EQUIN NORMAND 145

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FONTAINEBLEAU - Grande Semaine

VALKENSWAARD - Global Champions Tour – Championnat du Monde des Stud-Books

HARAS national du PIN- Championnat du Monde d’Attelage

DEAUVILLE - Meeting Barrière

Saint-Lô - Foals

cChampionnat du Monde d’Attelage à 1 Cheval

Directeur de la publication

Rédacteur en chef : Michel GALLET

mgallet.edas@gmail.com

ISSN > 221-E

Dépôt légal à parution

Ne pas jeter sur la voie publique.

Equin Normand est une marque déposée auprès de l’INPI sous le N° national N° 4362095

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LES ESTIVALES

Prix Equin normand

David Thomain avec Keep on Rolling pour les couleurs de Philippe Allaire

Alorsque le stade de France, deux jours plus tôt, avait brillé de tous ses feux pour clore des Jeux Olympiques dont la réussite pour l'image de la France s'est répandue partout dans le monde ; à Cabourg, plus modestement, mais avec autant d'enthousiasme, sur un hippodrome qui, chaque été, fait la renommée de la Normandie toute entière et plus particulièrement du trot ; c'est, pendant quelques minutes, Equin normand que l'écran géant a mis en lumière devant plusieurs milliers de spectateurs.

Les couleurs du Haras de Bouttemont étaient à égalité : 3.5 contre un avec Kymijalli drivée par P.Ph. Ploquin. Il s’agissait d’une course pour femelles de 4 ans. Celle-ci se mêlait d’emblée au peloton de tête emmené par Kara de Ker (G. Monnier) et Koraya Efbe (A. Blandin). Hélas, contre toute attente, dans la ligne d’en face, la fille d’Hand du Vivier se perdait dans ses allures et devait renoncer. Au passage sur la ligne, à un tour de l’arrivée, les positions étaient figées. La future lauréate voyageait dans le dos des leaders en attendant son heure. En face, dans le sillage de Klara, la représentante du Comte de Montesson, David Thomain mettait sa machine en route et en sortant du dernier virage, laissait ses adversaires se battre pour les accessits. Keep on Rolling les épuisait. Kara de Ker payait ses efforts et rétrogradait alors que Yoann Lebourgeois associé à Kracotte Vergnier sur une pointe de vitesse finale détonante, s’emparait de la 2ème place aux dépens de Klara. Le driver manchois prenait le temps de se retourner au passage du poteau tant sa victoire parut facile. La fille de Ready Cash qui s’était imposée le 30 juillet également à Cabourg et avec David Thomain au sulky semble bien partie pour se diriger vers la cendrée parisienne.

Photo David Thomain récompensé par Michel Gallet Directeur et rédacteur en chef d’Equin normand

Le fait marquant de la soirée

Jean-Pierre Dubois 84 Ans gagne avec MODESTO 2 ans

82 ans de différence entre le célèbre et quasi mythique professionnel normand installé dans l’Orne. Propriétaire heureux tant dans le trot que dans le plat, il remportait en juin le Prix de Diane avec Sparkling Plenty ; Jean-Pierre Dubois demeure actif sur le sulky. Le mardi 13 août, il menait Modesto pour sa première victoire. Entrainé par D. Czerwinski, c’est un mâle de 2 ans, fils de Fabulous Wood. Le vétéran des drivers n’avait pas gagné depuis le 31 mai 2023.

Mathieu BILLOT sur un nuage

Le Longines Classic, organisé avec talent par le Groupe Grand Prix, est bien, à Deauville, l'événement majeur du calendrier de saut d'obstacles. Jusque-là CSI3*, le concours a, comme les généraux sur le champ de bataille, conquis une étoile supplémentaire, récompense des faits d'arme précédents. Un corpus sportif adossé à un environnement constitué par des exposants de gamme supérieure, des ventes aux enchères orchestrées avec le savoir-faire de "Fences", le tout autour d'une restauration propre à satisfaire tous les publics.

Cette année, c'est hélas le cas de tous les autres concours internationaux organisés en Normandie, si la participation étrangère évaluée en nombre de nations, parvient à en masquer le niveau relatif, devant un public, surtout à Deauville, essentiellement constitué de béotiens ; il n'en reste pas moins que la concurrence exercée par les nombreuses structures privées de Belgique et des Pays-Bas est un obstacle. Même si, sous l'impulsion de personnalités influentes de la filière, des initiatives sont engagées pour, profitant de la notoriété de la Normandie, inciter des cavaliers nord et sud- américains à traverser l'Atlantique. L'effet n'est pour le moment pas perceptible. Il faut du temps et, nerf de la guerre, des dotations attractives. On y croit !

Un chef de piste capé pour 5 barragistes

Déjà, Grégory Bodo, constructeur des pistes versaillaises, avait exercé son talent sur les bords de la Touque. Cette année, c'était au tour du réputé mais inconnu, à Deauville et en France plus généralement, Louis Koninckx, de relever le défi. Le Néerlandais est le chef de piste attitré du Grand Slam de Bois le Duc, de Rotterdam, parfois de Genève et d'ailleurs à ce niveau que les spécialistes connaissent. Face à un plateau assez hétérogène, il avait outre des obstacles avec des barres espacées, construit un parcours très resserré au coeur de la piste. Avant le barrage il nous confiait : " Avec 1 seconde de plus pour le temps, j'aurai eu trois barragistes supplémentaires. Je suis satisfait, j'ai les meilleurs". Effectivement, s'il l'on regrette d'une part l'exclusion, à cause d'un abord hasardeux, sur le mur, de Victor Bettendorf qui s'était mis en évidence dans les épreuves préparatoires, ou encore Nicolas Delmotte pour ne citer qu'eux, d'autre part, celles de Billy Twomey, Mégane Moissonnier et Nathan Budd pour du temps dépassé seulement. Le top 5 du jour était au rendez-vous.

Ainsi, après sa victoire en 2018 avec Shiva d'Amaury, Mathieu Billot double la mise dans le Longines Deauville Classic

Classement : 1/ Mathieu Billot/ Lord de Muze 0 et 37.12, 2Darragh Kenny (IRL)/ Eddy Blue 0 et 37.63, 3- Kevin Staut/ Dialou Blue Ps 4 et 38.12, 4- Cedric Hurel/ Fantasio Floreval Z 4 et 40.34, 5- Pedro Veniss (BRA)/ Nimrod de Muze 4 et 40.43

Les Espagnols de Marques de Riscal

se rappellent au bon souvenir de

Deauville

Cerise sur le gâteau, après la superbe victoire de Mathieu Billot dans le Grand Prix Longines Deauville Classic, Equin normand s'est rendu au coeur de l'hippodrome de La Touques pour assister à la finale de la Coupe d'Argent de Polo- Trophée Anne Barrière. Lauréate de la Coupe d'Or en 2020, l'équipe espagnole Marques de Riscal était opposée à l'équipe Barrière, tenante du titre de la Coupe d'Or.

La partie s’est conclue avec 16 goals, ce qui donne le niveau d’intensité du match. Au terme de la 1ère période, Marques menait par 2 à 1. La deuxième comme la 4ème période montrèrent la tendance défensive de la rencontre puisqu’un seul goal fut inscrit et ce par les futurs vainqueurs. Alors qu’au cours de la 3ème, Barrière, sous l’impulsion de Simon Zavaleta. Les plus observateurs, se souviendront du magnifique goal d’Isabelle Larenaudie, la bouillante capitaine de Barrière. A égalité au terme de la 4ème période, les deux équipes, se retrouvaient de nouveau dos à dos 6 à 6. Se dirigeait-on vers un goal en or pour les départager. Sapo Caset, handicap 9, se mettait en ordre de marche pour renverser le cours du match. Menés par 9 à 6 les Barrière se consolaient en marquant le dernier goal qui concluait la partie à 9 contre 7 en faveur des Hispaniques.

Barrière : Isabelle Larenaudie 0 (1 goal), Ramiro Zavaleta 4, Juan-Gris Zavaleta (2 goals) 7 et Simon Zavaleta 6 (3 goals)

Marques de Riscal : Alejandro Aznar 0 (2 goals), Luis Aznar 1 (1 goal), Sapo Caset 9 (4 goals) et Chris MacKenzie 6 (2 goals)

MVP : - Meilleur joueur- Sapo Caset (Marques de Riscal)

BPP : - Meilleur cheval- Sinatra, hongre gris de 10 ans appartenant à Alfonso Rubirosa et monté par Simon Zavaleta (Barrière)

BPP Cria Polo Argentino (meilleur cheval du stud-book argentin de polo) : Fly Otomana, jument baie 9 ans, élevage Tanoira et montée par Sapo Caset (Marques de Riscal)

Progression Marques de Riscal : 2-1 / 3-1 / 4-5 / 5-5 et 9-7

POLO

POLO

Prix Jean Romanet (Gr1)

Mqse de Sévigné reine de

SUMBE City

Montée par A. Douchin, la jument du Baron E. de Rothschild, entrainée par A. Fabre, réalise le doublé 2023-2024 des Prix Rothschild et Jean Romanet

Dernière

journée de groupes, l'hippodrome de La Touques était drapé des couleurs de SUMBE et davantage encore du Kazakhstan, patrie de Nurlan Bizakov, le patron de cette dénomination liée au village où il est né. Du Royaume Uni, il a étendu, voilà quelques années, ses activités en se portant acquéreur des Haras du Mézeray et de Montfort et Préaux dans l'Orne et le Calvados. En peu de temps ses couleurs jaune et bleu se sont imposées dans le paysage des courses de galop et plus particulièrement en Normandie. L'an dernier, SUMBE parrainait la journée du Morny. Quelques semaines plus tard, à Longchamp, Belbek, aujourd'hui étalon, remportait le Prix JL Lagardère (Gr1). Cet été, sans coup férir, la casaque Sumbe réalisait, sur la piste de Deauville la Touques, un doublé avec le Prix Maurice de Gheest et une semaine plus tard le Jacques le Marois, avec Lazzat, puis Charyn.

Cette année, le businessman kazak, apportait comme en 2023, de nouveau son soutien au Prix Morny (Gr1), tout autant qu’aux 8 autres courses qui composaient cette réunion.

LePrix Jean Romanet (Gr1) créé en 2004, disputé sur la distance de 2000 m, constitue la suite logique du Prix Rothschild pour les juments de 4 ans et au-dessus. Mqse de Sévigné avait réalisé le doublé en 2023. Voilà 3 semaines elle survolait, montée par le jockey montant Alexis Pouchin, le Prix Rothschild. Le défi était d'importance d'autant que du résultat dépendait sa présence ou pas dans l'Arc de Triomphe, course finale de sa carrière. Sur un rythme relativement lent dira son propriétaire Edouard de Rothschild, la fille de Siyouni, se mettait en chasse à l'extérieur à l'entame des 400 derniers mètres. Et, pied à pied, elle grapillait 10 centimètres à chaque foulée en actionnant un balancier que sa beauté et sa souplesse sublimaient. Tout cela aux bras et semble-t-il en toute quiétude pour s'imposer d'une courte tête certes mais s'imposer de cette manière comme lors de la plupart de ses victoires. Interrogé par notre confrère anglais du Racing Post, André Frabre déclarait avec sérénité : « Nous y sommes habitués ». Aux balances, la joie des uns et des autres n’était pas contenue sans pour autant être volubile. Les propriétaires d’abord, puis le jockey, Alexis Pouchin, tombant dans les bras de son père employé de l’entraineur André Fabre, lui, en revanche, toujours aussi réservé. Sans compter, Zoé Gargoulaud la cavalière d’entrainement qui, France Sire nous l’apprend, fut aussi celle de Cirrus des Aigles. Pour l’anecdote, et sous les applaudissements du public, André Fabre montait sur le podium après de nombreuses années d’absence encouragé pour ce faire avec diplomatie par Nurlan Bizakov. Avec ce succès, l’entraineur cantilien bat le record de l’épreuve avec 5 victoires.

• Photos : Aux abords du poteau, Mqse de Sévigné est encore nez à nez avec American Sonja. Maxux, entrainée aussi par JPO’Brien prend la 3ème place.

Aux balances, en présence de Nurlan Bizakov et Louis Romanet, E. de Rothschild avec son entourage, ne cache pas sa satisfaction. Alexis Pouchin et son père heureux. André Fabre- Alexis Pouchin le duo gagnant pour Mqse de Sévigné

Prix KERGORLAY ( Gr2)

Double Major en démonstration

Couru sur la distance de 3000 m, le Kergorlay est une course traditionnelle réservée aux stayers, des chevaux aptes aux longues distances. Double Major, aux couleurs des frères Wertheimer, monté par Stéphane Pasquier n’avait aucun mal à se défaire de ses 4 autres adversaires : une promenade. Lauréat du Royal Oaks (Gr1) à 3 ans, le pensionnaire de Christophe Ferland roule vers une fin de saison qui pourrait encore lui valoir de beaux succès sur des distances plus longues et, faire de lui définitivement le meilleur stayer français. Goya Senora, qui l’avait remporté en 2022, termine 2ème à 7 longueurs. En 2023, il était 7ème d’une course gagnée par M. Guyon et Sober (Wertheimer). Pour mémoire, le Prix Kergorlay fut couru pour la première fois en 1864.

Friendly Soul, en souvenir des belles années de Moonlight Cloud

Les férus de la saison estivale deauvillaise n’ont certainement pas oublié, la période 2011-2013 et le double doublé Maurice de Gheest- Jacques le Marois réalisé par la jument de Georges Strawbridge entrainée par le désormais retraité Freddy Head. Ironie de l’histoire, c’est sur le podium du prix Alec Head que l’un et l’autre se sont retrouvés pour fêter la victoire de Friendly Soul. Avant cela, 7 pouliches de 3 ans s’étaient rangées dans les stalles pour en découdre sur 2000 m. Détachée dès le milieu de la ligne droite, la fille de Kingman élevée et propriété de l’éclectique américain, entrainée par le géant John Gosden et son fils Thady s’imposait.

La pouliche était montée par Kieran Shoemark. Agé de 28 ans, originaire des Costwolds, il suit une ligné familiale de jockeys, principalement d’obstacles de père en fils. Gravement blessé en 2017, confronté à des problèmes d’hygiène de vie en 2019, il a su rebondir très favorablement et remporter en 2021 un Groupe 1 à Goodwood avec Ladybowrhorpe en battant Joan of Arc lauréate du Prix de Diane. C’est lui qui, cette saison, monta Inspiral à la suite de l’arrêt de la carrière en Europe de L. Dettori.

Prix Alec HEAD (Gr2)

Whistlejacket à fond de train

ToutCoolmore, avant d’aller dépenser 1.700.000 € pour un yearling aux ventes Arqana, avait fait le déplacement depuis ses terres irlandaise de Tipperary. Et comme on le sait : Il faut que le voyage en vaille la peine. C’est sans doute ce qui a fait l’économie si florissante de ces Irlandais qui, voilà 50 ans ont compris que pour gagner de l’argent quel que soit le domaine, il faut maitriser toute la chaîne. De la production, étalons et élevage, jusqu’à la mise en valeur sur les plus grandes pistes du monde.

Sansoublier, ce qui va avec : le panache et la vision des prises de risque. Celle- là qui les incitait, 8 jours après avoir été battue chez eux à Curragh, d’engager Whistlejacket dans le Morny. Paris gagné.

L’entraineur AP. O’Brien remporte son 5ème Morny et le jockey Ryan Moore son 200ème Groupe 1

COOLMORE

Outre de nombreuses autres personnes dont M. Tabor, D. Smith, qui l’ont intégrée au fil des années, la saga Coolmore débute en Irlande au début des années 50 dans une ferme du Comté de Tipperary avec Vincent O’Brien (aucun lien de parenté avec l’entraineur) qui marie sa fille avec le voisin John Magnier.

Aujourd’hui, John Magnier né en 1948 a intégré sa famille dont MV Magnier, l’un de ses 5 enfants. Sa soeur Katie est mariée à l’ancien entraineur David Wachman. Ils ont trois enfants dont Max et Tom cavaliers de saut d’obstacles bien connus. Avec Cian O’Connor pour agent, Coolmore a acquis pour le CSO : Berlux Z, Fancy de Kergane, Eclipse des Forêts.

La course

Créé en 1865, portant le nom du fondateur de Deauville, il se dispute sur la distance de 1200 m en ligne droite. Il est réservé aux chevaux PS anglais de 2 ans. Shareholder, l’Américain favori n’a été que l’ombre de lui-même. Forts de l’échec de leur bourreau à Curragh voilà une semaine, Rashabar et Daylight pensaient, du moins leurs entraineurs respectifs, se partager la conquête du gâteau. Hélas, pour eux, Whistlejacket, c’est lui, bien calé contre le rail, sollicité au mieux par Ryan Moore à 100 mètres du poteau, a su faire la différence, servi par une accélération démoniaque, et remporter son premier Gr1. L’Irlandais, protégé de AP. O’Brien, propriété de Coolmore, poursuit la belle carrière de reproducteur de No Way Never, vainqueur en 2013 et père de Blackbeard qui l’emportait en 2022. Le « Triple N » de Coolmore, comme on surnomme No Way Never a ses origines aux USA par Scat Daddy. Lequel donnait aussi Lady Aurelia lauréate en 2016.

Si Whistlejacket ne portait pas la casaque Coolmore, c’est tout simplement qu’il est aussi la propriété de P. Brant. Editeur, industriel, collectionneur d’art, l’Américain âgé de 77 ans partage de nombreux chevaux avec Coolmore dont Sierra Leone qui terminait 2ème du 150ème Kentucky derby.

G

VALKENSWAARD constituait la 13ème étape du circuit du GCT

La victoire est revenue à l’équipe « Riesenbeck International » composée pour l’occasion de Phlipp Schulze-Tophoff et Philipp Weishaupt. Ils ont réalisé chacun deux parcours sans faute (1)

L’autre cavalier à avoir bouclé deux parcours sans faute est l’Espagnol Manuel Fernandez Saro associé au SF normand Ezilis Du Mesnil (2)

La cavalière Edwina Tops-Alexander évoluait à domicile bien coaché par son mari, boss des lieux Jan Tops (3)

Carton plein pour l’Italien Lorenzo de Luca qui outre le GP5* avec Denver de Talma (SF) se classe 2ème du GP CSI2* avec Dirka de Blondel. (4)

L’équipe « Cannes Stars » purement féminine, composée de : Jane-Frederike Meyer, Sophie Hinners, Jane Richard, Sanne Thijssen, Kim Emmen, Katrin Eckerman et Natalie Dean est en tête du classement, alors qu’en individuel c’est l’Autrichien Maw Kühner qui domine (5)

Kevin Staut qui courait en individuel, n’ayant par ailleurs jamais souhaité intégrer une équipe s’est emparé de la 1ère épreuve avec Dialou Blue PS (6)

Des animations aux couleurs du Brabant ont ponctué les pauses (7)

Champions Tour

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Le Global Champions Tour

et 25 Chevaux nés en Normandie dont 19 dans la Manche

La simple évocation de cette petite ville des Pays-Bas, fait penser au Global Champions Tour et à son instigateur Jan Tops. Sur le site imposant et d'exception que cet ancien cavalier de haut niveau, devenu homme d'affaires a fait ériger, de nombreuses manifestations de haut vol se succèdent, avec pour point d'orgue une étape du Global Champions Tour. Si la mémoire des Jeux Olympiques et du cadre versaillais est encore bien marquée dans les esprits pour ce qui est de la dimension culturelle du cheval, si Aix la Chapelle en est la Mecque sportive ; pour bien appréhender, comprendre et s'imprégner de ce qu'est la filière équine européenne élevée au sens économique du terme, c'est bien au coeur de la "Tops Arena" qu'il faut passer un moment.

Pendant 3 jours, sur deux pistes adjacentes séparées d’un bâtiment VIP digne d’un hôtel de luxe, se déroulent, quasi sans interruption, à des horaires respectés à la lettre, des épreuves, 35 au total, qui vont de 110 à 160 avec pour points forts, les deux manches du GCT par équipes le samedi et les Grands Prix 5* et 2* le dimanche. Si, parmi les engagés dans les épreuves du CSI2* et surtout du CSI1* on dénombre un contingent important de cavaliers qataris et de cavalières américaines, parmi les chevaux issus de tous les stud-books européens, la présence nombreuse et majoritaire de chevaux normands nous a semblé mériter un focus particulier.

DIRKA DE BLONDEL et Lorenzo de Luca portedrapeaux

En préambule, et s’il fallait tout ramener à la Normandie, il est intéressant d’observer que Lecce, la ville des Pouilles dont est originaire Lorenzo, fut la propriété, au 11ème siècle de Tancrède de Sicile, dont il hérita par sa mère Emma de Lecce parentèle des Hauteville, comme on le sait fondateurs du royaume de Sicile partis au 11ème siècle d’Hauteville la Guichard, près de SaintLô dans la Manche.

Puisque ce sont les Normands qui nous occupent, c’est associé à Dirka de Blondel que le Transalpin remportait, dès le premier jour, une 145. Non content d’avoir, quelques heures plus tôt dans l’après-midi fait sien le Grand Prix du GCT 5* avec Denver de Talma, il se classait deuxième du Grand Prix du CSI2* avec la même fille de Very Berlin de Castel derrière la Française Nina Mallevaey et ce pour 8 centièmes.

EZILIS

Mention spéciale pour Antoine Ermann

Eneffet, le compagnon de Jeanne Sadran montait trois chevaux nés dans la Manche :

COMIC STAR - Jument par Levistan et Phyline Star (Diamant de Semilly) née chez Yves Le Tousey à Moyon Villages (50). C’est la souche d’Easy Star (Ulior des Isles) ISO 149, Ivory Star (Arpège Pierreville) ISO 157, Sherie Star (Diamant de Semilly) ISO 163 et avant Iscariotte (Uriel) ISO 154

FLYOD DES PRES - Hongre par Vigo Cece et Osiris des Prèés par Papillon Rouge né chez Arnaud Bazire à La Bloutière (50). Floyd est frère utérin de Vigilant des Prés et Déesse des Prés (Diamant de Semilly) ISO 134 et 138. Osiris est la soeur utérine de Balto des Près (Orgueil du Donjon) ISO 150 et Haldo des Prés (Si tu viens) ISO 140. (Photo)

FOXPIT GRIM - Etalon par Vigo d’Arsouilles er Re Garde Moi (Papillon Rouge) né chez Pascale Bonnemason à St Pierre Langers (50). Cette souche a produit Dahlia Manciaise (Scheriff d’Elle) ISO 164 et Si Tu Viens (Uriel) ISO 174 . C’est la souche basse d’Almé. En Mai, Foxpit, monté par le Néerlandais Mickael Greeve remportait le barrage du CSIO3* de Mannheim pour donner la victoire aux Pays-Bas.

DU MESNIL - Etalon par Qlassic Boimargot et Azilis du Mesnil par Tinka's Boy né chez Jean-Luc Lebourgeois à La Lucerne d'Outremer (50).Azilis est ISO 152 avec l'Israélienne Sydney Shulman Desiderio et soeur utérine de Dalhousie du Mesnil (Vigo Cece) ISO 144 avec Jeremy Leroy. De cette souche Jirandole du mesnil (Filou de Hus) 3ème du Championnat des 3 ans en 2022. A Valkenswaard, Ezilis est double sans faute dans les épreuves par équipe avec l'Espagnol Manuel Fernandez Saro (Photo)

CANDAR

MAIL - Hongre par La,do et Orangeade Mail (Fergar Mail) né chez Bernard Le Courtois à Brullemail (61). Candar est ISO 157 avec le Canadien Kyle Timm. Orangeade est une file de Katchina Mail et soeur utérine de Catchar Mail (Diamant de Semilly) ISO 160 et Delstar Mail (Utrillo VD Heffinck) ISO 139

ECLIPSE DE VESQUERIE - Jument par Chacco Rouge et Rivale de Claids par Verdi, née chez les Coulombier à Sartilly Bocage (50). Montée par la Suissesse Jane Richard, elle le fut encore récemment par la Malgache Vanessa Norblin. A une génération on trouve : Istar de Vesquerie ( Rosire) ISO 152, Java de la Vesquerie (Arpège Pierreville) ISO 149 et Kaolin de Vesquerie (Duc de la Cour II) ISO 140.

CALYPSO DES MATIS - Hongre par Padock du Plessis et Perle de Cheux (Trésor de Cheux) né Isabelle Berzinger à Cheux (14). Calypso ISO 161 est monté par le Brésilien Eduarado Pereira de Menezes. C'est le frère de Baladin des Matis ISO 163 avec Mégane Moissonnier et Nicolas Delmotte, et le frère utérin de Ginn Fizz des Matis (Contendro) Elite à 5ans et Champion de France Pro 2 2024 avec Arnaud Bourdois.

CALGARY TAME - Hongre par Old Chap Tame et Davendy S (Kashmir van’t Schuttershof) né chez Denis Brohier à SaintCôme (50). Old Chap Tame est issu de la souche Brohier par excellence : Il pleut Bergère....Gemini etc . Monté par Eugénie Angot, Julien Epaillard, il fut exporté aux USA pour faire les beaux jours de Laura Kraut. A Valkenswaard, pour la 1ère fois, il était sous la selle de l’Américaine Sterling Malnik.

CRACK D’LA ROUSSERIE - Hongre par Quaprice Boimargot et Hermine de Brekka (Apache d’Adriers) né chez Michel Roger à Ravenoville (50). ISO 157, c’est le frère de Viking d’la Rousserie, Ratina d’la Rousserie ISO 171 et 168, le frère utérin de Nokia de Brekka (Quick Star) ISO. Souche prestigieuse de Son Altesse, Magali. Monté d’abord par Amy Graham, Millie Allen, Cecilié Tofte, il est aujourd’hui sous la selle de la Française Nina Mallevaey.

CASAL DES FORETS - Hongre par Mozart des Hayettes et Orphée des Forêts (Jarnac) né chez Fabrice Paris à Couvains (50). Orphée est la soeur utérine de Big Star des Forêts (Untouchable M) ISO 163 et Qamikaze des Forêts (Mr Blue) ISO 181. Casal est monté par le Quatari Ahmad Ali Al Attiyah.

FANTASIA DE BEAUFOUR - Jument par Cotendro et Balerina de Beaufour (Diamant de Semilly) née chez Eric Levallois à Beaufour Druval (14). Elle est montée par l’Italienne Clara Pezzoli

CALYPSO DE BEAUFOUR - Hongre par Diamant de Semilly et Donella (Corrado I) né chez Eric Levallois à Beaufour Druval (14). ISO 156, Calypso monté successivement par Jack Dodd, la Serbe Irena Nocovic, Jona Ekberg et l’Irlandais Alex Duffy avec qui il termine 3ème de la 160 2ème épreuve par équipe.

UNZIP D’ICK - Hongre par Diamant de Semilly et Milady d’Elle (Adelfos) né au Haras d’Ick à St Sylvestre de Cormeilles (27). Monté par le Néerlandais Bobbi Hulsenbeck, et précédemment par Marie Demonte, il est issu de la souche de Tancrède Dumont d’où Pavlova des Malais : Flipper d’Elle (Double Espoir) ISO 186.

CASH DU TALUS - Hongre par Kannan et Quelle du Talus (Quick Star) né chez Jacques Le Boedec à Lolif (50). Frère utérin de Baccara du Talus (Carthago) Iso 156 avec Benjamin Devulder. Débuté par la Suédoise Stéphanie Holmen, passé sous pavillon Quatari, il est désormais monté par le cavalier du Bahrein Mayooff Abdulaziz Alromaihi.

HOP ET HOP DU MOULIN -Hongre par Candy de Nantuel et Obelle Daze du Viquet (Jivaro du Rouet) né chez Jean-Luc Saillard à St Jean des Champs (50). Frère utérin de Surf du Moulin (Calvaro) ISO 144 et Bohème du Moulin (Litsam) ISO 143. Monté par la Française Laura Raygasse.

GLAMOUR DU CHANU - Hongre par L’Arc de Triomphe et Jadechanu (Papillon Rouge) né chez Yves Langelier à Hocquigny (50). Frère utérin d’Emir du Chanu (Air Jordan) ISO 149, Baladine du Chanu (Kannan) ISO 153, Oscar du Chanu (Richebourg) ISO 157 et frère de l’étalon Quartz du Chanu, tout cela avec pour racine Danae du Mesnil... Danae...Magali.. Son Altesse . Monté par le Canadien Kyle Timm.

DOTCOM D’AUTHUIT - Jument par Diamant de Semilly et Twin Set d’Authuit (Quidam de Revel) née à la SCEA d’Authuit à Rosay sur Lieurre (27). ISO 152, elle était Elite à 5 et 6 ans avec Severin Sigaud. Montée par l’Américaine Natalie Dean, elle remportait en juillet deux épreuves à 145 sur la piste de Valkenswaard.

ISTARI MONT OGER - Hongre par Ideal de la Loge et Veleta Normande (Made in Semilly) né chez Sandrine Cotentin à St Jean de Daye (50). C’est la soeur d’USA Normande ISO 156 avec Benjamin Devulder et la soeur utérine de Taelis Normande (Quite Easy) à la source des nombreux Vincy chez Cynthia Hervagault. Monté par le Qatari Saad Ahmed Al Saad.

DIOR DE L’ABBAYE - Jument par Winningmood et Quime de la Moignerie (Diamant de Semilly) née chez les Leconte à Cerisy la Forêt (50). Souche d’Apache d’Adriers (Double Espoir) ISO 181. Montée par Sultan Al Naemi (Qat) et à 4 ans par Aude Bennouin puis début 2024 par Laurine Liotard.

BROWNING SEMILLY - Hongre par Diamant de Semilly et Wanda (Wantzmann Han) né chez Ricard Levallois à Couvains (50). Monté par Faris Saad A H Al Qahtani (Qat). Excellent à 5 ans avec Olivier Martin. (Photo)

CALIOPE DE L’ABBAYE - Jument par Nartago et Queliose de l’Abbaye (Hélios de la Cour II), ISO 156, née au Gaec de l’Abbaye à Cerisy la Forêt (50). Souche de Niack de l’Abbaye (Diamant de Semilly) ISO 175, Romando de l’Abbaye (Flipper d’Elle) ISO 149. Montée par Ines Joly jusqu’en mars 2024, depuis par Celine Schoonbroodt de Azevedo.

3 Chevaux du Haras du Fougeray

FAHRENHEIT DE VAINS - Etalon par Cornet Obolensky et Ismène du Thot par Qredo de Paulstra né chez Christian Bihl, Haras du Fougeray à Vains (50). Frère utérin d’Obligée de Vains (Allegretto) ISO 149. Ismène fut indicée 152 avec Bruno Rocuet. Fahrenheit était monté par Gregory Wathelet dans le GP.

DAYTONA DE VAINS - Hongre par Telstar de la Pomme et Ua Roa des Blés (Quidam de Revel), né chez Christian Bihl, Haras du Fougeray à Vains (50). Pendant le week end, Daytona a cumulé des classements remarquables : 4,4 et 6 dans des 135 avec le cavalier du Bahrein Haitam Salahuddin Albastaki. Il fut précédemment formé par Alain Behague et l’Anglaise Charlène Bastone. Il s’agit de la souche d’Ariel de Daniel François avec Ephedra d’Ariel, Felicia d’Ariel (Rêve d’Elle) ISO 134 et 142, Hesperis d’Ariel (Verdi) ISO 150.

IN EXCESS DE VAINS - Jument par Vagabond de la Pomme et Hardrock de Vains (Allegretto) née chez Christian Bihl, Haras du Fougeray à Vains (50). Montée par le Belge Victor Kumps. C’est la souche qui a produit Ernest (Jalisco B) ISO 154, Hirsute Courcelle (Rosire) ISO 154 et Pirouette de Vains (Quidam de Revel ISO 150 avec Margaux Rocuet

EUNETHORSE

QU’EST-CE QUE EUNETHORSE ?

EUnetHorse est un réseau thématique européen d’échange de connaissances et de bonnes pratiques entre les différents acteurs et parties prenantes de la filière équine pour améliorer la résilience et la performance des exploitations agricoles équines. Il s’agit du premier projet financé par le programme de recherche de la commission européenne, Horizon Europe, dédié aux équidés.

Ce projet vise à apporter des avancées significatives à la filière équine européenne en favorisant les changements structurels et en mettant en oeuvre de nouvelles pratiques de travail. EUnetHorse vise à encourager le partage et l’utilisation des bonnes pratiques en matière de socio-économie, de santé et bien-être des équidés et de développement durable sur l’ensemble des exploitations européennes. Le but est de donner des clés pour assurer la pérennité de ces dernières face aux enjeux de demain.

Financé par l’Union européenne, le projet EUnetHorse s’étend sur quatre ans, de 2023 à 2027. Il est le fruit d’une collaboration entre universités, centres de recherche, associations d’éleveurs, organismes de conseils et centres de formation de neuf pays européens (France, Belgique, Finlande, Allemagne, Pologne, Portugal, Espagne, Roumanie et Suisse) et est composé de quinze partenaires.

L’objectif principal du projet EUnetHorse est de mettre en place un réseau d’acteurs européens pour faciliter les connexions entre les différents secteurs de la filière équine, tels que le sport/loisir, les courses, l’élevage, la production alimentaire, etc.

OBJECTIFS

Le projet EUnetHorse englobe cinq objectifs :

DOMAINES THÉMATIQUES

L’objectif global d’EUnetHorse est d’établir un réseau multi-acteurs à travers l’Union européenne pour accroître les performances et la résilience des exploitations agricoles équines en diffusant largement les meilleures pratiques, outils et solutions qui améliorent :

LEUR PERFORMANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE

LE BIEN-ÊTRE ET LA SANTÉ ANIMALE

LA DURABILITÉ ENVIRONNEMENTALE DE LA FILIERE

1. Connecter les organisations de 8 réseaux nationaux de connaissances et d’innovation en agriculture équine (NH- AKIS) aux niveaux régional, national et européen afin de favoriser les échanges entre les principaux secteurs (sport/loisirs, courses, agriculture et production alimentaire, etc.) de la filière équine tout au long de la durée de vie du projet.

2. Identifier les besoins des exploitants agricoles équins et dresser l’inventaire des bonnes pratiques sur le terrain et des solutions scientifiques organisées en 9 priorités réparties dans 3 domaines thématiques.

3. Évaluer les meilleures pratiques et solutions collectées sur la base des critères de résilience, de performance et d’analyse coûts-bénéfices, et en même temps s’assurer de leur acceptation sur le terrain au moyen d’une évaluation multifactorielle.

4. Transmettre les connaissances avec des formations et l’organisation de démonstrations sur le terrain pour les exploitants, formateurs et conseillers équins dans les différents pays du consortium. Pour atteindre cet objectif, il y aura 3 jours de démonstration par pays et des sessions de formation numérique pour les formateurs et conseillers.

5. Diffuser et communiquer les résultats d’EUnetHorse à l’échelle européenne.

PARTENAIRES

EUnetHorse rassemble quinze partenaires européens, chacun possédant une connaissance approfondie et une profonde implication dans la filière équine :

Pour la France, l’IFCE, opérateur public pour accompagner la filière équine, s’est adjoint les services de l’ACTA (Association de Coordination Technique Agricole) dirigée par les agriculteurs représente les instituts techniques agricoles et les organismes de recherche appliquée aux productions animales et végétales et la Chambre d’Agriculture du Grand Est COORDINATEUR DU PROJET

Le rôle de coordinateur du projet est celui de chef de projet à l’échelon européen. Il est l’interlocuteur auprès de la Commission européenne.

Pour le projet EUnetHorse, ce rôle incombe à l’IFCE, représenté par Marlène Addes, Ingénieure Agronome spécialisée en productions animales, et coordinatrice du projet EUnetHorse.

Elle travaille depuis 2017 au sein du Pôle développement, innovation, recherche (DIR) de l’IFCE sur la gestion de projets transversaux, l’animation des réseaux, la gestion d’appels à projets de R&D nationaux, la contractualisation partenariats R&D et l’évaluation de l’impact des projets R&D. Elle exerce également une petite activité d’élevage en plus d’être cavalière amateur de CCE. Photos Solenn Rispail /IFCE

Les choses avancent

La deuxième phase du projet- identification des solutions- est terminée. Plus de 1000 l’ont été par l’ensemble des partenaires européens, 419, prêtes à être implémentées dans les exploitations vont être évaluées dans la 3ème phase du projet. Cela représente 163 solutions concernant la performance socio- économique, 69 pour la santé et le bien-être, 170 pour la durabilité environnementale et 17 pour les sujets transversaux. La première session d’évaluation a eu lieu le 17 septembre à l’occasion du 3ème atelier national sur le site de Pompadour. Les experts et exploitants invités vont évaluer des solutions identifiées sur deux priorités : la biodiversité et les conditions de travail (voir liste en pièce jointe). Entre 5 et 10 solutions vont être évaluées au total sur cette journée. Tous les pays membres du projet EUnetHorse évaluent des solutions sur ces deux priorités au mois de septembre et les résultats seront mis en commun lors du prochain atelier européen, du 15 au 18 octobre en Pologne.

En parallèle, la première réunion nationale du réseau européen des conseillers et formateurs de la filière, le TANet (Trainer and Advisors Network) a lieu le 12 septembre.

L’objectif est de présenter le réseau aux conseillers et formateurs français, mais aussi d’élire deux délégués nationaux qui représenteront leurs pairs lors des prochaines réunions européennes.

Alexis Gautier

Championnat de France des Foals

La Normandie domine

Le titre suprême en Allier deux autres pour la Haute-Saône et la Haute Garonne

Avant d’entrer dans le vif du sujet et de mettre en exergue par le menu, les résultats des éleveurs normands, il est de bon ton, en remerciant le stud-book selle français de la confiance qu’il témoigne à l’égard de Saint-Lô de saluer les performances des éleveurs « horsains », venus pour certains de très loin.

Acommencer par Paul Amandine de Le Vilhain dans l’Allier qui, sur une souche maternelle modeste a eu la perspicacité de mettre Hot Pleasure Semilly, un étalon à haute valeur ajoutée né, comme on le sait à Saint-Lô. Cet accouplement est d’autant plus remarquable qu’il permet à cet éleveur de décrocher le titre suprême avec Out of the World FWU et la note de 17.65 par ailleurs championne des femelles âgées. (Photo 1)

Deux autres titres échappent à la Normandie. Celui des mâles jeunes Omaha Beach de Mathan – un peu Normand quand même pour le nom- un fils de Jordan du Chalet et Anis de Carneville (Hornet Rose) née chez Francis Besselièvre précisément à Carneville dans la Manche. Omaha Beach, avec la note de 17.58 était opposé à Out of The World pour le titre suprême. Il est né chez Cindy Boya à Estenos en Haute Garonne aux marches de l’Espagne, soit plus de 900 kilomètres de Saint-Lô. (Photo 2)

L’écharpe tricolore des femelles jeunes fut passée à l’encolure d’Olivine des Orcets, note 17.3, une fille de Faust des Orcets et Jade des Orcets (Watch me), du circuit court, produit chez Philippe Gacon à Melincourt au nord de Vesoul en Haute-Saône. (Photo 3)

l’armada normande

Sile titre suprême et deux autres échappent à la Normandie, il ressort du palmarès, comme voilà trois semaines lors de la Grande Semaine de Fontainebleau pour les jeunes chevaux de 4 à 6 ans, que la Normandie et plus particulièrement la Manche, domine de la tête et des épaules l’élevage du cheval de sport.

Sans faire une analyse exhaustive, parmi les 141 classés et les 20 premiers de chaque catégorie, soit 78 sujets (Ils ne sont que 18 dans la catégorie des femelles jeunes), on en recense 27 nés en Normandie,18 dans la Manche, 6 dans l’Orne et 3 dans le Calvados. Un pourcentage de 35% en parfaite adéquation avec celui des naissances en France. Femelles jeunes : 8 nés en Normandie dont 4 dans le Top 5 - 7 dans la Manche - 1 dans l’Orne

2- OVALI RICHEMONT (HardrockZ) née chez Pierre Coupey à Colomby (50)

3-OH MY GIRL D’ORGANZA (Cashpaid Jet F) née chez Hélène Kurkdjian à Montabard (61)

4- OPALE DE LAUME (HipHop de Laume) née chez Denis Morel à St Aubin de Terregatte (50)

5- OGIRL MOUCHE DE SIJU (James Mouche) née chez Julien Bellet à La Mouche (50)

7- OBELLA DU GOUPIL (Keep Cool Semilly) née chez Laetitia Douard à Ancteville (50)

8- ORFEVRE DE L’ABBAYE (Hoptum de l’Abbaye) Née au Gaec de l’Abbaye à Cerisy la Forêt (50) 11- O’SARAH

D’AUDOUVILLE (Herald) née chez Colette Gibert à Valognes (50)

16- OPIUM DES AJONCS (Huricane de Champloue) née chez Mathieu Paysant à La Hague (50)

Femelles âgées : 6 nées en Normandie - 3 dans la Manche - 3 dans l’Orne

2- ORLA DEAR (Casallo Z) née chez Anne Marie Huizinga à Cerisy la Forêt (50)

10- OMEGA DU CHATELLIER (Huricane de Champloue) née à l’EARL du Chatellier à St Jean de la Haize (50)

11- OSYRIS DE JAM (Milton Z) née chez Adrien Mele à Almenèches (61)

13- HONHOR DE LA HACTIERE (Casallo Z) née chez Marta Vergani à Ticheville (61)

14- OCTOPUSSY HDV (Dollar du Rouet) née chez Olivier Hue à Romagny (50)

19- ODACIEUSE DE BRAY (Diarado) née chez Mathieu Blin à St Martin des Landes (61)

Mâles jeunes : 8 nés en Normandie dont 3 dans le Top 5 - 2 dans le Calvados - 1 dans l’Orne

3- OKINAWA AXE (Freud de Kreisker) né Chez Maxime Meyer de Wulf à Caen (14)

4- OLYMPIC DE VINCY (Rahotep de Toscane) né chez Cynthia Hervagault à Saint-Lô (50)

5- OBELIX DU MARAIS (Festival d’Argouges) né chez Catherine Mesnil à Acqueville (50)

8- OHROCK DES CLEUX (Ermitage Calonne) né chez Aurélie Béthune à Condé sur Vire (50)

10- OFF WHITE UTOPIA (Chacco White) né chez Rosenn Lallouet au Tronquay (14)

14- OLD FASHIONED LOUISE (Pegase Van’t Ruytershof) né chez Florence Fievez à La Bazoche au Houlme (14)

16- OCEAN DES AJONCS (Mylord Carthago) né chez Bruno Paysant à La Hague (50)

18- ORIGAN DE LAUME (Denfer de la Folie) né chez Denis Morel à St Aubin de Terregatte (50)

Mâles âgés : 5 nés en Normandie - 3 dans la Manche - 1 dans l’Orne - 1 dans le Calvados

1 – OREVAL DE LA BOTE (Suspens Floreval) né chez Philippe Lemaitre à Sartilly Bocage (50)

2- OURAGAN (I am Semilly) né chez Alain Goffinet à Sainte Cécile (50)

7- OXYGENE D’ORGANZA (Cashpaid Jet F) né chez Hélène Kurkdjian à Montabard (61)

8- OIGO DES AJONCS (Joli Cœur du Cèdre) né chez Bruno Paysant à La Hague (50)

11 – OSCAR MINOTIERE (Pegase van’t Ruytershof) né chez Philippe Allain à La Graverie (14)

CHAMPIONNAT DE FRANCE DES FOALS

La Région Normandie soutien le programme « Génétique d’Avenir »

Les

épreuves Foals des Espoirs du Dressage et le Championnat des Foals SF sont l’occasion chaque année de féliciter et récompenser les naisseurs qui ont fait confiance à la jeune génétique mâle pour leurs poulains de l’année.

Parmi eux, certains sont de surcroît spécifiquement éligibles à la prime "Région Normandie". C’est à l’occasion du Championnat de France de Saint-Lô que les éleveurs furent mis à l’honneur pour leur engagement au profit des jeunes étalons.

• OMEGA DU CHATELLIER, par HURICANE DE CHAMPLOUE

Née à l'EARL DU CHATELLIER (50)

• ORA DE PIERREFITTE, par HURICANE DE CHAMPLOUE

Née chez Madame POPPE SIMONE (50)

• OURANOS UTOPIA, par HURICANE DE CHAMPLOUE

Né chez Madame ROZENN LALLOUET (14)

• OURAGAN, par I AM SEMILLY

Naisseurs : ABEL GUERIN & GINETTE GUERIN (50)

• OGIRL MOUCHE DE SIJU, par JAMES MOUCHE

Née à l'EARL ELEVAGE MOUCHE (50)

• OXALIS DE VINCY, par JET DES FORETS

Naisseurs : CYNTHIA & VINCENT HERVAGAULT (50)

• OIGO DES AJONCS (SFO), par JOLI COEUR DU CEDRE

Né chez Monsieur PAYSANT BRUNO (50)

• OBELLA DU GOUPIL, par KEEP COOL SEMILLY

Naisseurs : LAETITIA DOUARD & JEAN-MICHEL LOYER (50)

• OLYMPE DU CHANU, par HURICANE DE CHAMPLOUE

Naisseurs : YVES LANGELIER & BRIGITTE LANGELIER (50)

• OKINAWA AXE, par FREUD DE KREISKER

Naisseurs : MAXIME MEYER DE WULF (14) & AXEL MEYER (14)

• OSLO DES SOURCES, par FREUD DE KREIS KER

Né chez Madame CHRISTINE DUREL (50)

• OBSESSION DES CHAPPEY, par HENDRICK DES FORETS

Née chez Madame ANNE MARGAT (61)

• OPALE DE LAUME, par HIP HOP DE LAUME

Née au GAEC DE L AUMERAIE (50)

• OURAGAN DE LAUME, par HIP HOP DE LAUME

Née au GAEC DE L AUMERAIE (50)

• OLYMPE DU VALON, par HITCHCOCK BOIS MARGOT

Naisseurs : LILIANE & JEAN-PIERRE HERPIN (50)

• OPUS ONE BOIS MARGOT, par HITCHCOCK BOIS MARGOT

Né à la SAS HARAS BOIS MARGOT (14)

• ORFEVRE DE L'ABBAYE, par HOPTUM DE L'AB BAYE

Née au GAEC DE L'ABBAYE (50)

• OPIUM DES AJONCS, par HURICANE DE CHAM PLOUE

Née chez Monsieur PAYSANT MATHIEU (50)

G RAIGNES

L’Hippodrome provincial de renommée vous accueille

Pour 30 réunions annuelles dont 13 « Premium ». L’anneau manchois se targue d’être le dauphin immédiat de Vincennes.

Son appellation de « Petit Vincennes normand » n’est donc pas usurpée

ENTREE GRATUITE

Dimanche 13 Octobre- 16H00- Premium

Samedi 19 Octobre - 13H00

Samedi 2 Novembre -16H00 – Premium

Lundi 11 Novembre – 13H00

Mardi 12 Novembre 16H00 – Premium

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Dimanche 8 Décembre 13H00

Suivez-nous sur les réseaux sociaux : www.hippodromedegraignes.fr --

Le Restaurant panoramique sera ouvert Tel : 06 88 18 49 94

Plan cheval

Le Cheval pour tous dans la Manche

Dispositif « Culture Cheval » Appel à candidatures jusqu’au 18 octobre

Dans le plan cheval 2023-2029 voté à l’unanimité par l’ensemble des conseillers départementaux à la fin de l’année 2023, outre les nombreuses autres actions en faveur de la filière équine ; l’objectif est de rendre le cheval abordable pour tous. Hervé Agnès, le conseiller départemental en charge de la filière équine le rappelait lors d’une intervention au Centre équestre du Pôle Hippique de Saint-Lô voilà quelques semaines.

A cette occasion, une classe du dispositif Ulis de l’Ecole Interparoissiale de Saint-Lô, dédiée essentiellement pour aider les enfants en situation de handicap. Ces 12 élèves sous la conduite de leur enseignante Marion Joly participaient à l’une des 6 séances prévues dans ce dispositif qui comprend par ailleurs, dans le cadre d’un projet pédagogique un second module de découverte de la filière équine. Il s’agit d’une intervention minimum sur un site extérieur ou en classe d’un professionnel de la filière équine.

Les projets pédagogiques doivent, en outre, répondre aux enjeux de formation du socle commun de connaissances, de compétences et de culture fixées par l’éducation nationale et s’inscrire au sein du projet d’école et des projets de classe.

UN

SOUTIEN FINANCIER DU DÉPARTEMENT À HAUTEUR DE 80%

Le Département intervient à hauteur de 80 % des dépenses éligibles (frais de prestation des intervenants et transport) dans la limite d’une aide départementale de 2 500 € par classe.

BILAN DES QUATRE PREMIÈRES

CAMPAGNES

Depuis sa mise en place lors de l’année scolaire 2020-2021, 4 162 élèves ont ainsi bénéficié du dispositif Culture cheval, dont 250 élèves à besoins particuliers. Cela représente 101 écoles et 3 établissements d’enseignement médico-social) pour une subvention totale de 332 188 €. Par an, 1 000 élèves en bénéficient pour un budget de 80 000 €.

LANCEMENT DE LA 5E CAMPAGNE

Les enseignants ont jusqu'au 18 octobre 2024 pour candidater au dispositif dans le cadre de l'année scolaire 2024-2025. Les projets seront examinés puis sélectionnés par un jury composé d’élus du conseil départemental et de représentants de l’éducation nationale, de l’enseignement diocésain et du comité départemental d’équitation. Les projets seront mis en oeuvre entre janvier et juin 2025. Ce sont entre 35 à 45 classes qui pourront être accompagnées.

Les renseignements sur la procédure de candidature sont disponibles sur manche.fr, rubrique « guide des aides ».

Concours Pro 1 organisé par « SAINT-LÔ Excellence »

Le « LHS » Layec Horse Show

C’était une première. Le succès a été au rendez-vous. Avec 1500 engagés, une météo d’exception et la dynamique qui a présidé à l’ensemble du déroulement du concours tous les feux sont au vert pour que cet essai marqué entre les poteaux, soit transformé.

La toute nouvelle association, créée en début de saison par le Britannique Scott Smith et son épouse installés dans le pays saint- Lois depuis une quinzaine d’années, Karim-Antoine Souaid et madame, propriétaires de l’Ecurie de Beauclerc à Feugères dans la Manche, Bérengère Lacroix et Fabrice Paris du Haras des Forêts, ce dernier en assurant la présidence, avait un défi à relever eu égard aux objectifs qu’il se fixaient.

Outre, l’intégration du concours dans une dynamique de valorisation du terroir et de ses atouts tant industriels qu’agricoles, ceci dans une deuxième phase, ils souhaitaient, c’est une réussite, orienter le concours vers des épreuves pour les jeunes chevaux de 6 et 7 ans tout en mettant en valeur les talents humains.

A ce titre, s’il faut mettre en exergue la domination de Nicolas Layec dont la cote, après son double titre bellifontain, s’est encore appréciée après ses succès manchois dans l’attendu Grand Prix des 7 ans et le Grand Prix final, il faut souligner la montée en puissance de Timothée Goffinet, âgé de tout juste 16 ans. Celui que l’on peut qualifier de « Rooky of the Year » normand.

GOFFINET

Sans oublier Laurent , il faudra compter avec Timothée et Esteve

« Nous sommes jeunes, il est vrai, mais aux âmes bien nés la valeur n’attend point le nombre des années ». Prenons la liberté de mettre cette phrase du Cid au pluriel, à propos des deux fils d’Elise et Laurent Goffinet. Timothée 16 ans et Esteve 14, sont nés d’une mère dont la compétence en matière de formation à tous les niveaux fait autorité et d’un père qui outre sa saga avec Flipper d’Elle, a conservé sa place au haut niveau avec Atome des Etisses.

Cet été, Esteve, associé à Austral de la Fosse remportait le Grand Prix du CSI* du Normandie Horse Show, alors que Timothée revendiquait déjà un palmarès cadet étoffé. C’est dans le cadre du concours de Saint-Lô Excellence que ce gaillard de presque 1.85m, sans être présomptueux comme le Comte dans la pièce de Corneille le lance à Rodrigue, que Timothée a fait son entrée dans la cour des grands de Normandie en particulier.

Si les deux garçons ne rechignent pas à s’enrichir de l’expérience paternelle et de l’éclectisme qu’il manifeste pour le cheval en général ; nous les avons croisés à plusieurs reprises sur l’hippodrome de Granville, c’est auprès de leur mère Elise qu’ils ont leurs quartiers, plus précisément à la « Renarderie » (entre Vire et Saint Sever Calvados), ce repère équestre de renom. Si le cheval occupe beaucoup de leur temps, l’acquisition des fondamentaux scolaires n’a pas été occultée. Timothée a obtenu le brevet des collèges et se dirige vers un bac pro aidé d’un professeur, Esteve est assidu au collège.

Au soir du concours saint-lois alors que nous croisions le reste de la famille en leur faisant nos compliments, Elise répondit, avec enthousiasme et spontanéité :

« Je suis fière de mon gamin » !

Il y avait de quoi. Le vendredi 13, c’était sans doute pour lui une vraie période de chance, mais pas que, Timothée termine 4ème de l’épreuve d’ouverture avec Indice de B’néville. Trois heures plus tard, il remporte une 130 avec Figaro d’Aix. En fin de journée, il remporte l’épreuve à 135 avec Hyzoppe du Bois et se classe 5ème avec Volubie du Givre, la jument âgée de 15 ans de sa maman. Tout cela en ayant relégué son réputé père à la 3ème place.

Le dimanche, Timothée décroche la 3ème place du GP des 7 ans en selle sur Hyzoppe du Bois, ceci derrière Nicolas Layec et Thomas Rousseau mais devant Edward Levy. Il conclut son superbe week end en prenant la 9ème place du Grand Prix qui comptait 10 barragistes, associé à Gravure de B’néville.

A propos d’Hyzoppe du Bois, il s’agit d’une jument par Trésor et Ketmye du Bois. La fille de Diamant de Semilly, née chez Alain et Françoise Goffinet, les parents de Laurent, fut formé par lui depuis l’âge de 4 ans. Elle l’emmena aux flots de grandes épreuves à 150 pour conclure en 2011 par une victoire au concours de l’AEC.

Par ailleurs, Timothée bénéficie de l’intérêt que Jean- Baptiste Thiébot lui porte en lui confiant plusieurs chevaux de l’élevage de B’néville.

Grand Prix des 6 ans

Jean-Marc Le Guennec et Ireka FC intraitables

Avec celui des 7ans, sponsorisés par Scott Smith Jumping et Hartwood, le haras de Cian O’Connor, il constituait l’ossature de ce que les fondateurs de Saint-Lô Excellence souhaitent pérenniser. A savoir, la valorisation de l’élevage. Doté de 8000 €, il rassemblait 62 partants. Dix-neuf eurent accès au barrage. Sans entrer dans le détail, c’est après le passage de Reynald Angot et Iliade de Beaufour que les hostilités débutèrent, sans faute avec la fille d’Untouchable. Nullement impressionné, Clément Fortin, associé à Isfandyar Semilly (Action Breaker) récent 7ème du championnat à Fontainebleau l’écornait de presque une seconde. Jean-Marc Le Guennec, le cavalier d’Equestrian Valley, en selle sur Ireka FC (Casall) passait en mode guerrier pour de 39.45 le temps de son ancien collègue à Semilly, franchir le poteau en 37.75. Nicolas Layec, combatif à son habitude, ne put rien faire contre ce temps canon. Il se en se contenta de la 3ème place avec Azia MGN Z

Grand Prix Ecurie de Beauclerc

Nicolas Layec et Georgio Louvo Z pour l’histoire

Saluons le chef de piste et ses adjoints. Pour 63 partants, on compta, outre 10 barragistes, 11 parcours à 4 points, 16 à 8 points, une vingtaine avec des scores supérieurs à 12, une poignée d’abandons sans compter quelques dépassements de temps. En résumé, un bon équilibre pour un plateau assez hétérogène, comme souvent dans ce type d’épreuve. A noter que les fautes se comptèrent sur l’ensemble des obstacles avec une dominante pour la palanque qui précédait le dernier oxer et celui-là aussi.

Selon un scénario idéal qui sublima ce final, ce fut le dernier cavalier à partir qui réalisa le meilleur temps. Et celui-là se nomme Nicolas Layec qui, on peut le penser, marche sur l’eau en compagnie de Timothée Goffinet. Son succès, s’ajoute non seulement à celui de 3 heures auparavant dans les 7 ans, mais aussi à son double titre de Fontainebleau. Il s’impose là avec Georgio Louvo Z né chez Yves Berlioz au Molay Littry dans le Calvados. Propriété de Bruno Rocuet, le fils de George Z, âgé de 8 ans, remporte son premier Grand Prix à 145. Victor Bettendorf décroche le premier accessit avec Eagle Eye de la Roque à 19 centièmes et Yoann Le Vot particulièrement combatif avec Funny Girl DK complète le podium à 6 centièmes.

Grand Prix des 7 ans

Nicolas Layec et Holidays de Riverland

Comparaison ne vaut pas raison. Toute amertume ou rancœur à l’égard du controversé règlement du championnat disputé à Fontainebleau n’a pas ou plus de sens. Nicolas Layec divin avec Atlantika en Ile de France récidive avec la même aisance en Normandie.

Ne suffit-il tout simplement pas d’être grandement satisfait de cette superbe épreuve dotée de 10.000€ qui s’est déroulée en prélude du Grand Prix, confirmant tout le bien que l’on a dit tout au long de la saison de cette génération.

Avec un temps accordé, que précisément chacun s’accorda à trouver un poil court, on constatait qu’à la pause de réfection de la piste, on ne recensait aucun parcours sans faute mais seulement 3 avec 1 point de dépassement de temps. Puis, comme souvent, le déclic se produisit pour finalement en compter 7 au barrage. Un bon compromis pour 68 partants. Edward Levy ouvrait le bal avec Hussard de Hus le bien nommé. Sans faute, il laissa penser tout de suite, que la victoire allait se jouer sans lui. Effectivement, dans la foulée le «teenager» Timothée Goffinet qui, en ce moment, semble marcher sur l’eau, prenait le relais avec Hyzoppe du Bois (Trésor). Thomas Rousseau ne fut pas en reste associé à Cornetino Z* Amko (Cornet Obolensky). Puis, Nicolas Layec sonna l’hallali avec Holidays de Riverland (L’Arc de Triomphe). Reynald Angot, Victor Cherré et Axelle Lagoubie ne s’en remirent pas. 34.49 relevaient en effet d’un défi impossible.

Championnat du Monde à 1 cheval

HOPP SCHWIIZ !

Le Jurassien Mario Gandolfo, Champion du Monde, son compatriote bernois Stefan Ulrich troisième, l’équipe en bronze, les confédérés helvètes ont mis en émoi le domaine royal ornais lors d’un final palpitant.

La Française Marion Vignaud, médaille d’argent laisse échapper le titre pour la dernière balle de la maniabilité alors que l’équipe tricolore conserve l’or conquis en 2022.

Une nouvelle manifestation qui porte le Haras du Pin au cœur de la hiérarchie de l’attelage européen. Dommage que le public français ne suive pas davantage cette discipline, spectaculaire et récréative tout cela, gratuitement, dans ce cadre historique fondateur pour le cheval. Cela plus particulièrement, en même temps, que se déroulaient les journées du patrimoine.

Mario Gandolfo

Le

Dressage

Kelly Bruder marque son territoire

La canadienne, basée aux Pays-Bas, mariée à un Néerlandais était la grande favorite. D’autant que, un peu à la dernière minute, elle avait voulu, pour la première fois, constituer une équipe avec deux autres meneuses, venues spécialement du Canada. Ces trois meneuses, avec pour cheffe d’équipe la Néerlandaise

Saskia Siebers, médaille d’or au Pin en 2022. La N°1 mondiale, frappait fort en s’emparant du commandement. Elle était suivie de près par le Français Tony Ecalle, lauréat de l’épreuve internationale du mois de juillet. Il partageait le premier accessit avec sa compatriote Marion Vignaud. La Chablisienne avait soif de revanche, elle qui avait laissé échapper le titre en 2022 après une maniabilité catastrophique. L’histoire, hélas se répétera !

Pour le camp français, Clément Deschamps, 7ème, permettait à l’équipe de FM. Brasseur de prendre le leadership. Le futur vainqueur n’était que 18ème avec sa jument Franches-Montagnes. Stefan Ulrich était 13ème.

Kelly Bruder perdue ne trouve plus le chemin vers le magasin Agrial/Yearly le plus proche

Le Marathon

Marion Vignaud prend la main

La main oui, mais avec les deux Suisses qui lui mettront la pression insoutenable pour la maniabilité. En effet, si elle s’empare du commandement provisoire, elle n’est que 12ème d’un marathon éprouvant. Le terrain assez glissant et la hauteur d’eau des gués exigeaient des meneurs une gestion pointue des efforts de leur cheval. Plusieurs, téméraires sur les trois premiers obstacles en payèrent chèrement le prix. La victoire revenait au Suisse Mario Gandolfo dont la régularité fut déterminante eu égard aux écarts de tous les autres concurrents. Son moins bon score, il le réalisait sur l’épuisant gué Normandie en prenant la 5ème place, signe de la gestion subtile de sa jument. D’autres, comme Marion Vignaud précisément, passaient de la 44ème sur le gué de l’Orne en 2, à la 2ème sur le suivant, le Haras du Pin en 3. Les exemples abondent. Bref ! au terme de cet exercice, les meilleurs émergeaient, certains s’effondraient comme Kelly Bruder. La lauréate du dressage terminait 58ème sur 79 classés. En oubliant une porte sur le gué de l’Orne puis en se perdant littéralement dans le 6 d’Agrial, ses chances de médaille s’évanouissaient.

Au soir du marathon, Marion Vignaud affichait un score de 146.76, devant Mario Gandolfo 149.25 et son compatriote Stefan Ulrich 151.50. La Française Claire Lefort 10ème avait 154.80 ceci après un marathon d’enfer qui lui avait permis de remonter 10 places.

L’équipe de France, malgré la 64ème place de Tony Ecalle, dont le score était effacé (seuls deux résultats de chaque atelier son pris en compte), gardait le commandement pour 1.2 point devant la persévérante Allemagne et à peine plus de 5 devant les Suisses alors que l’un d’eux Michael Barbey avait été éliminé pour s’être renversé dans le gué N°2 de l’Orne.

Photo Marion Vignaud en concentration mode formule 1 dans le premier obstacle du marathon

Photo

La Maniabilité

Mario Gandolfo enfonce le clou, la France garde le cap et l’or

On s’en souviendra longtemps des explosions de joie d’abord de Stefan Ulrich puis de Mario Gandolfo qui ne savait pourtant pas encore qu’il était Champion du monde en puissance.

C’est dans cette ambiance survoltée, alors que les clameurs des supporters du meneur suisse se taisaient toit juste que Marion Vignaud entrait en piste. Dans un calme contenu que des « oufs » silencieux brisaient ça et là, au passage de chaque porte se remémorant la désillusion de 2022, la Française déroulait avec sérénité, dans un tempo bien calé, son parcours. A l’abord de la dernière, avec 10 secondes d’avance sur le temps accordé qui in fine lui aurait valu un peu de pénalité, elle accélérait pour franchir l’ultime obstacle. Hélas, dans la manœuvre, alors que la groom se retournait pour le constater, une balle avait chu. Envolée la médaille d’or.

Comme en 2022, Marion Vignaud, avec le recul qui convient, se montrait malgré tout satisfaite de l’argent et aussi, bien entendu, de l’or par équipe qui conforte l’excellent niveau de l’attelage français à un cheval. D’autant qu’Anne Violaine Brisou, ex médaillée, remportait la maniabilité avec une aisance qui laissa toute l’assistance coite. L’Allemagne qui n’avait pas enregistré d’aussi bon résultat depuis longtemps est 2ème à 1.3 point de la France, talonnée par la Suisse 3ème.

Photo Stefan Ulrich exulte à l’arrivée de la maniabilité sous l’œil lointain mais avisé de Boyd Exell

Classements

1- Mario Gandolfo (SUI) /Favela149.25

2- Marion Vignaud (FRA)/ First Quality 149.76

3- Stefan Ulrich (SUI)/Samito 151.50

Par équipe

1- France (Marion Vignaud, Tony Ecalle, Clément Deschamps) 298.59

2- Allemagne (Chiara Schubert, Marie Tischer, Anne Unzeitig) 299.91

3- Suisse (Michael Barbey, Mario Gandolfo, Stefan Ulrich)300.75

Ambiance Attelage

Puisqu’on vous le dit!

Ambiance, franco-suisse, suédoise, britannique, néerlandaise et danoise

Tony Ecalle au travail dans le gué de la Région Normandie

Marion Vignaud vient de passer la dernière porte. Elle y croit encore. Sa groom a déjà vu que la balle est tombée

L’Australien multimédaillé Boyd Exell coach de l’équipe américaine

L’enthousiasme de Stefan Ulrich contraste avec la déception de Ciara Schubert

Clément Deschamps, 10ème individuel et Champion du Monde avec l’équipe de France

Kelly Bruder s’est noyée dans les eaux de l’Orne

WBFSH STUDBOOKS TROPHY

Championnat du Monde des Studbooks

Le Selle français au firmament

Sous le soleil ou sous une pluie battante, c’est dans l’allégresse que le studbook tricolore a fêté sa victoire dans trois des cinq catégories

Qualifié de Championnat du Monde, le Trophée des Studbooks, peut allègrement revendiquer ce titre, tant, dès sa deuxième année d’existence, il a acquis une crédibilité incontestable. En effet, ce sont 11 associations de race avec plus de 250 chevaux, qui, après deux épreuves de qualification avec 6 couples, se sont affrontées par équipe de 3 dans les finales pour 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans et étalons de 9 ans et plus. Chacune des catégories bénéficiant par ailleurs d’une consolante.

Le Selle français était représenté par 27 couples. Il remporte la finale des 8 ans, celle des sires et celle des 6 ans. Le studbook national se classe 6ème des 5 ans et 4ème des 7 ans.

Au-delà des résultats, il faut retenir l’esprit dans lequel cet évènement se déroule. Les dirigeants du SF ont adhéré d’emblée à cette initiative, ne manquant pas de s’inscrire dans ce qui doit être une ère nouvelle pour la formation des jeunes chevaux, cela au détriment des championnats du monde de Lanaken qui privilégient davantage la compétition proprement dite. L’articulation de la manifestation avec des finales qui mettent aux prises trois couples par association, apporte une touche Coupe des Nations qui assure l’équité entre les participants. Elle engendre une émulation propice à sublimer le collectif dans ses dimensions sportives mais aussi, et c’est primordial humaines. A ce titre, déjà l’an dernier, les propos à son égard avaient été élogieux. Si les succès sont à mettre au crédit des dirigeants du SF qui lui apportent leur soutien, ils le sont, outre ce qu’en font les cavaliers, pour grande partie, aux compétences sportives et humaines que Franck Schillewaert déploie sans compter pour servir la cause.

Etalons de 9 ans et plus :

Stéphane Dufour et Diego de Blondel font le job

Trois équipes au départ : dans l’ordre AES, SF et KWPN. Avec 20 points, les premiers emmenés par l’Irlandais Shane Breen savaient qu’ils allaient se consoler avec la médaille de bronze. Pour le SF, Dylan Levallois était, au terme d’un parcours agréable, victime de 4 points avec Funky Music Semilly, Stéphane Dufour réalisait avec quelle maestria son deuxième sans- faute, après un petit 4 points, avec le plus beau que jamais Diego de Blondel. Enfin, François-Xavier Boudant ne pouvait éviter 4 points avec Falko de Hus* GFE. Les Néerlandais avaient le défi en main. Sans entrer dans le détail, après le passage des deux premiers : Roelof Bril et Bas Moerings, les oranges étaient amères avec un total de 12 points.

C’est alors sous des trombes d’eau et même des grêlons, que Frank Schillewaert, imperturbable et heureux, montait, pour la deuxième fois en quelques heures, sur la première marche du podium. Cela, aux accents d’une Marseillaise reprise en choeur dans des tribunes que l’on aurait pu imaginer être celles du stade de France.

Photos : Stéphane Dufour et Diego de Blondel, Dylan Levallois et Finky Music Semilly

Classement : 1/ Selle français 8 et 216.77, 2/ KWPN 16 et 221.21, 3/AES 20 et 228.02

Chevaux de 8 ans –

« La »

Après les épreuves qualificatives, la luxueuse piste en herbe de la Jan Tops Arena accueillait la finale des chevaux de 8 ans, cela par équipes de 3 par association de race, les 3 couples s’élançant les uns après les autres. Une forme de Coupe des Nations qui d’emblée délivrant un résultat mettait la pression sur les suivants. En 3ème position, les cavaliers de Zangersheide dont Harrie Smolders était l’ouvreur s’installa en tête avec 4 points et un temps total pour les 3 cavaliers de 213.85.

Les Z étaient immédiatement relayés par les locaux du KWPN avec également 4 points et un temps de 212.90. Après les Westfalien, c’était le tour de nos frenchies. D’abord un sans-faute tonique de Sara Brionne et son Grand Duc du Paradiso. Corentin Derouet lui emboita le pas avec le bondissant Gwendu de Kergane, alors que, sans relâcher le rythme, ce fut là l’essentiel, Arthur Le Vot bien que fautif avec Giulio du Ter assurait au Studbook SF le soin de s’emparer du leadership.

L'épreuve se terminait avec les représentants du Oldenburg. Et, pour commencer le Japonais Eiken Sato victime de 4 points. Les deux suivants devaient être sans faute avec un temps total inférieur à celui des nôtres. La suivante Pia-Luise Baur associée à Emeraldo 4 bouclait son tour sans faute. Avant le dernier couple, les Oldenburg et les Selle français totalisaient chacun 4 points avec pour les uns un temps de 140.41, pour les autres 140.44. Tout allait donc se jouer avec le passage de Marcel Schneider et Chucky PS, un hongre fils de Chaccon Blue et Cornet Obolensky. Aux abords du dernier vertical Schneider était sans faute et plus rapide. Et patatras ! Chucky PS dérobait, la foule des supporters français exultait. C’était gagné !

Photos : Sara Brionne et Grand Duc du Paradisio, Corentin Derouet et Gwendu de Kergane

Classement 1/ Selle Français 4 et 210.57, 2/ KWPN 4 et 212.90, 3/ Zangersheide 4 et 213.85

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La genèse

Il fut, en son temps, rédacteur en chef du magazine équestre l’Eperon, mais aussi, l’un des instigateurs du Championnat du Monde de Lanaken. Aujourd’hui, le septuagénaire, animateur de la bibliothèque mondiale du cheval, patron du magazine international Breeding News, l’infatigable et cortiqué Xavier Libbrecht, peut s’enorgueillir d’être à la genèse de ce WBFSH Studbooks Jumping Trophy.

C’est au cours du saut Hermès 2021, au hasard d’une discussion, selon l’expression, à bâtons rompus, avec Jan Tops, que cette idée, qui le taraudait depuis un moment, prit corps.

Ce fut, en 2022, après avoir, avec les bras droits du néerlandais marchand- créateur du GCT, approfondi le sujet, qu’en 2022, lors des Championnats d’Europe d’Herning, qu’une réunion des parties prenantes, avec Jan Pedersen, le président du WBFSH, officialisa, encore secrètement, l’évènement.

Et voilà, comment en septembre 2023 sur la LTIA (Longines Tops International Arena) avait lieu la première édition du WBFSH Studbooks Jumping Trophy.

Chevaux de 6 ans : Et de 3 pour le Selle français

La veille, la constance et la valeur de nos trois représentants, sans compter les coeurs de toute notre colonie avaient été mis à rude épreuve, jusqu'à la dérobade qui fera date, du cavalier du Oldenburg Marcel Schneider. C'est à un scénario identique que les SF eurent à se plier avant de connaitre l'ivresse de la délivrance. En effet, passés en avant dernière position, les mercenaires, les gladiateurs, pourquoi pas les mousquetaires français n'avaient plus pour adversaires que les Irlandais, ces cavaliers "venus de la mer".

L’enjeu : Arthur Le Vot et Isis de B’néville avaient été victimes de 8 points, Valentin Pacaud et Irréelle de Talma auteur d’un splendide sans faute, puis Reynald Angot que l’on put, tant sa détermination était forte, imaginer revoir à Jerez en 2002, fut transcendant en selle sur l’indomptable guerrière Iliade de Beaufour. A ce stade le score était de 8 points et 219.69

Après le passage des deux premiers irlandais, les deux studbooks étaient à égalité avec 8 points mais un temps en faveur des Irish Sport Horses 142.38 contre 147.93. Michael Pender, c'est de lui dont il s'agit, montait HHS Othello (Siec Livello et Vigo d'Arsouilles), propriété de Marion Hugues Horses. Le garçon possède un joli palmarès et plus particulièrement récemment avec le titre des 7 ans d'HHS Mercedes à Lanaken sans compter la 2ème place de la Coupe des Nations de Calgary avec HHS Calais, le seul double sans faute avec Tiffany Foster. Bref, un cador. Rapide, appliqué, tout se passa bien, très bien même, jusqu'au ... dernier obstacle qui tomba. Avec 12 points ils étaient relégués à la 4ème place avec un temps de 208. 79. Comme la veille, le coup passa près !

Photos : Reynald Angot et Iliade de Beaufour sous l’œil attentif de sa groom avec le soutien du coach- L’équipe des 6 ans victorieuse

Classement : 1/ Selle français 8 et 219.69, 2/ KWPN 8 et 230.75, 3/Zangersheide 9 et 226.69

Chevaux de 5 ans : Le Danemark créé la surprise

La surprise et la satisfaction en même temps. Si bien sûr, nous pouvons être déçus de notre 6ème place mais pas de nos jeunes couples qui peuvent être crédités de parcours sérieux ; il est heureux de voir qu’un studbook de moindre notoriété et aussi d’importance s’impose. Un succès propre à susciter l’émulation de ceux qui, dans leur for intérieur, ont dit « on viendra l’année prochaine». D’autant que la 2ème place revient au Studbook espagnol CDE/Ancades

Pour ce qui est des trois représentants du SF, c’était à la jeune francilienne Louna Garo de commencer avec Jump de Laume qui sort avec 4 points. Hélas, sans le moins du monde lui en tenir rigueur, Victor Cherré, le plus impressionné de tous sans doute, accumula 12 points avec Jupiter de Vains. Le superbe tour sans faute de Clément Fortin avec Jive Dance Semilly n’eut pour effet que de limiter les dégâts. Ceci dit, une 6ème place sur 11 n’a rien de catastrophique.

Photo : Clément Fortin et Jive Dance Semilly

Classement : 1/Danish Warmblood 4 et 2.96, 2/ CDE/ANCADES 8 et 9.48, 3/KWPN 12 et 4.60

Chevaux de 7 ans : Le Oldenbourg se ressaisit

Le Studbook allemand frontalier des Pays-Bas, 7ème des 8 ans, 11ème des 6 ans, 4ème des 5 ans avait une réputation à défendre. Weihaweij, Arko III et Sandro Boy en particulier en sont !

Dans une compétition qui comptait 33 partants et dans laquelle on ne releva que 6 parcours sans faute, les Allemands en revendiquent 2. Ils s’imposent avec 4 points contre 8 aux KWPN et 10 aux très présents Danois.

Les SF prennent une belle 4ème place avec 13 points. Un de temps dépassé après trois tours sans faute pour Haristo du Gué à l’ouvrage avec l’enthousiaste Arthur Le Vot, 4 pour le séduisant Hoptum de l’Abbaye avec un Clément Fortin peut-être en extase devant le chandelier à l’effigie de Vincent Van Gogh et 8 pour Hitot de Riverland et l’expérimenté FX Boudant.

Photos : Arthur Le Vot et Haristo du Gué, François-Xavier Boudant et Hitot de Riverland

Classement : 1/ Oldenburg 4 et 227.81, 2/ Irish Sport Horse 8 et 223.38, 3/Danish Warmblood 10 et 240.07

Uliano Vezzani, du Global Champions Tour aux jeunes chevaux : Un exercice amplement réussi

Quelles conclusions en tirer ?

Pascal Cadiou, Président du Stud-Book Selle français peut être satisfait d’avoir cru d’emblée à cet évènement et savourer pleinement les trois titres français. Michel Guiot, outre sa casquette d’éleveur avec Irréelle de Talma, était, en sa qualité de Président de la SHF ravi des enseignements qu’il a pu en tirer

Le chef de piste, l’Italien Uliano Vezzani essentiellement habitué à construire des pistes de CSI5*, c’est lui qui avait officié lors de la dernière étape du GCT ici même, était dissert quant à la façon d’être des cavaliers avec leurs jeunes chevaux « Pour moi à 90%, ce sont des cavaliers faits pour monter ces chevaux, ils sont vraiment appropriés. Ce ne sont pas obligatoirement les grands qui sont les meilleurs dans cet emploi».

Franck Schillewaert, homme de l’art si l’en est, ne tarissait pas d’éloge sur le travail d’Uliano et plus particulièrement lorsqu’on l’interrogeait sur le parcours des 7 ans qui, se répandant sur l’ensemble de la piste, semblait assez exigeant :» C’était un parcours très technique qui après chaque courbe pouvait t’emmener vers 9 foulées au lieu de 8, 7 au lieu de 8, vraiment très fin, approprié à ce qu’est une finale». Le coach français nous avait également, avant la finale des 5 ans fait part, sur la piste, de la subtilité du parcours tracé avec un esprit un peu CSI qui sur cette piste et dans ce formidable environnement donnait aux chevaux une expérience différente et enrichissante.

Michel Guiot, président de la SHF, tenait le même langage à propos de cette piste en herbe, par ailleurs construite par la même entreprise que celle de Fontainebleau. Il disait s’inspirer grandement de ce qu’il voyait pour les finales 2025.

S’il fallait faire des observations, on pourrait regretter que dans l’esprit que l’on souhaite voir s’ancrer, la cérémonie de remise des prix de la dernière finale des 7 ans remportée par le studbook Oldenburg, se soit déroulée devant des tribunes désertées.

Ceci pour une part, sans doute à cause de l’heure avancée, 18 heures. Ne serait-il pas utile de commencer plus tôt avec une pause méridienne plus courte et conclure sur une cérémonie de clôture avec l’ensemble des chefs d’équipe.

Ne faisons pas, loin de là, la fine bouche. Nous avons vécu quatre jours de compétition ou humainement le collectif a été le maître mot et l’esprit d’ensemble : «Cheval» au sens le plus noble du terme, ce qui augure, à l’aube d’une ère nouvelle pour le cheval de sport, un avenir prometteur à ces trophées des studbooks.

Grand National du Trot

En Normandie

Un évènement majeur du lien social par le cheval

L’Hippodrome de la Glacerie est l’un des 6 hippodromes de 1ère catégorie de Basse-Normandie. A ce titre, ils reçoivent, à tout de rôle, une étape du circuit du GNT. Le 25 septembre, il s’agissait de la 10ème étape.

A cette occasion, comme chaque année, à chaque endroit le cas, cette fois à Cherbourg, la société des courses avait convié, outre les présidents des autres sociétés du cénacle du GNT, les élus des institutions : L’Etat par le Sous-Préfet, Région Normandie, Conseil départemental de la Manche, Communauté territoriale, ville de Cherbourg.

D’aucuns pourrait juger cette tradition surannée. Bien au contraire ! Avec ses 15 hippodromes, les SHR (Sociétés Hippiques Rurales), le département de la Manche, même si ses presque 700 kilomètres de côtes constituent son attraction touristique majeure, est intrinsèquement rural. Dans cette ruralité, l’élevage du cheval de sport et de course trotteur domine au plan national. Dans ces conditions, toutes les activités qui s’y attachent sont propices à y maintenir un lien social important. Que le département soit l’un de ceux ou la délinquance est la plus faible, n’est pas sans lien avec cette spécificité. On s’en réjouit.

LE GNT

Hero Sibey et Damien Bonne en promenade

Parmi les 16 partants, on comptait en particulier trois concurrentes âgées et riches dont Granvillaise Bleue la Manchoise, lauréate du prix de Cornulier, confiée à Sébastien

Baude, venue là pour préparer la saison hivernale sous la selle. Autre Manchois avec au sulky un Manchois itou : Igrec de Celland et David Thomain qui arborait le brassard de leader après leur succès dans les étapes de Cordemais, Laval et Bordeaux. Ils n’étaient pourtant pas favoris. Les parieurs avaient jeté leur dévolu sur Hero

Sibey et Damien Bonne, par ailleurs beau-frère de David Thomain dont c’était la première participation au GNT. Il est vrai que le hongre âgé de 7 ans revendiquait 5 victoires consécutives avant son périple cherbourgeois.

De fait, la course se résuma à un one-man show du protégé de l’entraineur driver mayennais. Sa victoire fut à peine contestée par Eric Raffin lancé pleine piste avec Grace du Digeon. Dans les pas du vainqueur, Romain Larue, installé à St Martin de Bienfaite (14) prenait la 3ème place avec Ibiscus Man, un cheval de son élevage.

Le GNT des Amateurs – Prix Jean-Yves Lécuyer

Autre promenade : Pauline Cavanie et Iquito Planchette

Cette course revêtait un accent particulier. En effet, elle portait le nom de Jean-Yves Lécuyer décédé une semaine plus tôt. Eleveur, entraineur, driver des fameux « du Vivier» qui fut par ailleurs maire de Houesville, présida pendant une vingtaine d’années aux destinées de la Société des courses de Cherbourg. C’est en présence de sa veuve que Pauline Cavanie, la lauréate fut récompensée.

Agricultrice, mais aussi entraineure de trotteurs à La Lande sur Eure dans l’Orne, elle drivait Iquito Planchette, une jument des écuries de Franck Blandin. Depuis la mi-juillet, la fille de Riesling alternativement menée par Pauline et Barbara Guenet, enregistre 5 victoires et une 2ème place

Grand national des Jockeys

Nathalie Henry et Jazz un Montreux « sing in the rain » dans le Prix du « Petit Parapluie » Cherbourg

Troisième volet du GNT, il s’agit d’une course au trot monté support d’un championnat des jockeys. Sans doute pour faire honneur au sponsor de l’épreuve c’est à ce moment précis que le crachin traditionnel se mua en pluie abondante. « Cherbourg will be Cherbourg » comme dirait les voisins d’en face.

Nouvelle balade pour le couple vainqueur. Cette fois Jazz in Montreux qui restait sur deux distancements. Monté avec subtilité et tact par Nathalie Henry, le hongre de 5 ans, fils d’Akim du Cap Vert, s’imposait avec deux longueurs d’avance.

Pour clôturer la journée avec le Prix du département de la Manche, c’était au tour du bolide italien Cobra Killer, drivé par le non moins bondissant Gaby Gelormini, de remporter sa 5ème victoire d’affilée

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