Femmes 267

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Voyage

L’EMPIRE

DES ÉMOTIONS

Portrait

Anne Faber

SA RECETTE PRÉFÉRÉE : L’AUTHENTICITÉ

FLOTTE AUTOMOBILE : GÉRER ET OPTIMISER

LA MOBILITÉ DE SES COLLABORATEURS

Beauté

BEACH READY : SOLEIL, SEL ET VÉRITÉS

QUI PIQUENT

PARTIR DE RIEN

POUR FAIRE UN TOUT

Emilie Allaert

Du lundi au vendredi de 10h00 à 18h30 - Samedi de 09h00 à 18h00 69, Parc d’activités Mamer-cap • 8308 Capellen

FEMMES EN MOUVEMENT

Et si le vrai luxe, aujourd’hui, c’était de faire des choix éclairés ? Refuser les étiquettes, les automatismes, les cases toutes faites. Ce numéro de Femmes Magazine ne parle pas aux femmes « idéales ». Il parle aux vraies. Celles qui négocient avec le temps, jonglent avec les rôles, parfois se perdent, souvent résistent. À la pression, à l’injonction de plaire, à la norme. Celles qui, dans leur quotidien ou dans l’arène publique, imposent d’autres récits.

En juin, il y a ce moment suspendu qu’est la fête des Mères. Une célébration douce-amère parfois, mais toujours puissante. Car il y a, dans ce lien entre une femme et ses enfants, une forme d’amour brut, inclassable. Ce lien-là n’est pas un rôle ni une fonction. C’est un fil tendu entre deux êtres, une histoire en constante écriture. Et quelle que soit sa forme – biologique, choisie, cabossée ou recomposée – elle dit quelque chose de la force singulière des femmes.

Ce mois-ci, on s’évade au Japon, là où le silence est un luxe et les contrastes, une philosophie. On célèbre l’insolence des corps à la plage, mais avec conscience : notre dossier beauté rappelle que l’été n’est pas un filtre, et que s’aimer passe aussi par se protéger.

Mais l’évasion ne suffit plus. À l’heure où l’inflation réduit le pouvoir d’achat, notre enquête sur l’épargne explore des stratégies concrètes, pensées pour les femmes. Car trop souvent, leurs réalités économiques sont ignorées : carrières hachées, salaires moindres, accès inégal aux outils financiers. Nous avons voulu mettre en lumière cet angle mort.

Côté business, nous ouvrons un dossier inattendu sur la gestion de flotte automobile. Oui, vous avez bien lu. Parce que parler de mobilité au féminin, c’est aussi parler de conditions de travail et de confort dans les déplacements.

Et puis, il y a celles qui refusent de se taire. Les résistantes. Aux États-Unis, en politique, au Luxembourg, dans la rue, dans l’intimité d’un cabinet médical, elles prennent la parole. Elles ne demandent pas la permission. Elles tracent leur route. Peut-être comme vous.

Ce numéro met en lumière des voix puissantes et singulières : la sincérité sans fard de Barbara Agostino, l’élégance discrète et inspirante d’Anne Faber dans notre portrait, l’engagement éclairé d’Emilie Allaert dans notre interview du mois, l’analyse fine de Chaffa Zaroui dans notre tribune, l’expertise bienveillante du Dr Judlin sur la santé des femmes, et l’énergie collective de toutes celles que nous réunissons dans notre édition.

Excellente

lecture, Maria Pietrangeli

Tendances Lifestyle

Société

Boutique Luxembourg 20 Rue de la Poste

Emilie Allaert PARTIR DE RIEN POUR FAIRE UN TOUT

EN COUVERTURE :

Emilie Allaert, fondatrice et CEO de Digital Minds, qui a été récompensée aux Women in Tech Global Europe Awards, est ici photographiée devant le MeluXina, le superordinateur du Luxembourg hébergé à Bissen.

DIRECTION ARTISTIQUE : Alina Golovkova

PHOTOGRAPHE : Gaël Lesure

MAKE-UP : Elina Davydova

COIFFURE : M ayssam Salameh

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ON A TESTÉ POUR VOUS !

Kitsch

Ce mois-ci, quatre testeuses, dont l’influenceuse Cinnamoon au flair affûté, passent au crible les essentiels de Kitsch, la marque californienne fondée par Cassandra Thurswell. Née d’un projet artisanal en 2010, Kitsch propose aujourd’hui des soins et accessoires stylés, pratiques et éthiques. Au programme : parfums pour cheveux, serviette en microfibre, kit de boucles sans chaleur… Une routine futée qui conjugue beauté, durabilité et cool attitude.

Les produits testés

Amber Shores parfum cheveux

Pistachio Latte parfum cheveux

Serviette en microfibre à séchage rapide - eco white

Shampooing sec volumisant au protéine de riz - teinte foncée

Ensemble de sommeil

3 pièces renouvellement nocturne

Ensemble de heatless curls sans chaleur en satin - sunset tie dye

JEU CONCOURS !

LES PRODUITS SONT À GAGNER SUR INSTAGRAM :

D ' IN F L UENCEUSE

« J'ai eu le plaisir de tester quelques nouveautés de KITSCH. Mon favori est le « Heatless Curling Set », parfait pour créer de belles boucles, plus douces et naturelles qu'avec mon fer à boucler. Grâce à sa matière satinée, mes cheveux ne frisottent pas. Je suis aussi fan de la taie d'oreiller et du chouchou en satin, qui limitent les frottements, réduisent les nœuds et préviennent les plis. Résultat : mes cheveux profitent d’un vrai moment de repos pendant la nuit. »

« Gros coup de cœur pour le shampooing sec, il est très efficace alors qu'il n'est pas en spray. Les parfums pour cheveux sentent divinement bons et durent toute la journée. Le chouchou, le masque et la housse de couette en soie pour dormir sont d’une douceur folle ! La serviette pour cheveux humides est ultra pratique, un indispensable adopté dans ma routine beauté ! »

« J’ai été bluffée par le set de boucles sans chaleur. J’ai les cheveux plus courts en ce moment, au-dessus des épaules, et pourtant le résultat est top ! J’ai aussi beaucoup aimé les brumes parfumées, qui peuvent s’appliquer aussi bien sur la peau que sur les coussins. La taie d’oreiller en satin fait vraiment des merveilles, il va m’en falloir une deuxième, je pense. En revanche, je n’ai pas été conquise par le shampooing sec, dommage, car c’est l’un de mes indispensables cheveux. »

« J’ai adoré les brumes capillaires Kitsch : parfaites après un resto, elles neutralisent les mauvaises odeurs et laissent un parfum subtil, bien plus adapté qu’un parfum classique sur les cheveux. La serviette en bambou est aussi une belle découverte : ultra absorbante, elle réduit le temps de séchage et lisse les frisottis. Enfin, le set de bouclage sans chaleur offre un joli rendu naturel, même pour une inconditionnelle des cheveux raides comme moi ! »

L 'AVI
CÉLINE
JULIE
DOROTHÉE CINDY

Beach ready : soleil, sel et vérités qui piquent

Ahh, les beaux jours luxembourgeois et quelques échappées sur la côte belge, des week-ends dans le Sud ou ailleurs, les cheveux au vent, la peau enfin à découvert. On oublierait presque qu’ont existé des semaines de grisaille – le soleil semble nous frapper d’une douce amnésie. Pourtant sous sa lumière flatteuse, se cachent parfois des ombres durables. L’été est un souffle doré… à condition de ne pas s’y brûler. Avant de s’abandonner à sa lumière, prenons le temps d’apprendre à l’apprivoiser.

Rédaction : Alina Golovkova

Soleil trompeur

Il réchauffe, flatte le teint, allège l’humeur… le soleil agit pourtant plus vite que son ombre. Si les UVB sont responsables des brûlures visibles à la surface de la peau, les UVA pénètrent plus profondément, accélérant le vieillissement cutané, fragilisant le collagène et favorisant l'apparition de taches. Leur action est cumulative et souvent silencieuse.

Côté cheveux, les rayons UV altèrent la kératine et ternissent la fibre, surtout lorsqu’ils s'ajoutent aux effets du sel, du chlore ou du vent. Les chevelures colorées ou texturées, naturellement plus poreuses, y sont particulièrement sensibles.

SPF ou illusion d’optique ?

Nombre d'idées reçues circulent sur la protection solaire. Appliquer un fond de teint SPF ou vaporiser une brume solaire légère ne saurait constituer une défense suffisante. Une protection efficace repose sur trois piliers :

1. Un indice d’au moins 30 ; 2. Une quantité généreuse, soit l'équivalent d'une cuillère à café pour le visage et cinq pour le corps ; 3. Et une réapplication rigoureuse toutes les deux heures, voire après chaque baignade ou transpiration.

Attention ! La mention waterproof ne doit pas vous leurrer : aucune formule n'est invincible face à l’eau, au sable et aux frottements. Quant aux huiles naturelles promettant de « bronzer en sécurité », elles peuvent constituer une porte ouverte aux brûlures et aux dommages irréversibles.

L’habit ne fait pas le filtre

S’il est tentant de croire qu’un t-shirt suffit à faire office de barrière solaire, la réalité est plus nuancée. Tous les vêtements ne protègent pas efficacement des rayons ultraviolets. La capacité d’un tissu à bloquer les UV dépend de plusieurs facteurs : l’épaisseur, la densité du tissage, la couleur (les teintes sombres filtrent mieux), et l’état du textile (un vêtement mouillé ou distendu laisse davantage passer les rayons).

Seuls les vêtements labellisés UPF 50+ (Ultraviolet Protection Factor) bloquent 98 % des UV. Une solution particulièrement utile pour les longues expositions, les peaux très claires ou les enfants. Élégance et précaution peuvent parfaitement cohabiter sous un grand chapeau, un vêtement en lin tissé serré ou un caftan protecteur.

Un couvre-chef sinon rien

Souvent oublié, le cuir chevelu n’est pourtant pas épargné par les coups de

soleil. Pour le protéger sans graisser les racines, optez pour un stick solaire sec sur les raies ou un spray capillaire léger, formulé sans silicone ni alcool gras. En complément, un chapeau à tissage serré reste la protection la plus fiable… et la plus stylée !

Filtres minéraux ou chimiques : telle est la question

Le choix de la protection solaire ne se limite pas à son indice, il convient de choisir la nature du filtre utilisé.

Les filtres minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc) réfléchissent les UV comme un miroir. Ils agissent immédiatement, sont bien tolérés par les peaux sensibles, mais peuvent parfois laisser un léger film blanc.

Les filtres chimiques absorbent les UV et les transforment en chaleur. S’ils offrent des textures plus esthétiques et invisibles, certains filtres peuvent être irritants ou photo-instables.

Décidons-nous. Les filtres minéraux sont particulièrement adaptés aux peaux sensibles, réactives ou sujettes au mélasma, en raison de leur excellente tolérance et de leur action immédiate.

À l’inverse, les filtres chimiques de dernière génération offrent des textures plus légères, invisibles et sont donc particulièrement indiqués pour une utilisation quotidienne en milieu urbain, notamment sous le maquillage.

Pilules & UV : une combinaison qui fait tache

Certaines substances rendent la peau anormalement sensible au soleil. Antibiotiques, traitements hormonaux, antidépresseurs, huiles essentielles d'agrumes : autant de facteurs silencieux

qui augmentent le risque de brûlures, d'urticaire ou de taches pigmentaires.

Attention : les femmes qui prennent la pilule contraceptive doivent être particulièrement vigilantes, en raison d'un risque accru de mélasma.

Le recours à une crème solaire spécifiquement formulée contre les taches pigmentaires, enrichie en antioxydants, est fortement conseillé.

Une brume solaire ou un SPF dans le maquillage ne suffisent pas.

Retour de plage, rendez-vous de sauvetage

Même en ayant appliqué tous les gestes préventifs, la fin de l’été marque souvent un état capillaire altéré : pointes fourchues, texture rêche, perte de densité.

Conseil : anticipez la rentrée en planifiant avant le départ en vacances un rendez-vous chez le coiffeur. En période post-estivale, les agendas se remplissent vite. Un soin profond en salon contribuera à restaurer la fibre capillaire fragilisée et à redonner souplesse et vitalité à votre chevelure.

L’été appelle à l’insouciance, au sable chaud, aux bains prolongés et aux après-midis qui s’étirent. Mais même sous les plus beaux ciels, une vigilance s’impose. Un bronzage s’efface, une peau qu’on préserve reste. Cet été, que le soleil vous voie venir.

Crème solaire vade retro satanas ? Ce qu’en disent les études :

ELLE RÉDUIT LE RISQUE DE CANCER DE LA PEAU : UNE EFFICACITÉ DÉMONTRÉE

L'application quotidienne d’un écran solaire SPF 15 ou plus permettrait de réduire le risque de développer un mélanome de 50 % et un carcinome épidermoïde de 40 %, d'après une étude australienne menée par Adele Green et al. en 2011, publiée dans le Journal of Clinical Oncology

UN RISQUE ACCRU DÈS L’ADOLESCENCE

Avoir subi cinq coups de soleil sévères entre 15 et 20 ans augmente de 80 % la probabilité de développer un mélanome à l’âge adulte, selon une étude publiée en 2014 dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention

Grâce à ses 25 années d’expérience et de formation continue, Valérie Bonnet met son expertise en maquillage permanent à votre service et vous propose un accompagnement sur mesure, en harmonie avec votre morphologie, votre style et vos envies.

L’art du maquillage permanent

Redessinez votre regard avec un effet poudré ou hyperréaliste

Sublimez vos lèvres en leur apportant éclat et définition, tout en restant discrète, grâce au blush lips

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DIAMOND TOUCH : la technologie qui réinvente votre visage

Ce soin haute technologie associe rayons infrarouges et impulsions électromagnétiques pour relancer la régénération cellulaire, stimuler naturellement la production de collagène et d’élastine, et lisser visiblement la texture de la peau.

LES SPÉCIALITÉS DU SALON :

Maquillage permanent - Tricopigmentation

Pigmentation correctrice : aréoles, cicatrices, corrections

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T. : 661 150 805 - Instagram : @lux.dermo.esthetic

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Grâce à l’application de principes actifs ciblés selon les imperfections à traiter, les champs électromagnétiques favorisent leur pénétration en profondeur, jusqu’aux couches les plus internes du derme, pour une ef cacité décuplée.

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Prendre rendez-v s

Dans la réserve de biosphère de Xishuangbanna, en Chine, Guerlain et l’UNESCO déploient leur programme « Women for Bees » pour former 45 femmes à une apiculture durable. Cette initiative leur offre bien plus qu’un savoir-faire : elle favorise leur autonomie financière, renforce leur confiance et contribue à la préservation de l’abeille asiatique, Apis cerana, menacée par l’agriculture intensive. Modernisation des techniques, sensibilisation à la biodiversité, développement de compétences commerciales : autant d’outils pour faire des abeilles un levier d’émancipation. Une action concrète où nature et égalité se conjuguent pour bâtir un avenir plus juste.

Beauté

FLOWER CHERRY POPPY

: l’audace d’un

parfum pop et gourmand

Avec Flower Cherry Poppy, Kenzo réinvente le coquelicot dans une fragrance joyeusement inattendue. Ce nouveau parfum floral puise dans l’univers sucré des wagashi japonais pour livrer un sillage acidulé et velouté. Cerise noire, rose Damascena, muguet et muscs blancs s’unissent dans une composition multisensorielle, signée Dora Baghriche. Composé à 91 % d’ingrédients d’origine naturelle, ce délice olfactif se niche dans un flacon écoresponsable. Une ode à la liberté, délicieuse et pétillante.

Beauté sans compromis

Et si l’âge cessait d’être une fatalité ? Avec le nouveau Ultimune Power Infusing Serum, Shiseido repousse les limites de la science cutanée. Fruit de décennies de recherche sur l’immunité de la peau, cette formule brevetée, enrichie en Camélia fermenté, stimule les cellules T mémoires afin de freiner les signes visibles du temps. En une semaine, 95 % des utilisatrices constatent une peau plus jeune. Une révolution sensorielle et technologique, pour une beauté affranchie de l’âge.

579 MILLIARDS

Selon une analyse de Botanicalex, l’industrie cosmétique mondiale devrait atteindre une valeur estimée à 579 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2025. Cette croissance est largement portée par l’essor de nouveaux segments, notamment les produits de soin naturels et biologiques, ainsi que par la demande croissante dans les marchés émergents.

L’aimant beauté DE VOTRE PEAU

Avec sa technologie Cellular HydraBond, le Magnetic Afterglow Cleanser de Dermalogica agit comme un aimant d’hydratation. Sa formule innovante, enrichie en acide hyaluronique chargé positivement, optimise l’absorption des soins. Crémeux et rafraîchissant, il associe beurre de murumuru, avoine et extrait de lotus pour purifier la peau en douceur. Résultat : un teint éclatant, une peau hydratée, prête à tirer le meilleur de chaque geste beauté.

En dix jours chrono, NCEFSHOT de Filorga promet une régénération cellulaire intense. Ce concentré polyrevitalisant associe la technologie NCEF®, à sa plus haute concentration, à un complexe biotech marin ultrapuissant. Résultat : une peau visiblement plus lisse, ferme et lumineuse. Chaque dose équivaut à une méso-injection. Facile à intégrer à sa routine, c’est l’allié idéal des teints fatigués ou stressés. Un shot de science et d’efficacité pour relancer la peau en profondeur.

Brûlures, démangeaisons, pertes anormales… L’inconfort intime touche de nombreuses femmes. Pourtant, le fonctionnement de notre flore vaginale reste souvent flou, entre idées reçues et fausses croyances. Pour démêler le vrai du faux, nous avons rencontré le professeur Philippe Judlin, gynécologue-obstétricien spécialiste des pathologies infectieuses gynécologiques. Il éclaire, sans tabous ni jugements, les vraies causes des infections vaginales et les bons gestes à adopter.

Rédaction : Alina Golovkova

Pourquoi dit-on que les infections vaginales sont plus fréquentes en été ?

Je ne suis pas certain qu’il y en ait objectivement plus, mais deux facteurs les favorisent : les voyages, souvent associés à des rapports sexuels avec de nouveaux partenaires et l’humidité liée à la chaleur, propice notamment aux mycoses. Le champignon en cause, le candida, adore les milieux chauds et humides.

Le port prolongé du maillot de bain mouillé est-il vraiment un facteur de risque ?

En réalité, c’est un mythe. Les piscines, les toilettes publiques ou le port du string n’ont pas d’influence notable sur une flore vaginale équilibrée. Tout se joue en interne : soit il s’agit d’infections sexuellement transmissibles (IST), soit – et c’est la majorité – de déséquilibres du microbiote vaginal, que l’on appelle des dysbioses qui peuvent diffuser jusqu’à la vulve et donner des symptômes.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est ce microbiote vaginal ?

Comme l’intestin, le vagin est peuplé de micro-organismes. À 90 %, ce sont des « bonnes » bactéries appelées lactobacilles. Elles protègent le vagin contre les agents extérieurs et contre la prolifération des espèces minoritaires. Si elles disparaissent ou diminuent, cela permet à d’autres germes (parfois venus du partenaire ou du périnée) de proliférer. C’est ce déséquilibre qui provoque infections et inconforts.

LES ANTIBIOTIQUES,

LE TABAC, LE STRESS ET LE DIABÈTE FAVORISENT LES DÉSÉQUILIBRES VAGINAUX.

Quelles sont les formes les plus fréquentes de déséquilibre de la flore vaginale ?

Il y en a deux principales. La première est la mycose : un champignon prolifère faute de contrôle, entraînant brûlures, démangeaisons, pertes épaisses. Ce n’est ni sexuellement transmissible ni contagieux. La seconde est la vaginose bactérienne, plus fréquente mais souvent asymptomatique. Elle se manifeste parfois par des pertes grisâtres et des odeurs désagréables.

Quels sont les facteurs qui fragilisent cette flore ?

Les excès d’hygiène, comme les lavages vaginaux avec des antiseptiques, sont une vraie catastrophe : ils détruisent les lactobacilles. Les antibiotiques, le tabac, le stress, le diabète ou encore un manque d’œstrogènes (chez les femmes ménopausées ou sous certaines pilules) peuvent également déséquilibrer la flore.

Peut-on prévenir ces déséquilibres ?

Il faut surtout éviter de trop en faire. Pas de lavages internes, pas d’antiseptiques sans raison.

Arrêter de fumer, éviter les antibiotiques qui peuvent l’être et identifier une possible carence en œstrogènes sont de bons réflexes.

Et les probiotiques ?

Sont-ils efficaces ?

Ils l’étaient ! Jusqu’en 2021, on utilisait des probiotiques vaginaux contenant des lactobacilles vivants, très efficaces. Mais la réglementation européenne a changé, interdisant les organismes vivants dans les dispositifs médicaux. On se retrouve sans alternatives vraiment efficaces pour l’instant. Ceux par voie orale sont peu utiles, car trop faiblement concentrés pour la part arrivant au niveau du vagin.

Des alternatives en vue ?

Oui, des probiotiques nouvelle génération sont en développement, cette fois classés comme médicaments. Mais leur mise sur le marché prendra encore quelques années. En attendant, on utilise des prébiotiques, des sucres qui nourrissent les lactobacilles restants pour favoriser leur croissance. C’est mieux que rien, mais pas miraculeux.

Les femmes ménopausées ou enceintes sont-elles plus concernées ?

Les femmes ménopausées ont souvent un manque d’œstrogènes, ce qui appauvrit leur flore. On peut alors proposer des traitements hormonaux locaux. Les femmes enceintes, elles, font plutôt des mycoses, car la grossesse modifie l’immunité locale et favorise le développement fongique.

Faut-il systématiquement consulter en cas de gêne ?

Pas toujours. Une femme qui connaît bien son corps, peut se traiter en automédication si elle reconnaît les signes typiques d’une mycose, en se procurant un traitement vendu en pharmacie.

Si les symptômes persistent, il faut consulter pour faire un prélèvement. En revanche, la vaginose étant plus discrète, elle passe souvent inaperçue… ce qui est problématique car elle augmente le risque de contracter des IST, y compris le VIH.

Justement, constate-t-on une recrudescence des IST ?

Absolument. On a vu trois phases : avant le sida, les IST étaient fréquentes. L’arrivée du VIH dans les années 80 a poussé à des comportements plus prudents. Mais depuis les années 2000, avec les traitements efficaces contre le VIH, les comportements à risque reviennent. Les IST, dont la chlamydia, sont de nouveau en forte hausse.

Idées reçues VS Réalité : le vrai du faux sur les infections vaginales

Le professeur Judlin démonte avec précision les croyances tenaces qui entourent notre intimité.

Les maillots mouillés, piscines ou toilettes publiques donnent des mycoses. Faux . Une flore vaginale équilibrée protège efficacement. Ces éléments extérieurs ne provoquent pas d’infections chez une femme en bonne santé intime.

Porter des strings ou du synthétique fragilise la flore. Faux Les textiles ou les coupes de lingerie n’ont aucun impact.

L’épilation intégrale favorise les infections. Faux . Les poils ne sont pas indispensables à la protection intime. Celle-ci dépend de la qualité du microbiote vaginal.

Le yaourt dans le vagin, c’est naturel donc efficace. Faux . Les souches présentes dans l’alimentation ne sont pas adaptées au vagin, et leur concentration est insuffisante.

Les probiotiques oraux suffisent à rétablir la flore.

Faux . Leur action est trop indirecte. À ce jour, seuls les traitements locaux (prébiotiques) sont utiles en prévention de récidives.

Le stress ou la fatigue provoquent des mycoses. Faux pour les mycoses, mais vrai pour les vaginoses : le stress perturbe l’immunité locale et favorise les déséquilibres.

La canneberge est efficace contre les infections urinaires. Vrai ! La canneberge a démontré son efficacité pour prévenir certaines cystites, mais elle n’a aucun effet sur la flore vaginale.

Les infections intimes s’attrapent, ce sont des contaminations. Faux . Dans 90 % des cas, il s’agit de déséquilibres internes du microbiote vaginal, non de transmissions ou de germes extérieurs.

LE BILLET DE L'EFFRONTÉE : « Mon corps, mon choix »

Chaque mois, Le Billet de L’effrontée s’impose comme un espace de courage et de vérité brute. Portée par la plume incisive d’Alice Welter, journaliste féministe engagée, cette rubrique donne la parole à celles que l’on a trop souvent réduites au silence : les femmes victimes de violences, d’injustices ou de discriminations systémiques. Dans ce lieu de parole sans compromis, la peur change de camp. Les récits sont crus, bouleversants, vrais, mais jamais vains : ils portent en eux la force d’une prise de conscience collective et le souffle d’un espoir nouveau.

Rédaction : Alice Welter

De manière légale ou clandestine, les femmes ont toujours avorté, et avorteront toujours. Au Luxembourg, le délai légal pour une IVG est de douze semaines de grossesse. Le pays a récemment annoncé abolir le délai de réflexion obligatoire de trois jours entre la consultation et l’IVG. Alba* tombe enceinte en 2024, et telles des millions de femmes avant elle, décide d’avorter. C’est son corps, son choix, comme l’énonce le célèbre slogan féministe. Pourtant, c’est un parcours semé d’entraves qui l’attend. Des souvenirs douloureux, qu’elle tente depuis d’oublier, mais dans lesquels elle a accepté de se replonger pour alerter, et dénoncer des pratiques encore trop courantes.

Mi-2024. Alba fait un test de grossesse. La jeune femme de 26 ans découvre qu’elle est enceinte. Elle ne veut pas d’enfant, son partenaire de l’époque non plus : « On était tout de suite d’accord sur le fait qu’on ne voulait pas le garder. Nous n’étions ensemble que depuis deux mois. »

Alba décide donc de chercher un gynécologue le plus rapidement possible. La course contre-la-montre est enclenchée. Elle met quatre jours à trouver un rendez-vous. Arrivée chez le praticien, la jeune femme lui explique la situation. Il réalise une échographie,

et lui demande de revenir dans deux semaines, parce qu’il est « trop tôt ». Selon lui, la grossesse doit se développer un peu plus pour pouvoir pratiquer l’IVG. Alba rentre chez elle et prend son mal en patience.

L’attente est longue, angoissante, mais le jour du rendez-vous arrive enfin. Elle s’installe dans le cabinet, se fait examiner. D’abord soulagée, elle déchante rapidement lorsque le gynécologue lui annonce qu’il ne pratiquera pas d’IVG. Elle prend alors conscience de son manège. « Il ne m’avait pas prévenue qu’il ne la ferait pas. À la dernière séance, il m’avait montré les médicaments à prendre ». Le médecin l’envoie ailleurs, à Pro Familia, qui d’après lui, pourra l’aider.

Alba sort du rendez-vous, déboussolée. Deux semaines et demie se sont écoulées depuis son test de grossesse. Elle se rend dès que possible à Pro Familia. Là encore, c’est la douche froide. « Arrivée sur place, on m’a demandé qui m’avait envoyée ici, que c’était complètement faux qu’ils s’occupaient d’IVG. » Face à sa détresse, l’employée lui trouve un rendez-vous en urgence chez un gynécologue.

Quelques jours plus tard, Alba rencontre le nouveau médecin. « Ce gynécologue m’a complètement détruite. » Sans détour,

il l’interroge d’un ton condescendant : « Mais qu’est-ce que vous faites ici ? » « Il me demande limite en rigolant si j’ai l’attestation qui prouve que j’ai réfléchi trois jours », se souvient-elle. Alba n'en possède pas, il lui rétorque qu'il ne l’aidera pas. « Il m’a fait comprendre qu’avorter, c’était immoral. Il m’a dit que même si l’avortement était maintenant légal, ça restait un acte criminel. »

Trois semaines se sont écoulées depuis son test de grossesse, et le gynécologue lui dit de se rendre au planning familial. Retour à la case départ. Heureusement, au planning, elle sera accueillie avec bienveillance : « On m’a enfin prise au sérieux. » Une semaine plus tard, donc plus de quatre semaines après avoir découvert qu’elle était enceinte, l’IVG a lieu. « C’est horrible de savoir qu’on a quelque chose qui grandit dans notre corps, et de ne pas savoir où aller. »

*Prénom modifié pour préserver l’anonymat

Découvrez d'autres témoignages

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Société

KAVE HOME, l’exclusivité design au Luxembourg

La marque espagnole Kave Home fait son entrée au Luxembourg avec une surface d’exposition entièrement dédiée dans l’un des plus grands showrooms du pays. Reconnue pour son mobilier contemporain, ses lignes épurées et son engagement écoresponsable, elle propose un univers chaleureux inspiré du mode de vie méditerranéen. Canapés confortables, tables au design minimaliste, luminaires élégants ou objets déco audacieux : chaque pièce allie style, fonctionnalité et durabilité. Une exclusivité signée Kichechef, qui affirme une fois de plus son goût pour les marques créatives et les intérieurs qui ont du caractère. Avec une attention particulière portée aux détails, Kave Home conçoit des collections où chaque élément est pensé pour durer et s’adapter à tous les styles de vie. C’est un véritable coup de cœur pour les amateurs de design éthique et inspirant.

LUGA 2025 ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Du 2 au 13 juin 2025, la LUGA – Luxembourg Urban Garden – transformera Ettelbruck en véritable laboratoire vivant de la sécurité alimentaire. À travers une exposition immersive installée au cœur de l’Agricultural Hub (4, rue du Deich), le grand public sera invité à plonger dans l’univers complexe mais essentiel de ce que nous mettons dans nos assiettes. Pensé comme une vitrine pédagogique, le parcours mettra en lumière les cinq grands axes de la campagne Safe2eat : les additifs, les allergènes, l’hygiène, l’étiquetage et les intoxications alimentaires. Loin du jargon scientifique ou de la dramatisation, le dispositif se veut accessible, interactif et adapté à tous les âges – des familles aux professionnels, en passant par les simples curieux. Moment clé de cette programmation, la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, célébrée le 7 juin, le CAPE (1, place Marie-Adélaïde) proposera une série d’animations ouvertes à tous : conférence grand public, discussions avec des experts de l’ALVA et du secteur agroalimentaire, et activités participatives autour de la qualité et du contrôle des aliments. Une initiative ambitieuse pour sensibiliser, informer et, peut-être, faire évoluer nos habitudes à table.

DES PRIX SOUS CONTRÔLE MALGRÉ LES TENSIONS

MONDIALES

Au Luxembourg, l’inflation devrait rester sage à 1,9 % en 2025 et 2026, selon le STATEC. En avril, la hausse des prix a atteint 1,7 %, ce qui a déclenché une indexation automatique des salaires versée le 1er mai. Malgré un contexte international tendu, marqué par des tensions commerciales et la baisse du pétrole, les prix de l’énergie reculent, ce qui freine l’inflation. Les services et l’alimentation, en revanche, pèsent un peu plus dans la balance. Le prochain ajustement des salaires pourrait avoir lieu à l’automne 2026. Les prévisions tablent donc sur une stabilité bienvenue pour les ménages. Reste à voir si cette accalmie résistera aux secousses économiques mondiales. Pour l’heure, le pouvoir d’achat des Luxembourgeois reste globalement préservé. La prudence reste toutefois de mise face à un environnement économique toujours incertain.

PIMP MY ART : un mois pour créer, rêver, partager

Pimp My Art transforme le shopping center de Kirchberg en une scène vivante, dédiée à la création. Pendant un mois, ateliers, performances, spectacles et happenings invitent à vivre l’art autrement : libre, accessible, participatif. Imaginé par l’agence Dessine-moi un sourire, ce projet inédit célèbre la rencontre entre artistes, visiteurs et commerçants autour de valeurs fortes : inclusion, émotion, échange. Sculptures, street art, peintures, artisanat, bien-être et magie investissent les allées pour faire rayonner la créativité sous toutes ses formes. Chaque recoin devient un espace d’expression où l’imaginaire prend vie, entre émerveillement, partage et découverte. Pimp My Art s’impose comme une respiration culturelle joyeuse, ouverte à toutes les générations. Du 1er au 30 juin 2025.

Selon une étude publiée par Faireparterie en avril 2025, basée sur les données de Google Keyword Planner de mars 2024 à février 2025, le Luxembourg affiche un volume de recherches sur internet relativement modeste sur le thème du mariage par rapport à ses voisins européens. Le Luxembourg se classe 7e sur 9 avec un nombre de 400 recherches par mois.

DIGITALISATION : pourquoi tout commence par le recrutement

La transformation digitale n’est plus une option mais une nécessité pour rester compétitif. Pourtant, trop d’entreprises échouent faute d’avoir su mobiliser les bons talents. Car au-delà des outils technologiques, c’est bien l’humain qui porte le changement. Recruter les bons profils, c’est s’assurer d’avoir les compétences, l’état d’esprit et l’agilité indispensables pour faire évoluer les pratiques, accompagner l’innovation et bâtir une culture digitale solide. Le recrutement devient alors un levier stratégique pour réussir cette mutation.

Rédaction : Chaffa Zaroui, CEO Fidès Executive Partner

La transformation digitale est un passage obligé pour toute organisation souhaitant s’adapter aux évolutions technologiques, aux attentes des clients et aux nouvelles formes de travail. Mais cette mutation ne se décrète pas. Elle se construit, se pilote, et surtout, elle se vit à travers les collaborateurs. C’est pourquoi le recrutement joue un rôle fondamental dans sa réussite.

Trop souvent, les entreprises abordent la digitalisation sous l’angle des outils : CRM, cloud, automatisation, intelligence artificielle… Or, ces technologies ne produisent de valeur que si elles sont pensées, mises en œuvre et exploitées par des équipes compétentes et engagées. Recruter les bons profils permet d’intégrer cette dimension humaine, trop souvent négligée.

Il ne s’agit pas seulement de recruter des experts Tech. La transformation digitale impacte l’ensemble des métiers : RH, finance, marketing, production… Tous doivent apprendre à collaborer dans un environnement en constante évolution. Il faut donc privilégier des profils capables d’apprendre rapidement, de travailler en transversalité et d’insuffler une culture de l’innovation.

Par ailleurs, le recrutement peut servir de catalyseur à la transformation. En intégrant de nouveaux talents porteurs d’une vision moderne et d’une forte culture digitale, l’entreprise bouscule ses habitudes, renouvelle ses pratiques et entraîne une dynamique de changement.

C’est aussi un moyen d’attirer de nouveaux collaborateurs sensibles à ces enjeux et fiers de rejoindre une structure innovante.

Mais dans un contexte de pénurie croissante de talents tech, identifier et attirer les bons profils devient un défi majeur en particulier dans un marché aussi complexe que le Luxembourg. Les compétences en data, cybersécurité, développement ou cloud sont très recherchées, et la concurrence est rude.

En somme, réussir sa transformation digitale, c’est d’abord réussir à recruter les femmes et les hommes qui sauront la mener à bien.

CHAFFA ZAROUI

LA GESTION DE FLOTTE EXTERNALISÉE : un levier stratégique face aux nouvelles réalités luxembourgeoises

DANS UN CONTEXTE MARQUÉ PAR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET LA HAUSSE SIGNIFICATIVE DES COÛTS LIÉS À L’AUTOMOBILE (LEASING, VÉHICULES, ÉNERGIE), LA GESTION DE FLOTTE POUR LES ENTREPRISES AU LUXEMBOURG EST DEVENUE COMPLEXE. ELLES DOIVENT REPENSER LEUR STRATÉGIE POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES DES COLLABORATEURS AINSI QU’AUX CONTRAINTES LÉGALES QUI FAVORISENT LES VOITURES ÉLECTRIQUES ET IMPACTENT DIRECTEMENT LE CALCUL DE L’AVANTAGE EN NATURE. L'EXTERNALISATION APPARAÎT ALORS COMME UNE SOLUTION STRATÉGIQUE, ALLIANT CONFORMITÉ LÉGALE, OPTIMISATION DES COÛTS ET ATTRACTION DES TALENTS.

La mobilité d'entreprise : nouveaux défis, nouvelles solutions

La gestion de fl otte exige aujourd'hui une veille législative constante et la coordination de multiples acteurs : leasers, garages, équipe fi nance et collaborateurs aux besoins variés. Pour la plupart des entreprises, cette mission chronophage dépasse désormais les capacités de leur service RH. Le véhicule de fonction reste central dans les packages salariaux luxembourgeois, mais la fi scalité devenue complexe nécessite une expertise pointue pour optimiser l’avantage en nature et comprendre la problématique TVA supportée par le salarié.

L'expertise Securex : une réponse intégrée aux enjeux de mobilité

Face à ces défi s, Securex Luxembourg a développé une solution d'externalisation unique. « Notre approche intègre toutes les dimensions de la mobilité d'entreprise, de la conformité fi scale à l'expérience collaborateur, » explique un mobility manager de Securex. Cette solution repose sur des experts spécialisés en gestion de fl otte, qui deviennent l'interface unique entre tous les acteurs de l'écosystème automobile. Leur collaboration étroite avec les experts légaux et payroll de Securex garantit une conformité totale.

« L'intégration directe avec nos services de paie constitue une vraie plus-value, » précise-t-on chez Securex, qui calcule chaque mois plus de 24000 salaires. « Nous intégrons les données issues directement des leasers, pour plus de fi abilité, un gain de temps et la possibilité de reporting. »

Des bénéfices concrets et mesurables

L'externalisation permet des économies substantielles pour les entreprises : réduction des frais administratifs,

optimisation fi scale, négociations avantageuses avec les fournisseurs et prévention d‘erreurs coûteuses. En confi ant la gestion de leur fl otte à Securex, les équipes RH gagnent un temps considérable qu’elles peuvent consacrer à des projets stratégiques.

Les collaborateurs bénéfi cient quant à eux d'un accompagnement personnalisé pour choisir le véhicule le plus adapté à leur situation fi scale et à leurs besoins de mobilité. Du choix initial à la restitution du véhicule, ils disposent d'un interlocuteur expert pour toutes leurs questions.

Dans un contexte où la mobilité devient un élément différenciant de la marque employeur, cette approche permet aux entreprises de transformer une contrainte administrative en avantage concurrentiel pour attirer et fi déliser les talents.

Une question ?

GESTION DE LA FLOTTE AUTOMOBILE : comment optimiser la mobilité de ses collaborateurs ?

Le secteur des voitures de société au Luxembourg connaît une mutation, marquée par des évolutions fiscales et réglementaires visant à promouvoir une mobilité plus durable.

Rédaction : Marc Auxenfants

Quelles sont les répercussions de ces changements pour les entreprises et leurs collaborateurs ?

Selon la House of Automobile (HOA), le regroupement des fédérations et associations représentatives du secteur automobile au Luxembourg, le pays comptait, fin décembre 2024, 19 000 véhicules de société en circulation ; un chiffre qui représente plus de 1 600 emplois et génère un chiffre d’affaires significatif lié aux entretiens, réparations, pneus, taxes et assurances. « Les seules ventes de ces 19 000 voitures représentent un chiffre d’affaires annuel de 800 millions d’euros pour les concessions, auquel s’ajoutent 130 millions d’euros de TVA pour l’État », explique la HOA, soulignant ainsi « la valeur économique des véhicules de société ». Pour Frédéric Henry, directeur commercial chez Leasys, spécialiste du leasing automobile et de la location de véhicules, les loueurs intègrent de plus en plus des solutions de mobilité alternative, qui répondent aux besoins changeants des entreprises et des employés, jouant ainsi un rôle clé dans la transition vers la mobilité électrique.

Frédéric Henry, comment le paysage des voitures de société au Luxembourg évolue-t-il actuellement ?

Le paysage des voitures de société au Luxembourg connaît une profonde mutation, portée par des évolutions fiscales et

réglementaires visant à encourager une mobilité plus durable. La bonne santé du marché des véhicules de société entraîne également des répercussions économiques significatives pour l’économie locale, tant en matière d’emploi, de chiffre d’affaires que de fidélisation des collaborateurs.

LE PAYSAGE

DES VOITURES DE SOCIÉTÉ AU LUXEMBOURG

CONNAÎT UNE PROFONDE MUTATION, PORTÉE PAR DES ÉVOLUTIONS

FISCALES ET RÉGLEMENTAIRES

VISANT À ENCOURAGER UNE MOBILITÉ PLUS DURABLE.

L’économie luxembourgeoise, en croissance constante, a un besoin continu de talents, souvent recrutés à l’international, attirés par l’attractivité de la place financière. Dans ce contexte, la voiture de société joue un rôle essentiel pour attirer et fidéliser les collaborateurs.

Par ailleurs, une transition progressive s’est opérée ces dernières années, marquée par le passage de la motorisation thermique à la motorisation électrique.

Quels sont les récents changements fiscaux et réglementaires intervenus pour les entreprises et les salariés ?

Tout d’abord, le gouvernement luxembourgeois a révisé le calcul de l’avantage en nature (ATN). Depuis le 1er janvier 2025, les véhicules à moteur thermique ou hybride sont soumis à un taux unique de 2 % pour l’avantage en nature. En revanche, les voitures 100 % électriques continuent de bénéficier, jusqu’à fin 2026, de taux plus favorables, fixés à 0,5 % ou 0,6 % selon leur consommation énergétique.

Qu’en est-il de la prime écologique pour les véhicules électriques ?

La prime écologique « Klimabonus Mobilitéit » a été prolongée, mais revue le 1er octobre 2024 afin d’encourager l’acquisition de véhicules électriques. Son montant est passé de 8 000 à 6 000 euros pour les véhicules neufs dont la consommation électrique est inférieure ou égale à 16 kWh/100 km, pour les véhicules disposant de sept places assises ou plus, les camionnettes 100 % électriques, ainsi que les voitures à pile à combustible à hydrogène. Pour les véhicules dont la consommation électrique se situe entre 16 et 18 kWh/100 km, ou inférieure à 20 kWh/100 km si la puissance nette maximale est inférieure ou égale à 150 kW, la prime est de 3 000 euros.

Il convient de souligner que le gouvernement luxembourgeois a choisi de maintenir cette prime écologique, contrairement à d'autres pays voisins qui l'ont supprimée – une décision qui a entraîné une chute significative des ventes de véhicules électriques dans ces pays.

Quels sont les effets de l’arrêt QM aujourd’hui ?

L’arrêt QM du 20 janvier 2021, rendu par la Cour de justice de l’Union européenne, stipule que la mise à disposition

d’une voiture de société à un salarié doit être soumise à la TVA dans le pays de résidence de ce dernier, dès lors que trois conditions sont réunies : une utilisation privée significative, une durée d’utilisation de plus de 30 jours, et une contribution financière du salarié en contrepartie (paiement direct, retenue sur salaire ou utilisation d’un budget mobilité).

Des précisions sur la notion de contrepartie financière ont été apportées en 2023 par l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA (AEDT). La question de la rétroactivité, quant à elle, varie selon le pays de résidence concerné.

L’application de la TVA à l’utilisation privée d’un véhicule de fonction n’est pas nouvelle. Ce qui change désormais, ce sont les taux de TVA et les règles du pays de résidence du salarié qui s’appliquent. Cela oblige parfois l’employeur à adapter ses pratiques et à se faire accompagner, notamment pour appliquer la TVA étrangère et la reverser aux autorités fiscales compétentes.

Dans ce contexte, la voiture de fonction reste-t-elle attrayante ?

Oui, la voiture de société demeure un avantage de poids, même avec l’application de l’arrêt QM. À prestations égales, convertir le budget alloué à la voiture de fonction en salaire pour un achat privé reste globalement moins avantageux. Même soumise à la TVA, la voiture de société constitue un élément clé du package salarial.

Le leasing opérationnel, en particulier, présente de nombreux atouts : simplicité, compétitivité, absence de risque, intégration complète des services dans un budget fixe, préservation de la capacité d’emprunt, préfinancement des primes et avantages fiscaux. Ce mode de gestion permet aussi de disposer d’un parc automobile moderne, intégrant les dernières technologies en matière de sécurité active et passive, tout en contribuant à la décarbonation du parc.

La voiture de société reflète un poids économique important pour le Luxembourg.

Enfin, la voiture de société conserve un poids économique majeur au Luxembourg. Elle reste un levier stratégique pour attirer et fidéliser les talents dans un environnement économique où la compétitivité est essentielle. Elle représente 54 % des nouvelles immatriculations de voitures particulières, selon les chiffres de la House of Automobile.

Comment les loueurs intègrent-ils les solutions de mobilité alternative dans les contrats de leasing professionnel ?

Au Luxembourg, les loueurs intègrent de plus en plus de solutions de mobilité alternative dans les contrats de leasing professionnel, en réponse aux évolutions réglementaires, fiscales et

environnementales. Les contrats deviennent plus flexibles, avec des options de leasing à court terme, de location à la demande ou de services d’abonnement, afin de s’adapter aux besoins changeants des entreprises et à la mobilité des employés.

Par ailleurs, la génération Z accorde souvent la priorité à un logement situé à proximité du lieu de travail, ce qui contribue à redéfinir les usages et les attentes en matière de budget mobilité. L’intérêt pour la voiture de société varie selon le niveau hiérarchique dans l’entreprise, mais aussi en fonction des étapes de la vie familiale.

Quel rôle jouent les loueurs dans la mobilité électrique du pays ?

Les loueurs automobiles jouent un rôle clé dans la transition vers la mobilité électrique au Luxembourg. Ils agissent comme catalyseurs entre les politiques publiques, les entreprises et les usagers. Leur contribution repose sur plusieurs leviers : une offre élargie de véhicules électriques, des solutions de leasing flexibles, un accompagnement actif à la transition énergétique, des partenariats avec les pouvoirs publics, ainsi qu’une réduction des coûts et une simplification des démarches.

Leasys Luxembourg, par exemple, s’est positionné dès 2018 comme pionnier de la mobilité électrique, adoptant cette technologie pour sa propre flotte dès 2021.

Cette double expérience – en tant qu’opérateur et utilisateur –lui permet aujourd’hui d’apporter à ses clients professionnels et particuliers des conseils éclairés, fondés sur une expertise concrète du terrain.

Accompagner les entreprises dans le dédale des réglementations juridiques et fiscales

NOUVELLE RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT TAX AND LEGAL CHEZ SD WORX LUXEMBOURG, ESTELLE WANSSY PARTAGE SA FEUILLE DE ROUTE : ORGANISATION, COORDINATION ET DÉVELOPPEMENT STRATÉGIQUE, AU REGARD DES ENJEUX RH, JURIDIQUES ET FISCAUX POUR LES CLIENTS.

Estelle Wanssy, vous venez d’arriver au sein de SD Worx Luxembourg en tant que Head of Tax and Legal, en quoi consiste votre travail ?

Je suis arrivée le 1er mars 2025 pour chapeauter l’équipe de six personnes du département Tax & Legal, qui propose aux clients son expertise et son assistance technique sur les trois volets suivants : droit du travail, droit de la sécurité sociale et fiscalité de la rémunération. Ma fonction s’oriente autour de trois axes. Le premier concerne la gestion de l’équipe au quotidien. Ce qui implique concrètement d’apprendre à connaître mes collaborateurs, de répertorier la palette très exhaustive des services rendus et de proposer une structuration du Département Tax & Legal qui permette à l’équipe de gagner en l’efficacité, de s’épanouir dans un environnement de travail pourtant exigeant et in fine d’accroître la satisfaction des clients.

Le deuxième axe est organisationnel au sein de SD Worx, à savoir la collaboration entre le Départment Tax & Legal et les autres départements. Ceci implique d’avoir une bonne maîtrise des produits et services proposés par nos collègues afin de savoir comment nous pouvons les assister. Un cas concret : le Département Tax & Legal effectue une veille juridique et fiscale permanente et est en étroit lien avec le département Payroll pour s’assurer que les nouvelles lois et circulaires sont bien reflétées dans l’outil de calcul et d’édition de la fiche de paie (par exemple, l’indexation et les nouveaux paramètres sociaux au 1er mai 2025).

Enfin, le troisième axe relève du business développement : positionner notre département de manière stratégique sur le marché luxembourgeois en identifiant les besoins des clients et en ciblant les réponses que nous pouvons apporter, notamment au travers de nouveaux services. Un cas concret : depuis l’arrêt QM du 21 janvier 2021, la mise à disposition de voitures de société soulève la question de l’application de la TVA. Ce qui engendre plusieurs problématiques pour les employeurs luxembourgeois (prise en charge du coût de la TVA, obligations déclaratives, avenant au contrat de travail, etc.). En les accompagnant sur ce sujet, nous avons

compris que les employeurs luxembourgeois sont confrontés à la question plus globale de la mobilité de leurs salariés surtout dans un contexte frontalier et de la gestion de leur flotte automobile – service que nous mettons progressivement en place.

Il y a des femmes aux postes clefs de SD Worx, est-ce une volonté de l’entreprise ?

Oui, tout à fait. La directive « Equal Pay for Equal Work » qui a été adoptée par la Commission européenne en avril 2023 doit être transposée dans tous les pays de l’Union européenne d’ici juin 2026, au plus tard. Nous attirons l’attention de nos clients sur ce sujet, notamment sur les obligations de reporting à respecter qui dépendront de la taille de l’entreprise. Ici encore, nous cherchons à sensibiliser nos clients, et en faisant l’exercice, nous nous sommes rendu compte que le Luxembourg est plutôt bon élève. Cela dépend des critères, mais si l’on prend les indicateurs liés au salaire horaire, on observe que les femmes sont légèrement mieux rémunérées que les hommes sur le critère de la rémunération annuelle. Chez SD Worx Luxembourg, nous promouvons activement la diversité et la mise en avant des femmes. Sur les quatre départements, trois sont supervisés par des femmes. De plus, la managing director du Luxembourg, l’administratrice déléguée, est également une femme.

Comment SD Worx accompagne-t-elle les entreprises dans le choix et le suivi des véhicules, notamment en matière de fiscalité et d’optimisation des coûts ?

Le département Tax & Legal a pour objectif de répondre si ce n’est d’anticiper les besoins des clients au regard de l’actualité législative, réglementaire et fiscale. Ainsi nous avons identifié des questions récurrentes qui sont soulevées et nous mettons en place des capsules à destination des clients. Pour exemple, les déclarations fiscales, les obligations déclaratives en matière de travail multi-pays. Outre l’accompagnement des clients dans leurs questions ponctuelles, le département Tax & Legal participe activement au programme de formation établi par la SD Worx Academy, qui propose des formations tout au long de l’année sur les sujets principaux qui intéressent les entreprises luxembourgeoises pour la gestion de leurs salariés et leurs défis RH. En matière d’optimisation, nous proposons des solutions complètes pour l’optimisation des rémunérations (p.ex. le régime impatrié, les primes participatives, les nouvelles primes « jeune salarié » etc.) en accompagnant les clients à travers des simulations et du conseil juridique et fiscal. De manière générale, nous comprenons les problématiques des sociétés luxembourgeoises : comment attirer de nouveaux talents, comment les garder, les satisfaire et, en même temps, comment être efficaces en matière de coût et d’optimisation fiscale. Nous pouvons assister le client en amont de cette décision managériale, le conseiller, revoir avec lui ses attentes et le guider dans ses différentes démarches et ses questions de l’embauche voire de l’arrivée au Luxembourg à la fin de contrat, le cas échéant. Dans un monde en perpétuelle évolution, SD Worx a à cœur de guider sereinement ses clients pour s’assurer de la conformité voire de l’amélioration de leurs process aux regards des exigences juridiques, des enjeux fiscaux et des défis technologiques.

PRÊT À PASSER À UNE GESTION RH INTELLIGENTE ? CONTACTEZ-NOUS : 89 F Rue Pafebruch, L-8308 Capellen Mamer Tél. : 26 92 91 • saleslux@sdworx.com • www.sdworx.lu

ESTELLE WANSSY

HANDICAP MENTAL ET AUTISME S’épanouir à l’air libre

À l’arrivée de cette nouvelle belle saison, c’est une belle initiative pour les enfants en situation de handicap intellectuel qui a également fait son apparition du côté de Bettembourg, avec un nouveau labyrinthe qui leur est dédié. L’occasion parfaite de faire un tour d’horizon sur ce que l’on peut trouver en matière d’activités extérieures stimulantes pour ces besoins forcément spécifiques…

Rédaction : Fabien Rodrigues

Inaugurée début mai, c’est une nouvelle aire de jeu entière qui a pris place au sein d’un des lieux de loisirs préférés du Luxembourg et de ses environs - le Parc Merveilleux de Bettembourg - et qui reflète l’engagement social et écoresponsable de son sponsor, la Banque Raiffeisen.

Pour la création de ce nouveau « Raiffeisen Labyrinth », cette dernière s’est en outre rapprochée de la fondation APEMH (Association de parents d’enfants mentalement handicapés), acteur local connu et reconnu depuis plus de cinquante ans dans l’accompagnement des familles confrontées au handicap intellectuel…

Win-win collaboratif

Dans ses missions, l’APEMH vise à favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap intellectuel au sein de la société, à positionner la parole et les droits des personnes au cœur de ses actions et à proposer une image inspirante du handicap intellectuel à travers des projets innovants menés de façon collaborative. Elle semblait donc être la partenaire tout indiquée pour ce nouveau projet voulu par Raiffeisen dans l’enceinte de l’incontournable Parc Merveilleux.

« Avec le Raiffeisen Labyrinth, nous souhaitons offrir aux enfants un espace de jeu ludique, interactif et proche de la nature. En leur permettant de s’amuser tout en découvrant le monde qui les entoure, nous espérons éveiller leur curiosité et les sensibiliser dès le plus jeune âge à l’importance de la nature et de sa préservation », expliquait ainsi Laurent Zahles, président du Comité de direction de la banque lors de l’inauguration de l’attraction, le 8 mai dernier. À cette occasion, l’institution financière rappelait également que « depuis sa création il y a presque un siècle, Banque Raiffeisen a toujours été consciente du rôle social au sein du pays et de la société luxembourgeoise qui lui incombe en tant que banque coopérative appartenant à ses membres - ce qui a entre autres dicté les matériaux à la fois esthétiques et durables, tel le bois qui s’intègre parfaitement à l’environnement du parc. »

L’APEMH, quant à elle, est déjà très active depuis plusieurs années au sein du Parc Merveilleux. En effet, les ateliers protégés de l’association prennent chaque jour en charge l’entretien complet du parc de loisirs - une mission essentielle pour le parc et ses nombreux visiteurs, qui permet également au personnel de l’APEMH de se former

et d’évoluer dans leur travail, dans divers secteurs d’activités : jardinage, soin aux animaux ou encore restauration…

Le partenariat entre l’association et Raiffeisen semble donc reposer sur des notions de solidité, d’efficacité et d’investissement sur le long terme ; avec comme base « une vision commune visant à atteindre et à développer la clientèle de la banque tout en respectant la philosophie sociale des deux entreprises ». Un outil d’image donc, certes, mais qui profite à celles et ceux qui en ont besoin, dans un cadre neutre.

Concrètement

Cette nouvelle installation se présente sur place sous la forme d’un labyrinthe en bois, conçu pour stimuler l’exploration et l’amusement des enfants, même des tout-petits. Entièrement réalisée en matériaux naturels, elle intègre des jeux

interactifs, sensoriels et d’équilibre, ainsi qu’un tracteur et des accessoires en forme d’animaux. L’ensemble est pensé pour être écologique, esthétique et sécurisé, s’intègre harmonieusement dans l’environnement forestier du parc et se veut dédié à tous, tout en gardant une vision prioritaire sur les enfants à besoins spécifiques, comme dans le cas du handicap mental.

Il complète en outre le « Raiffeisen Haff », espace apprécié des familles depuis 2018, situé à quelques mètres à peine du labyrinthe et imaginé comme une petite ferme ludique.

Accessible aux enfants dès leur plus jeune âge, cette aire de jeux proche du mini-zoo met en scène l’univers agricole avec des éléments interactifs, dans un cadre naturel et pédagogique, qui stimule aussi avec succès de nombreux enfants en situation de handicap.

Les ateliers protégés de l’APEMH prennent en charge, chaque jour et depuis des années, l’entretien complet du Parc Merveilleux.

Des initiatives vertueuses à travers le pays

Ce nouveau projet coproduit par Raiffeisen, s’il est forcément très enthousiasmant, n’est toutefois pas un cas isolé. L’APEMH et d’autres associations œuvrent en effet de longue date en faveur de l’épanouissement des enfants sujets au handicap intellectuel, comme le prouve la nouvelle édition de la « APEMH Summerfest », qui aura lieu ce 14 juin au centre Nossbierg de l’association à Esch-sur-Alzette.

Le public cible pourra non seulement s’y restaurer et échanger avec des personnes se trouvant dans une situation similaire, mais aussi participer à un rallye inclusif, à un talent show forcément très populaire ainsi qu’à « Discotisme », une disco inclusive organisée par Autisme Luxembourg a.s.b.l..

Le lieu d’accueil est aussi le siège du CARR de l’APEMH, qui propose un concept éducatif de découverte, d’ouverture sur le monde et de détente pour les enfants et les jeunes à besoins spécifiques jusqu’à 18 ans. Également présent à Clervaux, il offre une approche pédagogique identique pour les deux localisations. « Le CARR, c’est un accueil extrascolaire spécialisé pour les enfants et adolescents. Encadrés par des équipes motivées et créatives, chacune et chacun a la possibilité de se développer et de créer un lien avec ses pairs. Par des activités diverses en extérieur, telles que des sorties en piscine publique, parc de trampolines, plaines de jeux et autres, les enfants et adolescents peuvent être confrontés au monde qui les entoure et y trouver leur place », précise la structure.

Autisme Luxembourg propose, elle aussi, des activités en plein air pour stimuler son public. Il faut rappeler que les troubles du spectre autistique

se différencient du handicap mental et se présentent par des symptômes au niveau de la communication sociale et des comportements et/ou intérêts répétitifs et stéréotypés, ainsi que d’éventuels problèmes sensoriels. Un diagnostic spécifique à l’autisme est donc indispensable en vue de déterminer précisément la nature et l’ampleur des troubles. Au Luxembourg, ce diagnostic est toujours posé par un médecin et nécessite habituellement une procédure assez longue et complexe, d’autant plus s’il se détermine à l’âge adulte… Le public de l’association l'est donc majoritairement.

En ce qui concerne les bénéficiaires du service de formation professionnelle, l’équipe jardinage, par exemple, assure la gestion de deux vergers et l’entretien des jardins du site principal de l’association, situé à Beckerich. La gestion certifiée en culture biologique de ces arbres, arbustes et plants fruitiers permet de récolter de nombreux fruits - fraises, framboises, cerises, quetsches… - qui sont intégrés directement dans l’atelier de confiserie, qui produit des confitures et des pavés de fruits. Un potager est également géré en vue de fournir des légumes bio qui servent à la préparation des menus proposés aux clients de l’atelier cuisine !

Mais de manière plus ponctuelle, c’est le service loisirs de l’association qui a pour mission de proposer un large éventail d’actions. « Notre service loisirs qui vise l’inclusion dans la société par le biais d’activités récréatives. Grâce à ce service, chacune et chacun pourra vivre une expérience unique et se détendre lors d’un voyage ou faire des découvertes lors d’une excursion organisée. Notre objectif : permettre aux personnes avec des troubles du spectre autistique de vivre des moments de rencontre, de découverte et d’échanges, comme tout autre citoyen. Nous aidons les gens à sortir de leur cocon familial ou de la

solitude et s’ouvrir au reste du monde », nous explique Sarah Melcher, chargée de direction - relations publiques & fundraising d’Autisme Luxembourg - et qui se trouve être l’ancienne directrice de la communication de Raiffeisen, la boucle est bouclée !

Ce sont ainsi 124 activités différentes qui ont été proposées au cours de l’année 2024, avec plus de 1 200 participations.

Parmi celles-ci, les « Discotismes », des après-midis de discothèque inclusive que l’on pourra donc retrouver lors de la Summerfest du 14 juin. « L’objectif de ces événements est de briser les barrières et de favoriser de nouvelles amitiés et peut-être même des relations amoureuses, dans une ambiance discothèque inclusive et ouverte à tout public », précise la direction de l’association.

On trouve aussi dans cette offre de loisirs ciblés et adaptés des cours de cuisine organisés en partenariat avec l’École d'Hôtellerie et de Tourisme de Luxembourg ; mais aussi Let’s move – un club de sport encadré par des éducateurs du service et dont les cours ont lieu tous les mercredis dans le hall omnisport à Beckerich.

Toujours en extérieur, le club de randonnées mensuelles, Let’s walk, qui mène les participants sur des trails luxembourgeois bien connus ; mais aussi des excursions locales adaptées - à la Schueberfouer ou au Eifelpark par exemple - ainsi que des voyages occasionnels à l’étranger…

Un effort à l’échelle nationale qui prouve que le grand air est non seulement tout à fait inclusif aujourd’hui, mais qu’il permet également de stimuler l’épanouissement des enfants et des adultes à besoins spécifiques en leur permettant d’en profiter comme tout un chacun.

ÉPARGNE : QUELLES SONT LES MEILLEURES STRATÉGIES ?

Épargner, c’est prévoir ! À court, moyen ou long terme, mettre de l’argent de côté permet de répondre aux aléas du quotidien, de financer un projet de vie, de léguer un capital à ses proches ou de préparer sa retraite. Combien épargner, comment calculer sa capacité d’épargne, quels produits choisir pour optimiser son placement ?

Rédaction : Marc Auxenfants

L’épargne correspond à la partie du revenu qui n’est pas consommée. Il ne faut toutefois pas confondre épargner et investir. « Le premier signifie mettre de l’argent de côté pour pouvoir l’utiliser en cas de besoin ou faire des achats importants, rappelle Lëtzfin.lu, le site luxembourgeois d’informations en matière financière. Investir, c’est placer de l’argent dont on n’a pas besoin au quotidien pour le faire fructifier. Tout investissement comporte des risques et peut donc être perdu. »

Quel montant minimum épargner chaque mois ?

50 euros suffisent déjà. Mais épargner plus est certainement possible. Le premier réflexe est de bien gérer ses comptes, d’éviter les découverts, d’identifier les pistes d’économies, de libérer de l’argent et d’en mettre un peu de côté en cas de coup dur, pour financer ses projets ou sa retraite. Dans son ouvrage sur le sujet (All Your Worth: The Ultimate Lifetime Money Plan), la sénatrice américaine Elizabeth Warren proposait en 2005 la règle de gestion budgétaire 50/30/20 : 50 % pour les besoins essentiels (loyer, alimentation, factures) ; 30 % pour les loisirs et les dépenses personnelles ; 20 % pour l’épargne et le remboursement des dettes. Cette répartition peut varier fortement selon les ressources de chacun. Un ménage disposant de faibles revenus ne pourra pas allouer 20 % de son budget à l’épargne. Avant de se lancer dans l’épargne, il est donc nécessaire de faire le point sur ses revenus (salaires, pensions, autres) et ses charges (dépenses quotidiennes, emprunts, loyers…), afin d’estimer sa capacité d’économie, à savoir le montant restant à la fin du mois qui sera consacré à l’épargne. Cet argent ainsi préservé pourra constituer un capital à moyen et long terme.

Épargner pour quelles raisons ?

Pourquoi mettre de l’argent de côté ? À court terme, tout d’abord, pour se constituer une réserve de précaution

en cas de dépenses imprévues (grosses réparations, problème de santé, perte d’emploi, accident…). « Comptez en général de 3 à 6 mois de salaire », estime ING. « Mettez cette somme sur un compte épargne sans risque, disponible immédiatement en cas de besoin. Et surtout, ne l’utilisez qu’en cas de coup dur. » À moyen terme, ensuite, épargner permet de financer un projet futur sans trop s’endetter (achat ou équipement d’un logement, nouvelle voiture, vacances…). À plus long terme, enfin, il s’agira de se constituer un capital (en vue de la retraite…) ou de le transmettre à ses proches.

Quels produits choisir ?

Les produits de placement sont nombreux : livrets d’épargne, placements boursiers et autres achats d’actifs financiers, OPCVM, assurance-vie, épargne salariale, épargne retraite, investissements immobiliers, collections... En voici quelques-uns, parmi les plus répandus… et les moins risqués.

Compte épargne (une garantie de liquidité) : l’argent peut être retiré à tout moment, et le risque de perte en capital est relativement faible. Car même si la banque devient insolvable, les avoirs du compte bancaire sont garantis jusqu’à 100 000 euros par personne et par banque au sein de l’Union européenne.

Compte à terme (un placement garanti à durée déterminée) : le capital est rémunéré pour une durée fixe, selon un taux d’intérêt connu d’avance et généralement plus intéressant que le taux d’épargne courant. Ce taux de rémunération dépend du montant des sommes placées, de la durée du placement, des chiffres du marché.

Épargne logement : cette épargne à moyen terme est destinée à favoriser l’octroi de prêts consacrés principalement à l’acquisition d’un bien immobilier. Dans un premier temps, il s’agit d’effectuer des versements réguliers pendant plusieurs années sur un compte d’épargne

dédié. Puis, dans une seconde phase, de souscrire un prêt avec des conditions avantageuses pour le financement de son habitation personnelle. « Les cotisations versées dans le cadre d’un contrat d’épargne-logement sont, sous certaines conditions, déductibles fiscalement », indique Myguichet.lu.

Épargne retraite : alors que la population vieillit, les pensions de vieillesse privées (prévoyance vieillesse privée) permettent d’améliorer les pensions légales et de se constituer un coussin financier supplémentaire. Les banques et compagnies d’assurance proposent des produits d’épargne pour les pensions de vieillesse privées.

Tout investissement comporte des risques et peut donc être perdu.
LËTZFIN.LU

Assurance-vie : elle permet de protéger financièrement ses proches en cas de décès, ou bien de constituer une épargne pour sa retraite ou pour ses enfants. « Avant de souscrire une assurance-vie, il est nécessaire d’abord de connaître ses besoins et les objectifs recherchés », prévient Lëtzfin.

En effet, les assurances-vie sont généralement des produits d’investissement. Certaines proposent un taux garanti avec un taux d’intérêt minimum garanti et une participation au bénéfice éventuel (en fonction de la performance du produit). Mais attention : d’autres n’offrent pas de garantie de capital ; le preneur d’assurance risque alors une diminution du fonds investi en fonction de la volatilité des marchés financiers.

TROIS QUESTIONS À SANDRINE DE VUYST membre du Comité de direction de la Banque Raiffeisen

Dans le contexte actuel : est-il encore pertinent d’épargner ?

Dans un contexte marqué par l’incertitude, les tensions économiques et les changements rapides, l’épargne reste une stratégie incontournable. Avoir une épargne est aujourd’hui une précaution à ne pas négliger. Disposer de cette marge financière évite de recourir à des crédits d’urgence à des taux souvent élevés. D’ailleurs, les statistiques démontrent qu’épargner reste pertinent. Le taux d’épargne des ménages au Luxembourg a fortement augmenté en 2020, avant de se stabiliser autour de 19 % dans les années suivantes. Les projections pour 2024 et 2025 suggèrent une légère baisse, tout en restant bien au-dessus du niveau prépandémique de 2019.

Selon quel âge, quelle durée, pour quels besoins épargne-t-on/devrait-on épargner ?

L’épargne concerne tout le monde : jeunes, adultes et retraités. Chacun a des raisons d’épargner selon ses priorités. Pour les jeunes, c’est un moyen d’anticiper l’avenir. Ils épargnent pour des projets futurs comme les études supérieures. Selon une analyse, un jeune sur cinq (de 18 à 26 ans) a rencontré d’importantes difficultés de paiement, et selon une autre, 29 % des jeunes Européens ont des difficultés à gérer leurs finances. Il est important que les parents ouvrent un compte d’épargne pour leurs enfants dès leur plus jeune âge afin de les habituer à économiser. Les jeunes adultes épargnent principalement pour des projets à court terme comme l’achat d’une voiture ; ils commencent également à penser à l’achat d’un logement. Les adultes épargnent souvent pour des projets à plus long terme comme l’acquisition d’une maison. Les seniors, quant à eux, épargnent afin d’avoir une réserve qui complète la retraite et éventuellement la transmission de patrimoine.

À moyen terme, toujours compte tenu des incertitudes géopolitiques, économiques et financières actuelles, peut-on encore envisager un contexte plus favorable à l’épargne ?

L’environnement mondial est instable. Entre les tensions géopolitiques, la hausse des prix de l’énergie et une inflation

persistante, les ménages doivent faire face à de nouveaux défis. Dans ce contexte, l’épargne préserve le pouvoir d’achat face aux hausses de prix, permet de traverser les crises sans sacrifier sa qualité de vie et offre une marge de manœuvre pour s’adapter aux changements. En 2025, malgré un contexte parfois complexe, épargner reste un choix judicieux et pragmatique.

Que ce soit pour parer aux imprévus, faire fructifier ses ressources ou réaliser ses projets, l’épargne demeure un outil fondamental de gestion personnelle. Et plus généralement, la durée, tout comme la solution d’épargne, dépendent fortement du besoin et de la tolérance de chacun au risque. Il n’est donc jamais trop tôt ni trop tard pour commencer à épargner. L’essentiel est d’adopter une démarche régulière, même modeste comme des plans d’épargne.

© Eric Deville, Banque Raiffeisen Luxembourg SANDRINE DE VUYST

milie Allaert PARTIR DE RIEN POUR FAIRE UN TOUT

Française aux origines plurielles, la trentenaire Emilie Allaert, maman de deux jeunes garçons, est entrepreneure après être passée par KPMG, la LHoFT, le Luxembourg Blockchain Lab… Préoccupée par la technologie, l’informatique et la finance, inspirée de Sheryl Sandberg, elle aime créer, transmettre et veut « vivre sans regrets ». La fondatrice et CEO de Digital Minds, qui est par ailleurs membre du comité scientifique de la Fondation IDEA et enseignante vacataire à l’UNI, égrène ses passions, la médecine, la musique mais aussi les briques LEGO auxquels elle joue avec les siens. En toute simplicité, elle met cartes sur table autour d’un chocolat chaud - le chocolat noir, sa gourmandise - lors d’un après-midi de mai chez Lloyd.

Rédaction : Karine Sitarz

Où et dans quel cadre avez-vous grandi ? Quels étaient vos hobbys ?

Je suis née et j’ai vécu près de Lille, pas loin de la frontière belge. Très jeune, j’ai été attirée par l’art et la musique - une passion des femmes de la famille -, j’ai fait de la flûte traversière, ai pris des cours de guitare et de piano et me suis essayée aux arts plastiques. J’aimais créer avec mes mains, je voulais être chirurgienne pédiatrique, mais dès l’enfance j’ai aussi pris goût à l’informatique. À 10 ans, j’ai eu un petit ordinateur portable et devais coder pour débloquer les jeux.

EMILIE ALLAERT
© Gaël Lesure

Que retenez-vous de cette enfance ?

Fille unique, j’ai eu une enfance très cool avec mes parents, mais pendant plusieurs années, au collège puis au lycée, j’ai été victime de harcèlement scolaire. J’ai changé de lycée, j’ai dû me réintégrer et rattraper bien des choses, mais à force de persévérance, j’ai eu mon bac, avec mention. L’adolescence a été compliquée, c’est pourquoi je me suis focalisée sur les études.

Qu’est-ce qui vous a fait choisir des études d’économie ?

C’est à la fin de ma 3e, en stage dans la salle des marchés d’une banque de Lille que j’ai découvert la finance, ça m’a plu. On m’avait dit que les femmes ne travaillaient pas dans ce domaine, mais pour moi, homme ou femme, il n’y a pas de différence. Mes parents m’ont soutenue et encouragée et je me suis ainsi retrouvée en économie au Luxembourg.

Pourquoi le Luxembourg ?

J’ai toujours été attirée par des environnements cosmopolites, ainsi au collège j’avais intégré une section européenne. Je suis venue au Luxembourg pour rencontrer des directeurs d’études. J’ai vite compris que c’était pour moi le lieu d’un nouveau départ. En 2006, à 18 ans, je m’y installais.

Vous avez ensuite rallié la Tchéquie et l’Angleterre…

En venant ici, je savais que je ferais Erasmus. Il n’y avait pas encore de partenariat avec la Tchéquie, mais j’ai pu y aller, j’avais vraiment envie de découvrir ce pays où il y avait la famille de ma grand-mère (ndlr : elle a un grand-père allemand, un autre franco-belge, une grand-mère polonaise, une autre tchèque), d’apprendre la langue, de m’émanciper. Après mon Bachelor, j’ai enchaîné avec un Master en financial management à Durham en Angleterre.

Puis retour à la case départ ?

En 2010, à la fin de mes études, je serais restée en Angleterre s’il n’y avait pas eu la crise financière. Le Luxembourg a été le seul pays à m’offrir un CDI, chez KPMG

où Stéphanie Damgé m’a recrutée (ndlr : voir l’interview du mois de mai). J’y suis restée jusqu’à fin 2013, comme conseillère en fiscalité, puis en m’occupant de réglementation américaine avant de rejoindre l’équipe informatique.

Pouvez-vous esquisser la suite de votre parcours…

J’ai rejoint J.P. Morgan Assets Management en 2014, puis un cabinet de consulting, et en 2017, lors de la création de la LHoFT (ndlr : partenariat public-privé pour le développement des technologies financières), grâce au CEO Nasir Zubairi, j’y suis entrée comme responsable opérations et projets. C’était passionnant, il fallait tout créer, c’était l’époque où la blockchain a connu un boom. J’y suis restée cinq années, les trois dernières à mitemps, l’autre mi-temps pour le Luxembourg Blockchain Lab.

Vous décidez alors de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

Après la naissance de mon deuxième enfant, pouvant m’appuyer sur un bon réseau, j’ai créé Digital Minds, société spécialisée dans les nouvelles technologies. J’aime intervenir pour aider les clients à choisir la bonne technologie et l’implémenter au mieux. Je m’y consacre désormais à plein temps tout en restant ouverte à d’autres propositions.

Quelle facette de votre travail vous séduit le plus ?

Créer des choses, trouver des solutions pour la blockchain notamment, c’est comme pour les ensembles LEGO, il faut partir de rien et faire un tout, construire brique par brique. J’aime agir sur les process, faire un peu de réglementaire, un peu de technologie.

Dans ce monde de la technologie et de la finance, quel accueil avez-vous eu ?

J’ai toujours été entourée de personnes bienveillantes. Il faut être ouverte, mais savoir s’affirmer, ce qui ne me fait pas peur. Si obstacle il y a, j’essaye d’en faire une force.

On travaille trop souvent en silo, il faut plus réfléchir de manière transversale et penser sur le long terme.

Vous donnez aussi des cours à l’UNI…

Depuis quatre ans, des cours de comptabilité et de fiscalité et un sur la FinTech. Si j’aime créer, j’aime aussi partager, transmettre et encourager les vocations.

De nouveaux projets ?

Professionnellement, j’aimerais développer ma solution DeFi (ndlr : finance décentralisée). Personnellement, après un extraordinaire voyage au Chili, je me verrais bien partir à l’aventure en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais avec mes enfants cette fois.

Questions à la volée

UN LIVRE DE CHEVET :

Entreprendre pour être libre d’Eric Larchevêque, je lis des livres business, mais aussi des polars, comme ceux de Guillaume Musso.

UNE MUSIQUE :

Celle du compositeur italien, Ludovico Einaudi, qui évoque plein de souvenirs personnels ou encore la chanson « One Day » d’Asaf Avidan qui donne du peps.

UN RÊVE :

Que les enfants grandissent dans un environnement bienveillant où ils peuvent s’épanouir, qu’ils ne soient pas jugés et que leur job ait un impact positif sur leur vie.

CAMBRIOLEURS, souriez : vous êtes floués !

Le sentiment d’insécurité lié aux cambriolages reste bien présent au Luxembourg, même si les chiffres montrent une légère baisse en 2024. Selon le dernier rapport de la Police grand-ducale, les effractions, tentatives comprises, ont reculé par rapport à l’année précédente, mais les zones résidentielles peu fréquentées, notamment en périphérie, restent vulnérables. Aucun système n’étant infaillible, il est essentiel de prendre les devants pour limiter les risques. Entre équipements connectés, couverture assurantielle bien pensée et réflexes simples mais efficaces, voici les leviers concrets pour sécuriser son habitation sans céder à la paranoïa.

Rédaction : Alina Golovkova

Sécuriser physiquement

son logement : dissuader les malveillants

Avant même de penser technologie, une sécurisation mécanique s’impose. Une porte blindée avec serrure certifiée, des fenêtres renforcées ou à verrouillage multipoint, des volets qui ferment correctement… C’est la première ligne de défense, souvent sous-estimée. Pour les maisons, pensez à équiper les accès secondaires (garage, buanderie, terrasse) au même titre que l’entrée principale. Et côté éclairage, des lampes à détecteurs de mouvement autour des zones sensibles peuvent dissuader un rôdeur sans coût excessif.

À retenir : une serrure certifiée, des volets fiables et un bon éclairage

suffisent souvent à décourager les intrusions opportunistes.

S’équiper intelligemment : alarmes, caméras et objets connectés

L’offre de sécurité connectée s’est largement démocratisée. Il existe désormais des kits complets à installer soi-même, comprenant détecteurs d’ouverture, sirènes et caméras IP (dispositifs de surveillance vidéo qui se connectent à un réseau informatique comme Internet, IP signifiant Internet Protocol), l’ensemble piloté depuis une application mobile.

L’avantage : recevoir des alertes en temps réel, visualiser ce qu’il se passe chez soi à distance et agir immédiatement.

Pour un niveau supérieur, on peut opter pour un système relié à une centrale de télésurveillance avec intervention d’un agent si nécessaire. Attention toutefois à la réglementation : une caméra ne peut filmer ni la voie publique, ni la propriété voisine sous peine de sanctions.

Conseils : placez vos caméras uniquement sur vos propres accès et vérifiez que votre système envoie bien les alertes au moment voulu.

Faire le point sur son assurance habitation

Nombre de particuliers pensent être couverts en cas de vol… jusqu’au jour où ils découvrent que leur contrat comporte de nombreuses exclusions. Une relecture s’impose : la garantie vol

est-elle incluse d’office ? Quelles sont les conditions ? Faut-il prouver la présence de certaines protections (porte blindée, alarme activée) pour être indemnisé ?

N’hésitez pas à contacter votre assureur pour mettre à jour votre contrat ou envisager une extension de garantie. Certains objets (bijoux, œuvres d’art, matériel informatique) nécessitent d’être déclarés séparément.

Astuces : lisez attentivement votre contrat et conservez factures ou photos de vos biens les plus précieux, vous vous remercierez en cas de sinistre.

Les bons réflexes au quotidien : la prévention avant tout

Souvent, les cambrioleurs ciblent des logements à l’apparence vacante. Laisser un volet fermé en journée, une boîte aux lettres qui déborde ou un mot laissé sur la porte : autant d’invitations. En cas d’absence prolongée, demandez à un voisin de relever le courrier, programmez l’allumage automatique de lampes ou de la radio et évitez de publier vos déplacements sur les réseaux sociaux.

Conseils : faites croire que la maison est habitée et n’exposez pas votre absence sur les réseaux sociaux.

Et si cela arrive quand même ? Les bons réflexes après un cambriolage

Malgré toutes les précautions prises, un vol peut survenir. Mieux vaut savoir comment réagir efficacement pour limiter le stress et faciliter les démarches.

Ne touchez à rien : laissez les lieux tels quels pour permettre aux enquêteurs de relever d’éventuelles traces ou empreintes.

Appelez immédiatement la police et déposez plainte.

Prenez des photos des dégâts (portes forcées, objets manquants, désordre).

Contactez votre assureur dans les 24 à 48 heures avec le dépôt de plainte, les preuves d’achat et les photos de vos biens déclarés.

La sécurité domestique repose sur un équilibre entre équipements fiables, vigilance quotidienne et bonne couverture assurantielle. Inutile de transformer sa maison en forteresse, mais un minimum de préparation permet d’éviter bien des désagréments. Une maison sécurisée, c’est d’abord une maison pensée pour dissuader, non pour subir.

PHOTOGRAPHIEZ

VOS

BIENS

DE

VALEUR : CELA FACILITERA TOUTE PROCÉDURE D’ASSURANCE

5 astuces anti-vol à connaître : simples, futées, efficaces

Un cambrioleur passe rarement plus de cinq à dix minutes dans un logement. Le but ? Qu’il reparte vite, avec peu et sans rien d’essentiel.

1. LA BOÎTE-APPÂT

Disposez une petite boîte relativement bien visible contenant quelques bijoux fantaisie et un ou deux billets. Le voleur pressé pensera avoir trouvé « le butin » et écourtera sa visite.

2. CACHETTES INSOLITES

Les premiers endroits fouillés sont les tiroirs, placards, pots à aliments. En revanche, une boîte de tampons, un flacon de shampoing ou un sachet dans le réfrigérateur passent souvent inaperçus.

3. DÉSACTIVEZ LES SIGNAUX SANS FIL

Bluetooth, Wi-Fi et objets connectés peuvent émettre des signaux repérables de l’extérieur. Certains voleurs utilisent des scanners pour localiser des appareils à forte valeur ajoutée… et s’assurer que personne n’est à la maison.

4. FAUSSE SURVEILLANCE, VRAI EFFET

Une fausse caméra de sécurité ou un autocollant « propriété sous vidéosurveillance » peut suffire à faire hésiter.

5. PHOTOGRAPHIEZ VOS BIENS DE VALEUR

Cela n’empêchera pas un vol, mais facilitera toute procédure d’assurance en cas de sinistre.

SÉCURITÉ SUR-MESURE : votre maison mérite l’excellence

AVEC LÖFFLER, LA SÉCURITÉ S’INTÈGRE À VOTRE INTÉRIEUR AVEC ÉLÉGANCE . ALARMES, VIDÉOSURVEILLANCE, COFFRES-FORTS ET CONTRÔLE D’ACCÈS DEVIENNENT INVISIBLES MAIS PUISSANTS. PARCE QUE PROTÉGER SA MAISON ET SA FAMILLE NE DEVRAIT JAMAIS ÊTRE UNE CONTRAINTE, MAIS UN CONFORT AU QUOTIDIEN.

Dans un quotidien effréné, entre travail, enfants, déplacements et imprévus, le besoin de se sentir en sécurité est plus essentiel que jamais. Et si cette sécurité s’intégrait parfaitement à votre mode de vie ? C’est ce que propose Löffl er depuis plus de 50 ans au Luxembourg. Cette entreprise familiale transforme la haute technologie en solutions design, discrètes et performantes.

Vidéosurveillance intelligente, alarmes connectées, coffres-forts résistants et systèmes d’accès biométriques… Chez Löffl er, chaque détail est pensé pour allier effi cacité, confort d’utilisation et esthétisme. Fini les dispositifs visibles ou complexes : ici, tout se fond dans votre décoration de votre habitat et fonctionne de manière intuitive.

Parce que chaque maison et chaque famille sont uniques, Löffl er privilégie une approche personnalisée. L’équipe réalise un diagnostic sur place, identifi e les besoins spécifi ques, puis conçoit un système sur-mesure. Le tout avec une discrétion absolue, de l’installation au suivi.

La force de Löffler réside aussi dans sa maîtrise du Smart Home. Vos équipements communiquent entre eux : éclairage, volets, caméras, alarmes… tout est automatisé et pilotable à distance depuis votre smartphone. En vacances ? Simulez une présence. À la maison ? Gérez les accès selon les horaires de vos enfants ou prestataires. Un confort intelligent, rassurant et simple à utiliser.

Et pour celles qui souhaitent sécuriser documents, bijoux ou souvenirs de valeur, Löffl er propose une gamme de coffres-forts au design soigné, conçus pour s’intégrer harmonieusement dans votre intérieur. Alors que les vacances d’été approchent, c’est le moment idéal pour faire de votre maison un lieu sûr. Grâce à Löffl er, vous partez l’esprit tranquille. Leur expertise, leur réactivité et leur accompagnement personnalisé font toute la différence.

Opter pour Löffl er, c’est choisir un partenaire de confi ance qui comprend vos priorités, valorise votre environnement, et place votre sécurité au cœur de son engagement.

MAISON SARAH LAVOINE vases

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MAISONS DU MONDE coupelles apéritives

Une jolie terrasse, c’est déjà un peu les vacances à la casa. Pour ceux qui ne peuvent partir à la playa, voici notre sélection caliente : on mise sur un canapé aux assises généreuses pour une siesta parfaite. Côté couleurs, les teintes naturelles – toujours dans la tendance – créent une ambiance douce, idéale pour siroter son cocktail en toute farniente. Pour les matériaux, on dit oui à la pierre, au bois et à la terre cuite : authentiques et résistants. Ensuite, on soigne la végétalisation du lieu, quelques plantes bien placées suffisent à transformer l’ambiance. Et si vous n’avez pas la main verte, certaines fausses plantes sont plus vraies que nature. Alors vamos !

Sélection : Dorothée Dillenschneider

Une élégance solaire et affranchie, en matières légères et coupes impeccables. Le short s’impose, glamour sans effort, audacieux sans éclat tapageur. Un brin de dolce vita qui embrase l’été.

Sélection : Julie Kieffer

SANDRO

UN SÉJOUR APAISANT

AU CŒUR DE LA NATURE

Au nord du Luxembourg, entre deux lacs et une forêt enveloppante, Anatura offre bien plus qu’un séjour : une véritable parenthèse.

Chambres avec vue apaisante sur l’eau, cuisine audacieuse signée Yves Mattagne, nature omniprésente…

Tout incite à ralentir et à respirer.

À l’hôtel Anatura, chaque détail apaise. Chaque instant reconnecte.

Ici, on se déconnecte du bruit pour mieux se retrouver.

La nature comme destination.

Et si vous appuyiez sur «pause» ?

Un été vitaminé avec MONOPRIX : CAP SUR LE STYLE SOLAIRE !

COULEURS ÉCLATANTES, MATIÈRES LÉGÈRES ET ACCESSOIRES PÉTILLANTS : LA COLLECTION ÉTÉ 2025 DE MONOPRIX NOUS TRANSPORTE DANS UNE AMBIANCE JOYEUSEMENT RÉTRO AUX ACCENTS BALNÉAIRES. ROBES VAPOREUSES, MAILLOTS TWISTÉS, SANDALES POP ET RAYURES ESTIVALES COMPOSENT UN VESTIAIRE SOLAIRE, ACCESSIBLE ET ULTRA DÉSIRABLE. ET BONNE NOUVELLE : LA MODE HOMME ET ENFANT SE MET ELLE AUSSI AU DIAPASON, AVEC DES PIÈCES TOUT AUSSI STYLÉES POUR TOUTE LA FAMILLE. LE BON MIX POUR FLÂNER, BRONZER OU DANSER AU BORD DE L’EAU.

MARC O'POLO

MONOPRIX

Mode

JEAN-PAUL GAULTIER

s’offre un nouvel enfant terrible

Jean-Paul Gaultier officialise la nomination de Duran Lantink comme directeur artistique permanent. Après plusieurs collaborations éphémères, la maison confie les rênes au créateur néerlandais, salué pour son approche ludique et sculpturale.

« Le nouvel enfant terrible de la mode », selon Gaultier lui-même, présentera sa première collection prêt-à-porter en septembre à Paris, avant de dévoiler sa première collection de haute couture en janvier 2026. Une nouvelle ère qui s’annonce aussi irrévérencieuse que prometteuse.

Rédaction : Alina Golovkova

Déjà bien connue des initiées, La Malle de Lux pose cette fois ses valises pour de bon au 16 Rue Beaumont. Ce nouveau lieu permanent, porté par la French touch de Philippine Dobrzensky, célèbre la mode indépendante : des créateurs exclusifs, des séries limitées et un style affûté pour une clientèle en quête d’élégance rare et de singularité urbaine.

COPERNI ENCHANTE

Disneyland Paris

Coperni dévoile une collection capsule exclusive en collaboration avec Disneyland Paris, fusionnant l'élégance contemporaine avec l'univers féerique de Disney. Présentée lors du défilé printemps-été 2025 devant le château de la Belle au bois dormant, la ligne Disney x Coperni réinvente les icônes emblématiques avec une touche de modernité raffinée. Des silhouettes inspirées des princesses et des méchants de Disney prennent vie à travers des créations sophistiquées, incarnant une magie couture inédite.

© Coperni
© Duran Lantink

LE BOWLING BAG

SIGNE

SON GRAND

RETOUR

Star inattendue du printemps-été 2025, le bowling bag s’impose comme l’accessoire chic et stylé de la saison. Longtemps relégué au vestiaire sportif, il revient en force, revisité par les maisons de luxe dans des versions structurées, minimalistes ou ultra-glam. Portée à l’épaule ou à la main, cette forme séduit autant les célébrités que les fashionistas averties. Une résurgence stylée qui prouve qu’en mode, les grands amours ne meurent décidément jamais !

248,6 MILLIARDS

C’est une petite révolution dans le monde du luxe : avec 248,6 milliards d’euros de valorisation, Hermès dépasse LVMH et devient la première capitalisation du CAC40. Portée par des résultats record et une stratégie fondée sur l’exclusivité, la maison résiste mieux au ralentissement mondial. Elle annonce une hausse de ses prix aux États-Unis, un geste audacieux qui, loin de freiner l’enthousiasme des clients, pourrait renforcer le sentiment d’exclusivité qui entoure chaque sac Birkin ou Kelly. Ironie de l’histoire : LVMH avait tenté de racheter Hermès il y a dix ans.

Francine Keiser dévoile une collaboration d’exception avec ICE PEARL et l’Union Luxembourgeoise de Patinage. Portées par l’équipe nationale de patinage artistique, ses créations allient grâce, technicité et élégance. Ce projet célèbre une rencontre unique entre mode, sport et créativité, où chaque silhouette reflète la puissance et la poésie du mouvement. Une ode à l’allure, sur et hors de la glace.

© DeMellier
© Hermès
© Francini_K

arbara Agostino FORAINE ET FIÈRE DE L’ÊTRE

Ancienne institutrice puis cheffe d’entreprise dans la petite enfance, Barbara Agostino se réinvente en foraine. À la tête de Kugener Sàrl, elle dirige aujourd’hui un restaurant emblématique de la Schueberfouer. Détermination, héritage familial et goût du défi l’ont guidée vers cet univers exigeant, où elle fait briller la place des femmes.

Rédaction : Maria Pietrangeli

Infos

Société : Kugener sàrl

Son activité : foraine

Création : en septembre 2022

Nombre de salariés : 130 lors de la Schueberfouer, 25 lors du Marché de Noël, 25 lors du City Sounds.

Qu’est-ce qui a motivé votre reconversion professionnelle ?

Ma reconversion professionnelle a été motivée par plusieurs facteurs. D’abord institutrice, j’ai ensuite créé et dirigé des crèches, développant ainsi des compétences en gestion et en leadership.

Mes racines personnelles ont aussi beaucoup compté. Ayant grandi dans un café-restaurant familial, j’ai toujours été fascinée par les femmes évoluant dans des milieux masculins. Les foraines, notamment, m’ont profondément inspirée : un univers exigeant, largement masculin, riche en défis.

Leur courage et leur détermination m’ont donné envie de me lancer dans un secteur stimulant, où je pouvais m’épanouir pleinement. Mon parcours reflète à la fois une continuité avec mes expériences passées et une volonté d’explorer de nouveaux horizons, guidée par mes valeurs et mes inspirations.

Pendant combien de temps avez-vous dirigé des crèches, et qu’est-ce qui vous a poussée à tourner la page ?

J’ai dirigé Barbara Sàrl pendant neuf ans, de sa création en 2010 à sa cession en janvier 2019. Mon objectif était personnel :

BARBARA AGOSTINO

fille d’immigrés italiens, je voulais prouver qu’on pouvait réussir sans appartenir aux cercles établis du Luxembourg. J’ai décidé de vendre quand ma fiduciaire m’a présenté une offre que je ne pouvais refuser. Pour moi, une entreprise se vend à son apogée, quand elle continue de croître mais a atteint son plein potentiel. C’était le bon moment pour ouvrir un nouveau chapitre.

Quel était votre objectif principal en créant votre nouvelle société ?

Mon objectif principal en créant ma nouvelle société était de démontrer que la volonté peut surpasser les compétences innées. Je suis convaincue que l'on peut apprendre, évoluer et se former continuellement, à condition d'avoir un objectif clair et une envie indéfectible de réussir. Pour moi, la détermination et la persévérance sont des moteurs essentiels qui permettent de surmonter les obstacles et d'atteindre ses objectifs, peu importe les compétences initiales.

Quelles sont vos principales activités aujourd’hui ?

Aujourd’hui, notre activité se concentre sur plusieurs événements majeurs. Nous participons au marché de Noël - six semaines de novembre à janvier, suivies d’une pause de trois mois pour l’entretien du matériel. Nous sommes ensuite présents à l’Octave (Mäertchen), à la Fête Nationale sur le Glacis (jusqu’à 20 000 visiteurs), au Kinnekswiss (trois jours de concerts), ainsi que pour l’afterwork de la fête du personnel de la Ville de Luxembourg. Enfin, la Schueberfouer représente notre plus gros engagement : trois semaines d’ouverture, trois à quatre semaines de montage dès fin juillet, et quatre jours de démontage. À cette période, notre équipe passe à 130 personnes.

Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez en tant qu’entrepreneure ?

En tant qu'entrepreneure, l'une des difficultés majeures auxquelles je suis confrontée est la lourdeur administrative croissante. Bien que l'on parle souvent de simplification, je constate plutôt une complexification des démarches. Le temps consacré aux procédures bureaucratiques nous éloigne de notre cœur de métier et de nos équipes. Par exemple, l'enregistrement d'une simple facture dans le système Peppol peut prendre un temps considérable. Pour réellement accompagner la transformation numérique, il est essentiel d'alléger ces processus afin de nous permettre de nous concentrer sur les aspects fondamentaux de notre entreprise.

Pourquoi avoir racheté ce restaurant en particulier ?

J'ai choisi de racheter ce restaurant en particulier car, parmi plusieurs établissements en vente sur le site de la Schueberfouer, j'avais une conviction : je souhaitais reprendre le restaurant d'une femme.

Celui de Manon Schmit, qui l'a dirigé pendant 25 ans, s'est imposé comme une évidence. Pour moi, c'était une manière de faire perdurer la place des femmes dans un monde souvent très masculin.

Si vous pouviez revenir en arrière, referiez-vous les choses différemment ?

Si je pouvais revenir en arrière, je referais certaines choses différemment. Dès mon enfance, j'avais une passion pour démonter des vélos et des skateboards, et à huit ans, je possédais déjà ma propre caisse à outils, alors que mes amies jouaient à la poupée. Mon rêve était de devenir mécanicienne.

Cependant, dans ma famille italienne, ma mère m'a rapidement fait comprendre qu'une fille n'avait pas sa place dans un garage. J'ai donc choisi une voie plus « acceptable » et me suis orientée vers la pédagogie.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans cette activité ?

Pour quelqu'un qui souhaite se lancer dans cette activité, je conseillerais de développer une grande capacité d'adaptation, surtout en tant que forain. Les imprévus sont constants : problèmes électriques, pannes de machines, problèmes sanitaires… L'activité est rentable uniquement pendant les événements, donc rien ne doit tomber en panne. Il est essentiel de garder son sang-froid. Gérer 130 salariés sur un site mobile, avec toutes les responsabilités que cela implique, salaires, stocks, sécurité, licences, c'est un vrai défi.

Par exemple, l'accès à l'alcool est strictement sécurisé pour prévenir les vols ou les tentations. Il faut aussi savoir gérer les tensions : clients difficiles, employés stressés… Et tout cela, je le fais pendant mon temps libre, car je suis aussi députée. Quand les autres se reposent, moi, je fais tourner l'entreprise.

Que signifie la réussite pour vous aujourd’hui ?

Pour moi, la réussite aujourd'hui signifie voir des familles heureuses et des clients qui passent un bon moment pendant que je travaille. C'est ma plus grande satisfaction : leur plaisir est ma réussite.

Un rêve ou un souhait pour les mois à venir ?

Mon rêve pour les mois à venir est que la Schueberfouer reste longtemps une fête populaire accessible à tous. Dans un contexte où le surendettement progresse, j'aimerais que même les familles les plus modestes puissent continuer à y passer de belles soirées. C'est à nous, forains, de veiller à ce que cette fête nationale reste ouverte à toutes les couches de la population.

Agenda culturel DE JUIN

JUSQU’AU 13.06

VIDÉO CLUB

théâtre

JUSQU’AU 18.10 exposition

Mariés depuis 25 ans, Justine et Jean-Marc voient leur routine bouleversée, le jour où ils reçoivent un e-mail anonyme contenant une vidéo et où ils découvrent, avec stupeur, qu’une mystérieuse webcam les filme dans leur quotidien. Qui a installé cette caméra et dans quel but ? Depuis quand sont-ils filmés à leur insu ? À mesure que ces vidéos révèlent leurs mesquineries et leurs mensonges, le couple est secoué par l'effet dévastateur de cette surveillance intrusive. Mari et femme vont rivaliser tour à tour de mauvaise foi pour justifier des vérités qui dérangent et qui n’auraient jamais dû surgir… Un texte « petits secrets » de Sébastien Thiéry, interprété par Olivier Foubert, Colette Kieffer et Justin Pleutin dans une mise en scène de Pauline Collet…

THÉÂTRE OUVERT DE LUXEMBOURG

JUSQU’AU 13.07

THE ROCK IN THE RIVER

exposition

THE LIVING PYRAMID

Les photographes luxembourgeois, Liz Lambert et Dirk Mevis, présentent une exploration vidéo et photographique de la vie dans le quartier Gare de Luxembourg, dans le cadre du festival Light Leaks. Exposé simultanément sous deux formes distinctes, leur travail observe l’expérience humaine par le prisme de la gare centrale. Lieu de transit, ce point d’attraction est pourtant une constante dans de nombreuses vies. Là, des histoires parallèles se tissent, tandis que des personnes de tous horizons se croisent sans un mot, concentrées non pas sur leur position actuelle, mais sur leur destination. Lambert et Mevis offrent une vision nuancée du lieu composée à la fois de tableaux saisissants et de détails finement observés, contrastant la présence durable et stoïque de la gare – le rocher du titre –avec le flux perpétuel d’individus et d’histoires qui la traversent…

ROTONDES

www.rotondes.lu

Dans le cadre du festival horticole LUGALuxembourg Urban Garden, voilà sûrement l’une des œuvres végétales les plus emblématiques du parcours créatif, qui va se retrouver sur bon nombre de photos estivales… À proximité immédiate du musée, sur l’esplanade du Park Dräi Eechelen qui fait face à la Ville Haute, le Mudam présente ainsi The Living Pyramid de l’artiste hongroise-américaine Agnes Denes, figure pionnière de l’art environnemental. L’œuvre est conçue comme une sculpture monumentale dotée d’un cycle de vie naturel et sur laquelle poussent plus de 2 000 plantes à fleurs sélectionnées par l’artiste, parmi la flore locale. Cette nouvelle présentation est accompagnée d’un projet participatif : dans les mois qui précèdent l’exposition, les personnes qui le souhaitent ont été invitées à répondre à un questionnaire sur le sens de l'existence. Leurs réponses seront rassemblées dans une capsule temporelle enterrée à proximité de la pyramide et destinée à être ouverte dans mille ans…

MUDAM www.mudam.lu

The Living Pyramid © Agnes Denes

12.06 concert

AÏDA

Attention : événement pharaonique ! Une superproduction opératique pour cette fin de saison avec le mythique et grandiose opéra de Verdi, Aïda, présenté en plein air… au stade Saint-Symphorien de Metz ! Rien que ça… L'action se déroule ici dans l'Égypte antique et relate l'histoire de Radamès, général égyptien, qui dédaigne l'amour de la fille du roi en faveur d'Aïda, une jeune esclave qui est également la fille du roi d'Éthiopie, ennemi mortel de l'Égypte. Les deux amants se retrouvent pris au piège du conflit existant entre les deux pays… Le tout, dans le cadre grandiose d’un des stades les plus emblématiques de France ! Accompagnées par l’Orchestre nationale de Metz Grand Est, les équipes artistiques de l’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz dirigées par Paul-Émile Fourny y interpréteront ce classique devant pas moins de 8000 spectateurs privilégiés. Une scène centrale et majestueuse au cœur des décors époustouflants d’Emmanuelle Favre leur permettra ainsi, depuis la tribune Sud, d’assister à ce spectacle qui s’annonce exceptionnel…

STADE SAINT-SYMPHORIEN

CLAIRE PARSONS & ERAN HAR EVEN

Lauréate d’un « Luxembourg Music Award », la chanteuse compositrice anglo-luxembourgeoise, Claire Parsons, s’associe pour ce projet à une figure emblématique de la scène jazz néerlandaise : le guitariste Eran Har Even. Utilisant leurs références culturelles respectives comme vivier créatif, l’union de leurs deux univers donne lieu à une musique jazz novatrice et parfaitement équilibrée, qui leur a permis de se produire dans des festivals internationaux de renom, tels que « Nancy Jazz Pulsations » et « Jazz à Vienne ». Après un premier EP, « Onoff », sorti en 2019, le duo travaille actuellement sur son nouvel album, dont les titres seront présentés lors de ce concert intimiste.

ALYONA ALYONA

Diva du rap ukrainien et l'une des artistes les plus populaires en Ukraine, Alyona Alyona travaillait comme institutrice de maternelle jusqu’en 2018. Elle se lance et sort un premier album, Pushka, qui attire alors l'attention de l'Europe sur le rap ukrainien et se produit dans de nombreux festivals et showcases, étant même parfois la première femme ukrainienne dans l'histoire de l’événement en question. Un mini-album à succès en 2022, puis en 2024, Alyona Alyona et la chanteuse Jerry Heil sont choisies pour représenter l'Ukraine à l’Eurovision. Leur puissante performance, dirigée par Tanu Muino, a impressionné les fans du concours, leur permettant d’atteindre la troisième place de la compétition et d’inscrire le morceau Teresa & Maria dans le cœur de millions d'auditeurs. Il est à présent grand temps de voir ce missile en live grâce à ce concert organisé dans le cadre des Journées de l'UA au Luxembourg…

KULTURFABRIK www.kulturfabrik.lu © Maksym Fesenko

FAURÉ QUARTETT

Femmes formidables, c’est tout d’abord le nom du spectacle qui clôturera la saison musicale du CAPE, avec une mise en lumière de trois compositrices qui ont marqué leur temps : Fanny MendelssohnHensel, Dora Pejacevic et Mel Bonis. Pour interpréter ce triptyque féminin de choix : Le Fauré Quartett, qui s’est imposé comme l’un des plus brillants quatuors avec piano depuis sa fondation en 1995 à Karlsruhe. Son répertoire, qui sort des sentiers battus, témoigne de son approche visionnaire et de son goût pour les découvertes et les expérimentations. Il présente donc ici un programme composé uniquement par ces « femmes formidables ». Les obstacles auxquels ces compositrices ont dû faire face tout au long de leur vie se reflètent dans des propos et des citations qui ne nécessitent aucun commentaire, dans des quatuors pour piano qui prouvent que leur musique est bien plus qu’un simple « ornement » ou qu’une copie des œuvres de leurs contemporains masculins…

CAPE

www.cape.lu

25 ans après la sortie de leur premier album emblématique Moon Safari, le célèbre duo jouera celui-ci en live à la Rockhal. Un opus qui a propulsé Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel au sommet de la musique électronique mondiale. Ces deux jeunes d'une vingtaine d'années, qui n'avaient alors à leur actif qu'un seul EP, y affichaient pourtant la confiance et le pedigree de professionnels chevronnés. Aujourd'hui, l'héritage du disque est indéniable et la touche unique d’Air a fasciné certains des plus grands visionnaires de la fin du XXe siècle - David Bowie, Madonna ou Beck - et a influencé les plus grands esthètes de l'ère naissantenotamment Charlotte Gainsbourg, Kevin Parker et Sofia Coppola… 25 ans plus tard, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi Moon Safari a résisté à l'épreuve du temps : c'est un état d'esprit dans lequel on a envie de vivre pour toujours... et en live !

20-21.06 danse

ULTIMA VEZ / LUKAH KATANGILA

La compagnie Ultima Vez, dirigée par Wim Vandekeybus, artiste associé aux Théâtres de la Ville, revient à Luxembourg avec une nouvelle création du jeune danseur et chorégraphe congolais, Lukah Katangila, Imprisoned Gods, une pièce qui explore les riches traditions et systèmes de croyance de l’ancien Alkebulan (l’Afrique actuelle), avant l’influence de la colonisation occidentale. Quatre danseurs, chacun enraciné dans la région de Goma et spécialisé dans un style de danse traditionnel, interprètent des mouvements inspirés de la chasse de la Rega à la majestueuse Tembo, du fluide Shi au sauvage Hunde. Une célébration de l’essence et de la diversité culturelle d’Alkebulan. Une pièce qui construit un pont entre la tradition et l’expression moderne… GRAND

Rotondes’ Summer Festival - Since 2009 -

SPRINTS – ENVY – FACTORY FLOOR – ANIKA

TOTORRO – WINE LIPS – DAME AREA – BÜŞRA KAYIKÇI

EBBB – THE LINDA LINDAS – PICK A PIPER

BEING DEAD – LA SÉCURITÉ – PARTY DOZEN – UPCHUCK

DELIVERY – AUTUMN SWEATER – ARSENAL MIKEBE

SHEEBABA – FIRST MOTE – THE ORCHESTRA (FOR NOW)

TWIN XXA – EASY EASY – COILGUNS THE COOKIE JAR COMPLOT – ULTRANOTHING TOMÁS NOCHTEFF – EARTH TONGUE

WAFFLE KILLERS – DESSY MESK – SUNNY GLOOM

NINON – LARA GROGAN – FULVOUS

+ DJ SETS + FAMILY DAY + VIDE-DISQUES & MERCH-O-RAMA + EXHIBITION + PIZZAS

LES RÉSISTANTES

Cinq mois après le retour de Donald Trump, ce sont avant tout des femmes qui portent le flambeau de l’opposition aux attaques du milliardaire contre les fondements de la démocratie et de la société américaine.

Rédaction : Fabien Grasser

« Une gauchiste radicale, ni convaincante, ni intelligente » : le 21 janvier dernier, Donald Trump se déchaîne sur son réseau Truth Social contre Mariann Budde. Quelques heures plus tôt, l’évêque épiscopalienne de Washington a posé le premier acte de résistance public du second mandat du milliardaire, au cours du traditionnel office religieux qui se tient à la cathédrale de la capitale américaine au lendemain de l’investiture des nouveaux présidents.

Habituellement consensuelle et apolitique, la messe prend une tournure inattendue quand, à la fin de son sermon, l’évêque de 65 ans prend la défense de la communauté LGBT et des immigrés. « Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leur vie », lance Mariann Budde en fixant Trump. « Les gens qui cueillent nos récoltes, qui nettoient nos bureaux, qui peinent dans les élevages de volaille et les abattoirs, qui font la plonge après que nous dînons dans les restaurants, et qui travaillent la nuit dans les hôpitaux, ne sont peut-être pas des citoyens, ou n’ont peut-être pas les bons papiers, mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels », poursuit-elle, appelant le président à la « miséricorde ».

Face à elle, Trump, son vice-président et leurs familles encaissent le coup, mines crispées et furibardes. La veille, à peine investi, le nouveau président a signé des décrets hostiles aux LGBT et aux immigrés, en majorité « des criminels », à ses yeux. Une hérésie pour Mariann Budde, première femme à occuper le siège d’évêque épiscopalienne à Washington et ardente défenseure des minorités. Il ne s’agit pas de leur première confrontation, Mariann Budde s’étant déjà heurtée à Trump lors de son premier mandat, notamment après la mort de George Floyd.

Les déclarations courageuses de l’évêque contre le milliardaire d’extrême droite sont restées un acte quasi isolé dans les semaines suivant l’investiture. La société civile a du mal à se mobiliser contre les visées rétrogrades, masculinistes et racistes du président. Les manifestations, en faveur de l’IVG par exemple, mobilisent nettement moins qu’aux premiers jours de son mandat, en 2017. Un effet de sidération s’est emparé des Américains qui n’ont pas voté pour Trump.

AOC contre l’oligarchie

Quant à l’opposition démocrate, elle semble toujours sonnée, optant pour la stratégie de l’autruche, dans l’attente que la politique du 47e président des États-Unis tourne au fiasco, espérant en récolter les bénéfices lors du scrutin législatif de mi-mandat. Les grands ténors du parti sont restés muets des mois durant, à l’image de Barack Obama ou Kamala Harris, candidate malheureuse face à Trump. Dans le même temps, les démocrates s’avèrent incapables de comprendre les raisons de leur défaite et la défiance à leur égard des classes populaires, leur base électorale traditionnelle.

Dans ce vide, des figures politiques féminines émergent pour porter le flambeau de la résistance. Il y a tout

d’abord Alexandria Ocasio-Cortez. À 35 ans, l’élue du Bronx et du Queens à la chambre des représentants n’est plus tout à fait une inconnue dans le paysage politique américain. Depuis son premier mandat remporté en 2018, celle que l’on surnomme AOC fait figure de trublion au sein du parti démocrate, dont elle incarne l’aile gauche. En 2021, elle avait fait sensation en apparaissant au prestigieux Met Gala de New York dans une robe de soirée blanche barrée des mots « Tax the Rich », écrits en lettres rouges. Ces derniers mois, c’est en tenue plus décontractée - jean et chemisier - qu’elle monte sur scène au côté de Bernie Sanders. Après la réélection de Trump, le sénateur socialiste du Vermont, rattaché aux démocrates, a lancé « Fighting Oligarchy Tour », des meetings qui les mènent à travers les États-Unis, en priorité dans des comtés remportés par Trump à la présidentielle de novembre. L’infatigable sénateur de 84 ans dénonce une politique au profit des ultrariches, mais aussi les accointances des leaders démocrates avec les milieux d’affaires et leur déconnexion de la réalité quotidienne vécue par la majorité des Américains. Un discours dans lequel la représentante de New York se reconnaît pleinement. Tous deux alertent sur les conflits d’intérêts qu’alimente Trump au profit de sa fortune familiale, qui a augmenté de 300 millions de dollars depuis janvier.

Le succès est au rendez-vous. À chaque meeting, des dizaines de milliers de personnes se pressent dans les stades ou les salles. Certains font la queue pendant des heures dans d’interminables files d’attente. L’on y croise déjà des électeurs déçus de Trump, dont les promesses sur le pouvoir d’achat sont contredites par une inflation repartie à la hausse. Les dizaines de milliers de licenciements dans la fonction publique, les coupes dans les budgets de santé destinés aux plus défavorisés ou la menace d’une récession de l’économie américaine nourrissent inquiétude et

colère. L’électorat latino, que Trump avait abondamment dragué pendant sa campagne, se mobilise également, alors que le président en fait désormais la cible privilégiée de sa vindicte raciste.

Nous sommes ici parce qu’une concentration extrême de pouvoir, de cupidité et de corruption est en train de s’emparer de ce pays comme jamais auparavant

« Nous sommes ici tous ensemble parce que nous partageons la frustration et la douleur de voir ceux qui ont le pouvoir détruire ou refuser de défendre les Américains ordinaires comme nous. Nous sommes ici parce qu’une concentration extrême de pouvoir, de cupidité et de corruption est en train de s’emparer de ce pays comme jamais auparavant. C’est l’oligarchie en Amérique », harangue AOC, au côté des musiciens Joan Baez et Neil Young, face à une immense foule rassemblée au centre de Los Angeles, le 12 avril.

Pour

Melanie Stansbury,

« ce n’est pas

normal »

Jusque-là plus discrète, Melanie Stansbury accède à la notoriété nationale le 4 mars, alors que Trump s’apprête à prononcer le premier discours de son second mandat devant le Congrès. Comme des dizaines d’élues démocrates

ALEXANDRIA OCASIO-CORTEZ

ce jour-là, la représentante du NouveauMexique est vêtue de rose. Tandis que Trump s’avance dans l’allée centrale de la chambre en serrant les mains de républicains, Melanie Stansbury parvient à se glisser derrière lui en brandissant un panneau sur lequel elle a écrit « This is not Normal » (ce n’est pas normal). La scène dure suffisamment longtemps pour être immortalisée par les caméras, avant que le républicain Lance Gooden ne lui arrache le panneau, menaçant que « personne ne manque de respect au président Donald Trump devant moi. ». Plus tard, Melanie Stansbury réitère son message sur X en le complétant par la formule « We will resist » (nous allons résister). Scientifique de 45 ans, l’élue est une spécialiste de l’écologie et concentre son travail parlementaire sur les questions liées au changement climatique, à l’eau et à la lutte contre la pauvreté. Femme, scientifique et écologiste : tout pour s’attirer les foudres de Trump.

« Je lui dirais d'avoir du cran et d'arrêter d'être la pute de Poutine » : avec Jasmine Crockett, le locataire de la Maison-Blanche a-t-il trouvé à qui parler ? La représentante démocrate du Texas est devenue l’une des figures de la résistance à la nouvelle administration.

Elle s’est fait connaître par son franc-parler et son langage parfois fleuri. « Fuck off », lance-t-elle sèchement à l’adresse d’Elon Musk, lorsqu’un journaliste lui demande quel est son message au patron de Tesla. Cette séquence, comme d’autres, est devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans les prétoires, cette avocate de 43 ans a défendu les criminels les plus endurcis, mais aussi les manifestants pacifiques du mouvement « Black Lives Matter ».

La juge qui défie Trump

Dans un entretien au magazine Vogue, en octobre dernier, Jasmine

Crockett raconte le racisme dont elle a été victime pendant ses études de droit dans une université du Tennessee, dont elle était l’une des rares étudiantes afroaméricaines. Elle reconnaît jouer avec les mêmes armes que son adversaire : « Je ne gagne pas uniquement sur le fond. Je gagne parce que les gens m'apprécient et apprécient mon image, à savoir que je suis une agitatrice. J'attise volontairement la flamme. Je suis une combattante. » Bosseuse acharnée ayant déposé 75 projets de loi au cours de son premier mandat, Jasmine Crockett use habilement des réseaux sociaux, où elle se met en scène dans un clip de rap tourné dans son bureau et dans les couloirs du Congrès. Si elle assume parfaitement ce rôle, elle précise à Vogue : « Ce ne sont jamais mes propos préparés qui frappent les gens, ce sont toujours des moments cash et sans filtre ».

inculpée pour « obstruction ou entrave à une procédure d’un service ou d’une agence des États-Unis » et « dissimulation d’individu pour empêcher sa découverte et son arrestation », selon l’acte publié par un tribunal fédéral. Elle risque jusqu’à cinq ans de prison.

Je gagne parce que les gens m'apprécient et apprécient mon image, à savoir que je suis une agitatrice. J'attise volontairement la flamme. Je suis une combattante
JASMINE CROCKETT

Hannah Dugan n’est pas élue et ne fait pas de politique. Juge dans le district de Milwaukee, dans le Wisconsin, elle est

Il est reproché à Hannah Dugan d’avoir permis la fuite d’un ressortissant mexicain de 30 ans lors d’une audience le 24 avril, où il comparaissait pour des faits mineurs. Lorsque des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) tentent de l’arrêter, elle le fait sortir par une porte réservée aux jurés, la loi locale n’autorisant pas automatiquement les services de l’immigration à pénétrer dans une salle de tribunal. Eduardo Flores Ruiz est finalement rattrapé par les hommes de l’ICE, le bras armé de Trump dans son projet de déportation massive des immigrés. Mais cela ne s’arrête pas là : Hannah Dugan est à son tour interpellée par le FBI, dirigé par le conspirationniste Kash Patel depuis le retour du magnat de l’immobilier à la Maison-Blanche. Lors d’une première comparution, le 15 mai, la magistrate de 65 ans plaide non coupable et s’abstient de toute déclaration à la sortie du tribunal, où une centaine de personnes l’applaudissent et la remercient.

L’affaire fait la une des médias américains, car elle symbolise le bras de fer engagé par Trump contre la justice, dont il estime qu’il n’a pas à tenir compte des décisions. Plusieurs fois, ces derniers mois, son administration a refusé d’appliquer des jugements allant à l’encontre de ses décrets et volontés. Il est déterminé à saper le contre-pouvoir judiciaire et plus largement l’État de droit, indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie. Trump ne fait pas mystère de cet objectif, au prétexte qu’il a été élu par le peuple américain. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, à commencer par ces femmes qui lui résistent.

Depuis 1974, SOS Villages d’Enfants Monde s’engage à partir du Luxembourg pour la prise en charge et le développement des enfants afin qu’ils vivent mieux au sein de leurs familles et de leurs communautés.

© Dominika Montonen Koivisto ANNE FABER

nne Faber SA RECETTE PRÉFÉRÉE : L’AUTHENTICITÉ

Elle parle avec le cœur, cuisine avec passion et partage avec un enthousiasme contagieux : Anne Faber est à la fois journaliste, entrepreneure, auteure, créatrice de contenu culinaire et animatrice télé. Formée à Londres et à Paris, cette Luxembourgeoise (et Anglaise d’adoption !) a su créer un univers singulier mêlant storytelling gastronomique, transmission et authenticité. De ses débuts dans le journalisme à la création de son émission de cuisine, elle a tracé un chemin inspirant, sans jamais renoncer à ses convictions ni à sa créativité gourmande.

Rédaction : Alina Golovkova

Comment êtes-vous passée du journalisme à la cuisine ?

J’ai toujours voulu faire du journalisme, mais on m’a conseillé d’étudier une matière qui me passionnait. J’ai donc opté pour la littérature anglaise et le cinéma, avant de compléter par un master en journalisme à Londres. J’ai ensuite été embauchée par l’agence

Associated Press, en pleine effervescence des Jeux olympiques et du mariage de Kate et William. Mais au bout de quelques années, j’ai réalisé que je ne racontais pas les histoires comme je le souhaitais. J’étais épuisée et j’ai fini par démissionner sans plan précis. Je savais seulement que je voulais devenir journaliste culinaire.

Vous aviez déjà un blog à l’époque ?

Oui, j’écrivais des recettes, j’étais passionnée par la gastronomie. Et par un hasard incroyable, j’ai croisé le rédacteur responsable de la rubrique gastronomie du magazine Time Out (ndlr : un guide culturel international de référence, avec des recommandations sur la gastronomie, la culture, les spectacles et les bons plans urbains) à un feu rouge à Londres. Quelques jours plus tard, j’intégrais leur rédaction pour un stage.

Puis vous êtes rentrée au Luxembourg. Comment avez-vous lancé votre première émission de cuisine ?

J’avais envie de créer quelque chose qui n’existait pas ici. J’ai proposé à RTL une émission tournée dans ma propre cuisine à

Londres, avec mes amis derrière la caméra, des recettes anglaises, et des escapades dans les quartiers de la ville. En 2012, ce ton personnel et intimiste était encore rare en Europe. Quand j’ai parlé de cuisine anglaise, ils ont répondu : « Surtout pas ! ». Mais j’ai insisté, c’était fun, moderne, international. J’ai lu un livre en une nuit pour apprendre à budgétiser une émission et monté un pilote... RTL a adoré. Et ils m’ont commandé deux saisons. C’est comme ça que tout a commencé.

Vous avez aussi suivi une formation chez Alain Ducasse à Paris. Pourquoi ce besoin de retourner à l’école ?

J’avais déjà écrit plusieurs livres, mais je voulais me confronter aux bases classiques françaises. Deux mois de formation à Paris, une semaine viande, une semaine légumes... Dès mon arrivée, on m’a dit : « Vous êtes sûre que c’est pour vous ? ». Mais je voulais renforcer mes fondamentaux. Ce que j’en retiens surtout, c’est que j’apprends très bien seule. La curiosité, c’est une force.

Qu’est-ce qui vous distingue aujourd’hui des autres créateurs de contenu culinaire ?

Je viens du journalisme classique. Raconter une histoire, c’est dans mon ADN. Chaque recette a un sens, un contexte, un souvenir. Même si je suis sur Instagram, je refuse de devenir une caricature d’influenceuse. Je cuisine, je goûte, je partage. Et je suis « famous in real life » (rires) : les gens me reconnaissent au

supermarché et regardent dans mon caddie afin de deviner ce que je vais cuisiner !

gais), des cours de cuisine avec Le Moulin et des team buildings avec ChefPassport.

On sent une grande exigence dans ce que vous entreprenez.

semaine. Mon congélateur est mon meilleur ami les soirs de fatigue.

Votre plat signature ?

Les Wäinzoossiss Spaghetti ! Créés pendant le confinement, avec les saucisses luxembourgeoises en boulettes, une sauce moutarde et des pâtes. Simple, familial, efficace. Je crois que tout le Luxembourg a déjà essayé cette recette ! (rires)

Je refuse de devenir un avatar filtré.
Mon engagement, c’est l’authenticité.

Comment voyez-vous l’évolution du contenu culinaire aujourd’hui ?

Je crois profondément qu’on peut être accessible, tout en étant une vraie businesswoman.

Quels ont été les moments marquants de votre parcours ?

Le premier livre sur la cuisine anglaise, un best-seller immédiat. L’émission sur le Portugal, tournée en 2024 et diffusée en début d’année, qui a touché la communauté portugaise du Luxembourg. Et plus récemment, de belles collaborations avec la confiserie Namur et Bexeb (ndlr : un importateur de vins et produits portu-

Oui, je fais tout moi-même : de l’écriture à la production, des livres à l’organisation des événements. Je gère mes droits d’auteur, je finance mes publications. Et je sais ce que vaut mon travail ; je crois profondément qu’on peut être accessible, tout en étant une vraie businesswoman.

Vous avez publié plusieurs livres de cuisine. Racontez-nous.

J’en ai écrit six ! Mon dernier, Baking with Anne, est sorti en même temps que mon émission au Portugal. C’était intense, mais j’adore le livre papier : c’est concret, c’est beau et ça reste.

Est-ce que vous cuisinez encore tous les jours ?

Je cuisine énormément, par passion, par métier… et par pragmatisme. Je prépare souvent des grandes portions, je congèle, je prépare ma vinaigrette de la

C’est saturé. Tout le monde publie des vidéos, mais peu font vraiment du storytelling. Il y a une fatigue des réseaux, un besoin d’authenticité. C’est pour cela que mes projets se diversifient : collaborations artisanales, émissions, événements... Et puis les livres, toujours.

Quel regard portez-vous sur l’intelligence artificielle ?

C’est fascinant et inquiétant. Je l’utilise parfois pour brainstormer, mais je reste prudente. Rien ne remplace l’intuition, le goût, l’expérience. Je refuse de devenir un avatar filtré. Mon engagement, c’est l’authenticité.

Et demain ?

Continuer à vivre de ma passion. Transmettre mon amour de la cuisine, raconter des histoires, créer du lien. C’est ça, mon rêve.

Quelques fun facts qu’on ne savait (peut-être) pas sur Anne Faber

Anne cuisine en musique, avec du jazz et de la bossa nova.

La photo de couverture de son livre Baking with Anne a été prise dans sa rue, sous un magnolia en fleurs.

Elle adore les livres feel good recommandés par le Reese’s Book Club de Reese Witherspoon.

Ses adresses préférées ? OiO, le Vis-à-Vis, le Scott’s First Floor et le Café Bel Air pour un bon burger !

Bundt cake d’anniversaire

REPOS : 30 MIN

La pâte à cake

PRÉPARATION : 20 MIN CUISSON : 40 MIN

Dans un cul-de-poule, mélangez le sucre, le beurre pommade et la vanille grattée. Ajoutez les oeufs et fouettez. Ajoutez la farine et la levure, mélangez, puis ajoutez le lait, le rhum et la fleur d’oranger et fouettez de nouveau. Beurrez et farinez un moule à kouglof (ou d’une autre forme de votre choix) d’environ 20 cm de diamètre. Faites cuire à 180 °C pendant 40 min. À la sortie du four, attendez 30 min avant de démouler.

Le glaçage

Au batteur muni d’un fouet, mélangez tous les ingrédients jusqu’à ce que le mélange blanchisse, puis versez directement sur le bundt cake tiédi.

LE JARDIN SUCRÉ DE MÉLANIE ET ARNAUD MATHEZ

Dans ce premier ouvrage magnifiquement illustré, les pâtissiers autodidactes Mélanie et Arnaud Mathez livrent quarante recettes qui célèbrent les saisons, entre créations signatures et douceurs familiales transmises par leurs grands-parents. Le couple, champion de France de macarons, y dévoile un univers qui célèbre la gourmandise avec des desserts accessibles, moins sucrés et parfois sans gluten.

LA PÂTE À CAKE

250 g de farine T55

250 g de beurre pommade

250 g d’œufs entiers

170 g de sucre semoule

90 g de lait

20 g de levure

20 g de rhum

10 g d’eau de fleur d’oranger 2 gousses de vanille

LE GLAÇAGE

350 g de sucre glace

50 g de jus de citron 2 g d’eau de fleur d’oranger

L'ACCORD METS & VINS de Pascal Carré

Pascal Carré, sommelier à La Cave des Sommeliers, vous conseille pour un accord mets & vins. Retrouvez sa sélection dans sa boutique 2, rue de Kleinbettingen à Steinfort.

MOSCATO D'ASTI DOCG "CANELLI" 2023 " VALDISERRE " D. ISOLABELLA DELLA CROCE

Mais que servir avec ce dessert aux arômes de fleur d’oranger ? Mon choix se porte sur un vin issu du cépage Muscat - ou devrais-je plutôt dire Moscato. Un vin doux et pétillant, aux arômes de rose, de jasmin et de muscat, léger en alcool, originaire du Piémont, plus précisément d’Asti. Autre alternative : un bon thé à la bergamote. Un accord tout en délicatesse parfumée.

Food

AUTHENTIQUE THAÏLANDE

Ouverte depuis peu, O-Charm est déjà une adresse qui fait parler d’elle. Vue imprenable sur la place de Paris, vaisselle en porcelaine peinte à la main, cuisine généreuse et décor plein d’âme… La salle dégage une atmosphère intimiste et accueillante, comme une invitation à ralentir. Chaque objet a son histoire : des boîtes à nourriture traditionnelles thaïlandaises aux appareils photos argentiques, clin d’œil à la passion de la copropriétaire Jureeporn Sepsuk, surnommée Ying, pour l’image. Native de Bangkok, fille d’un cultivateur de riz et d’une vendeuse de street food, Ying a appris très tôt l’art de la cuisine thaïlandaise. Aux fourneaux, le chef Detrit Thongprasud, formé en Thaïlande, travaille main dans la main avec elle. Leur objectif commun : restituer l’âme de la cuisine thaïlandaise. Et le pari est réussi.

LUXE ET PATRIMOINE

Très attendue depuis de nombreux mois, l’incontournable Villa Pétrusse a enfin ouvert ses portes au public sous la forme d’un hôtel Relais & Châteaux cinq étoiles. Tout a été refait et repensé avec le plus grand respect pour l’architecture Art Déco emblématique et le cadre des lieux, situés à quelques pas du Boulevard Royal. Les chambres, qu’elles fassent partie du bâtiment historique ou de la nouvelle annexe contemporaine, sont de véritables écrins de quiet luxury exsudant une ambiance feutrée et éminemment élégante. Les murs sont ornés à la fois de tapisseries réalisées ad hoc pour ce projet, mais aussi d’œuvres photos contemporaines d’Eric Chenal, le tout dans un vibrant hommage à l’histoire de la villa et à l’Histoire du Grand-Duché. Côté gastronomie, c’est le chef luxembourgeois Kim De Dood, formé à l’école de Diekirch et passé par Singapour, qui revient au pays pour prendre en main le restaurant Le Lys - dont l’ouverture est prévue pour le 17 juin ; mais aussi de toute l’offre culinaire de l’établissement, qui pourra accueillir un éventail très chic d’événements privés…

© Amaury Laparra

Louis Vuitton régale à Saint-Tropez

À l’approche de la saison estivale, Louis Vuitton annonce la réouverture du restaurant « Arnaud Donckele & Maxime

Frédéric at Louis Vuitton, à Saint-Tropez », récemment récompensé d’une étoile au guide Michelin. Situé à l’hôtel

White 1921, non loin du magasin historique de la Maison, l’établissement rouvre ses portes avec une carte revisitée par les chefs, offrant ainsi une « expérience gastronomique qui invite à une escale colorée riche en saveurs ». La carte du restaurant explore un somptueux florilège d’ingrédients de première qualité et repose sur trois types de créations : internationales, disruptives et culturelles qui mettent toutes en valeur des ingrédients locaux et de saison. Le décor de cette superbe adresse tropézienne arbore un motif floral, lumineux et tout en fraîcheur, à l’instar de la collection Resort Femme 2025 et fait la part belle à la collection d’art de la table Constellation de la Maison…

SE PRÉLASSER AU PARC

L’ouverture très attendue du LUGA a également été celle de son « culture hub », géré et nommé Mikrokosmos par l’équipe du Gudde Wëllen. Après une inauguration couronnée de succès à la mimai, l’établissement devient non seulement un point de rencontre pour le festival, mais aussi une des terrasses inévitables de cette belle saison, en plein cœur du parc de la capitale. L’ambiance est unique et résolument végétale, en atteste tout d’abord la magnifique pergola de glycine qui longe tout l’espace, ce dernier ayant été aménagé pour l’occasion : un double container pour le bar et la cuisine, une tente en toile tendue et une scène pour les petits concerts et un large éventail d’options pour se poser, de la table au bain de soleil en bois… Mikrokosmos est ouvert tous les jours du déjeuner à 22h. Le midi, les clients peuvent profiter d’une carte lunch très efficace grâce à un partenariat avec l’Hostellerie Stafelter : quiches, croques, salades et desserts seront de mise pour qui veut profiter de la quiétude de l’endroit le temps d’une pause ensoleillée…

© Louis Vuitton
© Mikrokosmos

Food

PHOENIX DE CRISTAL

Un cadre toujours aussi princier, mais un renouveau culinaire réussi : La Cristallerie renaît dans la formule et dans l’assiette au sein de l’Hôtel Le Place d’Armes et il était temps ! Le décor cossu et la vue sur la place d’Armes en imposent toujours autant et c’est une nouvelle équipe dirigeante – Mathieu Clausel et son chef exécutif Dominik Ambros - qui donne le ton. Mais en cuisine, c’est bel et bien le chef d’origine bretonne, Milan Brée qui est aux commandes et insuffle son énergie culinaire à la nouvelle orientation de La Cristallerie, dans une philosophie de saisonnalité et de respect du produit. Plus de carte traditionnelle : le dîner se déroule à travers trois menus signatures au choix. À noter enfin une excellente idée : celle de faire prendre l’apéritif sur le rooftop du restaurant –qui fera la part belle aux Champagnes. Testé et approuvé !

Parlons (bons) sandwiches

Il était une fois Florence, café pour connaisseuses et connaisseurs, qui - fort de son succès - déménagea sur le coin d’en face, toujours celui des rues d’Anvers et Michel Rodange. L’espace laissé libre devint Mumm, bar à cocktails sans alcool aussi niche que joyeux, le temps d’une saison. Le conte de fées gourmand continue aujourd’hui avec Small Talk, une sandwicherie branchée qui continue à faire vivre la bonne adresse. Focaccia maison, ingrédients bio et locaux pour quelques bons sandwiches à choper lors du déjeuner - et jusque 15h30 - sans oublier de la farine locale de chez A Schéiwesch pour le pain réalisé sur place, ou encore les œufs de Dudel Magie ! Le tout à déguster au soleil sur place ou en se faisant livrer…

C’est le nombre d’étoiles Michelin récoltées par les chefs luxembourgeois lors de la dernière cérémonie du guide rouge BeLux à Anvers. Et toutes sont iconiques : tout d’abord, Louis Linster devient le second chef doublement étoilé du Grand-Duché, avec une seconde étoile pour son restaurant de Frisange. Archibald de Prince, quant à lui, obtient une première consécration quelques mois à peine après son ouverture à Echternach ! Enfin, le pape local de la cuisine végétale, René Mathieu, récupère à la fois son étoile rouge et son étoile verte, juste après son déménagement depuis Bourglinster à son nouveau Fields du Findel. Bravo à eux, à leurs proches et à leurs équipes !

© La Cristallerie

Quality Homemade catering at its finest

MEZZA aux Capucins

Mezza. C’est le nom que portera désormais l’incontournable Café des Capucins, à deux pas de la place du Théâtre. Un nouveau concept levantin convivial signé Christopher Rahme et João Russo, une terrasse toujours très chic et des ambitions : l’établissement a fait peau neuve ou presque et devient une adresse résolument urbaine, construite autour d’une idée simple : l’art du partage. Les mets s’inspireront en effet de la générosité des cuisines méditerranéennes et mondiales, sans être liés à une région en particulier. Pas d’entrées. Pas de plats principaux. Juste un flot de spécialités savoureuses à déguster ensemble. Élément central : un bar à cocktails/comptoir, où barmen et chefs ont vocation à travailler côte à côte, stimulant leur créativité respective. Un nouveau concept de brunch devrait, quant à lui, séduire très vite les foodies du dimanche !

L’ÉLÉGANCE

À DÉGUSTER, POUR DES MOMENTS INOUBLIABLES

Le service Traiteur

Offrez à vos invités un moment d’exception. Grâce à son service traiteur sur-mesure, Peitry Le Traiteur sublime vos réceptions avec une cuisine raffinée, créative et savoureuse. Banquet traditionnel ou événement contemporain : chaque menu est pensé selon vos envies. Présentation élégante, service discret, ingrédients de qualité, tout est réuni pour faire de votre réception un souvenir inoubliable.

La boutique en ligne

Gagnez du temps, régalez vos invités. Peitry Le Traiteur vous propose une sélection raffinée à commander en ligne : buffets froids, canapés élégants, plats maison et douceurs sucrées. Parfait pour vos brunchs, réunions ou soirées privées.

COMMANDEZ EN TOUTE SIMPLICITÉ

Tél. : 26 78 75 98

traiteur@peitry.lu - www.peitry.lu

JAPON : L’empire des émotions

Le pays du Soleil-Levant… Un nom qui fait rêver, n'est-ce pas ?

Un lieu où tradition et modernité s’entrelacent, où mystère et effervescence cohabitent. Avant d’y poser les pieds, je n’avais aucune idée précise de ce qui m’attendait. C’est en sac à dos, animé par une curiosité insatiable, que je me suis laissé guider par mes envies et mes rencontres, découvrant au fil des jours un Japon bien plus vaste et fascinant que je ne l’avais imaginé. Laissez-moi vous emmener à la découverte de cet archipel contrasté, celui que j’ai appris à aimer, un voyage après l’autre.

Rédaction : Kevin Martin

Tokyo : là où tout commence

C’est à Tokyo que l’aventure débute. Atterrir dans cette mégalopole, c’est comme sauter dans un monde parallèle : une ville immense, tentaculaire, dense, mais étonnamment calme. Ici, malgré les foules, rien ne déborde, tout est fluide, presque chorégraphié. Dès les premiers pas dans les rues, j’ai été frappé par ce contraste : le vacarme des enseignes lumineuses, la foule pressée de Shibuya et pourtant une sorte de sérénité ambiante.

Le quartier d’Akasaka, légèrement en retrait des grands axes touristiques mais idéalement situé, devient mon point d’ancrage. C’est ici qu’une expérience s’impose presque d’ellemême : passer une nuit dans un hôtel capsule. Impossible de résister à cette curiosité typiquement japonaise, surtout lorsqu’elle s’incarne dans le Nine Hours, un établissement au design épuré presque clinique. Une fois glissé dans ma capsule futuriste, tout devient silence et simplicité, comme si l’on flottait dans un cocon minimaliste.

Un contraste saisissant avec l’agitation que je m’apprête à retrouver, à seulement quelques stations de métro de là : Shibuya. Le célèbre carrefour, que tout le monde traverse en même temps, dans une chorégraphie parfaitement désordonnée. La première fois, on reste immobile. On regarde. Puis on se jette à son tour dans la vague humaine.

Dans un tout autre registre, Akihabara dévoile une facette complètement décalée de la capitale. Quartier aux mille néons, royaume des passionnés de mangas, de figurines et de jeux d’arcade. Même sans être un mordu de culture pop japonaise, on se laisse embarquer par l’énergie électrique du lieu. Un joyeux chaos où la frontière entre le réel et l’imaginaire semble floue.

Kyoto : l’âme du Japon

Quitter Tokyo, c’est changer de rythme. Le Shinkansen, ce train futuriste à la ponctualité chirurgicale, avale les kilomètres entre les deux villes à une allure folle. Grâce au JR Pass – que l’on peut se procurer facilement en ligne – les trajets deviennent aussi simples que confortables. À peine le temps d’admirer le Mont Fuji par la fenêtre et déjà Kyoto s’annonce.

Ancienne capitale impériale, elle est tout ce que Tokyo n’est pas : posée, contemplative, empreinte d’une élégance silencieuse. Ici, chaque pierre semble chargée d’histoire. On déambule entre temples bouddhistes, sanctuaires shintoïstes et jardins millimétrés où le temps ralentit. Les quartiers traditionnels comme Gion laissent entrevoir, au détour d’une ruelle pavée, l’ombre discrète d’une geisha pressée.

Tout invite à la sérénité : les portes coulissantes, les tatamis, l’encens qui s’échappe doucement d’un temple encore

Ancienne capitale impériale, Kyoto est tout ce que Tokyo n’est pas : posée, contemplative, empreinte d’une élégance silencieuse.

endormi. S’asseoir dans un salon de thé traditionnel, savourer un matcha dans un bol en céramique, observer le geste lent et précis de la serveuse… C’est aussi ça, Kyoto : l’art de vivre à la japonaise, dans ce qu’il a de plus simple et raffiné.

Osaka : la rebelle généreuse

Depuis la sérénité de Kyoto, rejoindre Osaka ne prend qu’une poignée de minutes en train. Mais le contraste est saisissant. Ici, tout est plus brut, plus direct, plus vibrant. On entend souvent parler d’Osaka pour l’Exposition universelle de 2025, mais la ville a bien plus à offrir que ses projets futuristes.

Osaka, c’est une énergie brute qui déborde. Une voisine rebelle de Tokyo, moins polie, mais diablement attachante. Ici, la vie nocturne règne en maître. Autour de Dotonbori, artère lumineuse qui s’enflamme dès la nuit tombée, tout devient plus intense. Le canal, le pont, les enseignes qui clignotent, le célèbre « Running Man » de Glico... C’est un tourbillon de néons et de vie.

La street food est reine, avec des stands de takoyaki partout.

Ces boulettes de pâte, garnies de poulpe, se dégustent brûlantes, debout, dans une ambiance chaleureuse, animée par le va-et-vient des passants. Mais Osaka, c’est aussi la ville de la fête. Après un bon repas, rien de mieux que de se retrouver dans une salle de karaoké privée, une expérience typiquement japonaise où l’on chante sans retenue, entouré de ses amis ou même d’inconnus. Impossible de passer à côté de cet aspect festif et débridé de la ville.

Et bien sûr, il y a le château d'Osaka, imposant et majestueux, qui veille silencieusement sur la cité. Un témoignage du passé féodal de la région, dans une ville qui ne cesse de vibrer entre tradition et modernité.

Kinosaki : le secret des sept onsen, les bains thermaux japonais

S’éloigner des itinéraires touristiques classiques, quitter un temps le tumulte des grandes agglomérations et se laisser porter vers une autre facette du Japon…

Me voilà à Kinosaki pour une parenthèse aussi rare que précieuse.

Nichée entre mer et montagne, cette ville thermale vieille de plus de 1 300 ans séduit par son atmosphère intemporelle. Ici, on flâne en yukata dans les ruelles paisibles, passant d’un onsen à l’autre, dans une sorte de procession silencieuse partagée par tous. Les sept bains publics, chacun avec son charme unique, rythment la vie locale comme un rituel apaisant. L’eau chaude, les vapeurs légères, les lanternes qui s’allument à la tombée du jour : tout invite à ralentir, à savourer.

Pour vivre pleinement cette immersion, je vous recommande vivement de séjourner dans un ryokan, comme le Kinosaki Onsen Ryokan Tsubakino, où l’art de l’accueil, les tatamis, la cuisine traditionnelle et l’accès direct aux bains prolongent l’expérience jusque dans l’intimité de la nuit.

Le Japon est un pays de contrastes. Un équilibre délicat entre le tumulte et la sérénité, entre l’ancien et le futur. Mais vous vous en doutez, impossible d’en partager toute la richesse en quelques pages. Rassurez-vous, la suite de l’aventure ne saurait tarder.

THÉRÂPIE – OCHAYA : immersion sensorielle au cœur du Japon

À LUXEMBOURG, THÉRÂPIE-OCHAYA N’EST PAS UN SIMPLE SALON DE THÉ. C’EST UN CONCEPT STORE INÉDIT

QUI CONJUGUE L’ART DE VIVRE JAPONAIS, UNE CUISINE RAFFINÉE INSPIRÉE DE LA TRADITION SHOJIN RYORI, UN ESPACE BIEN-ÊTRE AVEC SAUNA JAPONAIS ET SOINS INFRAROUGES, AINSI QU’UNE BOUTIQUE D’ART ET D’ARTISANAT NIPPON. UN LIEU CONFIDENTIEL DEVENU INCONTOURNABLE.

Il faut pousser la porte de ThéRâPie-Ochaya pour comprendre ce que signifie vraiment l’art de l’hospitalité japonaise. Niché au cœur de Luxembourg-ville, ce lieu singulier est né de la passion d’une femme pour la culture nippone.

« Cela fait plus de 20 ans que je vais au Japon », confie Samira, la fondatrice. « C’est à travers l’architecture d’intérieur et le wabi-sabi que j’ai découvert le zen, puis le thé ».

La philosophie du lieu ? « Simple et sain », résume-t-elle avec justesse. Et pourtant, chaque détail est pensé avec un raffinement extrême. L’expérience client repose sur le principe d’omotenashi, cette attention sincère et délicate portée à l’autre, signature de l’accueil à la japonaise.

« Dès votre arrivée, tout est fait pour vous transporter au Japon : oshibori chaud, service attentif, vaisselle artisanale, ambiance feutrée… ». Une immersion sensorielle totale.

Côté thés, une large sélection qui provient de petites exploitations familiales de l’île de Kyushu, sélectionnés avec soin par un agent local. Ce choix garantit une qualité rare et un lien direct avec les producteurs. Le lieu se distingue aussi par sa carte de wagashi, ces délicates pâtisseries traditionnelles servies lors des dégustations de thé. Prochainement, une cheffe primée du Japon viendra sublimer cette offre unique au Luxembourg.

La même exigence guide la carte du restaurant, inspirée de la cuisine Shojin Ryori, fondée sur l’harmonie des saveurs, des couleurs et des cuissons. À cela s’ajoute une expérience rare : le shabu shabu, fondue japonaise servie le week-end uniquement en soirée en version wagyu, poisson ou végétarienne, le tout sublimé par une

Salon de thé - Restaurant - Espace bien-être

Boutique Artisanale - Galerie d'art - Wagashi - Workshop

32 rue du curé, L-1368 Luxembourg www.therapie.luxe / mochi@therapie.luxe / Tél. : 691 248 194

carte de saké artisanaux et de vins exclusifs rares : vins japonais exceptionnels et rarissimes & des vins français vignifiés par des japonais, évidemment.

À l’étage inférieur, un MedSpa confidentiel abrite un Iyashi dôme, sauna japonais à infrarouges longs, inspiré des bains de sable volcaniques de Kyushu. Ces soins détoxifient en profondeur et régénèrent les cellules. Des masques LED (lumière rouge) haut de gamme complètent l’offre, pour stimuler naturellement collagène et l'élasticité du visage.

Enfin, ThéRâPie-Ochaya est aussi un espace culturel vivant : boutique de céramiques, sakés artisanaux, vins japonais et thés d’exception, corner shop d’accessoires traditionnels (tenugui, encens, objets d’art), expositions tournantes et ateliers immersifs autour de la calligraphie, de la cérémonie du thé ou encore du sumi-e.

« Je voulais créer un lieu complet, cohérent, enraciné dans une culture que j’aime profondément. On peut venir pour déjeuner, déguster un thé, découvrir un artiste, faire une séance de soins ou repartir avec une bouteille de saké. ThéRâPie-Ochaya, c’est une invitation à ralentir le rythme, à renouer avec l’essentiel et à s’offrir une parenthèse de sérénité inspirée des traditions japonaises ».

Un lieu rare, où chaque détail rend hommage à l’esthétique du zen, à l’art de vivre en pleine conscience et à la beauté de l’instant.

L'HOROSCOPE DE MAI par Diana Dobrescu

LESIGN E DU MOIS

GÉMEAUX

(21 MAI – 20 JUIN)

C’est votre moment ! La métamorphose est en cours, et l’énergie monte en puissance. Vous accédez à des ressources inédites, et cela vous donne des ailes. Des escapades et de belles opportunités relationnelles se profilent. Est-ce le début d’une nouvelle vie ? Tout semble possible !

VIERGE

(23 AOÛT – 22 SEPT.)

Un parfum de nostalgie flotte dans l’air : vous reconnectez avec de vieilles amitiés ou des souvenirs inspirants. La mélancolie se fait douce et créative. En parallèle, une envie de progresser vous pousse à redéfinir vos ambitions. Affinez vos intentions, et cherchez ce qui vous élève.

SAGITTAIRE

(22 NOV. – 21 DÉC.)

Grand voyageur du zodiaque, vous vous entourez d’alliés en quête de savoir et d’aventure, un peu comme vous. La nouvelle lune en Gémeaux active votre désir de liberté, tout en renforçant les dialogues importants dans vos relations. Une belle expansion est à l’horizon.

CANCER

(21 JUIN – 22 JUIL.)

Vous entrez dans une période de transition douce, prélude à une grande libération estivale. Profitez du mois de juin pour boucler certaines tâches en suspens. Laissez place à la légèreté, à la sensualité, et préparez-vous à une saison joyeuse et vibrante.

BALANCE

(23 SEPT. – 22 OCT.)

Le mois de juin s’annonce léger et prometteur. Vous flottez dans une atmosphère collective propice aux échanges et à l’exploration. Les rencontres se multiplient, guidées par le plaisir et la curiosité. On vous recommande un brin d’élégance : laissez parler votre raffinement.

CAPRICORNE

(22 DÉC. – 19 JANV.)

Depuis quelques mois, un nouveau chapitre s’écrit. Vous sentez que vos rêves prennent forme, plus proches qu’ils ne l’ont jamais été. Évitez de ressasser le passé ou de rester coincé dans des schémas révolus. Osez l’audace, saupoudrée de votre célèbre humour noir : le ciel vous soutient.

LION

(23 JUIL.– 22 AOÛT)

Toujours sous les feux de la rampe, vous continuez de briller avec panache. Même les instants moins motivants se traversent avec style. Côté cœur, la chaleur revient en force. Restez aligné avec votre magnétisme : le monde a besoin de votre lumière.

SCORPION

(23 OCT.– 21 NOV.)

Dans une routine dynamique teintée de réussite, vous trouvez un équilibre apaisant. Prenez du temps pour vous recentrer et cultiver vos petits secrets bien gardés. Ils sont votre force. N’hésitez pas à oser : les plus belles flammes naissent souvent d’une simple étincelle.

VERSEAU (20 JANV. – 18 FÉVR.)

Le foyer est au cœur d’un profond changement : déménagement, nouveau lieu de vie, ou nouvelle sensation d’ancrage. Pourquoi ne pas envisager une installation à l’étranger ? Des investissements concrets deviennent possibles. Continuez à défendre vos convictions avec constance et détermination.

POISSONS

(19 FÉVR. – 20 MARS)

La nouvelle lune en Gémeaux illumine votre sphère locale : rencontres et nouveaux échanges. Saturne, désormais en Bélier, vient challenger votre rapport à l’argent. Vos efforts sont (enfin) récompensés. Accueillez les gains mérités avec confiance. Votre voix est un outil puissant, faites-en un chant d’intention.

BÉLIER

(21 MARS – 19 AVR.)

La nouvelle lune en Gémeaux fin mai vous insuffle un nouvel élan dans votre vie sociale ou communautaire. C’est le moment de vous exprimer autrement, avec une voix plus douce et connectée. De nouvelles dynamiques relationnelles émergent : faites confiance à votre intuition pour tisser des liens sincères.

TAUREAU

(20 AVR. – 20 MAI)

Après un mois placé sous le signe de l’abondance, vous posez les bases d’une stabilité heureuse. Si un nouveau projet voit le jour, engagez-vous dans une communication claire, qu’elle soit professionnelle ou personnelle. Un souhait chuchoté pourrait bien devenir réalité si vous osez prendre l’initiative.

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