DE QUOI EST CONSTITUÉE LA MÉMOIRE DES LIEUX ?
par quelques-uns ou quelques « initiés » ou se présentant comme tels, n’a pourtant jamais cessé d’exister et d’influencer le vivant, c’est-à-dire chacun d’entre nous. Que l’on y croit ou que l’on n’y croit pas !
QU’ENTEND-ON PAR « MÉMOIRE DES LIEUX » ? C’est très simple. Depuis la nuit des temps, il s’est toujours passé quelque chose sur la Terre. Le premier type de mémoire qui vient tout naturellement est celui des combats, des batailles qui ont forgé à coups de glaives et d’épées les nations d’aujourd’hui. Il est facile d’imaginer que des mètres cubes de larmes et de sang ont abreuvé la terre depuis les trente derniers siècles. Chaque village pillé, chaque ville réduite en cendres ou peuple massacré, chaque affrontement guerrier, génère un raz de marée émotionnel qui prend sa source dans la rage, la peur, la colère, l’injustice, et j’en passe, des belligérants. Toutes ces vagues d’émotions, issues des acteurs du moment, imprègnent alors la terre où se déroule le drame. À partir de cet instant, la cristallisation de ces émotions extrêmes et puissantes va nourrir encore et encore chaque molécule du lieu et, pendant de longues décennies, chaque parcelle de la conscience collective. C’est une énergie qui, tel un liquide, va infiltrer la terre et se répandre dans le sol, habiter les pierres et les racines au sens littéral du terme. Et pour appuyer là où cela fait mal, le lieu peut même être rebaptisé de manière à rappeler le drame passé. Des fois 15