LA FORMULE 1









Depuis le premier championnat du monde en 1950, les voitures de Formule 1 n’ont cessé d’évoluer. Le progrès technologique a permis d’améliorer l’aérodynamisme, le design, la stabilité, la performance des moteurs ainsi que la sécurité des pilotes. Retour sur sept décennies d’évolution.
Les premières F1 possèdent un moteur situé à l’avant de la voiture. Ces petits bolides, peu aérodynamiques, n’ont aucun arceau de sécurité. Ils ressemblent plus à des missiles dotés de petites roues capables de rouler à plus de 200 km/h. Les pilotes de l’époque sont de véritables héros qui risquent leur vie à chaque Grand Prix. Vu qu’ils ne portent pas de casque intégral, ils terminent les courses le visage couvert de suie, d’huile et de terre. Et tout cela sans parler des jours de pluie, une époque incroyable !
La première grande révolution a lieu à la fin des années 50 avec le développement du moteur à l’arrière de la voiture. La toute première écurie à opter pour cet emplacement est la marque britannique Cooper. Grâce à une meilleure maîtrise de leur monoplace et un meilleur équilibre, l’écurie Cooper remporte le championnat du monde des pilotes en 1959 avec la victoire de l’Australien Jack Brabham. Il s’agit de la toute première victoire d’une F1 possédant un moteur à l’arrière. Très rapidement toutes les autres écuries opteront pour la même mécanique.
À la fin des années 60, les F1 connaissent une avancée technologique déterminante avec l’apparition des ailerons (avant et arrière). Ces ailerons permettent une meilleure pénétration dans l’air, offrant ainsi qu’une meilleure stabilité de la monoplace et un meilleur ancrage des pneus sur la route. La toute première écurie à utiliser des ailerons est Lotus, grâce à l’idée lumineuse de son ingénieur Colin Chapman. Rapidement, toutes les autres écuries utilisent cette technologie aérodynamique révolutionnaire.
Le pilote Jack Brabham en discussion avec John Cooper à bord de la Cooper T45, la toute première F1 équipée d’un moteur arrière-central Juan Manuel Fangio semble faire une petite balade à bord de son bolide lors du GP d’Argentine en 1955.Les premières F1 sont équipées de petits pneus possédant des rainures. Ces pneus permettent une bonne adhérence mais limitent la prise de vitesse, notamment dans les virages. Durant les années 60, les fabricants augmentent la largeur des pneus (30 cm de plus). Mais la grande innovation se déroule en 1971, les premiers pneus lisses (« slick ») font leur apparition et permettent une augmentation de vitesse. En revanche, lorsqu’il pleut, il faut à nouveau opter pour des pneus à rainures afin d’augmenter l’adhérence et d’éviter les accidents.
En 1976, une F1 possédant 6 roues, la Tyrrell P34, participe au championnat du monde. Cette monoplace audacieuse suscite d’abord les moqueries mais, à la surprise générale, la voiture, pilotée Jody Scheckter, remporte le GP de Suède. L’écurie et son pilote vedette terminent respectivement 3e du championnat du monde. Par la suite, d’autres écuries envisagent des F1 à 6 roues. Ferrari va même jusqu’à développer une monoplace à 8 roues ! Cependant, depuis les années 80, la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) n’autorise que des F1 à 4 roues.
En 2015, la F1 est endeuillée par le décès du jeune pilote français Jules Bianchi. Marquée par ce drame, la FIA oblige depuis 2018 l’installation d’une structure de sécurité afin de protéger la tête des pilotes. Initialement, les pilotes ne sont pas vraiment favorables à cette innovation, car le halo perturbe le champ de vision. Mais récemment, les avis ont évolué car cette structure a permis de sauver la vie de Lewis Hamilton lors d’un accrochage avec Max Verstappen au GP de Monza 2021.
Historiquement, la Formule 1 est synonyme de vitesse, de prestige et d’excellence. Même si elle accapare l’attention de beaucoup de fans et téléspectateurs, d’autres sports automobiles sont extrêmement populaires et offrent même une passerelle pour certains pilotes.
Inaugurée en 2014 à la suite d’une idée de Jean Todt (à l’époque président de la FIA), la FE a pour objectif d’offrir une compétition 100 % électrique où le développement durable et l’amélioration de la qualité de l’air sont pris en compte par les constructeurs. Cet enjeu se retrouve notamment au niveau des pneumatiques. En effet, les pilotes de FE ne peuvent utiliser que deux jeux de pneus pour les essais, les qualifs et la course. À travers cette compétition, la FIA veut prouver que l’écologie et la course automobile ne sont pas incompatibles.
Tous les pilotes du monde peuvent en témoigner, les courses de karting offrent un plaisir inégalable. Grâce à un châssis rasant le sol, la conduite procure des sensations de vitesse exceptionnelles. Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, la quasi-totalité des pilotes du circuit ont débuté enfant en pratiquant ce sport. Par exemple Lewis Hamilton a débuté le kart à 8 ans et Max Verstappen à seulement 4 ans !
Les courses de karting offrent toujours un spectacle incroyable où les dépassements sont très nombreux.
Le karting est une discipline assez récente puisqu’il a été inventé en 1956 par un mécanicien américain, Art Ingels. Ce passionné de sport auto a confectionné le tout premier kart de l’histoire en soudant des tubes d’acier et en détournant le moteur d’une tondeuse à gazon. Quelques décennies plus tard, son idée de mini-voiture de course rudimentaire s’est imposée comme étant un incontournable de la course automobile
Il s’agit du championnat du monde d’endurance (WEC : World Endurance Championship), une discipline qui met en avant la régularité et la fiabilité des moteurs sur des courses de longue durée (à l’inverse des F1 qui cherchent l’optimisation sur des courses de moins de 2 heures). Ce championnat voit le jour en 2012 et rassemble une douzaine d’épreuves d’endurance se déroulant partout dans le monde. L’épreuve reine étant bien évidemment les « 24 heures du Mans ».
Les célèbres 24 heures du Mans voient défiler les meilleurs pilotes de l’histoire depuis 1923. La règle de cette course est simple : pendant 24 heures, des dizaines de voitures s’affrontent. Ces dernières possèdent des équipages de 3 pilotes qui se relayent derrière le volant. Après 24 heures de course endiablée, la voiture ayant parcouru la plus grande distance remporte la victoire. Plusieurs grands pilotes de F1 ont remporté cette prestigieuse couse : Jacky Ickx, Graham Hill ou encore Fernando Alonso.
La Formule 2 (F2) permet aux jeunes pilotes de disputer un championnat du monde avec des monoplaces légèrement moins puissantes que les F1 classiques. Cette compétition (anciennement appelé « GP2 Series » ou encore « Formule 3000 ») donne l’occasion aux futures stars de la F1 de perfectionner leur apprentissage. Lewis Hamilton, Nico Rosberg ou encore Pierre Gasly ont remporté ce championnat du monde avant de débarquer en F1. Il existe également d’autres catégories (F3, F4) où les moteurs sont moins puissants.
Le lien entre la F1 et le rallye WRC est moins évident que pour les autres sports automobiles car la manière de conduire est très différente. Néanmoins, quelques pilotes de F1 ont tenté l’aventure rallye comme Alain Prost, Ayrton Senna ou encore Mika Häkkinen, mais sans résultat probant. Senna a même failli faire un tonneau lors de son essai. Les deux seuls exemples de reconversion plus ou moins réussie furent Kimi Räikkönen, qui a participé au championnat du monde WRC en 2010 et 2011, ainsi que le polonais Robert Kubica (champion du monde en WRC-2).
Née en 1950, la F1 reste un sport encore relativement jeune. Pourtant de nombreuses traditions sont solidement ancrées comme la fameuse « douche de champagne » promise aux vainqueurs sous un air de musique classique. Mais d’où viennent ces coutumes pour le moins étonnantes ?
La tradition d’offrir du champagne au vainqueur remonte au premier GP de France se disputant à Reims en 1950. Un producteur de champagne (Moët & Chandon), grand amateur de F1, offre une énorme bouteille de 3 litres pour récompenser le vainqueur.
À partir de ce Grand Prix, la tradition d’offrir du champagne se généralise sur les podiums de sports automobiles.
Pour ce qui est de la coutume d’arroser généreusement les pilotes et la foule lors des podiums, celle-ci remonte aux 24 heures du Mans en 1966. Alors que Jo Siffert, le vainqueur, tient la bouteille en main, la chaleur fait soudainement sauter le bouchon et le champagne arrose le public à proximité. L'année suivante, le vainqueur reproduit volontairement cette douche de champagne. Une nouvelle tradition vient de naître.
La célèbre douche de champagne se fait traditionnellement sur l’air enjoué de l’opéra Carmen de Georges Bizet. Cette coutume remonte aux années 80, époque à laquelle Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1, cherche à moderniser ce sport en y ajoutant de nouveaux éléments télévisuels. Et quoi de mieux qu’un magnifique air de musique pour rendre plus palpitant les podiums. Cette musique est choisie car en plus d’être mondialement célèbre, elle a l’avantage d’être libre de droits d’auteur, donc gratuite. Bien
Si un pilote Red Bull remporte le GP de Monaco, il doit respecter la tradition en se jetant dans une piscine. Cette tradition a été rendue célèbre dans la série documentaire de Netflix Formula 1 : Pilotes de leur destin) grâce à la victoire de Daniel Ricciardo en 2018.
Le Mexicain Sergio Perez, vainqueur en 2022, est le dernier pilote à avoir respecté cette tradition.
Depuis 1981, de nombreux pilotes de F1 ont l’habitude de participer à un match de football caritatif avec d’autres personnalités quelques jours avant le GP de Monaco. Cette équipe composée de pilotes appréciant le foot s’appelle la « Nazionale Piloti ». Depuis leur création, les rencontres de cette équipe de pilotes ont permis de récolter plus de 15 millions d’euros ! Michael Schumacher, Ayrton Senna, Fernando Alonso ou encore Sebastian Vettel ne rataient jamais un match.
DES VOITURES EN CONSTANTE ÉVOLUTION 2
LES AUTRES DISCIPLINES LIÉES À LA F1 4
TRADITIONS DE LA F1 6
LES RECORDS EN F1 8
LE DÉROULEMENT D’UN GRAND PRIX 10
LA SÉCURITÉ DES PILOTES 12
LES PLUS GRANDS DUELS 14
LES PILOTES LÉGENDAIRES 16
LES STARS D’AUJOURD’HUI 18
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Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.
Dépôt légal : mars 2023
1ère édition – N° d’édition : J23123
ISBN : 978-2-2151-8291-7 • MDS : FS82917
Achevé d’imprimer en février 2023 en Europe (par Rotolito en Roumanie)
Ce livre est imprimé avec des encres à base végétale et est composé de matériaux issus de forêts bien gérées, certifiées PEFC™ et d’autres sources contrôlées.