Oiseaux : agenda 2024

OISEAUX agenda 2024

Portraits et chants d’oiseaux au fil des mois

LEURS CHANTS EN QRcodes

Nourrir les oiseaux

À l’approche de l’hiver, les oiseaux modifient leurs comportements. Certaines de nos espèces sédentaires ont tendance à être erratiques et à se rapprocher des jardins, tandis que d’autres, en provenance des pays froids, arrivent pour hiverner. Aurez-vous la chance de les observer dans votre jardin ? Résisteront-ils aux conditions difficiles ? Joignez donc l’utile à l’agréable : installez une mangeoire dans votre jardin pour les attirer et les aider !

1 4 3 2

À quelle période les nourrir ?

Aux beaux jours, les oiseaux sont aptes à trouver par leurs propres moyens la nourriture la mieux adaptée à leurs besoins. En revanche, à la mauvaise saison, l’équation que nos petits amis à plumes vont avoir à résoudre peut s’avérer vraiment insoluble, notamment en période de froid intense et prolongé : alors que pour maintenir leur

température corporelle, ils auraient besoin d’encore plus d’énergie et de davantage se nourrir, leurs ressources alimentaires se raréfient (insectes, graines, baies) ou sont inaccessibles (surfaces gelées ou enneigées) et la courte durée du jour réduit leur temps d’activité. Vous pourrez donc les nourrir entre mi-novembre et fin mars.

6 5

À quelle fréquence ?

Le nourrissage créant une certaine dépendance, il faudra ravitailler régulièrement les mangeoires. Ce sera à faire très souvent, si les étourneaux sont de la partie ! L’arrêt devra être progressif.

Adaptez le nourrissage aux conditions climatiques : si le début de l’hiver est doux, commencez-le plus tard ; s’il fait encore froid en avril, continuez-le. Toute l’année, pensez aussi à l’eau pour que les oiseaux boivent et se baignent.

· Le choucas des tours ·

Coloeus monedula

Le choucas est une espèce grégaire. Le plus simple pour le rencontrer est d’aller dans un village rural et de se rendre au pied de son ancienne église ou de son château médiéval : une petite bande pourrait bien animer les abords du clocher ou des tours.

Présence

Toute l’année

Meilleure période d’écoute Quasiment

toute l’année

5 8 7 6

Sa taille : 31 cm.

D’un coup d’œil ! Mâle et femelle se caractérisent par un plumage tirant sur le noir avec la nuque et les joues grises. Dans le détail, l’iris est bleu clair et non noir comme celui des autres corvidés au plumage sombre (corneille noire, corbeau freux).

À l’oreille

Les « kiak » que ce petit corvidé bavard lance sans cesse sont faciles à repérer. Souvent émis en vol, leur sonorité est plutôt douce. L’oiseau est aussi capable de croassements appuyés et gutturaux.

11 10 9

Nourriture

En hiver, les choucas forment des dortoirs dans les arbres, parfois en ville. Leurs petites bandes recherchent leur nourriture au sol, souvent dans les champs ou les prés. Omnivore, le régime est aussi bien carnivore (insectes, vers, oisillons…) que végétarien (céréales, pommes de terre, fruits…).

Reproduction

À la période des nids, les couples s’isolent un peu et cherchent à occuper des cavités diverses. Un grand nichoir fermé pourra profiter à une famille.

Ste Apolline St Arnaud N.-D. de Lourdes

·

La fauvette à tête noire ·

Sylvia atricapilla

Avec son chant mélodieux et son plumage facile à reconnaître, la fauvette à tête noire est un oiseau plaisant à découvrir dans notre jardin. Visible toute l’année à l’ouest et au sud du pays, les populations du nord et de l’est, qualifiées jusqu’alors de visiteuses d’été, semblent donner des signes de sédentarisation. Le changement climatique n’est peut-être pas étranger à cela…

Présence Mars-octobre (migratrice partielle)

Meilleure période d’écoute

Mars-juillet et octobre

Sa taille : 14 cm.

D’un coup d’œil !

Le plumage brun dessus, plus clair dessous, ressemble à celui d’autres fauvettes. Mais la calotte permet d’identifier l’espèce et de différencier les sexes : celle du mâle est noire et celle de la femelle rousse. La face et la gorge du mâle sont grises. À noter que tous les juvéniles portent d’abord un béret roux, comme les femelles.

À l’oreille

Le chant débute par un gazouillis atténué, un peu brouillon, suivi d’une mélodie claire et flûtée qui s’achève souvent par une note appuyée. Quand il alarme, l’oiseau émet des « tac-tac » secs très caractéristiques.

7 6 5

Nourriture

Insectivore à la belle saison, son régime devient frugivore dès la fin de l’été. Cela permet aux fauvettes restant sur place de s’alimenter en hiver et à celles qui migrent de trouver les ressources nécessaires au fil des étapes de leur voyage vers leur site d’hivernage (Espagne, Maghreb).

Reproduction

Elle se fait d’avril à juin. Le nid est souvent abrité dans un buisson dense. Il est à noter que mâle et femelle se partagent l’incubation ainsi que le nourrissage des oisillons.

Ste Irène St Marcellin St J. B. de la Salle

La huppe fasciée ·

Upupa epops

Quittant l’Afrique où elles ont hiverné, les huppes reviennent chez nous au printemps. En quête de chaleur, de cavités pour nidifier et de sols dégagés pour se nourrir, elles se répartissent surtout au sud de la Loire et se font plus rares au-delà. Si votre jardin est situé dans l’une des régions fréquentées par ces visiteuses d’été, vous pourrez avoir la visite d’un individu intéressé par les gros insectes et les larves qui vivent dans votre pelouse.

8 11 10 9

C’est une migratrice. Sa taille : 30 cm.

D’un coup d’œil ! Mâle et femelle sont très faciles à reconnaître : le haut du corps est orange, les ailes et la queue noir et blanc. Leur long bec est en forme de pioche. Leur longue huppe est orange à extrémité noire et peut être repliée ou étalée en éventail.

À l’oreille

Son chant, audible dès l’arrivée des mâles et jusqu’en juin, est typique : « hou-pou-poup », 3 notes graves à l’origine de son nom latin upupa. Le chant cesse dès l’éclosion des petits.

14 13 12

Nourriture

Insectivore, la huppe consomme des gros insectes et autres invertébrés qu’elle trouve à terre ou qu’elle localise dans le sol en y enfonçant son bec sensible. Elle peut aussi capturer des vertébrés tels que des petits lézards.

Reproduction

Elle se fait entre mai et juillet. Cavernicole, elle place son nid dans un trou d’arbre ou de mur. La femelle pond 5 à 8 œufs à même le fond de la cavité. Dans le Sud, elle peut faire 2 couvées par an.

Inciter les oiseaux à nicher

Pour les oiseaux, comme pour tous les êtres vivants, la reproduction est un enjeu majeur. C’est de la réussite de ce processus biologique que dépendent la survie des espèces et, par conséquent, le maintien de la biodiversité. Aider les oiseaux à nidifier fait donc partie de ces actions individuelles importantes que l’on peut mener assez facilement dans son jardin.

15 18 17 16

Donald Ste N.-D. du Mont Carmel Ste Charlotte St Frédéric

Une aide en fonction des espèces

Les non cavernicoles

Pendant la reproduction des oiseaux, qui s’étend de mi-mars à fin juillet (seconde couvée comprise), il faut éviter de tailler les haies ou d’arracher les plantes grimpantes pour ne pas détruire les nids, les œufs ou leurs occupants.

Les cavernicoles et semi-cavernicoles

Dans le jardin, les arbres creux et les cavités naturelles sont rares. On peut les compenser en ne rebouchant pas tous les trous des murs, en n’obstruant pas les espaces sous les toits (martinets noirs), en laissant un tas de bois au fond du jardin (troglodytes)... Mais on peut aussi poser des nichoirs !

21 20 19

Les conditions de la nidification

Pour que des oiseaux se décident à nicher dans le jardin, ils devront non seulement y trouver un endroit calme et sécurisé en adéquation avec leur mode de nidification, mais également être assurés de trouver dans les parages une nourriture

suffisamment abondante pour assouvir la faim de leurs futurs rejetons et des matériaux pour construire leur nid.

· La chouette hulotte ·

Strix aluco

Elle a beau être commune dans les bois et forêts, la hulotte est difficile à voir car elle chasse la nuit et se cache le jour. Le fameux hululement du mâle et les cris de la femelle qui lui répond sont, sans conteste, les meilleurs indicateurs de sa présence.

Sa taille : 38 cm (la femelle est plus grande que le mâle).

D’un coup d’œil !

Dessus cryptique (brun, roux ou gris) et dessous blanc strié. Sa large tête porte des disques faciaux bien dessinés et des yeux tout noirs. Dans le détail, la chouette hulotte a des croissants blancs entre les yeux.

À l’oreille

Les « Hou-hou » graves et chevrotants du mâle ont des intonations presque humaines ! Les « ki-wit » stridents sont principalement émis par la femelle. À noter que son vol est silencieux (rapace nocturne oblige !)

1 30 29

Nourriture

La nuit, elle localise les animaux d’abord à l’ouïe : des micromammifères surtout mais aussi des oiseaux, des amphibiens et des gros insectes.

Reproduction

Dans un jardin arboré, un nichoir pourra pallier le manque de cavités naturelles de nidification. Bon à savoir : une fois sortis, les jeunes restent au sol avant de savoir voler. Ayons à cœur de laisser leurs parents s’en occuper !

Sittelle, rouge-gorge, mésange… Chaque semaine, découvrez un oiseau du jardin et écoutez son chant grâce à des QRcodes intégrés !

Retrouvez également des pages thématiques pour mieux comprendre nos petits voisins à plumes et les aider à s’installer !