

Avant-propos
Tricoter à plat ou en circulaire ? En 2010, quand j’ai entrepris mon tout premier projet tricot, la question ne se posait pas. Tous les tutoriels avec lesquels j’ai appris à tricoter ne montraient que des aiguilles droites. Et puis, au fil de ma progression et de mes recherches, les aiguilles circulaires m’ont semblé être une évidence.
Pourquoi le tricot
circulaire ?
Lorsqu’on tricote un ouvrage avec des aiguilles droites, on tricote toutes les mailles sur l’aiguille et, au bout de chaque rang, on retourne l’ouvrage, on change les aiguilles de mains avant de poursuivre. On travaille alternativement l’endroit et l’envers de l’ouvrage et la technique pour réaliser une maille (selon le point désiré) n’est pas la même sur l’endroit et sur l’envers. Enfin, pour finaliser un projet, il faut passer par l’étape de l’assemblage des différentes pièces avec des coutures. Oui, de la couture alors qu’on parle bien de tricot !
Avec des aiguilles circulaires, les possibilités sont décuplées et c’est tellement plus facile. On peut tricoter en faisant des allers-retours comme avec des aiguilles droites, mais surtout, on peut tricoter en s’affranchissant des contraintes du tricot à plat. Les aiguilles, plus courtes, sont reliées par un câble, ce qui permet de tricoter en rond et de former des tubes. Il est ainsi possible de réaliser des ouvrages entiers sans faire une seule couture. Il est alors plus facile de se rendre compte du rendu final et, pour un vêtement, il est possible de l’essayer en cours de réalisation et même éventuellement de faire des ajustements.
En tant qu’autodidacte, je suis persuadée que tout le monde peut tricoter et surtout qu’il est possible, voire plus facile de débuter avec les techniques du tricot circulaire. Dans cet ouvrage, j’ai réuni toutes les techniques essentielles : à travers les 6 projets, vous apprendrez non seulement à tricoter, mais également à maîtriser de nouvelles techniques pour des finitions impeccables. Parce que le tricot est avant tout un plaisir et absolument pas une course, prenez votre temps. Installez-vous confortablement et profitez !
C’est en 2010 que Kim prend en main sa première paire d’aiguilles à tricoter. Grâce aux ressources disponibles sur Internet, elle apprend à tricoter ses premières mailles, seule devant son écran. Depuis, sa passion n’a fait que croître et aujourd’hui, elle partage son amour du tricot sur son blog, les réseaux sociaux tels qu’Instagram et Youtube, mais aussi au travers d’ateliers et de sa boutique en ligne. Tricoteuse nomade, heureuse et assumée, Kim adopte rapidement les aiguilles circulaires. Bien que la couture compte parmi ses activités créatives préférées, elle déteste assembler les pièces tricotées. Prête à tout pour éviter la moindre couture, son expertise en tricot circulaire est devenue sa marque de fabrique, et ce livre en est le fruit.
Site : hellokim.fr Instagram : @hellokim_ Youtube : HelloKim
Sommaire général
Sommaire
des techniques
L’échantillon
Qu’est-ce qu’un échantillon ?
L’échantillon est l’étape indispensable avant de commencer un ouvrage au tricot. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’on se lance dans la réalisation d’un vêtement pour lequel le respect des dimensions finales est crucial. Il permet de vérifier que les trois paramètres, que sont le fil, la taille des aiguilles et le point de tricot, se conjuguent correctement.
Pour résumer, un échantillon est un carré de tricot qui permet de vérifier le nombre de mailles nécessaires pour obtenir un rang de 10 cm, mais aussi le nombre de rangs nécessaires pour obtenir 10 cm de hauteur. Le résultat obtenu doit correspondre à l’échantillon de référence mentionné dans le patron.
En effet, selon la manière de tricoter, on a tendance à tirer plus ou moins fort sur le fil. On parle de tension. La conséquence est que le résultat et les dimensions finales de l’ouvrage peuvent différer par rapport à ce qui est prévu dans le patron.
Pour faciliter le processus créatif, l’échantillon est réalisé en aller-retour. Pour un travail vraiment minutieux, il faudrait tricoter l’échantillon en circulaire car selon la tension, il est possible que le rendu final en circulaire soit plus lâche qu’en aller-retour. Dans l’effervescence créative, on va privilégier un échantillon à plat plutôt que pas d’échantillon du tout !
Comment faire un échantillon ?
Quand on suit un patron, celui-ci fournit les informations nécessaires : la taille des aiguilles, le fil préconisé et le résultat attendu pour l’échantillon en nombre de mailles et de rangs. L’échantillon standard se tricote au point jersey endroit. Pour l’échantillon, tricoter donc ce point, sauf si le patron indique autre chose.
Parce que les mailles de bordure n’ont pas la même tension qu’au centre, il est impératif de tricoter plus de mailles et plus de rangs que le nombre mentionné dans l’échantillon de référence. Par ailleurs, pour éviter que le jersey ne s’enroule, je préconise de réaliser un cadre au point mousse.
Je conseille toujours de :
• Débuter l’échantillon par 2 rangs au point mousse avant de commencer le motif de l’échantillon. En allers-retours, il faut tricoter toutes les mailles à l’endroit.
• Poursuivre avec le point mentionné dans le patron en prenant soin de commencer et de terminer chaque rang par 2 mailles au point mousse. En allers-retours, il faut tricoter les 2 premières et les 2 dernières mailles à l’endroit.
• Et terminer par 2 rangs au point mousse avant de rabattre.
La réalisation de ce premier échantillon vous permet d’apprendre ou de réviser les techniques de base du tricot : pour cela, rendez-vous p. 12.
Comment mesurer un échantillon ?
Avant de sortir la règle, il est important de bloquer l’échantillon (voir p. 10).
Une fois que l’échantillon est bloqué, il faut compter :

Le nombre de mailles nécessaires pour obtenir 10 cm de côté.

Le nombre de rangs nécessaires pour obtenir 10 cm de hauteur.
Pour cela, sur l’endroit de l’échantillon, positionner une règle ou un mètre à l’intérieur du cadre formé par le point mousse et compter les petits V. Un V correspond à une maille sur une ligne horizontale ou un rang sur une ligne verticale.
Sur un point jersey endroit, l’endroit de l’ouvrage est reconnaissable par la formation de petits V. Sur l’envers, il y a une succession de petites barres.
Que faire des résultats ?
Dans le meilleur des cas, l’échantillon tricoté est conforme à l’échantillon de référence et on peut alors commencer l’ouvrage. S’il y a une différence, deux cas se présentent :
• Le nombre de mailles ou de rangs est supérieur à l’échantillon de référence : cela signifie que la tension est trop serrée. Il faut alors utiliser des aiguilles d’un plus grand diamètre.
• Le nombre de mailles ou de rangs est inférieur à l’échantillon de référence : cela signifie que la tension est trop lâche. Il faut alors utiliser des aiguilles d’un plus petit diamètre.
Pochette Magnolia
Techniques
Tricoter avec plusieurs brins
Réaliser des mailles lisières
Réaliser des augmentations intercalaires droite et gauche
Créer une boutonnière
Monter des mailles tricotées à la française
Faire des diminutions simples
Rabattre en double
Matériel
• 2 pelotes Pur coton de Bergère de France, 50 g/75 m, coloris Dolomie
• 1 paire d’aiguilles de 5 mm
• 1 paire d’aiguilles de 5 mm ou de taille inférieure, ou 1 aiguille et 1 embout bloqueur
• 1 câble de 40 cm
• 1 anneau marqueur
• 1 bouton de 18 à 22 mm de diamètre
Échantillon
• Aiguilles : 5 mm
• Fil double
• Point : Jersey endroit
• 10 cm x 10 cm = 13 mailles x 24 rangs
Avec ce deuxième projet rapide à réaliser, je vous propose d’introduire de nouvelles techniques qui permettent de s’affranchir astucieusement de presque toute couture. La pochette Magnolia se distingue par un corps et un rabat tricoté avec deux points différents, et un fil en coton tricoté en double (avec deux fils en même temps) pour avoir une certaine tenue. Le pli du rabat est marqué par des mailles envers et se ferme grâce à une boutonnière. C’est d’ailleurs seulement pour coudre le bouton qu’on fera un peu de couture. Même le fond ne nécessite aucune couture.
D’un point de vue technique, la pochette Magnolia se tricote par la pointe, en allers-retours. On réalise des augmentations de part et d’autre pour dessiner le rabat en triangle. Une fois le rabat terminé, on monte de nouvelles mailles pour former le corps de la pochette en circulaire.
Points utilisés
• Point mousse en allers-retours : toutes les mailles à l’endroit
• Jersey endroit en allers-retours : alterner 1 rang de mailles endroit, et 1 rang de mailles envers
• Jersey envers en circulaire : toutes les mailles à l’envers
• Point de riz en circulaire : alterner 1 maille endroit et 1 maille envers sur un nombre de mailles impair
Dimensions finales
Hauteur du rabat : 6 cm
Corps : 16 cm de largeur x 12 cm de hauteur

Bandeau Amarante
Techniques —
Réaliser un montage de mailles tricotées à l’anglaise
Tricoter une bordure en côtes 1/1
Changer d’aiguilles
Faire un motif en mailles glissées
Rabattre souplement des côtes 1/1
Matériel
• 1 pelote Image de Bergère de France, 50 g/85 m, coloris Toscane
• 1 paire d’aiguilles 5 mm
• 1 paire d’aiguilles 5,5 mm
• 1 câble de 40 cm
• 1 anneau marqueur
Échantillon
• Aiguilles : 5,5 mm
• Point : jersey endroit
• 10 cm x 10 cm = 17 mailles x 22 rangs
Les bandeaux font partie des projets tricot que j’aime proposer pour débuter car ils sont rapides à réaliser. Il s’agit de tricoter un simple tube alors, encore une fois, zéro couture et zéro difficulté ! Comme l’idée est d’apprendre et de progresser, je vous propose de profiter de l’occasion pour aborder de nouvelles techniques.
Le bandeau Amarante se tricote de bas en haut avec des bordures en côtes qui apportent de l’élasticité. Pour le montage et pour rabattre les mailles, je vais vous apprendre des techniques qui permettent de conserver 100 % de l’élasticité des côtes. Au centre, j’ai choisi un motif fantaisie réalisé par un jeu de mailles glissées sur la base d’un point jersey endroit. Techniquement, le bandeau ne présente pas de difficulté, contrairement à ce qu’il peut laisser penser. Il faudra juste faire preuve d’un peu de concentration.
Points utilisés
• Côtes 1/1 en circulaire : alterner 1 maille endroit et 1 maille envers sur un nombre de mailles pair
• Jersey endroit en circulaire : toutes les mailles à l’endroit
Dimensions finales
Circonférence : 48 cm
Hauteur : 9 cm

Sac Hoya
Techniques
Tricoter un motif ajouré
Faire un surjet double
Réaliser un dégradé de couleurs
Fixer des anses
Le sac Hoya est le tote bag avec lequel on se balade partout parce qu’il est aussi pratique que beau. Son motif ajouré lui donne un aspect délicat, mais il n’en est rien. Tricoté avec trois brins de fils en coton, il est résistant et pourra porter vos petites affaires.
Hoya se tricote de haut en bas, en circulaire, sans aucune couture. Le dégradé de couleur est obtenu en jouant sur les couleurs des trois brins qu’on remplace progressivement. Avant d’atteindre la hauteur désirée du tube, le motif ajouré est remplacé par du jersey endroit pour sécuriser le fond du sac. Pour le fermer, on va simplement rabattre les mailles après avoir réalisé une petite astuce déjà vue avec le modèle de la pochette Magnolia.
Matériel
• 4 pelotes de la couleur A
Lin coton de Bergère de France, 50 g/145 m, coloris Écru
• 4 pelotes de la couleur B
Coton 100 % bio de Bergère de France, 50 g/160 m, coloris Cuivre
• 1 paire d’aiguilles 4 mm
• 1 autre paire d’aiguilles 4 mm ou de taille inférieure, ou 1 aiguille et 1 embout bloqueur
• Câble de 60 cm
• 1 anneau marqueur
• 2 anses de 80 cm pré-percées Miyako, coloris Marron, avec 8 vis
• 4 renforts Miyako, coloris Marron
Échantillon
• Aiguilles : 4 mm
• Point : motif ajouré (voir p. 58)
• 3 fils ensemble
• 10 cm x 10 cm = 17 mailles x 28 rangs
Point utilisés
• Motif ajouré (voir p. 58)
• Jersey endroit en circulaire : tricoter toutes les mailles à l’endroit
Dimensions finales
À plat : 35 x 36 cm

Pull Camélia
Techniques
Choisir la bonne taille
Faire des augmentations pour la réhausse en allers-retours
Tricoter 1 maille 2 fois
Tricoter des emmanchures raglan
Séparer les manches et le corps
Relever les mailles du col et des emmanchures
Réduire les jours autour de l’emmanchure
Faire les diminutions des manches
Matériel
• 610 (660,710) 760 (820,890) m de fil, soit 4 (4,4) 4 (5,5) pelotes Louise de Bergère de France, 50 g/185 m, coloris Pétale
• Aiguilles 4,5 mm
• Aiguilles 3,5 mm
• Câble de 90 cm pour le corps
• Câble de 50 cm pour le col
Le pull est certainement la pièce que les personnes qui débutent redoutent le plus : pourtant elle peut être tout à fait accessible et très motivante ! La seule contrainte est le temps qu’il faut lui consacrer.
Avec le pull Camélia, je vous propose une pièce intemporelle avec de jolies finitions. Avec les bordures en côtes 1/1 et les manches raglan, cet ouvrage permettra de revoir plusieurs techniques abordées dans les modèles précédents du livre, et le jersey endroit permet de se concentrer sur les techniques de construction du vêtement.
Le pull Camélia se tricote de haut en bas. On profite ainsi pleinement d’un de mes avantages préférés du tricot circulaire : pouvoir faire des essayages en cours. Pour avoir un joli col avec un dos plus haut que l’avant, on débute avec une réhausse en allers-retours et des augmentations réalisées de part et d’autre des quatre mailles raglan. Une fois la réhausse terminée, on relie les deux extrémités du col en montant de nouvelles mailles pour poursuivre en circulaire. Après avoir réalisé suffisamment d’augmentations et atteint les emmanchures, on sépare le corps et les manches pour les tricoter séparément. La finition du col est réalisée avec des côtes, après avoir relevé les mailles sur le tour de mailles de montage.
• Câble de 30 cm ou moins pour les manches
• 2 arrêts de mailles ou 2 câbles avec des embouts bloqueurs pour mettre les mailles des manches en attente
• 19 anneaux marqueurs, dont 10 anneaux amovibles et 1 anneau différent pour identifier le début du tour

