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Magazine gratuit - ELEVAGE – SPORTS EQUESTRES - COURSES

Les ELEVAGES : Condéen - Star – du Manoir

L’Amérique pour Deborah Daguet

Les Coupes du Monde de MALINES

Rétro : L’Année 2000

Portraits - Adelaïde Lebedel – Vincent Ferey

c33- 2000-2024

25 ans de sports équestres – l’année 2000

45- Elevage Star – Evelyne et Yves Le Tousey

53- Deborah Daguet C’est l’Amérique

Retrouvez toutes les actualités sur notre site : 10- Elevage Condéen 19- MALINES Coupes du Monde

62- Elevage du Manoir – Marc Rubé

66- Haras du Pin Cheval de Lune

68- Le Pôle Hippique de Saint-Lô Ça roule !

72- Adelaïde Lebedel Parcours équestre d’une matheuse

74- Vincent Ferey

L’indispensable du Pôle Hippique de Saint-Lô

78- Le NEW TOUR 2025

Directeur de la publication

Rédacteur en chef : Michel GALLET

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ISSN > 221-E

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L’élevage « CONDEEN » sur grand écran de Louis MALLE à Françoise et Patrick HERMAN

D’Ascenseur pour l’Echafaud à Milou en Mai en passant par Viva Maria et Lacombe Lucien, le réalisateur Louis Malle, pourtant sept fois césarisé est quelque peu éclipsé par les Tavernier, Truffaut ou encore Audiard et consorts. De façon comparable, l’éleveur, Louis Malle, c’est de lui que nous allons parler, n’a été que peu mis en évidence même à une époque où les : Va Petit Mousse, Ténor de Condé, Luciole de Condé, l’étalon Le Condéen et sa descendance occupaient le haut du pavé.

Perpétué par sa fille Françoise et plus particulièrement son gendre Patrick Herman, revenus vivre à la ferme familiale de La Carbonnière à Condé sur Vire, l’affixe « Condéen » après Valkyrie et Niaouli, déploie, aujourd’hui, outre de nombreuses naissances émanant de ces matrones, une activité plus large dans la filière équine normande. En effet, fruit d’une collaboration étroite depuis une vingtaine d’années, les Herman, après d’importants travaux, accueillent l’écurie de Laurent Goffinet. Une position stratégique à seulement 7 kilomètres des installations saint-loises et seulement 2 d’un réseau autoroutier qui conduit, sans feu rouge, aussi bien à Aix la Chapelle qu’à Oliva ou Jerez de la Frontera.

De Javené et Hyenville à Condé sur Vire

A la Tiolais plus précisément, une ferme comme on dit là-bas, en pays gallo « En Javené », une commune rurale au sud de Fougères, les Malle conduisent une exploitation laitière d’envergure avec des vaches normandes. Louis, le patriarche y pratique la sélection, naturellement en lien étroit avec les instances du Herd Book. Cette région brétillienne les Malle, avec les Jeusselin, Hamard, Roussel, constituent un cercle très actif dans ce domaine. Il y règne une émulation d’ampleur, animée par le marché aux bestiaux de Fougères, plaque tournante des échanges, parfois vifs, entre Bretons et Normands.

Alors que dans la Manche, dans les années 30, on élevait des chevaux dits demi sang à la fois pour le travail, les déplacements et déjà le sport, en Bretagne, à proximité de la Manche, le cheval local, le Postier breton, n’avait qu’une utilité agricole et de mobilité. Les Malle en possédaient, en élevaient et en faisaient la sélection. Louis Malle père, eu égard à ses compétences et à ses engagements, fut élevé au rang de Commandeur du mérite agricole.

A Hyenville, une commune proche de la mer, côte ouest de la Manche, les Ledreney exploitaient une ferme comparable à celle des Malle. La ferme des Marais était et est toujours un lieu chargé d’histoire. Construite au 15ème siècle, elle appartint au début du 19ème au corsaire malouin Robert Surcouf. Françoise Herman en est aujourd’hui propriétaire.

Ce sont les relations professionnelles entre les familles Ledreney et Malle qui permirent l’union, en 1949, d’Alice et Louis. Ils s’installent d’abord quelques temps en location dans une ferme à Savigny puis rejoignent très vite La Carbonnière à Condé sur Vire. L’activité se concentrait uniquement sur la production laitière avec un troupeau de vaches normandes de sélection. Les chevaux ne servaient qu’au travail.

La Carbonnière, un lieu historique

n arrivant de Saint-Lô, en ayant emprunté la N174 qui nous dirige vers Torigny sur Vire, après quelques kilomètres au point haut de Villeneuve, on bascule vers la vallée. Souvent, au printemps les saint-lois avertis, viennent admirer un paysage qui, sur 180 degrés balaie le bocage des hauteurs de Caumont L’Eventé jusqu’aux marges de Tessy Bocage avec pour ligne d’horizon l’autoroute A84. A peine a-t-on entamé la descente vers Condé sur Vire, qu’un long chemin, une chasse comme en dit ici, nous guide vers la ferme de la Carbonnière dont les vastes installations apparaissent en contrebas. Comme la ferme des Marais à Hyenville, la Carbonnière est chargée d’histoire. Construite en 1335, elle fut longtemps le siège d’une léproserie. La maison d’habitation où les Herman sont venus vivre après le décès des époux Malle fut celle du curé. La Carbonnière s’étend sur 70 hectares d’un seul tenant.

On comprend pourquoi, Françoise Herman qui laisse son époux s’épanouir dans sa passion du cheval de sport, cultive celle de la préservation du patrimoine. Présidente de l’Association des Acteurs du Patrimoine, elle est aussi secrétaire générale de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche.

Carbonnière le coeur des « Condéen » et d’autres dont Dynamix de Belheme ViceChampionne olympique à Paris

La fille de Red Star II eut 8 produits dont Guitare de Condé (Beausejour) fut la première et la plus fructueuse pour l’élevage. On lui doit en particulier : Luciole de Condé (Grand Veneur) ISO 158 avec Roger-Yves Bost, Question de Condé (Grand Veneur) et l’étalon Tenor de Condé (Muguet du Manoir) ISO avec Fabrice Dumartin. La première engendra chez Pierre Valette : Extrême d‘Aubigny (Rosire) ISO 144, Jacklulu d’Aubigny (Narcos II) ISO 148 et Kroklulu d’Aubigny (Verdi) ISO 143 avec Bertrand Pignolet. La deuxième fut conservée à l’élevage, le troisième, mort de coliques a surtout essaimé dans l’Est et avec Egée du Mezel présentée à Elan de la Cour donné, chez Lucien Hecht Quiness du Mezel, ISO 165 avec Simon Delestre.

Des 8 produits de Carbonnière, outre Papyrus de Condé (Irak E) étalon, et Hidalgo N (Beauséjour) exporté en Italie, on retient naturellement l‘étalon Le Condéen (Grand Veneur) ISO 136. Premier des 1ères séries de modèle et allures à 5 ans à Saint-Lô, il termina 3ème du Grand critérium des 6 ans. Blessé, l’étalon de madame Laurence Curti entre en au haras en 84. Il fera essentiellement la monte chez Michel Ruel en monte naturelle puis en insémination artificielle. Il a 602 produits enregistrés.

Tout commence avec Albanaise Elle était née en 1944 chez Emile Pain à Saint Jean des Baisants. Son père est l’étalon demi sang Jargon. Elle eut 4 produits, tous par Diable Rouge : Regence LM, Usurier, Va Petit Mousse ISO 159 avec Eric Wauters qui remporta entreautre le derby de La Baule en 1977 et Alban indicé 134 en concours complet. C’est Régence LM (pour Louis Malle) qui nous intéresse. Son premier produit Vivario (Siegmund PS) né en 1965 fut exporté en Suisse. Il obtint le titre national de concours complet en 1973. Carbonnière (Red Star II PS) nait en 1968. Suivront Esterel A (Tanavar PS), Flores (Vasco TF) et Indiscret de Condé (Pot d’Or PS). Manifestement, Louis Malle variait les accouplements

Parmi ceux-ci, on compte Absalon ISO 166 avec Julien Epaillard, As de St Martin ISO 143 Champion d’Europe des 6 ans avec Olivier .... Guillon, Gypsy de St Martin ISO 156 vainqueur du championnat des 6 ans exporté au Danemark, Brahman St Simeon ISO 142, père d’Iliade KDW Z ISO 166 avec Kevin Staut et Margaux Rocuet. Vitellius ISO 155 avec Franck Anquetin et Julien, Fakir du Moulin II, ISO 153 avec Pascal Levy, Hondine Princesse ISO 154 avec Mélanie Cloarec, Gerfaut ICC 144 avec Stanislas de Zuchowicz, KOndeen de Scye ICC 156 avec Christian Weerts.

Mais c’est bien sûr ! On oublierait le colossal Vondéen. Né, comme les St Martin chez Marie Jeanne Le Goupil à Montebourg de la célèbre Gnomide, vainqueur du Championnat à 5 et 6 ans, il fit une carrière époustouflante sous la selle de Roger-Yves Bost, Michel Robert et Jean-Marc Nicolas. Sa production se limite à 161 produits mais lesquels. Pas en première génération mais s’il ne faut pas omettre Mondéenne du Lys la mieux indicée ISO 152 avec Sylvian Montigny, arrêtons-nous sur Olympic Champeix, née chez Michel Ruel et mère de :

- Surprise de Blondel (Kassidi) d’où Arlo de Blondel (Dollar dela Pierre) ISO 168 et Cheilane de Blondel (Non Stop) chère à l’ami Jérémie Rolland

- Santiago de Blondel (Calvaro) ISO 163

- Snaike de Blondel (Calvaro) ISO 168, père de Dynamix de Belheme, Championne d’Europe, Vice-Championne Olympique avec Steve Guerdat. Ainsi, Dynamix, comme elle l’est avec la souche maternelle Brohier, est étroitement liée, de façon plus récente même, de par sa souche paternelle avec celle de Louis Malle.

Photos : Albanaise lors de sa vente à 26 ans à la foire de Gavray le 18 octobre 1970

- Tenor de Condé

- Le Condéen

- Louis Malle lors d’une de ses dernières visites au NHS

LE CONDEEN : Son histoire

Jean-Claude Daguet, spécialiste éclectique de la filière équine normande nous la narre : „ Je l’ai acheté à 18 mois. C’était la 3ème fois que je me déplaçais, Louis Malle était dur en affaire. Il était magnifique, l’épaule bien incluse, le rein saillant, une balle dans le champ, beaucoup d’énergie et un superbe équilibre. Sous la selle, la bouche un peu difficile Un vrai pur-sang. Les Grand Veneur n’avaient pas trop la cote. Je l’ai débourré et je l’ai vendu à 3 ans à Alfred Lefèvre. Lui, l’a vendu à u un Hollandais Leo Tromelen d’Utrecht, dans la perspective de la faire approuver au KWPN. Héla, il a été refusé. Trop léger. Tromelen l’a ramené pour en acheter un autre et c’est Gilbert Lefèvre qui l’as repris......

......Gilbert l’a ensuite revendu à son père. Le cheval était monté par Jean-Louis Roudaut. Vainqueur du Championnat des 6 ans, il s’est mis à boîter un peu. Il avait une mollette à l’antérieur gauche. Il a été infiltré et ça ne s’est pas bien passé. Le sport c’était terminé pour lui. C’est à ce moment que les Curti l’ont acheté. » Il ajoute : « J’ai ensuite retenu Vondéen. Au mois d’août, c’était le plus petit de tous les poulains. Il toisera 1.82m. Je l’ai vendu à trois ans et demi à Lambert. C’était pour Roger-Yves Bost. Il était venu avec deux cavaliers Gilles Royon et Christophe Cuyer pour l’essayer. » JC Daguet conclut en affirmant que le Condéen a été un améliorateur

Madame Laurence Curti nous a aimablement précisé que son mari était lié à Michel Ruel qui assurera la première moitié de sa carrière d’étalon, en monte naturelle puis en IA. Très ami aussi avec Luc de Tassigny, c’est dans les Ardennes que Vondéen terminera sa vie.

A cette époque, Vincent Blasco, directeur de la sellerie Padd à Saint- Lô était jeune cavalier chez Tassigny. Il se souvient : « Il est arrivé je crois en 1998-99. Il saillissait uniquement en main. Davantage en fin de saison des juments qui n’avaient pas pris en IA. Comme on était tout près de la Belgique, il a sailli des juments belges. C’était vraiment un pur-sang, il fallait lui mettre des grosses juments. Il est mort en 2003, je pense. »

Louis Malle malchanceux aux courses. Il avait acheté la mère d’Auletto qui lui a donné une bonne descendance en concours complet

L’éleveur condéen, par plaisir, toucha un peu aux AQPS sans connaître la chance indispensable dans cette discipline des courses d’obstacles. Le concours complet lui en donna une. Fort des relations qu’il entretenait vraisemblablement avec Luc Bellet, il devint propriétaire de l’Etoile V (Montevideo PS), la mère d’Auletto (Spoletto PS) ISO 194 avec Michel Robert. Louis Malle fit naître 4 produits dont Comète de Condé (What a Joy PS) et Etoile Filante II (Lou Piguet PS) qui essaime au Haras d’Argouges dont Cazall d’Argouges (Calvaro) ISO 143. Comète, chez Claire Lemerre, la compagne de Mathieu Laisney de Castillon (14) a produit Vinecheska Jeclai’s (Quite Easy) ISO 151, Vainqueur du Critérium des 6 ans à Pompadour avec JL Bigot. Encore une belle histoire de chevaux que Claire narre « J’étais en vacances du côté de La Rochelle. La personne qui nous hébergeait nous a emmenés chez une de ses amies, propriétaire de Comète. Cette personne, compte tenu de sa situation voulait se séparer de Comète. J’aimais bien le papier et le croisement avec Quite Easy. Vinecheska fut vendu à 3 ans. Et voilà ! » En 2021, monté par Camille Guyot, il se classait 2ème du CCI3* L du Haras du Pin).

Patrick HERMAN prend « bien » la main

Nous sommes au crépuscule du 20ème siècle. C’est avec l’acquisition d’Amour des Crets que le gendre de Louis Malle entame son investissement dans l’élevage « Dans le cadre d’une vente organisée par l’Adecno (ex Cheval Normandie) que j’avais acheté Amour des Crets, une fille de Le Condéen, tant qu’à faire, à Marc Bayet (NDLR : elle était née chez Maud Salzard en Savoie, région dont était originaire Marc Bayet (élevage de Moens). C’était une jolie jument.». Amour aura 9 produits dont Jivane Condéenne (Quatoubet du Rouet) ISO 132, Perle Condéenne (Calypso de Moyon) ISO 145 avec l’Espagnol Jesus Garmendia Echevaria mais aussi et surtout Niaouli Condéenne (Adelfos) née en 2001.

Préservée à 4 ans Niaouli est prête pour accomplir une pleine saison de 5 ans « Faute d’avoir trouvé de place chez des cavaliers plus connus à l’époque, on m’indiqua Laurent Goffinet que je ne connaissais pas. Et c’est ainsi que débuta une collaboration qui dure depuis plus de 20 ans dans le meilleur esprit qui soit. Pour preuve, Laurent est installé depuis 1 an chez nous à La Carbonnière. Avec Laurent, nous avons des personnalités qui s’accordent bien. ». Il poursuit : « J’ai ensuite rapidement renforcé mon élevage avec Ma Condéenne de Condé ‘ (NDLR : Cette jument était une fille de Vondéen par Ecuyère de Condé, Question de Condé et Guitare sœur utérine de Le Condéen) que j’ai achetée à mes beaux-parents. Enfin, ils m’ont fait une facture, mais ils n’ont jamais encaissé le chèque. Ce sera la mère d’Ulysse et Valkyrie. »

Des 9 produits d’Amour des Crets, Niaouli sera la seule à perpétuer l’élevage Herman, cela après une carrière sportive rondement menée par Laurent Goffinet. De ses 5 produits enregistrés, le premier, Bayard Condéen (Arko III) termina 2ème des qualifs étalons en 2014. Castré, il foulera la piste de Fontainebleau à 5 ans sous la selle d’Amélie Lebrissolier Spillmann. Depuis maintenant plusieurs années, il fait les beaux jours de la SaintLoise Mathilde Lebouteiller en amateur. Galice Condéenne (Montender) a produit Javanaise Condéenne (Mylord Carthago) finaliste des 5 ans à Fontainebleau en 2024, vendue. Le bel Hastings Condéen (Lauterbach) a conclu, en 2024, une très belle saison de 7 ans. Il est à vendre. Jasmi (Cornet’s Prinz) et Luciole (Mylord Carthago) vont renforcer l’élevage. Pour 2025, Luciole est pleine de Qlassic Boimargot

Quant à Ma Condéenne de Condé qui n’a pas concouru, elle n’eut son premier produit qu’à l’âge de 8 ans. Et lequel !

ULYSSE CONDEEN (L’Arc de Triomphe) :« Ulysse sautait comme un dieu en liberté. Laurent m’en avait pris 30%. Lorsqu’on l’a débourré c’était compliqué. On le fait voir à notre veto, on l’emmène au Cirale. Verdict, il a des problèmes de dos, vous n’en ferez jamais un cheval de concours. Le cheval était difficile à monter. Je le vends une bouchée de pain à un marchand de l’Est en toute connaissance de cause. Un jour je vois sur internet en tapant Ulysse Condéen : Champion d’Alsace avec Mathieu Laveau. Je l’appelle, il me raconte un peu l’histoire. A l’occasion d’un cours qu’il donnait, Mathieu Laveau apprend que le cheval est à vendre. Il l’essaye, éprouve de bonnes sensations et l’achète avec trois autres personnes. Aujourd’hui, avec sa sœur Valkyrie, il fait la promotion de la famille. »

Le bilan : Aujourd’hui Ulysse a fait un très beau voyage dans le monde du saut d’obstacles. Indicé 160, Mathieu le débute en avril 2017. En septembre 2018, Ulysse est âgé de 10 ans, Mathieu remporte une 140 à Ribeauvillé. Un an plus tard après plusieurs places d’honneur, le couple se classe 3ème du GP CSI3* de Verbier en Suisse. En 2022, là aussi alors que les accessits de haut s’enchaînent, Ulysse est 3ème du GP du CSI3* de Nancy et un mois plus tard de celui de Lons le Saulnier. L’année suivante, sur 140 et 145, les places dans le top 5 sont nombreuses. A 16 ans, Ulysse conclut une saison 2024 de bonne facture avec, en novembre, la 8ème place du GP 150 de Pontivy, l’une des rares incursion de Mathieu Laveau hors du Grand Est qui, comme le chante Sardou va, pour la rime, de Reims à Bucarest !

Et, à l’aube de la saison, Ulysse, en pleine forme est prêt à poursuivre son voyage !

VALKYRIE CONDEENNE

(L’Arc de Triomphe)

/Laurent Goffinet la débute le 4 avril 2013 à Villedieu les Poêles. Elle avait 4 ans. Le 24 septembre 2021, il abandonne dans une 130 à Dinard. Laurent se souvient : « Je l’ai débourrée. A 4,5 et 6 ans c’était compliqué. Je pensais que je n’allais pas y arriver. Et puis le déclic s’est produit. On avait nos codes. Elle donnait tout ce qu’elle pouvait en piste. On était en confiance totale. Elle avait ses petits trucs. Par exemple, en trotting, il fallait qu’elle soit accompagnée d’un autre cheval. Parfois, il fallait la tenir pour entrer en piste. Au début de la dernière année, j’ai vu que la fin se profilait. A Tours, elle a dérapé. J’ai attendu un peu pour la remettre en confiance et au Mans, elle a trébuché. Pour Dinard, elle a rechigné à monter dans le camion. A la détente je n’ai pas eu bonnes sensations. On saute le 1, elle s’arrête sur le 5. C’était fini. Elle est repartie chez M. Herman. Je lui avais conseillé de ne pas la laisser à ne rien faire. Un jour sur leur carrière, sa fille a voulu sauter un petit truc, 40 centimètres. Elle s’est arrêtée. » Entre-temps, pendant 8 ans donc, la noire aura glané un nombre conséquent d’épreuves de 135 à 145. Le premier sera le GP des Pieux en 2017, puis les prix de Normandie du NHS en 2018 et 2020. En un mot une carrière que bien des professionnels : éleveur, propriétaire et cavalier rêvent de vivre.

La question qui vient à l’esprit est de savoir pourquoi Patrick Herman s’était tourné vers l’Arc de Triomphe dont on sait qu’il fut particulièrement décrié à l’époque : « Peut-être avec un peu de naïveté. C’était le tout début, le cheval me plaisait bien. Le premier poulain qui est sorti était bien planté. J’ai recommencé avec quand même une belle réussite. ». Une belle réussite oui d’autant plus que l’Arc de Triomphe est considéré aujourd’hui comme ce qu’on appelle : un père de mère.

Très occupé par son métier de négociant en vaches laitières de production sur le continent européen, Patrick Herman gérait son élevage avec pragmatisme mais plutôt comme une passion. La production de Ma Condéenne de Condé et Niaouli lui suffisait jusque-là. Sa carrière sportive privilégiée, Valkyrie attendit donc 2022 pour être saillie. En revanche, après New Star Condéen en 2023, ce sont 6 poulains nés par transfert d’embryon qui sont venus, en 2024, remplir le foyer familial de Valkyrie : Oxford (Halifax), Othello et Onyx (Hardrock z), Opaline (Casallo Z), Opérette (Atome des Etisses) et Olympic (Urico). En 2025, vont naître 1 Ermitage Kalone et 1 Casalco. Pour résumer, aujourd’hui, l’élevage est fort, outre 8 porteuses, d’une quinzaine de chevaux dont certains sont, naturellement, à vendre.

Françoise et Patrick revenus se fondre dans les racines familiales des « Condéen » à La Carbonnière ont, avec l’arrivée de Laurent Goffinet et la mise en oeuvre opérationnelle des aménagements ad-hoc effectués dans les installations autrefois dédiées aux bovins, ouvert une nouvelle page pour cet affixe de référence. Comme dans la tradition de nombreux autres dans la Manche, sans faire les manchettes des gazettes, il s’est construit une notoriété respectable, tournée vers un avenir que l’on souhaite radieux. Cela, à Condé sur Vire, une commune de plus de 4000 habitants du bocage saint-lois à qui « Elle et Vire » a donné une célébrité mondiale et où, par ailleurs, dans un environnement d’une grande variété paysagère, la douceur et l’art de vivre ne sont pas un vain mot.

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Vestmalle des Cotis

vainqueur du Grand Prix avec Hans-Dieter DREHER

Sans doute en mémoire de Charles qui fit de Malines, la capitale des Pays-Bas bourguignons, c’est au non moins « Téméraire » Eric Wauters que l’on doit cette idée géniale d’avoir créé cet évènement dont c’était la 42ème édition.

Alors que l’étalon star Ermitage Kalone échouait de peu à remporter la première grande victoire de sa carrière, c’est un vétéran de 15 ans, né à Saint-Lô dans la Manche qui, monté avec panache par un cavalier au cuir durci par une large expérience s’imposait.

Les 4 Normands qui constituaient la représentation tricolore reviennent bredouille avec cependant des prestations encourageantes.

Pour les Belges, on serait tenté d’entonner la chanson de la Légion étrangère. Bien qu’ayant qualifié 5 des leurs pour le barrage du Grand Prix et en classant 3 dans le top 5 , ont été dominés dans la majorité des épreuves. Ils ne comptabilisent que deux victoires à mettre au crédit du besogneux Koen Vereecke.

En revanche, dans l’épreuve des juniors et jeunes cavaliers, l’on notait la présence des enfants des : Devos, Guery, Spits, Philippaerts, Veermer et Lambrechts, ce qui augure d’une relève bien trempée.

Hansi DREHER et le Manchois VESTMALLE DES COTIS

Né à Saint-Lô

Il vient du Sud.....Manche

Hongre né en 2009 chez Rudy Cock et sa famille, alors installés au Mesnil Rouxelin près de Saint-Lô, Vestmalle puise profondément ses racines dans le sud Manche. Avec Baloubet du Rouet dont il est inutile de rappeler l’historique et Camarade Rapide. Cette jument fille d’Ibrahim et de la pur- sang Allegria de Grandchamp, était née chez André Couétil, père de Jean- Pierre Couétil à Tirepied, près d’Avranches, naisseur par ailleurs, rappelons-le, de la « demi-mondaine » Krichna III mère de l’étalon Calisco du Pitray père de Sirius Black.

Chez Jean Brauld à Rougé en Loire Atlantique, Camarade Rapide a produit

• Karielle (Uriel)

- Tamoa du Murier (Kissovo), mère de Gemme du Murier (Galoubet A) d’où Quenndal de Lojou (Le Tot de Semilly) chez Caroline Le Franc à Scaer (29

- Umoa du Murier (Grand Veneur) ISO 151

- Dollar du Murier (Jalisco B) ISO 184 Champion du Monde par équipe et Vice- Champion en individuel avec Eric Navet

- Folamour du Murier (Le Tot de Semilly) mère de Pégase du Murier (Adelfos) ISO 172 avec Roger Yves Bost et Murphy du Murier (Galoubet A) ISO 143

• Toscane (Uriel)

- Duc du Murier (Double Espoir) étalon

- Fanny du Murier (Laudanum) ISO 140, mère de Karla de Toscane (Quidam de Revel)) d’où Perle de Talma (Landor S) née chez Michel Guiot à Grandpré dans les Ardennes, mère de Vestmalle des Cotis (Baloubet du Rouet) ISO 176, mère aussi d’Urane de Talma (Argentinus) ISO 158 avec Leopold Van Asten mère de Quarela de Toscane (Coriano) ISO 162 avec l’Espagnol Santiago Nunez Riva, d’où Ursula de Toscane (Opium de Talma) mère de Chagall de Toscane (Norton d’Eole) ISO 154 avec A. Francart, Gregory Wathelet, et Cassio Rivetti mère de Rahotep de Toscane (Quidam de Revel) ISO 172 Champion Olympique à Rio avec Philippe Rozier mère de Talma de Toscane (Opium de Talma) d’où Easy Star de Talma (Quick Star) ISO 163 avec Steve Guerdat

• Valse de Vienne (Uriel)

- Imoa du Murier (Galoubet A) d’où Tokyo de Saint Fray (Kannan) ISO 171 avec Christian Ahlmann, né chez Catherine Savare à La Chapelle St Fray (72)

Sa carrière internationale

Débuté à 10 ans, en 2009, par le Français Philippe Bernard dans une 135 au CSI2* de Bourg en Bresse dont il termine 6ème, il passe sous la selle du Suisse Philippe Jufer en novembre de la même année. En juillet 2020, c’est au tour de son compatriote Romain Duguet d’en prendre les rênes, ceci jusqu’en fin septembre. Aucun n’obtiendra de meilleur résultat.

Hans-Dieter Dreher le débute à Opglabbeek un mois plus tard. Le premier succès du couple ne sera enregistré qu’en août 2021 dans une 155 à Hambourg. Après deux victoires intermédiaires à St Tropez et Doha c’est de nouveau 1 an plustard qu’ils s’illustrent de nouveau à Hambourg. Saint Gall et Rotterdam suivront avant une série de 4 victoires consécutives à Ascona et Opglabbeek. Comme quoi Hamboug semble leur convenir c’est encore en 2023, après une longue période vierge qu’Hansi et Vestmall s’imposent deux fois. Rotterdam, Münster, Riesenbeck et Stuttgart viendront enrichir un palmarès déjà bien rempli.

En 2024, jusqu’à la mi-novembre Hansi et Vestmalle n’apparaissent que deux fois sur les tablettes de la FEI pour la victoire bien sûr : Gorla Minore et Zürich. C’est à Stuttgart que la saga de folie victorieuse s’engage.

Une 150 dans les German Masters puis une à Madrid suivies dans la foulée de deux à La Corogne avant le couronnement de Malines. On attend la saison 2025 avec impatience.

Pour 8 centièmes

Après, les analystes peuvent s’en donner à coeur joie, les cavaliers trouver des excuses à défaut de comprendre ce qui s’est passé. Bref ! le scénario fut d’exception et le sport à la hauteur. Avec 10 barragistes, globalement bien répartis dans la liste de départ, des fautes un peu partout, le premier tour et naturellement le final, firent un peu oublier les deux épreuves majeures des jours précédents qui, hormis les barrages, n’avaient pas été très enthousiasmantes dans leur première partie.

Là, avec le passage du parfois, souvent même, déchainé Jos Verloy on fut mis dans l’ambiance. L’ambiance qui prit un tour glaçant dès l’envol de Gilles Thomas et Ermitage Kalone. L’image vaut mieux qu’un long discours. Cette incartade n’explique pas qu’il fut battu par Hansi Dreher de 8 centièmes. C’est tout simplement que l’Allemand montra davantage d’allant et de pugnacité. La veine gagnante sur laquelle il était avec Vestmalle des Cotis est vraisemblablement l’explication la plus réaliste. Gregory Wathelet mit en œuvre avec son efficacité habituelle sa complicité avec Bond Jamesbond de Hay. Mais in fine le par ailleurs dirigeant d’un grand groupe de production et de commerce de fruits Pieter Devos, cueillait, comme il sait le faire celui de son travail avec l’encore très jeune, 8 ans seulement, née chez lui, Casual Dv Z, une jument fille de Cornet Obolensky qui réalise une saison époustouflante à 160.

Le jeune suisse Edouard Schmitz qui avait dû abandonner l’an dernier avec Quno, son holsteiner âgé de 15 ans, se reprend bien en s’octroyant une splendide 5ème place

Les Normands

Venu en Flandres uniquement pour glaner sa qualification à la finale de Bâle, Julien Anquetin s’était, comme Julien Epaillard concentré sur le Grand Prix. Associé à sa nouvelle recrue Fulldolar de Raygade, une jument de 9 ans par El Toro de Luze, il sort avec 4 points encourageants. Dans la foulée, Kevin Staut en selle sur la très jeune, 8 ans Vida Loca Z écopait de 8 points comme FX Boudant et Brazil du Mezel.

Enfin, déception pour Julien Epaillard qui faisait tomber le N°1 pour ensuite décocher le meilleur temps et prendre la 11ème place avec Donatello d’Auge.

CLASSEMENT

1- Hans-Dieter Dreher (GER)/Vestmalle des Cotis 0 et 36.14

2- Gilles Thomas (BEL)/ Ermitage Kalone 0 et 36.22

3- Pieter Devos (BEL)/ Casual Dv Z 0 et 36.26

4- Gregory Wathelet (BEL)/ Bond Jamesbond de Hay 0 et 36.76

5- Edouard Schmitz (SUI)/ Quno 0 et 38.20

Une relève belge pléthorique

Impressionnante cette liste de départ dans le Grand Prix réservé aux juniors et jeunes cavaliers.

Six d’entre - eux sont les enfants de cavaliers qui sont ou ont été les meilleurs parmi les Diables rouges.

Cerise sur le gâteau, l’épreuve était remportée par Seppe Wouters âgé de seulement 16 ans. Il montait Quito de Mariposa un remarquable étalon de 8 ans fils de Comme il Faut et Air Jordan Z appartenant à Jérôme Guéry.

Anouk DEVOS
Laurane SPITS
Robin VERMEIR

Les autres vainqueurs

Allemand -Portugais- Brésilien- Anglaise

Les Belges réduits à la portion congrue - Koen Vereecke sauve l’honneur

Les Masters et le Prix KBC pour Koen Vereecke le besogneux

Installé à Waarschoot, au nord de Gand, le Belge est autant connu à Saint-Lô que chez lui. Il n’existe sans doute pas un seul concours international de la Manche auquel il a fait faux bond. Ceci étant, il s’est toujours mis en valeur à Malines. Ainsi, en 2018 déjà, il remportait le GP des Flandres avec Global Jativia. Victorieux des Masters avec Merryweather Van’t Leeuwerikenhof une jument de 12 ans fille d’Emerald et d’une mère par Tenor Manciais, il dominait largement la 150 du lendemain associé à Oilily de Muze. Jument BWP de 10 ans par Vigo d’Arsouilles, elle remportait sa 8ème victoire de la saison.

La deuxième place revient, il faut le noter avec insistance, au jeune Mathieu Bourdeaud’hui. Agé de tout juste 21 ans, vainqueur du GP du CSIO3* de Vejer de la Frontera en octobre après une médaille de bronze par équipe aux européens de Kronenberg toujours en selle sur son étalon de 10 ans Oscar de Homage (Quint Vh Maarlo Z).

Grand Prix CSI2*

Les Sires pour l’Allemand Daniel Deusser

Dans un barrage à 11 alors que Gilles Thomas était pénalisé d‘1 point au premier tour avec Ermitage Kalone, c’est avec beaucoup d’aplomb que Daniel Deusser donnait à son vieux Tobago Z , 15 ans, une belle occasion de briller. Christian Ahlmann prenait la 2ème place avec Otterongo Alpha Z (Darco) dont la grand-mère maternelle est Hedjaz, une SF par Ibrahim née chez Lucien Esnault à Sartilly.

Rodrigo Gesteira Almeida entamait sa série de belles performances avec l’étalon hanovrien Solidat 3ème

La Britannique Annabel Shields « storms » to victory.

Avisée de son engagement la veille de Noël, la cavalière du Durham n’a pas ménagé ses efforts pour tout mettre en ordre de marche. Son enthousiasme a payé. Elle remporte ce Grand Prix en selle sur la jument irlandaise Creevagh Carisma âgée de 14 ans. Le podium est complété par le Néerlandais Tany Joosten et Galdal me, devant le Colombien Nicolas Toro et Cameron

Grand Prix des Flandres

Le Portugais Rodrigo Geistera Almeida créé la surprise .......... surtout pour Harry Smolders

Alors que le vainqueur du Grand Prix de Genève pensait avoir course gagnée avec Mr Tac, c’est le dernier à partir qui lui souffla la victoire pour 3 centièmes. Le Portugais est réputé rapide. Il montait Karonia L, une jument KWPN de 9 ans par Harley dont il est propriétaire. Il s’agit de son premier succès à ce niveau. Une occasion pour constater qu’il est de plus en plus courant de voir des chevaux aussi jeunes briller à ce stade. La multiplication de concours impose un renouvellement important. Et la stratégie de vouloir faire vieillir les chevaux est battue en brèche même si la carrière de Vestmalle des Cotis est au sommet à 15 ans. Seulement, le fils de Baloubet a entamé sa carrière internationale à 10. Ne faut-il pas admettre aujourd’hui qu’une carrière au haut niveau se limite à grosso modo 5 ans. D’ailleurs, dans cette épreuve on retrouve, outre Double Jeu d’Honvault 3ème qui vit de mieux en mieux son transfert de Steve Guerdat à Gregory Wathelet, Prio DV et Pieter Devos 9 ans, Carbon Girl Z et le surprenant hongrois Vince Jarmy 9 ans, Kosito et Thibault Phlippaerts 8 ans Il récidive dans la consolante du CSI5*

C’est toujours en selle sur l’étalon Solidat que le natif de Porto installé à Venray aux Pays Bas depuis 3 ans s’est imposé à 6 autres barragistes. Katrinn Eckermann, omniprésente est 2ème avec Chao Lee.

Le Brésilien Marlo Modolo Zanotelli intraitable avec For Frienship VDL. Avec le Portugais Almeida, les Lusophones avaient manifestement le vent en poupe pour cette édition 2024 du Kertsjumping. Après un premier succès dans une 145 avec le fils de For Pleasure, âgé de seulement 8 ans devant Pius Schwizer, le Brésilien récidivait le lendemain sur la même hauteur. Là il s’imposait aux dépens de l’Allemande Katrinn Eckermann, omniprésente pendant tout le concours. Elle montait Chao Lee, une jument de 11 ans par Comme il Faut. FX Boudant prenait la 5ème place avec Gerbera du Marais, très en verve.

TROPHEE FEI PONEYS

La Suissesse Laura André et Clementine la Normande

A l’issue de la première finale, le leadership était occupé par la Néerlandaise Bethany Vos. Victime de 4 points au premier tour, elle se faisait déjà dépasser par la petite Laura André associée à Clementine. Pour le second round, la Néerlandaise buvait le calice jusqu’à la lie avec 10 points. Elle ne sera que 7ème. L’Allemande Hannah Blanfort est double sans faute et décroche la médaille d’argent avec 10 points. Pour le bronze, la Danois Selma Hunbord Dessler bénéficie des contre - performances de ses adversaires.

Laura André était la dernière à partir. Elle savait avoir droit à 7 points. Elle en comptabilise 6. Ouf !

Clementine est une jument PFS née à la SARL

L’Epinette de Boisement (95). Son père le SF Mozart de Beny (Timorrak des Isles) est né chez Jean-Claude Vincent à Beny Bocage dans le Calvados. Sa mère Salie (Joker des Nouettes) vient de chez Eric Jeanne à Isigny le Buat dans la Manche, alors que Joker des Nouettes était né chez Caroline Allix à Surtainville dans la Manche itou.

COUPE DU MONDE D’ATTELAGE

Bram Chardon sans Boyd Exell et son père Ijsbrand

Malgré une avance de plus d’une seconde au temps intermédiaire, Koos de Ronde ne fut pas en mesure de contenir la vélocité de son jeune compatriote. Il s’incline d’un dixième en ayant comptabilisé une balle. Grand favori du public, le local Gries Degriek, vainqueur des épreuves de Lyon et Stockholm, plus rapide, devait concéder deux balles et se contenter de la 3ème place.

COUPE DU MONDE DE DRESSAGE

Dinja Van Liere et Hermes NOP sans surprise

Le meilleur néerlandais du moment s’est imposé. Quatrième des JO de Paris par équipe et en individuel, en selle sur Hermes NOP.

Victorieuse avec une moyenne de 83.240, elle devance un duo belge. Justin Verboomen et son étonnant Zonik Plus âgé de seulement 8 ans récolte 81.730 devant sa compatriote Larissa Pauluis et Flambeau avec 79.920.

Le Français Corentin Pottier avec Gotilas du feuillard est 4ème et un score de 77.340.

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2000 - 2024

25 Ans de Sports Equestres en Normandie

2000 - Cette année-là j’avais le privilège et le bonheur de publier : « Le Cheval de Sport en Normandie », le premier ouvrage jamais édité sur le sujet. En même temps, j’étais correspondant pour Ouest France et par ailleurs, j’étais déjà très impliqué au sein de la Société Hippique de Sainte-Mère-Eglise. Après un quart de siècle passé au contact des éleveurs, des organisateurs, des cavaliers, sans être devenu un spécialiste hors pair, je pense avoir acquis malgré tout une certaine expérience dans ce domaine.

A cette époque, les concours Pro1 pullulaient dans la Manche mais aussi dans le Calvados, assez peu dans l’Orne. Les concours internationaux, dominés par ceux de Caen et Deauville sous l’impulsion du couple Mayaud, émergeaient à Saint-Lô et Cabourg. Ils étaient sur le déclin à Alençon en particulier qui fut, en fin de saison l’endroit où il fallait aller.

La presse équestre totalement arrimée à « L’Eperon », était particulièrement active avec un réseau de correspondants dense. Le journal « Le Cheval » avait pris une bonne place. Les quotidiens Ouest France et la Presse de la Manche, en particulier pour ce qui concerne l’élevage, avec les regrettés Paul Dubos et Pierre Massieu, lequel y consacraient une page chaque semaine et chaque jour pendant la Grande semaine de Fontainebleau. Paris Turf, chaque jeudi réservait une page aux disciplines équestres. Depuis l’an 2000, la presse généralitse a sérieusement réduit sa présence, cinq titres ont disparu. Restent : Grand Prix, Cheval Magazine et.....Equin normand !

Equin normand qui vous propose de revivre cette première saison normande du 21ème siècle.

Sylvain est né à Auvers. C’est chez Alain Hinard qu’il a commencé sa carrière de palefrenier puis de cavalier. Sur 50 partants on ne compta que 4 barragistes. Ouvert, Timothée Anciaume victime de 8 points perdit toute chance avec Brazillia Paluelle*HN. Montigny survolté, en osmose totale avec l’étalon des Haras nationaux, Beguin de Moens (Kouglof Rouge) boucla un superbe tour sans faute. Bertrand Pignolet se prit les pieds dans le tapis avec Bayard d’Elle et renonça. Enfin, Philippe Rozier ne tenta pas le diable avec King et se contenta de la 2ème place.

Avant Auvers, Florian était totalement passé à côté du NHS. Il lui fallait une revanche. Alain Hinard, dans le cadre du CSI de fin août tentait de perpétuer la tradition du derby inauguré en 1998. Le ciel gris et menaçant laissa Laurent Goffinet terminer son parcours avant de lâcher ses trombes d’eau. Associé à Diams du Grasset il fut sans faute. Eric Navet qui déclara forfait avec Ella du Moulin, coachait un Iranien qui abandonna. Sylvain Montigny pensa longtemps réaliser le doublé avec Beguin du Moens*HN. Une faute l’en priva. A ce stade, Florian Angot et Julien Epaillard lançaient leur deuxième cartouche. En passant dans la partie naturelle autour de la piste du château, Florian se sentit pousser des ailes avec Ulior des Isles. En steple-chaser, le couple qui avait déjà remporter les derbys de Dinard et Jouy en Josas et Auvers en 1998, se dirigea vers la victoire malgré une touchette avant le double qui clôturait le parcours. Julien parti en trombe, renonça dès qu’Arpège Pierreville eut fait tomber une barre. E 135.74 Florian devançait Laurent Goffinet en 138.17. L’Argentin Juan Ignacio Rojo était 3ème, le Japonais Toshiki Masui 4ème et Sylvain Montigny 5ème

GP – 1- Sylvain Montigny/Beguin de Moens 0 et 45.55, 2- Philippe Rozier/King 0 et 48.09

Derby – 1 -Florian Angot/Ulior des Isles 0 et 135.74, 2Laurent Goffinet/ Diams du Grasset 0 et 138.17

Photos : Florian Angot/Ulior des Isles, Sylvain Montigny/ Beguin de Moens*HN, Laurent Goffinet/ Diams du Grasset, Jacques Moulin/ Dandy du Plapé.HN

AUVERS

Sylvain Montigny régale le public dans le Grand Prix

Florian Angot prend sa revanche dans le Derby

VILLEDIEU LES POÊLES

Florian Angot persiste et signe

Qui pouvait battre le vainqueur de trois des quatre premières épreuves du Jump Manche ? Le nom d’Alexis Gautier avec Voyou Rouge avait été avancé. Les pronostics s’avéraient fiables puisque seul l’intéressé menaçait Florian. C’est donc au terme d’un barrage à deux que le cavalier de Remilly sur Lozon remportait la 5ème étape du challenge départemental que le Grand national viendra suppléer en 2008. Il s’agissait d’un circuit parfaitement bien conçu qui hélas s’est dégradé cédant à des intérêts de clocher son objectif de promouvoir et valoriser la filière sport.

Ils étaient 21 engagés, 10 furent victimes de 4 points de pénalité. Florian ouvrit les hostilités. Epsom de Rochefort qui avait été un peu chanceux au premier tour se joua là de toutes les difficultés. Voyou sembla tendu à son entrée en piste. Cependant tout se passa bien jusqu’à l’avant dernier obstacle qu’il refusa de franchir. Alexis Gautier préféra renoncer. A quoi bon !

Dans la B1 qui précédait, C. Hurel alors cavalier chez André Chenu l’emporta avec Epson de la Lande devant la très déterminée Lucie Janvier associée à Calypso de Moyon. Agée de 16 ans la fille d’Alain Janvier affichait déjà une forme exceptionnelle avant le Championnat de France du Touquet qu’elle remportera.

AUVERS – Jump Manche

Florian Angot et Drakkar des Hutins

Sur 32 partants, ils seront 9 au barrage. Ceci étant, exit, Eric Navet avec Alligator Fontaine et Atout d’Isigny. Comme P. Delaveau et Wivky lou. Vainqueurs à St Hilaire. C’est grâce à une option osée, un trou de souris que Florian s’impose en 39.61 devant Eric Navet et Carina de Surcouf en 43.44, soit 4 secondes d’écart. Bruno Rocuet est 3ème avec Latina, Bertrand Pignolet 4ème avec Capucine d’Elle et G. Doerr 5ème avec Red Skin.

Normandie Horse Show

Alexis Gautier et Cincaba Rouge le survolent

L’histoire se répétait. En 1999, avec de nombreuses places de second dans les épreuves précédentes dont Dinard, Bertrand Pignolet remporta le Grand Prix. Arrivé à Saint-Lô dans la même situation, Alexis Gautier, après un succès prometteur dans la grosse épreuve préparatoire, survolait avec Cincaba Rouge la première édition du 21ème siècle. Ce NHS 2000, fut aussi marqué par la présentation du « Cabaret Equestre », un spectacle de très haut niveau pré- senté en soirée dans le hall. Le sport

La première épreuve préparatoire avait donc vu la victoire d’Alexis Gautier et Cincaba Rouge devant Cédric Angot et Antoine Sautonne. Bertrand Pignolet se classa 3ème avec Devinette d’Elle. La deuxième épreuve revint à Eric Levallois et Expério*HN,un étalon national né chez Paul Dubos, saint- lois et journaliste à l’Eperon. Il devança Julien Epaillard et Equus d’Olympe puis Michel Robert et Olympia.

Comme d’habitude, alors que le soleil brillait de tous ses feux et que les gradins se remplissaient à vue d’œil, le Grand Prix des 7 ans se déroula selon un scénario propre à mettre le feu pour le reste de la journée. La domination d’Eric Navet avec Fétiche du Pas, champion des 6 ans à Fontainebleau, fut telle que les compliments à l’égard de la performance du jeune Timothée Anciaume avec Fidelio du Thot*HN second, reçurent peu d’écho.

Florian Angot qui allait s’imposer pour la 2ème fois dans le circuit qu’on appelait le « Jump Manche » fut accablé par la malchance dans le grand prix : éliminé du barrage avec ses trois chevaux, Drakkar des Hutins, Ulior des Isles et Epsom de Rochefort. Ils furent 6 barragistes. En faisant tomber une barre avec Dollar du Murier, Eric Navet ouvrit la porte à toutes les ambitions. Sébastien Batillat ne fit pas mieux avec Eve des Etisses. En 46.87 Alexis Gautier ôta tout espoir aux deux derniers. Olivier Guillon fut fautif avec Bamboula du Thot et Ludovic Leygue prudent sur le dos du fougueux Diabolo du Parc préserva un sansfaute et de facto une 2ème place.

Le NHS honora Lucie Janvier récente Championne de France du Critérium Junior

Classement

1- Alexis Gautier/Cincaba Rouge 0 et 46.87, 2-Ludovic Leygue/Diabolo du Parc 0 et 49.22, 3- Olivier Guillon/ Bamboula du Thot 4 et 47.15, 4- Eric Navet Dollar du Mûrier 4 et 50.25, 5- Sébastien Batillat / Eve des Etisses 4 et 50.76

SAINT-LO

CSI A

Laurent Le Vot et Darios V

Il faut bien le dire, à la surprise générale, il mettait tout le monde d’accord en selle sur Darios IV et ce avec la manière puisque le 2ème, le Belge Philippe Lejeune qui sera Champion du monde en 2010, était relégué à presque 2 secondes avec Double O Seven. Le Néerlandais Emile Tacken, en outre meilleur cavalier du concours, complétait le podium avec Miss Montana. Ils étaient 8 barragistes parmi lesquels K. Monahan Prudent, l’Américaine et Belladona ainsi que Nicolas Delmotte et Boléro de Brécey qui l’un et l’autre sans faute seraient montés sur le podium eu égard à leur temps. Le samedi soir, pour le Prix des sponsors qu’il remporta, Julien Epaillard montait Arpège Pierreville pour la dernière fois. Hervé Godignon, associé à Diams III remportait le Prix du Conseil général de la Manche.

Classement :

1-Laurent Le Vot/Darios V -43.04

2-Philippe Lejeune (BEL)/Double O Seven44.91

3-Emile Tacken (NED)/ Miss Montana4 et 43.99

SAINTE- MERE- EGLISE

Le « Festival » de Florian Angot Le Grand Prix avec Ulior des Isles

Le samedi, il avait remporté la A2 et la A1. Le dimanche ce qui s’avéra une répétition du Grand Prix, Florian, là en selle sur Duc du Hutre*Hn devançait Jean-Luc Dufour très inspiré avec Dorothée du Marais. Robert Breul tout aussi en verve était 3ème avec Caprice d’Elle.

Le lundi, fut, comme chaque année, dans tout ce qui demeurera à jamais comme l’un des grands moments de ce qu’était le concours hippique dans la Manche à l’époque : Une Fête, Florian acheva sa chevauchée gagnante.

Dernier des 8 candidats à s’élancer sur le barrage, Florian alors associé à Ulior des Isles, détrônait Robert Breul qui, toujours en selle sur Caprice d’Elle occupait la tête du classement.

Classement :

1- Florian Angot/Ulior des Isles 0 et 44.08

2- Robert Breul/ Caprice d’Elle 0 et 44.75

Les « Six barres » pour Frédérique Fabre- Delbos/ Du Prieuré et Bruno Rocuet/Du Gâteau.

L’idée était géniale. Devant une foule plus dense que jamais, sous un soleil quasi estival F. Fabre Delbos et Bruno Rocuet, franchissaient, dans l’allégresse générale, l’épreuve des six barres.

Ils étaient une dizaine d’engagés. Ils restent à deux. Frédérique, installée dans l’Eure, entre la première. Elle a les faveurs. Du Prieuré (Onyx Blond) s’est montré plus synchro lors des passages précédents. Le speaker demande une „standing ovation“, dès que la ligne est franchie avec une bonne marge. Bruno, plus froid, requiert le silence du public pour lancer Du Gâteau (Laudanum) dans la bataille. Il s’envole aussi facilement que son adversaire. On arrête là à 1.90m. Une bien belle épreuve ma foi.

BRECEY

Eugénie Angot et Birdy d’Opal créent la surprise

On attendait Florian Angot, Eric Navet ou encore Eric Levallois. Seul Florian, toujours en forme qualifie Drakkar des Hutins et Epsom de Rochefort. Ils seront 6 et 8èmes. Ouvreur du barrage Alexis Gautier, lui aussi auteur d’une saison d’exception trouva le bon compromis en réalisant un parcours rapide et sûr. Mais Eugénie Angot vint bousculer la hiérarchie normande avec Birdy d’Opal très en jambes. Gilbert Doerr, toujours aussi téméraire tenta le tout pour le tout avec Red Skin au prix d’un exercice scabreux sur le dernier obstacle qu’il renversa. Reynald Angot sera 4ème avec Patchouli van’t Kesterbeekbos et Christian Hermon prudent avec Ephèbe for Ever sera 5ème avec 2 points de temps dépassé.

SAINT VAST LA HOUGUE

Jean-Luc Dufour et Dorothée du Marais

Nous sommes là dans le cadre des traditionnelles B1 qui ont façonné tout le paysage équestre normand pendant deux décennies. Dans le cadre magnifique de la Hougue, ils furent 4 barragistes. Olivier Navarro, Sylvain Montigny, Jean-Luc Dufour et François Grillard avec Foayl de la Chênée. Sociétaire de la SHR, JL Dufour s’imposa de peu avec la dynamique Dorothée du Marais, un poil devant Sylvain Montigny et Beguin de Moens.

AVRANCHES

Florian Angot et Epsom de Rochefort

Les pluies incessantes avaient rendu la piste quasiment impraticable et déclenché une autre pluie, celle des forfaits.

Ils ne furent que 15 sur 26 à prendre le départ. Cinq se qualifièrent pour le barrage. Drakkar des Hutins s’adapta mal au bourbier. Bertrand Pignolet se montra véloce aux rênes de Devinette d’Elle tout autant que F. Fabre Delbos. Patrick Martin avec Démon des Etisses était le plus rapide mais fautif. Magnifique de puissance et de docilité, Epsom de Rochefort, âgé de 8 ans se montra le plus performant et offrit une victoire supplémentaire à Florian décidemment sur un nuage.

LA HAYE PESNEL

Sylvain Montigny et Hygie de la Lande

Le déjeuner avait été prolongé et le Grand Prix démarra avec du retard. Douze couples étaient au barrage dont Sylvain Montigny et ses trois chevaux.

Malheureux avec Elza du Joret et Gabyscion, il mettait les pendules àç l’heure avec Hygie de la Lande. Cela alors que Romain Bourdoncle s’était installé en tête avec Etoile de Cantilly et Ensor Trêfle.

SAINT HILAIRE DU HARCOUET

Patrice Delaveau et Wicky Lou

Ce jour-là, et ce n’était pas on habitude, Jean-Paul Lepetit, le chef de piste connu une vraie frayeur. Après 14 partants sur les 27 engagés. 8 étaient sans faute. Mais, selon le vieux principe de l’incertitude du sport, il n’y eut que Patrice Deleveau à s’en sortir dans la seconde moitié.

Bruno Rocuet mit la barre assez haut avec Circé d’Helby. Julien Epâillard tenta de le loger avec Equus d’Olympe, hélas avec une faute. Et c’est le dernier qu’on connaissait déjà rapide qui s’imposer avec Wicky Lou

Images de CAEN - ALENCON et DEAUVILLE

ALENCON

Victoire d’Eric Navet et Dollar du Mûrier Nicolas Delmotte et Discrète IV

Hubert Bourdy et Hélios DEAUVILLE

Victoire du Brésilien de Azevedo avec Ralph Patrice Delaveau et Caucalis

Gilles Bertrand de Balanda et Crocus Graverie

CAEN

Victoire de Ludovic Leygue et Diabolo du Parc à la remise des prix avec le maire M. Girault

Huguette et Xavier Mayaud les organisateurs phares de Caen et Deauville

L’Elevage STAR

Evelyne et Yves Le Tousey

La balade des gens heureux

Balade avec un ou deux l, un pour le cheval, deux pour Yves le musicien. Peu importe. Depuis plus de 50 ans Evelyne et Yves Le Tousey avec passion et raison, ont su perpétuer, à Moyon villages, un élevage qui revendique une réussite au haut niveau plutôt enviable. Sur la centaine de poulains « Star », plus de 20 sont indicés à 130 dont la moitié à 150 et plus.

Moyon villages, une commune du bocage saint-lois où l’agriculture, mariée à l’industrie, bien identifiée dans le circuit court, s’est taillée une notoriété qui dépasse largement les limites des contrées normandes.

Moyon a longtemps été par ailleurs, pour le sport, réputée au travers de son équipe de football les « Loups ».

Moyon est, au plan culturel, par la musique, une référence avec son harmonie municipale, incarnée depuis les années 30 par la famille Le Tousey.

Moyon pour ce qui nous concerne, dans le domaine du cheval, est un triangle d’or avec les deux autres élevages : celui de La Cour et la famille Couétil et celui de Moyon avec Lucie Janvier et David Buriezza qui, par ailleurs, sont aux commandes d’un centre équestre distingué.

Si Evelyne et Yves, unis depuis un demisiècle, parents de deux enfants absolument imperméables à la notion équestre, sont d’extraction paysanne, ils n’étaient pas destinés à élever des chevaux de sport. Evelyne était salariée à la coopérative Elle et Vire. Yves dès son adolescence s’était dirigé vers la marine marchande. Pendant plus de 40 ans, Yves Le Tousey a parcouru les mers du globe, confiant à Evelyne, restée à quai sur les terres de Moyon, la barre de l’élevage de 2, voire 3 poulinières entamé en 1970.

Embarquement, pour de Belle Star et Shannon en passant par Amie Star, Ivory Star, Comic Star et bien d’autres, croiser sur les flots d’une maison qui a su garder le cap qu’il s’était fixé. L’élevage, uniquement l’élevage, sans céder aux mirages de la compétition.

BELLE STAR

Yves

Le Tousey est né à Moyon sur la ferme que ses parents exploitaient, Evelyne vient de Saint Romphaire, une petite commune proche, dont la population était et est toujours tournée vers l’agriculture, plus particulièrement la production laitière : « Mon père avait des chevaux de travail mais il les a très vite complètement délaissés pour acquérir un tracteur. » Celui d’Yves possédait aussi des chevaux de travail mais n’a jamais été tenté par l’élevage du cheval de sport.

Comme très jeune l’être humain peut-être appelé par la vocation des armes, ou de la soutane, Yves le fut par la mer. Même s’il ne revendique pas de racines bretonnes, son patronyme s’y rattache : « J’ai embarqué je n’avais pas 15 ans comme mousse. La première fois je suis parti 8 mois. On descendait Port Said, la Mer Rouge, Madagascar, les Comores, Djibouti. » Au même âge, une sorte de voyage initiatique sur les traces de Rimbaud. Le voyage le plus long sur un pétrolier géant de plus de 400 m se souvient Yves : « Nous sommes partis du golfe du Mexique, pour aller en Corée le Cap de Bonne Espérance, le détroit de Sumatra, 35 jours de mer sans escale. » Evelyne ajoute : « Il emmenait les livres de studbook pour étudier les souches. »

Le profil familial et professionnel d’Yves Le Tousey, interroge à propos de son inclinaison à élever du cheval de sport : « Evelyne quant à elle avait cessé son travail à l’extérieur pour prendre les rênes de l’élevage : « Sur 10 hectares, un peu plus, j’avais une douzaine de vaches allaitantes et les chevaux, avec l’aide de mon père au début mais sans salarié. »

L’affixe STAR

Non protégé, sans pulluler, on rencontre cependant, en France, un certain nombre de chevaux labellisés Star. Yves Le Tousey l’évoque : « Le premier poulain s’appelait Floreal, et puis il y a eu Iscariote. Je me suis dit on va se caler sur Star. J’ai écrit au Sire pour le protéger. On m’a répondu qu’il fallait au moins 5 lettres. Il en existe d’autres qui nomme leur poulain Star une année mais ne persévère pas. Tout compte fait ça ne nous a pas gênés. »

L’Elevage : garder le cap

1970- 71- Les débuts avec Belle Star et Daricole

C’est en effet à quelques mois d’écart que les Le Tousey achètent deux pouliches de 3 ans qui seront et demeurent les bases uniques de leur élevage.

Belle Star d’abord : « Je l’ai achetée à Edmond Mauduit de Saint-Amand à l’occasion du concours cantonal des 3 ans à Tessy sur Vire. ».

Il s’agit d’une fille de Red Star II et Quéant par Bouton d‘Or. Outre les Star, Quéant est la mère de Gazelle (Pontecoulant) qui a produit la fantastique Ueleme (Nelfo du Mesnil) née chez Daniel Millet à Ansacq (60), ISO 176 avec Olivier Jouanneteau. Laquelle Ueleme a depuis produit : Helico of Lulu (Royal Feu) ISO150, Hachelem (Royal feu) ISO 154, J’M’enBalance (Qualisco III) ISO150, Kaeleme (Trophée du Rozel) ISO150, Ma P’tite Lulu (Quidam de Revel) ISO163, Signe Lulu (Cardero) ISO 150, Top Lulu (Quidam de Revel) ISO 157 et non des moindres Bibici (Norman Pre Nior) ISO 174 avec Gregory Cottard.

C’est à la foire de Gavray que le commerce se conclut avec M Duchemin pour Daricole (Pontecoulant). Elle a 3 ans. Ailleurs que chez les Le Tousey, Daricole n’a rien produit. Ils conservent sa fille Orangeboom (Canapville), qui s’avèrera le meilleur de ses 4 produits.

Orangeboom aura 8 produits dont Shannon (Jalisco B) qui reste à Moyon et Vanieska (Natif de Corday) laquelle essaime chez Bruno Chambry, élevage d’Aure.

C’est sur la base des deux Jalisco, Amie Star et Shannon que l’élevage Star va s’enraciner

Les deux JALISCO B : Amie Star et Shannon

Ne pas dévier d’un modèle économique raisonnable

Compte tenu de leur organisation professionnelle et familiale, les Le Tousey se sont toujours attachés à se limiter ou plutôt à se calquer sur ce qui se faisait traditionnellement. Elever, valoriser les poulinières pour les indicer à 120 et vendre sous la mère.

Ils avouent ne jamais avoir eu recours au transfert d’embryon. Trop cher ! « Le prix de la saillie, la location de la porteuse, les frais vétérinaires, il faut compter 5000€. Si le poulain est correct, on peut espérer couvrir. Sinon ? C’est un risque que nous n’avons jamais voulu courir. »

Le régime de croisière était de faire naitre 2 voire parfois 3 poulains par an, ce qui correspondait à un équilibre économique dont ils n’en jamais voulu s’écarter.

Avec une aisance financière, auraient-ils cédé au transfert d’embryon pour élargir leur élevage, Evelyne, sans trancher radicalement précise : « Non, on aurait préféré valoriser en compétition. Il faut le faire avec des super mères qui sautent régulièrement 150. Les juments communes ne présentent pas d’intérêt. »

C’est avec l’étalon Emilion (Kwpn) qu’Yves Le Tousey ouvre la porte aux reproducteurs étrangers : « Je n’étais pas fan. ». En effet, Kannan, par exemple ne fait pas partie du carnet d’adresses de ses matrones. A l’égard des étalons français et plus particulièrement locaux, il n’a jamais utilisé Narcos II.

Aujourd’hui, et depuis quelques années, Mr Blue, Sandro Boy, Untouchable M, Contendro, Vleut sont venus remplir le carnet de bal des Star.

En revanche, Diamant de Semilly a été le gendre idéal : « J’aimais bien travailler avec Germain Levallois. Il nous achetait les poulains, surtout les mâles, sous la mère. » De Moyon, plusieurs produits ont été exportés en Belgique, au Brésil et en Italie. C’est là que Quelle Star présentée au Transalpin Libeccio del Monpolino, a produit Achillea II laquelle a donné Quarch del Prati (Diamant de Semilly) ISO153 avec Giulia Martinengo Marquez.

Parfois, comme beaucoup d’autres chevaux, les Star, changent régulièrement de passeport. Ainsi, Diam’s Star (Nartago) vendu à Jean-Claude Daguet, monté à 5 et 6 ans par Edward Levy, puis Mathis Burnouf, est parti en Belgique avec Kelly Vandousselaere, les Polonais : Karol Chrzanowski, Hubert et Aleksandra Kierznowski Pologne, les Saoudiens Salman Alajamy et HH Prince Kalid Al Saud.

L’année 2000 : Une année en or

Evelyne Le Tousey se remémore : « Amie Star, suitée de Magique Star était championne à la foire de Caen, Magique champion de France des foals mâles à Saint-Lô et Ivory Star, Champion des 4 ans et 5 ans à Fontainebleau. »

La Production STAR

Souche Belle Star

Belle Star 14 dont 7 Uriel

Phyline Star 12

Silver Star 10

Trendy Star 6

Kaline Star II 7

Living Star 2

Dreamy Star 4

Soit 55 poulains

Souche Daricole

Daricole 8

Orangeboom 3

Shannon 11

Laristote 10

Soit 42 poulains

La souche éteinte chez Le Tousey, se poursuit chez Richard Levallois avec Santana Semilly (Le Tot de SemillyxShannon) mère des étalons El Star Semilly et Fighter Semilly ainsi qu’en 2023 Noon Moon Semilly, une femelle par Good Pleasure Semilly

Violette du Bois IV (Persan II) acquise en 2000, a eu 4 produits avec : Easy Star, Funny Star, Ivory Star les étalons maison et le voisin Helios de la Cour II. Le circuit court de Moyon.

De 1971 à 2024 L’élevage Le Tousey a fait naitre 101 poulains vivants

Photos

Amie Star et Magique Star Ivory Star

Les grands STAR

19% de la production totale indicée au-dessus de 130

FLOREAL I (Arlequin et Belle Star) ISO 131 à l’Ene de Saumur avec en particulier Loïc de la Porte du Theil

ISCARIOTE (Uriel x Belle Star) ISO 154 avec l’Espagne

PHYSALIE (Uriel x Belle Star) ISO 144 exportée en Allemagne

FUNNY STAR (Double Espoir x Silver Star) Etalon ISO 141 avec Philippe Leoni

MAGIQUE STAR (Arpège Pierreville x Amie Star) ISO 143 avec Sylvie Levallois

SHERIE STAR (Diamant de Semilly x Amie Star) ISO 163 avec Alexis Gautier et l’Espagnole Paloma JimenezCarmona Gonzalez

EASY STAR (Ulior des Isles x Amie Star) Etalon ISO 149 avec Thomas Rousseau

IVORY STAR (Arpege Pierreville) Champion des 4 ans, Etalon ISO 157 avec Eric Levallois puis l’Italienne Melissa Vanzani COMIC STAR (Levistan x Phyline Star) ISO 152 avec Antoine Ermann et Sophie Hinners

BEL STAR (Untouchable M) ISO 145 avec le Danois Emil Hallundbaek

HAPPY STAR (Sandro Boy x Phyline Star) ISO 134 avec Cedric Bellanger

QUEMI STAR (Emilion x Kaline Star II) ISO 152 avec Elodie Laborde

JOLY STAR (Diaradzo de l’Abbaye x Dreamy Star) ISO 131 avec Alexis Gourdin

ELKINTOT (Le Tot de Semilly x Shannon) Etalon ISO 131 avec l’Italien Massimo Grossato

GIOTTO II (Le Tot de Semilly x Shannon) Etalon ISO 161 avec Bernard Duhamel et Bruno Selva ISCARIOTE (Calypso d’Herbiers x Shannon) ISO 135 avec Virginie Couperie-Eiffel et Jessica Springsteen NEPOMUK (Capricieux des Six Censes x Shannon) ISO 131 avec le Portugais Norbert Ell

L’élevage STAR 2025

Evelyne et Yves Le Tousey, lui rentré au port, retraités, entretiennent 3 poulinières, toutes issues de la souche Belle Star : Phyline Star (Diamant de Semilly), 22 ans Trendy Star (Mr Blue) pleine d’Hot Pleausre Semilly

Dreamy Star (Quinoto Bois Margot) Lovely Star (Untouchable M) sera saillie en 2025

Ouatine Star (Diamant de Semilly) née en 2024 restera à l’élevage

Owak Star ( Vangog du mas garnier) née en 2024 est à vendre

Photos Elkintot – Joly Star – Lily Star

KAMI STAR (Fighter Semilly et Trendy Star par Mr Blue)

L’élevage Le Tousey « Star » par excellence : Fighter Semilly petit fils de Shannon et Trendy Star petite fille de Belle Star

COMIC STAR et Antoine Ermann au GCT de Valkenswaard 2024

Alexis Gautier

DEBORAH AGUET

C’EST L’AMÉRIQUE

Il en faut de la passion et une certaine dose d’audace, voire d’inconscience- apanage de la jeunesse-, pour, à 18 ans passés d’un mois et le bac en poche, quitter le confort familial du Haras du Bois à Falaise.

Le quitter pour tenter et réaliser, 10 ans plus tard, sous le label de « Daguet Racing » avec plus de 200 victoires son « Rêve américain ». Revenue passer quelques jours de vacances chez ses parents les bien connus et appréciés Françoise et Jean-Claude Daguet, celle aujourd’hui connue sous le nom de « Debbie » s’est ouverte avec enthousiasme à Equin normand pour partager son expérience.

L’école de Graignes : un passage obligé

Avec pour géniteur Jean-Claude Daguet, le Lyonnais arrivé à Falaise voilà plus de 50 ans chez l’illustre marchand Alfred Lefèvre et qui depuis a fait la carrière que l’on connait dans le cheval de sport tout autant que dans le trot, il était fort probable que Deborah comme sa soeur aînée Rachel, ne fut pas dirigée vers la filière équine. La famille Daguet est installée au Haras du Bois à Versainville, aux portes de Falaise. Jean Claude et son épouse occupent une maison récente, résolument moderne. Sur une cinquantaine d’hectares, ils conduisent un élevage d’une petite vingtaine de poulinières trotteuse. Rachel la fille aînée de Jean-Claude occupe un domaine récent et fonctionnel créé de toutes pièces et de son côté revendique un élevage de trotteurs. Ils sont voisins de l’entraineur, driver et aussi éleveur Gilles Delacour.

C’est précisément chez Gilles Delacour que Deborah, élève de l’école de Graignes où elle entre dès la 4ème, fera ses premières gammes. Elle s’y rendait à bicyclette. Son second maitre de stage fut Jean-Claude Dersoir, écurie Jiel à Grosbois. Les tablettes du trot révèlent que c’est au cours de cette période qu’elle participa à sa seule et unique course. C’était à Vittel le 6 juillet 2014, le bac CGEA tout juste en poche par ailleurs. Elle prendra la 7ème place au sulky de Vicky Jiel.

Le 29 novembre 2014 : Une date à retenir

A retenir facilement puisque c’était le surlendemain du célèbre Thanksgiving et le lendemain du non moins, à l’époque limité aux USA, le redoutable Black Friday. C’est donc le samedi 29 novembre que Deborah posait ses valises, sans jamais les refaire, au coeur de la Pensylvanie. Lui enlever le privilège de narrer ce moment serait faire fi de l’enthousiasme encore intact qu’elle manifeste : “ Avant j’avais fait des recherches sur internet pour trouver un entraineur qui accepte de m’accueillir. Partie de CDG (Charles de Gaulle) j’ai atterrit à Newark dans le New- Jersey. Jenny Melander, une entraineure qui m’embauchait pour 90 jours est venue me chercher. Nous avons ensuite pris la route jusqu’à Wind Gap la destination finale à environ 1h20. Ma patronne m’a accueillie les bras ouverts, m’a hébergée. Tout cela, je tiens à le redire, alors que je ne connaissais personne. Les contacts n’avaient eu lieu que par les réseaux sociaux. Le lendemain matin, le dimanche donc, nous sommes partis aux courses à Philadelphia avec 1 partant. Tout de suite dans le grand bain. D’emblée, ils m’ont donné un nouveau prénom. Oublié Deborah. C’était et c’est, depuis, Debbie“.

Elle poursuit : « Le feeling est donc tout de suite bien passé. Elle m’a aidé à faire les démarches pour le visa J1 qui m’a permis de revenir enmai2015etpourunan».

• Aux USA, les disciplines attelées sont appelées Harness (harnais) racing. Cela regroupe les trotteurs et les ambleurs qui sont majoritaires et par ailleurs plus rapides d’environ 3 secondes au kilomètre. Il n’existe pas de course au monté. Les hippodromes et l’activité sont localisés sur la côte Est.

Un petit tour en Australie

A l’issue de cette première étape, Deborah choisit de se rendre en Australie. Elle y demeure 3 mois, c’était dans les environs de Sydney à Menangle dans une écurie d’une quarantaine de chevaux uniquement tournée vers les ambleurs dont les installations appartiennent à l’entraineur “Je suis allée en Australie sachant que les méthodes d’entrainement sont très différentes de l’Europe est des USA. C’était tout simplement pour enrichir mon expérience“.

Aux USA, c’est une sorte de “Petit Grosbois“ privé. Le propriétaire dispose de 6 barns pouvant accueillir chacun 60 chevaux qu’il loue aux entraineurs. Les pistes sont à proximité. Elles sont entretenues en permanence l’hiver pour qu’elles ne gèlent pas. L’utilisation du sel est interdite.

A l’automne 2016, Deborah repart aux USA où elle est salariée dans diverses écuries et ce exclusivement pour l’entrainement. En effet, outre atlantique, les drivers sont uniquement des cash-drivers, chacun son métier. Deborah insiste sur la particularité professionnelle des cash drivers : “Ce sont des gens hommes et femmes, âgés de 35 à 55 ans sachant qu’aux USA les courses d’apprentis n’existent pas. Quand vous êtes jeune vous débutez en amateur en précisant que les course monté n’existent pas. Ce sont de véritables sportifs de haut niveau qui n’ont cependant pas de grande notoriété médiatique“. Même si tel ou tel joueur de basket reconnu acquiert des chevaux, les trotteurs ou ambleurs ne sont pas recherchés par les ultra-riches qui se réservent les galopeurs.

A

son compte depuis 2020

C’est pendant le Covid que Deborah a pris son envol pour mettre en place son propre entrainement « Je dispose d’un barn avec 30 chevaux trotteurs et une majorité d’ambleurs avec des propriétaires canadiens, irlandais et bien sûr américains ». Deborah s’interrompt pour échanger avec l’un de ses propriétaires « Pour une majorité riches et très riches souvent en association sachant que le prix des pensions est très élevé. Mais attention, on parle de tout, maréchal, véto, le grain, la location du box, du transport pour aller aux courses, environ 4500 dollars par mois payables à terme échu. »

Pour faire marcher son affaire, Deborah dispose de 8 salariés dont 4 grooms à temps complet. « Ensuite, des employés qui vont aux courses en journée ici en Pensylvanie. Il y a aussi les courses en nocturne. On peut parfois courir sur 3 hippodromes dans la journée. Notre hippodrome principal est celui de Yonkers en nocturne, 5 jours par semaine du lundi au vendredi, entre 1 et 5 partants par soir, c’est le plus éloigné à environ deux heures de route à l’exception du meeting annuel de Red Mile au Kentucky fin septembre début octobre. Distant de 12 heures de route, nous y restons deux semaines. Nos employés sont tous latino, originaires du Mexique et du Guatemala. Ce sont de très gros travailleurs, très fiables, ponctuels. » Entraineure, Debbie est aussi copropriétaire de 7 chevaux. Elle a remporté 284 courses dont 84 en 2024.

Le contexte professionnel

Les salaires -« Les employés sont rémunérés par cheval, par semaine. Lorsque qu’ils vont aux courses, ils s’occupent d’1, 2 ou 3 chevaux, ils sont payés par cheval. Celui qui conduit le camion est rémunéré pour chaque trajet. Ils sont payés chaque semaine. Chaque groom s’occupe de 7 chevaux. La moitié d’entre eux sont illégaux. Ils sont venus seuls et bien sûr l’essentiel de leurs revenus est envoyé à leurs familles. » Deborah n’est pas avare de détails pour nous montrer la différence entre les USA et la France : « Les officiels sont tous professionnels Toutes les courses se disputent sur la distance de 1609 m (le mile) sur des pistes de 800m très relevées avec départ à l’autostart. La voiture assure aussi, à l’extérieur, le suivi de la course. Chaque course comporte 8 partants. Les prix sont répartis entre les 5 premiers. Les chevaux courent tous ferrés, comme les galopeurs, les pistes sont trop dures (1). Fait nouveau et très récent. Si vous avez le N°8 et que vous vous déclarez non partant, vous devez attendre 3 semaines pour recourir. C’est très pénalisant car nos chevaux courent toutes les semaines. Les chevaux courent de 2 à 14 ans. L’année de leurs 14 ans, ils ont droit de courir les 3 premiers mois en amateur pour reprendre éventuellement en pro. » Elle ajoute : « Les conditions de courses sont basées sur les 5 dernières courses. Nous avons beaucoup de courses – à Réclamer-.

Les contrôles vétérinaires - :

« Ils ont lieu avant et après la course. Pour les courses importantes de 2 et 3 ans qu’on appelle les « stakes ». Ils viennent 48 heures avant dans votre barn pour contrôler les partants. En terme global, par course, deux chevaux tirés au hasard sont contrôlés deux heures avant. Après les trois premiers sont contrôlés sang et urine.

La fréquentation - « Très peu et de moins en moins de public. Chaque hippodrome dispose à côté d’un casino qui alimente la filière des courses. »

Au-delà de l’ampleur économique et de la dimension démesurée de tout ce qui est aux USA, sachant qu’en Pensylvanie, nous sommes dans un milieu profondément rural, Deborah entretient paradoxalement des liens étroits avec ses fournisseurs. « J’ai des relations très proches avec la dame qui me fournit le foin. Elle vient me le livrer accompagner de ses enfants. » Le circuit court ça existe aussi Outre atlantique.

Le système est différent. En France, vous mettez un bulletin, le voisin en met un plus haut, c’est lui qui l’emporte, vous pouvez ainsi racheter votre cheval. Ici les prix vont de 7500 à 100.000 dollars. Ici vous engagez votre cheval pour 30.000. C’est le prix et c’est tiré au sort. Par réunion, sur 9 courses, 3 minimum sont à Réclamer. Le but c’est d’acheter le favori et de le revendre plus cher la semaine suivante. » Vous avez dit business !!

Aux USA les courses et l’élevage de trotteurs et d’ambleurs sont concentrés dans les états de la côte Est : Pensylvanie, New Jersey, New York : « Et aussi maintenant de plus en plus en plus au Kentucky où ils ont mis en place un programme de valorisation pour les chevaux de 2 et 3 ans très prisé. » précise Deborah.

Aux USA, et depuis longtemps le sulky dit « Américain » mais de conception finlandaise est le seul utilisé. Deborah précise qu’à l’occasion de l’International du trot auquel participent des Européens, le sulky auquel on est habitué ne suscite aucun intérêt de leur part.

(1) Pour les grandes courses comme L’Hambletonian doté d’1million de dollars qui se dispute sur l’hippodrome de Meadowlands au New Jersey, les chevaux courent, pour certains déferrés, eu égard à la qualité de la piste

Pour Deborah venue, rappelons-le à tout juste 18 ans, avec une pratique de l’anglais superficielle mais une détermination profonde, c’est non seulement l’accomplissement d’un rêve mais aussi une rencontre qui confirme qu’en Amérique tout est possible : « Mon compagnon Lou Pena, Mexicain, est venu seul, sans famille. Après avoir franchi toutes les étapes, il est comme moi entraineur. Tous ses compatriotes le considèrent comme un exemple. »

Deborah un exemple pour les Normands et Normandes qui seraient tentés par ce défi si enthousiasmant à relever pour pouvoir crier à leur tour : C’est l’Amérique !

Le Haras du Bois

Jean-Claude, Daguet est un éclectique dans la filière équine. Eleveur de chevaux de sport, éleveur de trotteurs, il officie depuis longtemps comme juge dans les concours de modèle tant dans le sport que dans le trot discipline dans laquelle il revendique 199 victoires.

C’est sous l’affixe « du Bois » que ses trotteurs ont acquis une certaine renommée et en particulier voilà une quinzaine d’années Rapide du Bois. Etalon, fils d’Elvis de Rossignol, il termine 2ème du prix de l’Etoile (Gr1) et 5ème du Critérium des 3 ans. Troisième du prix Gaston Brunet (Gr2) à 4 ans, il poursuivra une carrière régulière pour conclure en 2014 avec un crédit de 324.000€. Rapide du Bois a 118 produits enregistrés.

Aujourd’hui c’est Je Rêve du Bois, dont Deborah est coéleveuse qui met l’affixe en exergue. Aussi à l’aise sous la selle que dans les brancards, le hongre, fils de Rêve de Beylev est titulaire de 7 victoires avec un capital de 202.000€. Sa mère Ballerine qui n’a pas couru est une fille de Rapide.

• Sous l’affixe Erca en particulier, Rachel Daguet élève des trotteurs. Le 19 octobre dernier, sur l’hippodrome d’Enghein, elle remportait sa 100ème victoire avec Live to Tell

Marc RUBE

...c’est du MANOIR

MichelAudiard a dit : « Quand les types de 120 kg parlent, ceux de 60 écoutent. » A l’égard de Marc Rubé, je me trouve dans cette situation. Je l’ai donc écouté me parler de son élevage. C’est à Montaigu les Bois une commune entre Gavray et Villedieu les Poêles, plus précisément à la ferme du haut Manoir, d’où l’affixe que Marc Rubé a exploité une ferme traditionnelle de production laitière, mais aussi ovine et équine. Le tout avec rigueur et enthousiasme ce qui lui fit l’honneur de figurer pour ces productions, longtemps en tête de rappel des concours d’élevage. Il fut un certain temps président de l’Oscar de la Manche qui rassemble les 3 races manchoises : Cotentin, Avranchin et Roussin de la Hague.

Des chevaux du Manoir on en trouve depuis des décennies. Sans revenir à ses débuts et à la constance d’une production, attachons-nous à mettre en lumière deux chevaux qui Aldo du Manoir, un hongre de 15 ans par Iowa et Natte du manoir par Arpège Pierreville. Formé par Cédric Hurel puis par le Chilien Couve Correa, il fait, depuis 2018, les beaux jours d’Alberto Marquez Galobardes. L’on note, en particulier, la victoire dans la Coupe des Nations CSIO3* de Vejer de la Frontera en 2023, sans compter de nombreux top 3 dans les GP CSI3*

Filou du Manoir – SF originel

Salto de l’Isle et Qualeva du Manoir par Grenat de Grez ISO 145

Champion d’Espagne 2023 avec Julio Arias Cueva. Formé par Tony Hanquinquant Toujours actif, Marc, présentait à la foire aux foals deux produits : Oscar du Manoir (Ipso Facto Bérence) et Opaline du Manoir (Salto de l’Isle) SF originel (photo) avec Sublime du Grand Clos (Trianon V), laquelle était lauréate du concours de la foire de Gavray.

Cheval de Lune

Ce spectacle fut un événement magique de fin d’année au Haras du Pin ! Une création de la compagnie «L’art est cabré» pour faire pétiller les yeux des petits comme des grands.

De quoi nous emporter vers le merveilleux, le magique et la douceur, créant une association entre chevaux et artistes qui nous laisse sans voix.

Le cheval n’est pas que course et CSO, il est aussi l’art vivant pour nous faire vibrer autrement !!

Merci au Haras du Pin (www.haras-national-du-pin.com) et l’Art est cabré (www.theatreequestre.com et www.lartestcabre.com)

Le Pôle Hippique : ça roule !

2024

Le passage de la flamme, olympique portée par Eric Levallois, la cérémonie du 5 juin en hommage aux victimes civiles du débarquement présidée par Emmanuel Macron, ont conforté l’expertise de l’Equipe du Pôle Hippique dans son savoir technique événementiel, qu’il soit équestre ou pas. Les services de la préfecture tout autant que ceux de l’Elysée ont fait part de leurs compliments. Yann Adam souligne la parfaite compatibilité qui, d’année en année s’est installée, entre les déambulations des promeneurs, locaux ou touristes et l’activité des professionnels de la filière, cela dans un environnement qui s’y prête naturellement.

Les divers séminaires, assemblées générales et autres manifestations sociales ont régulièrement investi l’Ecurie N°6. L’exposition sur le Cadre Noir, les spectacles hebdomadaires d’été ont été très fréquentés. Voilà pour le volet réservé au Haras patrimonial qui s’est vu octroyer une bourse de 500.000€ pour la reconstruction de l’Ecurie N°4.

Au plan équestre, si le Normandie Horse Show s’est déroulé de façon satisfaisante, Yann Adam regrette ne pas avoir bénéficié de l’effet JO comme il l’espérait. En revanche, les ventes aux enchères Queens ont apporté par leur effet glamour au-delà de leur réussite commerciale, une plus-value à la manifestation. Le Concours international d’octobre a connu un succès identique à celui des années passées. Cependant, la concurrence internationale féroce obère quelque peu la qualité du plateau étranger. L’arrivée de nouveaux bénévoles enthousiastes à SLCO est encourageante.

A propos des nouvelles installations, l’on note la pose des 3 cuves de récupérations des eaux pluviales d’une contenance totale d’1 million de litres. Connectées entre elles, elles assureront outre l’arrosage des carrières Uriel et Flipper d’Elle en subirrigation, celle du CPE intérieure et si nécessaire par camion les carrières supérieures 2014 et Le Tôt au cas où la réserve du parking ne suffirait pas. En un mot, dans des conditions climatiques normales, le Pôle Hippique sera autonome en matière d’arrosage.

Yann Adam, Ligérien de naissance, aujourd’hui Normand accompli, conclut le début de sa seconde décennie à la tête du Pôle Hippique avec satisfaction. Les événements de 2024, des aménagements majeurs en passe d’être réalisés et un programme 2025 bien rempli sont de bon augure pour conforter la place du Pôle Hippique de Saint-Lô dans l’animation du territoire manchois et normand pour les années à venir.

2025

Acheval, osons, sur les deux millésimes, les travaux entamés à l’automne dernier sont en phase terminale. Les tribunes sont prêtes à accueillir environ 650 personnes. Entre elles, après le coulage de la dalle début février, l’Orangerie, restaurant sera posée. Fournie par Cheval Liberté elle sera longue de 30 mètres, large de 10 avec une surface modulaire vitrée donnant sur la piste. Capable d’accueillir 250 convives, elle disposera d’éléments pour assurer la restauration. Une terrasse donnant sur un côté et la longueur arrière permettra de voir les chevaux détendre sur la carrière Flipper. La carrière Uriel, entourée de lices PVC sera opérationnelle si les conditions météo le permettent, début mars.

A propos des carrières 2014 et le Tot de Semilly laquelle était couverte en herbe le sera en sable, celui récupéré de la carrière Uriel. Elle sera utilisée pour les concours SHF de jeunes chevaux. Sa position en contrebas un peu à l’écart de la circulation sera bénéfique pour la sécurité des uns et des autres. Les travaux de reconstruction de l’Ecurie N°4 seront entrepris.

A propos des événements, après le traditionnel Salon des étalons mi-février, le Pôle entamera sa saison sportive et récréative. Pour le sport, outres les manifestations traditionnelles : Concours de l’AEC, Poney sous les Pommiers, Normandie Horse Show, Championnat des foals avec le concours Saint-Lô Excellence, CSI4*, le concours de dressage, le Concours de l’AEC et Championnat des étalons, le Pôle accueillera début octobre le Championnat de France d’attelage et la semaine suivante, soit les vendredi 10 et samedi 11 octobre, l’Equi Meeting de Maréchalerie piloté par l’IFCE.

Pour le Normandie Horse Show, les trois premiers jours seront consacrés au Concours interrégional des jeunes chevaux de 4,5 et 6 ans. Celui des 4 ans jusque-là organisé à Auvers est ramené à Saint-Lô. Un moment important pour la filière élevage normande dans la mesure où on pourra observer ces trois générations avant la finale nationale de Fontainebleau.

Adelaïde LEBEDEL

La belle trajectoire équestre d’une matheuse

Latrentenaire, sans être taiseuse, n’a pas le verbe disert. Elle ne trahit pas ses origines manchoises. D’une commune au nom poétique de Saint-Martin le Bouillant, nichée au centre du triangle Villedieu les Poêles, Brécey, Saint Pois, voisine des non moins poétiques : Chérence le Héron, Coulouvray Boisbenâtre. Un endroit où comme partout ailleurs dans le département de la Manche, l’élevage bovin est dominant et où le cheval est un viatique au lien social dans toutes les couches de la population. C’est dans cet environnement, par le biais d’une cousine, qu’à tout juste 5 ans Adelaïde fait ses premiers pas équestres à la Renarderie Equitation chez Elise Goffinet

Tout en poursuivant sa formation, comme les autres jeunes, elle suit des études générales qui la conduisent à l’obtention d’un Bac S. D’autres se seraient dirigées vers des études scientifiques. Adelaïde intègre le Lycée agricole de Dol de Bretagne d’où elle ressort avec un BTS production animale. De là, elle postule pour l’ENE à Saumur. En 2014, elle pousse les portes du célèbre établissement ligérien pour en ressortir 4 ans plus tard avec un BPJEPS, DEJEPS CSO et Dressage, un DESJEPS (diplôme d’instructeur) et une licence de manager des établissements équestres.

Cavalière amateure émérite

C’est, associée à Quarter du Bois, un fils de Jade de l’Abbaye AA et Prince du Loup AA né chez Alain Goffinet, acheté à la suite du décès de sa maman, que la jeune Adelaïde va écumer les terrains de concours manchois et, en même temps que son cursus scolaire, parfaire sa formation de cavalière : « Je l’ai monté sur des 120/125, une seule fois sur une 130 et aussi en concours complet. Il est aujourd’hui en retraite à la maison. »

Un acquis professionnel bien bâti et des objectifs réfléchis

De Saumur, bardée de ses diplômes, la Manchoise va travailler 6 mois chez Tony Cadet, affectée à la formation des jeunes chevaux. Pour assurer un remplacement, elle revient 8 mois sur les terres de son enfance à La Renarderie pour former des jeunes moniteurs.

Son casque n’est pas incrusté de perles à la mode. Les perles, Adelaïde, les fait briller dans ses yeux et encore davantage dès qu’elle évoque son parcours et qu’elle dévoile ses objectifs.

C’està l’occasion du Grand national de Saint-Lô à l’automne dernier qu’elle s’est mise en évidence. Elle valait bien que l’on s’intéresse à elle de plus près.

Parallèlement, Adelaïde fait l’acquisition, alors qu’elle a 3 ans, de Flora Derick, une fille de Mylord Carthago et d’une mère par Popstar Lozonais : « J’avais vu une annonce sur Internet. » C’est précisément à la suite de la 3ème place dans lePetit Grand Prix à 140 de l’étape du Grand national de Saint- Lô de l’automne dernier qui suivait un autre accessit identique à Canteleu 1 mois plus tôt que le couple avait attiré notre attention. On peut noter qu’Adelaïde avait emmené Flora aux finales de la Grande Semaine à 4, 5 et 6 ans.

C’est après la Renarderie, à Bois le Roi, que la jeune professionnelle déjà bien aguerrie pose ses valises : « Pendant 1 an j’ai formé une soixantaine d’élèves dans un UCPA. » Elle quitte les contrées bellifontaines après les finales nationales pour entrer au service de Laurent Goffinet. Elle y demeure jusqu’à la fin de la saison 2023.

A l’issue de la saison 2024 qu’elle passa à l’Elevage du Léon chez Laurent Graal, Adelaïde entama la réflexion pour s’installer chez elle à St Martin le Bouillant où elle possède une maison avec des installations ad-hoc.

Aujourd’hui, afin de finaliser cette nouvelle étape, qu’elle a décidé de décaler au mois de septembre, dans la perspective de s’orienter vers le commerce, Adélaïde a conclu un CDD avec Laurent Goffinet. Ses journées sont bien occupées : « Je m’occupe de mes chevaux avant de partir et je m’y remets le soir en rentrant » précise-t-elle sans se plaindre le moins du monde. D’autant, qu’outre Flora, Adelaïde Lebedel a à cœur de former et valoriser Jasmine des Vaux (Bandro Boy de Béthune), une jument de 6 ans appartenant à Georges Lepetit ; cela sans compter le suivi équestre de Maryse Bonaventure la petite fille du même Georges Lepetit.

Lebedel, prénom Adelaïde : Retenez bien son nom !

Vincent Ferey

Le garde des Haras nationaux vous salue bien

Sous l’impulsion de Guy Bideault, à la fin du siècle dernier, les HN confièrent certains étalons à des cavaliers privés. Le directeur de Saint-Lô favorisa aussi, la pratique de la compétition par les gardes. Ainsi, de Beau Rêve Platière à Echogène Latour, Enzo du Reverdy, Intime Platière, Idem de B’neville, Hurlevent de Brekka, Oncle Pol, Negus de Talma, Chenu du Plessis, Chef Rouge, Live du Theil, Orphée du Faget, Quaprice de Vernay, Romeo St Denis,Vincent Ferey fit briller les couleurs des Hn au plus haut niveau.

Né à Raids, près de Périers, Vincent est fils d’agriculteurs. Paradoxalement, chez les Ferey on ne possédait pas de chevaux ; au grand dam de Vincent qui n’obtint jamais le poney qu’il piaillait depuis son plus jeune âge. Passionné par les soins aux chevaux plutôt que par la compétition, il obtient à CAP de palefrenier soigneur au lycée agricole de Laval. Après son service militaire à Douai dans l’artilelrie où il obtient les permis de conduire poids lourds, césame précieux pour servir ensuite de des écuire qu’il met, par l’entremise de son cousin Gilbert Leforestier, au service de d’Hubert Thirouin. Il y demeure 8 ans, période pendant laquelle il monte en particulier l’étalon Rox de la Touche. Ensuite, après quelques mois chez Albert Blin-Lebreton au Rozel, il rejoint les écuries des époux Chenu où il passe 1 ans avant d’intégrer les Haras nationaux

Aussi discret qu’indispensable, passé de l’uniforme des Haras nationaux sous lequel il forma et monta avec succès une pléiade d’étalons, au services techniques du Pôle Hippique avec les mêmes qualités, Vincent Ferey, mettra, fin 2025, terme à une carrière de plus de 30 ans. Cela valait bien, pour services rendus, un focus sur un manchois dans l’âme unanimement apprécié.

Nous sommes en 1992. Après deux années passées à la station de Saint Sauveur le Vicomte, période pendant laquelle, revenu à SaintLô après la saison de monte, il groome, Jacques Moulin et Jean-Paul Lepetit, il est affecté à SaintLô et se mue en cavalier de compétition.

Vincent se souvient : « J’ai commencé en classe D avec Vent de la Source, à mi saison je suis passé en classe C 3ème catégorie. Je montais Camelia des Ruelles. Et puis B, 2ème catégorie. »

En 1997 et 1998, le garde Ferey devient Champion de Normandie avec Beau Rêve Platière et en 1999 avec Echogène Latour. Vice-Champion de France des cavaliers de seconde catégorie en 2000 au Touquet avec Echogène Latour, derrière Bruno Broucqsault et Dilème de Cèphe et devant Franck Schillewaert et Etoupe II, Vincent obtient en 2004, à 41 ans, la consécration d’une carrière au service du cheval. Associé à Echogène Latour, il remporte le Grand Prix 150 de Palaiseau. Seul double sans faute, il devance Simon Delestre et Holga des Bignons. Il sera ensuite 3ème du GP des Pieux 150 remporté par un certain Itot du Château. Grand Prix qu’il remporte en 2005 avec Intime Platière.

2004 -2014 Une période charnière

La fin de l’étalonnage publique et la vente des sites des Hn entamées en 2004 réorientent les activités jusqu’en 2010 avec la fusion des Hn et de l’ENE pour créer l’IFCE.

Pendant cette période charnière et son affectation pour emploi au syndicat mixte du Pôle Hippique jusqu’à son intégration, Vincent fut affecté à l’Ecurie N° 4 qui accueillait des chevaux pour des éleveurs privés tout autant que la gestion de la queue de la comète constituée de quelques étalons nationaux de bien maigre qualité. Il faisait équipe avec Mathieu Laisney, les chevaux en pension étaient essentiellement pour ce qui concerne Vincent, ceux de Gilbert Leforestier. Il participait aussi aux activités nouvelles du pôle. L’incendie de l’Ecurie N°4 le 12 juillet changea la donne. C’est le 17 juillet 2019, une semaine après la catastrophe qu’il montait pour la dernière fois de sa carrière en compétition pour une épreuve Hunter la jument de 4 ans Favorite Platière.

Une cheville ouvrière du Pôle Hippique

Intégré définitivement selon le processus prévu, fonctionnaire territorial du Pôle Hippique, Vincent Ferey, à l’instar de ses collègues dont chacun salue la disponibilité et l’efficacité tout autant que la sympathie, est un véritable couteau suisse. Chargé des soins des 2 chevaux cob affectés à la police montée, il participe activement à la logistique des événements touristiques tels les jeudis du Haras, Outre la gestion des salles de réception de plus en plus occupées, il est l’homme de l’art pour assurer, en liaison avec le chef de piste la gestion des obstacles lors des concours.

Un jardin secret

Il n’en parle pas, il n’en a jamais beaucoup parlé, mais Vincent s’est adonné à l’élevage du cheval de sport et aussi de l’Aqps.

A propos du sport, il a fait, au début des années 90, produire sa poulinière, Quinie de Mai (In Chala A) née près de chez lui à Gorges, exploité et vendu ses produits. Butterfly V (Numidor Platière) et Derby de Nay (Talent Platière).

A propos de l’Aqps, c’est en relation amicale étroite avec Géraldine Pottier qui fut un temps groom au Haras de SaintLô qu’il poursuit cette activité. Installée dans le Calvados, Géraldine conduit une écurie qui compte une quarantaine de boxes, Elle pratique le poulinages et les préparations aux ventes de Deauville. Vincent y possède une poulinière Aqps.

Photos :

Echogène Latour son cheval de tête , Enzo du Reverdy

Le garde Ferey en uniforme avec Intime Platière

SAISON 5

On s’y presse : 600 à Saint-Lô les 29 et 30 janvier

510 engagés mi-janvier, 600 pour les journées des 29 et 30 sur des parcours tracés par Quentin Pernay.

Que dire d’autre pour démontrer l’engouement des professionnels de la filière à l’égard de ce circuit mis sur pied par Cheval Normandie.

Ils viennent de Bretagne : l’Ecurie d’Helby, Ludovic Leygue, Bernerd Briand Chevalier, l’Ecurie Massuère et d’autres, du Pays d’Auge et bien sûr de la Manche.

Raphaël Dulin faute de personnel, n’avait pas été en mesure d’y engager ses chevaux l’an dernier. Là, avec Axelle Genier revenue au bercail et Mickael Duc, le Boss de Coquerie avait engagé 4 chevaux de 5 ans et 4 de 6 ans.

L’Ecurie d’Helby en alignait 9, celles de Vains, Manciais, Semilly, du Rouet, d’Anchat, Vincy etc étaient engagées avec plusieurs sujets.

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