ne nous demande pas de ressentir (cela, en effet, ne se commande pas) mais de vouloir le bien de l’autre. C’est cela, aimer.
Mais il nous faut des indications plus concrètes. Lorsque saint Augustin dit : « Aime et fais ce que tu veux », il résume le Nouveau Testament. Mais certains comprennent : « Sois sincère dans tes sentiments, cela suffit. » Or, c’est un contresens. L’amour qui ne s’exprime pas par des actes n’est pas un amour vrai. Ce qui compte, ce n’est pas l’amour qui s’éprouve, mais l’amour qui se prouve. Il nous faut donc quelques règles pour traduire l’amour dans nos actes. C’est ici qu’arrivent les obligations du chrétien.
Comprends-moi bien, ami. La foi chrétienne n’est pas d’abord un code de morale, un carcan d’obligations qu’on respecte sans trop savoir pourquoi, du style « Jacques a dit ». C’est une rencontre qui change la vie, et les obligations expriment ce changement de vie, elles expriment ta réponse d’amour à Jésus. Elles ont toutes un sens, même si tu ne le perçois pas toujours du premier coup. Elles sont surtout une exigence de cohérence : si tu dis que tu veux « être du Christ », cela doit se voir dans tes actes. Notre monde est rempli d’incohérences, alors s’il te plaît, n’en rajoute pas ! L’exhortation de saint Jacques est toujours valable pour notre époque : « Montre-moi donc ta
foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi » (Jc 2, 18).
Il y a donc des règles à suivre si tu veux être chrétien. Il y a des choses basiques à savoir et à faire, des repères élémentaires pour ne pas être incohérent. En apprenant à les suivre, tu t’apercevras petit à petit que ces règles, au fond, sont des chemins de bonheur, qu’elles vont t’aider à être davantage libre. « Garde la règle et la règle te gardera », dit la sagesse populaire. Ta vie avec le Christ passe par cette règle de vie, mais ne s’y arrête pas. Le but, c’est d’être uni à Jésus.
Croyant non pratiquant, est-ce possible ?
L’expression est malheureusement courante, mais elle est incohérente. Les actes expriment ce qu’on pense et ce qu’on croit. Peut-on parler d’un pacifiste non pratiquant ?
Il imposerait la paix à coups de poing ? Trouve-t-on des végan non pratiquants ? Ils diraient : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais. » Et que dire d’un amoureux non pratiquant ? Il dirait « je t’aime », mais ne prouverait jamais son amour par des actes. En fait, si on croit vraiment, on met en pratique ce qu’on croit.
Chapitre 1
Obéir à Dieu et à l’Église
« Je vous enseigne les décrets et les ordonnances que le Seigneur mon Dieu m’a donnés pour vous, afin que vous les mettiez en pratique. »
(Deutéronome 4, 5)
Fierté d’avoir une loi
L’Ancien Testament raconte la longue éducation du peuple d’Israël par Dieu pour préparer la venue du Messie : l’élu du Seigneur qui viendra sauver son peuple. Sais-tu comment se fait cette éducation ? Par la Loi. C’est la fierté du peuple d’Israël ! Il a reçu de Dieu la meilleure des lois, la loi qui permet de vivre sous le regard de Dieu, de lui plaire, de lui appartenir. « Quelle est la grande nation dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? » (Dt 4, 8), dit Dieu à son peuple. La fierté d’Israël est d’avoir accès à la sagesse divine qui s’exprime par cette Loi.
Si tu parcours l’Ancien Testament, tu verras sans cesse revenir ce refrain : « Soyez fidèles à la loi donnée par Dieu, obéissez à Dieu. » C’est sans doute la première chose que le chrétien doit comprendre : celui qui donne les règles de la vie, ce n’est pas moi, c’est Dieu ; celui qui connaît le
chemin du bonheur, ce n’est pas moi, c’est Dieu ; celui qui connaît vraiment le bien et le mal, ce n’est pas moi, c’est Dieu. Pour connaître le bonheur que Dieu nous promet, il faut obéir à sa loi, sans chercher à sélectionner ce qui nous plaît ou écarter ce qui nous dérange !
La Loi ressemble à des rails. Elle sécurise ton chemin : elle t’empêche de n’en faire qu’à ta tête, elle t’empêche surtout d’aller dans le décor. Elle te donne la direction à suivre. Tu peux voir aussi les commandements comme la glissière de sécurité de l’autoroute : si tu essayes de la franchir et de faire une sortie de route, tu auras du mal à arriver à destination.
Sauvé par la foi ou par la Loi ?
Pour les protestants, la Loi n’est pas quelque chose de positif : elle est, selon eux, remplacée par la foi, puisque c’est la foi en Jésus qui sauve et non la pratique de la loi de Moïse (voir Ga 2, 16). C’est vrai, mais il faut lire saint Jacques avec saint Paul et reconnaître que, pour être authentique, la foi doit s’exprimer dans les œuvres (voir Jc 2, 18). C’est bien la foi qui sauve, mais la foi « qui agit par la charité » (Ga 5, 6). Et la Loi donne les indications pour agir avec une vraie charité.
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Le repère des commandements
Donc, obéis à Dieu. Écoute ce qu’il te dit ! C’est aussi un refrain de l’Ancien Testament : « Écoute, Israël ! »
Dieu donne la direction, en particulier par les dix commandements. Ce texte incontournable structure le comportement chrétien : apprends les commandements par cœur !
Pour les mémoriser facilement, il y a une astuce : celle de comprendre leur logique interne. Puisque la Loi se résume à l’amour de Dieu et du prochain (voir Mt 22, 40), il y a deux parties dans les dix commandements :
➢ trois commandements pour l’amour de Dieu (respect de sa majesté, de son nom, de son jour) ;
➢ sept commandements pour l’amour du prochain.
Dans cette deuxième partie, on commence par ce qui concerne le plus proche prochain : les parents (4e commandement). Ensuite, on regarde ce qu’on peut lui prendre de plus précieux : sa vie (5e commandement), son conjoint (6e commandement), ses biens (7e commandement), sa réputation (8e commandement). Enfin, avec les 9e et 10e commandements, on réprime la convoitise, qui peut pousser à enfreindre les 6e et 7e commandements.
Les dix commandements (Youcat, n° 349)
1. Je suis le Seigneur, ton Dieu. Tu n’auras pas d’autres dieux que moi.
2. Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu à faux.
3. Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
4. Honore ton père et ta mère.
5. Tu ne commettras pas de meurtre.
6. Tu ne commettras pas d’adultère.
7. Tu ne commettras pas de vol.
8. Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain.
9. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.
10. Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain.
Dieu en premier
Le 1er commandement donne le cap : adorer Dieu et l’aimer de tout son cœur. Cela signifie le mettre vraiment à la première place dans ta vie. Pas à la deuxième, à la première. Sinon, cela veut dire que tu as des idoles dans ta vie.
Autrefois, les idoles étaient des statues de bois ou de pierre qu’on prenait pour des divinités ; on faisait des prières devant elles. Aujourd’hui, ce sont toutes les choses qu’on va préférer à Dieu : le match de foot, le concert d’un chanteur, ton bien-être immédiat. Dans ces trois cas, il ne s’agit pas de choses mauvaises en soi. Elles sont même très souvent compatibles avec la foi chrétienne. Mais elles deviennent des idoles si elles
Jésus, que dois-je faire ?
prennent la place de Dieu, si tu les préfères à Dieu, si elles passent avant lui.
Sainte Jeanne d’Arc avait pour devise : « Messire Dieu, premier servi. » Tous les saints, aussi différents soient-ils, ont comme point commun d’avoir mis Dieu à la première place. Tous les martyrs ont préféré Dieu à leur propre vie.
C’est possible, et cela donne une liberté que tu n’imagines pas ! Car Dieu est le seul maître qui fait grandir notre liberté ! Si tu prends un autre maître, il pourra être séduisant, mais il finira par faire de toi un esclave.
Avec l’Église
On ne peut pas s’arrêter aux dix commandements. Dans l’Évangile, Jésus dit à ses apôtres : « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette » (Lc 10, 16). Autrement dit, le chrétien qui écoute Dieu doit aussi écouter les apôtres et leurs successeurs, c’est-à-dire l’Église. Tu ne peux « être du Christ » sans être « de l’Église », car l’Église a été voulue par le Christ.
Pour plaire à Dieu, il faut donc écouter ce que dit l’Église : c’est elle qui a autorité pour interpréter les commandements de Dieu et les appliquer à la vie d’aujourd’hui.
L’Église donne cinq règles pratiques pour la vie chrétienne, qu’on appelle « les commandements de l’Église ».
Les cinq commandements de l’Église (Youcat, n° 345)
1. Participer à la messe les dimanches et jours de fête. Cesser tout travail et toute activité qui nuirait au caractère sacré de ces jours.
2. Se confesser au moins une fois l’an.
3. Recevoir le sacrement de l’eucharistie au moins à Pâques.
4. S’abstenir de manger de la viande (le mercredi des Cendres et les vendredis de Carême) et jeûner aux jours fixés (mercredi des Cendres et Vendredi saint).
5. Subvenir aux besoins matériels de l’Église.
Vers le bonheur
La Loi n’a pas sa fin en elle-même : elle est orientée vers le bonheur ! Et ce bonheur naît de la communion avec Dieu.
Tu es fait pour le bonheur, mais il y a tellement de malentendus sur le sens de ce mot (certains le confondent avec le bien-être, d’autres pensent qu’il dépend des circonstances) qu’il te faut un guide sûr pour ne pas t’égarer et être assuré de l’atteindre : c’est la Loi. « Heureux est l’homme qui [...] se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! », dit le psaume 1.
Dans le domaine de l’obéissance à la Loi, il peut y avoir des choses qui coûtent, qui sont difficiles : c’est le prix du bonheur. Tous désirent être heureux, mais peu empruntent le bon chemin, peu sont prêts à y mettre le prix.
Jésus, que dois-je faire ?
« Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent » (Mt 7, 14).
Trop d’adolescents se laissent emprisonner par des bêtises. Tu es fait pour bien plus grand ! La joie véritable est dans le don de soi, dans la charité.
Prier tous les jours
« Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. »
(1 Thessaloniciens 5, 16-18)
La vie chrétienne est une vie de relation avec Dieu, et cette relation se nourrit de la prière. Le Nouveau Testament nous montre les premiers chrétiens assidus à la prière : c’est un point capital de notre identité chrétienne. Sans prière, le chrétien se dessèche. Sa foi devient fragile, sa relation à Dieu est en péril.
Qu’est-ce que la prière ?
Prier, c’est se mettre en présence de Dieu, entrer en relation avec lui : c’est « être avec Dieu », élever son âme vers lui. Sainte Thérèse de Lisieux dit que la prière est « un élan du cœur, [...] un simple regard jeté vers le Ciel, [...] un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ».
Pourquoi prier ?
Dieu nous demande de prier, c’est déjà un bon motif !
La prière unit ton cœur à celui de Jésus, elle est la nourriture de ton âme. Il faut prier pour être vraiment l’ami
de Dieu : tout ami s’intéresse à son ami et cherche à passer du temps avec lui. Ta prière est une réponse à l’amour de Dieu. Laisseras-tu son amour sans réponse ?
Comment prier ?
Les formes de la prière sont nombreuses. Elles ont cependant un point commun : l’humilité. Celui qui prie doit s’approcher de Dieu avec un cœur de pauvre, persuadé que « nous ne savons pas prier comme il faut » (Rm 8, 26), convaincu aussi que l’Esprit Saint vient à notre secours.
Il y a quelques repères pour prier, mais l’essentiel est ta disposition de cœur : tu entres en prière pour chercher Dieu, pour plaire à Dieu, pour écouter Dieu, pour parler à Dieu. Aussi, ne juge pas ta prière, ne dis pas trop vite « je prie mal » : ce serait te regarder toi-même alors qu’il faut regarder Dieu.
Quand prier ?
Saint Paul nous dit « sans cesse », « sans relâche ». On peut donc prier tout le temps, mais il y a quand même quelques points de repère incontournables :
➢ Matin et soir : Dès ton lever, offre ta journée au Seigneur. Prière courte, simple, un peu rituelle (tu peux dire toujours la même prière). Au coucher, remercie Dieu pour la journée écoulée. Pour ces deux prières, je te conseille de te mettre à genoux au pied de ton lit.
Jésus, que dois-je faire ?
➢ Avant et après les repas : C’est ce qu’on appelle « le bénédicité » (avant le repas, on demande à Dieu de bénir le repas) et « les grâces » (après le repas, on le remercie pour ce qu’on a mangé). Prières courtes qui rappellent la présence de Dieu dans les détails les plus concrets de ta vie quotidienne.
➢ Avant les choix grands et petits : Tu as une décision à prendre ? un événement important à vivre ? Recueille-toi en silence un moment, invoque l’Esprit Saint, dis une courte prière si tu as peu de temps pour décider.
➢ Chaque fois que tu y penses : Pour remercier Dieu d’une belle chose, pour simplement dire « Seigneur, je t’aime », n’hésite pas à faire ces courtes invocations que la Tradition appelle « oraisons jaculatoires » (prières qui jaillissent du cœur).
Quelle position pour prier ?
Assis : attitude de l’écoute. Tu peux prier assis quand tu médites la parole de Dieu et quand, priant longtemps, tu as besoin d’une position confortable.
Debout : attitude du respect. Tu peux prier debout lorsque tu loues le Seigneur, lorsque tu pries avec les autres.
À genoux : attitude de la pénitence et de l’adoration. Tu peux te mettre à genoux pour demander pardon de tes péchés. Tu peux aussi prier à genoux devant le Saint-Sacrement, pour intensifier ta supplication ou ton adoration.
Et si on n’a pas le temps ?
Soyons honnêtes : on trouve toujours le temps pour les nécessités vitales. Personne n’est mort de faim pour n’avoir « pas trouvé le temps de manger ». Si tu as compris que la prière est l’aliment de ton âme, tu trouveras le temps. D’ailleurs, pour la prière, la régularité compte plus que la longueur : mieux vaut prier un peu tous les jours que beaucoup tous les mois. Il faut donc réussir à ancrer les bonnes habitudes dans tes journées.
Et si on a la flemme ?
On prie quand même. Si un jour tu as envie de prier, tant mieux ! Fonce ! Mais si tu attends d’avoir envie de prier pour te mettre à prier, tu risques d’attendre longtemps... En revanche, Dieu a envie de ta prière. C’est pour lui qu’il faut prier, par fidélité, par souci de lui plaire. Ta prière doit structurer ta journée, ton temps, peu importe ce que tu ressens au moment où tu commences à prier.
Et si on galère ?
C’est que tu es normal. La prière est un combat. Elle demande de la persévérance. Parfois, Dieu te donnera le goût de la prière et ce sera facile de prier : tant mieux ! Remercie-le. Parfois, ce sera plus difficile, tu auras l’impression de « ne pas savoir prier ». Peu importe : ce qui compte, c’est ta fidélité. C’est elle qui exprime ton amour.
Jésus, que dois-je faire ?
Où prier ?
Tu peux prier partout, car la prière est vraiment « tout terrain », et Dieu n’est pas limité à un endroit particulier ! Mais souvent, nous avons besoin de lieux sacrés pour nous aider à nous recueillir, à nous mettre en présence de Dieu : une église, un oratoire, un coin prière.
Un conseil : pour t’aider à prier tous les jours, fais-toi un coin prière dans ta chambre. C’est un élément qui soutiendra ta fidélité.
Faut-il dire des prières ou parler avec son cœur ?
Les deux. Il est beau de prier avec les mots de l’Église : le Notre Père, le Je vous salue, Marie, les psaumes, les prières des saints, à condition de suivre le conseil de saint Benoît : « Que notre esprit soit d’accord avec notre voix. » En d’autres termes : « Pense à ce que tu dis ! » Cela t’évitera l’impression d’une prière mécanique.
Pour entretenir une vraie relation avec Dieu, il est important aussi de parler avec ton cœur, avec tes propres mots, d’une façon spontanée qui te ressemble. Ton langage pourra s’enrichir à mesure que tu seras marqué par des prières de l’Église ou de la Bible que tu feras tiennes.
Donc, apprends par cœur les prières de base – elles se trouvent en annexe –, retiens les expressions qui te touchent dans ces écrits ou dans d’autres, et utilise-les pour alimenter ta prière spontanée.
Quelles sont les différentes façons de prier ?
On en distingue trois :
La prière vocale, qui se fait avec la voix : elle est dite à voix haute, à voix basse, ou chantée. La prière vocale est très utilisée dans la liturgie (par exemple, à la messe).
La prière méditative, qui a pour support la Bible, la parole de Dieu. On lit en priant, on réfléchit à ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui par sa parole, on rumine avec le cœur, on se laisse transformer. Cette prière est aussi appelée lectio divina.
La prière contemplative , qui consiste à se tenir amoureusement devant Dieu en silence. C’est ce qui se passe lors d’une adoration eucharistique : Dieu est là, je le regarde, il me regarde, je l’aime et je me laisse aimer.
Des astuces pour ne pas oublier
On a besoin de petites astuces pour enraciner sa prière dans la vie quotidienne :
- installer un beau coin prière dans sa chambre ;
- mettre une alarme sur son téléphone ;
- afficher sa prière du matin et du soir sur la porte de la salle de bains ;
- associer des prières aux routines du quotidien (après s’être brossé les dents, lorsqu’on part de chez soi...).
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Comment prier avec la Bible ?
La prière avec la Bible s’appelle la lectio divina : la lecture divine. Prends, de préférence, les lectures de la messe du jour, et suis les étapes suivantes :
1. Lectio : Que dit le texte ? Fais-en une lecture attentive, efforce-toi de comprendre avec ton intelligence. Lis lentement et plusieurs fois.
2. Meditatio : Que me dit le texte ? Quel détail touche mon cœur ? Qu’est-ce qui me parle personnellement ?
3. Oratio : Qu’est-ce que je réponds à Dieu qui me parle ? Qu’est-ce que je veux dire à Dieu ?
4. Actio : Quelle résolution vais-je prendre pour mettre la parole de Dieu en acte ? Qu’est-ce que cette lecture me pousse à faire ?
Comment prier le chapelet ?
Le chapelet désigne à la fois une prière et l’objet qui sert à guider cette prière, au cours de laquelle on égrène des perles enfilées sur une ficelle ou une chaînette. C’est une prière vocale simple et accessible, fondée sur la répétition. Il s’agit de méditer la vie de Jésus en tenant la main de la Vierge Marie.
