SALon des Etalons Saint-Lô
Les Quintés à CAEN
Le Rolex Grand Slam BOIS LE DUC
L’Elevage de VINCY
La « Gold Cup » de Cheltenham
La Tournée des Grêlons AUVERS

SALon des Etalons Saint-Lô
Les Quintés à CAEN
Le Rolex Grand Slam BOIS LE DUC
L’Elevage de VINCY
La « Gold Cup » de Cheltenham
La Tournée des Grêlons AUVERS
Réuni le 20 mars dernier, le Comité syndical du Pôle Hippique, après avoir dressé le bilan du plan 2017/2022, a approuvé les plans prévisionnels d’investissement pour la période 2023/2027, cela avec des budgets sécurisés. Des travaux qui profiteront à la fois aux professionnels et au grand public, pour conforter la place prépondérante du Pôle Hippique de Saint-Lô, qu’en particulier les retombées du récent Salon des Etalons ont renforcé. Pour évoquer les années passées et, surtout celles à venir, Yann Adam, Directeur du Pôle a reçu Equin normand.
Le bilan 2017/2022
La carrière Uriel (la principale) a été agrandie. Précisément pas tout à fait comme cela était prévu. En effet, des contraintes liées à la proximité des bâtiments historiques ont contrarié les plans qui prévoyaient une largeur supplémentaire de presque 4 mètres.
60 Boxes ont été construits dans un périmètre proche de ceux existants
La détente nommée « Flipper » a été aménagée et pourvue d’un arrosage par le sol L’éclairage du grand Hall a été totalement remplacé
Enfin, 24 boxes viennent d’être terminés au centre équestre
La période 2023/2027
Dans le contexte global des enjeux climatiques, la stratégie est orientée à partir d’un raisonnement écoresponsable. Et, en premier lieu l’eau.
L’objectif est d’atteindre au plus vite une autonomie totale pour l’arrosage des carrières Comme l’est depuis 2019 la carrière « Flipper », première en Normandie, la carrière « Uriel » sera, dès la fin de la saison extérieure 2023, aménagée de la même manière avec du sable fibré. Pour l’arrosage de ces pistes, une réserve va être construite en dessous de la récente tribune du jury. Réserve alimentée par le recueil des eaux en circuit fermé pour les carrières et pluviales pour le Hall.
Atteindre une autonomie totale en eau pour l’arrosage des carrières
La carrière « Normandie 2014 » placée en surplomb à droite de la route, demeurera en arrosage aérien, ainsi que la carrière actuellement en herbe appelée « Le Tot ». Carrière qui sera, dans le prolongement des travaux de la carrière Uriel, aménagée avec le sable traditionnel, car non compatible avec l’arrosage par le sol, extrait de celle-ci. Au bout de cette piste « Le Tot » alors qu’une autre piste appelée « Mylord » de 40x70m sera construite, cela à l’horizon 2025, une réserve d’eau qui captera les pluies des bâtiments du centre équestre sera implantée entre les deux. La « Mylord » sera perpendiculaire à la « Le Tot ». Outre le socle pour implanter une buvette proche de la piste 2014, un talus planté de charme est aménagé pour, sensiblement, atténuer la force de vents dominants qui soufflent depuis cette direction. Tout près, un parking pour accueillir les petits camions vient d’être terminé. Par la suite, sans priorité immédiate, avec le concours d’instances extérieures, des panneaux photovoltaïques, des bornes de recharge pour les véhicules électriques, pourront être installés.
Améliorer le confort
Déjà, pour ce qui doit être désormais un service naturel, Yann Adam veut, dès que possible, par le biais des services de la société Datanaute qui équipe la Grande Semaine de Fontainebleau et le Mondial du Lion d’Angers, faire installer, une extension Wifi accessible sur l’ensemble du site.
En projet depuis un certain temps, l’espace situé entre les carrières « Flipper » et « Uriel », va recevoir, pour l’été prochain, une « Orangerie » faite de plusieurs modules, comme cela existe au Haras de Jardy. Faite de parois transparentes et mobiles, pourvue d’une climatisation réversible, elle permettra, d’assurer une restauration dans de très bonnes conditions.
D’un côté et de l’autre de ce dispositif, des tribunes, l’une de 200 places, côté enrochement vers le haut, va être mise en place. Une autre plus réduite, le sera par la suite.
C’est ainsi que depuis sa création voilà 30 ans et davantage encore au cours de la dernière décennie, pour garantir sa réputation de « place forte » européenne dans le concert de la filière équine, le Pôle Hippique de Saint-Lô n’a cessé d’évoluer. Les 5 années à venir ne seront pas en reste.
6 - Salon des Etalons Saint-Lô
12 - Assemblée Générale Cheval NORMANDIE
16 - Courses à VIRE Normandie
21 - NEW TOUR - Les Finales
22 - VINCY – Cynthia et Vincent HERVAGAULT
28 - Gold cup Cheltenham
32 - Le Rolex Grand Slam BOIS LE DUC
42 - Les Quintés à CAEN
50 - Le Cycle Classique SHF – SAINT-LÔ
54- La « Tournée des Grêlons » AUVERS
Reconnu, confirmé, le Salon des étalons de sport saint-lois est plébiscité tant en France qu’en Europe, comme la référence en la matière. Dès le vendredi soir pour le Masters des étalons, dans le hall archicomble, se mêlaient les accents des langues de Shakespeare, Goethe et Molière, réhaussés par ceux des éleveurs venus de Flandres, sans oublier les «boujou- t’chek qu’tu bi» des autochtones. La fréquentation se maintint, très dense, jusqu’à la fermeture. Du jamais vu ! toutes manifestations confondues. Ce succès est dû bien sûr à l’intérêt des professionnels et par conséquent du public mais aussi, et surtout pour être aussi attractif d’années en années, au metteur en scène qu’est l’équipe toute entière du Pôle Hippique avec à sa tête Yann Adam.
Evènement professionnel par excellence, il a traduit l’engouement retrouvé pour l’élevage du cheval de sport. Le luxe au service des rêves. Les rêves d’une population rajeunie. Particulièrement rassurant pour faire oublier les craintes de ces dernières années pendant lesquelles, dans un marché peu porteur, on voyait s’étioler la passion avec la disparition des « papys à casquette» qui avaient, sous l’impulsion des Haras nationaux, donné leurs lettres de noblesse au cheval «Selle français». La situation, quoi qu’on en dise, favorable de l’économie dans son ensemble et de l’agriculture en particulier, soutient la demande de chevaux partout en Europe. Cela, pour l’excellence, à des prix qui procurent des marges substantielles. Rassurant pour l’avenir.
L'évolution de la génétique, l'adaptation des circuits commerciaux, organisées par les instances professionnelles, ont par ailleurs permis à l'élevage français de se hisser, voire de dépasser sous certains aspects, la concurrence européenne.
C’est dans ce contexte, au soir du salon, que tous les étalonniers présents ne dissimulaient pas leur satisfaction quant au courant d’affaires conclues. Ceci étant, les inquiétudes manifestées par les acteurs traditionnels face aux dérives du commerce des semences associées à l’émergence de nouvelles techniques de reproduction devront, dans un cadre propre à l’éthique, prendre leur place dans le débat général à l’égard de la bientraitance animale et, in fine, à la pérennité des sports équestres.
Il s’agit, sous l’oeil de trois juges de faire évoluer sur un parcours de 8 obstacles à une hauteur d’1.10m ou 1.20m des étalons de 4, 5 et 6 ans. Si les fautes sur les obstacles ont une incidence sur les notes obtenues, ce sont les qualités intrinsèques des reproducteurs qui sont appréciées : locomotion, équilibre, souplesse etc..Les vedettes du testage Jet des Forêts (Untouchable 27) et Joker d’Euskadi (Diarado) sont devancés par Jalou B d’Argance (Orient Express). Né au Haras du Pere à St Hyppolite en Charente, c’est le frère utérin d’Etoile de Beliard (Upsilon) ICC
158 et Darmagnac de Beliard (Canturo) ICC
151 avec Thomas Carlile. Tout cela issu de la souche maternelle prestigieuse de Narcisse d’où Flambeau C, Camera et les Alcamera de Moyon etc etc... . Jalou est, fait suffisamment rare pour être souligné, un Selle français originel. Indigo de Talma (Quick Star) né chez Michel Guiot dans les Ardennes s’impose dans la catégorie des 5 ans où Idriss de Vizy (Balou du Rouet) au Saint-Lois Frank Hériveaux prend la 2ème place. Huricane de Champloue (Cornet Obolensky), Champion des 5 ans à Fontainebleau, vendu et destiné au prodige Bertram Allen, monté par le cortiqué Grégoire Hercelin est devancé par Hitot de Riverland (Comme il Faut).
Samedi- Avant le Grand Match, une nuée de stars dont Quabri de l'Isle
La session de présentation se clôturait par la présentation des performers dont Nevados S et pour finir en beauté le charismatique Quabri de l’Isle dont l’oeil vif et effronté, laissait deviner un tempérament demeuré intact.
Le «Grand Match» opposait deux équipes de 12 chevaux de 7 et 8 contre 7 de 9 ans et plus. Pour les premiers c’est, au terme d’un barrage que Gold Sky de Pégase (Thais de Pegase) s’impose associé à son cavalier, propriétaire naisseur Alix Ragot. Le podium est complété par Fifty Fifty Semilly (Diamant de Semilly) confié à Clément Fortin et Good Pleasure Semilly (For Pleasure) monté par Dylan Levallois. Par ailleurs, toujours pour le Haras de Couvains, on retrouvait avec plaisir un Ekano DKS (Kannan x Cumano) transformé dont on attend le meilleur cette année.
C’est en intermède méridien que le Stud Book SF récompensait une pléiade d’éleveurs venus de toutes les régions pour avoir utilisé de jeunes étalons.
Avant et après, toujours devant un public venu en masse, les reproducteurs, tous pétris de qualités : les mêmes outre leurs origines, se produisaient soit en main, soit montés sur le plat,soit à l’obstacle. Ainsi, le lauréat des Masters, Indigo de Talma précéda Joker d’Euskadi. Uriko le démonstratif fils d’Untouchable 27 présenté par le stud book allemand du Holstein venu à Saint-Lô pour faire tout sauf du tourisme, céda la place à Catch Boom Bang le sérieux fils de Cornet’s Prinz monté par le sémillant Christophe Grangier.
L’Association des Eleveurs de Cheval de Sport de Normandie a tenu son assemblée générale le vendredi 17 février 2023 au Pôle Hippique de Saint-Lô en prélude au Salon des Etalons. Après avoir accueilli les membres du bureau, les élus et les éleveurs sociétaires et rendu hommage aux disparus, le Président Michel Mesnil a ouvert l’assemblée générale 2023. Le procès-verbal de l’assemblée précédente adopté, les activités de l’année 2022 ont été détaillées.
En commençant par rappeler que l’association compte 561 sociétaires : 304 dans la Manche, 127 dans le Calvados, 39 dans l’Orne, 23 en Seine Maritime, 23 dans l’Eure et 47 hors Normandie. Parmi eux, 39.4% possèdent 1ou 2 poulinières, 30,5% de 3 à 7, 7.7% plus de 8 et22.5% n’en possèdent pas.
A propos des réseaux sociaux, il convient de noter que Cheval Normandie est suivi par 7039 abonnés sur Facebook et 1728 sur Instagram avec pour les deux une forte progression en précisant que deux tiers des abonnés sont des femmes.
Les concours d’élevage, cœur de l’activité de Cheval Normandie ont drainé pour ce qui concerne les foals, 1197 sujets que les concours soient qualificatifs ou pas pour les championnats. Ils révèlent un bilan créditeur de 14.500€
Ceux relatifs aux 2 et 3 ans ont rassemblé 1085 chevaux avec un bilan financier déficitaire de 7960 € dont 1860 € pour le championnat régional des 3 ans. La comparaison du nombre d’engagés sur les années 2018/2022, laisse apparaitre une stabilité pour les foals avec plus de 1000 alors que pour les 2 et 3 ans, l’on note une sensible augmentation autour là aussi de 1000.
Il s’agissait de la 2ème année de ce circuit bien identifié qui se déroule alternativement entre Saint-Lô et Deauville au cours des mois de janvier février. Nouveauté pour ce qui est le circuit 2023, une journée de lancement en décembre destinée aux chevaux de 3 ans qui d’ailleurs a connu un franc succès. L’édition 2022 aura rassemblé 517 chevaux à Deauville et 1344 à Saint-Lô. Sur le plan commercial, au gré de ventes directes et indirectes 40 sujets ont changé de main pour un prix moyen de 18.000€ soit un flux financier total de 720.000€. Les finales diffusées en direct ont drainé plus de 4000 vues avec une trentaine de pays touchés.
La Normandy Queens Action, vente physique et online organisée dans le cadre du Normandie Horse Show s’est conclue avec 45% de chevaux vendus (13 sur 29) pour un prix moyen de 15692€ et un chiffre d’affaires de 204.000€. Cette vente sera reconduite en 2023.
Les actions de commercialisation des foals organisées sur les foires de Lessay et Gavray, le NHS, les CSI3* de Canteleu et le CSI4* de Saint-Lô avec pour les foires un soutien de 50€ par poulain inscrit se sont soldées par, pour ce concerne en particulier les concours sportifs des ventes de l’ordre de 45% soit au total 143 foals présentés 63 vendus.
Par ailleurs, lors de deux rassemblements, la Garde Républicaine a acquis 14 chevaux pour un prix moyen de 8000€, alors qu’au rassemblement de Saint-Lô et de l’élevage Mouche en décembre on a relevé 22 transactions
Enfin, le bilan financier qui en 2021 faisait ressortir un déficit de 14.121€, s’est réduit en 2022 à 1361€
La parole a ensuite été donnée à la représentante de l’IFCE et au Président de la SHF qui a exposé les modifications de règlement en ce qui concerne les concours de jeunes chevaux. Il était alors temps de passer à la traditionnelle cérémonie des récompenses
D’Etienne Poisson, naisseur du Champion de France des foals, aux lauréats des concours de 3 ans, en passant par Philippe Brivois et Jean-Baptiste Thiébot les éleveurs des stars du concours complet, Alexandrine Hécart naisseuse de Caracole de la Roque, c’est une trentaine d’éleveurs qui s’est vue offrir un panier garni de délicatesses de Normandie.
Sous la houlette de Guy Jean, son Président, toujours très attentif à l’accueil que son équipe, comme lui, essentiellement composée de bénévoles, réserve aux spectateurs, l’hippodrome Robert Auvray entamait sa saison d’une douzaine de réunions par une « Premium » théâtre du Grand Prix de la ville de Vire Normandie.
Le dynamisme de la société se révèle naturellement par l’affluence. Pour ce mercredi midi de fin février, on enregistra près de 1000 entrées en constatant par ailleurs que le restaurant, notons-le : de très bonne qualité, et pour cause, était bondé.
La course
Ginko du Roussoir et Georges Dreux
Leader à peine le premier tour accompli, le futur vainqueur était marqué à la culotte par Garde A Vous en qui le public semblait donner la victoire tant il manifesta son désarroi lorsque le cheval du Comte de Montesson, drivé par Benjamin Rochard se perdit dans ses allures dans le tournant final. La tâche de Charles Dreux était d’autant plus facile qu’à l’intérieur de la piste Exaudio Vici en faisait autant. Le fils de Séduisant Fouteau s’était déjà fait remarquer sur l’hippodrome Robert Auvray en remportant le prix Normandie Luge le 17 mai 2020.
Par ailleurs, Sébastien Ernault s’imposait magnifiquement avec Heraldique
LePôle Hippique de Saint-Lô, le Pic de Deauville et le Haras du Pin sont les figures de proue équestres de Normandie. Si la structure de Vire normandie n’a pas la même notoriété, elle revendique cependant, un éclectisme en la matière, et dégage un dynamisme qui suscite l’intérêt.
Vire normandie ce n’est pas qu’un hippodrome. C’est aussi un centre équestre et, récemment, une initiation-formation au trot à poney, sans compter un Haras de trotteurs privé. Par ailleurs, la Fédération des Courses de Basse Normandie y a son siège.
Guy Jean préside cette entité qui regroupe donc, la Société des Courses de Vire, la Société Hippique et celle des courses à poneys, sous l’égide de la Fédération Française d’Equitation
Après avoir ces dernières années mis l’accent sur des investissements propres à l’aménagement de la piste, aujourd’hui reconnue d’une grande qualité et des aires de départ ainsi que le déménagement des balances, le Président et son équipe s’attaquent aux fondamentaux du métier.
Une pépinière de jeunes entraineurs
« Sauf à être né dans une famille de professionnels, il est très difficile pour un jeune entraineur de se lancer directement dans le grand bain. En particulier, d’assumer toutes les fonctions logistiques : piste, sable, matériel etc » précise Guy Jean qui poursuit : « Nous avons des modules d’entrainement qui comprennent chacun 14 boxes, 1 sellerie. Les entraineurs auront à leur disposition les infrastructures de l’hippodrome pour exercer leur activité. Nous mettons en place un partenariat avec le Conseil des chevaux, dans le cadre d’Equiprojets avec la Safer pour qu’à l’issue de leur séjour de 3 ou 4 ans, ils se voient proposer des installations et avec Equicer, l’élaboration financière de leur projet ; cela sans compter l’appui de la direction du Trot ».
Le vieillissement des entraineurs, invite à se pencher sur le renouvellement. Et, il est clair que c’est très jeune, aux racines de la vie que les passions jaillissent mais qu’aussi la rigueur et les fondamentaux s’acquièrent. Managée par Patrice Toutain, entraineur retraité en binôme avec une enseignante fédérale, la section du trot à poney à qui un module d’entrainement est mis à disposition, est la base de cet édifice, financé en partie par une grande partie de la taxe sur les enjeux hippiques perçue et reversée par la ville de Vire.
Après plus de trois ans de recherches et autant d’essais, le sellier Meyer Selles avance dès aujourd’hui une nouvelle selle au fonctionnement à part : un arçon très léger en lin et des matelassures désolidarisées de ce dernier qui permettent dès lors à la selle de ne plus se soulever du dos, y compris lors des sauts ! Zoom sur cette selle à l’allure d’un catamaran pour équidé.
Un arçon revisité, léger et plus compact
« Motivé par les fréquents problèmes d’inéquation au cheval rencontrés sur le terrain, j’ai cherché à modifier l’habituel arçon en bois », amorce Jean-François Meyer, fondateur de la marque éponyme Meyer Selles dont l’atelier est à Cognac, en Charente, à une trentaine de kilomètres de Saintes. « Bien qu’un peu lourd, le bois reste toutefois un très bon matériau pour répartir les ondes de choc et amortir les vibrations, un peu comme un violon ! ».
Après plusieurs essais, Jean-François s’arrête sur un arçon en bio composite, en résine de lin. « Les fibres du lin réduisent les vibrations de façon significative. En outre, ce matériau permet d’avoir un arçon aussi résistant que celui en bois mais plus léger et moins épais, ce qui libère de la place au niveau de la selle. Il fallait avant tout trouver comment libérer de la place au niveau du massif garrot/épaules. Cette zone est très sensible et il faut la gêner la moins possible. J’ai donc revu complètement le dessin de l’arçon pour que l’arcade et l’appui aux épaules soient reculés de 5cm par rapport à d’habitude. Le pommeau est ainsi plus épuré, tout en ne changeant pas la place et l’équilibre du cavalier. Les premiers essais ont été très concluants et les cavaliers ont immédiatement noté une différence auprès de leurs chevaux.»
Des matelassures aux allures de flotteurs, pour un accompagnement tout en douceur
Une fois l’arçon mis au point, restait le questionnement des panneaux, aussi appelés matelassures. « En temps normal, l’arrière de la selle se décolle un peu du dos du cheval lors des sauts puisque nous sommes face à une structure qui reste solide versus un dos qui s’arc-boute et s’articule. Attention, une selle qui se décolle du dos dès le trot doit vous alerter sur une inadéquation. Un soulèvement visible correspond ensuite à une retombée significative sur le dos du cheval, qui est alors bien plus invisible... », poursuit Jean-François Meyer. Pour pouvoir offrir le modèle d’une selle qui accompagne le saut d’une manière très douce, il a fallu repenser les panneaux. « Les arrières des panneaux sont montés sur une plaque de fibre de carbone – souple mais pas trop – qui est collée sous l’arçon. Avec cette combinaison, la selle ne reprend pas sa place brutalement lors du saut, sans pour autant exercer des appuis exagérés auprès des sensibles muscles dorsaux. Les panneaux sont mobiles latéralement et longitudinalement. La selle a été testée plus de deux ans auprès de cavaliers professionnels et internationaux, avec un suivi vétérinaire du dos du cheval à l’appui. La selle Métamorphose est une avancée supplémentaire vers le confort du cheval et vers la performance !»
Source : Avec la courtoisie du magazine GRAND PRIX
Le NEW TOUR a été un réel succès. Sans aller chercher d'autres explications il suffit de dire qu'en 2022 on avait enregistré 1861 engagements alors que cette année nous sommes à 2188 soit 327 de plus.
Il est encore trop tôt pour faire le bilan commercial mais, lors des premières journées en particulier on avait pu croiser tous les courtiers et marchands qui activent la filière. A l'occasion de cette dernière session, les organisateurs de Cheval Normandie avaient souhaité récompenser les cavaliers les plus assidus en y ajoutant la tenue et le nombre d'engagés.
A l’occasion de la finale deauvillaise, Cheval Normandie avait convié les élus des départements de la Manche et du Calvados. Après une présentation de l’association d’éleveurs et du New Tour, ils avaient été invités à se faire commenter la construction et le déroulement d’un parcours par Alban et Julie Notteau, cavaliers professionnels installés près du Haras du Pin
Les lauréats du New Tour 2023
Training 95 - Partenaires Aubert'Cail et Theault
Pacome Heurtaux, Vincent Hervagault, Marie Catrevault
Training 105 - Partenaires CWD et France Etalons
Armand Mallet, Martin Berlioz, Tom Cherré
Training 115 - Partenaires Royal Horse et Eurogen
Simon Gallet, Laurine Liotard, Mathieu Laisney
Training 125 - Partenaire Cheval Liberté
Hugo Paris, May Huguenin, Rémy Badier
Groom : Ecurie Armand Mallet
Dans le pays saint-lois, Cynthia et Vincent Hervagault, en mêlant leurs racines nordiques et bretonnes aux expertises vétérinaires et sportives, construisent pas à pas, avec constance et rigueur, un élevage de chevaux de sport. Aux affixes des Forêts, de Semilly, d’Elle, de la Cour près desquels le Mesnildot, Saint Jean sont devenus familiers, il faut y ajouter celui de Vincy.
Deux quadras bien cadrés
Vincent est né en 1983 à Taillis, une commune brétilienne proche de Vitré. Enfant timide, il est aujourd’hui apprécié pour sa réserve et sa discrétion, ses parents, employés, l’inscrivent pour un stage de 5 jours dans une ferme équestre à Saint M’Hervé tout proche : « Les 4 premiers jours, je ne voulais pas rester, le 5ème je ne voulais pas repartir » ajoute Vincent. Après un bac S avec mention, alors qu’il a continué et amplifié la pratique équestre, le jeune homme, au lycée agricole de Sées, décroche un BTS production animale. Il effectua son apprentissage chez les Morel à Saint-Aubin de Terregatte.
Suit une période qu’il qualifie d’un peu creuse partagée entre un emploi dans une écurie de pré- entrainement de pur-sang et celui d’agent de quai dans une entreprise de transport. Cynthia ajoute que fort de cette expérience, il est passé maître pour ranger le coffre de la voiture avant de partir en vacances. Cynthia, née Millon en 1982 à Béthune, émigrée très jeune à Aix en Provence à cause d’un climat néfaste pour elle, pratique l’équitation depuis longtemps. Dès son jeune âge elle ne se voyait que dans la peau d’une vétérinaire équin. Ses études effectuées en Belgique à l’école de Liège, diplômée en 2007, après diverses prestations, elle exerce en 2009 dans une clinique de la Guerche de Bretagne où précisément.
Après deux années passées au Haras du Murier où il aura le plaisir de côtoyer Dollar et Darius et de nouveau un intermède chez les pur-sang, Vincent rejoint le domaine de Madame Tardieu de Malessy à Fontenay sur Mer dans le Cotentin. La maison comptait une quinzaine de chevaux dont 10 entiers et en particulier l’étalon Galoubet du Marais bien rôdé avec Julien Epaillard que le jeune cavalier considéra comme un bon cheval d’école.
L’enracinement dans la Manche
Cynthia, après la Bretagne s’exile un moment en Australie et revient travailler dans le Loire et Cher. Ses sentiments à l’égard de Vincent s’affirmant, la jeune praticienne vogue vers Cherbourg, où elle se consacre en quasi-totalité aux chevaux.
Nous sommes au printemps 2013. Vincent rejoint le Haras de B’néville. Chez Jean-Baptiste Thiébot il mettra, en particulier, en route Amande de B’néville, la Championne olympique.
En 2016, ces deux esprits cartésiens joignent, comme le suggérait Don Diègue au Comte pour Rodrigue et Chimène, la maison de l’un à celle de l’autre. Ils se marient. Cynthia est depuis deux ans salariée chez Denis Hubert à Saint-Lô et Vincent quitte Benoitville pour Saint-Fromond où pendant 2 ans il montera les chevaux de l’écurie de Laurent Lenoury.
Une page se tourne en 2018
En même temps que Vincent intègre la pépinière du Pôle Hippique de Saint-Lô en investissant l’Ecurie N°1, les époux Hervagault créent fin 2018, l’EARL VINCY, la contraction de leurs prénoms : Vincent, Cynthia.
Avant, jeune, Vincent avait monté Grezillonne une jument trotteuse que son père avait fait produire pour donner Select de Jaunaye (Idem de Laume), Ubik de Jaunaye(Bocage de Longane) et Aktarus de Jaunaye ( Darius du Murier). Des chevaux qu’il exploita.
De son côté Cynthia n’avait jamais possédé de cheval : « En 2010, j’ai cherché sur le Bon coin une jument pour faire du concours amateur. Je suis tombée sur Taelis Normande. Une Quite Easy née chez Roland Cotentin à Saint Jean de Daye. Elle avait 3 ans et demi. A 4 ans elle termine Excellent à Fontainebleau en CSO. A 5 ans j’ai alterné complet et CSO. A 6 ans, j’ai fait un peu de cycle libre 3ème année et Vincent est allé pour la 1ère fois de sa carrière à Fontainebleau » se plait à narrer Cynthia. Depuis, Taelis, tout en poursuivant sa carrière avec Vincent, a 10 produits, par transfert d’embryon, enregistrés. Depuis la rencontre avec Taelis, nous nous sommes construits ensemble » clament de concert les jeunes éleveurs.
« Nous devons beaucoup à Philippe Epaillard. Il est toujours prêt à nous conseiller »
A cette époque, Vincent avait deux chevaux chez Mme Tardieu mais la famille équestre s’agrandissant, les néoéleveurs trouvent des boxes chez Richard Guillemette à Saint Martin d’Audouville puis chez Philippe Epaillard : « Philippe arrêtait l’élevage. Il nous a proposé une stabulation. C’est lui également qui a pu nous obtenir des places au marais. Nous devons beaucoup à Philippe Epaillard vers qui nous nous nous tournons encore pour avoir des conseils » insiste Cynthia.
Si Vincent Hervagault va bénéficier, au printemps, sur le site du Mans, via le cursus SHF, de 3 sessions de 2 jours de formation conduite par Jean-Maurice Bonneau, il ne rechigne pas à ouvrir les portes de son entreprise aux apprentis. Estelle, bachelière, est en formation CS- Education et formation des jeunes chevaux à la MFR de Balleroy.
Lorana est en Bac Pro CGEH au lycée agricole de Sées Par ailleurs, Vincent accueille, à raison de plusieurs périodes de 2 ou 3 semaines, Océane, une stagiaire en formation de Groom internationale au Haras du Pin.
Vincent est aussi régulièrement sollicité par le stud book Selle français pour intégrer le team de cavaliers affecté au testage des étalons de 3 ans
Vincent Hervagault est très attaché à la carrière sportive de l’étalon Hykem de Menjo qu’il a mené aux finales de Fontainebleau à 4 et 5 ans ainsi qu’aux finales EquitaLyon jeunes talents
La spécialité de dentiste équin survolée pendant les études vétérinaires a suscité ces dernières années, un intérêt particulier de la part de Cynthia : « Les dents de chevaux, comme celles des rongeurs, poussent toute leur vie. Ils sont hypsodontes. En prévention pour optimiser la mécanique de la bouche, comme pour assurer leur confort, les soins dentaires aux chevaux sont primordiaux ». Elle poursuit : « Je me suis rapprochée de Laurent Gourier, dentiste équin qui exerce à Périers pour approfondir mes connaissances et ma pratique. J’exerce à titre personnel. Cela constitue environ 20% de mon activité. Il s’agit pour moi d’une clientèle que je rencontre dans un autre contexte, en particulier pour les chevaux seniors ».
L’activité partagée entre le Pôle Hippique de Saint-Lô et Villiers Fossard
Dans l’écurie N°1 que Vincent occupe après 4 ans en location de boxes dans le cadre de la pépinière d’entreprise, aujourd’hui en totalité en qualité de locataires, il loge une bonne vingtaine de chevaux : « Il s’agit essentiellement de jeunes de 4 à 7 ans. Pour moitié ils nous appartiennent. Je suis avant tout un cavalier formateur de jeunes chevaux ».
A Villiers Fossard, les Hervagault viennent d’acquérir une maison en pleine transformation avec 5000m2 autour. Tout près, ils possèdent 15 hectares dédiés à l’élevage. Ils s’y adonnent avec un effectif de 5 poulinières qui s’articule autour de Taelis leur phare. Tara de Vert, fille d’Opium de Talma, qui fut la propriété du regretté Patrick Bizot, montée par Stéphane Dufour, mise à l’élevage a produit deux Eole et 5 Vincy avec successivement El Diarado d’Euskadi, Eldorado d’Elle ou encore Bandro Boy de Béthune. France du Vent (Diamant de Semilly x Papillon Rouge) confiée à Vincent pour la compétition dut être arrêtée à cause d’un souffle au cœur. Appartenant aujourd’hui aux jeunes éleveurs saint- lois, elle revendique 3 produits.
Au total, l’élevage est constitué d’environ 25 têtes auxquelles s’ajoutent 15 porteuses qui reçoivent un embryon environ une année sur 2. Pour 2023, 9 poulains sont attendus quasiment tous, produits de la jeune génétique : Hélios d’Helby, Génial de B’néville etc..
Dans ce contexte positif, les Hervagault évaluent à leur juste mesure leurs perspectives de développement. Ils ont conscience que parallèlement, le commerce doit être développé. Dans ce domaine que Cynthia connait on ne peut mieux puisqu’attachée aux examens en amont des ventes Nash, ils constatent qu’outre l’aspect sanitaire, les clients doivent être guidés pour, au-delà de leur souhait, acquérir le cheval qui leur convient : « Chaque cheval a un mode d’emploi qui doit convenir au cavalier » précise Vincent.
Pour Cynthia, le marathon des suivis gynécologiques, pour Vincent celui des concours de jeunes chevaux, vont rythmer les mois à venir. Cet été, leur maison de Villiers-Fossard achevée sera le cocon bienvenu où ils pourront construire une autre vie, celle de leur famille avec Eloann 4 ans et Marin 2 ans.
Cheltenham, près de Gloucester dans l'Ouest de l'Angleterre est, depuis 1924, le lieu mythique des courses d'obstacles, comme l’est aussi Aintree près de Liverpool pour le Grand national. Chaque année, chaque jour, pendant 4 jours, autour du 15 mars, près de 50.000 spectateurs se rassemblent, toutes conditions sociales confondues, pour assister aux courses de Groupe 1. La Gold Cup, disputée sur la distance de 5300 mètres, dotée de 625.000 livres, dont 351.000 au vainqueur, consacre le meilleur cheval de steeple de la saison.
Cette année, après avoir remporté la Gold Cup irlandaise et 4 autres Groupes 1, Galopin des Champs était le grand favori à quasi-égalité. Entrainé par W. Mullins, il était monté par Paul Townend qui pour la 3ème fois, pose la Coupe sur la cheminée. Propriété de de Mme Audrey Turley, l'épouse d'un businessman irlandais, Galopin des Champs (Timos) est né chez Roger Bunel, agriculteur céréalier à Putot en Bessin (Aujourd'hui Thue et Mue) entre Bayeux et Caen.
Les Bunel- Roger, nonagénaire a passé le flambeau à ses fils Philippe et Christophe- élèvent, à l’origine des trotteurs. Jeune, Roger rêvait de chevaux de galop. Il avait acquis 3 poulinières. C’est le ligérien Damien Bonne, driver et éleveur de trotteurs qui, en visite dans le Calvados pour un achat de trotteurs, se vit proposer le jeune Galopin des Champs et sa soeur Flûte des Champs, puis leur mère Manon des Champs (Marchand de Sable). Roger Bunel souhaitait cesser cet élevage.
Mise à l’entrainement chez Chaillé- Chaillé, Flûte s’avère bonne. A 4 ans, elle remporte sa 1ère course à Pau et embraie sur un succès et 2 places de 3ème à Auteuil. Toujours sur la butte Mortemard, Flûte enlève en octobre le Prix Bayonnet (Listed) avant de se classer 5ème du Prix Gillois (Gr1).
Un an plus jeune, Galopin, entrainé par A. Chaillé-Chaillé débute le 17 mai 2020 à Auteuil et d’emblée s’impose. Immédiatement après ces débuts gagnants, par le biais d’un courtier, Galopin change de main. Sans entrer dans le détail et après quelques courses de mise en route, le fils de Timos et Manon des Champs, a remporté toutes ses courses, des Groupes 1, à l’exception de celle de 2022 à Cheltenham où il tombait sur le dernier obstacle
A la faveur des résultats des chevaux des Champs, Roger Bunel est allé rechercher sa dernière jument, Star des Champs (Take Risks), âgée de 16 ans vendue dans le voisinage pour faire de la promenade a été rachetée. Elle va pouliner d’un produit de Goliath du Berlais.
Photos : Jean-Charles Briens
Et l'histoire que l'on sait prend forme.
Le vendredi 17 mars, il a semblé que la Gold Cup n’a été qu’une formalité pour le cheval noir normand. Après avoir rongé son frein pendant les trois quarts de la course, il a mis en oeuvre son extrême capacité d’accélération et après avoir, évité un concurrent tombé devant lui, s’est offert une victoire annoncée certes mais ô combien flamboyante.
Si le département du Calvados à ses lettres de noblesse dans le cheval de sport et les courses plates il l’a aussi dans celui de l’obstacle. Avant, Galopin des Champs, les chevaux de Robert Mongin avec en particulier Quito de la Roque, ont brillé dans les Groupes 1 tant en Irlande qu’en Grande Bretagne
Si pour la famille Bunel, l’histoire de Galopin des Champs est magnifique, celle d’Ulka des Champs revêt un caractère mémoriel pour la discipline du trot. Née à Putot en Bessin en 2008, Ulka, fille d’Offshore Dream et Melissa des Champs (Blue Dream), change de main, lors des ventes de Caen. Débutée par Sébastien Ernault, elle passe, fin 2014 sous la houlette de Gilles Curens, entraineur à Grosbois.
Le 29 décembre 2014, Ulka s’échappe de l’hippodrome de Cagnes sur Mer. Gravement blessée, elle s’est empalée sur une herse de tracteur, elle est vite prise en charge. Trépanée, recousue, elle semble perdue pour le sport. Requalifiée 1 an plus tard, après 3 courses de rentrée Ulka se classe 2ème sur la piste de Vincennes.
Puis, de fil en aiguille, les résultats s’accumulent. En 2017 et 2018, la Normande prend le départ du Cornulier. Après avoir engrangé 746.000€ de gains et remporté 4 courses de Groupes (le Prix Reynolds GrII, les Prix Antigone, A. Lefèvre et JP Fairand GrIII) elle tire sa révérence le 22 décembre 2018 en prenant la 4ème place du Prix Jules Lemonnier GrII sous la selle de Guillaume Martin.
Propriété de David Gaguech, Ulka a, depuis donné naissance à 3 poulains : Kulk di Leone (Bold Eagle), L’Ulka di Leone (Love You), Marie di Leone (Ready Cash).
Dans la saga des Champs qui compte encore aujourd’hui une quinzaine de poulinières, l’on note Aldo des Champs (Prince d’Espave) qui revendique sous la casaque Abrivard, la coquette somme de 309.000€ avec 6 victoires dont deux Groupes II (Jacques de Vauloge et Kalma), 1 Groupe III (Kurse) et une 2ème dans le Prix Albert Viel (GrI) et une 3ème dans le Prix de Sélection (GrI). Etalon, Aldo a 182 produits enregistrés dont : Houston Disa (126.000€/6 victoires, Hugoline de Braye (67.000€, 7 victoires, Helia du Garabin 96.000€/ 7 victoires, Instinct Saint Bar (6.000€/8 victoires),
Pour l’histoire on ajoutera que les Bunel avait fait naître Galopin des Champs TF en 1994 (Tout Bon) qui avait gagné 1 course à Amiens.
Le Rolex Grand Slam constitue, depuis 2013, le seul circuit qui rassemble sur chacune des 4 épreuves, l’élite mondiale du saut d’obstacles. Celle de ‘s-Hertogenbosch est la première avant la mythique Aix la Chapelle, puis celles de Calgary et enfin Genève.
Avant, longtemps avant, en 1793, Bois le Duc fut le siège d’une rude bataille entre notre pays et la première Coalition. Pour le saut d’obstacles et la France, il faut remonter en 1981 avec la victoire de Gilles Bertrand de Balanda qui remportait l’épreuve Coupe du Monde avec Galoubet A. Kevin Staut s’octroyait, en 2010, le Grand Prix de la ville avec Silvana *HDC et récidivait dans le Grand Prix Rolex en 2014.
Depuis et jusque-là, à l’exception de Baloubet du Rouet en 2003 avec Rodrigo Pessoa vainqueur de la manche Coupe du Monde, la présence française avec, qui plus est, une domination normande, tant en ce qui concerne les cavaliers et les chevaux, n’avait été aussi fructueuse que cette année.
Ainsi, couronnée par la 2ème place de Julien Epaillard dans le Grand Prix Rolex avec Donatello d’Auge, lequel Julien remporte deux autres épreuves avec Dubai du Cèdre dont le Grand Prix de la ville, ce sont Kevin Staut, 8ème du GP Rolex avec Viking d’la Rousserie et 3ème du Prix VDl à 150 avec Visconti du Telman et le Lorrain Simon Delestre, 3ème du Prix de la ville avec Tinka’s Hero Z, 5ème du Prix Borek à 145 sans compter sa 10ème place du GP Rolex avec Cayman Jolly Jumper, (fautif sur le dernier obstacle, il avait le temps le plus rapide), qui complètent la rafle tricolore.
A ces brillants résultats, il faut ajouter la 4ème place du GP Rolex pour le Suisse Steve Guerdat avec Dynamix de Belheme , la 6ème du jeune Néerlandais Lars Kersten en selle sur Hallilea, une jument de son élevage issue de l’étalon Zirocco Blue ex Quamikaze des Forêts et la 2ème dans le Prix Audi à 150 d’Astuce de la Roque, montée par le plus normand des Luxembourgeois, Victor Bettendorf.
Il fallait donc qu’en pareille circonstance, et pour dire : « j’y étais », Equin normand, seul média français pour l’occasion, fût présent pour en retracer la saga.
C’est le colosse en bleu juché sur le non moins colosse El Rocco (Zirocco Blue ex Quamikaze des Forêts) hongre âgé de 14 ans qui l’emporte.
Le Brésilien Yuri Mansur montait le héros de Fontainebleau Cheyenne de la Violle (Nabab de Rêve).
Steve Guerdat dut s’employer pour faire sauter le mur au jeune étalon Easy Star de Talma (Quick Star)
Le Néerlandais, Henk van de Pol particulièrement, comme à son habitude, incisif, abandonna, en selle sur Cayenne de Clarence (Baloubet du Rouet) qui avait remporté la warm up à 140
Le jeune britannique Josef Stockdale, styliste, se classe 5ème avec Bingo du Château (Quaprice Boimargot)
En amont de la nouvelle saison des rassemblements d'élevage qui ne tardera pas à démarrer ; nous profitons de cette fin d'hiver pour parfaire et harmoniser la pratique de notre corps de juges. A travers toute la France, notre équipe, accompagnée de juges formateurs est venue à la rencontre de ceux qui dans quelques semaines observeront, détailleront, caractériseront les nouvelles générations. Cette période active est également synonyme de formations Young Breeders, avec pour objectif le championnat de France qui se déroulera mi-avril à Yssingeaux (43). Participer à la transmission et au partage de connaissances est indissociable des missions du Selle Français. Aussi, grâce à nos partenaires privés et institutionnels, notamment le Fonds EPERON et l'IFCE, qui soutiennent nos actions, nous avons la capacité de déployer notre dispositif sur l'ensemble du territoire. En parallèle de cette présence sur le terrain, le conseil d'administration et l'équipe du Stud-Book s'attèlent, au travers des groupes de travail, aux sujets de fond. Et très vite, vous serez sollicités pour participer activement :
- à la révision du circuit des 3 ans au travers d'un questionnaire, - à la collecte d'informations pour le projet génomique, qui a obtenu le soutien du conseil scientifique, - à la prise de mesures dans le cadre du projet accélérométrie, en collaboration avec CWD et l'Ifce - à suivre la restitution du tableau de bord annuel, en vous inscrivant au webinar prévu le 6 avril prochain.
Nous vous invitons à rester attentifs aux actualités et aux messages transmis par le Stud -Book Selle Français. Les règlements des concours d'élevage vont bientôt paraitre, des évolutions, pour répondre aux exigences règlementaires (RZUE), concernant la prise d'adhésion engageur/propriétaire, une double tarification adhérent/non adhérent y seront détaillées. Elles conditionneront en fin d'année les bénéficiaires des encouragements ; n'hésitez pas à vous rapprocher de nous, de la SHF, de vos associations régionales d'éleveurs pour connaitre les modalités et les changements à venir.
Ces informations seront à retrouver à la fois sur le site de la SHF et du Stud Book Selle Français.
En cette période de réflexion autour des choix des étalons pour vos juments, n'oubliez pas de consulter le site etalonsf.fr, une mine d'informations concernant la jeune génétique, les performances sportives de la production des étalons pour le CSO et CCE, les caractéristiques du modèle, des allures et du saut en liberté transmissibles par l'étalon sont consultables en ligne. Ces outils, réalisés à partir des données objectives collectées sur le terrain et dans les bases de données de performances sont gratuitement à disposition des adhérents du Stud-Book.
Bérengère Lacroix, directrice du Stud-Book Selle Français
C’est en pleurs à l’arrivée, qu’après avoir tenté le tout pour le tout sur le dernier obstacle, il remportait en décembre le GP de Genève avec sa jument de 16 ans HH Azur.
Depuis, comme d’autres, Mc Lain Ward, chaque matin en se rasant ne rêvait que de revenir en Europe, à ‘s-Hertogenbosch doubler la mise et rafler au passage un bonus de 500.000€ qui s’ajouteraient aux 300.000 attribués au vainqueur.
Le défi était de taille dans la mesure où les trois cavaliers qui le précédaient au classement mondial étaient de la partie sans compter 4 autres du top 10. Avec pour seul objectif le Grand Prix, l’Américain ne participa, le règlement le lui imposait, qu’à l’épreuve d’ouverture à 140. Avant, depuis son succès helvétique, le couple n’avait concouru que dans deux épreuves à Wellington début février avec des résultats modestes.
Depuis ses débuts avec cette jument qui, rappelons-le passa quelques semaines dans les écuries de Pénélope Leprévost, Ward n’a cessé d’engranger les victoires de notoriété, cela en s’appuyant sur un programme en parfaite harmonie avec ce qui reste pour les hommes comme pour les chevaux : le temps de l’effort, le temps du réconfort.
En 2015, après quelques semaines de prise en main, le couple Ward/ Azur s’impose dans le GP5* de Calgary. En février 2016, le succès dans le GP de Wellington devant Harry Smolders et Apollonia Z3, augure du GP de Rome devant Peter Fredricson et All In. La fin de saison est marquée par la Coupe des Nations de Toronto. La saison suivante, toujours le GP5* de Wellington avant la victoire en finale de la Coupe du Monde d’Omoha, ceci sans avoir touché une barre. L’année 2018 sera quasiment blanche si ce n’est une 2ème place dans le Prix d’Europe à Aix. En 2019, pourquoi ne pas ajouter un GP de Wellington, comme en 2020 et 2022, car 2021 se limitera à un GP3* à New York. La saison dernière avant le sacre de Genève début décembre, Mc Lain et HH Azur terminent 5ème du GP d’Aix la Chapelle.
Alors, avant d’imaginer qu’à 18 ans Azur puisse participer aux Jeux Olympiques de Paris, il est fort à parier que son cavalier a un seul objectif en tête : remporter un autre Grand Rolex du Grand Slam. Les autres sont prévenus.
Rageant ! Le Suisse laisse échapper le podium pour 1 centième, au profit du Suédois, N°1 mondial Von Eckermann. Deuxième de la Coupe du Monde de Stuttgart, Steve confirme l’énorme potentiel de la fille de Snaike de Blondel née chez Frédéric Aimez à Arques la Bataille en Seine Maritime.
« J’ai manqué d’audace sur le dernier » ! Certes mais Simon Delestre avec Cayman Jolly Jumper a lui fait preuve de témérité et fauté alors qu’il battait le temps de Ward de 9 centièmes. Il en aura manqué 21 au Normand. Arrivé à Bois le Duc avec un succès la semaine précédente dans le GP3* de Royan, Julien repart de Hollande auréolé d’une 2ème place d’un Grand Slam avec un cheval né chez lui. Ironie de l’histoire, alors que la cérémonie des prix se terminait, on apprenait le décès, à 92 ans, de Roger Chapon, naisseur de Galoubette Mondain, la grand-mère maternelle de Donatello.
Kevin STAUT – Viking d’la Rousserie
Tant dans le prix VDL dont il termine 3ème avec Visconti du Telman que dans le GP associé à Viking d’la Rousserie né chez Michel Roger à Colomby, depuis longtemps, foi d’observateur, on avait vu Kevin aussi enjoué d’être en piste. Un enthousiasme qui se traduisait dans son équitation épurée et sensible comme jamais avec une 8ème place de bon augure pour les grandes échéances à venir
Victor BETTENDORF et Astuce de la Roque
Il se fait souffler la victoire du Prix Audi à 150 par Max Kühner. Nous aimerions eu avoir avec l'hymne luxembourgeois pour Victor Bettendorf le plus normand d'entre eux. Papa pour la seconde fois voilà trois semaines, le compagnon d'Adeline Hécart a, à une seconde près, manqué pour la 1ère fois de sa carrière, d'inscrire le nom d'Astuce de la Roque dans une épreuve à 150.
A propos d'Astuce de la Roque, fille de Kannan, elle a pour mère Médine d'Amaury (Quick Star) née chez Sophie Tromeur à Tremeoc (29). Indicée 146 avec Marie Hécart et Cécile Roubaud, elle a pour frère Hockeys Bleus (Oberon du Moulin) indicé 159 avec Dominique et Michel
Julien EPAILLARD
deux fois avec Dubai du Cèdre
Si le Normand confie avoir encore des réglages à faire pour des hauteurs supérieures, il ne fait pas de doute qu’à 145, le couple qu’il forme depuis novembre avec Dubai du Cèdre est aux petits oignons. Après le prix de la ville de Den Bosch le vendredi, il remporte le petit grand prix du dimanche.
Le sujet est souvent l’objet de discussions. Dans les courses et plus particulièrement au Royaume Uni on est passé en quelques années de 8 à 3 ou 4 coups dans les derniers mètres, sous certaines conditions de manipulation, avec des cravaches souples.
Dans le saut d’obstacles, ce au haut niveau et plus précisément à Bois le Duc, nous avons pu constater que d’une part dans toutes les épreuves la majorité des concurrents s’est présentée sans cravache et d’autre part ceux qui, pour se rassurer, l’avait ne l’ont pas utilisée.
Dans ces conditions, on peut imaginer et souhaiter que, pour les JO, les instances internationales se saisissent du sujet qui comme d’autres relatifs à la perception du bien-être animal vont, de jour en jour, devenir plus prégnants.
C'est désormais sous la houlette pleine et entière de Madame Rose-Marie Somson qui a pris ses fonctions à l'automne dernier, que les hippodromes de Caen et Cabourg vont s'animer. Avec, outre un premier Quinté, pour bien lancer la saison, un toilettage fort lumineux du Hall et de l'animation conjointement avec le PMU la visite d'un certain nombre de dirigeants de points de vente PMU du Calvados sans oublier un groupe d'élèves de la MFR de Vimoutiers.
C'est dans cette ambiance certes fraiche mais de bon augure que le Prix de Saint-Etienne, support du Quinté d'ouverture s'est couru. A l'issue d'un parcours côte à côte avec l'animateur Helios Si, le protégé de JP Fichaux drivé par Mathias Dudouit, s'est montré très allant dans la ligne droite pour s'imposer facilement. Hélios Somolli laisse S. Hardy au sulky d'Hélios Si s'expliquer avec Filou Smiling qui lui souffle la 2ème place alors que Glorioso Bello, le second représentant de l'écurie Danover est 5ème
Il semble que la piste caennaise convient parfaitement au fils de Cocktail Jet, puisqu'il s'y était imposé le 27 juin dernier dans le Prix du département du Calvados après avoir terminé le 17 mars 3ème du prix de Canapville.
Alexandre Abrivard inarrêtable
Après avoir battu le record du Meeting de Vincennes avec 99 victoires, soit 20% de ses engagements gagnants dont 14 succès de Groupes et 3 le même jour, voilà que pour l’ouverture de la saison caennaise le Sarthois vient faire un "Hat Trick" sur la prairie pour porter son compteur annuel à 64. Brillant !
Il s'impose dans la 2ème course en selle sur Hermès Pan, dans la 5ème avec Indus Val et dans la 6ème en selle sur Opium.
des deux derniers Prix des Ducs de Normandie, le cheval landais est un habitué de la piste de la Prairie et de sa ligne droite interminable : dévastatrice ! Il en a de nouveau démontré sa maîtrise en remportant le Prix de Cauvicourt.
Combien de noms prestigieux qui, sortant du tournant final avec une avance confortable y ont laissé leur cœur. Sauf qu’Etonnant est le fils du redoutable Timoko et comme sa mère Migraine, il donne mal à la tête à ses adversaires. Fort de sa résistance, de son goût de l’effort et surtout de sa terrible capacité d’accélération.
Absent des grandes classiques hivernales de Vincennes à cause de la maladie de Lyme, il faisait, le 15 mars son retour à la compétition.
Richard Westerink, son entraineur avait choisi le Prix de Cauvicourt, support du quinté, sur la distance de 2200m avec départ à l’autostart. On lui opposait Ce Bello Romain qui, compte tenu de son âge, 11 ans, faisait ses adieux à la compétition. Anthony Barrier, driver attitré des deux champions était là en visiteur, après avoir été l’objet d’une mise à pied. Etonnant avait été confié à Alexandre Abrivard, le driver vedette du moment. Après deux faux départs, la course s’élançait et sans entrer dans les détails se décantait pour voir Ce Bello Romain calé à la corde entamer la fameuse ligne droite. Capital Mail, le cheval italien drivé par Gaby Gelormini, le plus Normand des Transalpins, jouait les trouble-fête mais n’empêchait pas Etonnant, sans forcer outre mesure son talent de s’imposer.
L’Hippodrome provincial de renommée vous accueille
Pour 30 réunions annuelles dont 11 « Premium ».
L’anneau manchois se targue d’être le dauphin immédiat de Vincennes. Son appellation de « Petit Vincennes normand » n’est donc pas usurpée
- Lundi 1er Mai- 13H00
- Vendredi 5 Mai 12H00 – PREMIUM
- Lundi 15 Mai – 12H00 – PREMIUM
- Samedi 27 Mai – 19H00
- Jeudi 1er Juin – 16H00 - PREMIUM
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : www.hippodromedegraignes.fr --
Le Restaurant panoramique sera ouvert Tel : 06 88 18 49 94
Née chez Mathieu Coutin dans le Maine et Loire, propriété de Mme Nathalie Clouet-Goubard, la bien nommée Jour de Printemps est une femelle.
Son père est le Holsteiner Herald et sa mère est une fille de Ulahop Boy (Lamm de Fetan x Kannan) né dans le Calvados et de Holen de St Martin (Sable Rose alias Calvados et Le Condéen) d’où la fameu se Gnomide des Legoupil.
Jour de Printemps est montée par Lorine Liotard
Une semaine après Deauville, Saint-Lô, dont les installations font l’unanimité pour ce qui concerne précisément le travail des jeunes chevauxn entamait le calendrier manchois qui passera ensuite à Auvers, Gréville Hague, et les indispensables La Haye Pesnel et Sartilly.
De façon très subjective et avec ce que m’ont apportées 30 ans d’observation, je livre quelques images de sujets de 4, 5 et 6 ans qui m’ont tout simplement : « tapé dans l’œil ».
Chez Denis Brohier où tout est comme par le passé, mais encore davantage aujourd’hui : haut de gamme, Inese est de la bonne veine de Gospel, Jackson et autres.
Rien de nouveau dans la souche qui est évidemment, celle de Vergonne, Gemini, Il Pleut Bergère. Mais la constance dans la production de grande qualité du Haras des Tame est sans contexte le fruit de la subtilité dont le maître des lieux fait preuve dans ses accouplements. Inèse en est la preuve. Fille de Querlybet Hero et Panama Tame, elle est la sœur utérine de Gospel (Quadrio Tame) et Farnese Tame (Quadrio Tame). Farnese, monté par le jeune Baptiste Eichner a pour objectif les Championnats d’Europe jeunes cavaliers.
Comme tous les Tame, Inese est montée avec application et précision par Armand Mallet
HAVANE d’ORVAL : Jument née chez Jean-Pierre Lempérière chez qui naquit, rappelons-le, la légendaire La Belletière, Havane est une fille de Kannan et d’une mère par Calypso d’Herbiers issue de la souche d’Arsène Morel, affixe de La Fosse à St Aubin de Terregatte. Elle est montée par Olivier Martin.
HUNALOU DE LA LOVE : Jument née à l’élevage de la Loge dans la Creuse, par Balou du Rouet et Mr Blue. Aux racines de cette grise montée par Baptiste Ybert on trouve Jabad (Magali, Danae et pour père Surioso de Ver) un étalon né chez Marcel Lebourgeois avec la trame de Bernard de Vains.
IDALGO DE CAROLLES : Hongre né chez Emile Giffard à Carolles (50), fils d’Excalibur de la Tour Vidal et d’une mère par Dandy du Plapé. Monté par Yoann Le Vot
Leur dernier succès remontait, dans une 140, au 12 septembre 2021 à Notre Dame d'Estrées. Avant et depuis, le toujours déterminé et routinier David Jobertie, avait et a engrangé de nombreuses victoires et tout autant d'accessits avec le fils de Diamant de Semilly âgé de 15 ans. Deuxième de la 140 hier samedi, il faisait, le dimanche, partie des 17 barragistes qualifiés sur les 54 partants d'un plateau hétérogène on ne peut plus. En effet, de nombreux chevaux participeront la semaine prochaine au Grand national sur une bonne 150. Alain Lhopital n'avait pas la tâche facile. Une fois de plus, son parcours initial ainsi que le barrage galopant à souhait, ont été appréciés.
Nicolas Layec entra avec son second cheval qualifié. Avec Chesca de Kergane (L’Arc de Triomphe), il sembla longtemps indélogeable. Axelle Lagoubie et Chacco Belle, puis Damien de Chambord et Diams Brimbelles Z s'y employèrent sans succès. David Jobertie, sitôt les premiers obstacles franchis montra que le rythme prenait un tempo. Effectivement, il abaissait le chrono de presque deux secondes. Conseillé par le propriétaire Jean-Pierre Herpin qui connaissant parfaitement Dora du Valon savait qu'elle ne pouvait pas gagner, Nicolas Layec assurait un sans-faute qui de facto l'amenait aux flots. Pour terminer, Duarte Romao qui avait la chance de renverser le classement lui qui avait qualifié ses trois chevaux, subissait un refus brutal d'Equinoxe de la Pomme sur le premier obstacle. C'en était fait. Et, David Jobertie pouvait savourer un succès qui laisse augurer d'une encore belle saison pour son protégé.
Du côté de l'organisation, Alain Hinard affichait, outre sa bonne humeur, sa satisfaction :" Il fait beau, sur les deux week-ends j'ai 15% d'engagés en plus que l'an dernier". Et de remonter sur le tracteur pour lisser la piste.
Un Diamant d’Azif (Diamant de Semilly) et Ophélie des Vaux (Richebourg)
Hongre né chez Grégoire Duprez à St Martin aux Chartrains et Isabelle Costerizant à Montigny sur Loing. Ophélie des Vaux, née chez Georges Lepetit, est la sœur utérine de Déesse des Vaux (Super de Bourrière) ISO 157 et Mister des Vaux (Royal Feu) ISO 171. Raissa des Vaux, leur mère est, elle la sœur utérine d’Orée de Carmesnil (Fort de la Cour), elle née chez Auguste Levéziel à Ste Mère Eglise.
Chesca de Kergane (L’Arc de Triomphe) et Pavinia de Kergane (Elan de la Cour)
Née chez Louis Menier à Mauron dans le Morbihan. Agée de 11 ans, elle est la propriété de Bruno Rocuet. Issue de la souche trotteuse de Gourgandine, Chesca est la sœur utérine de Tenor de Kergane (Quaprice Boimargot) ISO 146 comme elle. En sa compagnie, Nicolas Layec terminait en particulier 3ème du GP150 du Gn au Mans en 2021. Chesca a 3 produits enregistrés dont Litenndo de Kergane un mâle de 2 ans par.......Fancy de Kergane !! On l’attend avec impatience.
La Tournée des Grêlons avait débuté le 12 mars avec la victoire de Reynald Angot et CallMe Express*HDC.
Lors du second round, il convient de mettre en exergue la performance de Jordan Gennaro, cavalier de Seine Maritime, vainqueur des deux épreuves majeures du vendredi et du samedi avec Ephaistos Phantom
1-David Jobertie/Un
Diamant d’Azif 0 et 40.95
2- Nicolas Layec/ Chesca de Kergane 0 et 42.45
3- Axelle Lagoubie/ Chac co Belle 0 et 42.57
Auréolé de ses succès récents de la 1ère étape de Jardy, Reynald Angot arrivait à Auvers comme « Le Favori » de la 2ème. Ouvreur de la 145 à barrage parrainée par « Natural Innov », il entamait la liste de 15 barragistes avec le performant Untouchable Gips*HDC. Il la fermait avec Chrome d’Ivraie qui sembla en grande forme.
Ayant dû régler un incident technique, il se présentait pour le round final après quelques couples. Il confirmait sa position en prenant le leadership et enfonçait le clou en s’adjugeant la 3ème place avec Chrome. Hélas ! la suite du week end se transformait en cauchemar. Aucun classement. Pire ! Dans le Grand Prix, pénalisé de 8 points avec Chrome, il abandonna avec MoneyMaker vd Axelhioeve*HDC et Untouchable Gibs*HDC. Il y a des jours !
Le vainqueur du Saut Hermès avec Mr Tac donnait, en partant par ailleurs le premier d'un lot de 22 barragistes un flot supplémentaire au Haras de Clarbec. Fille du duo d'exception Berlin/ For Pleasure, la jument grise de 15 ans, dont c'était le vrai retour à son bon niveau, avait, après ses jeunes années avec le Belge Guéry, été longtemps exploitée par Pénélope Leprévost, un peu par Nicolas Delmotte puis par Félicie Bertrand, avant d'être confiée au début de la saison 2020 à Olivier Robert et ce jusqu'au printemps de l'année suivante. Sortie fin 2022 avec Victor Bettendorf, Ilena signe à Auvers, et c'est surprenant, le premier succès de sa carrière si l'on excepte une 120 alors qu'elle avait 7 ans avec Jérôme Guéry. Ceci étant, elle compte, avec ces éminents cavaliers, de nombreuses places d'honneur et plus particulièrement une 2ème dans le GP CSI3* de Vilamoura en 2019 avec Félicie Bertrand. Associée à Olivier Robert elle faisait partie de l'équipe de France lauréate de la Coupe des Nations (CSIO3*) de Gorla Minore avec un score de 4/0 et une 7ème place.
Par ailleurs, le Haras de Clarbec ajoutait à cette belle performance, la non moins excellente 5ème place de l’étalon Bassano de Nantuel monté par Camille Condé Ferreira
Comme le Grand national, 16ème saison, pour l’Ecurie Saint-Lô Agglo/ Equin normand et toujours avec les mêmes cavaliers.
A Auvers, contraint à déclarer forfait dans le Grand prix, à cause d’une petite atteinte au postérieur sans gravité de Doris Platière, Benjamin Devulder, outre d’inscrire un nouveau succès dans une 135 avec le rapide Vert de Gris, prenait la 4ème place du Petit Grand Prix avec le très prometteur et percutant Eskimo Platière. Alexis Gautier, malgré 8 points dans le Grand Prix, confirmait lui aussi la belle progression de Dairzel Duverie.
Grand Prix des 7 ans
Traditionnellement parrainé par France Etalons qui offre des saillies aux lauréats, le Grand Pix des 7 ans rassemblait 98 concurrents. On en recensa 25 au barrage.
Ils ne furent que 6 à descendre en dessous des 40 secondes et, précision utile, aucun des fautifs n’y parvint davantage. C’est en toute fin d’épreuve que le cadet des Pignolet vint, avec 2 secondes d’écart, priver Faustine Laferrerie et Blue Star de la victoire.
Sans entrer dans le détail, Alexis Deroubaix donna de l’impulsion à la course avec Grabuge. Frère d’Orient Express*HDC, il n’avait pas été jusque-là très remarqué depuis l’âge de 4 ans où il avait été labellisé « Elite » à Fontainebleau. A 6 ans, il l’était « Très Bon ». Approuvé étalon sur performances, Grabuge n’était pas un gars facile jusqu’à ce qu’il soit castré à l’automne dernier. Depuis, selon les propos d’Alexis Deroubaix, le fils de Quick Star est en mesure de développer toutes ses qualités. Il se classe 3ème.
Faustine Laferrerie, 2ème, montait Blue Star (Old), une fille de Big Star et Chacco Blue. Finaliste à Fontainebleau, elle avait au cours de l’été dernier remporté une épreuve de 6 ans à Auvers. Avec un effet de manche, son épouse est avocate, assez remarquable sur le vertical du double, Hubert Pignolet récoltait ce qu’il était parti chercher. Il avait promis à sa famille de les emmener au restaurant s’il gagnait.
Gracieuse d’Elle est une fille d’Upsilon et d’une mère par Dollar du Murier. Deux géniteurs dont elle ne dégage pas particulièrement de particularité. Débutée à 5 ans, finaliste à Fontainebleau, elle n’en fut pas à 6 ans. Hâte d’avoir le plaisir de la revoir.
Ce scenario de seulement 3 couples au barrage d’une étape du Grand national, peut paraitre assez exceptionnel, tant aujourd’hui, au haut niveau, ils sont pléthore.
Dans la Manche et plus particulièrement au NHS, en 2008, 2009 et 2010, le Grand Prix, étape du Grand national, fut, on ne peut plus Rock’n Roll.
Inimaginable de nos jours.
Ainsi en 2008, Pénélope Leprévost avec Mylord Carthago vainquit Florian Angot avec le vieillissant First de Launay qui abandonna.
En 2009, aucun couple sans faute, Franck Schillewaert l’emporta en selle sur Marquis de la Lande avec 0.25 de temps dépassé. En 2010, ce fut au tour de Clément Boulanger de s’imposer avec Winsome vd Plataan seul couple sans faute.
A Auvers, rien ne laissait penser à ce final. En effet, le chef de piste n’avait fait l’objet, pendant la reconnaissance d’observation particulière. On s’acheminait vers une dizaine de barragistes sur la bonne quarantaine de partants. Sauf que, à peine le Grand Prix commencé et Mathieu Billot qualifié avec Quel Filou 13 qui ne prendra pas part au barrage, il revenait tout juste à la compétition après 8 mois d’arrêt, une averse de forte intensité vint imbiber la piste. Elle demeura certes en bon état, mais cette nouvelle situation combinée à un abord de la rivière un peu subtil, valurent ce qui, malgré tout, nous ramène à la base du sport : l’incertitude !
1- Mathieu Billot/Darling de l’Angevine 0/1 et 50.50
2- Bernard Briand-Chevalier/Dhana de Ponthual 0/8 et 41.54
3- Mathieu Billot/ Quel Filou 13 0- Forfait
A Auvers : en 2022, vainqueur avec H, en 2023 avec Darling de l’Angevine
18ème victoire dans le Grand national pour le Normand
Alexis Deroubaix dans une bonne dynamique
Blessé à deux reprises voilà deux ans, le cavalier du Haras du Plessis, dont la saison 2022 avait été très bonne, a manifestement retrouvé toute une confiance totale dans ses compétences. Ainsi, lauréat de la 145 de vitesse du samedi aux couleurs de la Manche avec Castel du Plessis et 10ème avec Aldo du Plessis, il se classait 3ème du Grand Prix des 7 ans avec Grabuge.
Le dimanche, 9ème du Petit Grand Prix en selle sur Carmen du Plessis, il est, sous la bannière de l’écurie STH Hipavia, 4ème du Grand Prix 150 du Grand national avec le même Castel du Plessis. Fils d’Orient Express*HDC, Castel formé par le même Deroubaix, était depuis presque 3 ans exploité sur des hauteurs d’1.20m/1.30m par sa propriétaire Marie Christine Zimmer. De nouveau sous la selle d’Alexis depuis l’automne dernier, Castel semble montrer des moyens insoupçonnés.
Un steward d'Air France au trot et au galop Originaire du Loiret dans une famille d'ouvriers, Christophe passionné de chevaux a suivi une formation de lad-jockey à l'école de Grosbois avant d'aller travailler chez divers professionnels du trot dont Jean-Loup Peupion. En 2003, parce-que tout simplement le destin en décida ainsi, il se dirigea vers le métier de Steward qu'il exerce encore à Air France mais qu'il va cesser en juillet.
Christophe Von Bank en est le propriétaire. Quarantenaire à l'élégance délicate tout autant que son amabilité, il a acquis voilà un an cette propriété de 7 hectares autour d'une maison traditionnelle augeronne à Fierville les Parcs, près de Lisieux. Une acquisition qui remplaçait une propriété de plus grandeur ampleur en cours de négociation, abandonnée début 2020 à la suite du décès de son conjoint victime du Covid 19.
A Dibah, au bout d'un chemin tracé récemment pour faciliter l'accès des véhicules professionnels, un barn de plus de 400 m2 se dresse comme adossé à un colombier qui signe la noblesse du lieu. Aménagé de façon rationnelle et minutieuse, cet outil est séparé en plusieurs modules : un garage pour les véhicules, un lieu de stockage du fourrage, un bloc sanitaire pour les personnes, une sellerie, une pièce pour divers matériels dont tout ce qui touche à l'aspect sanitaire, une grande douche où viendra se loger un endroit de suivi gynéco et 6 boxes de poulinage. Quatre autres boxes sont construits, intégrés au bâtiment.
Tout cela pour un montant de 376.000€ dont 150.000€ éligibles aux subventions. La Région Normandie a apporté 45.000€.
En 2006, il acquiert Nabisham, un hongre qui gagnera près de 50.000€. Lorsque tout sera en ordre, il viendra finir sa vie à Dibah. Pendant quelques années, Christophe reste en retrait jusqu'à ce que Vanille du Boyer lui donne Feriah Dibah (Goetmals Wood) 94.000€ de gains. Ce sera ensuite Harrah Dibah (Brillantissime) 2ème du Prix Une de Mai (GrII) et 3ème du Prix Uranie (GrII) avec Yoann Lebourgeois au sulky. Aujourd'hui Jo Dibah (Charly du Noyer) et Kash Dibah ont pris la relève.
Venu plus récemment dans le galop, Christophe Von Bank a connu une réussite assez rapide avec Angelissima (Dark Angel) achetée aux ventes Arqana. Issue d'une souche Wertheimer, elle sera labellisée "black type" après sa 2ème place dans le Prix Lypard (L). Elle a été vendue au cours de l'automne. Pour diversifier ses revenus et garantir son activité, il aussi actionnaires de certains étalons tels, Ready Cash et Wootton Bassett.
Lorsque les clôtures seront installées autour des pâtures, c'est là que Christophe installera ses poulinières trotteuses et pur -sang. Suitées, elles seront conduites dans les prairies de l'autre espace situé à quelques kilomètres. Car, ce qu'il aime par- dessus tout, c'est vivre avec ses chevaux, les soigner, les voir évoluer et ensuite, qu'il s'agisse de petite course de province ou d'un Groupe à Vincennes ou Longchamp savourer le goût de la victoire.
Tout simplement être attentif au bien-être de ses chevaux, comme il l'est et le sera dès le lendemain de cette visite, avec les passagers du vol Air France Paris- Dubai.
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