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Leo Lopez • Oriane Bruyat • Le vintage comme art par The AA Warehouse

Devenir collectionneur : une montre à la fois Trois jours chics et gourmands autour de Royan

SEPTEMBREOCTOBRENOVEMBRE 2025

ESPRIT LIBRE, DE LA VAGUE À LA SCÈNE JÉRÉMY FREROT

© Patrick Galbats

Texte

Fabien Rodrigues

CON TE PARTIRÒ...

a disait : « Tu es le seul qui m’aille, je te le dis sans faille, reste cool bébé, sinon j'te dirai bye bye » : Menelik et Imane D ne pourraient pas avoir plus tort en cette rentrée, car même s’il est temps pour moi de vous quitter, ce n’est en aucun cas parce que Bold manque de cool. Au contraire, dans un paysage médiatique qui n’hésite pas à faire appel à nos plus bas instincts, ce beau magazine à la couverture plus douce que mon glorieux popotin a mis, met et continuera à mettre en lumière les belles histoires qui font la scène culturelle et lifestyle du Luxembourg et de ses environs. Avec honnêteté, créativité, sans esbroufe inutile, mais avec la pointe occasionnelle d’irrévérence qui a fait sa renommée. Et surtout, avec un intérêt vivace et sincère pour les talents locaux, qu’elles ou ils représentent un héritage séculaire ou l’avenir de tout ce qui se fait de bien par ici…

La preuve en est dans ce nouveau cru, qui présente dès ses premières pages des artistes géniaux, quasi-allégories de l’expression du titre « So Fresh, So Clean » d’Outkast. Une peintre festive, qui pose les bonnes questions entre deux sets et trois toiles, la brillante Oriane Bruyat ; accompagnée un peu plus loin d’un DJ et producteur tout aussi solaire, qui a amené sa chaleur colombienne (toi-même, tu sais) derrière les platines grand-ducales, Leo Lopez. On y découvre aussi comme le vintage, le vrai, devient un art de la curation et du second degré grâce aux patronnes colorées du AA Warehouse.

Mais on fait aussi appel aux forces éditoriales vives de Bold, avec un petit dossier spécial montres, qui met en quinconce des modèles pour jeunes collectionneurs et l’expérience éprouvée de Franziska Gsell, dont la mission est, chaque jour, de transmettre le message, les valeurs et la beauté des modèles suisses d’IWC Schaffhausen. L’automobile n’est pas en reste, avec un test pétulant de notre experte tout-terrain Magali Eylenbosch - qui l’est tout autant - et un focus bien burné du copain Sébastien Vécrin, comparse de plume et de toujours. Et puis, en ce bel été indien (info très spéculative, certes), on vous donnera envie d’aller prendre un grand bol d’air frais du côté de Royan, sur les superbes rives de l’estuaire de la Gironde…

Cet au revoir, il se fait avec le sourire et la même affection qui m’ont amené chez Bold, il y a quinze numéros. Il n’est donc pas impossible, voire fort probable, que je vous retrouve dans ses pages de temps à autre ! Mais en attendant, ladies and gentlemen, kings and queens and everything in between, c’est le moment de dire bye bye ! Cheers =)

DIRECTION

Maria Pietrangeli

RÉDACTEUR EN CHEF

Fabien Rodrigues

RÉDACTEURS

Magali Eylenbosch | Godefroy Gordet

Julie Kieffer | Sébastien Vécrin

DIRECTRICE COMMERCIALE

Julie Kieffer

CONSEILLERS EN COMMUNICATION

Aymeric Grosjean | Kevin Martin

PHOTOGRAPHE COVER

Pixeline Photographie

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Dorothée Dillenschneider

Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.

SOCIÉTÉ ÉDITRICE WAT éditions Sàrl

OURS 20 200

74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg

Tél.: +352 26 20 16 20

CONTACT redaction@boldmagazine.lu

exemplaires certifiés CIM

CULTURE

MUSIC.06

LEO LOPEZ : LA CHALEUR COLOMBIENNE AU SERVICE DES PLATINES LUXEMBOURGEOISES

PLAYLIST.10

ARTY.12

ORIANE BRUYAT : LA COULEUR, LE CAFÉ ET LA FRAÎCHEUR

INTERVIEW.16

JÉRÉMY FREROT : ESPRIT LIBRE, DE LA VAGUE À LA SCÈNE

BOOK.22

« MON COPAIN LE KAPPA » MAÎTRE MIZUKI À L’ŒUVRE

DIARY.24

COUVERTURE #93

Sa musique est autant mélodie qu’état d’esprit : après un début de carrière fulgurant en duo, Jérémy Frerot joue sur la longueur en s’imposant plus que jamais dans le cœur de son public. Avec un troisième album solo, une tournée des Zéniths en 2026 précédée par un passage très attendu au Casino 2000 de Mondorf-les-bains le 15 novembre prochain - et une réputation de showman mémorable sur scène - l’artiste originaire du Bassin d’Arcachon (et fier de l’être) était notre choix tout trouvé pour la couverture de ce numéro de rentrée qui sent bon l’été indien…

SOCIETY

FOCUS.36

BAGNOLES, BUS ET BULLSHIT, COMMENT LES MARQUES AUTO NÉGOCIENT LEUR VIRAGE AU LUXEMBOURG

SMART KIDS ON THE BLOCK.42 THE AA WAREHOUSE OU L’ART DU VINTAGE

TRENDS

SPOTTED.46 TWIST & TAILOR

INTERVIEW.60 IWC SCHAFFHAUSEN : UNE RENTRÉE EN MODE PILOTE

IT LIST.62

SITE

Retrouvez-nous tous les jours sur notre site www.boldmagazine.lu et chaque mercredi sur notre newsletter pour un condensé de l’actualité culture et lifestyle au Luxembourg et dans la Grande Région.

RÉSEAUX SOCIAUX

boldmagazine.lux Bold magazine

LIFESTYLE

CRASH TEST.40

DESIGN.66

BÉTON ARMÉ : UNE TENDANCE TRÈS CONCRÈTE

FOOD.70

CITY TRIP.76

ROYAN & L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE : EN TROIS JOURS CHICS ET GOURMANDS

STORY TIME. 58

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LA CHALEUR COLOMBIENNE AU SERVICE

DES PLATINES LUXEMBOURGEOISES

Un sourire aussi large que les bords de son chapeau et une énergie derrière les platines qui ne laisse aucun doute sur la passion latine qu’il met dans tout ce qu’il entreprend artistiquement : difficile de ne pas bouger son corps sur les bons sons de Leo Lopez quand monsieur est à l’œuvre. Avec un EP dans les tuyaux et un collectif Luv & dBeat, créé avec le poto Nicolas Havé, qui en veut, Leo a le vent en poupe. Entretien en terrasse…

Salut Leo, tu peux nous raconter un peu d’où tu viens, où tu as grandi et qu’est-ce qui a fait que tu as osé poser tes valises au Luxembourg ?

Salut Bold ! C’est en fait un parcours assez atypique qui m’a amené au Luxembourg. Je suis originaire de la capitale colombienne, Bogota, où je suis né et où j’ai grandi. À la base, je suis ingénieur mécanique - j’imagine que peu de gens peuvent l’imaginer - et je suis tout d’abord arrivé en France, à Metz, à l’occasion d’un échange universitaire avec mon école en Colombie et afin de terminer mes études en ingénierie industrielle et mécanique. Suite à cela, j’ai trouvé un stage de fin d’études au Luxembourg et je ne suis jamais reparti !

« AVEC LUV & DBEAT, ON PROMEUT UNE CERTAINE INTIMITÉ DANS NOS SOIRÉES, AVEC DES INVITÉS INTERNATIONAUX À QUI ON FAIT AUSSI DÉCOUVRIR LA SCÈNE LOCALE »

Comment et à quelle époque est arrivée la musique dans ta vie ? Quelles ont été tes premières expériences devant un public ?

La musique est arrivée très tôt dans ma vie, comme pour beaucoup de musiciens que vous avez interviewés, j’imagine ! Dès le collège, j’ai pratiqué la trompette et j’étais aussi percussionniste dans une fanfare militaire, et c’est un exercice qui m’a beaucoup appris sur le rythme, la justesse et la musicalité, qui sont très importants lors des prestations de ce type. Ce sont les instruments, notamment les tambours dont je faisais partie, qui donnent la cadence et le rythme

général. Cela m’a clairement invité à m’investir de plus en plus dans la musique et m’a habitué à me produire en public à un jeune âge, car on sortait un peu partout en Colombie avec cet orchestre pour différentes prestations…

Beaucoup plus tard, au Luxembourg, j’ai continué à faire de la musique pour moi, en utilisant d’anciens logiciels de production et en expérimentant beaucoup. Je mixais à la maison, dans ma colocation de Belair d’alors, pour les soirées entre amis, avant de m’essayer au premier public grand-ducal lors d’un événement de la Buvette des Rotondes, il y a une dizaine d’années, qui s’appelait La Buvette des Amateurs. C’était un très chouette programme, qui permettait à certains DJ amateurs, émergents et autres mélomanes de se confronter à l’humeur d’un apéro aux Rotondes. Notre chère Miss Sappho l’a d’ailleurs fait quasiment au même moment, par exemple ! En jouant devant ce public, j’ai pu commencer à faire parler de moi, et j’ai été booké au Steiler d’abord - à l’époque de Lorraine et Joe, une époque géniale !

Quelles sont tes inspirations musicales et comment décrirais-tu ce que tu produis ? Quelle est la vibe que tu souhaites transmettre aux platines ?

Il y a beaucoup à dire, mais je vais essayer de vous résumer ça (rires) ! Je dirais que tout part de ces percussions et des rythmes d’Amérique latine qui me sont chers, comme la cumbia, la salsa ou le merengue. C’est là que je puise mon groove ! Parmi mes inspirations récentes sinon, il y a les Sklushers, un duo londonien que j’adore, ou encore Sébastien Léger dont j’aime particulièrement le travail, surtout au niveau analogue, il sort vraiment des sons géniaux ! J’invite d’ailleurs tout le monde à aller voir le live qu’il a fait pour « Cercle » en Égypte, c’est franchement magique… J’aime quand il y a une touche très électronique, mais que cela invite tout de suite à danser. Une autre de mes influences est un ami qui m’est très cher, Diego Veira, qui est super doué en production

Texte Fabien Rodrigues

et en postprod. Il m’inspire autant par ses goûts musicaux que par sa gestion de son workflow ! En bref, je pique un peu partout pour former ma propre bulle d’inspiration, mais ceux-là, je tenais à les mentionner !

Concernant ce qui en sort et la vibe que j’ai envie de donner lorsque je suis aux platines, cela va un peu dépendre du contexte : est-ce que je mixe dans une soirée ou un festival, ou est-ce que je produis ? Dans ce dernier cas, parfois je pars avec une idée A et je finis avec un son Z (rires) ! Mais je dirais que vous allez toujours retrouver une approche percussive acide et étudiée. C’est plus organique en live, j’ai surtout envie de danser et de faire danser, chaque morceau peut suggérer le suivant, cela peut être house, minimal, indie… C’est une communication avec le public, un moment de complicité où je peux faire découvrir ce que j’aime et ce que je sais faire. Ça se voit en général, je bouge beaucoup derrière mes platines et je pense que les gens sentent cette passion et apprécient mes sets pour cela !

Tu collabores avec plusieurs établissements, collectifs et festivals au Luxembourg, tu peux nous en dire un peu plus ?

Oui tout à fait, ce sont des connexions essentielles pour celles et ceux qui jouent. Un DJ tout seul ne va pas pouvoir faire grand-chose et un bon réseau est important, au niveau personnel comme professionnel. J’ai commencé au Steiler donc, avec entre autres Ralitt et Fonclair à l’époque, puis j’ai rencontré les équipes du Gudde Wëllen, du Rocas et de la Mesa Verde où j’ai pu vite me produire. Le tout s’est toujours passé avec beaucoup de respect mutuel, et ce sont des endroits avec lesquels j’ai une connexion particulière au Luxembourg. Aujourd’hui, j’ai la chance de jouer beaucoup avec le collectif Ultraschall, notamment lors de l’ouverture de la dernière End-Of-Season Party de la Philharmonie, devant l’édifice. Ils ont toujours une oreille attentive à ce que je leur propose, même pour des formats assez pointus et ça fait vraiment plaisir ! Ce qui est important, c’est toujours de proposer ma touche personnelle, unique et identitaire.

Avec ton ami et associé Nicolas Havé, vous avez créé récemment votre propre collectif, Luv & dBeat. Comment est-il né ? Quel est son message ?

Absolument, Luv & dBeat est né à l’après-Covid, période pendant laquelle j’ai eu l’impression que tout le monde devait filmer tout, tout le temps, au lieu de profiter plus simplement. Comme s’il fallait toujours prouver qu’on « y était ». Pas une généralité, mais une tendance. Avec Nicolas Havé, ça nous a donné envie de programmer des artistes pas forcément stars des réseaux sociaux, mais avec un talent de dingue et une vraie réputation dans le milieu, pour une approche plus boutique, plus intime, qui nous correspond bien et qui viendrait compléter les autres formats proposés ici…

« SI ON PARLE DE TALENTS LUXEMBOURGEOIS, J’AIMERAIS BEAUCOUP PRODUIRE DU BON SON AVEC FONCLAIR OU NOSI »

On a aussi voulu privilégier l’aspect live, avec des voix, des instruments, de l’analogique... Le but est aussi, par une identité reconnaissable et qualitative, de faire connaître la scène luxembourgeoise aux artistes internationaux que l’on fait venir pour chaque « chapitre » de notre programme, en général un ou deux jours avant la date de la soirée afin de pouvoir leur faire faire un petit tour sur mesure du coin !

Sur une scène locale où chaque événement ou presque a sa propre page, comment vous différenciez-vous ?

Justement par ce cocktail maison et cette intimité, dans des espaces adéquats où les mots d’ordre sont le fun, la sécurité et la conscience de soi. Oublier un peu ce qui se passe dehors, laisser le smartphone dans la veste, pas de caméra, pas de stories… Cela se traduit aussi par notre présence sociale, qui est un groupe fermé. Pas pour jouer la carte de l’exclusivité, mais plutôt pour stimuler un public, une communauté qui fait la démarche d’apprendre à nous connaître et qui se reconnaît dans notre vision. Je comprends très bien la volonté aujourd’hui d’avoir l’audience la plus élargie possible pour les organisateurs et les promoteurs, mais on a simplement eu envie de s’inscrire dans notre propre dynamique, qui nous ressemble, sans envie de nous comparer aux autres.

Est-ce que vous trouvez encore des « OG clubbers » dans votre public ? Qu’est-ce qui les différencie de la jeune génération ?

Notre public est assez multigénérationnel en effet. On ne touche pas forcément les plus jeunes, mais à partir de 25 ans en gros je dirais et jusqu’à des clubbers sexagénaires, voire plus ! Une fois de plus, plutôt qu’une différence, ce sont plutôt une force et un désir communs qui les rassemblent dans nos soirées : celui de découvrir des artistes plus alternatifs, des sons uniques… Et l’envie, une fois de plus,

d’une certaine intimité, d’une discrétion sociale assez appréciée. Nico et moi avons dix ans d’écart, mais on s’est retrouvés sur les mêmes valeurs et on voit ce fil rouge dans les différentes strates d’âge de notre public…

Parlons actualité et production : avec les copains, vous avez un EP dans les tiroirs, il me semble ? Quelle est son histoire et quand peut-on l’attendre ?

C’est vrai ! C’est un défi, parce que j’ai toujours dit que ce n’est pas parce que tu es un bon DJ que tu es forcément un bon producteur, et vice versa (rire) ! On a pris beaucoup de temps - et de retard - mais il est prêt à sortir. Cet EP, je l’ai produit avec Diego Veira, dont je vous parlais un peu plus tôt, et Nicolas. Lors d’un passage de Diego par Luxembourg, on a créé ensemble un premier morceau, Pupilas, qui s’inspire de ce que nous voyons devant nous quand nous mixons, des gens et de leurs interactions devant les platines ; un morceau entre house et minimal avec un texte en espagnol. À son retour en Colombie où il devait faire la postprod, Diego a rencontré Life On Planets, un artiste plutôt coté à l’international, qui kiffe le morceau et demande s’il peut s’y insérer avec guitare et voix. Cela donne une super surprise avec un remix exclusif avec lui ! Pour le reste des morceaux, il y a des coproductions entre Diego et moi et d’autres artistes. Nous n’avons pas encore de date de sortie officielle à ce jour, mais il est prévu avant la fin d’année !

Tu as envie de quoi pour toi, tes proches et ton collectif dans les années à venir ?

Bonne question, ça ! Pour moi, j’ai envie de grandir musicalement, de continuer de m’inspirer, de faire des rencontres artistiques et de voyager grâce à la musique. D’exporter aussi ma touche personnelle au-delà du Luxembourg aussi, comme je commence à le faire avec Amsterdam ou Munich en ce moment. Créer de nouveaux sons uniques et les partager, connecter la musique à ma vie quotidienne, encore plus stimuler la scène locale aussi ! Ça, c’est un objectif de mon collectif dans les années à venir. En tout cas, pour celui-ci, mes proches et moi, continuer à faire ce qu’on fait avec le cœur, la sincérité et le respect qu’on met déjà aujourd’hui dans tous nos projets.

Si tu pouvais collaborer avec n’importe quel artiste demain pour un son, quel serait ton choix ?

Ah, là ça va être difficile de ne donner qu’un nom ! Surtout qu’il est important pour moi de célébrer les talents de la scène locale, comme Fonclair, avec qui j’aimerais bien produire quelque chose bientôt si possible, mais aussi avec Nosi, qui cartonne et qui a une touche très différente et très cool ! À l’international, je vais à nouveau évoquer Sébastien Léger, qui m’intrigue à fond… Et derrière les platines, outre Rice Krispie avec qui j’aime beaucoup jouer, je dirais Ogazòn, une DJ luxo-espagnole qui cartonne en Europe et en Amérique du Sud, résidente au Panorama Bar du Berghain à Berlin et qui vient de se produire à Tomorrowland !

À bon(s) entendeur(s)… Merci Leo !

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PLAYLIST

MOISTURIZER / WET LEG

Avec leur second skeud moisturizer, Wet Leg squatte easy peasy la première place des charts UK. Les meufs de l'île de Wight reviennent plus queer, plus sales, plus brillantes que jamais. Le son est toujours produit par Dan Carey, notamment connu et reconnu pour son taf avec Slowthai, Fontaines D.C. ou Foals. L’amour non cisgenre traverse les 12 tracks comme un journal intime sous LSD. La chanson Catch These Fists cogne un keum un brin relou, Jennifer’s Body revisite un fantasme ado lesbien et davina mccall rend hommage à la présentatrice so sexy de Big Brother. Au sein (nu) du duo, Rhian Teasdale, submergée d’anxiété sociale, a laissé sa pote Hester Chambers gérer la promo avec les médias. Quant à la pochette glitter trash, elle rend hommage aux cover iconiques d’Aphex Twin et c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. En résumé, toujours perchées, jamais désinvoltes, les deux musiciennes déjantées dansent sur les cendres du post-punk avec humour, paillettes et brutalité.

. DISPO (INDIE ROCK )

THE RECAP / KNEECAP

Kneecap, c’est une fucking dose d’arrogance et d’irrévérence sous amphétamine mixée avec un soupçon de poésie keupon en gaélique, le tout saupoudré d’un joyeux mollard à la bouche de l’Empire britannique. Ces trois couilles de loup crèchent à Belfast, dans le nord de l’Irlande ou l’Irlande du Nord, selon ton degré de diplomatie. Leur blase provient du knee capping aka une balle dans le genou souvent tiré par l’IRA pour punir les traîtres à la cause, recyclé ici par notre trio en symbole d’insolence nationale. Rappeurs et activistes, les trois zozos mixent l’anglais et l’irlandais sur des beats de boom bap ravy sous acid entre deux samples de flûte celtique. Côté embrouilles (et au-delà de la musique, n’est-ce pas ce qui nous intéresse vraiment ?) : un drapeau du Hezbollah brandi sur scène, des slogans pro-Palestine balancés à Coachella et une enquête antiterroriste aux fesses. Les Brits crient à l’apologie de la haine, les Kneecap répondent « Brits out! » au marqueur noir sur leur popotin en plein live. Mon Dieu, ce que je suis fan de ces sangs en TN !

. DISPO (HIP-HOP)

QUIT TO PLAY CHESS / COLA BOYY

Cola Boyy était un superhéros funky disco avec une guibole en moins, une colonne vertébrale en vrac et un souffle au cœur. Matthew Urango aurait pu juste regarder les autres danser, mais il a préféré composer la bande-son de la teuf. Fils d’un père afro-américain et d’une mère aux origines portugaise et écossaise, il transforme ses galères, les discriminations à l’école, son taf pourrave chez Walmart et ses pneumonies à vau-l'eau, en groove inspiré. Quit to Play Chess, son deuxième et dernier album (donc posthume), finalisé le jour même de son décès à seulement 34 piges, est une claque funky, douce et politique. L’artiste ne se contentait pas de faire de la musique engagée, il vivait son communisme et anticapitalisme au sein de collectifs qui organisaient des événements gratuits pour les marginaux. Soutenu par ses parents et son frère jumeau, le Californien fait de sa musique un manifeste joyeux et inclusif. Et franchement, qui d’autre aurait pu appeler son dernier LP comme une vanne dadaïste ?

. DISPO (FUNK)

ALL YOU CAN EAT / STELLA BOSSI

J’imagine que c’est bif bof 2025 de dire ça, mais Stella Bossi squatte le haut du panier de ma fuck list. J’ai connu cette go sur Instagram lorsqu’elle postait des petites vidéos pastiches en sortant du Berghain, longue tresse blonde et lunettes de soleil vissé sur le pif (et Hercule). Et puis un jour, la jolie Italienne a eu plein de likes, mais genre very mucho. Puis elle a commencé à mixer des boums boums teutons pour le fun. Mais avec style et groove sur du BPM à trois chiffres, pour bien écarquiller les mirettes. Un autre jour, elle a dynamité tous les dancefloors des meilleurs clubs du globe, comme ça, en un battement de cils, en gesticulant comme une dingo derrière ses platoches. Et puis elle a commencé à produire de la techno 300 % germanique de plutôt bonne facture avant de monter, in fine, son propre label The Beat Must Fuck Résultat : la Berlinoise aux cheveux d’ange et au joli minois a striké le game et j’en suis fan hardcore. Mention spéciale pour son banger Kälte Im Sommer

. DISPO (TECHNO)

Texte
Sébastien Vécrin

Oriane Bruyat

LA COULEUR, LE CAFÉ ET LA FRAÎCHEUR

Texte Fabien Rodrigues
Images Alpha-Medy Kaba

Son sourire est aussi reconnaissable que sa positivité irrémédiable et son visage - autant que son talent - commencent à se faire bien connaître sur la scène artistique luxembourgeoise. Alors qu’elle vient de créer un minicollectif "Rapido" avec Mia Kinsch, Oriane Bruyat se confie sur son parcours et ses envies sans tabou ni stress, à une table ensoleillée du Mikrokosmos où elle s’apprête à prendre les platines en tant qu’Oribou pour faire danser une horde d’afterworkers. Image d’Épinal d’une jeune génération pluripotente très endémique, Oriane se fait son chemin en combinant sérieux et nonchalance. Et ça, c’est frais…

On pourrait la croire hardcore luxembourgeoise, née et élevée au maïs grand-ducal dans un joli pavillon de Pontpierre ou un appartement stylé de Bonnevoie - tant on a l’impression de la croiser depuis toujours là où ça compte - mais non, Oriane est née il y a 29 ans à Paris et y a grandi. Un papa peintre, ça commence bien, auquel elle « veut absolument ressembler » alors et des premiers petits dessins qu’elle essaye de vendre à ses côtés sur les grands salons d’art parisiens dès l’âge de cinq ans.

Un terreau fertile, qui s’oppose à une volonté de sa famille de la professionnaliser rapidement : « Pour le reste de ma famille, notamment du côté africain, dessiner, ce n’était pas une carrière, mais un hobby ! » D’ailleurs son papa n’en vit pas, il combine sa passion pour la peinture à une activité de designer en parfumerie. Elle s’essaye à la couture, au social et presque à l’école de clown, mais rien ne parviendra à s’attirer les faveurs de la jeune femme…

LE CHOC LUXEMBOURG

Une séparation, un remariage et voilà Oriane sur les bancs très chics de Vauban, avec quelques allers-retours dans la capitale française chez le paternel. Mais même si le choc de température psychologique la laisse un peu grelottante au début, c’est bien au Luxembourg qu’elle va trouver les encouragements nécessaires à l’essor naissant de sa créativité et de son art. Un compromis est trouvé : après le bac, elle fera des études « non artistiques » - tu parles ! « Du coup j’ai trouvé la pire solution, mais qui était sûrement la meilleure aussi, en partant étudier l’ethnologie des arts vivants à Nice ! » Une approche anthropologique et culturelle forcément très niche, concentrée sur des groupes ethniques très précis, avec laquelle elle décroche sa licence, comme promis. Puis tournant surprise : « Diplôme en poche, je suis revenue à Luxembourg pour bosser et me faire un peu d’argent, j’ai découvert le Gudde Wëllen et BAM, je suis tombée enceinte ! »

Oui, il semble se passer beaucoup de choses dans la vie d’Oriane Bruyat ! La maternité la pousse alors à poser ses valises au Grand-Duché pour de bon, mais lui offre aussi le temps de développer sa peinture à son rythme, tout en profitant de son radieux fils, Orphée. Le tout se passe sans grande bousculade et ces trois dernières années ont permis à la jeune artiste d’affiner sa démarche, de participer à ses premières expositions collectives, comme What Water ou

YLA - Young Luxembourgish Artists, et de recevoir ses premières commandes…

« CERTES, ON CONSOMME DE L’INSTANT, MAIS CELA NE NOUS EMPÊCHE PAS D’EN FAIRE

UN NOUVEAU PARADIGME

« 2025 arrive et je me dis qu’il faut que je professionnalise tout ça et que j’aie envie d’être représentée par une galerie ! » : des discussions se font d’abord avec Valerius Gallery - galerie qu’elle connaît suite à l’expo YLA curatée par sa directrice Lou Phillips - mais c’est finalement une rencontre avec Julie Reuter lors d’un événement qui va sceller la chose : Oriane fera donc bel et bien partie du joli portefeuille d’artistes de la Reuter Bausch Art Gallery.

L’événement en question, très récent, est aussi ce qui a généré son duo Rapido avec Mia Kinsch : « Mia m’appelle et me dit qu’elle a vu un chouette lieu dans le quartier Gare et qu’il faut qu’on aille le voir. Une ancienne boutique de chaîne de fringues, un des espaces commerciaux vides de la Gare qui nous parle alors beaucoup, notamment par son côté

fast fashion dans lequel notre génération est baignée depuis qu’on est tout petits et qui nous fait nous poser beaucoup de questions ! C’est aussi de là que vient le nom du projet, Rapido. Certes, on consomme de l’instant, mais cela ne nous empêche pas d’en faire quelque chose qui a du sens, de beau, et d’interrogatif… » Les deux amies y exposent des artistes venus de Bruxelles, Luxembourg et Paris, sans oublier de s’exposer elles-mêmes. Après tout, ne sommes-nous pas les meilleurs avocats de nos talents ?

Depuis, le discours entre Oriane et sa galerie se passe au top, « avec beaucoup de confiance », et a rapidement débouché sur sa présence dans l’exposition collective estivale de la Reuter Bausch Art Gallery, ainsi que sur la Knokke Art Fair, où celle-ci était présente début août. Une synergie d’autant plus enthousiasmante qu’Oriane y retrouve la copine Mia Kinsch, également représentée par la jeune galerie basée rue Notre-Dame, en plein cœur de Luxembourg.

DE LA PULSION AU RITUEL COLORÉ

Concernant son processus créatif, le parcours d’Oriane a aussi influencé sa manière de peindre et de dessiner ces dernières années. Alors qu’elle pouvait tout à fait s’emparer d’un pinceau en rentrant de soirée il y a encore peu, son rôle de jeune maman et l’évolution de sa vision font qu’elle préfère aujourd’hui s’adonner à un certain rituel très rythmique. « Je me réveille, je bois mon café - indispensableet je commence à peindre. J’arrive à très vite me mettre dans l’état idoine pour ce faire, notamment grâce à la caféine et à la musique ! », nous confie-t-elle hilare.

Texte Fabien Rodrigues

Ses inspirations musicales ? « Beaucoup de classique et d’opéra quand je m’attelle à des tâches très minutieuses, mais on peut vite basculer sur du garage et du metal pour le début d’une grande toile, où mon corps doit s’engager physiquement, ou encore du zouk si je sais que je sors ensuite ! » La musique certes, donc, mais c’est la peinture qui ne quitte jamais vraiment l’esprit, ni le GSM d’Oriane, dans lequel elle stocke des photos de ses peintures en cours de réalisation pour pouvoir les consulter à chaque moment souhaité...

« J’en rêve aussi, et j’ai toujours un carnet à côté de moi pour noter éventuellement une forme ou une couleur dans un demi-sommeil », précise-t-elle.

Toujours concernant l’évolution de son procédé de création, l’artiste a aussi oublié le mimétisme somme toute amateur de ses débuts, notamment envers les figures admirées de Basquiat ou Bacon, pour en faire une sorte de bouillon créatif dans lequel s’abreuver de temps à autre, lorsque cela semble adéquat.

L’hommage plutôt que l’interprétation littérale.

Mais toujours avec la couleur comme épicentre :

« C’est toujours la couleur qui est à l’origine de ce que je veux peindre, ce serait d’ailleurs assez génial d’avoir ma propre couleur, mon bleu Klein à moi comme accomplissement artistique ! » D’ici là, il ne reste qu’à aller découvrir l’univers très colorful d’Oriane Bruyat dans un des projets pop up Rapido qui verront le jour à l’automne ou encore dans son futur show solo prévu, idéalement, pour début 2026…

LA COULEUR COMME FUTUR IDENTITAIRE

Si la notion de couleur est si importante dans les réflexions et les toiles d’Oriane Bruyat, c’est aussi parce qu’elle fait partie intégrante de son identité métisse. Une relation interne et personnelle qu’elle a bien l’intention de creuser artistiquement dans les années à venir : « Avec une maman originaire d’Afrique noire et un père blanc, le métissage a forcément toujours été présent. Un peu entre les deux, trop blanche en Afrique, trop noire pour ne pas être consciente des racismes ordinaires, mes relations humaines ont toujours été un minimum impactées par cette place incertaine. Une dualité qui est aussi intervenue dans ce mimétisme de mes débuts, où j’avais tendance à peindre surtout des peaux blanches pendant un moment par exemple. »

Sur ces questions, et même si ses études ethnologiques lui ont permis de se déconstruire d’une certaine manière, Oriane Bruyat assume complètement être un work in progress. « Maintenant que j’ai trouvé mon identité en tant qu’artiste, j’ai hâte de pouvoir étudier cette notion de métissage et de couleur métissée dans ma peinture et asseoir encore un peu mieux ma place dans tout cela… », conclut l’artiste mélomane. Clap de fin, tous sur la piste !

Texte Fabien Rodrigues
Images Pixeline photographie

ESPRIT LIBRE, DE LA VAGUE À LA SCÈNE

Sa musique est autant mélodie qu’état d’esprit : après un début de carrière fulgurant en duo, Jérémy Frerot joue sur la longueur en s’imposant plus que jamais dans le cœur de son public. Avec un troisième album solo, une tournée des Zénith en 2026 précédée par un passage très attendu au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains le 15 novembre prochain - et une réputation de showman mémorable sur scène -, l’artiste originaire du bassin d’Arcachon (et fier de l’être) était notre choix tout trouvé pour la couverture de ce numéro de rentrée qui sent bon l’été indien…

Bonjour Jérémy ! Merci pour ton temps. Sans rentrer dans trop de détails personnels, peux-tu nous rappeler d’où tu viens et quelques étapes clés qui t’ont amené à la musique ?

Bonjour Bold ! Comme vous le savez sûrement, je suis originaire du bassin d’Arcachon, où je vis encore aujourd’hui. La musique est arrivée assez tôt et de manière plutôt naturelle dans ma vie puisqu’on en écoutait beaucoup à la maison. Mon père en jouait pour son plaisir sur le canapé familial, et je l’ai apprise de manière autodidacte grâce à Internet. Les étapes clés qui en ont fait ma carrière sont tout d’abord la rencontre avec Flo Delavega bien sûr (NDLR : avec qui il a formé le duo à succès Fréro Delavega ) et notre passage ensemble à The Voice en 2014. Un premier album qui a cartonné, quelques années de studio et de tournées… Aujourd’hui, je continue mon parcours musical seul, j’écris mes chansons seul et j’aime cela, je me sens à l’aise dans cette dynamique et c’est ce que j’espère transmettre dans ce troisième album solo Gamin des sables

« MA RENCONTRE

AVEC FLO DELAVEGA ET NOTRE PASSAGE À THE VOICE

ONT ÉTÉ UN TOURNANT DANS MA CARRIÈRE »

Comment décrirais-tu ta musique aujourd’hui ? Quel est le message que tu souhaites véhiculer avec elle ?

Avec ma musique aujourd’hui, j’ai surtout envie de décrire et de transmettre un mode de vie qui m’est cher, avec des valeurs qui lui correspondent. Comme j’arrive à voyager tout en restant sur le bassin d’Arcachon, en mettant de la poésie dans mon quotidien. Plus concrètement, dans le rendu, j’aime naviguer dans l’électro et la synthpop autant qu’au fil d’une orchestration épurée plus folk et de sons organiques,

avec un peu de mélancolie et d’autodérision par-dessus tout ça. En live, la présence de mes musiciens est essentielle…

Quelles ont été tes premières inspirations musicales ? Et quelles sont les plus récentes ?

Mes premières inspirations ont été de grands artistes brésiliens comme Gilberto Gil et Seu Jorge, mais aussi Norah Jones, Ben Harper, Jack Johnson… Et en ce qui concerne mes derniers coups de cœur, c’est assez éclectique, mais j’écoute beaucoup Josman et Ben Mazué, par exemple !

Quand tu ne t’inspires pas de musique, quels autres domaines te parlent particulièrement et entrent dans ton processus créatif ?

Ce qui m’inspire le plus au final, c’est ce qui m’entoure, ma région, ma famille, mes enfants, mes amis. J’aime bien bouger aussi, je fais du surf, je puise dans tout ce qui m’entoure…

Ton troisième album, sorti il y a quelques mois, est un carton - qu’as-tu envie de nous dire à son sujet ? Comment as-tu abordé sa création ?

Sa création s’est faite de manière immersive… J’étais en tournée, je sortais de l’exploitation de mon deuxième opus et j’étais un peu à bout d’énergie. J’ai donc décidé d’aller prendre un grand bol d’air sur le bassin, j’y ai navigué,

« POUR CE TROISIÈME ALBUM, J’AI EU BESOIN D’ALLER PRENDRE L’AIR CHEZ MOI, AU BASSIN D’ARCACHON »

je me suis laissé porter et c’est ce que j’exprime dans Gamin des sables : toutes les chansons que je sors ne sont en fait que de bonnes excuses pour remonter sur scène. J’ai juste envie d’y aller et de divertir les gens, de me raconter en live, de chanter la vie que j’ai et de faire le tour de France une fois de plus ! J’adore la scène, c’est l’endroit où j’aime parler aux gens.

Tu vas écumer tous les Zénith de France en 2026. Quel est ton souvenir le plus dingue de tournée ?

Je dirais qu’il y a toujours un moment mémorable lors d’une étape de tournée, c’est difficile de choisir, mais je dois dire que j’ai encore bien en tête ma dernière date parisienne à La Cigale, qui était en feu alors que le public parisien n’est pas forcément le plus facile à séduire ni le plus expressif. Mais cela a été très impressionnant en matière d’ambiance !

Que peux-tu promettre à ton futur public du Casino 2000, pour ton concert du 15 novembre prochain ?

Tout d’abord, j’ai hâte de venir vous voir et de jouer avec le public luxembourgeois !

« J’ADORE LA SCÈNE, C’EST LÀ OÙ JE ME SENS BIEN DANS MA MUSIQUE ET OÙ J’AI LE PLUS ENVIE DE ME RACONTER AU PUBLIC »

On peut promettre qu’on va bien s’occuper d’eux pendant près de deux heures avec les trois musiciens qui m’accompagneront pour l’occasion. L’histoire du concert, c’est un peu de redevenir des enfants le temps d’une soirée, de ressentir un peu l’intensité de ce qu’on ressentait quand on était des gamins, cette insouciance qui nous permet aussi d’oublier un peu ce qui se passe dehors…

En échange, qu’est-ce que tu lui demandes ?

J’invite les futurs spectateurs à venir légers, libres, comme ils le veulent et à participer comme ils le veulent.

Une cause t’est particulièrement importante : la protection des océans en tant qu’ambassadeur de la Surfrider Foundation Europe. Tu peux nous en dire un peu plus ?

Oui, c’est un engagement qui me tient particulièrement à cœur : j’habite à côté de l’océan et j’ai forcément envie de le protéger, surtout quand je vois comment il évolue aujourd’hui. C’est une relation très organique et j’essaie de véhiculer les valeurs de la fondation dès que je le peux, notamment sur scène, même de manière un peu subliminale. C’est un travail au

quotidien, qui a une influence même au sein de ma famille, quand je suis chez moi sur le bassin…

Justement pour celles et ceux qui profitent du bassin d’Arcachon hors saison, une petite adresse bien faite à qui tu veux faire honneur ?

Oui, tout à fait ! Ils peuvent aller faire un tour au Gamins des sables - le bien nommé - qui se trouve au bord de l’eau à Arcachon et où les parents peuvent tranquillement profiter de la jolie terrasse en surveillant les enfants qui s’amusent sur la plage. Il y a aussi le Café des Baigneuses du côté de Pyla, qui est un de mes endroits préférés autour du bassin.

Dernière question : si tu pouvais faire une collab’ avec n’importe qui demain, le temps d’une chanson ou d’un live, qui aurait ce plaisir ?

Je dirais d’emblée Aliocha Schneider, dont j’aime vraiment beaucoup le travail. Son album est super et je me vois bien faire un enregistrement studio, puis un live avec lui !

Eh bien à bon entendeur… Merci Jérémy !

Image Thomas Lodin

« MON COPAIN LE KAPPA »

MAÎTRE MIZUKI À L’ŒUVRE

Connu pour son exploitation narrative des yōkai, créatures du folklore japonais, le mangaka Shigeru Mizuki, vétéran d’un dessin entre humour et horreur, et maître d’un certain réalisme graphique, signe avec Mon copain le kappa une œuvre fascinante. Nous nous sommes perdus dans la lecture de cette fable graphique crue et intemporelle, où l’on oublie les codes du manga pour plonger dans une histoire magique infusée de comédie, de drame et d’une réflexion sociale, fidèle à l'œuvre de Mizuki.

CONTEXTE

Paru en 1961, alors que les États-Unis dansaient sur le monde à pas syncopés sur le jingle de Coca-Cola, Mon copain le kappa se lit alors telle une leçon de sagesse, enveloppée dans des traits qui mêlent hyperréalisme et grotesque. Un trip graphique avec en arrière-plan des décors d’un détail surprenant pour un tel registre qui donne à voir des images contrastées avec les personnages loufoques du premier plan, à savoir Sampei et son ami le kappa.

Ainsi, alors que le Japon est en pleine mutation sociale, économique et identitaire, Shigeru Mizuki écrit Mon copain le kappa alors lui-même traumatisé par son expérience de la guerre – il y perdra d’ailleurs son bras gauche. Et logiquement, son œuvre est pleine de pacifisme, d’humanité et d’un regard subtil sur notre société. Sous le récit folklorique se loge le témoignage de cette fracture entre tradition et modernité d’alors, incarnée dans ses bouquins à la croisée du monde des humains et celui des « yōkai », créatures surnaturelles japonaises et polymorphes que Mizuki dresse en témoins de nos exactions oubliées.

Fondateur du manga d’horreur, tel l’insatiable raconteur d’histoires de monstres et de fantômes qu’il était, Shigeru Mizuki était fasciné par les créatures folkloriques, telles que les yōkai. Par leur prisme, il fut un observateur de l’invisible, un auteur de l’obscurité, témoignant des limbes de l’histoire. Né en 1922 – pour disparaître en 2015 – dans un Japon rural encore diverti par l’art de l’oralité, Mizuki a traversé un siècle entier comme on traverse une forêt la nuit, les yeux écarquillés et la prudence au cœur. Façonné d’un grand discernement, il aura analysé sa vie durant et avec précision l’absurdité humaine. C’est sûrement pour cela qu’il aimait ressusciter le folklore nippon en dessinant des monstres anciens et en les humanisant comme s’ils étaient meilleurs que nous ne le sommes. Ses yōkai sont partout. Il les convoque au besoin pour user de l’étrange comme d’un outil politique.

Et Mon copain le kappa n’en réchappe pas : là aussi le contraste est saisissant, et les visages rondelets des héros en surimpression de décors comme des épreuves picturales sert de déclaration d’intention à un vaste propos de fond entre l’enfance et l’histoire, et couplant légères facéties et mauvaises rêveries.

Ces dimensions mythologique et anthropologique sont comme les axes fondamentaux de ce triptyque réédité aux éditions Cornélius en trois volumes : Mon copain le kappa, sorti en mars 2010, Kappa et compagnie, sorti en septembre 2010 et Moi, la mort et Kappa, sorti en février 2011. Dans cette désormais trilogie, Shigeru Mizuki, en bon ethnologue, fait acte de documentation des légendes liées à ce fameux kappa pour les réinventer à sa sauce. Ces créatures sont

Image © Shigeru Mizuki / Mizuki Productions / Cornélius

humanisées, et de leur voix et de leur psychologie, elles font se réhabiliter un imaginaire populaire et traditionnel. C’est passionnant.

HISTOIRE

Au cœur de cette histoire : un enfant, nommé Sampei. Semblable à d’autres, c’est-à-dire donc, un peu étrange, disons-le. Et même seul et maladroit, précisons. Jamais triste, jamais rien de spécial, impatient et attentif à la fois. Il attend un miracle, une fantasmagorie et elle lui arrive. Un être surréel vient le rencontrer : un kappa. Une créature verte, gluante, semble-t-il, flanquée d’une coiffe ostensiblement moite. Un être céleste, amphibien, à le regarder, régnant tel un diablotin des eaux, un monstre de rivière, une créature maléfique du folklore nippon. Décrit comme sournois, il a été longtemps dressé en redoutable divinité.

Pourtant, ce kappa-là, dans l’histoire de Mizuki, est mignon, affectueux, presque moine. Notre mini mauvais dieu de caniveau est en fait plus humain que ceux qu’il croise. Shigeru Mizuki le dessine en tout cas tel un gentil monstre, semblable au jeune héros à côté de lui. Ce gamin solitaire et « son » kappa deviennent amis. Ensemble, ils vont voyager dans un monde qui ne veut pas d’eux, qui exclut les monstres et les rêveurs, deux dénominations synonymes dans ce récit. Du pareil au même, tant dans le fond que dans leur silhouette assez semblable, nos deux protagonistes se découvrent tels des miroirs l’un pour l’autre. Et c’est l’esprit de Mizuki, que de faire que le surnaturel n’effraie pas quand le réel paraît immonde. Le kappa emmènera Sampei dans un voyage initiatique construit d’imaginaire et de souvenirs et l’enfant en reviendra transformé.

La fable est ainsi faite, dramatique, écrite dans la rudesse et dans laquelle une amitié navigue entre le monde des hommes - qui tuent et saccagent - et celui des bêtes qui observent le massacre. Le jeune enfant et le kappa vivent là leur amitié mutique, justement proche des relations instinctives que connaissent les animaux. Et derrière, le génial Mizuki tend ses arrière-plans comme des photos en noir et blanc d’un japon ancestral et rural qui se fige. Et nous sommes obligés de regarder ces tableaux de maître. Ceux d’un Japon fracturé qui transpire la fierté, la peur et le silence. Et au cœur nos deux amis, personnages aux traits ronds, bouffons presque qui se meuvent devant ces décors bibliques. Et on les croirait fondus dans les pages.

Pourtant, sous ces traits et cette histoire d’amitié « interespèces », on lit aussi l’intolérance, la guerre, la débilité humaine. Mon copain le kappa exorcise non pas les démons, mais nous, les humains. Déguisé en conte pour enfants, l’ouvrage global permet une prise de conscience et, in fine, nous met une petite claque.

LECTURE

Ce qui rend Mon copain le kappa unique, c’est d’abord le trait singulier et caractéristique de Shigeru Mizuki. Les décors sont d’un réalisme photographique étonnant, alors que les personnages sont « simplistes » – on le met entre guillemets, car ils ont tout de même leur identité stylistique propre – et sont pour le moins très expressifs. Et l’histoire se lit ainsi,

entre le 3e degré de ces petits bonhommes et la morsure des seconds plans, nous plongeant dans un conte où la noirceur et l’innocence cohabitent.

Et grâce à ce contraste, le récit n’a pas besoin de nous empiffrer des artifices du manga traditionnel. La trilogie se lit lentement, car il y a dans l’œuvre de Shigeru Mizuki une manière très spécifique de saisir le monde. Entre son trait hyperréaliste et celui, graphique, des visages qui peuplent ses décors, il y a toujours au centre un Japon qui se reconstruit et de fait, les monstres mythologiques que les Japonais ont écrits jadis. Ces racines folkloriques sont profondes chez Mizuki, à l’instar de sa série « Kitaro le repoussant », où déjà il montrait son amour pour les yōkai.

Cette fascination lui permet ainsi de dresser au firmament de ses récits un engagement humaniste. Malgré son apparente légèreté, Mon copain le kappa est une histoire puissante et philosophique. À plusieurs niveaux, Mizuki injecte ses profondeurs thématiques, particulièrement dans l’utilisation de ce folklore faisant passer pendant longtemps les créatures pour mauvaises. Le maître mangaka prône là la tolérance profonde pour l’autre et la diversité. Ainsi, en prenant pour ligne le regard de l’enfance, dans Mon copain le kappa, Sampei – à la manière du parcours de Pinocchio – ne juge pas, il accepte tout sans pour autant se montrer naïf. Ici se trouve la grande morale tissée par Mizuki : l’enfant ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, il montre aux adultes ce qu’ils ont oublié. Sans fioriture, tout est là. Et ainsi, la lecture de Mon copain le kappa dans notre ère contemporaine enseigne plus encore que jamais. Mizuki, en grand narrateur, use du trivial pour faire une chronique d’un temps qui se répète incontestablement. Avec un humour grinçant, du merveilleux en pagaille, et un discours satirique incisif, l’auteur fait une ode subtile à l’amitié et à la différence. Une œuvre universelle sûrement la plus personnelle de Mizuki, car derrière ce kappa, amenant cette critique sociale féroce, se cache l’ombre du mangaka lui-même, enfant de la douleur, survivant de l’horreur et surtout, une personne qui ne veut pas qu’on oublie.

Sélection

Fabien Rodrigues

SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE

25.09 / LES ÉCHOS DE LA PLUME

Le nouveau Tiers-Lieu de Bonnevoie affirme son identité avec un programme socioculturel dédié depuis peu et renforce ainsi sa présence dans la capitale. Outre des ateliers, des rencontres entre voisins, des ludothèques, des repas en cuisine commune ou encore des cours de swing, le lieu géré par Inter-Actions propose aussi des rencontres littéraires, comme ici avec Med Yacin Bouali et Germain Birgen pour une narration et une session de dédicaces de leur nouveau roman Trois Clés

Tiers-lieu Bonnevoie (13, rue Auguste Charles)

25.09 / UGEGRAFF

Ugegraff est un projet artistique et social qui explore le cycle de la violence et ses effets sur les individus, mais aussi sur la société. À travers les œuvres multidisciplinaires de quelque 50 artistes, il invite le public à participer, à réfléchir, à dialoguer et à guérir. Dans le cadre de ce projet, organisé en collaboration avec Lëtz Art ASBL, l'art doit servir de substitut aux victimes de la violence domestique. Le vernissage du 25 septembre sera aussi une occasion idoine de découvrir le Musée de la Résistance dans son nouvel écrin eschois, pour celles et ceux qui n’ont pas encore pu le faire…

Musée National de la Résistance et des Droits Humains

26.09.25 – 08.02.26 / RÉTROSPECTIVE

ELEANOR ANTIN

Eleanor Antin porte une voix singulière dans l’histoire de l’art contemporain américain de ces 50 dernières années, notamment pour les liens qu’elle a tissés entre l’art conceptuel et les mouvements féministes, entre les scènes artistiques new-yorkaise et californienne. Mais aussi entre l’art, la littérature et la performance. Cette exposition est la première rétrospective consacrée à l’artiste depuis 25 ans et la première jamais organisée en Europe. Déployée sur deux étages du musée, elle rassemble un grand nombre des œuvres les plus importantes d’Eleanor Antin, depuis ses premiers projets conceptuels jusqu’à ses récentes séries photographiques, en passant par ses œuvres des années 1970 et 1980, dans lesquelles elle incarnait des identités multiples. Ainsi que ses installations et films des années 1990 mettant en scène différents moments historiques, liés notamment à l’histoire juive, en résonance avec les propres racines de l’artiste…

LITTÉRATURE

Mudam

Sélection

Fabien Rodrigues

DÈS LE 27.09 / CAPE : 25 ANS DE CULTURE À ETTELBRUCK

Saison exceptionnelle à venir au CAPE d’Ettelbruck, qui souffle en cette rentrée ses 25 bougies : il s’agit en effet non seulement d’une saison anniversaire, mais aussi de la première signée par la nouvelle directrice de l’institution, Ana Maria Tzekov. Celle-ci a concocté, naturellement, une programmation ad hoc pour ce 25e anniversaire, avec par exemple une grande exposition PAST PRESENT FUTURE, qui investit le foyer et invite le public à un voyage à travers le temps. Organisée en trois volets temporels, elle retrace la genèse et le développement du CAPE, met en lumière ses acteurs actuels et ouvre un espace de réflexion collective sur son futur. C’est plus qu’une simple rétrospective : PAST PRESENT FUTURE est une exposition vivante et participative, où chaque visiteur devient acteur de cette histoire en mouvement…

une dynamique « goût + musique » dès le 5 octobre !

À ne pas louper aussi : Florescence in Decay, un spectacle de danse contemporaine sur le changement, la fugacité et le renouveau, élaboré par l’artiste partenaire Elisabeth Schilling et qui se déclinera de manière unique et inclusive, en avril prochain.

Dès la rentrée également – le 27 septembre plus exactement – le CAPE s’unit à l’Ettelbrooklyn Street Fest pour donner naissance à un festival hors du commun, à la croisée des arts de la rue et des arts de la scène. Cette collaboration incarne particulièrement bien l’ouverture, la participation et la conviction profonde que la culture est un bien commun – qui se vit dedans comme dehors, ce qui transformera le centre-ville d’Ettelbruck en un espace de création pluriel accueillant musique, danse, installations, art urbain et formats participatifs. Sera également lancé le cycle Music & Wine : un nouveau format élaboré en collaboration avec le viticulteur Georges Schiltz, mêlant les sensations et les émotions dans

Enfin, cette saison anniversaire se clôturera par un week-end exceptionnel : le samedi 13 juin, le projet lauréat du concours jeunesse La Scène du futur sera présenté, et le dimanche 14 juin suivra Carmina Burana de Carl Orff, dans une version pour chœur, solistes, pianos et percussions – un projet collaboratif réalisé en partenariat avec le Conservatoire du Nord… Et bien d’autres surprises à découvrir, en partenariat avec Bold !

02-03.10 / BELFAGOR CONTRO LISISTRATA

Machiavel, Pirandello, Aristophane et Teatrolingua : un cocktail explosif pour explorer, avec légèreté et humour, l’éternel différend entre genres. D’un côté, la fable « misogyne » de Machiavel, Belphégor l’archidiable, que Pirandello retravaille : le diable, envoyé sur Terre pour vérifier si la femme est à l’origine des péchés des humains, préfère fuir sa conjointe et rentrer en enfer. De l’autre, Lysistrata d’Aristophane, considérée comme la première œuvre féministe de la littérature, dans laquelle les personnes, grâce à une grève du sexe, obligent Athènes et Sparte à faire la paix… Sur scène, 20 actrices et acteurs issus de 13 nationalités différentes, accompagnés d’une musique originale, de projections créées pour l’occasion, de costumes et d’un décor faits main…

neimënster

Cape
© Carlo Cruz

14.10

ANNIE-CLAUDE DESCHÊNES

La multidisciplinarité fait partie intégrante du processus créatif d'Annie-Claude Deschênes, qui poursuit sa perpétuelle quête personnelle d'unir musique et performance en bousculant les conventions préétablies de la présence scénique. Figure emblématique de la scène musicale indépendante montréalaise depuis près de vingt ans, elle a fait sa marque en tant que chanteuse, musicienne, auteure-compositrice, interprète et artiste visuelle. Inspiré par la pop minimale et les pionniers de la musique électronique, est aussi dansant et mélodique qu'inquiétant et dystopique, proposant de mettre la table autrement en déconstruisant les codes sociaux de politesse qui nous sont imposés…

Rotondes

15.10 / MATERIA

Un spectacle visuellement envoûtant, qui donne vie à un matériau du quotidien : le polystyrène ! Dans Materia, le circassien italien Andrea Salustri sublime en effet ce dérivé plastique omniprésent pour en faire un partenaire de jeu à part entière. Tout au long de cette partition chorégraphique singulière, l’interprète s’efface progressivement, laissant toute la place à l’objet et à une exploration sensorielle à la fois immersive et hypnotique. Sous les regards captifs du public, la matière s’anime, flotte et vibre, oscillant entre hésitations délicates et mouvements dynamiques qui conjuguent sérénité et chaos. La pièce n’impose aucune narration - au contraire, elle invite chacun à laisser son imagination vagabonder, guidée par les images ensorcelantes qui s’offrent à elle…

Kinneksbond Mamer

06/11/2025 ana popović 24/10/2025 le prénom 10/10/2025 florian lex 18/10/2025 stéphane

09/11/2025 musical charity gala 15/11/2025 jérémy frerot

© Yannick Grandmont

Sélection

Fabien Rodrigues

18.10 / STÉPHANE

Stéphane, 28 ans, a grandi à Genève avec quatre frères et sœurs. La musique est pour elle comme une sœur supplémentaire et presque tout le monde joue d’un instrument. Violon, saxophone, piano… Pour Stéphane, ce sera la guitare, merci Jeff Buckley ! C’est après avoir entendu sa version de Hallelujah qu’elle s’est mise à la six cordes… électrique. Après un premier album et une année de tournée, Stéphane reprend la plume pour écrire la suite de Madame. Le succès de ce premier opus ne se dément pas dans les chiffres, il faut maintenant le confirmer. En 2024, Stéphane sort Ma Chérie, l’un des plus gros succès de l’été, qui figure sur son dernier album, La Prison des amoureuses malheureuses, à découvrir en live sur la scène de Mondorf-les-Bains…

Casino 2000

19.10 / LAZY SUNDAYS : TURBO MINUS

18.10.25 - 22.02.26 /

DAVID CLAERBOUT

Dans son exploration de l’image technologique, David Claerbout développe une pratique singulière à la croisée du cinéma expérimental, de l’installation vidéo, de l’animation numérique et de la diffusion en direct de flux informationnels. C’est notre manière de percevoir les images qui l’intéresse plus que tout. Son travail s’attache à reconfigurer la distinction entre vision, souvenir et hallucination. Une vaste exposition d’œuvres choisies de Claerbout, intitulée Five Hours, Fifty Days, Fifty Years présentera à Esch-sur-Alzette un aperçu de la complexité de l’œuvre récente et antérieure de l’artiste ainsi que sa dernière création The Woodcarver and the Forest, qu’il décrit comme une expérience à vivre plutôt qu’à voir. Elle consiste en effet en une installation vidéo performative fonctionnant comme une impitoyable machine de déforestation déguisée en agréable scène méditative…

Les Lazy Sundays, c’est la nouveauté de la rentrée à la Kufa ! Un dimanche tout en douceur, avec un brunch gourmand suivi d’un programme spécialement pensé pour les familles – entre découvertes, animations, spectacles et moments partagés… Pour cette édition de la mi-octobre, c’est Turbo Minus qui a été chargé du divertissement culturel. Au carrefour du DJ set jeune public, du bal populaire et du concours de danse, Turbo Minus est le nouveau projet intergénérationnel pour lequel Radio Minus entreprend de mixer et remixer sa collection unique de trésors cachés du disque pour enfants. Fidèle à son esprit ludique et défricheur, l'équipe mettra donc le turbo pour faire danser en explorant ce volet singulier de la production musicale, le tout porté par des images animées, graphiques et colorées qui prolongent la fête. Un DJ set qui s’annonce aussi innovant que percutant !

Kulturfabrik

Konschthal
© Radio Minus
© Glen Travis

CAT

CONTEMPORARY ARTIST THINGS

Art editions by:

• Alexander Ruthner • Andi Fischer

• Angélique Aubrit & Ludovic Beillard

• Aniara Omann • Arthur Löwen • Conny Maier

• David Schiesser • Dennis Buck

• Felix Schroeder

• Grégory Sugnaux • Hanna Sophie Dunkelberg

• Immanuel Birkert • Istihar Kalach

• Ivan Perard

• Jane Garbert

• Janes Haid-Schmallenberg

• Katharina Höglinger

• Laura Welker

17.09 > DOORS 19h30 Marína Sátti (GR) + GUESTS

28.09 > 14H-17H KLEEDERSWAP vide dressing gratuit et participatif

01.10 > doors 19h30 Vígljós (CH) + loth (FR)

06.10-12.10

• Jan Zöller

• Johannes Bendzulla

• Katharina Schilling

• Lito Kattou • Lukas Thaler

• Maria Schumacher • Mariechen Danz

• Mary-Audrey Ramirez

• Max Kreis

• Maximilian Kirmse • Merav Kamel & Halil Balabin

• Mevlana Lipp • Monika Grabuschnigg

• Nadia Barkate Barreiro

• Peter Oliver Wolff

• Ralph Schuster

• Sangun Ho

• Nschotschi Haslinger

• Petros Moris

• Philip Hinge

• Robert Brambora

• Siggi Sekira

• Tanja Nis-Hansen

• Tenki Hiramatsu

• Tim Plamper

• Tom Król

• Ulrich Okujeni • Vanessa Brown

• Vika Prokopaviciute

• Wieland Schönfelder

• Wolfgang Matuschek

• Zuzanna Czebatul

FESTIVAL CLOWN IN PROGRESS SPECTACLES & WORKSHOPS

17.10 > 19H ITINERANTES JAM SESSION CELEbRATE 10TH ANNIVERSARY OF ITINERANTES ASBL

Fabien Rodrigues

LA SÉLECTION D'ELFY DE SUPERMIRO

Concert incontournable ou exposition à ne pas louper, chaque mois, Elfy sélectionne le meilleur des événements juste autour de vous.

Elfy Pins

FONDATRICE DE SUPERMIRO

21.10 / CHEF MEETS CHEF – MUSIQUE ET JARDINS

Un jardin symphonique (ou l’inverse). Ce 21 octobre, oublie ton afterwork habituel. Je t’emmène à un concert... de jardin. Et moi qui passe mes week-ends les mains dans la terre, je te garantis que cette expérience « Chef meets Chef » est un terrain fertile pour les émotions. Pendant 1 h 15, tu vas oublier le temps, écouter le chef d’orchestre Joolz Gale, baguette en main, et le jardinier paysagiste Pascal Garbe, râteau dressé, faire fleurir les saisons au rythme du « Le Vol du Bourdon ».

Enfile tes bottes et prends ta place, ça va rempoter !

Cercle Cité, Luxembourg

Tous les bons plans et sorties faits pour toi, sont sur SUPERMIRO. 100 % local. 100 % good mood

22.10 / CHER CINÉMA

Gallotta ? Un nom qui a révolutionné la danse contemporaine, où s’immiscent le désir, la frénésie et la douceur. On entre dans ce spectacle un peu comme dans une salle de cinéma. Dans la pénombre, antichambre de l’imagination, jaillit soudain la lumière : pas de grand écran ici, mais de la danse ! Avec neuf danseuses et danseurs, Jean-Claude Gallotta magnifie ses rencontres avec les grands noms de la réalisation cinématographique qui ont compté pour lui – Federico Fellini, Leos Carax, Jean-Luc Godard ou encore Tonie Marshall… De cet hommage naît un ballet joyeux, charnel et intime. La voix off du chorégraphe y prend le ton de la confidence pour nous transmettre, comme une offrande, son amour du 7e art…

Escher Theater

© Guy Delahaye

Saison 25 /26

Hors les murs

LES AUDACIEUSES

SOLÈNE CORNU et CAMILLE PELLEGRINUZZI

SPECTACLE JEUNE PUBLIC

9 - 10 - 11 octobre

Conservatoire à Rayonnement

Régional Gabriel PiernéMetz

ELEKTRA

RICHARD STRAUSS

OPÉRA EN VERSION

CONCERTANTE

7 - 9 novembre

Arsenal Jean-Marie Rausch - Metz

CONCERT DE NOËL

21 novembre

Hôtel de Ville - Metz

CONTES DÉFAITS

DUO FRICTIONS

SPECTACLE MUSICAL

JEUNE PUBLIC

27 - 28 - 29 novembre

Conservatoire à Rayonnement

Régional Gabriel PiernéMetz

COPPÉLIA

LÉO DELIBES

BALLET

28 - 29 - 30 décembre1er janvier

NEC - Marly

MARÍA DE BUENOS

AIRES

ASTOR PIAZZOLLA

OPERITA EN DOS PARTES

16 - 17 - 18 janvier

BAM - Metz

MISATANGO

MARTÍN PALMERI

MESSE 24 - 25 janvier

Saint-Pierre-aux-NonnainsMetz

THE MOZART SHOW

LUCIEN HÉBRANT

D’après la musique de W.A. MOZART

SPECTACLE DE THÉÂTRE

MUSICAL JEUNE PUBLIC

29 - 30 - 31 janvier

Conservatoire à Rayonnement

Régional Gabriel PiernéMetz

L’ÉTRANGER

ALBERT CAMUS

SPECTACLE THÉÂTRAL

JEUNE PUBLIC

5 - 6 - 7 mars

Conservatoire à Rayonnement

Régional Gabriel PiernéMetz

NORMA

VINCENZO BELLINI

OPÉRA EN VERSION

SEMI-SCÉNIQUE

6 - 8 mars

Arsenal Jean-Marie RauschMetz

LES BÉATITUDES

CÉSAR FRANCK

ORATORIO (concert de Pâques)

10 avril

Cathédrale Saint-ÉtienneMetz

LES SEPT DERNIÈRES

PAROLES DU CHRIST EN CROIX

JOSEPH HAYDN

ORATORIO (version pour piano)

15 - 16 - 17 - 18 - 19 avril

Basilique Saint-VincentMetz

SYNC / PURCELL PIECES

Musique de LUDOVICO

EINAUDI (Salgari) / Musiques d’HENRY PURCELL

BALLET

24 - 25 - 26 avril

NEC - Marly

MESSA DA REQUIEM

GIUSEPPE VERDI

2 - 3 mai

Arsenal Jean-Marie Rausch - Metz

BILLETTERIE ET ABONNEMENTS À PARTIR DU 17 SEPTEMBRE AU MUSÉE DE LA COUR D’OR 2 RUE DU HAUT POIRIER - 57000 METZ

Fabien Rodrigues

22-23.10 / KOLIZION

Nasser Djemaï, directeur du Théâtre des Quartiers d’Ivry –CDN du Val-de-Marne, haut lieu de l’écriture dramatique contemporaine, vient présenter sa nouvelle création Kolizion, une fable moderne qui raconte la vie de Mehdi, septième enfant d’une lignée de garçons, à qui le destin promet une carrière fulgurante : le soir de sa naissance, sa mère, Hayat, a en effet une vision de deux étoiles filantes dans le ciel qui se percutent et l’explosion donne naissance à la forme du visage de son fils, entouré d’un halo de lumière. Elle lui donne le nom de Mehdi : « le guide éclairé par Dieu ». Mehdi est un enfant singulier, touchant, curieux. Adolescent, il se montre brillant en toute chose, malgré un chemin rempli d’obstacles, de rebondissements, de drôleries. Juste au moment où l’on pourrait croire que la feuille de route du jeune homme est toute tracée, un grave accident va bouleverser son existence entière et poser la question du sens de la vie…

Théâtre des Capucins

04.11 / MOBB DEEP

Faut-il encore présenter la légende du hip-hop qu’est Mobb Deep ? L’album The Infamous, sorti il y a 30 ans - eh oui !a changé les scènes US et internationale à tout jamais, tout comme l’histoire du genre. Et c’est une moitié du duo de légende, à savoir Havoc, qui se produira cet automne sur la scène brûlante de l’Atelier, accompagné par Big Noyd & DJ L.E.S. pour un live promu par De Läbbel et qui s’annonce mémorable, au bas mot. Que tu sois à l’ancienne ou tout(e) jeune et avide de découvrir face à face ceux qui ont fait le rap, cette date est à cocher illico dans ton agenda…

den Atelier

© Christophe Raynaud de Lage

Niché à l’étage du restaurant La Lorraine, le bar

Perle Noire vous plonge dans une ambiance marine chic et ra née. Nos mixologues y réinventent le cocktail, alliant créativité, saveurs surprenantes et présentation soignée. Idéal pour un afterwork élégant ou une soirée d’exception, Perle Noire est le lieu où chaque instant devient unique.

07.11 / MÉDINE

Narrateur infatigable, dépeignant les dérives de notre société et ses contradictions, Médine manie la langue de Molière comme personne, alternant humour et gravité avec finesse depuis plus de 20 ans. La constance de ses combats, tous menés de front, ont démontré son intégrité artistique. Ayant signé certains des plus beaux textes de rap français, Médine ne cesse pour autant de se renouveler, de se remettre en question, afin de toujours surprendre, lui qui est si à l’aise dans l’art du contrepied. Médine, qui a su fédérer autour de titres mémorables comme Grand Paris, est plus que jamais dans une logique de rassemblement, démontrant la force et l’universalité de son message. Avec ce 9e album intitulé Stentor, publié en deux chapitres, Médine signe un retour détonant, prouvant qu’il sait encore manier le fond et la forme, avec des punchlines assassines sur des instrumentales boom-bap & trap parsemées de samples.

09-12.11 / MON PETIT CŒUR IMBÉCILE

Akil est né avec une malformation cardiaque et ses parents n’ont pas les moyens de payer l’opération qui pourrait le sauver. À moins de remporter ce marathon dont le premier prix est une grosse somme d’argent. Sa maman s’inscrit… Olivier Letellier sait parler « vrai » au jeune public, sans craindre les sujets sensibles. Ici, il adapte un roman de Xavier-Laurent Petit, inspiré d’une authentique histoire. Pour faire ressentir la pulsation de vie qui anime ses personnages, le metteur en scène place les spectateurs au plus près de ses deux fabuleux interprètes, un comédien et une danseuse hip-hop. Jouant en rond autour du public, comme s’ils évoluaient sur une piste de course, ils communiquent sans filtre leur énergie. Et on sort galvanisé de cette pièce pleine de vie, qui nous dit de manière électrisante que l’amour donne des ailes…

NEST (Thionville)

14-16.11 / ORLANDO

S’approchant de la tragédie heureuse, Orlando bouscule la forme traditionnelle de l’opera seria. Au cœur de l’intrigue, une relation d’amour à quatre : Orlando aime Angelica, qui aime Medoro, qui est aimé par Dorinda. Dévasté par un amour non partagé, Orlando sombre dans la folie et fait appel au magicien Zoroastro. Transposé au cœur d’un musée, le spectacle interroge ainsi notre propre rapport au monde et au passé. La metteuse en scène Jeanne Desoubeaux s’empare d’Orlando, l’un des opéras les plus avant-gardistes de Händel, inspiré du poème épique de l’Arioste, en en réinterrogeant les assignations de genre. Chanté à sa création en 1733 par le célèbre castrat londonien Senesino, Orlando est aujourd’hui interprété par la mezzo-soprano Katarina Bradić, accompagnée par l’orchestre Les Talens Lyriques, sous la direction de Christophe Rousset…

BAM (Metz)
© Romain Garcin
Grand Théâtre
© Christophe Raynaud de Lage

T RINI TAIRE S

BAGNOLES, BUS ET BULLSHIT,

COMMENT LES MARQUES AUTO NÉGOCIENT LEUR VIRAGE

AU LUXEMBOURG

Bienvenue chez nous, le seul pays où tu peux prendre un tram gratuit pour aller signer un leasing à 100K. Ici, l’écologie est un fond d’écran, la voiture un totem, et les slogans marchent sur la tête. Mobilité durable, zéro émission et liberté de mouvement à qui mieux mieux. Depuis que les transports publics sont à titre gracieux, on pourrait croire que les routes se sont vidées. Spoiler alert : elles saturent leur race.

Les marques auto ? Elles ne reculent pas, elles driftent entre les embrouilles. Et pendant que le Grand-Duché joue à SimCity écolo, les SUV continuent de pulluler sur les parkings du Cactus. Voici l’histoire d’un pays où l’électrique sent parfois le diesel, où le leasing vaut plus qu’un salaire, et où même les bus verts peuvent être un peu... cramés.

LE PAYS OÙ LES TRANSPORTS SONT GRATUITS, MAIS LES TESLA PLEUVENT QUAND MÊME

Depuis 2020, les transports publics sont gratuits au Luxembourg. Un coup de com’ XXL, et un vrai nation branding à l’échelle du pays tout entier. Bus, trains, trams : zéro ticket, zéro excuse, zéro blabla. Mais voilà, le GrandDuché est aussi l’un des champions européens du nombre de voitures par habitant. Et ici, une voiture n’est pas un luxe. C’est un droit inaliénable. Un peu comme un Labubu accroché à ton baggy à Tomorrowland. Le truc, c’est que la gratuité des transports n’a pas vraiment vidé les routes. Pourquoi ? Parce qu’au Luxembourg, la caisse, c’est surtout un outil de boulot. Et le leasing auto, c’est le sport national numéro 2, juste après le blanchiment (pas de carrosserie hein). Les frontaliers en sont les champions. Trop loin pour prendre le bus, pas de train à Hussigny-Godbrange, alors ils roulent (ma poule). Et tant qu’à rouler, autant que ce soit en Q7 électrique payé par l’employeur, avec le chartbreaker d’Eldoradio à fond de balle dans les baffles.

MOBILITÉ PUBLIQUE VERSUS PLAISIR PRIVÉ :

LE MALENTENDU PAS FOUFOU

On aurait pu croire que les marques auto allaient prendre un coup dans les jantes. Que nenni. Le marché ne s’est pas effondré. Les ventes résistent, dopées par le leasing pro, les avantages fiscaux (1 % pour les véhicules électriques), et le fait que, soyons honnêtes, personne ne veut être coincé dans un autocar qui hume les gromperekichelchers froides à 8 h

du matin. Les marques ont pigé le truc. Leur communication a changé de braquet. Fini les slogans de cow-boy solitaire. Aujourd’hui, on parle « mobilité intelligente », « électrification progressive » et « transition douce ». Même chez les Teutons qui continuent de vendre des SUV surboostés à des gens qui vivent à 6,9 km de leur taf. La schizophrénie n’est pas un bug, c’est un business model.

QUID DU SCANDALE DES BUS ÉLECTRIQUES ?

Pendant ce temps-là, dans les coulisses du miracle vert luxembourgeois, le scandale éclate. Des sociétés de transport auraient facturé des trajets en bus électriques… alors qu’ils roulaient au diesel, pépère le chat. Résultat : 23 millions d’euros de subventions publiques potentiellement détournés.

Villmools merci l’Europe, villmools merci le contribuable, villmools merci la planète. Effet collatéral : l’image de l’électrique en prend un sale coup. Même si les marques de voitures n’y sont pour rien, ça leur fout du sable dans les roulements. Parce que si les bus électriques se révèlent être du greenwashing sur roues, pourquoi faire confiance à une ID.4 qui coûte 55k et a besoin d’une heure pour charger à Berchem pendant que la Belgique et la France achètent des clopes et du Ricard en claquettes chaussettes ? Certaines marques contre-attaquent mollo le haricot. Les Japonais glissent dans leurs pubs que leurs modèles électriques sont fiables sans tricherie aucune. D’autres mettent le turbo sur l’hybride non rechargeable. Pas besoin de borne, pas de scandale, pas de stress.

FOCUS

LUXE, LEASING ET LEASING DE LUXE

Pendant ce temps-là, le marché premium se porte bien. Très bien. Porsche, Audi, Mercedes : les marques haut de gamme s’adaptent sans paniquer. On parle de plaisir, d’émotions, de design et de durabilité mesurée. On vend des Taycan au même client qui bosse au Kirchberg et prend le tram… sauf le week-end. Les showrooms se transforment en mobility experience centers avec bar à matcha et mur vidéo avec des cascades du Mullerthal. On ne vend plus une voiture : on vend un way of life compatible avec une conscience écologique bancale tiré par le cuir chevelu.

LES CONCESSIONS EN MODE START-UP NATION

Les concessionnaires locaux, eux, jouent à l’équilibriste. Il faut coller à la communication des marques tout en s’adaptant au terrain. Certains proposent des simulateurs d’impact carbone ou des plans de mobilité mixte : voiture plus train plus trottinette. Après tout, même Joey Starr va à la fashion week en trottinette à défaut d’y aller dans sa Benz Benz Benz. D’autres investissent dans l’occasion électrique ou les formules de leasing flexibles, parce qu’acheter une voiture cash, c’est aussi ringard que de payer un loyer. Surtout un loyer bien fresh au Limpertsberg.

L’Autofestival, autrefois rendez-vous incontournable, a perdu de son aura. Les promos sont moins zinzin, les délais de livraison post-Covid sont longs comme une logorrhée d’un mec bourré qui essaie de pécho à 5 heures du mat’ et les gens se renseignent en ligne bien avant de passer en concession.

Pourtant, les marques résistent. Grâce à un marketing ciblé, chirurgical et de plus en plus digital.

Tu as cherché « Polestar Luxembourg » une fois ? Félicitations, tu en bouffes pour six mois sur Instagram.

L’ÉTERNELLE DISSONANCE DES BUS GRATOS ET DES CAISSES DE FONCTION

On vit donc dans un Luxembourg schizophrène. D’un côté, des trams high-tech, un marketing écolo et une volonté politique de réduire l’empreinte carbone. De l’autre, des embouteillages XXL à l’entrée de Gasperich, des caisses de fonction électriques qu’on ne recharge jamais, et des bus fantômes payés pour rouler... sur papier. La vérité, c’est que la voiture reste, pour beaucoup, un symbole de liberté, de confort et d’efficacité. Et les marques auto l’ont bien compris : elles ne vendent plus la bagnole contre le transport public. Elles vendent la voiture en plus. Prenez le train pour aller au boulot, mais le week-end ? Offrez-vous une Golf électrique pour partir vous détendre sur la côte belge !

LES BAGNOLES ONT ENCORE LA COTE, MAIS FAUT SAVOIR SLALOMER…

Au Luxembourg, la gratuité des transports publics n’a pas tué la voiture. Elle a changé la narration. Et les marques ont compris que pour rester dans le game, il faut être agile, vert, et bien plus malin qu’avant. Surtout avec un scandale de bus électriques qui flotte au-dessus du secteur comme une mauvaise odeur de carburant recyclé. Les marques avancent à pas feutrés, entre storytelling écologique, leasing fiscalement optimisé et promesse de mobilité douce à 400 bourrins sous le capot. Les bus sont gratuits, les pubs sont verdoyantes, mais le garage du voisin reste plein. Et tant qu’il y aura des ronds dans le leasing et des gosses à déposer à l’école, la voiture ne dira pas son dernier mot.

Texte
Sébastien Vécrin

CRASH TEST

ELROQ RS, DÉCOUVERTE EN DEUX TEMPS

PAS

JUSTE UNE ŠKODA !

Dévoilée à Milan, testée au Luxembourg : l’Elroq RS prouve que Škoda sait conjuguer design, technologie et plaisir de conduite. Compacte, électrique, audacieuse, elle a (presque) tout pour elle, sans tomber dans le gadget écolo.

Imaginez un SUV électrique surgissant d’une clairière d’objets d’art en pleine Milan Design Week. Non, ce n’est pas un teaser pour une marque de luxe écoresponsable, mais bien la véritable entrée en matière de la Škoda Elroq RS. Pas de stand figé, pas de brochures glacées : ici, un parcours immersif entre faune stylisée, textures minérales et atmosphère végétale, orchestré par le designer Marcantonio. L’Elroq trônait au centre comme une créature sculptée, mi-animal technologique, mi-manifeste roulant. En arrière-plan, un message assumé : design affirmé, conscience durable et émotion bien présente. Ce n’est plus la Škoda des parkings anonymes. La marque entend faire jeu égal avec les références premium, et elle le fait savoir. Pour enfoncer le clou, une collaboration avec Botas, le chausseur tchèque, a donné naissance à des sneakers en édition limitée, inspirées des matières recyclées de l’habitacle. Résultat : une mise en scène qui flirte avec la scénographie d’un musée contemporain, loin des codes de l’industrie auto. Et pourtant, derrière le décorum, une promesse très terre à terre : proposer un SUV compact électrique à la fois désirable, cohérent et bien ancré dans son époque. Ce que l’Elroq RS a confirmé, moteur allumé, sur les routes du Luxembourg.

UN SOLIDE CARACTÈRE

Visuellement, l’Elroq RS ne cherche pas à plaire à tout le monde et c’est tant mieux. Elle joue une partition personnelle, faite de tension et d’équilibre. Oubliez les rondeurs consensuelles des SUV urbains : ici, chaque ligne semble taillée à la serpe. Le capot avance comme un menton volontaire, les flancs musclés trahissent une intention dynamique, et la signature lumineuse avant trace un regard acéré, presque animal. C’est un design qui ne s’excuse pas d’exister. Premier modèle de série à incarner le nouveau langage « Modern Solid », l’Elroq RS donne à Škoda un ton plus affirmé, plus ambitieux. Ce n’est pas une rupture totale, certains éléments restent dans une forme de prudence (la calandre fermée, le traitement arrière un peu sage), mais l’ensemble fonctionne. On sent une volonté de marquer le territoire sans basculer dans la caricature. Ce SUV compact a le gabarit pour plaire, mais il s’autorise une vraie personnalité. Ce n’est pas une voiture qui cherche à faire l’unanimité, c’est une voiture qui s’assume.

PENSÉE SCANDINAVE

À bord, l’Elroq RS joue la carte du dépouillement intelligent. L’ambiance est claire, apaisée, comme un appartement de designer à Copenhague : lumière douce, lignes sobres, et zéro effet gratuit. Les matériaux recyclés sont omniprésents, mais subtilement intégrés : rien ne sonne greenwashing, tout respire la sincérité. Le tableau de

bord est épuré sans verser dans l’ascétisme numérique. L’ergonomie évite les excès du tout tactile : les principales commandes restent physiques, accessibles, lisibles. Pas besoin de plonger dans trois menus pour baisser la ventilation ou ajuster les sièges. Ces derniers, justement, sont siglés RS, bien dessinés, enveloppants sans jamais devenir punitifs. La position de conduite, légèrement surbaissée pour un SUV, renforce la sensation de contrôle. Seul vrai manque : une touche plus organique dans l’ensemble. Un détail inattendu, un matériau plus audacieux, une petite dissonance émotionnelle… quelque chose qui casserait la perfection calculée. Mais dans sa catégorie, difficile de faire mieux. C’est simple, lisible et très bien pensé.

SUR LA ROUTE, BIEN PLUS QU’UN SUV VERT

Alors oui, c’est un SUV électrique. Et non, ça ne veut pas dire qu’il est ennuyeux. Sur les routes du Luxembourg, entre autoroutes roulantes et départementales nerveuses, l’Elroq RS a montré qu’il ne faisait pas que cocher les cases. La direction est précise, sans être chirurgicale. Le châssis, bien maintenu, suit sans flotter. Et une fois passé en mode sport, le SUV se montre étonnamment vif pour son gabarit. Grâce à sa plateforme dédiée, le centre de gravité est bas, ce qui permet de prendre les virages avec un réel engagement. On sent un travail sérieux sur l’équilibre entre dynamisme et confort. Le freinage régénératif est ajustable sur plusieurs niveaux, et son intégration reste discrète, ni trop brutale, ni trop molle. En conduite plus souple, c’est même un allié appréciable. La suspension adaptative fait, elle aussi, le job : souple en mode confort, plus ferme quand on hausse le rythme. Seul vrai bémol : une direction qui manque un peu de feedback en conduite soutenue. Elle privilégie clairement la sécurité et la facilité plutôt que la sensation brute. Mais pour 99 % des conducteurs, l’expérience reste plaisante, rassurante et bien plus engageante que ce que l’on pourrait attendre d’un SUV électrique familial.

CONCLUSION : UNE MONTÉE EN GAMME QUI

NE TRICHE PAS

L’Elroq RS n’est pas là pour faire le show : elle est là pour convaincre, posément, méthodiquement. Pas d’effets de manche, pas d’écran géant pour cacher le moteur : juste un équilibre rare entre design affirmé, technologie aboutie et vraie facilité de conduite. Škoda ne réinvente pas la voiture électrique, mais elle livre une version mature, cohérente, et étonnamment désirable. Elle coche presque toutes les cases, parfois mieux que ses cousines aux logos plus valorisés. Ce n’est pas une révolution. Et c’est peut-être ça, sa plus grande force : avancer sans bruit, mais avec assurance.

Texte Magali Eylenbosch

AVANTAGES

•Gros punch dans les rotules

•Recharge flash

•Conduite zen

INCONVÉNIENTS

•Poids de sumo

•Tarif salé pour un badge Škoda

•RS, mais sans rugir

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Puissance max : 250 kW

Longueur : 4 488 mm

Prix : 56 470 €

(configuration de la voiture essayée)

THE AA WAREHOUSE OU L’ART DU VINTAGE

Qu’elles soient en train de soigner les arrivages choisis avec soin de leur AA Warehouse de Fentange ou bien, plus récemment, de promouvoir le vintage, « le vrai », au sein d’un bel éventail de marchés créatifs qui les accueillent comme de vraies artistes de la curation, Alessia « Ale » Gisondi et Anne Thilman ne passent pas inaperçues. Résolument aussi pimpantes dans leurs tenues dingues comme dans l’énergie qu’elles transmettent, elles élèvent le game du vintage et le font accéder au rang de savoir-faire curatif. Mais le mieux c’est encore d’en parler avec elles…

« NOTRE GAGNE-PAIN N’EST PAS LE SECONDE MAIN, MAIS BIEN LE VINTAGE, LE VRAI »

UNE RENCONTRE DE TEMPÉRAMENTS

Alessia a toujours eu la fibre du commerce en elle, depuis ses premières années au Pfaffenthal où elle a grandi dans une maison familiale où se côtoyaient plusieurs générations : « J’ai toujours joué à la marchande ! J’accumulais quelques ingrédients et je descendais les vendre à mon oncle dans une espèce de chariot, ce qui m’a aussi toujours donné l’envie d’avoir une boutique un jour… » De son propre aveu, elle n’est pas très branchée école ; elle passe tout de même un bac international à l’école Waldorf du Limpertsberg, « une des meilleures décisions de ma vie », avant de s’essayer aux études d’art à Milan, cursus qu’elle décidera de ne pas mener à bout cette fois.

Anne, de son côté, et aussi née et a grandi entre Luxembourg et la Floride, the Sunny State. « J'aime donc le froid et la chaleur, et le yin et le yang dans un sens plus large », nous confie-t-elle avant de préciser : « Toute ma vie est basée sur des opposés qui s'accordent assez bien, ou même sur la transition entre les deux, là où le jour rencontre la nuit ou vice versa, par exemple. Je suis plutôt ouverte d'esprit, mais aussi têtue et parfois old school » - tout comme son style !

En matière de mode comme dans un cadre plus général, Anne s’est toujours sentie un peu différente des autres enfants, un trait de caractère qu’elle partage avec Ale. Cette dernière en fait une force en créant un collectif artistique avec Nika Schmitt à son retour de Milan ainsi qu’en confirmant l’envie de travailler dans le commerce de la famille, boutique de chaussures très courue dans la très chic galerie Bonn, à l’époque. Il faut dire que les deux parents sont originaires d’Italie et qu’elle y passe des heures dès ses premières années d’école, jusqu’à une dernière tentative universitaire au Luxembourg, puis en prend la gestion suite à un accident de santé qui mène son père au chevet de sa

maman sur le long terme… Et ce jusqu’à la transformation de la galerie à la sortie de la pandémie.

Les deux amies, aujourd’hui associées, se rencontrent au cours de ces années denses en changement pour toutes les deux « et nous sommes devenues meilleures amies, puis partenaires commerciales en réalisant l'un de nos rêves communs : posséder une boutique vintage ».

DES INFLUENCES DIVERSES ET COMPLÉMENTAIRES

Pour parler inspirations, Anne nous décrit volontiers ses différentes « phases » et codes vestimentaires… Petite, elle se rappelle chausser des baskets Reebok montantes, des Birkenstocks vertes flashy, sortir en survêtements, en jeans, en t-shirts imprimés - « les dauphins étaient incontournables » - et en robes et vestes à motifs floraux, influences des années 80 de ses parents. Adolescente, elle vire « à fond » grunge, punk, hip-hop et skate des années 90 selon l'humeur, puis le style indie girl, voire gothique, s'est ajouté au mélange pendant les années 2000. « Oh, j'ai failli oublier la phase hippie et bohème seventies aussi ! Rien n'a changé jusqu'à aujourd'hui, juste un petit flashback de métal ajouté au mélange déjà chaotique. »

Ale, elle aussi, s’inspire au quotidien de ce qu’elle aime, mais rend aussi un hommage à sa même, férue de mode et qui « adorait m’habiller en m’achetant toujours un petit truc nouveau quand j’étais jeune ». La mode italienne, bien sûr, avec des tenues de créateurs, combinée à des achats pendant les voyages familiaux, très colorés, parfois plus traditionnels, mais avec « beaucoup d’accessoires ». Chic. Elle développe toutefois rapidement un style personnel, qui cumule, combine et réinterprète ces premières influences, comme on peut le remarquer aujourd’hui, derrière son comptoir, avec un pull

SMART KIDS ON THE BLOCK

oversize presque butch, mais un serre-tête Fendi vintage dans la crinière ! « Le tout, pour moi comme pour le magasin, c’est le coup de foudre avec le vêtement. »

Anne nous explique qu’elle a « toujours assorti mes tenues à ce que je ressentais vraiment à ce moment-là, que ce soit en traînant dans des spots de skate, en allant en boîte ou en me déchaînant lors de concerts. J'étais généralement juste une gentille enfant sauvage qui se souciait toujours d'avoir l'air cool, mais qui s'en fichait aussi et s'amusait simplement. L'inspiration venait de différents milieux, qu'il s'agisse de stars de cinéma ou d’icônes de la musique, de mannequins fantastiques ou encore d’artistes que je voyais sur les plateaux de télévision ou dans les magazines. » Elle aime de son côté que sa personnalité se reflète - davantage ou presquedans la décoration du AA Warehouse que dans la sélection de vêtements. « Ale et moi avons toujours aimé le vintage et adorons tellement de styles différents. C'est peut-être ce qui rend la boutique si géniale : elle est l'expression de nos préférences en matière d'art, de musique et de style de vie, le tout réuni dans un seul espace ».

Ce n’est pas pour rien que le coup de foudre s’est aussi passé sur place, lors d’une première et seule visite, en dehors de la capitale, mais pas tropn, dans un endroit tout à fait unique, comme leur duo…

«

THE AA WAREHOUSE EST UN ENDROIT TRÈS OUVERT

PLUS QU’UN SHOP, BIEN PLUS

La cerise sur le gâteau de cette aventure à deux, c’est effectivement la sélection incroyable d'articles dingues provenant du monde entier, de toutes les décennies et de toutes les périodes de mode - et dans toutes les tailles ! « Nous aimons proposer des articles pour tous les âges, toutes les origines et tous les budgets. Des choses qu’on aime déjà nous, mais aussi dont on sait qu’elle peut plaire à notre clientèle, car c’est notre gagne-pain et il ne faut pas l’oublier », nous confient-elles de concert. « Mais on sait parfois aussi qu’on va rentrer un truc qui ne va jamais se vendre, mais qu’on doit proposer parce qu’il nous plait tellement ! », s’amuse Ale - dont l’exemple parfait en la matière reste la ville de Rome.

Au AA Warehouse, si on ne trouve pas une tenue lors d’un passage, il y a toujours un petit accessoire, un nouveau bouquin d’époque, ou un petit trésor inutile, donc nécessaire, qui attire le regard. Mais on y vient aussi pour l’ambiance, pour boire un apéro dehors, écouter de la musique, échanger et partager un moment de bonne humeur collaborative. Car Anne et Ale savent aussi - et veulent absolument - s’entourer d’autres talents créatifs. En août, c’est une jeune céramiste

rencontrée sur le marché Augenschmaus qui prenait résidence et donnait salon le temps d’un weekend ; demain, c’est un nouveau marché du vinyle organisé en partenariat avec Muaaah Records ! Quoi qu’il en soit, c’est un endroit fondamentalement décalé, et réellement curaté pour offrir de la nostalgie à porter plus que de simples fringues. « Ce n’est pas de la seconde main, c’est du vintage, du vrai, dont on est fières. »

Sans oublier le fait que les pièces sont souvent réparées et retravaillées avant d’être mises en vente. Et c’est sûrement cela aussi qui fait que The AA Warehouse est aujourd’hui invité dans les marchés de créateurs qui marchent, tant l’expertise de leur sélection convient à l’ambiance des événements. Une complémentarité dans l’approche comme dans l’exercice de leur savoir-faire et de leur passion commerciale qui augure - fingers crossed - de beaux jours pour l’enseigne. « Nous voulons survivre et rester un petit morceau de la culture luxembourgeoise, dont les gens se souviennent avec plaisir de bons souvenirs ». Pas mieux !

Images Jeff Poitiers
Fabien Rodrigues

Alors, laissez-nous vous accompagner, avec la confiance, le soutien, et les outils nécessaires pour vous sentir chez vous.

Nouvelles énergies, nouvelles silhouettes : cap sur l’audace urbaine de la rentrée. Entre coupes affûtées et volumes oversize, les classiques se réinventent, flirtant avec le streetwear et le tailoring. Résultat : un vestiaire hybride, vibrant et résolument contemporain, qui affirme que septembre est le mois idéal pour bousculer les codes.

Julie Kieffer
Uniqlo
Louis Vuitton
Arket
Dior

Devenir collectionneur

UNE MONTRE À LA FOIS

En choisissant votre première belle tocante, oubliez la revente, sauf si vous êtes un flipper en quête de dividendes horlogers. Un vrai collectionneur choisit avec le cœur, pas avec la calculette. Explorez au-delà des Audemars Piguet ou Omega : des pépites comme Serica ou Nomos vous attendent, discrètes, mais redoutablement qualitatives. Fixez un budget et tenez bon : mieux vaut une belle montre qu’un compte à découvert et des nouilles au beurre jusqu’au mois prochain. Et n’oubliez pas : acheter des montres, c’est une chose… mais pouvoir les entretenir sans vendre un rein, c’en est une autre. Et surtout, acceptez le fait que vous allez vous planter, par exemple avec cette montre violette soi-disant « visionnaire ». L’erreur forge le poignet. Enfin, restez fidèle à vous-même : portez ce qui vous plaît. Ah, et inutile d’espérer démarrer avec une Nautilus de Patek Philippe… sauf si papa tutoie le CEO. Il faut un dossier béton, un peu de grâce divine, et peut-être alors que la maison vous honorera d’un oui. Bref, la montre parfaite ? C’est celle qui vous fait sourire quand vous la remontez.

HAMILTON

Commencer une collection sans une montre de pilote, c’est un peu comme monter un orchestre sans trompette : ça sonne, mais il manque un souffle. Hamilton le sait bien. Avec sa Khaki Pilot Pioneer Auto 38 mm, elle fait revivre l’esprit des navigateurs de l’U.S. Army Air Force, version moderne, mais fidèle. Cette montre, c’est une capsule temporelle en acier, taillée pour durer, précise comme un cap Nord magnétique. Son cadran blanc sobre, son bracelet cuir burgundy coupé franc et son cœur automatique H-10 offrant 80 heures de réserve en font la montre parfaite pour décoller sans rougir. Elle n’en fait pas trop, mais elle en dit long : sur l’aviation, sur l’élégance, sur la belle horlogerie accessible. Et pour l’histoire ? 1 075 €. Comme quoi, on peut prendre de la hauteur sans exploser l’altimètre bancaire.

TAG HEUER

Ajouter un premier chronographe à sa collection, c’est comme poser les pneus slicks sur un circuit : on entre dans une autre dimension. Et avec la TAG Heuer Carrera Chronographe 39 mm, vous passez direct sur la ligne de départ, moteur rugissant et style calé. Inspirée de la légendaire Heuer 7753 SN, cette version « Panda » ressuscite l’esprit des paddocks vintage avec un cadran clair, deux compteurs noirs et un design de Glassbox qui ne fait pas vibrer l’asphalte, mais les cœurs. Sous le capot, le calibre TH20-00, un mouvement manufacture automatique précis comme un arrêt au stand bien huilé : 80 heures de réserve de marche, fréquence de 4 Hz, chronographe au ¼ de seconde, compteurs 30 min et 12 h, date, et bien sûr heures, minutes et secondes. Une belle mécanique pour pilotes du quotidien. Chronographe ? Oui. Icône ? Aussi. Et pour le prix… 6 600 €. Un peu plus que l’essence, mais ici, vous roulez avec l’histoire.

SERICA

ROLEX

Commencer sa collection par une Oyster, ce n’est pas pour valider la punchline poussiéreuse de Jacques Séguéla sur les montres et les Ferrari. Non, ici, on parle d’un symbole, pas d’un statut. L’Oyster, c’est un peu le jean brut de l’horlogerie : simple, indémodable, increvable. Et en même temps, c’est aussi le blazer en cachemire que vous ne portez qu’en connaisseur : sobre en apparence, mais coupé à la perfection, avec ce petit truc invisible qui change tout. Depuis 1926, elle encaisse les coups, les plongeons et les coups de cœur. La version Oyster Perpetual 41, c’est la nouvelle page d’un roman classique : 41 mm de sobriété, un boîtier en Oystersteel (traduisez : l’acier inoxydable avec un costard trois pièces) et un mouvement aussi précis qu’un chef de gare suisse. Bref, pas besoin de complications quand on commence avec des fondamentaux. Et si vous tiquez sur le prix… c’est 6 700 €. Mais hé ! On n’achète pas une légende tous les jours.

Dans une collection, une plongeuse, c’est comme un blouson de cuir dans une garde-robe : ça traverse les époques et impose le respect, à condition d’avoir fait le bon choix. La Serica Ref 5303, elle, fait mieux que cocher les cases : elle les redessine. Couronne vissée à 9 h, lunette unidirectionnelle à double graduation, cadran noir émail ultra lisible, étanchéité à 300 m, résistance aux champs magnétiques… tout y est. Mais là où la Maison frappe fort, c’est dans sa philosophie : une jeune marque française qui joue dans la cour des grands avec élégance et exigence. Pas de rééditions nostalgiques ni de blabla marketing : juste du design maison, un calibre chronomètre certifié, et une obsession du détail qu’on sent au poignet. Une montre-outil qui ne se contente pas de survivre sous l’eau, elle brille aussi sur un costume en lin. Et pour 1 490 €, c’est un plongeon dans l’horlogerie indépendante… sans mouiller le portefeuille.

INTERVIEW

UNE RENTRÉE EN MODE PILOTE

La Maison horlogère suisse IWC Schaffhausen a présenté au cœur de l’été la nouvelle Montre d’Aviateur Chronographe 41 TOP GUN Miramar et ajoute par la même occasion une nouvelle nuance de céramique bleu clair développée par IWC et Pantone® à sa collection Colors of TOP GUN. Une actualité supersonique, qui donne une occasion parfaite de s’asseoir quelques instants avec Franziska Gsell, Directrice Marketing de la Maison, basée à quelques pas des chutes du Rhin…

Mais parlons déjà nouveaux modèles : le boîtier bleu de cette nouvelle déclinaison de la TOP GUN Miramar s’accompagne d’un cadran et d’un bracelet en caoutchouc dans la même teinte. Et la manufacture de luxe lance de plus une nouvelle version de la Montre d’Aviateur Chronographe 41 en acier inoxydable, avec un cadran TOP GUN Miramar et un bracelet en caoutchouc. Les deux chronographes sont animés par des mouvements de manufacture IWC de la famille de calibres 69 000 et offrent une réserve de marche de 46 heures.

Forte de la riche expertise d’IWC en matière de céramique, la collection Colors of TOP GUN propose des montres en céramique dans différentes nuances. Inspirées de l’univers de l’aéronavale et développées en collaboration avec Pantone ® , ces nuances incluaient jusque-là Mojave Desert, Lake Tahoe, Woodland, Oceana et Jet Black. La Manufacture horlogère suisse de luxe présente aujourd’hui une nouvelle teinte appelée TOP GUN Miramar. Elle s’inspire des tee-shirts bleu clair que les instructeurs TOP GUN portent sous leur combinaison de vol. Au terme d’une sélection rigoureuse et d’une formation intensive, ceux-ci comptent parmi les pilotes et instructeurs les plus expérimentés au monde !

Limitée à 1 000 exemplaires, la montre d’aviateur Chronographe 41 TOP GUN Miramar présente ainsi un boîtier en céramique bleu clair, accompagné d’un cadran et d’un bracelet en caoutchouc étanche de la même couleur. Les aiguilles bleues sont recouvertes de Super-LumiNova® afin d’améliorer la lisibilité dans des conditions de faible luminosité. Le processus de fabrication d’une montre en céramique colorée s’impose comme une prouesse du point de vue de l’ingénierie des matériaux : l’oxyde de zirconium est mélangé à différents oxydes métalliques selon un rapport défini avec précision. Comme la couleur évolue lors du processus de frittage, de très nombreux essais ont été nécessaires pour atteindre exactement le résultat souhaité. L’une des difficultés spécifiques consistait en outre à transférer la nouvelle couleur de céramique à d’autres composants de la montre, notamment le cadran et le bracelet en caoutchouc. Chaque pièce est composée de matériaux aux propriétés uniques et requiert des processus de fabrication spécifiques. La Chronographe 41 restera enfin pour la première fois l’introduction d'une couleur Pantone ® pour une montre en acier inoxydable par IWC Schaffhausen.

Texte Fabien Rodrigues Images IWC SCHAFFHAUSEN

3 QUESTIONS À FRANZISKA GSELL,

DIRECTRICE MARKETING D’IWC SCHAFFHAUSEN

Franziska, en quelques étapes clés, comment avez-vous été amenée à gérer l’image de cette prestigieuse Maison ?

Il faut évidemment commencer par le fait que je suis née et que j’ai été élevée à Schaffhausen, j’ai donc grandi au côté d’IWC ! Mon papa était ingénieur, ce qui me lie encore davantage à la marque et à sa gamme Ingenieur. J’ai quitté la région quand j’avais 19 ans et je pensais ne jamais revenir, mais je suis absolument ravie d’être de retour aujourd’hui après de nombreuses années passées dans des secteurs très différents, de l’économie à la mode en passant par l’industrie alimentaire, à travers le monde. Cela fait à présent une décennie que je travaille chez IWC Schaffhausen.

Quelles sont l’essence et les valeurs intrinsèques de votre mission ?

Nous devons avant tout raconter une belle histoire, qui va de pair avec l’achat matériel d’un de nos modèles, c’est un élément très important, notamment lorsqu’on parle d’aussi belles pièces d’artisanat. Raconter cette histoire, c’est affirmer ce que nous sommes et ce que nous ne sommes pas. Ces dix dernières années, nous avons réussi, je pense, à le faire en affirmant ce caractère d’ingénieur pour IWC : l’expertise matérielle, l’innovation technique et technologique, les complications… L’essence est donc de véhiculer ce savoir-faire artisanal et les émotions qui en découlent. Une montre de notre Maison donne l’heure, bien sûr, mais les émotions qui déclenchent l’affection pour

ces modèles sont bien plus irrationnelles, et cela passe par le fait de raconter l’histoire de notre Manufacture. Je n’ai par exemple aucun attachement émotionnel à mon smartphone, c’est tout à fait différent avec ce que je porte au poignet, avec toutes ces petites pièces d’une précision extrême et les rêves qu’elles contiennent.

C’est un véritable miracle, très humain, à mon sens…

Ces émotions, cet être humain au centre de l’identité IWC se retrouvent donc tout au long du processus de création et de promotion d’un modèle, jusqu’au choix des ambassadrices et ambassadeurs de la marque. Quels éléments entrent en compte pour celui-ci ?

Tout à fait ! Nous pensons toujours à toute cette temporalité, de la naissance d’un modèle à l’héritage qu’il engendre, et les ambassadeurs sont évidemment des vecteurs humains très importants pour cet héritage.

C’est un véritable partenariat, qui permet d’élever l’image de marque et le message qu’IWC Schaffhausen souhaite transmettre. En ce qui concerne le choix de nos ambassadrices et ambassadeurs, nous essayons de déceler les jeunes talents émergents qui nous semblent en adéquation avec cette démarche, ou des talents déjà installés et qui sont des « IWC enthusiasts » sincères.

Cette authenticité est primordiale, notamment avec notre public qui ne pourrait pas se laisser berner par de faux messages, surtout pas dans le monde d’aujourd’hui.

Face à l’opportunisme ambiant, nous préférons véhiculer des valeurs d’honnêteté et d’éducation…

Les pièces à avoir absolument, les derniers accessoires geeks à ne pas manquer ou encore les fragrances qui nous ont titillé les narines, petite liste non exhaustive de nos coups de cœur... Qu'on puisse se les offrir, ou pas !

L’ÉLIXIR DES DIEUX - ENFIN DES DÉESSES !

En voilà un flacon qui risque de faire chavirer les cœurs en cette rentrée !

Envoûtante et éclatante, Gaultier Divine Elixir est une déclaration. Une révolution qui ne suit pas les règles, mais les impose. Sacrée promesse, c’est le cas de le dire…

Cette nouvelle essence de la maison

Gaultier s’affirme avec éclat et veut incarner une force sans limites. Créatrice de son destin, elle déploie sa féminité avec une puissance rayonnante. À la subtilité, elle préfère l’intensité et on est plutôt pour !

Au cœur de cette création, une rencontre envoûtante : la tubéreuse, onctueuse, intensifiée par la fève tonka, magnétique, brûlante de sensualité. Le flacon, quant à lui, est un véritable bijou où chaque détail affirme son pouvoir, avec un corset doré qui habille son buste ambré et lui donne une silhouette flamboyante et mémorable…

B&O ON THE GO

SACRED TREES : LA NATURE SUBLIMÉE PAR BAOBAB

Les baobabs, aussi majestueux qu’imposants, sont liés à l’homme et à l’histoire africaine. Il est dit en Afrique que sans lui, l’homme ne peut survivre. Il est le seul arbre dont le tronc peut être creusé pour le remplir d’eau sans qu’il ne meure ni ne pourrisse. Au-delà de devenir le réceptacle d’un précieux breuvage, il accueille dans ses racines l’âme des ancêtres. Il était donc naturel que l’emblématique marque éponyme lui rende hommage une fois de plus via sa collection Sacred Trees, qui devient une édition permanente, avec un dessin revisité et de nouvelles colorations sur le verre des bougies parfumées et des diffuseurs de parfum. En outre, 5 % des ventes de cette collection seront reversés à la Fondation Cœur Vert et à son programme de reboisement dans les régions du nord de la Côte d’Ivoire…

Toutes les excuses sont bonnes pour prolonger, avec style, l’été et ses aventures ensoleillées… Une fois de plus, l’indétrônable créativité très chic de Bang & Olufsen est là pour nous y aider, avec une version repensée de son enceinte portable primée Beosound A1. Créée en collaboration avec la célèbre designer danoise Cecilie Manz, l’A1 3rd Gen allie beauté minimaliste et acoustique avancée. C'est aussi un objet sculptural, fabriqué à partir d’aluminium sablé et paré d’un bracelet en cuir souple. Ce petit bijou de technologie est disponible dans le coloris classique Natural Aluminium de Bang & Olufsen, ainsi que dans deux nouvelles finitions : Honey Tone et Eucalyptus Green, inspirées de la nature. Un verrou de bracelet en aluminium renforce enfin l’expression minimaliste tout en améliorant sa robustesse et rendant le modèle totalement étanche à la poussière et à l’eau.

C’est clairement le bracelet d’amitié le plus chic pour cette rentrée ! Dans le cadre de son partenariat avec l’UNICEF, Louis Vuitton a présenté cet été sa nouvelle collection Silver Lockit 2025, en collaboration avec l’ambassadeur de la Maison, Felix, également ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF en Corée du Sud. La gamme dévoile, autour du cadenas miniature emblématique, un cœur bleu portant l’inscription « DREAM », qui évoque - selon la maison et l’artiste - l’importance et le pouvoir du rêve. Cette collection en argent recyclé certifié est composée d’un bracelet chaîne ou cordon, mais aussi d’une boucle d’oreille et d’un pendentif. Le bracelet cordon se décline en outre cette année en quatre coloris : jaune, bleu, rose et noir.. Depuis 2016, Louis Vuitton a collecté plus de 24 millions de dollars pour l’UNICEF grâce à la vente de cette collection solidaire.

LOCK THE HEART WITH LV

AU CLAIR DE LUNE

À une époque où nous aspirons tous au calme, au rythme et au sens, la lampe MOON crée un contrepoint apaisant à nos vies très stimulées.

Le label de design belge A.D.U. Studios présente ainsi un objet aussi poétique que technologique : une lampe sculpturale qui affiche en temps réel la phase de la lune à l'endroit où vous vous trouvez - non pas sur un écran, mais dans un objet physique et tangible fait de pierre naturelle ! Un rituel de lumière et d'obscurité, un rappel silencieux des cycles de la vie et de notre connexion à quelque chose de plus grand, parfait pour reprendre un rythme bénéfique pour la reprise… Chaque MOON est fabriqué à la main à partir d'albâtre, qui est loué depuis l'Antiquité pour sa douce transmission de la lumière et ses veines uniques. La pierre est soigneusement sélectionnée et travaillée par des artisans, afin que sa qualité et sa texture naturelle soient pleinement appréciées… Disponible en Belgique dans le réseau Granada.

KOMONO EN MODE ANVERSOIS

KIPLING X JUST DANCE !

La rentrée s’annonce rythmée avec la pétillante collection Kipling x Just Dance qui vient de débarquer. La marque mondiale de sacs Kipling s’associe en effet à la franchise de jeux vidéo uber-populaire et propose deux styles bien distincts : un imprimé dégradé éclatant qui reflète la personnalité joyeuse et énergique de Just Dance, et un modèle noir épuré, rehaussé de détails en dégradé et de sangles colorées. Du nylon froissé recyclé, des éléments en métal brossé et - bien sûr - le célèbre porte-clés singe en peluche ! À ajouter en édition spéciale Just Dance à n’importe quel sac, ce compagnon multicolore apportera une bonne dose de personnalité au look de celles et ceux qui aiment faire brûler le dance floor…

L’incontournable marque d’accessoires KOMONO s’associe cette année avec une institution de la créativité européenne et pas des moindres : l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers ! Trois designers émergents bénéficient de cette collaboration forcément très désirable : Sybrand Jansen, Delara Tavassoti et Chloë Reners. Le résultat ? Six paires de lunettes de soleil complètement dingues et extrêmement fashion forward, qui promettent d’accompagner avec panache et un certain flair typiquement anversois n’importe quelle tenue d’une rentrée que l’on espère fort ensoleillée… Mention spéciale pour le trio créé par Jansen, inspiré par une paire de lunettes jetée qu'il aperçut un jour dans la rue - écrasée, cassée, mais conservant encore des traces de son ancienne vie. Plutôt que de la restaurer à la perfection, il a embrassé sa forme abîmée, la réassemblant comme si le temps lui-même avait sculpté la monture… Iconique.

LIVEBOX ORANGE : PUISSANCE, DESIGN ET SIMPLICITÉ RÉUNIS

Orange dévoile sa nouvelle Livebox 7 : un concentré d’innovation qui combine Wi-Fi 7 ultra-performant, design moderne et installation simplifiée. Pensée pour les foyers connectés, elle redéfinit l’expérience internet au quotidien. Matthieu, de La Minute Tech d’Orange, nous parle de ce nouveau produit.

Quelles sont les principales innovations techniques intégrées dans la nouvelle Livebox 7 ?

La grande nouveauté réside dans le Wi-Fi 7 de dernière génération, plus puissant et plus stable, avec une latence réduite. La gestion des flux est optimisée, garantissant une connexion fluide et homogène dans toute la maison. La Livebox intègre aussi des ports Ethernet performants, dont un port dédié 10 Gbit/s, et peut délivrer des débits allant jusqu’à 5 Gbit/s.

En quoi la Livebox simplifie-t-elle le quotidien de ses utilisateurs ?

Plus compacte et élégante, elle s’intègre naturellement dans les intérieurs modernes. Son format sobre et qualitatif tranche avec les box encombrantes d’autrefois. Éco-conçue, elle utilise des matériaux recyclés et dispose d’un mode veille pour réduire la consommation d’énergie.

L’installation est-elle accessible à tous ?

Oui. Elle est incluse et assurée par un technicien, sans frais supplémentaires. Celui-ci s’assure du bon raccordement et peut recommander l’ajout de Wi-Fi Boosters pour étendre la couverture dans les grands logements.

Quels services sont inclus avec la Livebox ?

La Livebox peut être souscrite seule pour l’internet, ou combinée avec la télévision et le mobile. En regroupant les services, les clients bénéficient d’économies allant jusqu’à 240 € par an et de forfaits mobiles illimités.

Quelles sont les différentes formules disponibles ?

Orange propose plusieurs formules modulables.

Plus le forfait mobile associé est complet, plus la remise sur l’abonnement internet est importante, jusqu’à 10 € par mois.

Y a-t-il des offres promotionnelles en ce moment ?

Oui. Les frais d’installation sont toujours offerts, soit une économie pouvant aller jusqu’à 299 €. Des promotions ponctuelles, comme les premiers mois gratuits ou des remises temporaires, viennent régulièrement compléter ces avantages.

Envie d’une connexion plus rapide, plus stable et plus belle chez vous ? Découvrez la nouvelle Livebox Orange et profitez des offres exclusives dès aujourd’hui.

La nouvelle Livebox 7 débarque : installation chez vous pour 0 €. Offre Internet à partir de 49,99 €/mois.

Profitez-en vite !

Pour rester informé de toutes les nouveautés tech, découvrez les épisodes de La Minute Tech sur YouTube. Matthieu, expert Orange, les passe au crible et donne son avis.

BÉTON ARMÉ

UNE TENDANCE TRÈS CONCRÈTE

Habituellement associé à du gros œuvre et rarement synonyme de subtilité, le béton semble s’être fait, depuis peu, une place dans les plus hautes sphères du design international. Des esprits de jeunes créateurs luxembourgeois à l’Exposition universelle d’Osaka, en passant par les ateliers très chics des grands noms parisiens, le béton a bien fait de s’armer de patience pour briller à sa façon et s’imposer dans nos paysages…

© Yosuke Ohtake
«

Le béton ne vient pas d’apparaître dans nos intérieurs comme par magie, il y est utilisé depuis des années, ciré au sol par exemple, ou encore moulé sur certaines surfaces fonctionnelles de la maison, comme le plan de travail d’une cuisine, apportant une certaine rusticité contemporaine, voire un aspect industriel chic à la pièce. Il sert aussi volontiers de matériau de base pour une paroi, une alcôve, une ouverture vers l’extérieur, ou encore pour un escalier, une cheminée ou même - pourquoi pas - une tête de lit brutaliste juste ce qu’il faut. Toutefois, même s’il sait encore affirmer sa pertinence en la matière, il n’hésite plus à sortir de ce carcan « structurel » pour jouer de ses atours esthétiques et se retrouve de manière plus demure, plus mindful, plus subtile en prenant la forme d’objets très désirables en cette rentrée…

LE BÉTON, ATOUT LOCAL CHOC À OSAKA

Au sein de l’Expo Osaka 2025, qui se poursuit jusqu’à la mioctobre, une innovation belge orne une partie remarquable de l’infrastructure. Dans l’espace de repos numéro 4 – une zone publique de 900 m² où les visiteurs en quête de calme peuvent reprendre leur souffle dans un paysage vallonné et délicatement ombragé – la marque minérale MORTEX® de la société BEAL International, basée dans la région namuroise, s’impose en toute subtilité.

LE BÉTON SE RETROUVE DANS LES DERNIÈRES COLLABS TRÈS SEXY DES GRANDS NOMS DU DESIGN, COMME

KRIS VAN ASSCHE POUR SERAX »

Une utilisation qui ne doit rien au hasard : l’entreprise de construction japonaise Kadowaki Construction était à la recherche d’un matériau à la fois fonctionnel et esthétique : résistant à la fissuration, de couleur inaltérable et capable de s’intégrer parfaitement dans un environnement naturel. Parmi les options envisagées, seul l’enduit minéral MORTEX®, appliqué sur un support en béton coulé, a semblé pouvoir répondre à l’ensemble des critères : la teinte chaude et terreuse permet à la surface de se fondre dans le sol environnant, dans une approche esthétique en parfaite adéquation avec la sensibilité japonaise bien connue pour la simplicité et l’harmonie avec la nature. Une collaboration qui ravit évidement Barbara Thiry, CEO de BEAL International : « Le fait que notre produit ait été choisi pour une partie de l’Exposition universelle aussi visible et utilisée de manière aussi intensive est très particulier. J’y vois l’aboutissement d’années de travail de notre équipe R&D pour obtenir le meilleur produit possible, ainsi que le résultat d’une collaboration toujours plus forte avec nos partenaires internationaux. »

Sur l’île artificielle de Yumeshima, où se déroule l’Exposition universelle, et plus particulièrement au sein du pavillon allemand, on retrouve aussi le béton, mais cette fois sous forme de béton de chanvre, un matériau à la fois fonctionnel, esthétique et polyvalent. Il est obtenu

en mélangent des « déchets » de chanvre avec de la chaux, pour produire des briques qui n’ont pas seulement des propriétés thermiques particulièrement avantageuses rendant l’isolation superflue, mais qui absorbent aussi l’humidité et conviennent parfaitement comme isolation phonique. Un autre avantage étant que le chanvre pousse environ cinquante fois plus vite que le bois…

LES GRANDS NOMS S’EN MÊLENT

Bien loin des démonstrations nationales de créativité au Japon, des créateurs de renom s’acoquinent avec de grandes marques pour célébrer le béton, avec des collaborations très sexy à la clé. C’est le cas du créateur belge iconique Kris Van Assche, ancien directeur artistique de Dior Homme passé chez Berluti, qui s’associe à l’incontournable Serax. Reconnu pour son langage formel urbain et minimaliste, Van Assche s’efforce constamment de trouver le juste équilibre entre l’héritage d’une maison et des idées novatrices adaptées à une nouvelle génération et à de nouveaux affects esthétiques.

Mais cette fois, il ne dévoile pas une collection de mode, mais bien un projet de design. Pour Serax, il a ainsi conçu The Josephine Collection, une superbe série de vases et de bonbonnières en hommage à sa grand-mère bien-aimée, Joséphine. « C’est elle qui m’a transmis, outre son amour pour la mode, celui des tables somptueusement dressées », explique Kris Van Assche, qui a utilisé des matériaux très noble comme le marbre et la porcelaine argentée pour cette superbe collection, mais aussi - on vous le donne en mille - du béton !

Bien que la collection s’inspire de la beauté des objets classiques hérités de sa grand- mère, Van Assche leur apporte sa propre vision contemporaine. Par exemple, le pied, traditionnellement rond, adopte ici une forme rectangulaire, un détail subtil mais à l’impact significatif. Outre sa fascination pour l’idée de la beauté du vieux monde, Van Assche cite également le photographe Robert Mapplethorpe comme une influence majeure. L’artiste provocateur photographiait également des arrangements floraux, jouant avec le mouvement dans un cadre strict, créant souvent une ligne horizontale formée par une seule fleur.

« Un objet perturbant », explique Van Assche. « Cette fleur agit comme une petite dissonance qui suscite l’émotion.

Cela rappelle la mode, lorsqu’on intègre un élément ou une tension inattendus dans une tenue élégante. »

Chaque vase de la collection est accompagné d’un tube en verre permettant d’insérer une fleur positionnée en diagonale dans le vase. Une fleur entièrement réalisée en verre est également disponible, pensée pour remplir la même fonction : troubler et défier les conventionsd’autant plus si elle est associée au béton.

Avec les bonbonnières, Van Assche souhaite cette fois réhabiliter un objet suranné, mais d’une « élégance inouïe ». En optant pour un pied rectangulaire et des matériaux audacieux, il rompt de fait avec le style désuet de l’objet tout droit revenu du passé, pour en faire un nouvel objet de valeur, une véritable ode à la beauté discrète du quotidien…

DESIGN

LE BÉTON CHEZ AUGENSCHMAUS AUSSI

Si vous êtes férus de design, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté d’un des derniers marchés créatifs luxembourgeois organisés ci et là par Augenschmaus, comme en mai dernier au Schluechthaus de Hollerichet qui donnera une édition spéciale en novembre prochain au Malt de Clausen à l’occasion du Luxembourg Design Festival 2025. Parmi les nombreux créateurs locaux qui y mettent en lumière leur talent, Make It Concrete s’y distingue par de jolis objets artisanaux qui font honneur au béton. De jolis vases bien sûr, tantôt très pop, tantôt plus romantiques, des coupelles gravées, des présentoirs mais aussi de sympathiques petits figurines « lego style ».

Derrière cette jolie marque émergente, Jessica Becker, sa designer fondatrice, souhaite redéfinir le minimalisme en y ajoutant une touche de quiet luxury. Chaque pièce est coulée à la main et soigneusement finie pour obtenir une surface lisse et lumineuse, offrant « une présence épurée et sculpturale qui rehausse n'importe quel intérieur ».

Mettant l'accent sur la pureté, l'équilibre et l'élégance discrète, ses créations se vouent à apporter sérénité et sophistication aux espaces de vie modernes.

« SUR LE MARCHÉ CRÉATIF

LUXEMBOURGEOIS AUGENSCHMAUS, LES CRÉATIONS EN BÉTON MAKE IT CONCRETE DE JESSICA BECKER

SE DISTINGUENT »

Elle nous confie : « J‘ai commencé à faire des décorations en béton au moment où j‘ai déménagé dans la maison que j‘avais construite avec mon compagnon. On a opté pour un style très moderne, alignant le béton et le bois. À la recherche de pièces décoratives, j‘ai vite remarqué que le marché n‘offrait pas vraiment ce que je cherchais. Pour cela, j‘ai commencé à faire ma propre déco en béton, surtout en blanc, très clean, allant parfaitement avec mon décor en bois à la maison. J‘avais vite attiré l‘attention de beaucoup de gens qui m‘ont demandé de leur faire les mêmes pièces et ainsi est née ma passion pour le béton. » Tout cela prouve bien que le béton, c’est maintenant ! Et si Coluche disait très justement que « si l'administration travaillait dans le bâtiment, elle aurait les doigts pris dans le béton », pour une raison tout autre et bien plus vertueuse, les designers les ont également…

Texte Fabien Rodrigues
© Serax
Escaliers sur mesure avec les produits de la marque MORTEX®

5 CHOSES À SAVOIR SUR LE KOMPTOIR, NOUVEAU QG DE LA PLACE DE PARIS

Après plusieurs phases de travaux, l’ancienne

Brasserie La Fontaine affiche fièrement de nouvelles ambitions gourmandes et conviviales sur un coin très passant de la place de Paris et sous son nouveau nom : le Komptoir. Carte repensée, terrasse tout confort, DJ sets et blind test au programme – et ça marche…

• Longtemps dans son jus de brasserie vieillissante, le coin de la place de Paris et de la rue du Fort-Bourbon a fait peau neuve et pas qu’un peu, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et en cette fin d’été que l’on espère

ensoleillée, c’est ce dernier volet qui marque immédiatement la montée de l’établissement en sex-appeal, avec une terrasse digne de ce nom – assises cossues, grands parasols costauds qui permettent de s’installer à la fraîche même en cas de risque d’averse, capacité augmentée : l’endroit n’a plus à rougir devant ses voisins branchés !

• À la barre du Komptoir, on retrouve un visage bien connu du quartier, puisqu’il s’agit de Thomas Pinon, ancien gérant de La Cave à Manger. Au service, un chouette mélange de personnalités avec un point commun : le sourire, et ça fait plaisir…

• La nouvelle carte fait plaisir, avec par exemple des formules du jour à des prix très sexy pour la capitale (plat du jour maison à 15 €, allez trouver ça ailleurs), mais aussi des moules de saison (marinières, crème ou curry), des suggestions et des classiques de brasserie (burgers, joue de bœuf confite, bouchée à la reine, salades généreuses…), sans oublier de bonnes petites choses à partager pour l’afterwork – planches, tartinades, tartes flambées… Le tout concocté par le chef de cuisine et associé John Mayer.

• Côté agenda hebdomadaire, le Komptoir met toutes les chances de son côté : ouverture 7 jours sur 7, service en continu, happy hours tous les soirs de 17 h à 19 h et brunch dominical en buffet à volonté ! BIM. Aucune excuse pour ne pas y aller faire un tour et profiter du service toujours souriant et bonne franquette – ce qu’il faut dans ce genre de bonne petite adresse…

• Pour le côté festif, on y profite aussi également depuis peu de DJ sets en fin de semaine ainsi que de nouvelles soirées quiz et blind tests qui vont régulièrement électriser cette rentrée !

TOUJOURS ATYPIQUE

Longtemps située dans un endroit aussi original que son nom, à savoir le quai 1 de la gare de Mersch, la brasserie portugaise Atypic d’Ana Estanqueiro et Paulo Rodrigues débarque dans la capitale ! Et plus précisément, dans le cadre très sympa de l’ancien restaurant Aleo, à Beggen. Au menu, toujours autant de spécialités gourmandes et authentiques, mais aussi quelques versions maison et de bons cocktails pour accompagner le tout ! La bonne humeur de l’enseigne est toujours au rendez-vous, et le sera notamment lors d’événements festifs occasionnels.

QUE GUAPA !

L'enseigne belge de jus frais préparés minute fait son entrée sur le sol luxembourgeois. C'est au sein du Kirchberg Shopping Center que Guapa Juice pose son premier panier de fruits et légumes, pour le plus grand bonheur des adeptes de vitamines fraîches dont la priorité est de manger sain et naturel. Depuis sa création en 2006 par Frédérique et Olivier, en quelques chiffres, Guapa c'est 1 453 tonnes de fruits, plus de 20 shops en Europe et plus de 2 millions de jus préparés pour satisfaire les papilles de ses clients - rien que ça ! Trois mots d'ordre pour l'enseigne : le plaisir, grâce à des recettes élaborées avec soin et gourmandise ; la santé et la fraîcheur - qui vont de mise ! De vrais « shots » de vitamines sur le pouce, parfaits pour le plein d'énergie et de vitalité…

UN POP-UP SUPER(ETTE)

Nouvellement installée dans son espace pop-up de la rue Origer, à quelques pas de la Gare centrale de Luxembourg, Naomi Barre propose à sa clientèle de mettre de la couleur à leurs courses quotidiennes grâce à son concept Superette. Fille de restaurateurs, elle a baigné dans un univers plein de saveurs dès sa plus tendre enfance et retranscrit aujourd'hui ses souvenirs gourmands dans son projet, avec un éventail bien fait de food et de boissons, mais aussi de cosmétiques. Pour Naomi, Superette est un lieu pour toutes les curieuses et tous les curieux, qui célèbre l'innovation et la créativité, qui loue « tout ce qui est audacieux, différent et qui apporte de la joie ». C'est beau, c'est bon et ça fait du bien ! Coup de cœur pour ses « chouchous du mois », à shopper sans retenue...

L’ITALIE AU CŒUR

DE LA CLOCHE D’OR

RESTAURANT

Un voyage culinaire au cœur de l’Italie, guidé par notre Chef Alessandro. Des plats qui mettent à l’honneur toute la générosité et la créativité de la cuisine italienne.

VINOTHÈQUE

Une sélection unique de vins italiens et du monde. Des bouteilles soigneusement choisies chez nos producteurs, à partager au quotidien comme lors des grands moments.

ÉPICERIE

Pâtes, huiles d’olive, sauces, douceurs… Des produits venus directement d’Italie, pour retrouver à la maison les saveurs de la dolce vita.

COMPTOIR FRAIS & TRAITEUR

Charcuteries, fromages et plats préparés maison. La qualité et la fraîcheur à emporter, pour se régaler chaque jour en toute simplicité.

POINT D’ORGUE GOURMAND

À Lintgen, après sept années de métamorphose minutieuse, l’ancienne manufacture d’orgues rouvre ses portes sous un nouveau jour. Rebaptisée Maison de l’Orgue, cette adresse unique se rêve à la fois scène culturelle, temple de la gastronomie et écrin d’événements. Une renaissance orchestrée avec passion par Axelle Noël, directrice du lieu et du restaurant éponyme, L’Orgue. Classée au patrimoine national, l’ancienne manufacture d’orgues a demandé une réflexion approfondie sur sa réhabilitation, menée en étroite collaboration avec l’Institut national du patrimoine architectural. Aux commandes du restaurant gastronomique, le Chef René Vogl – passé par les cuisines triplement étoilées de Victor’s Fine Dining en Allemagne – compose une partition culinaire tout en émotion, entre produits de la mer, viandes maturées et légumes de saison. L’endroit se veut aussi clairement un haut lieu événementiel : concerts, mariages, séminaires, expositions… grâce à deux grandes salles dédiées dont l’une abrite un orgue fonctionnel. L’établissement peut jouer des partitions très variées !

LE COMPTE INSTA À SUIVRE

@cookniche : La mode en cuisine, c’est possible ? A priori, carrément, selon ce compte principalement dédié aux professionnels, puisque Cookniche est une marque d’uniformes et de vêtements de cuisine nouvelle génération, alliant l’utile au style. Mais c’est aussi une page sur laquelle les foodies peuvent se rincer l’œil grâce à des photos très, très alléchantes de plats concoctés par les restaurants et chefs partenaires de l’enseigne ! Parmi les dingueries les plus récentes : le calamar du chef Aleksandar Kerekes ou la salade de tomates très ASMR du chef Robbie Felice…

ON PASSE LA FRONTIÈRE : BOMBASTIC CHAGA

Bruxelles accueille un joyau culinaire d’exception avec l’ouverture de CHAGA, le nouveau restaurant gastronomique du chef Kevin Lejeune. Véritable manifeste d’audace, de raffinement et de créativité, CHAGA incarne la vision singulière d’un chef qui repousse sans cesse les limites de son art. Sous l’impulsion du chef Lejeune, l’un des talents les plus brillants de la scène gastronomique belge, CHAGA souhaite offrir une expérience sensorielle totale, pensée dans les moindres détails. Chaque plat y est conçu comme une œuvre d’équilibre et d’émotion, conjuguant maîtrise technique, liberté d’interprétation et intensité des saveurs. Ainsi, dans un décor élégant signé Maison Sarah Lavoine, la cuisine devient « un voyage où se mêlent sophistication et mystère ». Le restaurant se distingue par sa carte à double lecture, omnivore et végétarienne, où les créations du chef révèlent une finesse extrême : Saint-Pierre, algues et caviar osciètre, langoustine au saké et chou-fleur, ou encore des accords inattendus tels que chocolat, champignon et gingembre. Le tout, à quelques pas du Palais Royal…

LE VIN COMME TERRAIN DE JEU

La Cave des Sommeliers à Steinfort, ce n’est pas une cave, c’est une scène. Des flacons prêts à boire, des millésimes qui claquent, des dégustations qui s’enchaînent comme des concerts intimistes. Vente pointue, événements taillés sur mesure : ici, le vin n’est pas consommé, il est vécu.

UN DÉCOR PENSÉ COMME UNE SCÈNE

À Steinfort, le vin a trouvé son terrain de jeu. La Cave des Sommeliers, située juste à côté de son siège précédent, n’a rien d’un magasin ordinaire. C’est un décor imaginé comme une galerie. Les bouteilles ne se cachent pas : elles s’exposent. Les coups de cœur changent au fil des saisons, la Cave Prestige trône au centre comme une vitrine de joaillerie. Derrière le verre, des Bordeaux élégants, des Bourgognes racés, des millésimes mythiques. Tout est là, sous les yeux, prêt à être ouvert, avec un rapport qualité/prix exceptionnel.

UNE SÉLECTION IMPITOYABLE

Derrière cette mise en scène, deux chefs d’orchestre : Pascal Carré et Aristide Spies. Leur méthode ? Impitoyable. Sur 120 vins dégustés, parfois seuls quatre méritent une place dans la sélection. L’objectif n’est pas de séduire leur palais, mais le vôtre. Résultat : une sélection radicale, calibrée pour procurer de l’émotion. Pascal Carré confie : « On déguste des vins et il y a ce moment magique où, dès la première gorgée, une évidence s’impose : on comprend immédiatement que

l’on tient quelque chose d’exceptionnel. Ensuite vient le partage avec la clientèle, et voir un tel succès est véritablement magnifique. »

On y trouve aussi bien un Côte de Castillon La Mouleyre 2014, riche et truffé à 24 euros, qu’un Margaux 2011, raffiné et déjà irrésistible à 30 euros. Et, pour les connaisseurs, le Graal : Cheval Blanc 2010, directement sorti de la propriété.

LE VIN COMME EXPÉRIENCE

Mais La Cave des Sommeliers, c’est plus qu’une adresse où acheter des flacons d’exception. C’est un lieu où l’on vit le vin. Les dégustations deviennent des rendez-vous. On s’y retrouve pour découvrir, discuter, comparer, apprendre. On goûte un millésime, on enchaîne sur un autre, on rit, on échange : l’expérience est autant sociale que sensorielle. Pour Pascal Carré, « Parmi les grands vins, il est nécessaire de faire une sélection, car tous les millésimes ne se valent pas et, en Bourgogne, tous les vignerons ne sont pas au même niveau. Cela dit, il reste plus aisé d’y dénicher de belles bouteilles. En revanche, pour les vins plus modestes, l’exercice est tout autre. »

L’ÉVÉNEMENT SUR MESURE

Et l’événementiel va plus loin. Soirées privées, Cheese & Wine, initiations en petit comité, collaborations en entreprise : le vin sort de la cave pour transformer une réunion en salon, un dîner en moment inoubliable. Ici, une bouteille est plus qu’un produit : c’est un prétexte à créer du lien.

UNE ALCHIMIE RARE

Trente-cinq ans de métier et un carnet d’adresses mondial permettent à Pascal Carré de dénicher l’introuvable. Mais ce savoir-faire ne serait rien sans l’envie de le partager. La Cave des Sommeliers, c’est cette alchimie rare : un lieu hybride, entre commerce exigeant et scène vivante. Le vin n’est pas seulement bu, mais célébré en toute simplicité.

NOS ÉVÉNEMENTS À VENIR

Dégustation d’automne : Les 4 & 5 Octobre : au Garage Louyet de 10h30 à 18h. Réservation sur le site internet

Soirées dégustation : Cours à partir de septembre 2025 étalés sur 2 ans (deux sessions de 10 soirées, 1 à 2 séances/mois) Événements privés : Sur demande, au siège de votre entreprise ou à la Cave des Sommeliers (à partir de 6 personnes)

Dégustation gratuite • Tous les 1er samedi du mois à Habay • Tous les 2e samedi du mois à Steinfort et tous les samedis de décembre • Tous les 3e samedi du mois à Merl • Tous les 4 e samedi du mois à Ettelbruck

VENTE EN LIGNE SUR : WWW.LA-CAVE-DES-SOMMELIERS.COM

Livraison partout en Belgique, en France et au Luxembourg

Habay (BE) - Route de Gérasa 7 - Tél. +32 63 231 060 - info@lacavedessommeliers.be

Steinfort (LU) - 1-3 route d'Arlon - Tél. : 26 108 910 - info@lacavedessommeliers.lu

Wine Not ? Merl (LU) - 4, place Joseph Thorn - Tél. : 26 10 89 10 30 - winenot@lacavedessommeliers.lu Ettelbruck (LU) - 8 Zone Artisanale et Commerciale - Tél. : 26 10 89 10 33 - ettelbruck@lacavedessommeliers.lu

COME À LA MAISON, LE SERVICE ÉVÉNEMENTIEL

QUI SUBLIME CHAQUE MOMENT

Devenue une référence au Luxembourg pour l’organisation d’événements haut de gamme, Come à la Maison s’impose par son exigence, sa créativité et la richesse de ses lieux. Du mariage intime à la soirée d’entreprise, chaque projet est pensé sur mesure, jusque dans les moindres détails.

Qu’est-ce qui vous distingue dans l’organisation d’événements haut de gamme ?

Notre différence réside dans une double force : une exigence de qualité constante et une diversité unique de lieux. À l’origine restaurant emblématique, Come à la Maison est aujourd’hui un groupe rassemblant plusieurs établissements aux univers singuliers. Cette évolution nous permet de proposer des ambiances variées : l’élégance

méditerranéenne du Ceruzzi, l’authenticité rétro de La Rôtisserie et son bar speakeasy, la convivialité italienne de Come à la Maison, ou encore l’expérience sensorielle d’Il Mercato à Strassen. Chaque événement est construit comme une création unique : nous écoutons attentivement nos clients, adaptons format, scénographie et gastronomie, et veillons à une exécution irréprochable.

Quels types d’événements réalisez-vous le plus souvent ?

Nous organisons régulièrement des soirées d’entreprise, des mariages et des anniversaires privés. Ce qui rend ces moments inoubliables, c’est notre capacité à capter l’essence des envies de nos clients et à les traduire en expériences personnalisées. Nous aimons travailler les détails : une ambiance pensée dans les moindres recoins, des animations originales, un accueil chaleureux.

Comment garantissez-vous une organisation parfaitement maîtrisée ?

Tout repose sur l’écoute et l’anticipation. Dès le premier brief, nous définissons les attentes et les priorités. Chaque étape est ensuite planifiée avec rigueur : scénographie, prestataires, logistique et gestion des imprévus. Le jour J, nous orchestrons l’ensemble en coulisses pour assurer une fluidité totale et permettre à nos clients de profiter pleinement de leur événement.

En quoi vos différents restaurants sont-ils un atout pour vos clients ?

La diversité de nos lieux est notre plus grande force.

• Le Ceruzzi séduit par son atmosphère méditerranéenne élégante et conviviale.

• La Rôtisserie évoque un charme rétro français, complété par un bar speakeasy exclusif.

• Come à la Maison incarne toute la chaleur italienne, idéale pour les grandes tablées festives.

• Il Mercato offre une immersion unique dans un marché italien, parfait pour des ateliers ou des dégustations originales.

Cette palette nous permet d’adapter chaque cadre à l’esprit recherché, qu’il soit intime, festif ou spectaculaire.

Vous proposez des formats variés, du cocktail networking au dîner assis. Comment conciliez-vous flexibilité et qualité ?

Nous bâtissons chaque événement autour du style, des envies et du budget de nos clients, sans jamais compromettre la qualité. Cocktail, walking dinner ou dîner assis : nos chefs et nos équipes travaillent main dans la main pour offrir une expérience fluide, conviviale et gourmande.

Femmes Magazine a récemment organisé un événement chez vous. Quels en ont été les points forts ?

La réussite de cette soirée tenait à une préparation millimétrée : sélection des vins par notre sommelier, accords mets-vins raffinés, suivi attentif avec l’organisateur et supervision complète le jour J. La précision et le savoirfaire de nos équipes ont permis de créer une ambiance à la fois élégante et conviviale, largement appréciée des invités.

Comment garantissez-vous une qualité culinaire homogène, même pour de grands événements ?

Nos chefs expérimentés et notre cuisine centrale assurent une constance remarquable. Que nous accueillions 20 ou 200 convives, chaque plat garde sa finesse et son authenticité. C’est ce qui nous permet de maintenir une expérience culinaire raffinée et conviviale, quelle que soit l’ampleur de l’événement.

Un interlocuteur unique accompagne-t-il vos clients ?

Aperinetwork 2025 au Ceruzzi

Toujours. Une event manager dédiée suit chaque projet du premier échange jusqu’à la facturation. Ce contact privilégié fluidifie la communication, anticipe les attentes et garantit une relation de confiance.

Comment intégrez-vous les tendances actuelles dans vos événements ?

Nous restons attentifs aux évolutions du secteur : scénographies modernes, animations originales, formats innovants. Mais nous restons fidèles à notre ADN : une gastronomie italienne authentique, conviviale et généreuse. C’est cette alliance entre modernité et tradition qui rend nos événements uniques.

Travaillez-vous avec des partenaires externes ?

Oui, nous collaborons avec des photographes, musiciens, décorateurs et techniciens soigneusement sélectionnés. Nous centralisons la coordination pour garantir une parfaite cohérence et offrir à nos clients une expérience complète, sans souci logistique. www.comealamaison.com/events 70, Route d'Esch, L-1470 Luxembourg

Kenza Testé, Event Manager Tél. : 621 530 140 evenements@comealamaison.com

EN TROIS JOURS CHICS ET GOURMANDS

L’ouest de la France et sa douceur océanique sont des destinations particulièrement bien choisies pour qui souhaite profiter de l’été indien avec style et appétit. De Royan à Talmont, les bords de l’estuaire de la Gironde s’imposent plus particulièrement comme un territoire de connaisseurs, aux nombreux recoins géniaux à découvrir hors des sentiers battus et des foules estivales…

Texte
Fabien Rodrigues

ROYAN, BRUTALEMENT PAISIBLE

La ville de Royan ne fait pas forcément partie des destinations qui nous viennent en tête lorsqu’on s’imagine au soleil. Pourtant, les pieds dans le sable entre estuaire de la Gironde et océan Atlantique, elle pourrait bien receler quelques secrets bien gardés. Historiques et architecturaux tout d’abord ! En effet, Royan est « Ville d’Art & d’Histoire » : avec sa singularité architecturale, à la fois Belle Époque et Années 50, la station balnéaire est engagée dans une démarche active de valorisation du patrimoine et offre un panorama urbain des plus étonnants. Avec la mode des bains de mer, les villas 1900 et 1930 marquent la ville de leur empreinte, notamment au fil de l’eau. Détruite lors de la Seconde Guerre mondiale à près de 85 % par les bombardements alliés de 1945, Royan, devenue page blanche, se renouvelle. Les architectes qui la reconstruisent s’inspirent alors du mouvement moderne et sont influencés par l’architecture brésilienne des années 40, en particulier par les œuvres de l’architecte brésilien Oscar Niemeyer.

La reconstruction offre ainsi à Royan de nouveaux monuments iconiques, dont deux qu’il faut absolument admirer lorsqu’on est de passage en ville : l’église NotreDame, tout d’abord, symbole de la renaissance de la ville ; et le phare brutaliste surprenant visible de loin, que l’on arrive par la terre ou par la mer, et illuminé de mauve à la nuit tombée. Édifiée à partir de 1955, bénie en 1958 et classée aux Monuments Historiques en 1988, elle peut accueillir jusqu’à 2 000 personnes en son sein de béton, tout droit sorti de la saga Dune et pensé par l’architecte Guillaume Gillet.

Lauréat du Premier grand prix d’architecture de Rome en 1946, ce dernier propose dans son travail un équilibre entre modernité assumée et tradition respectée. Pour Notre-Dame de Royan, sa conviction de devoir construire un monument exceptionnel dirige ses choix : la puissance des formes, l’imposante hauteur, la tradition gothique des piliers et des verrières alternés… Quand il présente son église à son ami François Mauriac en 1961, ce dernier lui dit : « Que votre père eût été heureux de voir cette église ! » Il lui répond : « Il la voit… ». Malraux, cette fois, alors qu’il est ministre des Affaires culturelles, inscrira sur un mur à l’arrière de l’édifice une citation parfaite pour l’ambiance de Royan : « En entrant dans cette cathédrale de béton, fais silence. Ici, tout est élan, rigueur, rudesse, austère beauté. La pénombre chante l’insaisissable, le divin, variable et constant comme la mer. »

Un peu plus loin, le marché central, au toit en forme de coquillage pour les uns ou de parachute pour les autres, constitue une sorte de vaisseau amiral brutaliste de ce qui se fait de bon dans le coin. Il y règne une ambiance décontractée et potache, entre shopping gourmand et dégustations diverses, à l’instar de ce qu’on peut trouver à Talensac à Nantes ou encore à Boulingrin à Reims - mais dans un décor qui laisse bouche bée si l’on n’y est pas habitué.

Un point de rendez-vous parfait pour commencer une journée royannaise avec panache et faire le plein de bons ingrédients pour cuisiner face à la mer (on recommande en effet de séjourner dans un bel appartement avec vue pour se sentir chez soi et jouer les marmitons) !

Le déjeuner passé, la journée peut se poursuivre le long des plages de la ville et de ses superbes villas. Si les derniers bombardements ont réduit en poussière une très grande partie de l’architecture Belle Époque et « Années Folles » de la ville, quelques éléments restent préservés comme l’ancienne école Jules Ferry, le collège Émile Zola et l’exHôtel du Golf à Pontaillac. Le quartier de Pontaillac reste d’ailleurs, avec celui du Parc et de l’Oasis - à l’est de la commune - la seule zone épargnée par l’intense épilogue aérien de 1945. Environ 250 des 4 000 villas balnéaires recensées avant-guerre ont échappé à la destruction. Ces pavillons, caractéristiques d’une triple influence stylistique (chalet, castel ou cottage), jalonnent aujourd’hui le boulevard Frédéric-Garnier, en bordure de la Grande-Conche et promenade emblématique des badauds locaux…

S’ÉLOIGNER UN PEU…

Le lendemain, pour une agréable baignade, le plein de soleil, un apéritif ou un dîner aux petits oignons, on se dirige volontiers vers une petite commune aussi chic que proche : Saint-Palais-sur-Mer, à cinq minutes de voiture à peine et un peu plus à vélo. Lieu de villégiature très prisé, elle offre tout d’abord une belle variété d’espaces naturels et de plages pour toutes et tous. Bordée par les dunes et la forêt, la plage de la Grande Côte s’étend sur 2,5 km de sable fin. Sa singularité tient certainement à la présence de blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale. Son envergure permet la pratique du char à voile et les pêcheurs en surf-casting l’affectionnent particulièrement. On ne manquera pas non plus la plage du Platin, longue anse de sable, calme et retirée au beau milieu d’un quartier résidentiel, qui offre un panorama unique sur les carrelets et le phare de Terre-Nègre.

Mais notre petit coup de cœur va à la très jolie plage du Bureau, en plein centre de la station balnéaire, avec son côté branché et ses belles villas qui surplombent la Conche éponyme. On s’y retrouve pour profiter d’une ambiance conviviale, mais aussi de ses terrasses animées : c’est d’ailleurs là qu’une fois secs, on part se poser sur l’incontournable terrasse avec vue de Chez Bob. Brasserie, brunch, tapas, restaurant de poissons, hôtel : l’établissement ne manque pas de ressources ni de charisme ! Lieu de vie unique très couru de la Côte de Beauté, on s’y rencarde entre potes ou en famille pour un déjeuner, un afterwork au soleil ou un dîner bien au chaud et partager autour d’une carte gourmande de saison. On peut aussi y prendre de la hauteur sur le rooftop et profiter d’un repas avec vue sur le phare de Cordouan, que demander de plus ?

…OU UN PEU PLUS !

Les points d’intérêt ne manquent pas le long de l’estuaire de la Gironde. En ce dernier jour, on prend donc cette fois la direction opposée pour descendre vers une des petites villes pittoresques du littoral. Avec une première escale, par exemple, dans le petit port de plaisance de Saint-Georges-de-Didonne, au pied du phare de Vallières. Ancien port de pêche et de commerce, il est complètement réaménagé au XIXe siècle avec l’arrivée des pilotes. En effet, le mauvais état du port de Royan et l’ensablement de l’ancien port de Saint-Palais-sur-Mer leur posaient des difficultés.

Le port de Saint-Georges servait ainsi de station de pilotage pour les lamaneurs, ces guides qui aidaient les marins à circuler dans l’estuaire…

Mais on se dirigera vite vers une des dingueries naturelles de la région : les habitats troglodytiques de Mescherssur-Gironde. À proximité de Saint-Georges-de-Didonne, on y vient d’abord pour sa côte de sable fin : de la grande plage familiale à la petite crique secrète, Meschers propose cinq plages entourées de falaises. Mais parmi les sites à visiter en Charente-Maritime, les grottes de Meschers sont à inscrire sans faute à son itinéraire ! Creusées par la mer dans le calcaire, ces grottes troglodytiques offrent une rétrospective unique sur plusieurs millions d’années. Successivement greniers celtes, repaires de pirates, entrepôts de contrebande, catacombes protestantes, logements privés de type saintongeais, puis guinguettes, elles demeurent finalement sites touristiques. Perchées à une quinzaine de mètres au-dessus de la mer, ces cavités naturelles révèlent une vue imprenable sur l’estuaire de Gironde et permettent, en une petite heure de balade, d’en apprendre un peu plus sur la géologie des lieux, l’estuaire de la Gironde, la pêche en estuaire, le restaurant des Fontaines, les carrelets ou encore la légende de Cadet… Pour un déjeuner les pieds dans le sable, on prendra volontiers la direction de la plage des Nonnes, et plus spécifiquement au Bikki Beach, paillote

conviviale ou bar à tapas festif en fonction de l’heure ! Ici, pas de chichis, mais une carte canaille, une vue géniale et un cadre tout confort, au calme des falaises de calcaire…

Enfin, pour conclure ces trois jours en beauté, impossible de passer à côté de Talmont-sur-Gironde, un peu plus bas sur l’estuaire. Ici, pas de voitures : on se gare à l’entrée du village et on arpente les superbes rues pittoresques à pied ! Promontoire naturel sur l’eau, la vue y est imprenable partout ou presque et l’ambiance hors du temps séduit en un instant. Il faut dire que ce membre des « plus beaux villages de France » a gardé son plan originel de bastide, édifiée en 1284 par Edouard Ier d'Aquitaine. Dominant le village, la magnifique église Sainte-Radegonde, symbole de la région Poitou-Charentes, est encore fortifiée de remparts. Dans le bourg, maisons aux façades blanches et volets bleus se dévoilent derrière les roses trémières, typiques de la région. Elles abritent glaciers, restaurants et ateliers d’artisans locaux pour une dernière session shopping réussie. On y croise avec plaisir les artistes et artisans en question, qui n’hésitent pas à tailler le bout de gras et à expliquer leur démarche de fabrication. Impossible de repartir les mains vides : on prend plaisir à dégoter quelques cadeaux pour soi ou pour ses proches, tout en se remplissant la tête d’images mémorables d’un des plus beaux petits coins de l’Hexagone…

Texte Fabien Rodrigues

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GROS MIAM AU SOLEIL

L’association luxembourgeoise du « manger mieux », Foodamental, ses chefs, ambassadeurs, partenaires et invités se sont rassemblés à l’arrivée des beaux jours sur la terrasse du Skybar à Bertrange pour célébrer un été forcément gastronomique et durable. Toques, étoiles et foodies ont pu échanger et déguster ensemble les spécialités de nos chefs locaux, le tout arrosé de quelques cocktails et mocktails bien dosés… On a hâte de voir ce que ce collectif nous réserve pour la rentrée ! Santé !

Texte Fabien Rodrigues Images Eléonore Arnold

LUXEMBOURG : LE LIVE FRAPPA FORT CET ÉTÉ !

Du printemps jusqu’au cœur de l’été, le Luxembourg n’a pas cessé de vibrer sur scène. Entre salles électriques, festivals déchaînés et open airs en pleine ébullition, les artistes ont enchaîné les performances sans temps mort, dans une ambiance brûlante et collective. Fontaines D.C., Green Day, Beth Gibbons, AIR, Alanis Morissette, Judas Priest… autant de noms qui ont marqué la saison de leur empreinte. Certains ont électrisé l’Atelier, d’autres ont fait trembler la Rockhal. Les Francofolies d’Esch ont réuni Michel Polnareff, Marc Rebillet et Julien Doré pour une parenthèse décalée et flamboyante. À Anvers, les Duran Duran ont rappelé que le glam vit toujours, pendant qu’Iron Maiden et Philippe Katerine déclenchaient le chaos aux Eurockéennes de Belfort…

Carl Neyroud et Loïc Jurion
Images Carl Neyroud
ALANIS MORISSETTE
SANTA
JULIEN DORÉ GREEN DAY

BOUFFÉE DE CHALEUR ARTISTIQUE

En jouant sur des effets d’optique et sur l’exploration perceptive, l’exposition Hot Flashes - proposée au Casino Luxembourg jusqu’au 12 octobre prochain - s’intéresse aux questions d’échelle et de perspective. Des œuvres inédites, conçues spécifiquement pour l’exposition, engagent une réflexion sur la manière dont notre perception agit sur notre rapport au corps et à l’espace. L’exposition est une invitation à se poser en observateur critique de sa propre construction sociale et politique. Et comme toujours, le vernissage de fin juin a su rassembler les férues et férus d’art contemporain…

Texte Fabien Rodrigues Images Tetiana Popyk / © Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain

TROUVEZ LA PAIRE QUI sublimera VOTRE REGARD

Nos marques sont une sélection pointue de maisons iconiques et créatives, souvent en exclusivité : BOTTEGA VENETA, CHLOÉ, EMILIO PUCCI, GUCCI, ISABEL MARANT, LOUBOUTIN, OFF-WHITE, PALM ANGELS…

Sans oublier la collection Mitika by Enza, pensée pour conjuguer style, confort et caractère.

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