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Phil Deken La vie comme un jeu Après une carrière dans la communication, Phil Deken se fait plaisir, un œil rivé sur l’objectif et la plume affûtée à l’humour. karine sitarz

«Je parcours le monde avec un crayon à grande ouverture et un objectif toujours bien taillé.»

Son film fétiche «Sleuth» de Joseph L. Mankiewicz, bon pour les neurones!

Le château de Larochette, à l’ombre duquel vivait son arrière-grand-mère.

Philippe Desquesnes, alias Phil Deken, s’est offert «une nouvelle vie», nourrie de ses passions, après une jeunesse heureuse et insouciante passée en France et un quart de siècle mené tambour battant d’abord dans l’univers de la chimie où il passe 15 ans puis dans celui de la consultance. «Une vie dans les airs» avec escales dans toute l’Europe et aux États-Unis et un atlas ouvert sur 40 pays avec à la clef de belles destinations (Patagonie, NouvelleZélande, Angleterre). En 2011, Philippe pose ses valises au Luxembourg, pays qu’il ne connaît pas, même si ses racines s’y trouvent. Sa femme Patricia qui travaille dans la finance venant y ouvrir une boîte. Un décor qui lui va bien, une «ville à la campagne» qu’il aime parcourir à pied ou en VTT. Une aubaine surtout, car il peut tirer un trait sur son rythme de folie et se bâtir une vie remplie d’émotions artistiques et de relations amicales. Ce féru de peinture du 19e siècle, de photo et d’art contemporain évoque ses visites aux musées et aux galeries d’art, ses rencontres avec Marita Ruiter et André Simoncini dont il salue le travail, son amour pour la nature, les arbres et les roses et ses amitiés féminines. «70% de mes potes» précise-t-il. La rencontre de Philippe avec la photo remonte à l’adolescence alors qu’il fréquentait un club photo

et passait des heures dans son labo. Au fil du temps bien des photographes le marqueront: Joel-Peter Witkin, Roger Ballen, Sebastião Salgado, Gianni Berengo Gardin… Mais ce qui fait courir Phil, c’est la street photographie. Lorsqu’il découvre Rome en 2012 c’est un tel coup de cœur qu’il déclenche un projet de livre. Le bébé Urbs - Fragmenta Romana verra le jour fin 2014. C’est un bel objet (confectionné de A à Z par Philippe) traversé d’une centaine de photos (toutes verticales!) qui révèlent «la beauté des petites choses de la grande ville». Un regard décalé, des clichés qui tissent des liens avec «la musique des mots» (Phil écrit), des traductions qui ont permis de belles rencontres et au final des expos (Maison de l’Europe à Luxembourg, Academia Belgica à Rome). Phil poursuit l’aventure à Londres et «travaille» avec enthousiasme sur plusieurs séries dont «Thank You Charles» à la Saatchi Gallery qu’il aimerait un jour offrir au fameux collectionneur! Il planche aussi sur un recueil de poèmes et de textes courts «sans prétention» et un projet de composition lui trotte dans la tête (10 ans de piano classique au compteur!). Pourtant, Phil ne se prend pas trop au sérieux lui qui avoue: «je pratique la vie, la photo, l’écriture et la musique comme un jeu».

38 / #MAGAZINE

Son parfum La rose du confit de Florian!

Sa cantine «Schéiss» aux Arquebusiers pour la table, le vin au verre, la lumière et l’accueil.


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