Nous sommes en 1999. Après 20 ans d’organisation de concours nationaux, SLCO se lance dans le grand bain international.
Depuis, le succès du CSI de Saint-Lô ne se dément pas.
2024 sonne son 25ème anniversaire.
Equin normand saisit cette occasion pour en retracer l’histoire.
Pour cette première, le concours international était étiqueté de la lettre « B » qui correspond aujourd’hui aux 3 étoiles mais avec un nombre de cavaliers étrangers limité. Le chef de piste était- déjàJean-Paul Lepetit. Lors de la reconnaissance, Hervé Godignon, qui se classera 10ème et dernier des barragistes, en avait pronostiqué 10 !
Sans entrer immédiatement dans les détails, le match se termina entre 3 couples, après les fautes de Florian Angot- Drakhar des Hutins, Olivier Jouanneteau-Ueleme, par ailleurs vainqueur de deux épreuves avec Diane de Terlong et meilleur cavalier du concours. Le Belge Lombard et le Brésilien Luiz Felipe de Azevedo se révélèrent également fautifs. Avec le trio de choc, ils ne furent que 5 doubles sans faute : Miguel Faria Leal-Surcouf de Revel et Edouard Couperie associé à Verveine de Sury.
C’est d’abord Philippe Rozier qui, en selle sur la bondissante Diane du Landey mit la machine à gagner en route. Eric Navet lui emboita le pas avec Carina de Surcouf et une seconde de moins. Enfin, c’est Eric Levallois qui, totalement en osmose, avec Diamant de Semilly termina l’ouvrage avec 79 centièmes d’avance sur son rival et ami.
Classement :
1- Eric Levallois (FRA)/Diamant de Semilly- 43.71
2- Eric Navet (FRA)/Carina de Surcouf44.50
3- Philippe Rozier (FRA)/Diane du Landey- 45.34
Il faut bien le dire, à la surprise générale, il mettait tout le monde d’accord en selle sur Darios IV et ce avec la manière puisque le 2ème, le Belge Philippe Lejeune qui sera Champion du monde en 2010, était relégué à presque 2 secondes avec Double O Seven. Le Néerlandais Emile Tacken, en outre meilleur cavalier du concours, complétait le podium avec Miss Montana. Ils étaient 8 barragistes parmi lesquels K. Monahan Prudent, l’Américaine et Belladona ainsi que Nicolas Delmotte et Boléro de Brécey qui l’un et l’autre sans faute seraient montés sur le podium eu égard à leur temps. Le samedi soir, pour le Prix des sponsors qu’il remporta, Julien Epaillard montait Arpège Pierreville pour la dernière fois. Hervé Godignon, associé à Diams III remportait le Prix du Conseil général de la Manche. Ils furent tous récompensés avec l’ouvrage « Le Cheval de Sport en Normandie » récemment publié par Jean Bougie.
Classement :
1-Laurent Le Vot (FRA)/Darios IV -43.04
2-Philippe Lejeune (BEL)/Double O Seven- 44.91
3-Emile Tacken (NED)/Miss Montana- 4 et 43.99
Elle vint, elle gagna et on ne la revit plus jamais ! C’était Céline Stauffer et Daloubet d’Evordes. Parmi les engagés l’on notait aussi la présence de l’Australienne Edwina Alexander future madame Tops et cavalière d’Itot du Château. Le Japonais Takesshi Shirai qui fréquentait assidûment les concours normands sera le premier barragiste en selle sur Vicomte du Mesnil. Il fut accompagné par 5 autres couples. Aux côtés de Patrice Delaveau, Michel Hécart, Laurent Le Vot, la Suissesse ne recueillait que peu de faveur. Et pourtant ! Après le Japonais fautif, Michel Hécart pilote avec raison le grand Quilano de Kalvarie, il sera 3ème. Patrice Delaveau un peu trop gourmand commet deux fautes avec Frascator Mail. C’est alors que personne ne l’imaginait, Céline Stauffer assomme la course en selle sur Daloubet d’Evordes. Quatre secondes de moins que Michel Hécart. La douche froide. Bruno Broucqsault très en verve avec Dilème de Cèphe – couple vainqueur de la Coupe du Monde en 2004- ne réduira le temps de Michel Hécart que de 3 dixièmes pour prendre le premier accessit. La mère de Daloubet d’Evordes était née chez Raymond Gauquelin à Braffais.
Classement
1- Céline Stauffer (SUI)/Daloubet d’Evordes -39.51
2- Bruno Broucqsault (FRA)/Dilème de Cèphe- 43.40
3- Michel Hécart (FRA)/Quilano de Kalvarie- 43.75
Au-delà du Grand Prix, c’est la fête que la communauté normande fit aux Champions du Monde de Jerez en Espagne. Rappelons que la France était championne par équipe avec 3 cavaliers normands et que, cerise sur le gâteau, Eric Navet était médaille d’argent. Mais les héros étaient fatigués ! Le premier tour du Grand Prix fut terne. Mais quel barrage. Bien que fatigué de ses exploits ibériques, Eric Levallois joua le jeu avec Diamant de Semilly mais il ne put terminer que 4ème. Après lui, Olivier Jouanneteau mit le feu. L’artiste, l’esthète de Picardie en selle sur sa danseuse Uélème hissa la compétition dans le très beau. Patrick Poletto appliqué et courageux avec Dragonne Rouge décrocha le podium derrière le Belge Dirk Demeersman qui tenta le diable avec le futur grand étalon Clinton. Plus rapide, il fit tomber une barre.
1- Olivier Jouanneteau (FRA)/ Uélème- 37.41
2- Patrick Poletto (FRA)/Dragonne Rouge -39.52
3- Dirk Demeersman (BEL)/Clinton4 et 35.79
Bien que quelques mois auparavant, lauréat de la Coupe des nations de Dublin avec Flipper d’Elle, Laurent Goffinet n’était pas favori tant le plateau était relevé. On notait, outre la présence des deux Eric – Navet et Levallois, Jos Lansink, Tim Stockdale etc...
On compta 13 barragistes. Florian Angot lança les hostilités avec First de Launay. Et les autres n’eurent pas le choix : courir... et vite. Dès leur entrée en piste Goffinet et Flipper donnèrent l’impression de vouloir arracher cette victoire. Deux ogres d’obstacles ceuxlà ! Téméraires même, voire arrogants, avec cette audace sur le dernier obstacle. L’Irlandaise Marion Hugues, placide mais efficace avec l’étalon Heritage Fortinus, dernière à partir s’intercale entre Laurent et Florian. Au classement de ce Grand Prix, l’on notait la présence de deux étalons de « La Cour » nés Couétil : Hélios et Elan, l’un 8ème avec Alexis Gautier, l’autre 9ème avec Laurent Le Vot.
1- Laurent Goffinet (FRA)/Flipper d’Elle- 38.12
2- Marion Hugues (IRL)/Heritage Fortinus- 40.43
3- Florian Angot (FRA)/First de Launay -40.98
C’est sous les yeux du sélectionneur français Jean-Maurice Bonneau que Laurent Goffinet doublait la mise dans ce GP de Saint-Lô. Il venait de terrasser huit autres couples qui avaient franchi les difficultés du premier tour et en particulier une dernière ligne droite compliquée. Un parcours qui se montra impitoyable pour des pointures telles que Michel Hécart, Eric Navet, Patrice Delaveau. Julien Epaillard vainqueur de deux épreuves ouvrait le bal avec Hyades Belmanière. Il comprendra qu’après le passage du duo Goffinet-Flipper l’affaire était entendue avec 2 secondes de moins. Associé au fabuleux bondissant Incas de l’Oasis, Olivier Robert prend la 3ème place. Week-end signé « Elle » puisque, plus tôt, Bertrand Pignolet remportait le prix du Conseil Général de la Manche avec Héroine d’Elle devant Eric Navet et Hym d’Isigny.
Classement :
1- Laurent Goffinet (FRA)/Flipper d’Elle- 39.37
2- Julien Epaillard (FRA)/Hyades Belmanière- 41.23
3- Olivier Robert (FRA)/Incas de l’Oasis- 42.30
Sur le coup, on n’y prêta pas attention. Le Canadien Eric Lamaze remportait une épreuve intermédiaire et le prix du Conseil général de la Manche avec un certain Hickstead. On se souviendra que c’est à Saint-Lô que leur carrière débuta. Pour le Grand Prix, ils étaient 45 parmi lesquels des cavaliers avec des chevaux qui se révèleront des stars comme Michel Hécart avec Itot du Château ou encore Olivier Guillon et Ionesco de Brekka. Au barrage, ils seront 6. Après le Belge Peeters pénalisé de 8 points, Bruno Broucqsault, en selle sur Hooligan du Rosyl, étalon né dans la Manche, réalise une performance sage mais qui se révélera payante. Eric Levallois, littéralement en accord parfait avec Diamant de Semilly tutoie l’excellence en enlevant 4 secondes au temps du Nordiste. La suite ne sera que terne après un tel parcours. Laurent Goffinet dont on imaginait qu’il pourrait réaliser le triplé avec Flipper sort de piste avec 12 points.
Classement
1-Eric Levallois (FRA)/Diamant de Semilly -32.98
2-Bruno Broucqsault (FRA)/Hooligan du Rosyl- 36.08
3- Patrice Delaveau (FRA)/Jumpy des Fontaines -4 et 32.41
L’année précédente, le Canadien Eric Lamaze avait montré le potentiel d’Hickstead. Michel Hécart était de nouveau présent avec Itot du Château. Ni l’un ni l’autre ne feront partie du round final. Ils se classent respectivement 6ème et 8ème. Après le passage de 25 cavaliers sur les 48 engagés, on enregistrait un seul sans faute : Aymeric de Ponnat et Jubilée d’Ouilly mais aussi 13 abandons dont Eric Levallois et Diamant de Semilly. Reynald Angot avec Jarnac délivrait le chef de piste JP Lepetit et le président JC Heurtaux de leurs angoisses. Un troisième viendra se joindre à eux ....... Laurent Goffinet et Flipper d’Elle. La lutte entre les trois Français sera rude puisqu’ils se tiendront en seulement 2 dixièmes. La 4ème place sera pour le Belge Whatelet avec Lantinus, cheval qui s’imposa en 2012 dans le GP d’Aix la Chapelle avec l’Irlandais Denis Lynch.
1- Laurent Goffinet (FRA)/Flipper d’Elle- 39.04
2- Reynald Angot (FRA)/Jarnac39.19
3- Aymeric de Ponnat (FRA)/ Jubilée d’Ouilly- 4 et 39.25
Le saut d’obstacles français était au creux de la vague. Nous imaginions que le succès de Pénélope Leprévost avec Karatina pouvait être l’annonce d’un renouveau tant sa prestation autant que celle de Julien Epaillard deuxième avec Labrador de Brekka étaient encourageantes. Ce ne fut manifestement pas un leurre. Après son succès des Pieux en juin, la jument grise s’était pliée aux exigences du transfert d’embryons. Apparue convalescente au NHS, elle semblait là au meilleur de sa forme. Partant en 21ème position, elle savait que 3 autres couples s’étaient qualifiés pour le barrage dont Julien Epaillard vainqueur la veille avec Labrador de Brekka. Chanceuse sur l’oxer N°4, elle fut de la fête. Personne ne l’avait imaginé autrement. Comme personne n’avait imaginé qu’elle ne l’emportât pas. L’Irlandais Shane Carey était meilleur cavalier du concours.
Classement
1-Pénélope Leprévost (FRA)/ Karatina- 36.26 2- Julien Epaillard (FRA)/Labrador de Brekka- 40.00
3- Jérôme Hurel (FRA)/Kho de Presle- 4 et 37.65
Médaillé d’argent à l’occasion du Championnat de France disputé quelques semaines plus tôt à Fontainebleau, le cavalier des Ecuries d’Helby, originaire de la Rochelle Normande dans la Manche, trouvait, à Saint-Lô, le couronnement d’une carrière débutée plus de 30 ans avant.
Le cavalier de la maison d’Helby avait été particulièrement discret depuis le début du concours avec 8 points dans la grosse épreuve du vendredi. Après seulement deux autres cavaliers, il assure un sans- faute autoritaire. Six autres le suivront. Simon Delestre avec Mélodie Ardente et Timothée Anciaume en selle sur Jarnac sont favoris. Lui ne l’est pas. Eric Février déroule un barrage « essuie-plâtres » que les connaisseurs apprécient. A l’exception de Simon Delestre, plus rapide mais fautif, ils seront tous plus lents avec également une, voire deux, barres à leur compteur. Avec la 3ème place pour Miss d’Helby montée par Thomas Rousseau, l’élevage breton de M et Mme Lamotte se mettait particulièrement en évidence. Florian Angot s’adjuge le prix des sponsors avec First de Launay alors que le Cpt Shane Carey, un habitué de Saint-Lô s’empare de celui du Conseil Général.
Classement
1- Eric Février (FRA)/Kouros d’Helby- 42.59
2- Cristoph Vanderhasselt (BEL)/Ultra Top Van’t Paradise- 4 et 44.11
3- Thomas Rouseau (FRA)/Miss d’Helby- 4 et 46.43
Dixième anniversaire de cette manifestation, la seule de niveau international, à l’époque en Normandie. Comme toujours un plateau relevé. La victoire fut espagnole. Elle était la 3ème femme à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve après la Suissesse Céline Staufer et Pénélope Leprévost.
La pétulante Pilar Lucrecia Cordon Muro fut, comme il se doit, fêtée, par tous les matadors saint-lois.
En selle sur Herald 3, un splendide étalon noir, la cavalière ibérique devançait deux autres étrangers : le surprenant irlandais David Quigley avec un cheval de 8 ans. A ce propos, les Irlandais se sont toujours montrés performants à Saint-Lô à l’exception sans doute de Jessica Kürten victime d’une lourde chute en 2004. Le Néerlandais, Maikel vd Vleuten à l’aube d’une grande carrière prenait la 3ème place avec sa grise Parmala Douche. Pour compléter le quintet de barragistes, Olivier Guillon était 4ème avec Lord de Theize et Guillaume Batillat 5ème avec Nenuphar ‘Jac.
1- Pilar Cordon Muro (SPA)/Herald 347.92
2- David Quigley (IRL)/Ulot - 51.32
3- Maikel vd Vleuten (NED)/Parmala Douche- 4 et 44.71
« Contre la montre » ! Voilà l’expression qui restera dans la mémoire de l’édition 2010. Il est vrai qu’avec 60 partants dans le Grand Prix, JP Lepetit devait opérer une sélection sévère dans un plateau où figuraient les médaillés de Lexington : Leprévost et Delaveau, Vd Vleuten, et des jeunes en devenir tels Martin Fuchs et Janika Sprunger. Le temps maximum autorisé passant de 79 à 75 secondes, il constitua la variable d’ajustement de l’épreuve. On compta en effet 21 couples en dépassement dont 6 d’entre eux sans faute. Le final se résuma à 4 barragistes dont le bouillant colombien René Lopez sortit vainqueur avec la jument normande Noblesse des Tess. On récompensa la famille Couétil et Alexis Gautier pour le titre de Champion de France conquis avec Hélios de la Cour.
Classement
1- René Lopez (COL)/Noblesse des Tess- 39.43
2- Patrick Spits (BEL)/Cyber van Vryhern -4 et 40.95
3- Pénélope Leprévost (FRA)/Myss Valette- 8 et 41.12
Jules Menisdrey, éleveur à la Barre de Semilly, disparu quelques semaines plus tôt, avait fait naître Le Tot de Semilly, Diamant de Semilly mais aussi Lutin de Semilly alias Quick Study qui brillait aux USA sous la selle de Lauren Hough. Le succès de l’Américaine et de son Lutin dans le Grand Prix de Saint- Lô constituait le plus bel hommage possible pour l’éleveur. En complément au CSI***, SLCO organisait un CSI* qui fut l’apanage de la cavalière écossaise Jemma Kirk. Lauréate de 2 épreuves, elle se classait 2 fois seconde et raflait le titre de meilleure cavalière ainsi que celui du meilleur cheval pour sa bombe Wexford.
Outre Lauren Hough, on notait la présence d’Albert Voorn, ViceChampion olympique qui remporte une épreuve avec Tobalio. Dans le Grand Prix 8 couples se qualifièrent pour le barrage dont 4 Français et plus particulièrement Gilles Bertran de Balanda Champion du monde par équipe en 2002.
1- Lauren Hough (USA)/Quick Study -40.01
2- Guillaume Batillat (FRA)/Miss d’Helby- 40.59
3- Gilles de Balanda/Ak’s Clowney42.27
Jamais le CSI*** de Saint-Lô n’avait accueilli autant de cavaliers. Jamais encore le Grand Prix n’avait été aussi corsé. Longtemps encore on se souviendra de ce double oxer-vertical N°6 placé entre les deux portes d’entrée des chevaux. On se souviendra que dans un train de sénateur, Reynald Angot fut le premier à s’extraire de ce cloaque avec Opéra des Loges. Il faudra attendra le passage de 35 autres couples avant d’avoir un barrage. Ce sera la Suissesse Claudia Gisler en selle sur Touchable. Une faute de Reynald sur l’avant dernier et l’Helvète avait le champ libre en prenant son temps. Aux enchères Nash on assista à la vente de Vancouver de Lanlore et Julien Epaillard eut le bonheur de saluer Marvin Musquin, de Tribehou, Champion du Monde de Moto-cross.
Classement :
1-Claudia Gisler (SUI)/Touchable- 1 et 50.90
2- Reynald Angot (FRA)/Opéra des Loges- 4 et 47.26
3- Nicolas Delmotte (FRA)/Number One d’Iso- 4 et 66.53 avant barrage
En 1946, l’écrivain, affecté à l’hôpital irlandais de Saint-Lô, devant le paysage dévasté de la ville, l’avait surnommée « Capitale des Ruines ». La victoire de Shane Breen face à un plateau qui aurait fait pâlir de nombreux CSI 5* confortait la place de Saint-Lô « Capitale du cheval de sport ».
Jugez plutôt la qualité des engagés : Dubbeldam, Schröder, Champions Olympiques, Staut, Leprévost ,ViceChampions du Monde, Lennon, Champion du Monde, Whatelet, Delestre ,Ouaddar etc..
Après une première vague de 25 concurrents sur les 50 engagés ; un seul barragiste Olivier Robert et Raia d’Helby. Finalement, ils seront 8. Troisième à partir, Kevin Staut réalisa un parcours délié, délicat mais selon les spécialistes, pas assez rapide pour gagner. Ils avaient raison puisque Shane Breen et sa jument hollandaise de 9 ans Zarnita le furent. Dermot Lennon qui clôturait la fête, s’octroya la 3ème place.
Classement :
1- Shane Breen (IRL)/Zarnita- 42.37
2- Kevin Staut (FRA)/For Joy- 42.61
3- Dermot Lennon (IRL)/Longview Lou Lou- 43.26
Pas un Manchois n’ignore l’existence ni la notoriété du peintre Jean-François Millet originaire de Gréville-Hague et fondateur de « L’Ecole de Barbizon ». Le tableau de Millet « Les Glaneuses » est célèbre.
C’est aussi à Barbizon que Roger-Yves Bost, a ses quartiers. C’est en « Glaneur » que Bosty vient à Saint-Lô. En effet, après un premier succès en 1997 avec Espoir, il remporte ce Grand Prix 2014 avec Qoud’cœur de La Loge.
On dénombra 6 barragistes. Les deux premiers à se présenter devant le public, à savoir le Breton Tony Cadet associé à l’étalon Consul de la Vie Z et le Néerlandais Marc Houtzager en selle sur le vétéran Opium sortirent de piste l’un avec 26 points de pénalité, l’autre 12, alors que le frais émoulu
Champion de France Timothée Anciaume accumula 4 points de temps dépassé avec la revenante Olympique Libellule. Il parut alors évident que les 3 restants allaient constituer le podium. Effectivement, Patrice Delaveau, le nouveau Vice-Champion du Monde fut « clear » avec la dynamique
Ornella Mail HDC. L’Australienne de Carentan Amy Graham, sage mais conquérante privilégia sa 3ème place associée au bel étalon
Bella Baloubet alors que Bosty s’en donna à cœur joie avec Qoud’cœur.
Classement
1-Roger-Yves Bost (FRA)/Qoud’cœur de la Loge- 41.83
2- Patrice Delaveau (FRA)/Ornella Mail HDC - 42.44
3- Amy Graham (AUS)/Bella Balloubet -42.65
En 2014, avant d’aller gagner la Coupe du Monde de Lyon, il avait enchanté le Pôle Hippique de Saint-Lô avec Qoud’cœur de la Loge. Parmi 10 autres barragistes, le cavalier de Barbizon et sa célèbre « école », donnait une touche finale lumineuse au Grand Prix pour créer un tableau de maître. Avec les Néerlandais Wan der Schans et Greve, on opposait Rembrandt à Millet. Le premier qui allait se classer 2ème de Bost à Lyon avec Capetown, fautait. Le deuxième, signa un barrage sans grain de sable. En selle sur Eldorado, il mit la pression sur ses adversaires dont 4 furent fautifs. Seul Jérôme Hurel et le puissant Ohm de Ponthual, plus à l’aise qu’au premier tour, prirent place pour le podium d’autant qu’il ne restait que Bosty. Bosty qui, comme à l’accoutumée, fit le job avec Quartz de la Lande un cheval né dans la Manche.
Classement
1- Roger-Yves Bost (FRA)/Quartz de la Lande- 37.48
2- Wilem Greve (NED)/Eldorado- 37.92
3- Jérôme Hurel (FRA)/Ohm de Ponthual- 38.78
Qui aurait imaginé, en faisant défiler la liste des 50 engagés du Grand Prix, un tel podium. Français Avec le Champion de France en titre et 2 jeunes, que l’on pensait en pleine ascension.
Exit ceux qui faisaient l’affiche et qui échouèrent : Leprévost, Bost, RozierChampions olympiques, Delaveau, sans compter les Zoer, Guéry et autres Philippaerts. Simon Delestre, 2ème au classement mondial fut le seul rescapé.
Dix barragistes pour cette édition post-olympique. Après l’élimination des ténors, la surprise vint d’Alexandre Fontanelle. Aux rênes de Quaprice de l’Etivan, le Jurassien fit merveille. Marc Dilasser fit office d’un possible vainqueur associé à Clifton, cela avant le passage de Maelle Martin. La Bressanne, championne d’Europe par équipes jeunes cavaliers en 2012 se mua en déesse associée à son étalon Giovani de la Pomme.
Classement
1- Maelle Martin (FRA)/Giovani de la Pomme- 35.48
2- Marc Dilasser (FRA)/Clifton36.60
3- Alexandre Fontanelle (FRA)/Quaprice de l’Etivan- 37.80
Il était venu en 2013. Comme ses compatriotes Greve, Schröder, Houtzager et autres, il dit aimer Saint-Lô : « Comme mes camarades, je me sens bien à Saint-Lô ». Le Champion du monde de Caen en 2014, illuminait le hall saint-lois par sa maîtrise équestre. Sans ostentation, il dominait ses cinq autres adversaires qualifiés pour le barrage. De cette fête, il fallait simplement regretter que Patrice Delaveau, vice-champion du monde, n’en fut pas. Le Belge Ryk Hemeryck, appliqué et audacieux avec Bretling du Paradis Z prenait la 2ème place devant le Néerlandais Willem Greve et sa jeune jument Zypria S. Reynal Angot, seul rescapé des 27 Français engagés, se classe 4ème avec Symphonie des Biches. La victoire du couple Dubbeldam/Zenith fut la dernière de leur carrière.
Classement :
1- Jeroen Dubbeldam (NED)/SFN Zenith- 43.30
2- Ryk Hemeryck (BEL)/Bretling du Paradis Z -44.48
3- Willem Greve (NED/Zypria S- 46.27
Avec 8 barragistes, le scénario du GP 2018, s’écrivait selon les souhaits et prévisions diverses. Jeroen Dubbeldam était encore de la partie, la Belge Vorsselmans avec un cheval qualifié « d’avion de chasse », un Suisse, un Anglais et 4 Français dont 3 Normands et la toute nouvelle membre de l’équipe de France Alexandra Francart, Ardennaise comme son cheval Volnay du Boisdeville. Et c’est elle qui met tout le monde d’accord, devant le Deauvillais Billot et Shiva d’Amaury et l’Ebroicienne Alexandra Ledermann associée à Requiem de Talma. Le Grand Prix du CSI** revient au cavalier de Bourg St Léonard dans l’Orne Alban Notteau en selle sur Upicor Manathis
Classement
1-Alexandra Francart (FRA)/Volnay du Boisdeville- 40.07
2- Mathieu Billot (FRA)/Shiva d’Amaury-40.95
3-Alexandra Ledermann (FRA)/Requiem de Talma-43.57
C’est ainsi que l’on nomme les 300 millions de personnes qui, à travers le monde parle le Portugais. En ce 27 octobre au soir dans le coeur du Hall du Pôle Hippique de Saint-Lô, ils furent 3000 de plus à communier au succès de l’enfant de Lisbonne associé à Edesa’s Kzoom vd Wittemoere. Dernier des 8 barragistes à s’élancer sur 50 partants, il bénéficia d’un scénario favorable. Avant lui, seul le Brésilien (qui parle aussi portugais) Pedro Junqueira Muylaert, vainqueur, on s’en souvuient du GP de La Baule en 2017, en selle sur Prince Royal Z MFS mais avec le temps le plus lent. En effet, avant lui le Normand Julien Anquetin aux rênes de Gravity of Greenhill fautif certes mais avait été plus rapide de 3 secondes et demi. Avec précision, sans précipitation, le futur vainqueur boucla son parcours avec seulement, malgré tout, && centièmes de moins que le Brésilien.
Classement
1/Duarte Romao (POR)/ Edesa’s Kzoom vd Wittemoere, 0 et 40.55
2/Pedro Junqueira Muylaert (BRA)/ Prince Royal Z, 0 et 40.66
3/Julien Anquetin (FRA)/Gravity of Greenhil, 4 et 36.12
En mars, au moment d’Auvers, l’épidémie de Covid 19 avait bouleversé nos existences. Après un répit estival, le mal se réactivait. Passé entre les gouttes et une semaine avant un nouveau confinement, SLCO organisait son premier CSI4*. Privée de nombreuses épreuves, l’élite mondiale avait convergé vers Saint-Lô. Steve Guerdat mais aussi Henrick von Eckermann futur N°1 mondial et son crack King Edward en particulier.
Paradoxalement, c’est un trio français qui se dégagea pour former le podium. On savait la Française Juliette Faligot particulièrement compétitive avec sa jument de 10 ans Arqana de Riverland (Cornet Obolensky) mais pas encore à ce niveau. Partie 2ème, elle provoqua le chrono tout autant que ses 5 autres adversaires. Nina Mallevaey, 20 ans, ne se laissa pas impressionner aux rênes de Virtuose Champeix, ancienne monture de Julien Epaillard. La Lilloise s'installait donc à la 2ème place. Henrik von Eckermann qui montait là King Edward, passa un peu trop de temps en l'air.
Il prit un strapontin derrière les deux Françaises. Laurent Goffinet fut fautif avec Atome des Etisses. C'est, avant qu'Alexandra Francart elle aussi victime d'une faute ne clôture la fête, que Julien Epaillard enflamma le Hall du Pôle. En selle sur Queeletta, le Normand qui, un instant après avoir négocié à merveille sur une bonne foulée l'oxer et le virage de l'obstacle Manche, hésita à prendre l'option à droite après le double pour se diriger vers le vertical final. Qu'importe, le chrono afficha 1 seconde et 9 centièmes de moins que sa dauphine Juliette Faligot.
Classement
1- Julien Epaillard (FRA)/Queeletta 0 et 39.13
2- Juliette Faligot (FRA) Arqana de Riverland , 0 et 40.12
3- Nina Mallevaey (FRA) Virtuose Champeix 0 et 40.94
Equitation et moto, deux mots qui matchent parfaitement lorsqu’on évoque le Manchois. Signe du destin, le jour de son succès à Saint-Lô, le jeune pilote Fabio Quartararo devenait le premier Français à être sacré Champion du Monde de vitesse dans la catégorie reine de MotoGP. Dans le Hall Saint-Lois qu’il affectionne particulièrement, Julien était le 3ème des 6 barragistes à s’élancer avec Billabong du Roumois. Son défi : battre l’Irlandais Harry Allen en selle sur Guinness, crédité, après Jean-Luc Mourier fautif, du meilleur temps. Avec une seconde de moins, le natif de Brix qui avait « enroulé du câble » ne pouvait craindre que le Belge Vermeir brillant vainqueur de la seconde qualificative. Hélas, l’Anversois passait à côté de son sujet. Valentin Besnard, dernier à partir avait choisi la stratégie du sans faute au détriment du chrono. Malheureusement un temps lent et une faute lui coûtent le podium avec Beau Gosse du Park. On salua avec grand plaisir la présence du maître John Whitaker.
Classement
1- Julien Epaillard (FRA)/Billabong du Roumois 0 et 36.25
2- Harry Allen (IRL) Guinness 0 et 37.42
3- Wilm Vermeir (BEL)/ Joiryde S 4 et 38.76
Dans un plateau étranger peu étoffé, on nota que les deux Belges de notoriété Gudrun Patteet et Constant Van Paeschen ne figuraient pas dans la liste des cavaliers qualifiés. Le chef de piste Grégory Bodo avait construit un parcours aux cottes imposées, sans corser outre mesure les difficultés alors que le temps accordé était aussi dans la norme. Ce qui n’empêcha pas 10 couples d’être contraints à l’abandon.
Ils restèrent à 7. Alexis Gautier aux rênes d’un Dairzel Duverie, fut privé du final pour un point de temps dépassé. Après les 5 premiers dont Maelle Martin, convaincante avec Bise des Bardellières, entra Julien. Allait-il réussir la passe de trois du concours et par conséquent celle de trois victoires dans le CSI. Son audace sur le vertical de la ville de Saint-Lô restera à jamais dans les mémoires. L’affaire était en bonne voie. Restait Mathieu Billot et Baschung Courcelle. Le Deauvillais est un affamé de victoire. Son parcours ne laissa pas de doute. Hélas ! Le dernier vertical chuta. Il ne manquait que 6 centièmes.
Au registre des satisfactions, on releva la performance de Nicolas Layec et Best of Iscla.
Classement
1- Julien Epaillard (FRA)/Caracole de la Roque, 0 et 33.55
2- Maelle Martin (FRA)/ Bise des Bardellières, 0 et 34.95
3- Nicolas Layec (FRA)/ Best of Iscla, 0 et 35.88
Pour Blood Diamond du Pont premier Grand Prix CSI4* à 155. Avant, il cumulait les succès dans les épreuves à 150. Blood, hongre SF de 12 ans, est né chez Matthieu Le Connétable à Martinvast dans la Manche.
Pour Julien Anquetin premier Grand Prix CSI4* à 155. Il avait déjà remporté la qualif du jeudi avec Blood Diamond du Pont. On ne les avait pas revus. Leur premier tour avait été transcendant. Le barrage le fut tout autant après une frayeur bien perçue du public sur l'oxer 3 Groupama. Le fils de Diamant de Semilly ne s'embarrassa pas de fioritures. Passé l'avant dernier vertical, il enclencha le mode 4 roues motrices. Bilan : Plus de deux secondes d'avance.
Classement
1- Julien Anquetin (FRA)/Blood Diamond du Pont, 0 et 38.51
2- François-Xavier Boudant (FRA)/ Brazyl du Mézel, 0 et 40.80
3- Harry Allen(IRL)/Calculâtes, 0 et 41.51
Comme en 2023, les organisateurs avaient souhaité assurer le final du Grand Prix par une seconde manche. Le tableau était le suivant : 6 avec 4 points de pénalité, 1 avec 2 points de pénalité, 1 avec 1 et 4 sans faute. Des fautifs, seul Lorenzo de Luca se retirait avec un parcours sans faute. Il prit le commandement. Pénélope Leprévost elle aussi sans faute le relaya avec ses deux points de temps dépassé. Dans la foulée, le futur vainqueur, choisit une stratégie risquée mais finalement payante.
Dans un train de sénateur, en presque 51 secondes – le plus rapide le fut en 41-, Rik Hemeryck s’asseyait dans le fauteuil du leader. Sa stratégie visant à ce que les 4 derniers fussent fautifs fonctionna. Elle fonctionna parce qu’il avait, avec beaucoup de perspicacité, bien vu que le vertical qui remplaçait un oxer massif avait été redoutable pour les précédents. Tous les quatre furent pénalisés de 4, voire 8 points pour Valentin Besnard et Farfelue de Beaufour. Pour l’histoire, il faut mentionner que Julien Epaillard venu en « Guest Star » se classe 9ème avec Dubai de Soie en ayant été sanctionné d’une faute à chaque parcours.
Classement :
1- Rik Hemeryck (BEL)/Inoui du Seigneur 1 et 50.71
2- Pénélope Leprevost (FRA)/Ehning Flamingo 2 et 48.19
3- Lorenzo de Luca (ITA)/Violino il Palazetto, 4 et 43.29
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