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DEVOIR DE MEMOIRE

météorologues. Cette observation est d’autant plus surprenante, puisque les cyclones tropicaux se forment dans les zones où l’océan est le plus chaud. La hausse de la température moyenne de l’atmosphère devrait favoriser la formation de cyclones. Or depuis trente ans l’énergie globale des cyclones a crû jusqu’à 1993, et décru ensuite. Pour Hervé Le Treut, climatologue et membre du GIEC : « On ne peut pas conclure à un lien direct entre réchauffement climatique d’une part et intensité et fréquence des cyclones d’autre part. » Le dernier rapport du GIEC confirme cette constatation, lorsqu’il écrit : « Il existe peu de preuve d’un pic de fréquence ou d’intensité des inondations, sécheresses, ouragans et tornades ». - Dans un excellent ouvrage paru aux USA, meilleure vente dans son pays6, un militant écologique de longue date dénonce une à une les contre-vérités des écologistes, celles notamment concernant l’Amazonie et la disparition des forêts primaires. Il est utile tout d’abord de préciser que la forêt amazonienne n’est pas, comme on l’affirme souvent, le « poumon de la planète ». Selon l’un des chercheurs spécialisés de l’université d’Oxford7, les plantes amazoniennes consomment environ 60% de l’oxygène qu’elles produisent lors de leur respiration, les microorganismes qui décomposent la biomasse consomment les 40% restants. « Donc, en termes pratiques, la contribution nette de l’écosystème amazonien à l’oxygène du monde est effectivement nulle. » Et quant à la « déforestation », il faut là aussi savoir qu’à l’échelle mondiale, au cours des trente-cinq dernières années, les reboisements ont dépassé les déboisements d’un gain de la superficie du Texas et de l’Alaska8. Il ne s’agit pas ici de justifier la déforestation de l’Amazonie, mais d’évaluer objectivement ses conséquences environnementales. Dans un article du Wall Street

Journal, le chercheur Bjorn Lomborg observe que le pourcentage de forêts brûlées dans le monde est passé de 4,2% en 1900 à 2,5% aujourd’hui, et que les feux de forêts qui ravageaient près de 12% de la superficie de la Californie au début du siècle dernier n’en brûlent plus que 4,2%. En France, la surface forestière a doublé depuis 1830 (source IGN). Ne négligeons pas non plus le fait que l’accroissement du dioxyde de carbone favorise le verdissement de la Terre, et par làmême sa captation. Le CO2 n’est pas un gaz à effet de serre, il est même excellent pour la planète et la biodiversité.

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6 Michael Shellenberger, Apocalypse zéro, pourquoi la fin du monde n’est pas pour demain, éditions de l’Artilleur. 7 Yadvinder Malhi, Does the Amazon provide 20% of your oxygen? 24 août 2019. 8 Michael Shellenberger, op. cit. p 80.