Femmes 269

Page 1


Monde NOBEL DE LA PAIX : UN PRIX TANT CONVOITÉ

Santé GROSSESSE

APRÈS 35 ANS : METTRE TOUTES

LES CHANCES DE SON CÔTÉ

Mode UNE RENTRÉE SOPHISTIQUÉE

Business

Patrizia Luchetta : « L’ENTREPRISE FACE AU DILEMME DE L'IA »

Elisabeth Margue L’ENGAGÉE

SAISON des métamorphoses

Septembre est un mois à part. Celui des recommencements, des élans neufs et des promesses qu’on se fait à soi-même, en douce, entre deux rayons de soleil qui déclinent. C’est le mois où l’on feuillette à nouveau son agenda, où l’on redessine les contours d’un quotidien que l’on voudrait plus léger, plus affirmé, plus en accord avec soi. Une rentrée, oui. Mais pas n’importe laquelle. Celle qui suit un été de réflexions et qui précède un automne de décisions.

Dans ce numéro, il est question d’élan, d’ambition et de transformation. Notre invitée en couverture, la ministre Elisabeth Margue, incarne à elle seule cette nouvelle génération de femmes qui jonglent entre engagement politique et expertise juridique avec assurance et agilité. Un pied dans le droit, un pied dans la Cité, elle avance, déterminée, dans un monde où les lignes bougent enfin.

Côté business, on scrute aussi les grandes mutations. L’intelligence artificielle, omniprésente, exige désormais des entreprises une réflexion éthique et stratégique de fond. La machine est puissante, certes. Mais l’humain, plus que jamais, doit en garder le cap. Dans nos portefeuilles aussi, le changement s’invite : zoom sur le "account switching", une petite révolution bancaire qui promet plus de liberté… À condition de savoir comment l’apprivoiser.

Et puis, parce que le renouveau passe aussi par les sens, nous vous emmenons loin, vers Madère, l’île du printemps éternel, havre de fraîcheur pour prolonger l’évasion.

Plus près de nous, notre rubrique design explore la rénovation en 2025 : un art subtil de conjuguer esthétique, durabilité et sens. Et si la beauté se réinventait, elle aussi ? Notre enquête sur la cosmétique encapsulée révèle les promesses et les questions de ces capsules qui s’ingèrent autant qu’elles intriguent.

Enfin, il y a ces chemins de vie qui défient les cadres, comme celui de Diana Dapper, femme de convictions et de raffinement, ou ceux, plus intimes, des femmes qui choisissent une grossesse tardive, entre défis biologiques, nouveaux possibles médicaux et puissance de l’envie. Ce numéro est une déclaration. À la complexité du réel, à la force du changement, et à ce désir si féminin de se réinventer, sans renier qui l’on est.

Bonne rentrée, belle découverte. Maria Pietrangeli

Tendances Lifestyle

Société

Pension Plan (111bis

L.I.R.)*

Constituez un capital pour votre retraite et profitez de déductions fiscales dès maintenant.

baloise.lu/pension

Ne laissez pas votre vous du futur vous reprocher de ne pas l’avoir fait !

Aussi pour les travailleurs frontaliers* *Voir conditions

Société éditrice

WAT Éditions Sàrl - 74, rue Ermesinde, L-1469 Luxembourg

Tél.: +352 26 45 85 86 - redaction@femmesmagazine.lu

Ours

DIRECTRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF

Maria Pietrangeli maria.pietrangeli@femmesmagazine.lu

DIRECTRICE COMMERCIALE

Julie Kieffer julie.kieffer@wateditions.lu

Elisabeth Margue L’ENGAGÉE

EN COUVERTURE :

Elisabeth Margue, ministre de la Justice, photographiée dans le Grund, non loin du Service des médias, de la connectivité et de la politique numérique dont elle a la charge.

DIRECTION ARTISTIQUE :

Alina Golovkova et Dorothée Dillenschneider

PHOTOGRAPHE : Gaël Lesure

MAKE-UP : Elina Davydova

COIFFURE : M ayssam Salameh

Distribution

OÙ TROUVER FEMMES MAGAZINE ?

Découvrez la liste complète de nos points de distribution du magazine sur notre site Internet à la rubrique « où trouver le magazine ».

RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

Alina Golovkova alina.golovkova@femmesmagazine.lu

RÉDACTEURS

Marc Auxenfants / Diana Dobrescu / Dorothée Dillenschneider / Fabien Grasser / Julie Kieffer / Geneviève Locmaria / Kevin Martin

CONSEILLERS EN COMMUNICATION

Aymeric Grosjean aymeric.grosjean@wateditions.lu Kevin Martin kevin.martin@wateditions.lu Clarisse Schlémaire clarisse.schlemaire@wateditions.lu

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Dorothée Dillenschneider studio2@wateditions.lu

Web et réseaux sociaux

UNE NEWSLETTER ANNONÇANT L'ACTUALITÉ LOCALE ET LES TENDANCES SORT TOUS LES JEUDIS

WWW.FEMMESMAGAZINE.LU femmes_magazine Femmes magazine Femmes Magazine Luxembourg

20 200 EXEMPLAIRES par édition et 11 éditions par an.

Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.

NOUVEAU

*Auto-scorage sur 112 volontaires.

**Source : Kantar Worldpanel. Total Acheteuses. Année 2024. N°1 en valeur.

Beauté encapsulée : ENQUÊTE SUR UN PHÉNOMÈNE À DIGÉRER

Hop, quelques gélules au petit-déjeuner, et nous voilà plus fraîches, plus fermes, plus lumineuses... Vraiment ? La promesse du glow en pilule a de quoi séduire : sans effort, sans crème, sans filtre. Entre fainéantise assumée, foi en la science et marketing bien huilé, les compléments beauté nous invitent à avaler – au sens propre – leur discours. Mais derrière les slogans lisses se cachent actifs à doser, effets à relativiser et précautions à prendre. Décryptage.

Rédaction : Alina Golovkova

Avaler la beauté : la nouvelle obsession du glow

Gummies pastel dans des flacons au design léché, shots de collagène à boire au réveil, gélules enrichies en zinc et en biotine pour faire pousser les cheveux…

Les compléments alimentaires dits "beauté" connaissent un essor fulgurant. Selon le cabinet Future Market Insights, le marché mondial de ces produits devrait franchir la barre des 10 milliards de dollars d’ici 2026. Un engouement porté par les réseaux sociaux, les influenceuses aux crinières flamboyantes et les promesses d’un glow venu de l’intérieur. Aime, D-Lab, The Nue Co, Ancient + Brave, Dose & Co : les marques se multiplient et rivalisent de formulations ultra-ciblées, souvent certifiées clean et Made in Europe, dans une volonté affichée d’incarner une beauté holistique.

Le collagène à boire, un shot de fermeté svp

Parmi les actifs stars, le collagène règne en maître. Cette protéine représente près de 75 % de la structure cutanée. Dès l’âge de 25 ans, sa production naturelle diminue progressivement, ce qui contribue à l’apparition des premières ridules et à la perte de fermeté. Les compléments à base de peptides de collagène hydrolysé,

souvent d’origine marine ou bovine, visent à compenser ce déclin.

Les formulations les plus efficaces contiennent au moins 2,5 à 10 g de collagène hydrolysé par jour. L’idéal est de choisir un collagène de type I ou III, combiné à de la vitamine C, indispensable à sa synthèse dans l’organisme. Les premières études disponibles suggèrent une amélioration de l’élasticité et de l’hydratation cutanées après 8 à 12 semaines de prise continue, à condition que les dosages soient respectés. Attention : tous les compléments sur le marché n’atteignent pas ces seuils d’efficacité.

Gummies, poudres et gélules : kézako ?

Outre le collagène, les compléments "beauté" misent sur une palette d’actifs : biotine (vitamine B8), zinc, sélénium, acide hyaluronique, vitamines A, C, D et E, MSM (soufre organique), kératine, spiruline… Le problème ? La qualité et la concentration varient fortement d’un produit à l’autre. Avant d’acheter, mieux vaut lire attentivement la composition :

Biotine : efficace pour renforcer les ongles et les cheveux, à partir de 2,5 mg/jour.

Zinc : allié des peaux à imperfections, recommandé entre 10 et 15 mg/jour.

Attention à ne pas dépasser 25 mg/jour, sous peine d’effets secondaires digestifs.

Vitamine C : indispensable au métabolisme cutané et à l’absorption du collagène, avec un apport optimal autour de 500 mg/jour.

Acide hyaluronique : privilégier les faibles poids moléculaires (50 à 300 kDa) pour une meilleure assimilation (kDa ou kilodalton : unité exprimant la taille des molécules – plus elles sont petites, mieux elles sont absorbées).

La biodisponibilité (la capacité du corps à absorber et utiliser les nutriments) est un facteur clé : mieux vaut une formule bien dosée et assimilable qu’un cocktail complexe et peu efficace. Méfiance aussi face aux formules "fourre-tout" et aux allégations vagues non étayées par des tests cliniques.

ou des prébiotiques, dans l’idée de rétablir cette harmonie intérieure qui se refléterait à l’extérieur. Ce champ encore jeune du microbiote cutané intéresse la recherche et s’avère prometteur – à condition d’être accompagné d’une alimentation variée et riche en fibres.

Effet wow ou effet doux ?

Les résultats sont souvent progressifs et subtils. Une cure bien choisie peut contribuer à améliorer l’état général de la peau, des cheveux ou des ongles, à condition d’être régulière (minimum 8 semaines) et bien adaptée à ses besoins. Mais ces effets restent modérés et dépendent de nombreux facteurs : hygiène de vie, âge, alimentation, stress, qualité du sommeil…

Le problème ?
La qualité et la concentration varient fortement d’un produit à l’autre.

Collagène et spiruline : à consommer de préférence à jeun, pour favoriser l’absorption.

La biodisponibilité est la clé : ce que le corps absorbe compte bien plus que ce qu’affiche l’étiquette.

Il ne s’agit donc pas de formules miracle, mais d’un soutien ponctuel. Un complément seul ne suffira jamais à compenser une alimentation déséquilibrée ou un manque chronique de sommeil. Il doit être vu comme un appoint, et non comme une solution unique.

Beauté et hormones : la quête de l’harmonie

De l’intestin au teint : un trajet plus court qu’il n’y paraît

La santé de la peau ne se joue pas uniquement au niveau du derme : l’équilibre du microbiote intestinal joue aussi un rôle clé. Un déséquilibre de la flore intestinale peut favoriser inflammations cutanées, teint terne, imperfections. Certaines formules intègrent désormais des probiotiques

Certaines périodes du cycle féminin influencent directement l’état de la peau ou des cheveux. Acné prémenstruelle, perte de densité capillaire, teint plus terne autour de la ménopause… Autant de signaux que certaines marques tentent désormais d’accompagner avec des compléments ciblés. Parmi les actifs à connaître : magnésium, oméga-3 ou encore vitex agnus-castus, une plante réputée pour réguler naturellement les fluctuations hormonales. Reste à adapter ces cures à son propre rythme, et à éviter toute prise prolongée sans suivi.

Posologie d’un glow maîtrisé

Quelques règles simples permettent d’optimiser la prise :

Vitamines liposolubles (A, D, E, K) : à prendre avec un repas contenant un peu de matière grasse.

Zinc et fer : mieux absorbés à distance des produits laitiers, qui peuvent en limiter l’assimilation.

Ne pas cumuler plusieurs compléments contenant les mêmes actifs, pour éviter les surdosages.

Il est également conseillé de suivre une cure de 2 à 3 mois, deux fois par an, plutôt que de prendre des compléments en continu sans pause. Les compléments “beauté” ne conviennent pas à toutes (notamment les femmes enceintes, allaitantes ou sous traitement médical), et une consultation médicale peut être utile en cas de doute.

Des actifs précieux… À quel point ?

Enfin, un mot sur le prix : ces produits se positionnent souvent dans une gamme premium. Comptez entre 30 et 100 euros par mois selon la marque et la formulation. Le prix ne garantit pas l’efficacité : un packaging séduisant ne remplace pas une bonne lecture de l’étiquette.

DES TECHNIQUES DE COLORATION INNOVANTES ET RESPECTUEUSES DU CUIR CHEVELU !

YO COLOR SYSTEM DE KEMON

Le salon Shana vous propose un système sûr et délicat pour colorer et prendre soin de vos cheveux : Yo Colour System de Kemon. Ce traitement de bien-être complet à base de yaourt est très doux et composé d’ingrédients certifi és issus de l’agriculture biologique. Les avantages :

La couleur devient un véritable traitement

Respect maximum des cheveux et du cuir chevelu Résultats excellents : délicatesse, couverture, durée, brillance

LES SOINS ACTYVA COLORE BRILLANTE

Découvrez la nouvelle gamme Actyva de Kemon : des soins experts pour raviver l’éclat des cheveux colorés

Colore Brillante sublime la brillance et la tenue de la couleur, tandis qu’Anti-Yellow corrige les refl ets jaunes pour des blonds froids lumineux

LA TECHNIQUE LES BABYLIGHTS

Les babylights sont une technique de mèches traditionnelles e ectuée avec un microtricot tissé très finement. Des espaces plus étroits sont laissés entre les papillotes pour créer un mélange plus naturel avec la couleur de base. Elles ne créent pas nécessairement une dimension profonde, mais plutôt un look subtil et ensoleillé, très naturel

ON A TESTÉ POUR VOUS !

Hair Rituel by Sisley

Ce mois-ci, notre Beauty Lab s’attarde sur un rituel signé Sisley, maison experte en phyto-cosmétologie qui déploie son savoir-faire jusque dans l’art capillaire. Au cœur de cette routine de rentrée : un parfum pour cheveux au sillage délicat, qui prolonge l’été d’une touche enivrante, et une huile précieuse qui nourrit et illumine la fibre sans l’alourdir, idéale pour réparer les longueurs après le soleil. Nos testeuses les ont intégrés à leur routine post-vacances, découvrez leurs impressions !

Les produits testés

L'Huile Précieuse Cheveux

Brillance et Nutrition

Le Parfum

JEU CONCOURS !

LES PRODUITS SONT À GAGNER SUR INSTAGRAM :

UENCEUSE

_yas_dak

« J’ai adoré l’Huile Précieuse Cheveux : une seule goutte suffit pour rendre mes pointes douces, sans effet gras. De plus, l’odeur est incroyable. Gros coup de cœur également pour le parfum cheveux & peau aux notes de citron-verveine, à la fois frais et vivifiant. La qualité est au rendez-vous et j’espère que ces produits m’accompagneront longtemps ! »

« Impossible de ne pas succomber aux deux produits Sisley que j’ai testés ce mois-ci. L’Huile Précieuse Cheveux est un vrai bijou : son parfum signature me transporte instantanément en institut. En un geste sur cheveux secs, elle réveille la brillance et sublime la chevelure. Attention, quelques gouttes suffisent. Le nouveau parfum Hair Rituel, lui, est totalement addictif : frais, chaleureux et ultra-sophistiqué, il laisse un sillage subtil. Un combo sensoriel irrésistible…  »

« Tellement contente de pouvoir tester la gamme cheveux de Sisley ! J’utilise les produits depuis quelques semaines et je suis complètement fan du parfum : il a tout de suite trouvé sa place dans mon sac à main et apporte une touche de fraîcheur hyper agréable. Je ne suis pas une grande adepte des huiles en général, sauf en soin profond avant le shampooing. Mais ici, je n’hésite pas sur la quantité : le résultat est vraiment top ! Des cheveux brillants et doux, comme on les veut toutes ;) »

« Le parfum remplit parfaitement tout ce qu’on attend d’un produit haut de gamme : il tient toute la journée, sans être entêtant, avec des notes fraîches et légères. Un vrai bijou olfactif. Je n’ai pas les cheveux idéaux pour l’huile (qui n’est pas une huile sèche), alors je l’ai donnée à mon copain. Il affirme que ses cheveux sont plus soyeux, plus faciles à coiffer et que sa barbe est surtout beaucoup plus douce. Le côté mixte des produits les rend très intéressants : on peut les partager avec son conjoint sans souci ! »

L 'AVI
D ' IN F L
CÉLINE
JULIE
DOROTHÉE
YASMINA

MASTERCLASS

UNE SOIRÉE RIEN QUE POUR VOUS. UNE EXPÉRIENCE BEAUTÉ EXCLUSIVE

Femmes Magazine et MD Skin Solutions, marque locale de référence en médecine esthétique, vous invitent à plonger dans l’univers meso’me. 9 oct. 2025

SAVE THE DATE

Vivez un moment unique :

2 heures de découverte et de conseils, Tester les soins innovants meso’me et Pluryal, Afterwork avec l’équipe de meso’me et de Femmes Magazine.

Apprenez, partagez, prenez du temps pour vous… et repartez avec :

1 Sérum Roller Intégral (179 €), Le 1er et unique sérum avec roller de microneedling intégré : un dispositif inducteur de collagène, biostimulant cutané, hautement performant et régénérateur.

1 Sérum Post-Roller Hydratant (71 €), Une remise exclusive à valoir sur la boutique en ligne. RÉSERVEZ VOTRE PLACE ! (150 € TTC)

Beauté

Sisleÿa

Sérum

Essentiel : la longévité comme signature

Sisley réinvente le soin anti-âge avec un concentré d’exception : le nouveau Sisleÿa Sérum Essentiel Longévité agit au cœur du temps pour préserver la jeunesse visible de la peau. Sa formule high-tech cible pour la première fois la sénescence cellulaire, ce ralentissement naturel des fonctions cutanées. Les rides s’estompent, la peau regagne en fermeté, l’éclat se ravive. Le visage retrouve sa vitalité originelle.

La texture, fine et soyeuse, fond instantanément dans la peau. Un bijou de science, d’élégance et de sensorialité. Pour celles qui veulent défier le temps, avec grâce.

CHLOÉ

LE

PARFUM

: l’empreinte d’une sensualité libre

Icône du floral contemporain, Chloé réinvente sa signature avec un sillage plus intense que jamais. Le parfum, nouveau-né de la maison, sublime la rose emblématique dans un accord vibrant d’orange blossom, de vanille et de tonka. La fragrance enlace la peau avec douceur et caractère, dans un sillage addictif et chaud. Le flacon ? Une déclaration en soi. L’élixir ambré brille à travers le verre plissé, rehaussé d’un ruban bordeaux profond, emprunté au vestiaire Chloé. Pour les femmes libres, lumineuses, qui n’ont pas peur de se dévoiler.

BAOBAB : LE SECRET BEAUTÉ VENU D’AFRIQUE

C’est la nouvelle pépite que les marques s’arrachent. Icône majestueuse de la savane, le baobab s’invite désormais dans nos rituels beauté… Et il a tout bon.

Son huile, ultra riche en vitamine C et minéraux, sublime la peau en un clin d’œil : elle la lisse, la raffermit, la régénère. Résultat ? Un teint frais, une peau éclatante et des rides qui s’estompent en douceur. Mais ce trésor naturel ne s’arrête pas là : adoucissante, réparatrice, anti-inflammatoire, elle chouchoute les zones abîmées comme les pieds ou les mains. Cerise sur le fruit ? Il est éthique et écolo : seules feuilles et graines sont prélevées, sans jamais blesser l’arbre. Naturel, sensoriel, puissant… Le baobab a définitivement tout pour plaire.

TRIACID GEL : l’éclat en un geste

Oubliez les nettoyants classiques. Avec sa formule haute performance aux acides de fruits, le TriAcid Gel de Celestetic réinvente le geste beauté du soir. Ce gel nouvelle génération exfolie tout en douceur, hydrate intensément et affine le grain de peau dès les premières utilisations. Enrichi en aloe vera apaisant, tréhalose protecteur, acides aminés et madecassoside réparateur, il révèle l’éclat naturel du teint sans agresser. Une peau plus lisse, des pores resserrés, un glow subtil et une sensation de confort immédiat.

UN CHIFFRE : 85 %

Le monde change, et la beauté avec lui. Aujourd’hui, près de 85 % des consommateurs privilégient les soins véganes et "cruelty free", et 86 % souhaitent en intégrer davantage à leur routine. Labels éthiques, formules green, actifs naturels… Ces choix ne relèvent plus de la niche, mais du nouveau standard. Source : V-Label.

GROSSESSE APRÈS 35 ANS : mettre toutes les chances de son côté

De plus en plus de femmes choisissent de devenir mères à un âge plus avancé. Une tendance bien visible au Luxembourg, où près de 4 % des premières naissances ont lieu après 40 ans, l’un des taux les plus élevés d’Europe, derrière seulement l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Cette évolution s’explique par un ensemble de facteurs sociétaux, comme l’allongement des études, l’engagement professionnel ou encore les parcours personnels plus variés. Mais elle soulève aussi des questions légitimes : fertilité, risques, suivi médical… Pour y répondre, nous avons rencontré deux expertes : le Dr Anne Guillaume, chef de service de l’obstétrique au CHL, et le Dr Caroline Schilling, chef de service du Centre de fertilité de la Maternité Grande-Duchesse Charlotte.

Rédaction : Alina Golovkova

Grossesse tardive : que signifie vraiment « tardive » ?

Médicalement, on parle de grossesse tardive à partir de 35 ans. En pratique, c’est surtout au-delà de 40 ans que les enjeux médicaux prennent de l’ampleur. « En 2023, l’âge moyen à la première grossesse dépassait déjà 32 ans au Luxembourg », note le Dr Anne Guillaume. Une évolution qui s’inscrit dans les choix de vie actuels : études longues, carrière, expatriation…

Fertilité et horloge biologique : ce que révèle la science

À la naissance, une femme possède déjà tous les ovocytes qu’elle utilisera dans sa vie. Contrairement aux hommes, qui renouvellent constamment leur production de spermatozoïdes,

la réserve ovarienne féminine diminue naturellement avec l’âge : environ 1 million à la naissance, 400 000 à la puberté, et une perte mensuelle estimée à 1 000 follicules. Résultat : la fertilité chute de façon significative à partir de 35-37 ans, tant en quantité qu’en qualité. « Le facteur principal de fertilité chez la femme, c’est l’âge », souligne le Dr Schilling.

Quand consulter en cas de difficulté à concevoir ?

Les couples qui peinent à concevoir ignorent souvent quand il est recommandé de demander une aide médicale. « Jusqu’à 35 ans, on peut attendre un an avant de consulter. Au-delà de cet âge, il ne faut pas hésiter à consulter après six mois d’essai infructueux », conseille le Dr Schilling. Une consultation permet de réaliser un premier bilan (réserve ovarienne, spermogramme, bilans hormonaux…) et, si nécessaire, de proposer des options adaptées. « Il ne s’agit pas de médicaliser à tout prix, mais de poser un regard expert au bon moment. »

Le Dr Schilling observe : « Les couples vivent souvent ensemble depuis longtemps, ils pensent avoir du temps. Et puis, quand ils décident de faire un bébé, ils se rendent compte qu’ils n’ont plus de rapports aussi fréquents. Il faut parfois réapprendre à se retrouver, à créer de l’espace pour l’intimité. »

Des risques accrus, mais pas systématiques

Les données scientifiques sont claires : avec l’âge maternel, les risques obstétricaux augmentent. Diabète gestationnel (×3), troubles hypertensifs (×5), prééclampsie (forme grave d’hypertension gravidique, pouvant mettre en danger la vie de la mère et du bébé), anomalies chromosomiques, fausses couches, prématurité ou placenta prævia (placenta inséré anormalement bas dans l’utérus, risquant de provoquer des saignements en fin de grossesse) sont plus fréquents après 40 ans.

« Tous ces risques sont bien identifiés, mais cela ne veut pas dire qu’ils surviennent chez toutes les femmes de plus de 40 ans », rassure le Dr Guillaume. « Le suivi luxembourgeois est très encadré, avec des consultations régulières, trois échographies de grossesse, et des monitorings hebdomadaires à partir de 37 semaines. »

Assistance médicale à la procréation : quelles options ?

En cas de difficultés à concevoir, plusieurs options existent au Luxembourg : rapports programmés, insémination intra-utérine, FIV. Le don d’ovocytes, en revanche, se pratique uniquement à l’étranger. La prise en charge par la CNS s’étend de 18 à 43 ans.

« Il faut bien évaluer la réserve ovarienne, car au-delà d’un certain seuil, même une stimulation ne peut plus rien », explique le Dr Schilling. Le recours à un don d’ovocytes devient alors l’option la plus efficace, mais cette procédure, réalisée à l’étranger, n’est pas remboursée par la CNS.

Et la congélation des ovocytes en prévention ?

De plus en plus de femmes s’interrogent sur la possibilité de préserver leur fertilité via la congélation d’ovocytes, avant même d’avoir un projet parental concret. Si cette pratique est autorisée dans de nombreux pays, elle reste limitée au Luxembourg. « Pour des raisons médicales urgentes comme un cancer, nous pouvons proposer une congélation d’ovocytes ou de tissu ovarien. Mais la congélation “sociale”, par choix personnel, n’est pas encore pratiquée ici », indique le Dr Schilling. Les femmes concernées sont alors orientées vers la Belgique ou l’Allemagne.

Hygiène de vie : un levier déterminant

Tabac, surpoids, sédentarité, perturbateurs endocriniens… Autant de facteurs qui peuvent altérer la fertilité. « Un IMC (indice de masse corporelle) trop bas est

NOUS VOYONS DES FEMMES DE 40 ANS, EN BONNE SANTÉ, ACTIVES, NON-FUMEUSES, QUI VIVENT UNE GROSSESSE SANS ENCOMBRE.

aussi problématique qu’un IMC élevé », précise le Dr Schilling. Un certain taux de masse grasse est nécessaire pour permettre l’ovulation. Pour optimiser ses chances, mieux vaut adopter une hygiène de vie équilibrée : alimentation variée, activité physique régulière, sommeil réparateur et consommation modérée d’alcool. « On ne demande pas de courir un semi-marathon, mais de bouger régulièrement », souligne le Dr Guillaume.

Une grossesse tardive n’est pas toujours plus compliquée

L’âge ne fait pas tout. « Nous voyons des femmes de 40 ans, en bonne santé, actives, non-fumeuses, qui vivent une grossesse sans encombre », observe le Dr Guillaume. À l’inverse, une femme plus jeune, mais en mauvaise forme ou avec des antécédents médicaux peut rencontrer davantage de difficultés. La fatigue aussi dépend du contexte : elle est souvent plus marquée lors d’une deuxième ou troisième

grossesse, quand la charge mentale et les responsabilités familiales laissent peu de temps pour se reposer.

Post-partum : rester attentive à sa santé

L’après-grossesse peut s’avérer plus exigeant après 40 ans, surtout sans aide extérieure. « Certaines pathologies, comme les cancers du sein, sont plus fréquentes à cet âge », rappelle le Dr Guillaume. Or, absorbées par leur bébé, les mères tardent parfois à consulter pour elles-mêmes. Il est essentiel de ne pas s’oublier.

Et les papas dans tout ça ?

Si l’on parle surtout de l’âge maternel, celui du père est souvent moins pris en compte – à tort. Un âge paternel avancé ou une mauvaise hygiène de vie, notamment le tabagisme, peuvent aussi avoir un impact sur la qualité des embryons. « La grossesse est une affaire de couple », souligne

le Dr Guillaume. Plus largement, quel que soit l’âge, il est important que chaque femme – et chaque couple – dispose d’une information claire pour faire ses choix en toute sérénité.

TABAC, SURPOIDS, SÉDENTARITÉ, PERTURBATEURS ENDOCRINIENS… AUTANT DE FACTEURS QUI PEUVENT ALTÉRER LA FERTILITÉ.

DR CAROLINE SCHILLING
DR ANNE GUILLAUME

WO+MEN HEALTH CENTER

UN LIEU D’EXPERTISE ET D’ACCOMPAGNEMENT GLOBAL EN FERTILITÉ

PARCE QUE LA FERTILITÉ EST UN ENJEU MAJEUR DANS LE PARCOURS DE VIE DES FEMMES ET DES COUPLES, LE WO+MEN HEALTH CENTER SITUÉ À LUXEMBOURG-VILLE A DÉVELOPPÉ UNE APPROCHE GLOBALE ET BIENVEILLANTE, OÙ L’ÉCOUTE ET L’EXPERTISE MÉDICALE SE CONJUGUENT POUR OFFRIR UN ACCOMPAGNEMENT SUR MESURE.

Une approche globale de la fertilité

La fertilité est influencée par de nombreux facteurs : équilibre hormonal, état de santé général, mode de vie ou encore contexte psychologique. Chaque parcours est envisagé dans sa globalité grâce à un protocole d’analyse de l’infertilité, établi aussi bien du côté féminin que masculin, permettant de poser un diagnostic précis et d’adapter le suivi.

Des protocoles personnalisés

Lors de la première consultation, un bilan complet permet d’établir un état des lieux précis. Selon les situations, différents suivis peuvent être envisagés, tels que le monitoring du cycle, la stimulation hormonale ou des solutions visant à préserver la fertilité. Lorsque cela est nécessaire, le centre oriente également vers des cliniques partenaires spécialisées en procréation médicalement assistée, au Luxembourg comme à l’étranger.

Le rôle essentiel de la prévention

Au-delà des traitements, une attention particulière est accordée à la prévention. Des analyses spécifiques, comme le dosage de l’hormone AMH pour évaluer la réserve ovarienne, permettent aux femmes d’anticiper et de prendre des décisions éclairées. L’hygiène de vie, l’alimentation et la gestion du stress font aussi partie des éléments examinés lors du suivi, car ils peuvent avoir un impact direct sur la fertilité féminine mais aussi sur la qualité du sperme.

Pour soutenir l’organisme, le centre propose, en complément du suivi médical, des perfusions intra veineuses combinant vitamines et acides aminés essentiels. Elles s’inscrivent dans une démarche de renforcement global, en apportant aux cellules les nutriments utiles à leur bon fonctionnement, et surtout pour ameliorer la qualité du sperme par exemple.

Une équipe internationale et pluridisciplinaire

Le centre s’appuie sur une équipe internationale réunissant médecins, sage-femmes, infirmières spécialisées et assistantes en fertilité. La diversité de ces compétences permet d’assurer un suivi adapté aux besoins de chaque

patiente. L’écoute et la disponibilité de l’équipe sont des composantes essentielles de l’accompagnement proposé. Cette complémentarité des compétences assure une continuité de suivi à chaque étape du parcours.

Un suivi respectueux de chaque projet de parentalité

Conscient de la complexité des parcours de fertilité, le centre place le bien-être de la patiente au cœur de sa démarche. L’objectif n’est pas seulement médical : il s’agit aussi d’accompagner chaque femme et chaque couple dans une réflexion plus large sur leur projet de parentalité, avec des outils et un suivi adaptés à chaque étape. Chaque projet parental est unique, et le centre propose un suivi respectueux de cette singularité.

121C Route d'Arlon, L-1150 Luxembourg fertility@womenhealth.lu www.womenhealthcenterlux.com Tél. : 20 60 20 353

Congélation des ovocytes : MYTHE OU RÉALITÉ POUR TOUTES ?

Répondre à un vrai désir d’enfant, atteindre une situation stable, retarder l’horloge biologique et avoir des enfants plus tard - faisant fi de la date butoir de la fertilitéest possible grâce à la congélation des ovocytes. Aux États-Unis, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Italie et depuis le 3 août 2021, en France dans le cadre de la loi sur la bioéthique. Quels que soient l'état de santé et le désir de la femme. Au Luxembourg, la donne diffère. Seules des raisons médicales autorisent cette pratique. Au-delà des réserves éthiques autour du thème, est-ce pour toutes les femmes la solution adéquate pour avoir des enfants ? Tour d’horizon.

Rédaction : Geneviève Locmaria

Une

solution pour conserver sa fertilité ?

L’organisation mondiale de la Santé (OMS) définit l’infertilité comme l’impossibilité d’être enceinte après douze mois de rapports sexuels réguliers et non protégés. Reconnue par l’OMS comme une maladie, l’infertilité touche environ 1 personne sur 6 dans le monde ! En Europe et plus particulièrement au Grand-Duché, la fertilité diminue progressivement après l’âge de 35 ans et devient nettement plus faible après l’âge de 40 ans, en raison de la diminution du nombre et de la qualité des ovocytes.

Vers 37 ans, il resterait environ 25 000 ovocytes, soit entre 10 et 20 % de la réserve initiale, selon Wallace & Kelsey. Il s’agit d’une estimation indicative et non d’un chiffre fixe. Ajouté à ce phénomène, les femmes sont parfois poussées par la société à vivre leur maternité plus tardivement. Prendre le temps de faire des études. Débuter une activité professionnelle. Vivre dans un environnement plus stressant. Autant de facteurs responsables d’une période de fertilité de plus en plus courte avec un âge moyen de la première grossesse à 31 ans au Luxembourg, selon une étude de la Statec. Autre chiffre en baisse : le taux de fécondité. Alors que l’on comptait 2,29 enfants par femme en 1960, Ce taux a

chuté à 1,31 en 2022 puis à 1,25 en 2023, selon le Statec. Pourtant le Grand-Duché engage des mesures d’envergure pour encourager la natalité. Pauses d’allaitement. Allocations familiales généreuses. Le Luxembourg propose des congés parentaux généreux et flexibles, assortis de pauses d’allaitement de 2×45 minutes par jour. Rien n’y fait. Ce fameux taux de fécondité continue de baisser considérablement d’année en année. Si les femmes font des enfants de plus en plus tard, la qualité du sperme de ces messieurs a nettement diminué au cours des dernières décennies. Stress, tabac, drogues, mauvaise hygiène de vie et effets environnementaux en sont les causes. Conséquence ? Au Luxembourg, de plus en plus de femmes ont recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Selon les estimations internes du CHL, la demande de PMA augmente chaque année. À noter qu’au Luxembourg, cette méthode s’adresse aux couples hétérosexuels, aux femmes célibataires et aux couples lesbiens.

Mythe ou réalité pour toutes ?

Bien que la congélation, appelée aussi cryoconservation ou vitrification, d’ovocytes soit un traitement totalement sûr, de nombreux doutes

et questionnement persistent à ce sujet. Première idée reçue : la congélation pourrait altérer l’ovocyte. Les techniques modernes de vitrification permettent un taux de survie des ovocytes décongelés de 90 à 95 %. Toutefois, le taux d’enfant effectivement obtenu après utilisation est bien plus bas (2 à 12 % selon l’âge et la qualité des ovocytes). Autre crainte : une grossesse à risque. Les avis divergent.

Selon une étude récente parue dans la revue « Hypertension » de l’American Heart Association en 2022, le risque d’hypertension artérielle pendant la grossesse serait considérablement plus élevé après un transfert d’embryon congelé par rapport aux grossesses naturelles. Qu’en est-il des effets de la stimulation ovarienne ? Le traitement n’est pas anodin et peut entraîner certains effets secondaires désagréables : bouffées de chaleur, un gonflement abdominal, des tiraillements et sautes d’humeur. Le risque d’hyperstimulation ovarienne sévère reste faible (0,5 à 2% des cas), mais il peut entraîner des complications parfois graves,

y compris thromboemboliques. Autre point à souligner. La congélation d’ovocytes n’offre aucune garantie : le risque d’échec reste significatif et la probabilité de succès dépend fortement de l’âge de la femme au moment de la congélation. Selon les analyses du Conseil Scientifique du Luxembourg, la PMA ne résout pas tout et le taux de réussite de cette procédure reste limité. L’âge de la patiente a un impact non négligeable sur la réussite du traitement. Plus une femme est jeune lorsqu’elle congèle ses ovocytes, idéalement avant 35 ans, plus ses chances de grossesse réussie sont élevées. Et le coût ? Si la congélation est effectuée par convenance personnelle, elle doit être réalisée hors frontières du Grand-Duché et n’est pas remboursée par la CNS. En France, il faut compter environ 3 000 euros pour une congélation ovocytaire.

Ce tarif comprend les différents examens médicaux, la stimulation ovarienne ainsi que le prélèvement des ovocytes et la vitrification. Il faut ensuite rajouter le coût de la conservation.

Selon les estimations scientifiques, il resterait autour de 25 000 ovocytes vers 37 ans, soit environ 10 à 20 % de la réserve initiale.

Comptez environ 40 à 60 euros par an. Si vous décidez d’aller dans l’hexagone, sachez que la demande est tellement importante que les centres sont saturés. La forte demande en France peut conduire certains centres à prioriser selon l’âge, mais la loi fixe officiellement la borne entre 29 et 37 ans.

En quoi consiste la cryoconservation d’ovocytes ?

Avant toute chose, doit-on parler d’ovocyte ou d’ovule ? Les deux termes sont souvent utilisés pour désigner la même chose. Il existe cependant une nuance : l’ovocyte est la cellule immature contenue dans l’ovaire, expulsée lors de l’ovulation, et l’ovule est l’ovocyte fécondé ou sur le point de l’être, juste avant la fusion avec le spermatozoïde. Ainsi dès la naissance, chaque bébé de sexe féminin possède un stock d’ovocytes, éléments essentiels pour concevoir des enfants.

Quelles sont donc les étapes de ce procédé qui permet, au Luxembourg, de pratiquer des procréations médicalement assistées (PMA) pour raisons médicales ou planifier une future grossesse après un traitement lourd, type chimiothérapie ou radiothérapie ? Première étape : prise de rendez-vous avec un médecin référent en médecine de reproduction. Le gynécologue réalise tout d’abord une anamnèse complète, reprenant les antécédents gynéco obstétricaux, médicaux et chirurgicaux, ainsi que les antécédents familiaux. Habitudes de vie, habitudes professionnelles et exposition aux facteurs risque d’infertilité - tabac, alcool, anomalies pondérales - sont aussi passées au crible.

Viennent ensuite l’échographie vaginale et l’examen sanguin. Objectif ? Évaluer la réserve ovarienne et mesurer le taux d’hormone. Le prélèvement sanguin permet au médecin de dépister trois hormones clés. L’hormone

folliculostimulante (FSH) qui déclenche la croissance des follicules ovariens avant l’ovulation. L’œstradiol, principalement produit par les ovaires, qui reflète leur activité et la qualité des ovocytes.

La congélation d’ovocytes n’est pas un gage d’assurance à 100% de fertilité. L’âge de la patiente a un impact non négligeable sur la réussite du traitement.

Et enfin l’hormone anti-müllérienne (AMH), corrélée au nombre de follicules antraux et prédictive du rendement attendu sous stimulation, mais qui ne reflète pas directement le stock total d’ovocytes. Il peut ensuite déterminer le dosage adéquat du traitement de stimulation ovarienne à suivre.

Cette troisième étape se fait à domicile par la patiente elle-même. À partir du deuxième jour de ses menstruations, la femme s’autoadministre des injections d’hormones à domicile pendant dix à douze jours afin de faire mûrir un groupe d’ovocytes dans les ovaires. Durant cette période, elle devra passer une échographie pelvienne ainsi qu’effectuer des prises de sang tous les deux ou trois jours afin de surveiller la réaction de son corps aux hormones. En général, au bout de huit à quatorze jours, elle s’administre une injection dite « déclencheuse » pour aider les ovocytes à parachever leur processus de maturation. Environ trente-six heures plus tard, la femme subit une intervention chirurgicale sous anesthésie

au cours de laquelle les ovocytes sont recueillis ; idéalement dix ou plus. Ensuite, les ovocytes sont vitrifiés et conservés dans de l’azote liquide à une température de -196° C. Pas si simple.

Qu’est-ce que la médecine de restauration de la fertilité ?

Il s’agit d’une discipline émergente, encore peu répandue en Europe, et dont l’efficacité reste variable et en cours d’évaluation scientifique. Son approche repose sur l’idée que la fertilité peut être améliorée par une compréhension approfondie des cycles naturels du corps féminin, en utilisant des méthodes médicales et des suivis médicamenteux. Adieu congélation d’ovocytes et procréation médicalement assistée. La médecine de restauration de la fertilité cherche à identifier et à traiter les origines sous-jacentes de l’infertilité tout en respectant les processus naturels du corps humain. Seule contrainte pour ce traitement : il faut se donner du temps.

Étudier et observer le cycle de la femme, les habitudes de vie, identifier et analyser tous les paramètres de l’infertilité nécessite un suivi prolongé, généralement de plusieurs mois, parfois jusqu’à deux ans ou plus selon les situations cliniques. Est-ce encore une de ces méthodes naturelles pour traiter l’hypofertilité ? Non. « Il s’agit d’une prise en charge médicale en vue de faciliter la conception, qui va, elle, se dérouler de façon naturelle sous la couette. Cette approche permet non seulement de travailler sur la fertilité et la santé globale de la femme, mais aussi sur la fertilité de l’homme, sujet de plus en plus problématique » explique le Docteur Amélie Barretde-Gassart du Centre médical de Bonnevoie, formée par le Professeur René Ecochard, professeur émérite de médecine à l’université Claude Bernard de Lyon. Et si la médecine de restauration de fertilité était la médecine reproductive de demain ? À suivre.

JOURNÉE MONDIALE DE PRÉVENTION DU SUICIDE

10 septembre 2025

Chaque jour, des personnes traversent une détresse invisible. Chaque jour, des vies peuvent être sauvées.

Le suicide peut toucher n’importe qui, à tout moment. Nous pouvons tous agir.

La Ligue Santé Mentale propose la formation : « Les bases pour repérer et réagir »

Un module d’une journée, accessible à toute personne investie ou désireuse d’aider :

· Repérer les signes de détresse

· Adopter les bons réflexes

· Orienter vers les aides disponibles

· Prendre soin de soi

Inscription à la formation

Vous traversez une période difficile ?

Vous n’êtes pas seul·e. Des ressources sont là pour vous aider. Retrouvez-les sur www.prevention-suicide.lu

Ensemble, créons une culture du lien, de l’écoute et de la prévention.

Ligue Santé Mentale Prévention et formation prevention@lisame.lu

Tél. : 45 55 33

« ACCOUNT SWITCHING » : comment changer de banque facilement et sans frais ?

La mobilité bancaire, à savoir changer de banque et transférer ses comptes vers un autre établissement bancaire, est un droit pour les consommateurs résidant légalement dans l’Union européenne, selon la directive européenne sur la comparabilité et la transparence des frais et des règles liés aux comptes de paiement et aux changements de compte. Si le client le souhaite, il peut mandater sa nouvelle banque, qui effectuera les formalités administratives avec l’ancien établissement. En toute simplicité pour ce dernier. Décryptage.

Rédaction : Marc Auxenfants

L’« account switching » est un service gratuit de mobilité interbancaire. Il permet au client de changer de banque rapidement et facilement, sans frais ni interruption de service. Il est pris en charge par les banques, qui se mettent en relation entre elles pour effectuer et faciliter la démarche, afin de simplifier la vie du client.

Concrètement, la future banque est mandatée par ce dernier pour effectuer les formalités administratives (transfert de compte, prélèvements, virements, domiciliations bancaires…). Dès la réception des pièces justificatives requises, les banques actuelle et future disposent d’un délai de 22 jours ouvrés pour opérer les changements. Elles peuvent être tenues responsables en cas d’erreurs. « Le changement de banque est encadré par la directive européenne sur la comparabilité et la transparence des frais et des règles liés aux comptes de paiement et aux changements de compte », explique Hélène Lange, Head of Business Coordination à l’Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL). « La législation européenne prévoit en effet que les consommateurs résidant légalement au sein de l’Union européenne (UE) ont le droit d’ouvrir un compte de paiement assorti de prestations de base dans n’importe quel État membre de l’UE. »

Changer

de banque : ce que dit la législation européenne

Droit au compte : accès garanti à un compte de paiement de base dans l'UE. Mobilité gratuite : changement de banque simplifié et souvent sans frais. Aide à la mobilité bancaire : les banques aident à transférer les opérations récurrentes. Responsabilité des banques : les banques sont tenues de respecter les délais et peuvent être tenues responsables des erreurs.

La relation humaine, avec un service client plus réactif, disponible et à l'écoute du client, peut aussi jouer un rôle important dans le choix de changer de banque.
HÉLÈNE LANGE

Pourquoi changer de banque ?

Le changement de banque peut être motivé par des considérations financières, par la recherche d’une meilleure qualité de service bancaire ou encore pour des raisons personnelles. Les motivations les plus courantes sont : la recherche de frais bancaires moins élevés ; une meilleure offre de produits et de services (cartes bancaires premium, assurances, solutions d’investissement, ou crédits à des taux plus avantageux) ; des fonctionnalités innovantes et plus modernes, telles que la gestion de budget, la catégorisation des dépenses ou des outils de suivi de la consommation.

« La relation humaine, avec un service client plus réactif, disponible et à l’écoute du client, peut aussi jouer un rôle important dans le choix de changer de banque, surtout pour des projets de vie importants », note Hélène Lange. « Les clients peuvent en effet rechercher un contact personnel à un moment précis (achat immobilier, besoin de garanties bancaires, gestion

patrimoniale, etc.), car ils ont besoin de dialogue et d’un suivi accru. »

Les objectifs peuvent aussi être personnels : un déménagement dans une autre ville ou un autre pays, un changement de situation professionnelle, ou des besoins spécifiques. « Votre situation personnelle ou professionnelle a évolué (nouvel emploi, changement de statut professionnel, mariage, etc.).

Cela peut vous amener à reconsidérer la banque dans laquelle vous avez ouvert votre compte afin de profiter de produits bancaires adaptés à vos besoins », précise le site Le Mag de la Conso du quotidien Ouest-France. Par ailleurs, le « switch » peut aussi reposer sur des considérations environnementales, sociales et/ou de gouvernance (ESG), « certains épargnants souhaitant que leur banque reflète leurs valeurs, notamment en matière d’investissement durable, de respect de l’environnement ou d’engagement social », ajoute Le Mag de la Conso.

Au Luxembourg, il semble que les clients soient plus multi-bancarisés, en raison de la diversité et du caractère international de sa clientèle résidente.
HÉLÈNE LANGE

TROIS QUESTIONS À HÉLÈNE LANGE Head of Business Coordination, ABBL

Hélène Lange, pourquoi changer de banque ?

Les raisons peuvent être subjectives et objectives, comme celles que vous citez juste avant. À noter cependant qu’ouvrir un compte dans une autre banque peut aussi répondre à un objectif de multi-bancarisation, à savoir le souhait de détenir plusieurs comptes bancaires dans différentes banques. Le client profite ainsi de la diversité des services et des coûts proposés par le marché bancaire. La démarche permet aussi de gérer différents aspects de sa vie financière, et de séparer ses usages privés et professionnels, en ayant par exemple son compte personnel dans une banque, et son compte professionnel dans une autre. Il peut aussi s’agir de jouer la sécurité, en plaçant ses actifs dans plusieurs établissements bancaires. En cas de faillite d'une banque au Luxembourg, les dépôts des clients sont en effet garantis jusqu’à 100 000 euros par client et par établissement. Cette garantie est assurée par le Fonds de garantie des dépôts Luxembourg (FGDL). De même, les clients gardent souvent plusieurs comptes bancaires, pour des raisons de prudence, afin de tester une nouvelle banque avant de fermer l’ancien compte ou pour des raisons de commodité.

Au Luxembourg, il semble que les clients soient plus multibancarisés, en raison de la diversité et du caractère international de sa clientèle résidente. Il est généralement admis que la population luxembourgeoise, notamment en raison de son statut de place financière internationale, possède un nombre de comptes bancaires plus élevé par rapport à d’autres pays.

Au Luxembourg, recourt-on souvent à l’ « account switching » ?

Non, ce processus est finalement assez peu utilisé par les clients, qui préfèrent bien souvent ouvrir un nouveau compte par eux-mêmes dans une nouvelle banque, et garder leurs comptes ouverts dans l’ancien établissement. Pour l’ouverture des comptes en général, les banques disposent généralement d’un processus digitalisé dit d’« online onboarding », via des applications ergonomiques et intuitives d’ouverture de compte à distance et de signatures électroniques, et ce pour améliorer l’expérience client.

Quels sont les documents généralement requis pour l’ouverture d’un compte ?

Pour les personnes physiques, un dossier d’ouverture de compte est généralement moins complexe que pour une personne morale, mais il doit être complet pour éviter des demandes supplémentaires de documents de la part de la banque. Il est donc important de se renseigner préalablement auprès de sa nouvelle banque, pour connaître les documents nécessaires et se préparer en conséquence.

Celle-ci doit en effet appliquer le processus de KYC (Know Your Customer) visant à vérifier l’identité d’un client et à s’assurer de l’origine des fonds (afin d’éviter le blanchiment d’argent), ainsi que de la conformité de ses activités aux lois et règlements en vigueur. Cette démarche couvre trois étapes principales pour le client : prouver son identité, justifier sa résidence et expliquer l’origine des fonds. Cette connaissance du client est bénéfique à la fois pour ce dernier et pour la banque, car elle permet de mieux comprendre les transactions et de le protéger contre les risques de fraude et de cybersécurité. C’est aussi la base d’une relation de confiance entre le client et son banquier.

HÉLÈNE LANGE

RÉGULER, C’EST CRÉER UN TERRAIN PROPICE À L’INNOVATION

Innover en toute confiance, c’est possible : le Luxembourg en fait la démonstration depuis des années. Dans un monde financier en perpétuelle mutation, le pays se distingue par sa vision et son agilité. Précurseur dans les services de paiement, pionnier en finance durable et parmi les premiers à encadrer les acteurs des cryptomonnaies, il conjugue régulation moderne et ambition technologique. Cette culture de l’anticipation et de l’innovation a permis de bâtir un centre financier de renommée mondiale, où la confiance et la sécurité se conjuguent avec le progrès.

Rédaction : Nadia Manzari, Avocate à la Cour & fondatrice MANZARI Legal

Au Luxembourg, l’innovation est bien plus qu’un mot à la mode : c’est une véritable culture. Le pays a toujours su allier ambition économique et cadre réglementaire solide, une combinaison qui a façonné un centre financier reconnu sur la scène internationale. Précurseur dans de nombreux domaines,

il a notamment été l’un des premiers à encadrer les prestataires de services en cryptomonnaies (actifs numériques), bien avant que le sujet ne s’impose dans l’actualité mondiale.

Alors que les cryptomonnaies n’en étaient qu’à leurs débuts, le Luxembourg a très tôt, en 2014, choisi de soumettre les plateformes d’échange et autres services liés aux cryptomonnaies aux mêmes exigences que les professionnels du secteur financier. L’objectif était clair : prévenir les abus, protéger les utilisateurs et garantir une concurrence loyale. Ce n’est que plusieurs années plus tard que l’Union européenne a décidé de s’intéresser à ces acteurs : la 5e directive anti blanchiment (2018) a instauré l’obligation d’enregistrer les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) et de respecter des règles strictes de lutte contre le blanchiment. Cette démarche a mené au règlement MiCA (Markets in Crypto Assets, applicable à partir de 2024), qui harmonise les règles pour l’émission d’actifs numériques, les obligations des prestataires et la protection des utilisateurs dans toute l’Union européenne.

Poursuivant cette avance, le Luxembourg a voté quatre lois dites « Blockchain » (une technologie de registre numérique décentralisé) entre 2019 et 2024. Leur objectif : offrir un cadre légal clair et sécurisé à l’usage de la blockchain pour créer, enregistrer et échanger des titres financiers (actions, obligations, parts de fonds). La dernière loi crée un nouveau rôle : l’agent de contrôle, un tiers indépendant chargé de vérifier que tout se déroule correctement sur la chaîne. Avec ces textes et la réglementation MiCA, le Grand Duché se positionne comme l’une des places les plus stables et les plus attractives pour les entreprises qui veulent lancer leurs actifs numériques et consolider leur présence dans toute l’Union. Les entreprises y trouvent un cadre réglementaire unifié qui leur permet d’offrir une gamme complète de produits et services crypto à plus de 450 millions de citoyens des 27 États membres.

Réguler, ce n’est pas synonyme de freiner, mais de créer un terrain propice à l’innovation. L’articulation cohérente entre technologie, sécurité juridique et ambition constitue un vecteur décisif de compétitivité.

NADIA MANZARI
© Eric Devillet

CISO de l’année 2025 DPO de l’année 2025

Pourquoi pas vous ?

Valorisez votre travail pour renforcer votre crédibilité, élargissez votre réseau et contribuez au développement de la communauté de cybersécurité au Luxembourg.

Candidatez

entre le 15.09.2025 et le 30.09.2025

Annonce des vainqueurs au CSWL Gala & Awards Night 2025 le 22.10.2015

Luxembourg House of Cybersecurity

122 rue Adolphe Fischer, L-1521 Luxembourg

Tél. : 27 40 09 86 01 - info@lhc.lu

Société

450,4 MILLIONS

En date du 1er janvier 2025, la population de l’Union européenne s’élevait à 450,4 millions d’habitants. Cette augmentation (+1 070 702 depuis l’année précédente) est la quatrième consécutive, principalement due à un solde migratoire positif compensant un déficit naturel (plus de décès que de naissances).

Le Luxembourg accueillera GEN-E 2027

Grâce à une bourse « Proof-of-Concept » du Conseil européen de la recherche (ERC), le professeur Paul Wilmes ouvre une nouvelle voie dans la lutte contre la maladie de Parkinson : détecter les tout premiers signes de la pathologie grâce aux protéines produites par les microbes de notre intestin. Ces petites molécules, mises en évidence dans le cadre du projet ExpoBiome, pourraient favoriser l’agrégation de l’a-synucléine, une protéine clé dans le développement de cette maladie neurodégénérative.

L’objectif est ambitieux : transformer cette découverte en un test de dépistage précoce, non invasif, basé sur des prélèvements de sang ou de selles. Une avancée majeure, car aujourd’hui, Parkinson n’est généralement diagnostiquée qu’à un stade tardif, lorsque les symptômes moteurs apparaissent et que les lésions neuronales sont déjà étendues. Soutenue par des technologies omiques de pointe, l’intelligence artificielle et un solide réseau international, l’équipe du LCSB (Luxembourg Centre for Systems Biomedicine) affine sa méthode, teste sa faisabilité technique et en évalue le potentiel commercial. Une perspective porteuse d’espoir pour les six millions de personnes touchées dans le monde.

C’est désormais officiel : le Luxembourg sera l’hôte du Festival Gen-E en 2027, l’un des plus grands événements européens dédiés à l’entrepreneuriat des jeunes. Organisé en partenariat avec JA Europe, ce rendez-vous rassemblera plus de 40 pays, des centaines de jeunes entrepreneurs, ainsi qu’un millier de participants, mentors et experts du monde économique. Après avoir brillé à l’édition 2025 à Athènes avec deux équipes prometteusesFeel It, qui a imaginé un jeu de société inclusif, et Onsko, une start-up dédiée à l’art local - le Luxembourg s’apprête à franchir une nouvelle étape. L’accueil de Gen-E 2027 représente une opportunité unique de mettre en lumière l’engagement du pays en faveur de l’innovation, de l’éducation entrepreneuriale et de la jeunesse. Organisé par l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg, sous le haut patronage de S.A.R. le Grand-Duc Héritier, l’événement vise à renforcer les compétences entrepreneuriales des jeunes et à favoriser l’émergence des idées qui feront l’Europe de demain. En 2027, c’est donc au Luxembourg que se dessinera l’avenir entrepreneurial de toute une génération.

Moins

de déchets, plus de réemploi : VALORLUX PASSE À L’ACTION

Face à l’urgence environnementale et à l’arrivée du futur règlement européen sur les emballages (PPWR), Valorlux lance un appel à projets ambitieux pour accélérer la réduction des déchets d’emballages au Luxembourg. Ouvert aux entreprises, commerces, collectivités et autres acteurs du territoire, cet appel vise à soutenir des initiatives concrètes et innovantes en matière de prévention des déchets.

La finalité est claire : réduire de 15 % d’ici 2040 la quantité de déchets d’emballages produits par habitant, par rapport à 2018. Pour y parvenir, Valorlux encourage le développement de solutions réutilisables dans des domaines tels que la vente à emporter, le commerce en ligne ou encore les systèmes de recharge permettant aux consommateurs d’utiliser leurs propres contenants.

Poursuivant la dynamique enclenchée avec l’introduction de l’Éco-sac, qui a permis d’atteindre le résultat de moins de 40 sacs plastique à usage unique par personne et par an, Valorlux veut soutenir le passage à l’échelle de projets à fort impact. Les candidats sélectionnés pourront bénéficier d’un financement couvrant jusqu’à 50 % des coûts, dans la limite de 100 000 euros.

L’appel à projets est ouvert jusqu’au 15 octobre 2025. Tous les détails pratiques sont disponibles sur le site de Valorlux. Une opportunité pour faire du Luxembourg un laboratoire de la transition vers le réemploi, en plaçant les acteurs locaux au cœur du changement.

DES CAPITAUX PRIVÉS pour transformer l’agriculture familiale

En cinq ans, le programme SSNUP (Smallholder Sustainability Upscaling Programme) a permis de mobiliser 188 millions d’euros d’investissements privés en faveur des petits exploitants agricoles dans les pays en développement. Porté par le Luxembourg, la Suisse et le Liechtenstein, en partenariat avec l’ONG ADA et des investisseurs d’impact, ce dispositif novateur a déjà soutenu près d’un million d’agriculteurs dans 34 pays, principalement en Afrique subsaharienne. Face au manque d’infrastructures, de financements et à la vulnérabilité accrue aux chocs climatiques, SSNUP agit

comme catalyseur pour orienter les capitaux privés vers les coopératives, les PME agricoles et les institutions financières rurales. Entré en phase II jusqu’en 2029, le programme met désormais l’accent sur les pratiques agroécologiques, la sécurité alimentaire, la nutrition et la réduction des inégalités de genre. Cette approche s’inscrit pleinement dans les projets de développement durable des Nations unies, avec un horizon clair : éradiquer la faim d’ici 2030. En s’appuyant sur la force du secteur privé pour accélérer l’impact social, SSNUP réaffirme qu’un développement agricole équitable est aussi un enjeu climatique, économique et humain.

42 LUXEMBOURG : L’ÉCOLE QUI OUVRE LES PORTES DU NUMÉRIQUE

Gratuite, ouverte 24h/24 et 7j/7, sans professeurs ni cours classiques, 42 Luxembourg propose une nouvelle façon d’apprendre le code : au travers de la conception de projets entre pairs et en autonomie. Accessible à toutes, qu’elles soient étudiantes, salariées, mères de famille ou en reconversion, la formation ne demande aucune compétence préalable. Ce qui compte, c’est la motivation. L’admission passe par la fameuse “ Piscine”, quatre semaines d’immersion totale pour tester son énergie, développer l’entraide et découvrir les bases de la programmation informatique. Gabrielle, 19 ans, et Safiye, 36 ans et maman de trois enfants, aujourd’hui en cursus, partagent leur expérience et prouvent qu’apprendre à coder est vraiment à la portée de tout le monde.

Gabrielle, Safiye, pouvez-vous nous raconter votre parcours et ce qui vous a amenées à rejoindre 42 Luxembourg ?

Gabrielle : Passionnée de cybersécurité au lycée, j’ai découvert 42 Luxembourg et laissé tomber mes projets universitaires pour plonger dans la Piscine.

Safiye : Après des années consacrées à mes trois enfants et un travail en grande surface, j’ai choisi 42 pour enfin réaliser mon rêve d’informatique.

42 Luxembourg est une école différente : gratuite, sans professeurs, sans cours traditionnels et ouverte à toutes.

Qu’est-ce qui vous a convaincues d’oser ce modèle atypique ?

Gabrielle : J’ai toujours aimé apprendre seule, choisir mes projets et avancer librement. La flexibilité de 42 m’a séduite.

Safiye : Avec trois enfants, je n’aurais jamais pu financer une école. La gratuité et cette pédagogie originale m’ont donné la chance de changer ma vie.

GABRIELLE

Avant la Piscine, quelles étaient vos attentes, vos peurs ou vos idées reçues ?

Gabrielle : J’avais peur de ne pas m’intégrer ni poser de questions, mais tout s’est bien passé.

Safiye : J’étais excitée et stressée. En toute autonomie, je doutais de tenir le rythme. Mais je voulais tester mes limites et voir si mon rêve pouvait devenir réalité.

Comment avez-vous vécu l’immersion de la Piscine ?

Gabrielle : Une expérience incroyable, intense et passionnante, qui passe trop vite.

Safiye : Débutante et timide, je me suis accrochée, entourée de personnes bienveillantes devenues des amis. Grâce à elles, j’ai progressé comme jamais et je referais la Piscine sans hésiter.

Le code est parfois perçu comme difficile ou réservé aux hommes. Qu’avez-vous envie de répondre ?

Gabrielle : Le code est passionnant et accessible à toutes, il n’a rien de masculin. Foncez !

Safiye : Même maman et débutante, j’ai réussi à progresser. Avec de la persévérance, tout est possible, peu importe l’âge ou le parcours.

Qu’est-ce que la pédagogie de la Piscine vous a appris concrètement ?

Gabrielle : J’ai gagné discipline, autonomie et sens du collectif. J’ai appris à chercher par moi-même.

Safiye : J’ai compris comment apprendre seule, collaborer et m’organiser sous pression. Aujourd’hui, je résous des problèmes qui me semblaient impossibles au début.

À 42 Luxembourg, on apprend à coder… mais surtout à se dépasser

Qu’est-ce qui fait vraiment la différence pour réussir la Piscine : le niveau technique ou la motivation ?

Gabrielle : La motivation compte plus que la technique. Avec de l’envie, on progresse et on réussit.

Safiye : Je suis d’accord. La détermination permet d’avancer malgré les obstacles. Les bases techniques viennent avec le temps, mais il ne faut jamais abandonner.

Comment avez-vous vécu l’entraide entre apprenants ?

Gabrielle : C’est la plus grande force de 42 Luxembourg. On apprend en posant des questions et en réexpliquant aux autres, ce qui consolide nos acquis.

Safiye : Cette solidarité m’a permis de progresser vite. Quand je bloque, il y a toujours quelqu’un pour aider. Cela rend l’apprentissage riche et agréable.

Comment décririez-vous l’ambiance sur le campus de Belval ?

Gabrielle : La diversité des âges et des profils rend le campus vivant et enrichissant chaque jour.

Safiye : L’ambiance est chaleureuse et motivante : entre discussions, jeux, pauses café et moments de détente, on progresse ensemble dans un cadre unique et convivial.

En quoi la flexibilité du tronc commun a-t-elle changé votre quotidien ?

Gabrielle : Elle me permet de poursuivre mes projets personnels et de m’impliquer dans la vie associative du campus.

Safiye : Je peux organiser mes journées autour de mes enfants et de mes études. Cette liberté me permet d’apprendre sereinement et de profiter aussi de ma famille.

Qu’avez-vous gagné personnellement grâce à 42 ?

Gabrielle : J’ai renforcé ma confiance, appris à persévérer et à accepter la critique. Le travail en équipe m’a appris à penser collectif.

Safiye : J’ai retrouvé confiance malgré mon âge et mes enfants. La pédagogie 42 m’a montré que je peux avancer malgré les obstacles et construire un futur qui me ressemble.

Quels postes ou domaines du numérique aimeriez-vous exercer plus tard ?

Gabrielle : J’aimerais monter une startup, un projet dans la continuité de l’apprentissage par projets. Dans un ou deux ans, j’aurai les bases pour m’adapter à tout.

Safiye : Je souhaite me spécialiser en cybersécurité, un domaine qui me passionne. Mon objectif est de devenir pleinement autonome d’ici trois ans.

Enfin, quel message aimeriez-vous adresser aux femmes qui hésitent encore à s’inscrire ?

Gabrielle : 42 Luxembourg est une vraie alternative à l’université, avec une pédagogie passionnante. Osez la Piscine, vous serez surprises de vos capacités.

Safiye : Peu importe votre parcours, foncez ! Je veux prouver qu’une maman peut réussir ici et inspirer d’autres femmes à tenter l’aventure.

COMMENT S’INSCRIRE À LA PISCINE ?

Le processus d’admission à 42 Luxembourg se déroule en quatre étapes simples :

Les jeux en ligne : un test de logique d’environ 2 heures.

Le check-in : une réunion d’information pour découvrir la pédagogie.

La Piscine : 4 semaines intensives à Belval, à temps plein, pour apprendre les bases du code, travailler en équipe et tester sa motivation.

Le cursus : si vous réussissez la Piscine, vous intégrez officiellement le programme, du tronc commun jusqu’à la spécialisation de votre choix.

PROCHAINES PISCINES :

13.10.2025 – 07.11.2025 24.11.2025 – 19.12.2025

14, porte de France

L-4360 Esch-sur-Alzette Belval, Luxembourg

www.42luxembourg.lu info@42luxembourg.lu

Tél. : 24 79 52 42

atrizia Luchetta

« L’entreprise doit mener une réflexion en profondeur sur le besoin d’une IA »

PATRIZIA LUCHETTA
Naderi Production

Pour Patrizia Luchetta (entrepreneure, administratrice indépendante, spécialiste ESG), l’intelligence artificielle peut aider les PME à servir plus de clients, à produire plus de services, mieux et proactivement. Mais pour optimiser son investissement dans l’outil et la technologie, un exercice stratégique en amont sera nécessaire. Ainsi qu’une démarche de change management auprès et avec les collaborateurs.

Rédaction : Marc Auxenfants

Comment, selon vous, l’IA peut-elle aider les entreprises ?

L'IA existe depuis longtemps. Elle est déjà entrée dans les mœurs des grandes entreprises. Et elle peut aider les PME à servir plus de clients, à produire plus de services, mieux et proactivement. Mais la nouveauté majeure depuis novembre 2022, c’est l’IA générative grand public, avec un accès libre à certains outils et fonctionnalités basiques, les plus sophistiquées restant toutefois payantes.

Certaines aident les entreprises à naviguer à travers le système réglementaire et/ou à collecter les données nécessaires à leurs activités. Comme les agents conversationnels (chatbots), qui proposent des réponses pré-programmées ou utilisent les questions posées par les personnes pour améliorer leurs réponses en mode d’apprentissage automatique (« machine learning »).

D’autres utilisent les fonctionnalités d’apprentissage profond (« deep learning ») de l’IA, pour traiter de grandes quantités de données, pour la reconnaissance d’images et de la parole ou pour reconnaître des modèles complexes ; comme dans l’industrie ou l’immobilier, qui utilisent des capteurs pour prédire les défaillances et les pannes des machines ou des matériaux des bâtiments.

D’autres encore, recourent à des applications d’IA générative privées : un réseau d’IA fermé et protégé qui intègre les secrets et les données sensibles de l’entreprise, et n’est utilisé que par les collaborateurs uniquement.

Je pense donc que l’IA permet vraiment d'augmenter la productivité et de toucher plus de clients. Le défi sera de mettre en place un cadre qui garantit la plus grande sécurité requise.

Quelles questions une entreprise doit-elle se poser avant d’intégrer des applications d’IA ?

Elle doit avant tout définir les besoins d’affaires, les activités et les processus métiers qui nécessitent la mise en place d’outils d’IA. L’erreur souvent est de mettre en place une nouvelle technologie ou un nouvel outil, sans se poser la question de son utilité opérationnelle. Les critères de prix, de flexibilité de l’outil ainsi que le contrôle de l’entreprise sur l’utilisation et la maintenance de l’outil, sont tout aussi fondamentaux. Par exemple, dois-je faire un outsourcing complet ou plutôt garder une certaine autonomie par rapport au fournisseur de solution et services d’IA ?

Sans oublier la question des ressources internes disponibles et capables d’adapter l’outil à mes besoins, d’opérer les maintenances et actualisations nécessaires et de le faire fonctionner. D'où l'importance de disposer d’un cadre de gouvernance interne, qui connaît et comprend l’outil, ses fonctionnalités et surtout ses limites et biais possibles.

Sur ce dernier point, l’exemple d’Amazon est un cas d’école : de 2014 à 2018 pour accélérer son recrutement, le géant américain a fait analyser les CV des candidats par une intelligence artificielle. Malheureusement, l’outil sous-notait et éliminait

systématiquement les candidates à des postes tech et ne retenait que les candidatures masculines. L’expérience d’Amazon a pu montrer les limites de l'apprentissage automatique.

Plus généralement, des progrès ont certes été réalisés pour éliminer ou réduire au maximum ces réponses fausses ou trompeuses présentées comme des faits certains (« hallucinations »). Mais on n'est jamais complètement à l'abri de tels risques. D'où l'importance d’avoir des bases de données fiables, de mauvaises données à l'entrée engendrant de mauvais résultats à la sortie.

LE DÉFI SERA DE METTRE EN PLACE UN CADRE QUI GARANTIT LA PLUS GRANDE SÉCURITÉ REQUISE.

Au départ, l’entreprise doit donc se donner le temps de la réflexion, pour ensuite optimiser son investissement dans l’outil et la technologie.

Selon vous, la mise en place de l’IA nécessite-t-elle une démarche de change management ?

Pour moi, oui. Rappelez-vous le début de la numérisation des formulaires et autres documents papier. Beaucoup d’entreprises l’ont mise en place sans réfléchir en amont à la façon dont cela changerait leurs processus métiers. Avec l’intelligence artificielle, on observe un réflexe similaire : au lieu d’encoder manuellement

les formulaires, un agent IA le fera automatiquement. Le fera-t-il mieux et plus vite que l’humain ? Est-ce que le formulaire ne devrait pas être adapté au nouvel outil ? Le risque est là, et nécessite donc une surveillance et un changement dans les processus de gestion du risque.

Pour bien faire donc, l’entreprise doit mener une réflexion en profondeur sur le besoin d’une IA et comment celle-ci peut changer son business model et sa façon de fonctionner. La réflexion devra aussi porter sur la façon de déployer l'intelligence artificielle et pour quels besoins. Il faudra s’interroger sur la façon de revoir et répartir les tâches des collaborateurs, et sur les possibles nouvelles attributions qu’on pourrait leur confier.

Un exercice stratégique en amont est donc nécessaire. Puis, si on veut vraiment optimiser ce que l’IA offre, une démarche de change management sera également à mettre en place.

L’ENTREPRISE DEVRA

SE POSER LA QUESTION DE SON IMPACT SUR SON PERSONNEL, S’IL Y AURA SUPPRESSION D’EMPLOIS.

Comment communiquer aux employés la mise en place de l'IA et les rassurer sur leurs craintes de perdre leur emploi ?

L’entreprise devra se poser la question de son impact sur son personnel, s’il y aura suppression d’emplois. Il y a donc tout un cheminement à effectuer en interne, avec les syndicats le cas échéant. Les entreprises le font-elles vraiment ? Souvent, elles réalisent des petits tests en interne, avant de la déployer à grande échelle, puis de commencer à régler les problèmes et de gérer les réactions du personnel.

Comment sensibiliser les collaborateurs aux risques de l’intelligence artificielle ?

C’est vrai qu’un des risques importants pour l’entreprise concerne l’information sensible et générale qu’on a le droit de partager ou de ne pas partager avec un outil d’IA générative. Car plus on fait circuler de données sur la toile, plus on donne une surface à ceux qui veulent les utiliser à des fins criminelles.

Sans oublier les risques croissants en matière de cybersécurité et de cyberattaques, les cybercriminels utilisant l’IA pour jouer les imposteurs, mieux détecter les défaillances humaines et techniques des entreprises et mieux pirater leurs systèmes et leurs données.

Comment l'IA peut-elle améliorer l'approche ESG des entreprises?

Elle peut aider à se comparer aux activités des autres entreprises, à condition d'avoir accès à des bases de données complètes et vérifiables. Elle peut également aider à identifier les meilleures solutions pour avancer en matière de durabilité.

Cependant, il est en effet nécessaire d'avoir accès à des bases de données aussi complètes que possible et vérifiables.

A contrario, quels sont les risques de l'IA en termes d’ESG ?

L'IA fait beaucoup parler d'elle dans le cadre de l'ESG, lorsqu'il s'agit d'utiliser des logiciels consommateurs d'énergie, produisant et stockant des données massives. Cependant, l'IA offre aux organisations des outils remarquablement intéressants pour résoudre les problèmes de durabilité auxquels nous sommes confrontés. Là où les choses se compliquent, c’est lorsque l'IA est utilisée à tous égards dans le contexte externe de l'entreprise.

En termes de consommation d'énergie et d'émissions de CO2 liées à l'utilisation de l'IA, je pense que ce ne sont pas tant les entreprises qui posent problème, mais plutôt le consommateur individuel. Aujourd'hui, une majorité de gens rentrent à la maison le soir, s'ennuient, et vont donc poser des petites questions au hasard, si je puis dire, à l'un des outils d'IA, juste pour passer du temps, et on ne se rend pas compte qu'on émet beaucoup de CO2.

Selon-vous, quel est l'avenir de l'IA pour les entreprises?

L’intelligence artificielle détruit certes des emplois, mais je pense que ces coupes ne seront pas massives. Elle demeure cependant un avenir incontournable pour les entreprises et les particuliers. Il ne faut pas oublier que nous avons déjà de nombreuses fonctionnalités d’IA sur nos téléphones portables, nos ordinateurs, nos réseaux sociaux… Pensez par exemple à Siri. Et qui modifient déjà nos relations avec nos applications. Mais ce qui me fait le plus peur, c'est la perte de pensée critique des gens à cause de l'IA.

Un défi qui se posera aussi pour l’entreprise : comment s’assurer que l’on garde une culture d’esprit critique, de remise en question et d'intelligence collective au sein de l’organisation ?

lisabeth Margue UN PIED DANS LE DROIT, UN PIED DANS LA POLITIQUE

Ministre trentenaire, Elisabeth Margue a cheminé tôt au côté des chrétiens sociaux. « Droit et politique sont intimement liés » dit la native de Mamer, qui a grandi à Contern avec une petite sœur et est passée par le Lycée de Garçons de Luxembourg avant d’étudier le droit à Paris et à Londres. De retour au pays, elle s’installera dans la capitale et travaillera comme avocate tout en s’investissant en politique. Elle aime passer du temps avec sa fille, faire du sport - la natation après la danse et la courseet rêve d’un voyage en Patagonie. Elle nous livre une tranche de vie et évoque ses dossiers de la rentrée, réforme des médias, lutte contre les violences fondées sur le genre, protection des mineurs… Rencontre.

Rédaction : Karine Sitarz

La politique fait partie de votre histoire familiale. Comment êtes-vous tombée dans le bain ?

Il y a des antécédents familiaux, mais le déclic a été à 17 ans un voyage scolaire à Auschwitz, une visite oppressante. Le soir, à l’auberge de jeunesse, des survivants que nous interrogions nous ont exhortés : « Soyez vigilants, soyez engagés ».

Dès mon retour, en 2007, je me suis impliquée au CSJ (NDLR : Jeunesse Chrétienne-Sociale) où j’ai été active pendant plus de 10 ans au comité national, et dont j’ai été présidente.

ELISABETH MARGUE
© Gaël Lesure

Après vos études de droit privé, vous intégrez Arendt & Medernach et ralliez le Barreau de Luxembourg. Que retenez-vous de ces années ?

Elles ont été enrichissantes, j’aimais faire du contentieux, traiter des dossiers très concrets, accidents de la circulation, questions de responsabilité médicale, défendre un client, une personne physique. Le cabinet formait les jeunes avocats, j’ai ainsi eu plein de petits dossiers à gérer. J’y suis restée jusqu’en novembre 2023, mais au fil des ans j’ai pris de plus en plus de congés politiques et étais moins présente à l’étude.

Militante au sein du CSJ, puis du CSV, conseillère communale, députée et aujourd’hui ministre… En tant que jeune femme, avez-vous fait face à des obstacles particuliers ?

J’ai été la première femme à la tête du CSJ, mais n’en ai pris conscience que quand je l’ai entendu à la radio ! Il faut qu’il y ait des femmes à ces postes, c’est normal et il faut les soutenir. Personnellement, j’ai toujours évolué dans une ambiance collégiale, les obstacles auxquels je fais face sont plus liés aux sujets à traiter et à la façon de faire.

Comment concilier le lourd portefeuille de la Justice avec celui des médias et de la connectivité et celui des relations avec le Parlement ?

La justice est un domaine très vaste, englobant de nombreux services, tels que l’administration pénitentiaire. C’est un secteur où les défis évoluent dans une certaine continuité. Mon autre portefeuille, lié à l’évolution technologique, m’amène à travailler sur de nombreuses réformes et à aborder des questions très techniques. Je passe deux demi-journées au SMC (NDLR : Service des médias, de la connectivité et de la politique numérique), le

reste du temps au ministère de la Justice. J’aime jongler entre ces deux domaines, l’un plus institutionnel, l’autre à la pointe du progrès.

Comment appréhendez-vous l’IA ?

L’intelligence artificielle est la technologie qui transforme tous les aspects de notre vie. L’IA est une opportunité, il faut l’aborder comme telle, mais il faut l’utiliser de façon raisonnée. Le SMC accompagne plusieurs projets en ce sens. La question de la souveraineté des données constitue un enjeu central. Le partenariat récemment noué entre le gouvernement et la start-up européenne Mistral AI contribuera au renforcement de notre autonomie technologique.

Engagée dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, vous avez soutenu à la Chambre la pétition de l’association La Voix des Survivant(e)s. Comment abordez-vous ce sujet ?

Il me tient à cœur. Un projet de loi limitant l’octroi du sursis pour des crimes graves, tels l’abus sexuel, la maltraitance ou la violence envers un enfant, sera soumis pour vote à la Chambre des députés prochainement. Nous travaillons également, en tenant compte des éléments soulevés par La Voix des Survivant(e)s, sur la transposition d’une directive européenne, qui vise à encore mieux prendre en compte la violence psychologique et la violence économique comme infractions dans le domaine de la violence domestique.

Quelles sont vos autres priorités pour la rentrée ?

La protection des mineurs me tient aussi à cœur. On a mis en place un groupe de travail avec d’autres ministères, car le sujet touche à l’éducation, à la santé mentale, à la digitalisation. Pour protéger les mineurs des contenus préjudiciables en ligne, il faut une harmonisation maximale au niveau européen.

Il y a par ailleurs le Drogendësch 2.0 et la lutte contre la criminalité liée aux stupéfiants. Afin de mieux encadrer la lutte contre la criminalité organisée, une accélération des procédures est à l’ordre du jour pour la rentrée.

Jeune maman, comment conciliez-vous vie publique et vie privée ?

C’est une question d’organisation. Comme dans tous les couples, il faut un soutien de la part du partenaire et parfois aussi des grands-parents. Ma fille est toujours de bonne humeur, ça facilite les choses (sourire).

Questions à la volée

UN LIVRE DE CHEVET :

Lean In de Sheryl Sandberg, ancienne COO de Facebook qui a écrit pour encourager les femmes à se lancer.

UNE SÉRIE :

Récemment la mini-série britannique Adolescence très révélatrice. Sinon j’adore Friends que je peux voir et revoir.

UNE FEMME INSPIRANTE :

Jacinda Ardern, ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande, impressionnante dans sa façon de gérer les dossiers, c’est regrettable qu’elle ne soit plus en poste.

LA RÉNOVATION EN 2025 : LES MÉTAMORPHOSES QUI FONT SENS

Repenser son intérieur n’est plus une affaire de mode, mais de sens. En 2025, on rénove pour mieux habiter sa vie : les intérieurs se font refuges, les matières apaisent, les couleurs rassurent, les volumes s’adaptent au rythme du quotidien. Laissez-vous inspirer par les lignes de force d’une esthétique nouvelle, à la fois essentielle, raffinée et profondément apaisante.

Rédaction : Alina Golovkova

H&M

Une maison-refuge : l’heure de la rénovation réconfort

Les nouveaux projets d’aménagement traduisent un désir de réconfort intime. On multiplie les assises profondes, les banquettes intégrées sous une fenêtre, les coins lecture feutrés. Les formes se font arrondies, inspirées du mobilier scandinave des années 70 ou du wabi-sabi japonais, cette philosophie qui célèbre l’imperfection, l’asymétrie et la beauté discrète des choses simples et vieillissantes.

Le canapé s’habille de bouclette, ce tissu duveteux à l’aspect frisé ultra réconfortant, le tapis devient laineux et organique, et même le plafond se recouvre parfois de bois clair pour accentuer la chaleur. Dans la chambre, on troque les têtes de lit standards contre des alcôves habillées de lin lavé ou de chaux sablée. L’objectif ? Faire de chaque pièce un cocon apaisant.

Matériaux bruts, textures sensorielles : le retour du vrai

Dans les cuisines rénovées, le plan de travail en pierre calcaire ou en terrazzo artisanal remplace le stratifié sans âme. Les crédences adoptent le zellige marocain aux reflets irréguliers, les sols se parent de travertin ou de parquet à bâtons rompus. Le toucher est essentiel : on veut sentir la rugosité du béton ciré sous les pieds nus, le grain d’un mur à la chaux sous la paume. Les boiseries anciennes sont conservées, patinées à l’huile naturelle, et les poutres retrouvées sont mises à nu. L’authenticité prime sur le clinquant : chaque matériau raconte une histoire.

La couleur se fait confidentielle

Dans les pièces de vie, les teintes chaudes mais douces dominent :

LE TOUCHER EST ESSENTIEL : ON VEUT SENTIR LA RUGOSITÉ DU BÉTON CIRÉ SOUS LES PIEDS NUS.

un vert sauge sur les murs, un beige rosé sur les plafonds, des rideaux couleur argile et un mobilier couleur lin lavé. La salle de bain s’inspire des spas naturels : murs enduits d’ocre clair, vasque en pierre taillée, robinetterie bronze patiné. On ose aussi le ton sur ton : un salon entièrement décliné en nuances de sable et de grège apaise immédiatement. Loin des tendances criardes, les couleurs actuelles privilégient la nuance, le fondu, la sensation enveloppante.

Cloisonner avec délicatesse est une vraie tendance

On sépare sans enfermer, on suggère plutôt qu’on ne divise. Les projets de rénovation jouent avec les filtres visuels : verrière en bois blond, claustra en cannage, rideaux en lin épais ou bibliothèques ajourées créent des zones sans cloisonner totalement. Les marches d’un escalier deviennent rangements invisibles, une estrade isole un coin nuit dans un studio, une niche murale accueille une lampe ou une œuvre comme un écrin. Les portes coulissantes, les arcs et les demi-cloisons courbes structurent sans alourdir. L’intérieur épouse les besoins de la vie réelle : lecture, télétravail, sieste, réception… dans une harmonie visuelle continue.

Haute

technologie discrète : la domotique s’élève au rang d’artisanat

On ne devine plus la technologie, on la vit. Un interrupteur s’efface dans une latte de bois, les volets s’ouvrent selon

la lumière naturelle, la musique se diffuse par des hautparleurs dissimulés dans les corniches. Dans la cuisine, un robinet connecté délivre de l’eau à température contrôlée. Les rénovations les plus abouties intègrent des panneaux solaires invisibles, une ventilation silencieuse ou des murs intelligents qui régulent l’humidité. L’innovation s’efface au profit du confort et de la cohérence esthétique.

Le soin du détail jusqu’aux pièces oubliées

Même les espaces secondaires gagnent en caractère. L’entrée se fait accueillante avec un banc en bois blond, des patères en laiton brossé et un miroir surdimensionné. La buanderie adopte des modules en bois texturé, des portes en cannage, et des paniers tressés. Quant aux toilettes, elles deviennent un terrain d’expression : papiers peints arty, carrelages pigmentés, petits lavabos en pierre taillée. La beauté se loge désormais jusque dans les moindres recoins.

L’extérieur comme prolongement naturel de l’intérieur

La frontière entre dedans et dehors s’estompe. On aligne les matériaux du salon avec ceux de la terrasse, les baies vitrées se fondent dans l’architecture, une pergola en bois brut prolonge la toiture. Coussins outdoor, pots en terre cuite texturés, voilages fluides : tout est pensé pour transformer balcons, patios ou jardins en véritables pièces à vivre. L’extérieur devient un prolongement sensible du bien-être intérieur.

MAISONS DU MONDE

LES FORMES SE FONT ARRONDIES, INSPIRÉES

Une rénovation qui pense durable

Choisir des matériaux responsables, c’est poser les bases d’une maison saine et pérenne. Enduits à la chaux ou à l’argile, peintures sans solvants, isolants biosourcés comme le liège ou la laine de bois, menuiseries à haute performance thermique : les choix techniques sont aussi esthétiques.

Les rénovations conscientes intègrent la récupération d’eau de pluie, la ventilation double flux ou les panneaux photovoltaïques invisibles. Rénover aujourd’hui, c’est choisir comment on veut vivre, respirer… et se sentir vraiment chez soi.

RÉNOVER

SA MAISONPENSEZ, ORGANISEZ ET DÉCOREZ VOTRE INTÉRIEUR IDÉAL ! DE JOANNA GAINES

La décoratrice star de l’émission Total Renovation, diffusée aux États-Unis, propose un guide inspirant pour transformer son intérieur en véritable reflet de son histoire. Entre confidences personnelles, exemples concrets et conseils pratiques, elle montre comment définir ses priorités, affirmer son style et harmoniser chaque pièce, de la cuisine au salon, du rustique au contemporain. Plans détachables, idées design et astuces fonctionnelles en font un compagnon précieux pour toute rénovation. Élégant et accessible, ce livre s’impose comme une invitation à créer un chez-soi unique, chaleureux et durable. Éditions E/P/A.

WESTWING

HOUSSES-TENDANCES

Plaid

KARE DESIGN

Tableau

DRAWER

Buffet

M.PARIS

Lampe

IKEA Coussin

LA REDOUTE-INTÉRIEURS

Tapis

ROCHE BOBOIS Canapé Bubble

MADE IN DESIGN

LEITMOTIV

Table d'appoint

Fauteuil Pacha de Pierre Paulin

LOVE ALLY

Vase

Gros coup de cœur pour la table basse « Julia » de chez Westwing, dont la silhouette inspirée d’un porte - revues signe une pièce à la fois fonctionnelle et résolument singulière. En misant sur des meubles ou objets atypiques, comme la gamme « Bubble » de Roche Bobois, des coussins aux formes variées ou encore des accessoires chromés, il se crée un dialogue subtil entre formes inattendues et textures précieuses. Les teintes douces apportent une touche de chic minimaliste, apaisante autant que sophistiquée. Résultat : un intérieur à la signature unique.

Soyez astucieux, soyez singuliers : osez l’originalité à la pointe du design.

Sélection : Dorothée Dillenschneider

Bordeaux intenses, bruns feutrés, éclats minéraux… Septembre se joue en nuances profondes et belles matières, pour un automne d’élégance racée.

Sélection : Julie Kieffer
RIANI

Le concept-store luxembourgeois s’est installé définitivement au 16 Rue Beaumont, au centre-ville. Créateurs pointus, prêt-à-porter, bijoux, accessoires et pièces en édition limitée : une sélection exclusive au style affirmé.

Photo: @studiostoria | Model: Oriane Stern
ARKET
RIANI

SEPTEMBRE 2025

CENTRE

CULTUREL

KINNEKSBOND À MAMER

Une édition inédite à vivre à travers 4 univers engagés !

Des stands de marques responsables, des ateliers créatifs, des animations pour tous les âges et un corner gourmand local et équitable - pour s’inspirer et shopper autrement !

Samedi 27 septembre • 11h à 19h Ι Dimanche 28 septembre • 9h à 17h

Campagne mise en œuvre par l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg sur mandat de la Coopération luxembourgeoise

Mode

LORO

PIANA, le revers du cachemire

Symbole du luxe discret, Loro Piana fait face à un scandale social : la marque a été placée sous administration judiciaire à Milan après la découverte d’ateliers clandestins employant des ouvriers à 4 €/h. LVMH évoque une rupture immédiate avec les sous-traitants incriminés. Le mythe de la quiet luxury s’enraye : quand le storytelling d’excellence cache une réalité bien moins soyeuse. Un coup dur pour l’image d’un label bâti sur la rareté et la pureté des matières. Le secteur du luxe, lui, devra prouver que l’éthique ne s’arrête pas aux vitrines.

Rédaction :

LE SALON DES BELLES MATIÈRES revient à Luxembourg

Le samedi 13 septembre, Luxexpo The Box accueille le Stoffen Spektakel, un salon textile itinérant ouvert au public qui célèbre la matière dans toute sa richesse. Tissus d’exception, dentelles fines, laines italiennes, cotons imprimés ou soies précieuses : une cinquantaine d’exposants venus de toute l’Europe présentent leurs plus belles étoffes et accessoires de couture. Pensé autant pour les créateurs indépendants que pour les amateurs éclairés, cet événement est une invitation à penser la mode dès sa source : dans la matière.

ANNA WINTOUR, LA RÉVÉRENCE D’UNE IMPÉRATRICE

À la tête de Vogue US depuis 1988, Anna Wintour a été bien plus qu’une éditrice : une architecte du goût contemporain. Passée par Harper’s Bazaar et Vogue UK, elle impose dès ses débuts une vision tranchée, mêlant luxe et culture pop avec une main de fer. Elle a porté Miuccia Prada au panthéon, défendu John Galliano à ses débuts, soutenu Alexander McQueen et accompagné Phoebe Philo, chez Chloé puis Céline, anticipant toujours les virages créatifs avant qu’ils ne deviennent tendances. Stratège, elle a fait du MET Gala un sommet culturel et des couvertures de Vogue des manifestes de pouvoir. En tirant sa révérence après 37 ans de règne, elle laisse une question brûlante : et que sera la suite ?

© Vogue

Le Natasha de Seyclair : le sac de bureau qui a tout bon

Chez Seyclair, le sac de bureau n’en a que le nom. Imaginé au Luxembourg et confectionné en cuir pleine fleur chocolat, le Natasha incarne l’élégance fluide : ample, souple, pensé pour suivre les journées nomades sans jamais sacrifier le style. Ni trop strict, ni trop casual, il passe du boardroom au bar avec aisance. Un essentiel de la working girl contemporaine, à l’image de la marque qui conjugue clarté de vision et esprit de liberté.

À s’offrir pour la rentrée !

LE DIABLE S’HABILLE (TOUJOURS) EN PRADA

C’est officiel, The Devil Wears Prada 2 est en tournage à New York, avec le trio iconique de retour : Anne Hathaway, Meryl Streep et Emily Blunt. Attendue pour mai 2026, la suite suivra Andy Sachs dans l’univers du digital, face à une Miranda Priestly confrontée au déclin de la presse papier. Premier aperçu : Hathaway en tailleur rayé ultra-sharp et clin d’œil à la scène culte du pull bleu céruléen. Le diable est de retour, et le style s’annonce… impitoyable. Entre nostalgie et modernité, cette suite s’annonce comme le rendez-vous mode et cinéma le plus redouté – et surtout désiré – de l’année !

VIRGIL ABLOH, l’héritage en exposition

Trois ans après sa disparition, le Grand Palais Éphémère de Paris consacre une rétrospective majeure à Virgil Abloh (1980–2021), figure centrale de la mode contemporaine. Du 30 septembre au 10 octobre, « The Codes » revient sur l’impact du créateur, fondateur d’Off-White et ex-directeur

artistique de Louis Vuitton Homme. Plus de 1 000 pièces, croquis, installations et archives inédites racontent une vision transversale mêlant street culture, architecture et luxe. Une expo manifeste, qui célèbre le style comme langage culturel, disruptif et politique.

© Seyclair

iana Dapper

UNE COMBINAISON D’INGÉNIOSITÉ ET DE LUXE DISCRET

33 ans, un tempérament de battante, un esprit conquérant et une idée simple, mais brillante : créer des combinaisons qui allient confort, style et praticité quand il s’agit d’aller… aux toilettes ! Née à Caracas, installée à Amsterdam, cette ancienne spécialiste du marketing s’est lancée dans la mode sans bagage académique, mais avec une conviction forte : répondre à un vrai besoin des femmes modernes. En quelques mois à peine, sa marque ELSA

The Brand a séduit Vogue, conquis un atelier portugais et s’apprête à ouvrir un showroom à New York. Rencontre avec une créatrice de mode qui se donne les moyens d’offrir aux femmes un luxe essentiel et libérateur.

Rédigé et traduit de l’anglais par Alina Golovkova | Photographies : Elsa The Brand

Vous êtes née à Caracas. Comment était-ce de grandir au Venezuela ?

J’ai eu une enfance très heureuse, pleine d’amour et d’amitiés. Ce n’est qu’en grandissant que j’ai réalisé la complexité de la situation politique. Grandir au Venezuela m’a appris à me débrouiller. Là-bas, on ne compte pas sur la chance, on crée ses propres opportunités. Cette mentalité ne m’a jamais quittée.

Vous êtes ensuite partie vivre à l’étranger…

Après mes études de marketing, je cherchais plus de stabilité et de liberté. J’ai vécu à Boston, puis à Miami, avant de m’installer à Amsterdam par amour. Passer du soleil de Miami à la pluie néerlandaise a été un vrai choc, mais Amsterdam m’a offert l’espace pour entreprendre quelque chose de personnel et d’authentique.

Quand l’idée d’ELSA The Brand vous est-elle venue ?

Je traversais une période de remise en question, en quête d’un projet qui ait du sens. Dans la mode, tout semble déjà exister. Pour créer, il faut répondre à un vrai besoin. J’ai alors pensé aux combinaisons, élégantes, mais peu conciliantes avec un besoin universel… aller aux toilettes. Il m’a semblé absurde qu’aucune solution élégante n’ait encore vu le jour. C’est devenu mon point de départ.

DIANA DAPPER

C’est ainsi qu’est née votre première combinaison “toilette-friendly” ?

Exactement. Toute femme connaît cette frustration : il faut presque se déshabiller. C’est inconfortable, peu pratique. Je voulais créer une pièce belle et utile. Je n’imaginais pas à quel point ce serait complexe. Chaque corps féminin est unique – certaines ont de longues jambes, d’autres un buste court et inversement… il faut réfléchir à tout.

Pourquoi avoir choisi le prénom Elsa ?

En écoutant un podcast, j’ai appris qu’un bon nom de marque devait être court, porteur de sens et facile à prononcer. J’ai commencé à chercher. En explorant l’histoire du jumpsuit, j’ai découvert que le mot venait des parachutistes – une « suit », une tenue, conçue pour le « jump », pour sauter. Puis, pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes l’ont adoptée dans les usines.

Et surtout, j’ai découvert qu’Elsa Schiaparelli avait été la première à proposer une version féminine du vêtement. J’ai trouvé cela fascinant. Le nom Elsa s’est imposé comme un clin d’œil à cette pionnière.

Le jour où une cliente me dira : “Je l’ai choisie parce que j’avais besoin de me sentir sûre de moi”, ce sera ma plus belle récompense.

Vos combinaisons sont très abouties : des tissus luxueux, des détails raffinés... Comment les avez-vous développées ?

C’est un processus long et minutieux. Je suis perfectionniste : j’ai fait reprendre les prototypes encore et encore jusqu’à obtenir exactement ce que j’avais en tête. Chaque détail compte, du tissu à la fermeture en passant par la coupe. La combinaison noire

avec laquelle j’ai lancé ELSA The Brand est le fruit de ces nombreux ajustements. Elle épouse le corps sans jamais le contraindre, elle flatte sans souligner les défauts. Aujourd’hui encore, c’est l’un de nos modèles phares.

Vous ne venez pas du monde de la mode. Cela a-t-il été un obstacle ?

C’était un vrai défi, oui. Je viens du marketing, sans formation mode. Mais je suis aussi une femme avec des frustrations concrètes, comme mes clientes. Je savais précisément ce que je voulais faire, et pourquoi. Cette sincérité m’a donné une base solide.

Et surtout, j’ai eu la chance d’être accompagnée : j’ai été guidée par Elena Gromova, alors basée au Luxembourg (NDLR : la fondatrice de Fashion Business Lab et créatrice de la marque NO.RAINER, interviewée dans notre numéro de mars). Elle m’a aidée à structurer tout le projet, du prototype à l’ADN de marque. Sans elle, ma marque serait peut-être restée un rêve griffonné sur un coin de serviette.

Dans la mode, tout semble déjà exister. Il faut répondre à un vrai besoin. J’ai pensé aux combinaisons, élégantes, mais peu conciliantes avec un besoin universel… aller aux toilettes.

Vous avez été remarquée très tôt par Vogue. Qu’est-ce que cela a changé ?

C’était énorme. Vogue Pays-Bas a sélectionné cinq marques émergentes, et j’en faisais partie. Je n’avais même pas encore reçu mes premières pièces ! Mais j’avais des visuels forts d’une campagne réalisée dans le désert de Jordanie, une idée claire et un message sincère. Cette reconnaissance m’a propulsée.

Quel a été le moment le plus difficile depuis la création de votre marque ?

L’attente. J’avais prévu de la lancer en mai, mais la production n’est arrivée qu’en août. J’avais de belles images, un univers prêt… mais rien à vendre. Il a fallu garder le lien avec la communauté sans produit. C’était stressant, parfois solitaire. Mais je ne me suis pas découragée et j’en suis fière.

Votre marque porte un message d’empowerment fort. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Je veux que les femmes se sentent fortes dans une combinaison ELSA The Brand. Qu’elles la portent pour demander une augmentation, monter sur scène ou pour un premier rendez-vous. Le jour où une cliente me dira : « Je l’ai choisie parce que j’avais besoin de me sentir sûre de moi », ce sera ma plus belle récompense.

Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?

En septembre, nous ouvrons un showroom éphémère à Soho, New York. C’est un rêve que j’avais inscrit noir sur blanc il y a des années. Et nous préparons une nouvelle collection pensée pour les grandes occasions : célébrations, mariages, tous ces moments où l’on veut se sentir à la fois puissante, sublime et parfaitement à l’aise. Et bonne nouvelle : toutes les pièces sont disponibles en ligne, livrables partout en Europe, Luxembourg inclus !

Et quand vous ne travaillez pas ?

J’aime le vin, les dîners entre amis, m’habiller avec style juste pour le plaisir. Je travaille beaucoup, mais je préserve ces instants de joie. Pour moi, le style est une forme de respect envers soi-même. Mon mantra ? « Quand on veut, on peut. » Toujours.

Building your future, beyond borders

ELLE REAL ESTATE, AGENCE IMMOBILIÈRE DE PRESTIGE BASÉE AU LUXEMBOURG, ACCOMPAGNE UNE CLIENTÈLE HAUT DE GAMME SUR LE MARCHÉ LOCAL ET INTERNATIONAL.

- Une approche exclusiveL’agence se distingue par l’accès privilégié à des biens confidentiels : 90 % des propriétés proposées sont off-market, soigneusement tenues hors ligne afin de garantir la discrétion attendue par ses investisseurs.

- Des projets sur mesureLe client confie son budget, et l’équipe sélectionne pour lui les biens les plus rares, du Luxembourg à la French Riviera, en passant par Monaco, l’Italie et d’autres lieux d’exception.

- Un service VIP d’accompagnementVisites privées, suivi réglementé des démarches off-market et un réseau de partenaires triés sur le volet : courtage, assurance, rénovation, sécurité... sans oublier une conciergerie de luxe.

- Décoration d’intérieurUn service sur mesure entièrement personnalisé en fonction de votre style et de vos besoins.

Tél. : 621 599 540 laura.legier@ellerealestate.lu

WWW.ELLEREALESTATE.LU

ylvie Wormeringer MODE AVEC PASSION

Installée au cœur de la capitale luxembourgeoise, Sylvie Wormeringer incarne une nouvelle génération de commerçantes passionnées et audacieuses. En août 2024, elle lance Miss Sybel, une boutique de mode pensée pour les femmes actives d’aujourd’hui, en quête de style et d’authenticité. Seule à bord, mais riche d’une énergie débordante, elle jongle entre sélection de créateurs, gestion quotidienne et relations clients. Animée par une vision claire et un amour sincère pour la mode, elle transforme chaque pièce en outil d’expression féminine. Rencontre avec une entrepreneure qui mise sur l’humain, l’écoute… et beaucoup d’intuition.

Rédaction : Maria Pietrangeli Infos

Société : Miss Sybel Fashion

Son activité : Boutique de mode

Date de fondation : Août 2024

SYLVIE WORMERINGER

Quel était votre objectif principal en créant cette société ?

Mon ambition était de proposer un concept qui tend à disparaître au Luxembourg : une boutique de mode et d’accessoires en phase avec le style de vie des femmes d’aujourd’hui. L’idée, c’est de permettre aux femmes d’être belles au quotidien, de valoriser leur féminité grâce à une pièce bien choisie. Un vêtement, un accessoire peuvent faire toute la différence.

Pourquoi cette activité ?

Parce que la mode m’a toujours passionnée. Et surtout, je sais que je ne m’ennuierai jamais dans ce métier. Chaque saison est un nouveau défi : sélectionner une nouvelle collection, découvrir des créateurs, anticiper les tendances. C’est un secteur exigeant qui demande de l’intuition, de l’adaptabilité et surtout de la passion. Il prend une grande place dans le quotidien, mais c’est un investissement que je vis intensément, avec le cœur.

JE PRIVILÉGIE UNE RELATION DE PROXIMITÉ AVEC MES

CLIENTES. JE LES CONNAIS, JE SAIS CE QU’ELLES AIMENT.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées en tant qu’entrepreneure ?

Le plus difficile a été d’apprendre à acheter pour les autres. Il ne suffit pas de suivre son propre goût : il faut se mettre dans la peau de toutes les femmes, imaginer ce qui pourrait leur plaire. Trouver le bon équilibre entre style, originalité et diversité, c’est tout un apprentissage.

Quelle est votre stratégie de croissance ?

Je vais ouvrir un pop-up store à la fin de la rue Philippe II, à partir de mi-septembre. L’objectif : tester une nouvelle clientèle, notamment les passants et les touristes. En parallèle, nous lançons la vente en ligne : le site est déjà actif. C’est une manière de faire rayonner la boutique au-delà de ses murs.

Quelle est votre plus-value par rapport à la concurrence ?

Je propose une sélection très variée, accessible à tous les budgets. Mais surtout, je privilégie une relation de proximité avec mes clientes. Je les connais, je sais ce qu’elles aiment. Lorsque je reçois une pièce qui pourrait leur plaire, je les préviens et souvent, elles repartent avec le produit.

Comment avez-vous financé vos débuts ?

Une banque vous a-t-elle soutenue ?

Aucune banque ne m’a aidée. J’ai dû compter sur mes fonds propres. Monter une boutique, c’est un investissement lourd : il faut prévoir au moins 100 000 euros. Rien que pour le local, il faut une garantie de six mois. À cela s’ajoutent éventuellement les frais de personnel, l’achat des collections… Il faut être prêt financièrement.

Quelle structure de networking fonctionne pour vous ?

J’organise une fois par mois une soirée privée avec mes clientes, l’ambiance y est chaleureuse. Souvent, elles viennent avec une amie, qui découvre la boutique. C’est un bouche à oreille qualitatif et naturel qui est un vrai levier de fidélisation.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

Croyez en vous et surtout, ne baissez jamais les bras. Il y a des hauts et des bas, c’est normal. Les périodes creuses peuvent faire peur, surtout quand on a beaucoup investi. Mais il faut garder le cap, rester positif et ne pas se laisser freiner par ceux qui pointent les difficultés économiques. Ce n’est pas facile, certes, mais il y a toujours des solutions. Il faut apprendre à s’adapter.

Un rêve ou une envie particulière pour les mois à venir ?

Oui, j’ai un rêve que je suis en train de concrétiser… mais je préfère ne rien dévoiler pour l’instant.

Agenda culturel DE SEPTEMBRE

12.09-13.09 spectacle

L’ENVERS DES MOUSSES

Une immersion sensorielle envoûtante, poétique, magique et végétale… Entrez dans un univers où la nature devient seuil, un territoire mouvant où le tangible se teinte d’imaginaire. Avec L’envers des mousses, la compagnie Le Plateau Ivre propose une déambulation singulière à travers divers décors investissant l’abbaye. Découvrez le Temple Mousse, partagez un verre au Bar mousse, échangez avec un Bryologue (spécialiste des mousses), traversez l’Ossuaire et explorez bien d’autres surprises… La compagnie réunit une équipe de création pluridisciplinaire rassemblant musicien, autrice, artiste visuel, scénographe, illusionniste et interprètes, pour imaginer ce parcours évolutif où chaque élément – son, lumière, matière – se transforme au fil du crépuscule.

NEIMENSTER

13.09 festival

LA CITÉ EN FÊTE

Découvrez toute la diversité de la Cité musicale-Metz au fil d’une journée conçue comme un véritable bouillonnement artistique, à partager en famille ou entre amis. Le soir venu, l’ambiance deviendra plus nocturne et festive pour prolonger la célébration jusqu’au cœur de la nuit. Au programme notamment : Osez diriger ! avec l’Orchestre national de Metz Grand Est, Camilla Sparksss (électro), Parfum d’Italie Arte Mandoline (baroque) et bien d’autres.

ARSENAL - METZ www.citemusicale-metz.fr

13.09

HORS CIRCUIT - NUIT

DE LA VIDEO-DANSE

Découvrez gratuitement 30 œuvres de vidéo-danse luxembourgeoises dans une installation immersive à la Banannefabrik ! Depuis quelques années, de nombreux·ses chorégraphes luxembourgeois·es explorent la vidéo-danse, certains en faisant même une pratique parallèle à leurs créations scéniques. Pour les 30 ans du TROIS C-L, cette forme d’art intimement liée à la danse est mise à l’honneur ! TROIS C-L www.danse.lu

Georgette, Laura Arend ©Brian Ca

19.09-21.09

AKRAM KHAN COMPANY

théâtre

Avec Thikra : Night of Remembering, Akram Khan fait dialoguer passé et présent dans un voyage profondément ancré dans les rituels et pratiques sacrées de différentes cultures. Pour cette création, présentée pour la première fois à l’oasis d’AlUla, il s’associe à l’artiste visuelle saoudienne Manal AlDowayan pour scénographie et costumes, et à Aditya Prakash pour la musique. La distribution internationale, entièrement féminine, mêle danse contemporaine et Bharatanatyam, tandis que les voix tissent un récit universel interrogeant nos identités et célébrant notre héritage commun.

GRAND THÉÂTRE

www.theatres.lu

BRUNCHS & MORE

Dimanche 28 septembre 2025

BRUNCH EN FAMILLE 11H & 13H

KLEEDERSWAP 14h-17h

VIDE-DRESSING GRATUIT ET PARTICIPATIF

LE VOYAGE COSMIQUE 16h

CINÉ-CONCERT D’ANTOINE ARLOT

Dimanche 05 octobre 2025

BRUNCH EN FAMILLE 11H & 13H

L’INOUÏE NUIT DE MOUNE 11h30 & 15h

KARIN SERRES & ALEXANDRA TOBELAIM

En collaboration avec le Escher Theater

Dimanche 12 octobre 2025

BRUNCH EN FAMILLE 11H & 13H

À TIROIRS OUVERTS 15h

CIE MAJORDOME

Dimanche 19 octobre 2025

BRUNCH EN FAMILLE 11H & 13H

TURBO MINUS 15h

RADIO MINUS

Production : L’Armada Productions

LES DIMANCHES

CINÉMA

THÉÂTRE

CROISSANTS CHAUDS

20.09 spectacle

LE MARCHÉ D’AUTOMNE

Les Marchés du NEST allient spectacles et produits de saison pour nourrir corps et esprit et ouvrent leur saison d’automne le 20 septembre à Thionville. Le collectif La Ville en Feu revisite Le Sacre du printemps de Stravinsky avec chant a cappella et danse dans l’espace public. Carry-on invite dix duos parent-enfant à explorer la parentalité par gestes, textes et chorégraphies participatives. Thierry Combe et Martine Waniowski proposent TRICOTAGES, un atelier créatif pour tisser liens et paroles entre enfants et adultes, et Combe anime aussi des visites sensibles de la ville mêlant humour et réflexion. Enfin, IMAGINARIUM#1 raconte des histoires d’enfants accompagnées de musique en direct pour émerveiller petits et grands.

Ne manquez pas la projection en avant-première de RE-CREATION, le nouveau thriller porté par la talentueuse Vicky Krieps. Inspiré de faits réels, le film imagine un procès fictif où douze jurés doivent décider si le journaliste britannique Ian Bailey est coupable du meurtre de Sophie Toscan du Plantier en 1996. Entre débats intenses et doutes persistants, cette reconstitution interroge notre rapport à la vérité et invite chaque spectateur à tirer ses propres conclusions. Coproduction luxembourgeoise et irlandaise.

CINÉ UTOPIA

www.tarantula.lu

24.09 & 25.09 danse

MARY'S DAUGHTERS – CATARINA BARBOSA

Dans un univers féérique aux teintes bleutées, elles surgissent comme déesses, sirènes ou sorcières, détentrices d’un pouvoir ancien. Pour sa première pièce, Catarina Barbosa réunit trois femmes dans un rituel chorégraphique célébrant force collective, écoute et sororité. Leurs corps disent ce que les mots taisent : maternité, plaisir, liberté d’être soi. Ensemble, elles créent un espace de confiance où l’intime peut s’épanouir. Une danse de création, de vulnérabilité et de joie, esquissant les contours d’un monde nouveau.

KINNEKSBOND

25.09 exposition

UGERGRAFF

Ugergraff est à la fois un projet artistique et social qui s’intéresse au cycle de la violence et à ses répercussions sur les individus comme sur la collectivité. Réunissant près de 50 artistes aux disciplines variées, il propose au public un espace de participation, de réflexion, de dialogue et de guérison. Portée en collaboration avec Lëtz Art ASBL, l’initiative met l’art au service des victimes de violences domestiques, comme un outil symbolique de substitution. Le vernissage, prévu le 25 septembre, offrira également l’opportunité idéale de découvrir le Musée de la Résistance.

MUSÉE NATIONAL DE LA RÉSISTANCE ET DES DROITS HUMAINS

27.09 spectacle

FLYING BACH

©RedBullContentpool-Carlo-Cruz

Bach et breakdance, incompatibles ? Pas du tout ! Les quadruples champions du monde Flying Steps le prouvent avec Flying Bach, une performance captivante qui fusionne culture classique et culture urbaine grâce à une mise en scène inventive et surprenante du Clavier bien tempéré de Bach.

CAPE www.cape.lu

Musique électronique • Spectacle de lumière

Jeudi

30.10.25 20:00

COME À LA MAISON, LE SERVICE ÉVÉNEMENTIEL

QUI SUBLIME CHAQUE MOMENT

DEVENUE UNE RÉFÉRENCE AU LUXEMBOURG POUR L’ORGANISATION D’ÉVÉNEMENTS HAUT DE GAMME,

COME À LA MAISON S’IMPOSE PAR SON EXIGENCE, SA CRÉATIVITÉ ET LA RICHESSE DE SES LIEUX. DU MARIAGE INTIME

À LA SOIRÉE D’ENTREPRISE, CHAQUE PROJET EST PENSÉ SUR MESURE, JUSQUE DANS LES MOINDRES DÉTAILS.

Qu’est-ce qui vous distingue dans l’organisation d’événements haut de gamme ?

Notre différence réside dans une double force : une exigence de qualité constante et une diversité unique de lieux. À l’origine restaurant emblématique, Come à la Maison est aujourd’hui un groupe rassemblant plusieurs établissements aux univers singuliers. Cette évolution nous permet de proposer des ambiances variées : l’élégance

méditerranéenne du Ceruzzi, l’authenticité rétro de La Rôtisserie et son bar speakeasy, la convivialité italienne de Come à la Maison, ou encore l’expérience sensorielle d ’Il Mercato à Strassen. Chaque événement est construit comme une création unique : nous écoutons attentivement nos clients, adaptons format, scénographie et gastronomie, et veillons à une exécution irréprochable.

Quels

types d’événements réalisez-vous le plus souvent ?

Nous organisons régulièrement des soirées d’entreprise, des mariages et des anniversaires privés. Ce qui rend ces moments inoubliables, c’est notre capacité à capter l’essence des envies de nos clients et à les traduire en expériences personnalisées. Nous aimons travailler les détails : une ambiance pensée dans les moindres recoins, des animations originales, un accueil chaleureux.

Comment garantissez-vous une organisation parfaitement maîtrisée ?

Tout repose sur l’écoute et l’anticipation. Dès le premier brief, nous définissons les attentes et les priorités. Chaque étape est ensuite planifiée avec rigueur : scénographie, prestataires, logistique et gestion des imprévus. Le jour J, nous orchestrons l’ensemble en coulisses pour assurer une fluidité totale et permettre à nos clients de profiter pleinement de leur événement.

En quoi vos différents restaurants sont-ils un atout pour vos clients ?

La diversité de nos lieux est notre plus grande force.

Le Ceruzzi séduit par son atmosphère méditerranéenne élégante et conviviale.

La Rôtisserie évoque un charme rétro français, complété par un bar speakeasy exclusif.

Come à la Maison incarne toute la chaleur italienne, idéale pour les grandes tablées festives. Il Mercato offre une immersion unique dans un marché italien, parfait pour des ateliers ou des dégustations originales.

Cette palette nous permet d’adapter chaque cadre à l’esprit recherché, qu’il soit intime, festif ou spectaculaire.

mesure, où chaque détail compte.

Vous proposez des formats variés, du cocktail networking au dîner assis. Comment conciliez-vous flexibilité et qualité ?

Nous bâtissons chaque événement autour du style, des envies et du budget de nos clients, sans jamais compromettre la qualité. Cocktail, walking dinner ou dîner assis : nos chefs et nos équipes travaillent main dans la main pour offrir une expérience fluide, conviviale et gourmande.

Femmes Magazine a récemment organisé un événement chez vous. Quels en ont été les points forts ?

La réussite de cette soirée tenait à une préparation millimétrée : sélection des vins par notre sommelier, accords mets-vins raffinés, suivi attentif avec l’organisateur et supervision complète le jour J. La précision et le savoir-faire de nos équipes ont permis de créer une ambiance à la fois élégante et conviviale, largement appréciée des invités.

Comment garantissez-vous une qualité culinaire homogène, même pour de grands événements ?

Nos chefs expérimentés et notre cuisine centrale assurent une constance remarquable. Que nous accueillions 20 ou 200 convives, chaque plat garde sa finesse et son authenticité. C’est ce qui nous permet de maintenir une expérience culinaire raffinée et conviviale, quelle que soit l’ampleur de l’événement.

Un interlocuteur unique accompagne-t-il vos clients ?

Toujours. Une event manager dédiée suit chaque projet du premier échange jusqu’à la facturation. Ce contact privilégié fluidifie la communication, anticipe les attentes et garantit une relation de confiance.

Comment intégrez-vous les tendances actuelles dans vos événements ?

Nous restons attentifs aux évolutions du secteur : scénographies modernes, animations originales, formats innovants. Mais nous restons fidèles à notre ADN : une gastronomie italienne authentique, conviviale et généreuse. C’est cette alliance entre modernité et tradition qui rend nos événements uniques.

Travaillez-vous avec des partenaires externes ?

Oui, nous collaborons avec des photographes, musiciens, décorateurs et techniciens soigneusement sélectionnés. Nous centralisons la coordination pour garantir une parfaite cohérence et offrir à nos clients une expérience complète, sans souci logistique.

Aperinetwork 2025 au Ceruzzi

Nobel de la paix : UN PRIX TANT CONVOITÉ

Le prochain prix Nobel de la paix sera décerné le 15 octobre. Trump répète à l’envi qu’il doit lui revenir, sous le motif qu’Obama l’a reçu avant lui. Décerné par le Comité Nobel norvégien, le prix récompense les initiatives en faveur de la paix émanant d’individus ou d’organisations. Il a souvent été l’objet de controverses au cours de son histoire.

Rédaction : Fabien Grasser

Donald Trump sera-t-il Nobel de la paix ? Obtenir ce prestigieux prix, décerné chaque année par le Comité Nobel norvégien, vire à l’obsession pour le 47e président américain depuis son retour à la Maison-Blanche. Ce désir irrépressible est né d’une frustration, d’un esprit de revanche à l’égard de Barack Obama, lauréat en 2009, quelques mois seulement après son arrivée au pouvoir. « C’est une blessure narcissique pour lui », affirme le politologue français Pascal Boniface dans un entretien avec France Inter

« Je suis un faiseur de paix », martèle Trump, jurant qu’il aurait « déjà dû l’avoir trois ou quatre fois ». Et rien de mieux pour flatter l’ego du républicain que d’aller dans son sens : « Je pense qu'il mérite ce prix Nobel », a déclaré, le 9 juillet, Brice Clotaire Oligui Nguema, face à un Trump ravi d’être « aussi bien traité ». Mais le président du Gabon avait-il réellement le choix d’une

autre réponse, alors qu’il était invité à la table du locataire de la MaisonBlanche ? Plusieurs chefs d’État et de gouvernements ont en tout cas proposé la candidature de Trump au Comité Nobel, à commencer par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Trump « a arrêté le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge, entre Israël et l'Iran, entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, l'Inde et le Pakistan, la Serbie et le Kosovo, et l'Égypte et l'Éthiopie. Il est grand temps que le président Trump reçoive le prix Nobel », a renchéri sa porteparole, Karoline Leavitt, le 31 juillet.

Autant de conflits dont la résolution doit peu à Donald Trump dans certains cas. Dans d’autres, les accords sont fragiles, celui conclu en juin entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ayant rapidement volé en éclats. Et la perspective d’une

paix durable en Ukraine, qu’il avait promise dans les 48 heures suivant son retour au pouvoir, s’éloigne après le flop de sa rencontre avec Vladimir Poutine, en Alaska, le 15 août.

Quoi qu’en dise aussi son administration, la décision de Trump de bombarder l’Iran aux côtés d’Israël n’avait rien d’un acte pacifique. Pour les connaisseurs des arcanes du prix, son alignement inconditionnel sur la politique de Netanyahu semble être un obstacle insurmontable sur la route du Nobel, le caractère génocidaire de la guerre à Gaza étant désormais largement dénoncé par des juristes, des historiens et des organisations internationales. Le fait de recevoir le Premier ministre israélien aux États-Unis, alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), pèse également négativement sur les chances de Trump.

La polémique Obama

Mais d’aucuns rappellent que le prix n’est pas exempt de contradictions et que l’on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. L’attribution du prix à Theodore Roosevelt – déjà un président américain – avait nourri le débat dès 1906, s’agissant d’un lauréat connu pour son militarisme et son interventionnisme extérieur. Plus récemment, le prix décerné à Barack Obama en 2009 a été fortement critiqué.

Il lui avait été, d’une certaine manière, attribué de façon anticipée, non pour ce qu’il avait réalisé, mais pour ce qu’il était susceptible d’accomplir. S’il avait bien décroché un nouvel accord international sur le nucléaire militaire au cours de son mandat, Obama était resté engagé dans les conflits irakien et afghan.

Cette polémique a nourri une réflexion au sein du Comité Nobel, promettant d’en revenir à l’esprit originel du prix tel qu’il avait été voulu par Alfred Nobel (1833 – 1896) dans

son testament. Pour l’inventeur de la dynamite et fabricant de canons, il s’agissait de récompenser un individu pour son engagement, dans l’année écoulée, « en faveur de la fraternité entre les nations, de l'abolition ou de la réduction des armées permanentes ou de l’organisation de réunions pour la paix ». Depuis 1901 et le premier prix décerné au fondateur de la CroixRouge, Henry Dunant, 105 prix ont été attribués à 110 personnes et à 29 organisations, comme la Croix-Rouge, MSF ou encore l’Union européenne. Leur remise suscite régulièrement des controverses, parfois à rebours.

Une liste tenue secrète pendant 50 ans

C’est le cas pour Aung San Suu Kyi, lauréate en 1991 pour son combat démocratique contre la junte birmane, aujourd’hui fustigée pour ses douteuses positions sur le nettoyage ethnique des Rohingyas. Le règlement du prix ne prévoit cependant pas qu’il puisse lui être retiré. Cas unique, en 1975, l’ancien chef de la diplomatie américaine Henry Kissinger avait lui-même demandé à rendre le prix obtenu deux ans plus tôt, car le cessez-le-feu qu’il avait conclu avec le Vietnam n’était finalement pas entré en vigueur. Sa demande avait été refusée.

Contrairement aux autres prix également créés par Alfred Nobel, qui sont attribués par des académies royales suédoises, celui de la paix est placé sous la responsabilité du Comité Nobel norvégien. Cette instance est composée de cinq membres désignés par le parlement norvégien.

Depuis 2024, elle est présidée par Jørgen Watne Frydnes, un administrateur et politicien norvégien, âgé de 41 ans. Le Comité est saisi chaque année de plusieurs centaines de candidatures, qui doivent lui parvenir avant le 1er février. Elles peuvent lui être adressées par des parlementaires, des chefs de

gouvernement, des universitaires, des juristes ou des organisations du monde entier, dont la Cour pénale internationale. Trump a beau fanfaronner, personne ne peut se porter candidat soimême. Le Comité ne révèle jamais immédiatement cette première liste, un délai de cinquante ans étant requis par le règlement pour sa publication.

Des indiscrétions filtrent cependant toujours et Donald Trump, mais aussi Elon Musk ou encore Gisèle Pelicot figurerait sur la liste des quelque 300 noms examinés cette année. L’instance est parfois pointée du doigt pour le manque de transparence de la procédure. Cette opacité est plus cependant ou moins sciemment entretenue, car cela permet de ménager le suspense et d’attirer, un jour dans l’année, les regards du monde entier sur la Norvège, dont le rayonnement en sort grandi.

Une maison en Normandie

Une fois toutes les propositions de candidature enregistrées, le Comité

établit, dans un second temps, une shortlist dont il discute la pertinence avec des experts extérieurs. Le vote final entre les membres de l’instance a lieu en octobre, les jours précédant la désignation du lauréat. Celuici est prévenu par un membre du Comité une vingtaine de minutes avant l’annonce officielle.

Cette année, ce sera le 15 octobre, la remise du prix faisant l’objet d’une cérémonie officielle à Oslo, en décembre. Dans l’histoire du Nobel, le prix n’a pas été attribué à 19 reprises, soit parce que les membres du comité n’avaient pas réussi à trancher, soit en raison des deux conflits mondiaux au cours desquels il a été suspendu. Les lauréats sont récompensés d’une médaille et d’une somme d’argent équivalent actuellement à 950 000 euros (11 millions de couronnes norvégiennes).

Les récipiendaires reversent généralement ce montant à des œuvres caritatives quand il s’agit d’individus ou l’utilisent pour renforcer leur action dans le cas d’organisations.

Exception notable, en 1926, le français Aristide Briand avait d’emblée prévenu qu’il utiliserait son prix pour s’acheter une maison de campagne en Normandie…

Honorifique, le Nobel de la paix a souvent récompensé des actions déterminantes en faveur de la paix, comme celui obtenu conjointement par Nelson Mandela et Frederik de Klerk en 1993. Il peut s’avérer précieux lorsqu’il protège ses récipiendaires, à l’image de la pakistanaise Malala Yousafzai, menacée en raison de son combat en faveur du droit des enfants, récompensée en 2014, à l’âge de 17 ans, ce qui en fait la plus jeune lauréate du prix. Grâce au Nobel reçu en 2017, la campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires ICAN a gagné en légitimité auprès du public et des décodeurs et a pu étendre ses campagnes d’information, relèvent ses responsables.

Le Nobel le plus « féminin »

Depuis 1901 et le premier prix décerné au fondateur de la Croix-Rouge, Henry Dunant, 105 prix ont été attribués à 110 personnes et à 29 organisations (...).

Le prix Nobel de la paix est, avec 19 femmes lauréates, le Nobel le plus féminin. Pas de quoi pavoiser pour autant, puisqu’elles ne représentent que 17 % des 111 individus récompensés, dont 92 sont donc des hommes (29 prix sont par ailleurs revenus à des organisations). Cette part tombe à 6% si l’on prend en compte l’ensemble des prix : paix, physique, chimie, médecine, économie et littérature. Seules 66 femmes ont été récompensées, contre 910 hommes. Encore un petit effort…

La première lauréate du Nobel de la paix, en 1905, était l’Austro-Hongroise Bertha von Suttner. Cette amie d’Alfred Nobel était militante pacifiste, ayant contribué à la création du prix.

des droits humains, dans la foulée du mouvement « Femmes, vie, liberté ». Condamnée à 31 ans de prison et incarcérée dans le sinistre centre pénitentiaire d’Evin, elle n’a pas pu se rendre à Oslo pour recevoir son prix.

Des exemples bien éloignés des considérations narcissiques qui agitent Trump. Pour le président américain, jaloux du prix obtenu par Obama, l’enjeu se résume à une simple querelle de cour de récréation.

La dernière femme à s’être vu décerner le prix est l’Iranienne Narges Mohammadi, récompensée en 2023 pour son combat en faveur

Les autres lauréates du Nobel de la paix sont l’Américaine Jane Addams (1931), l’Américaine Emily Greene Balch (1946), les Britanniques Betty Williams et Mairead Corrigan (1976), l’Indienne Mère Teresa (1979), la Suédoise Alva Myrdal (1982), la Birmane Aung San Suu Kyi (1991), la Guatémaltèque Rigoberta Menchú (1992), l’Américaine Jody Williams (1997), l’Iranienne Shirin Ebadi (2003), la Kényane Wangari Maathai (2004), les Libériennes Ellen Johnson Sirleaf et Leymah Gbowee ainsi que la Yéménite Tawakkol Karman (2011), la Pakistanaise Malala Yousafzai (2014), l’Irakienne Nadia Murad (2018) et la Philippine Maria Ressa (2021).

© Emanuela Cino

Tarte sablée aux figues poêlées

POUR UN MOULE DE 28 À 30 CM DE DIAMÈTRE PRÉPARATION : 10 MIN

CUISSON : 30 MIN + 10 MIN (PÂTE) + 5 MIN (FIGUES)

LA GARNITURE

17 petites figues vertes

5 figues noires

50 g de beurre sucre cassonade

1 filet de jus de citron

FOND DE TARTE

250 g de farine, 170 g de beurre + 20 g (moule)

4 cuil. à soupe de sucre en poudre (70 g)

3 cuil. à soupe d’eau

1 pincée de sel

Sortir le beurre à l’avance. Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et le sel. Poser le beurre coupé en petits cubes. Amalgamer rapidement l’ensemble du bout des doigts, puis verser un peu d’eau pour rassembler la pâte. Mais attention, pas de pétrissage, la pâte n’en sera que plus friable.

Beurrer un moule, à la main, étaler la pâte uniformément, la piquer un peu partout avec une fourchette et glisser le tout au frigo, le temps de préparer le reste.

Préchauffer le four à 180 °C (th. 6). Dans une grande poêle, chauffer le beurre, poser toutes les figues et les faire rissoler sur feu moyen. En cours de cuisson, les poudrer d’un voile de sucre et les arroser d’un filet de jus de citron. Au bout de 5 min, elles sont cuites mais restent entières. Les réserver dans une assiette pour qu’elles refroidissent. Garder le jus de cuisson. Cuire la pâte seule 30 min.

Disposer les figues en rosace sur la pâte cuite. Les arroser de leur jus et glisser le moule dans le four pour 5 à 10 min. Vous pouvez cuisiner, de la même façon, de grosses figues (à couper en deux une fois cuites et refroidies), des abricots (dans ce cas, le filet de citron n’est pas nécessaire), des prunes… Pour amalgamer la pâte, on peut remplacer l’eau par un œuf.

S’organiser : vous pouvez préparer et cuire la pâte à l’avance.

La présentation : choisissez un moule pouvant passer à table ou utilisez un moule dont vous tapisserez le fond de papier de cuisson beurré pour faciliter le démoulage.

L'ÉTÉ PASSE, LES RECETTES

RESTENT TOUJOURS !

D'ANDRÉE ZANA MURAT

Dans L’été passe, les recettes restent toujours !, Andrée Zana Murat célèbre l’abondance des marchés et l’art des repas qui s’éternisent.

Ses 150 recettes solaires – buffets, pique-niques, grands plats – s’adressent à tous ceux qui aiment régaler les leurs, simplement et avec générosité.

Éditions Hachette / © Emanuela Cino

L'ACCORD METS & VINS de Pascal Carré

Pascal Carré, sommelier à La Cave des Sommeliers, vous conseille pour un accord mets & vins. Retrouvez sa sélection dans sa boutique 2, rue de Kleinbettingen à Steinfort.

AMBRÉ RIVESALTES

Voici un vin mœlleux particulièrement bien adapté à ce dessert, son aromatique évoquant entre autres des fruits cuits et confits (figues, dates, prunes, abricots), ainsi que des notes de miel, de fruits secs, de moka, voire de caramel. Servi frais, il séduit par son équilibre et sa texture onctueuse, sans lourdeur. Issu de Macabeu et Grenache blanc, il se distingue du Muscat de Rivesaltes. Son élevage sous-bois lui confère une belle robe ambrée, des arômes complexes et une grande longueur.

WWW.LA-CAVE-DES-SOMMELIERS.COM

MADÈRE, l’île du printemps éternel

Il y a des destinations qui vous attirent sans que vous ne sachiez vraiment pourquoi. Madère en faisait partie. On m’en avait parlé comme d’un paradis pour les randonneurs, un terrain de jeu pour les âmes curieuses. Il ne m’en fallait pas plus. Madère se mérite, parfois au prix d’efforts, de sentiers glissants ou de dénivelés exigeants, mais elle récompense toujours avec des panoramas à couper le souffle, des décors dignes d’un autre monde. Laissez-moi vous partager mon aventure.

Rédaction : Kevin Martin

Funchal : première escale, premiers repères

Le voyage a commencé en douceur. Arrivée en fin d’après-midi, façades colorées baignées de lumière, et cet air chargé de parfums d’ailleurs qui fait instantanément décrocher. Funchal, notre camp de base, point de départ idéal pour explorer l’île, mais aussi première immersion, riche en contrastes et en découvertes. La capitale se découvre lentement, à pied, au fil des ruelles pavées du vieux centre. Azulejos, balcons fleuris, boutiques artisanales : tout invite à flâner. Pause café, bolo de mel encore tiède, et déjà l’impression de se caler sur le rythme de l’île.

Impossible de passer à côté du Mercado dos Lavradores. Certes touristique, mais toujours vivant, coloré, vibrant. Fruits inconnus, senteurs puissantes, échanges simples, sincères. À la nuit tombée, Funchal change d’ambiance. Plus animée sans perdre sa douceur. Terrasses remplies, rires qui s’élèvent, musique qui glisse dans les ruelles. C'est souvent autour d’un verre de poncha, ce cocktail local à base de rhum, miel et citron, que la soirée commence. Avec modération, mais surtout avec plaisir.

Levadas : là où l’île se dévoile vraiment

Randonner à Madère, ce n’est pas une simple balade digestive. Certaines montées semblent interminables et on se demande parfois si on n’a pas raté un embranchement.

Mais c’est dans ces efforts, parfois râleurs, souvent joyeux, que l’île commence à se révéler. Les fameuses levadas, anciens canaux d’irrigation transformés en sentiers de randonnée forment un réseau impressionnant, avec des centaines de kilomètres pour tous niveaux. Jungle, crêtes, forêts humides, tunnels sombres : il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs.

La Levada des 25 Fontes reste un de mes plus beaux souvenirs. Sous une canopée dense, le sol tapissé de mousse, l’eau qui accompagne chaque pas. Et cette cascade au bout, comme un secret bien gardé. Mon conseil : partez à l’aube. Calme, lumière rasante, absence de foule… c’est là que la magie opère.

La Levada do Caldeirão Verde donne aussi l’impression d’être avalé par l’île. On longe des falaises, traverse des tunnels étroits (frontale chargée recommandée !), passe sous des chutes d’eau, progresse dans une végétation luxuriante. C’est glissant, encaissé, parfois vertigineux. Mais à chaque tournant, la nature impose le respect, enveloppe et émerveille.

Porto Moniz : entre montagne et océan

Après toutes ces heures à grimper, marcher et se perdre dans les forêts, il était temps de souffler. Direction Porto Moniz, au nord-ouest de l’île. Une petite ville paisible, nichée entre montagnes abruptes et Atlantique déchaîné. Ce coin recèle un trésor : ses piscines naturelles, creusées dans la roche et remplies par les

À chaque tournant, la nature impose le respect, enveloppe et émerveille.

vagues. Un spectacle fascinant et l’endroit parfait pour se rafraîchir, pieds dans l’eau salée, regard tourné vers l’horizon.

Un conseil : évitez le bassin principal, trop aménagé, presque trop parfait. À quelques mètres seulement, en s’éloignant des touristes, la Piscina Natural do Aquário offre une expérience plus brute et authentique. Pas de transat, pas de béton. Juste la roche noire chauffée par le soleil, l’écume blanche, et cette sensation rare d’être face à l’océan en toute simplicité.

Quelques kilomètres plus loin, Seixal et sa plage de sable noir, encadrée de falaises, offrent un décor impressionnant. L’eau y est souvent vive, la lumière changeante, l’atmosphère presque irréelle. On s’y sent minuscule face à la nature, et ça fait du bien. Flâner dans les ruelles étroites permet de trouver un petit restaurant pour une pause 100 % locale. Il suffit de se laisser guider par son instinct et l’odeur du poisson grillé pour tomber sur sa prochaine adresse coup de cœur.

Pico do Arieiro : là-haut, le souffle coupé

Au sommet du Pico do Arieiro, tout a basculé. Jusqu’ici, Madère m’avait déjà émerveillé mille fois. Mais là, c’était autre chose.

Départ avant l’aube, à la lueur des frontales, froid piquant dès les premiers pas. Très vite, le sentier s’élève, sinueux, raide, usant. Des escaliers taillés dans la pierre, parfois interminables, nous obligent à ralentir. Le vent se lève, rugit par rafales. La bruine fouette le visage. On avance tête baissée, chaque pas demande un effort, chaque replat est un répit. C’est long. C’est beau. C’est dur. Mais on sent qu’on vit quelque chose d’unique.

Puis, quand le soleil se lève, on réalise soudain que nous sommes

au-dessus des nuages. Un spectacle saisissant : une mer blanche à perte de vue, baignée dans une lumière dorée. Un lever de soleil ici, ça n’a pas de prix. Une impression d’immensité rare, comme si le monde s’ouvrait juste pour nous. Ce moment-là… C’est le sommet dans tous les sens du terme. Celui de la randonnée, du voyage, peut-être même de l’année. Tout ce qu’on a traversé pour y arriver fait soudain sens. On reste là, transis mais bouleversés, à regarder le jour naître dans un silence total.

C’est ça, Madère. Rien ne se donne, tout se gagne. Chaque point de vue se mérite, chaque cascade se défend, chaque sommet se conquiert. Il faut marcher, grimper, s’accrocher parfois. Mais au bout du chemin, il y a toujours une récompense. Quelque chose qui vous prend au ventre, vous fait lever les yeux, vous rappelle que le monde est vaste et qu’on a bien fait de venir.

À Madère, rien ne se donne, tout se gagne. Chaque point de vue se mérite, chaque cascade se défend, chaque sommet se conquiert.

L'HOROSCOPE DE SEPTEMBRE par Diana Dobrescu

LESIGN E DU MOIS

VIERGE

(23 AOÛT – 22 SEPT.)

Joyeux anniversaire aux Vierges ! Les énergies de cette rentrée sont alignées sur un renouveau féminin sacré et enivrant. On se sent bien dans une relation dévouée et, de manière générale, au travail comme à la maison. Je vous conseille des teintes épicées, aux reflets de curcuma et de poivre de Sichuan.

SAGITTAIRE

(22 NOV. – 21 DÉC.)

Les Sagis vont s’agiter dans le bon sens ce mois-ci ! Avec un optimisme qui vous va à merveille, vous enjamberez la rentrée avec un rayonnement du chakra sacré délicieux. Votre secteur familial s’harmonise et l’on opte pour des couleurs chaudes. Si la flamboyance vous prend, on ne pourra que vous admirer pour votre courage !

BALANCE

(23 SEPT. – 22 OCT.)

Il se peut que des dettes vous tombent dessus, donc prenez de l’avance et calculez bien votre comptabilité avant la fin de l’année si vous êtes dans l’entrepreneuriat. Côté cœur, vous entrez dans une nouvelle ère de bien-être avec vous-même. Les couleurs pastel vous iront à ravir pour cette rentrée.

CAPRICORNE

(22 DÉC. – 19 JANV.)

Après les délicieuses recettes de salades et de carpaccios de cet été, on initie le neuvième mois de l’année avec un retour à une organisation claire, afin de limiter la touche de chaos émotionnel de l’été. Prenez le temps de vivre l’instant présent… avec un expresso martini si besoin !

POISSONS (19 FÉVR. – 20 MARS)

C’est avec une pleine lune dans votre signe, mes belles sirènes et douces prêtresses du zodiaque, que l’on s’élance dans la danse du mois de la Vierge. Ce combo vous équilibre, tant au niveau de votre confiance personnelle que de vos relations publiques. Osez une variété de verts aquatiques pour clôturer l'été. Et n’hésitez pas à chanter sous la douche !

GÉMEAUX

(21 MAI – 20 JUIN)

La pleine lune en Poissons du début du mois vous libère d’un emploi du temps assez chargé au travail, mettant en lumière une nouvelle routine plus alignée avec vos désirs et vos ambitions d’aventure. Soyez complices avec vos animaux et n’hésitez pas à pratiquer des exercices de respiration pour dégager vos poumons.

BÉLIER

(21 MARS – 19 AVR.)

Après un été parsemé de surprises, aussi agréables qu’imprévisibles, les couleurs de l’automne et la pleine lune en Poissons de ce mois-ci vous donnent un boost d’énergie et favorisent la réalisation de vos projets. Vos jeans préférés et des boots vous habilleront d’une force sexy et déterminée pour le travail qui vous attend.

CANCER

(21 JUIN – 22 JUIL.)

C’est l’heure des miracles que la conjonction Jupiter et Vénus libère pour vous, tendres romantiques. Après un début d’année redoutable, cet automne se place sous le signe de l’harmonie, de la joie et de la reconnaissance de votre existence sur différents plans de conscience. Vous osez vous mettre en avant.

SCORPION

(23 OCT.– 21 NOV.)

S-S-September’s rain dans l’air ! La météo sentimentale s’annonce forte et tumultueuse, mes Scorpions. Soyez vêtus de 50 shades of grey pour décliner vos émotions les plus délicates et les rendre subtilement sexy. Le noir vous va si bien… Pourquoi se priver d’un beau cuir moulant post-summer vibes ?

VERSEAU

(20 JANV. – 18 FÉVR.)

Les rentrées, oui ! Les rentrées d’argent ? Carrément ! On récolte ce que l’on sème ce mois-ci et l’on s’imagine de beaux voyages et un nouveau glam automnal. Vous nous surprenez toujours, mes Verseaux, car c’est vous qui lancez les tendances avant qu’elles ne se démocratisent. On vous suivra, si l’amusement est engagé !

TAUREAU

(20 AVR. – 20 MAI)

C’est avec patience que vous tournez la page sur un été financièrement stable pour soit initier, soit clôturer un projet de groupe sur lequel vous travaillez depuis longtemps. Des soirées à thématiques stylistiques, pour suivre les dernières tendances ensemble, s’annoncent pleines de fun !

LION

(23 JUIL.– 22 AOÛT)

C’est le temps de l’amour et des copains. On revient de loin et on s’affirme en lion rugissant de good vibes et de créativité. La pleine lune dessine les courbes de vos inspirations personnelles ainsi que vestimentaires. Vous ferez attention aux moindres détails en septembre, et ce n’est pas pour déplaire à votre entourage !

Le regard AUTREMENT

TROUVEZ LA PAIRE QUI sublimera VOTRE REGARD

Nos marques sont une sélection pointue de maisons iconiques et créatives, souvent en exclusivité :

BOTTEGA VENETA, CHLOÉ, EMILIO PUCCI, GUCCI, ISABEL MARANT, LOUBOUTIN, OFF-WHITE, PALM ANGELS…

Sans oublier la collection Mitika by Enza, pensée pour conjuguer style, confort et caractère.

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.