confidences
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ESTELLE WAGNER… la jeune femme qui aimait le polo dominique sander-emram
Elle n’a que 19 ans et déjà un beau palmarès à son actif en tant que joueuse de polo. Cavalière émérite, Estelle Wagner est l’incarnation parfaite de la puissance et de la grâce. Grâce à elle, au Luxembourg, ce jeu déjà pratiqué par les femmes de l’aristocratie chinoise au VIIIe siècle retrouve toutes ses lettres de noblesse. Estelle, en quoi ce sport consiste-t-il?
Pourquoi et comment avez-vous choisi le polo?
Sur un terrain très grand, de l’ordre de 280 mètres sur 160 mètres, deux équipes, de quatre joueurs chacune, se disputent une petite balle de 8cm de diamètre pour essayer de la mettre dans les buts adverses à l’aide d’un maillet. Quelqu’un a dit que jouer au polo c’est comme jouer au golf lors d’un tremblement de terre. Il y a des règles très strictes à respecter, notamment dans le but de protéger les chevaux et d’éviter des accidents, mais on peut pousser l’adversaire, et avec le maillet, essayer de l’empêcher de frapper la balle. Un jeu est divisé en quatre périodes qui durent chacune sept minutes et demie. A chaque période, il faut changer de cheval, d’où notre grand nombre de chevaux (j’en ai 9). On peut jouer à l’intérieur d’un manège (Arena Polo), sur la neige (Snow Polo) ou à la plage (Beach Polo): dans ce cas, les terrains sont plus petits, la balle plus grande, et on joue en équipes de trois personnes seulement.
J’aime le polo parce que c’est un sport à la fois rapide et technique. J’aime la vitesse, et on peut toujours améliorer la technique. Je pense que j’ai une bonne appréciation du jeu d’équipe, je suis normalement bien placée, tant en défense qu’en attaque. Le polo est certes parfois un peu violent, mais dans l’ensemble c’est un jeu très élégant. J’adore les animaux en général, et les chevaux en particulier. Travailler avec des animaux, leur faire partager notre envie du jeu et les amener au succès me réjouit plus que tout. Le fait d’avoir un animal comme partenaire est extraordinaire, il faut vraiment être à l’unisson avec l’animal pour avoir un bon résultat. Sans lui, le jeu ne serait pas possible.
Vous le pratiquez depuis longtemps? Pas vraiment. J’ai commencé à l’âge de quatorze ans, en tant qu’amateur, et depuis deux ans je m’entraîne de façon professionnelle.
Le polo est un sport plus connu en Argentine que dans nos contrées. Comment l’avez-vous découvert? Grâce à mon père. Il s’est mis au sport et m’a emmenée avec lui un week-end pour que je le regarde jouer. Je n’étais pas du tout intéressée, j’avais peur des chevaux