2020
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BIM E ST RI EL GR ATUIT
Édition Internationale
L’Epopée du Baron Bernard de Vains
Les « DUCS » de Normandie à Caen
Les courses de Valognes à Cherbourg Les concours SHF de jeunes chevaux à Saint-Lô
Les Courses à Graignes
La saga du Grand national
MAGAZINE DES SPORTS EQUESTRES ET DES COURSES
S
Sommaire
L’Epopée du Baron Bernard de Vains 7 Les « DUCS » de Normandie à Caen 24 Les Courses à Graignes 33 Les courses de Valognes à Cherbourg 38 La saga du Grand national 43 Portrait du jockey Emmanuel Etienne 59 Le Prix du Président de la République à Auteuil 65 Les concours SHF de jeunes chevaux à Saint-Lô 67
est un magazine édité par la Société EDAS Chemin du Poirier - 14220 Hamars SARL EDAS - RCS de Caen 497 704 460 N° de gestion 2007 B 343 Capital de 5 000 € Directeur de la publication Rédacteur en chef : Michel GALLET mgallet.edas@gmail.com Auteur - Photographe : Jean, Eugène BOUGIE Mobile 06 27 22 96 25 j.bougie@wanadoo.fr Charlotte MEURY - BOUGIE
depuis juin 2007
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ISSN > 221-E Dépôt légal à parution. Ne pas jeter sur la voie publique.
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Le Baron Bernard de VAINS L’affixe « de Ver » : Une épopée !
C’est au château de Ver, sur les rives de la Sienne, près de Gavray dans le département de la Manche que le Baron Bernard Regnouf de Vains, épicurien, électron libre a mené sa vie « rênes longues ». Cela avec une sensibilité, une grandeur d’âme, bref une noblesse qui peut irriter la plèbe mais n’en demeure pas moins un art de vivre. Eleveur-cavalier visionnaire, il a développé un élevage familial dont la renommée atteignit son apogée pendant une décennie : de 1965 à 1975. Avec dans ses écuries Quo Vadis B, Opérette C, Tic Tac, Surioso de Ver, il fut une époque où a lui seul, il pouvait former une équipe de Coupe des Nations. C’est à ce titre qu’il fut en 1972 et 1973, élu meilleur éleveur de France. Qualifié de cavalier « à l’ancienne », Bernard de Vains était doté d’une intuition et d’un sens de l’humain qui lui permirent, avec un temps d’avance, de faire naître de grands chevaux. Il permit aux hommes à qui il les confia de les exploiter en se livrant à leur passion, ceci en toute autonomie. Marc Houssin, Marcel Rozier, Jean-Louis Roudaut et récemment Josée Mauger nous l’ont dit.
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ernard de Vains est né le 27 juin1921 à Montovillers dans le département de la Somme où sa famille était très implantée. Mais la famille de Vains (Regnouf de Vains) anoblie en 1816, a essaimé partout dans la Manche : de Vains près d’Avranches, à Brix, Couvains ou encore Moon sur Elle. Avant la seconde guerre mondiale, les parents de Bernard font l’acquisition du château de Ver. De ses origines qui remontent au Xième siècle la demeure conserve des sous- sols aux voûtes romanes. Aubry de Ver l’un de ses premiers occupants fut un frère d’armes de Guillaume le Conquérant. En passant rapidement sur les années de l’immédiat après guerre liées aux deux noms que furent Véronèse et P’tit Coucous, avec lesquels le jeune baron participait aux concours d’élevage sur des obstacles fixes, on entre de plain- pied dans les sixties avec la naissance du futur mythe Quo Vadis B. Sa mère Amazone par Royaume ou Plein d’Espoirs était née chez les de Folleville à SaintCôme du Mont. Son père était le pur-sang Pot O’Luck qui avait la réputation d’engendrer des chevaux délicats.
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Turquoise aux racines de l’affixe Outre Quo Vadis et Opérette C, elle aussi internationale mais sans descendance notable, toute la cavalerie de Bernard de Vains s’est constituée autour de Turquoise (DS par Master Orange). Turquoise donne naissance à deux juments filles de Foudroyant II (PS). Fauvette F et Demoiselle d’Honneur laquelle en passant sur les générations intermédiaires via par l’affixe Etenclin aboutit à Naiade d’Auvers (Cumano) née chez Alain Hinard, ISO 167 en 2014 avec le Suisse Paul Esterman. Fauvette F, saillie par Furioso produira l’étalon Surioso de Ver et la fantastique Violette de Parme B mère de Magicienne de Ver (Elf III) puis Suriele de Ver (Uriel) à qui nous consacrons un focus. Par ailleurs, Tic Tac terminait 8ème des JO de Munich avec l’Espagnol Alfonso Segovia. Lorsqu’il nous reçut en 2004, quelques années avant sa disparition, Bernard prit plaisir à nous dire à propos de l’un des derniers chevaux qu’il monta Krack de Sebeville (Foudroyant et une mère TF) : « Je l’avais acheté cher poulain. C’est lui qui m’a le plus amusé. Malin comme un singe, il rentrait seul au camion après avoir terminé son parcours » pour conclure : « Il est mort en mangeant de l’if ».
Bernard de Vains et Krach de Sebeville Ă Avranches en juillet 1964 Les derniers chevaux de Ver dans les prairies en 2004
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Marc HOUSSIN
Natif de Villedieu les Poêles. Après avoir passé quelques années en tant qu’ouvrier agricole spécialisé dans l’élevage bovin puis deux autres chez Marcel Lebourgeois, lui aussi Sourdin et naisseur, outres des étalons Jabad par Surioso de Ver et Fend l’Air (Amour du Bois), de la gracieuse Magali (Fra Diavolo), sa mère, ventre des souches de Thurin, de Brekka et bien d’autres. Marc entre au service de la famille de Vains, précisément deux mois et demi avant de partir au service militaire. Il se souvient : « Je m’occupais seul de 23 chevaux. Il fallait monter les 4 et 5 ans, soit environ une douzaine de chevaux par jour. N’étant pas habitué, j’avais les genoux en sang ». A son retour, en 1963, les animaux ne sont pas en excellent état, et pourtant, dans les pâtures se prélassent : Quo Vadis B (Pot O’Luck), Qui Vive B (Ultimate), Quatre Temps (Rantzau). Ce dernier, plus tard, brillant sous la selle de l’artiste italien d’Inzeo, traînait le râteau faneur. Et Marc évoque : « Je montais Notre Avenir, né chez Rémi Théaut (Le Poncel). Monsieur de Vains me disait en partant au concours – Prenez une tenue- Sur place il me désignait le cheval à monter. Un jour j’ai placé tous ses chevaux aux 5 premières places ». Pendant encore deux ans, Marc s’attellera à une tâche qu’il qualifie d’immense : « J’étais cavalier, palefrenier, chauffeur de camion, vacher ». Il ajoute : « En semaine je partais dans la Somme (NDLR : à Montovillers) avec des bovins. Au retour, le samedi, le camion était chargé de deux tonnes d’avoine que je devais rentrer. Ensuite, il fallait nettoyer le camion et le préparer pour y installer les chevaux le dimanche matin, partir au concours et y monter ». Passionné, Marc Houssin enlève d’abord le Championnat des 5 ans à Fontainebleau avec Quo Vadis B. Nous sommes en 1965. Marc quitte alors Ver pour les écuries de Charles Vauvrecy. L’année suivante, à Angers, la Comtesse Nobili Rouzeau intervient auprès de Marc pour lui demander de monter au pied levé les chevaux de Bernard de Vains dont Quo Vadis B avec lequel il termine 1er d’une épreuve et second de l’autre.
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Et de Quo Vadis B, il n’en entend parler qu’au travers des succès qu’il engrange sous la selle de Marcel Rozier. Le cheval est alors âgé de 13 ans, lorsque, au retour d’un concours, Marc le retrouve dans ses écuries. Le Baron de Vains a décidé de le lui confier à nouveau. Pendant 5 ans, Marc doublera les gains du fils de Pot O’Luck avec en particulier deux titres de Champion de France en 1973 et 1975. Cette année- là, en 1975, il s’agissait d’une tournante dont les trois autres protagonistes étaient : Rozier-Bayard de Maupas, Geneste- Belle de Saillante et Constant- Vicomte Aubigné. Avec fierté, Marc Houssin, précise qu’il fut 4 fois sans faute. A propos de Quo Vadis B, il ne tarit pas d’éloges « C’était un cheval monté sur ressort, au galop rasant. Il n’aimait pas venir trop près des obstacles. Il était sensible par-dessus tout. La cravache ne fut jamais de mise ». Marc Houssin voue une reconnaissance et un respect sans bornes à la famille de Vains : « Monsieur deVains père et son fils ont toujours été d’une grande délicatesse à mon égard. Je n’ai jamais été l’objet d’une réflexion désobligeante. Il faut saluer leur éclectisme et leur vision en matière d’élevage. Outre les chevaux de sport, il y eut Otello, une jument de course achetée chez les Chiché (NDLR : Elevage des Isles en Vendée). Elle fut 3 fois gagnante et 8 fois seconde avant de faire naître Baccara de Ver 2 ou 3 fois vainqueur du Grand Prix de Pau ».
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Bernard LEBRUN L’histoire est plus courte mais aussi riche. C’était à Grandcamp les Bains : « Quo Vadis B, âgé de 5 ans, venait de donner un coup de cul au moment où Bernard de Vains saluait le jury. Sonné, il me demande alors de le monter. L’année suivante, je remporte le Grand Prix du Touquet. Quo Vadis B est alors tête de liste des chevaux de 6 ans. Notre association durera 18 mois ». Et que d’autres souvenirs avec Quo Vadis : « C’était un cheval un peu vicieux, joueur, plutôt intelligent. On était bien assis. Il était un peu fait en tonneau, musclé, dur. Il avait la hausse dans les jambes. Plus on serrait, plus il sautait haut. Avec son encolure basse, il avait un galop rasant, rapide ». Bernard renchérit : « Je me souviens d’un barrage type, choisissez vos points. J’ai gagné en prenant tous les obstacles de biais ». Arrive le concours de Nantes : « Il avait lieu Cour Saint Pierre. J’étais gêné par des furoncles. Pour le Grand Prix. Je ne pouvais plus. J’ai dit à Bernard que je connaissais un cavalier pour me remplacer : Marcel Rozier ! Il l’a monté. J’ai été indisponible quelques semaines. Je n’ai pas revu le cheval ». C’est ainsi que se termina l’aventure pour Bernard qui ne nourrit aucune amertume : « Avec Marcel il a eu une belle carrière qui s’est poursuivie avec Marc Houssin ». A l’égard de Marc, Bernard est disert et élogieux : « Je n’ai jamais rencontré un tel cavalier. Intuitif, doux, une assiette exceptionnelle. On lui aurait mis un œuf entre les fesses et la selle. Avec lui les chevaux sautaient quasiment en liberté ». Il enchaîne : « Je me souviens d’un barrage à Compiègne. Il y avait Nelson Pessoa - et d’autres comme Hubert Parot ajoute Marc Houssin- C’était en semaine, nous étions une trentaine dans les tribunes – Marc précise qu’ils faisaient du bruit comme 3000 pour l’encourager- Il a gagné. Une course de mémoire ». Conclut Bernard Lebrun qui décédera brutalement quelques mois plus tard après notre conversation, fin 2004. Pour l’histoire, à Compiègne le cheval s’appelait Quidam Orpheau par Brûle tout et Fargantine (PS). Après leur passage chez Bernard de Vains, tant Bernard Lebrun que Marc Houssin sont devenus des éleveurs de renom. L’un a fait naître l’étalon Elf III (Ibrahim) et la fameuse Osyris (Elf III et Gerbe d’Or par Starter), internationale avec Eric Navet. L’autre a longtemps écumé les concours de poulinières sous l’affixe de Cheux dont Ballerine (Rosire et Grand Veneur) et fait naître l’étalon Trésor de Cheux (Grand Veneur et Starter). Quant à Quo Vadis, il est mort à Trelly, près de Coutances chez Mademoiselle de Villepian.
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Il est intéressant de reproduire ici un article paru dans Le Monde en 1976 sous la plume de Roland Merlin, article relatant le succès de Marc Houssin avec Quo Vadis B. Imagine-t-on aujourd’hui alors que les sports équestres se sont mondialisés, qu’un journaliste du Monde puisse se déplacer pour écrire une seule ligne sur une épreuve fut elle de notoriété.
Un exploit de Marc Houssin au Jump HEC Le concours hippique organisé par les élèves de l’École des hautes études commerciales, le Jump H.E.C. pour les initiés, s’est déroulé à Jouy-en-Josas les 24 et 25 avril, dans le parc de l’établissement, Hyde Park modèle réduit en Île-de-France, avec ses belles pelouses que le public, sans risque d’un rappel à l’ordre, peut battre et rebattre à volonté. Étonnant dans un pays où le moindre gazon archi-pelé des squares est regardé comme un tapis de fleurs rares...Côté piste, l’esthétique oubliée, le sol, grâce à de subtils travaux de terrassement, s’est amélioré de façon très sensible. Dans le derby, l’épreuve reine est l’une des plus difficiles de la spécialité en France, d’où la présence, pour relever le défi, des Britanniques Harvey Smith et David Broome. S’il y a eu des chutes encore trop nombreuses, elles furent et restent imputables à la sévérité du tracé. Disputé dimanche 25 avril par une bise cinglante, le derby version 76 - vingt obstacles nécessitant vingt-cinq sauts - s’est couru, comme les précédents, en deux phases, s’enchaînant l’une l’autre sans interruption. Dans un premier temps, les cavaliers avaient à franchir un lot d’obstacles du plus pur style concours hippiques, puis ils quittaient la piste pour besogner tous terrains, les hors- d’œuvre à peine avalés. En se massant face au numéro 17 du parcours, mais à une distance respectueuse tout de même, les aficionados avaient bien jugé. Là, un trou énorme creusé comme par l’explosion d’une bombe fascinait le regard. Abordé à la sortie d’une plantation d’arbres, ce vaste entonnoir hérissé de trois obstacles, à déconseiller formellement aux chevaux dont les tendons ne sont pas irréprochables, coûta très cher aux vedettes, notamment à David Broome, pourtant entraîné à affronter les pièges de la chasse à courre qu’il pratique assidûment dans son pays. L’ancien jockey Hubert Parot, l’homme de toutes les batailles, échoua lui aussi, ainsi que Bertrand Mira-baud, cavalier de grande espérance, et Jean-Marc Nicolas, et tant d’autres. Un cheval d’âge, autrement dit un brave petit soldat, se devait de remporter l’épreuve, et il n’y manqua pas. Quo Vadis, seize ans, l’ancienne monture olympique de Marcel Rozier revenue à son premier dresseur, le Normand Marc Houssin, champion de France, réussit le premier parcours sans pénalité de toute l’histoire, jeune encore, du derby H.E.C. Ancien conducteur de poids lourds, ancien palefrenier, réputé aujourd’hui l’une des plus fines cravaches de ce pays, Marc Houssin est resté dans le succès ce qu’il fut toujours dans l’anonymat : un grand modeste. Le curieux est qu’il ne possède même pas son premier degré d’équitation alors que l’autorisation de monter en concours n’est accordée qu’aux titulaires des deux degrés. Gageons que la question ne sera jamais soulevée.
Marcel ROZIER Vigoureux octogénaire, patriarche du domaine qui porte son nom à Bois le Roi, ancien entraîneur de l’équipe de France, Marcel Rozier, fut, dans les années 60, l’un de nos plus prestigieux cavaliers de saut d’obstacles. S’il demeure, encore aujourd’hui, le seul cavalier français à avoir remporté le Grand Prix d’Aix la Chapelle - C’était avec Sans Souci le 4 juillet 1971. Le Bellifontain, partageait la victoire avec l’Américain Neal Shapiro, au terme de 3 barrages avec un mur qui culminait à 2.10m- Marcel Rozier, avant de décrocher la médaille d’or par équipes en 1976 associé à Bayard de Maupas, glana celle d’argent en 1968 à Mexico. Il montait Quo Vadis B. Leur rencontre C’est à Château-la-Vallière (Près de Tours), qu’il le sella pour la première fois. Bernard de Vains était arrivé en Touraine avec quelques- uns de ses pensionnaires dont Opérette, Qui Vive et SiroccoFII. C’est ensuite à Nantes, comme le relate Bernard Lebrun, que Marcel Rozier reprit fortuitement contact avec Quo Vadis B. Dans la foulée, il remporta un National à Fontainebleau, doublé d’une puissance à 2.05m et d’une épreuve dite « d’adresse ». Leur association fut définitivement scellée lors d’un concours en nocturne chez les Savary, à Planquery près de Balleroy dans le Calvados.Le Colonel Boyer DTN (Directeur Technique National) de l’époque engagea alors Marcel à se rendre à l’étranger. Il était âgé de 31 ans et n’avait débuté sa carrière que 5 ans plus tôt. En 1967 donc, il prenait le chemin d’Aix la Chapelle avec Quo Vadis, et Opérette, laquelle lui procura deux victoires.
Pour Marcel Rozier, Quo Vadis B : « Avait une grosse personnalité, il fallait aller avec lui, ne pas le contrarier. Sa bouche était un peu délicate. Un cheval intelligent que l’on montait rênes longues ». Et Bernard de Vains : « Intéressant, simple, original ». Quo Vadis restera 5 ans à Bois le Roi pour, après un essai chez Pierre Jonquères d’Oriola revenir dans le Outre la médaille olympique, le couple Rozier – Quo Vadis, fut deux fois Champion giron de Marc Houssin. de France, remporta le GP de Dinard. L’ancien palefrenier et précédemment vendeur d’aliments pour chiens et chats accumula les victoires avec Surioso de Ver et Tic Tac Photos : Marcel Rozier et Quo Vadis B. En compagnie de Nicolas Delmotte et de son fils Thierry lors (frère de Quo Vadis) eux aussi étiquetés « de Vains » des ventes Fences 2019.
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Jean-Louis ROUDAUT Arrivé à Canisy pour participer à un concours, ce devait être en1974, le Breton, âgé de 23 ans, cavalier de 3-4ème catégorie recherche des boxes pour y loger sa cavalerie. On lui recommande le château de Ver chez le Baron Bernard de Vains : « Quand je suis arrivé, il y avait 16 chevaux et personne pour s’en occuper. J’étais passionné. J’ai appelé chez moi pour dire que je restais ». Il poursuit : « Grâce aux chevaux de Bernard qui me faisait une confiance aveugle, j’ai pu monter Surioso de Ver, Une Amazone, Violette de Parme B. J’ai gagné le Grand Prix de Carnac avec Krack de Sebeville. Je suis resté à Ver deux ans. Deux années de bonheur parce que j’étais passionné mais dans des conditions assez rudes. Le chauffage et autres fantaisies n’étaient pas à l’ordre du jour. En partant j’étais cavalier de 1ère catégorie. Sollicité par de nombreux éleveurs, après une année chez Jean- Pierre Cancre, je me suis installé ». Pour celui qui est devenu éleveur mais aussi et surtout un cavalier de renom avec Paladin des Ifs, il est regrettable que Bernard de Vains se soit laissé aller à des accouplements hasardeux qui ont décimé son élevage. Cela en particulier avec l’étalon Cousin Pons, sa souche étant par ailleurs constituée de poulinières par Furioso qui n’était pas réputé être un géniteur de mères. Installé à Bonneville la Louvet dans le Calvados, le discret et sympathique JL Roudaut prodigue depuis longtemps son savoir à de nombreux cavaliers et plus récemment à Bernard Briant-Chevalier dont la progression l’a hissé au niveau CSI5*. Photos : JL Roudaut et Paladin des Ifs à Brécey en 1991 et en reconnaissance à Fontainebleau en compagnie de B. Briand-Chevalier
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Magicienne de Ver et Suriele de Ver Si l’élevage de Ver a pu essaimer ailleurs en France ou à l’étranger, sa génétique est restée particulièrement présente dans le bocage saint- lois et plus précisément à La Barre de Semilly. Chez Loïc Renimel, Magicienne de Ver a donné ses lettres de noblesse à l’élevage du Melnire. Chez Josée Mauger, Surioso de Ver est aux racines de l’élevage des Fontaines et c’est en selle sur Suriele de Ver que la Saint-loise d’adoption fut vice- championne de France des cavalières en 1992. Magicienne de Ver fut le premier produit de Violette de Parme B. La fantaisie du Baron mêlée à la poésie parfumée du nom de la jument suffirent à construire la légende du chatelain de Ver. Magicienne est une femelle alezane par l’étalon Elf III de Bernard Lebrun. On croisait Ibrahim avec Furioso x Foudroyant. Elle fut acquise à l’âge de 5 ou 6 ans par Loïc Renimel, un Breton émigré dans le Saint-Lois, aujourd’hui maire de la Barre de Semilly et en charge de la filière équine à Saint-Lô Agglo. Loïc nous confesse n’avoir eu de relations avec Bernard de Vains que lors de cet acte commercial.
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Confiée à Josée Mauger, la jument fut active et performante jusqu’à l’âge de 8 ans « C’était une jument très styliste. A l’époque les épreuves hunter étaient courantes, elle en remporta deux ou trois. Jeune elle avait dû se blesser dans les barbelés ou autre, malgré de bonnes radios, elle traîna une seime qui entama sa carrière. Ceci étant je me souviens d’une belle victoire de Josée Mauger à Sartilly. Elle était ex-equo avec Marc Houssin ».
Une production de qualité supérieure Magicienne a 10 produits enregistrés. Le premier, Boris du Melnire est un fils de Nomenoe II : « Il était né chez Tancrède Dumont au Mesnil Rouxelin près de Saint-Lô. C’était un fils d’Uriel qui combinait bien le sang de Belle Hélène, une jument PS que Tancrède avait achetée chez les Wildenstein. Elle est à la base de Pavlova des Malais la mère de Flipper d’Elle. Boris fut monté par JM Bonneau qui l’aimait beaucoup. Il a longtemps fait la monte dans les pays de l’Est » précise Loïc qui ne manque pas de vanter les qualités de Gipsy du Melnire (Baladin du Manoir) débuté par Aymeric de Ponnat cela sans oublier Corolle du Melnire « C’était une fille de Surcouf de Revel que j’avais vendue, bien vendue, au Brésil par l’intermédiaire de F. Monneron aux mêmes personnes qui avaient acheté Suriele de Ver ».
Loïc Renimel ne cache pas son plaisir d’avoir fait naître aussi Douchka du Melnire, une fille d’Obéron du Moulin, ISO 139 en 1998 : « Elle fut longtemps montée par Thierry Pomel qui qualifiait cette jument de guerrière, certes pas pour les grandes échéances mais très performante sur 145/150 ». Flore, une fille de Rêve d’Elle est restée dans le giron familial « Elle a produit en particulier Magicienne du Melnire avec Shogunn II, une jument qui a suivi mon fils François-Xavier pendant toute sa carrière amateur. Elle fut la meilleure jument de sa génération ». (NDLR : Elle fut indicée 140 en 2009). Loïc conclut cette belle carrière sportive et de poulinière que fut celle de Magicienne de Ver en regrettant simplement que son dernier produit Listrac par Papillon Rouge mourut foudroyé dans une prairie. Suriele de Ver, femelle alezane était aussi une fille de Violette de Parme B. Son père était le renommé Uriel. Jusqu’à l’âge de 6 ans Suriele n’avait fait que gambader sur les rives de la Sienne. Josée Mauger évoque : « C’est Jean-Pierre Hébert très lié à Bernard de Vains qui avait intercédé pour qu’il me la confie. Elle n’avait rien fait. J’ai commencé par la débourrer, l’apprivoiser. Elle avait peur de son ombre. Elle était électrique. Un jour j’ai failli dormir au bout du chemin, elle avait peur d’une poubelle. Après quelques semaines, j’ai commencé avec les B3, sans chercher le chrono, puis très vite les B2. Nous sommes allés à Fontainebleau. Je me souviens il n’y avait pas un seul sans faute. J’ai terminé 3ème. Il y avait la queue pour l’acheter. Bernard demandait un prix astronomique. Elle n’a pas été vendue ». Josée conserve donc Suriele pour l’année suivante au terme de laquelle elle est vendue. C’est Jean-Marc Nicolas qui la conduira pendant la saison de 8 ans sur les plus belles pistes européennes dont Dublin, cela avant que la fille d’Uriel ne quitte l’Europe pour le Brésil. Pour la cavalière saint-loise l’histoire « de Ver » ne s’est pas arrêtée là. En effet, Radja des Fontaines (Hurlevent de Breka) vainqueur du NHS avec Benjamin Devulder et en CSI5* avec Mathieu Billot est le petit- fils d’Urelia de la Mare, une fille de Surioso de Ver.
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André Godard
La mémoire d’un travailleur de l’ombre à Ver et ailleurs
Si j’ai pu écrire à propos de Bernard de Vains qu’il avait mené sa vie rênes longues, le propos vaut également pour André Godard. Originaire de Lengronne, aujourd’hui axe de transhumance estivale majeur pour les Britanniques qui rejoignent les contrées de l’Ouest, André ne quitte la petite ferme familiale que pour effectuer son service militaire de 16 mois en Allemagne. Rentré au pays, il se fait prendre la main par un cousin « Je suis allé travailler un an chez Citroën à Caen. J’y suis resté un an. L’usine c’était pas fait pour moi ». Pendant les deux années suivantes sans que le cheval lui traverse l’esprit- il n’avait utilisé que les chevaux de travail à la maison- il est employé aux établissements Cacquevel au Mesnil Rogues tout proche : « J’étais spécialisé dans la démonstration des ramasseuses de pomme et aussi les désileuses et les machines pour les noix. J’ai fait toutes les grandes foires expo de l’époque ».
Mais il semble que l’homme soit davantage fait pour s’épanouir dans la nature. C’est un peu de façon fortuite qu’en 1970, il entre au service du baron de Vains. Pour y être cavalier ? « Pas spécialement. Pour tout faire. Les travaux agricoles, les soins aux chevaux. A ce moment-là JeanLouis Roudaut était le cavalier maison. J’ai appris à monter et au fur et à mesure à travailler les chevaux sur le plat. Je conduisais le camion. On allait souvent dans la ferme de la Somme pour la chasse aussi ».
La vie à Ver ? « C’était comme chez tous les nobles. Payé avec des clopinettes mais très respecté et considéré. Chez les de Vains vous pouviez arriver, on vous invitait à la table, c’était ouvert. J’ai vécu là-bas les grandes années, Violette de Parme, Quo Vadis. J’ai vu aussi les grands cavaliers passer au château, Winkler, les Schockemöhle, Stecken. On a eu une jument de chez Winkler, elle s’appelait Eva, une jument très difficile. On voyait aussi beaucoup d’Anglaises. On leur sellait les chevaux ». Il ajoute : « Et puis tous les Français : Rozier, D’oriola qui a gagné 11 puissances de suite avec Surioso de Ver. Je les ai tous cotoyés dans les concours. J’adorais discuter avec Hubert Parot. Souvent avant les Grands Prix, il était allongé dans l’herbe. J’emmenais les chevaux à Fontainebleau. Je me souviens, on avait un grand camion, j’étais passé chez Armelle de Saint-Roman dans le Calvados. Elle avait été Championne de France avec Scaramouche mais elle avait fait le parcours de chasse avec Une Amazone. Et puis, à Bagatelle, j’avais préparé Violette de Parme pour JL Roudaut. Il gagne l’épreuve des 6 barres devant Almé. C’est dire ». André Godard reste deux ans à Ver : « Je l’ai envoyé paître. Mais pendant des années après, je suis revenu souvent travailler. Quand le Père Pican, Maréchal-Expert (NDLR vétérinaire autoproclamé) venait soigner les chevaux, il demandait à ce que je sois là. Il y avait 18 poulinières. A cette époque-là j’avais la moëlle, quand j’attrapais un poulain par la queue, il ne bougeait pas beaucoup ». André entre alors au service de l’entraineur de trotteur Jean-Pierre Léger installé à Gavray : « Je travaillais les chevaux. Il a eu une belle passe avec Querfeu et Quincampoix. Des chevaux qui appartenaient à Jean de Mondésir. Querfeu monté par Pierre Levesque a gagné le Prix de Vincennes et Quincampoix a bien gagné avec Bertrand de Folleville ». Toujours un peu à Ver ? « Oui ! Quand Bernard de Vains s’est lancé dans le galopeur, je prenais les chevaux et j’allais les entrainer dans les dunes à Dragey. Je me faisais plaisir. Avec ça il a bricolé. C’était pas très bien géré ». L’élevage aussi Même s’il dispose de moyens financiers limités, André se lance dans l’élevage du cheval de sport. Timidement certes mais avec succès : « J’ai acheté Crêpe Suzette par Popof PS et Ultimate. Elle était en dépôt vente chez Evain ». Saillie par Surioso de Vert, comment aurait- ce put être autrement, elle produit Muriosotte double sans faute à 4 ans à Fontainebleau montée par Alain Hinard « Je l’aurai bien vendue mais elle ne passait pas la visite. Je l’ai faite saillir. Elle a eu 4 produits dont Viella, une Paladin des Ifs que j’ai vendue à mon voisin et ami Sylvain Bregeault (NDLR le naisseur de l’étalon Holigan du Rosyl) ». A propos du sport de nos jours, il tranche : « Pour moi les trois meilleurs cavaliers de l’histoire sont Marcel Rozier, Nelsson Pessoa et surtout Eric Navet. J’aime bien Kevin Staut. Les autres, il y en a qui secouent le tapis. Faut pas se tromper. Les chevaux ne sont pas meilleurs qu’à cette époque. Les pistes en sable faussent complètement le sport ». Aujourd’hui retraité, il est né le 13 octobre 1946, André Godard qui par ailleurs s’est longtemps adonné à l’attelage en balade, pratique régulièrement le deux roues sur les routes de son bocage natal et fréquente le PMU : « Je fais 2 quintés par semaine. C’est dommage que les gens n’aillent plus aux courses. Il faut les inciter à jouer, raisonnablement bien sûr, ça fait réfléchir, ça fait lire et ça fait travailler et vivre des gens près de chez eux ».
Selon une formule consacrée : « Mais c’est bien sûr » !
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Fin de l’Histoire
L’élevage de Ver s’est éteint avec Opérette de Ver (Sirocco F II) et Venus de Ver (Surioso de Ver). Opérette eut 10 produits, parmi lesquels : Diable de Ver (Quinquin du Valon) monté par le vétéran Philippe Olliéric, père de la grande reporter de France 2 Dorothée. Jasmine de Ver (Qredo de Paulstra) a concouru en CSO et CC jusqu’en 2006 en Auvergne au niveau amateur. Le dernier produit marqué de Ver est semble-t-il Papyrus de Ver, une jument par Socrate de Chivré née en 2003. Montée pendant plusieurs saisons par la Manchoise Julie Le Peley, elle est morte en 2016. C’était une fille de Vénus. Aujourd’hui et avec précaution, car certains produits n’ayant jamais concouru pourraient être encore de ce monde, les deux derniers des derniers encore de ce monde sont Magicien et Malicieux de Ver. Le premier est un fils d’Echogène Latour avec Opérette, le second de Gunter d’ l’Herbage avec Vénus. L’un et l’autre furent acquis, par l’intermédiaire d’un marchand à l’âge de 3 ans par Ivan de Loynes de Fumichon, propriétaire du château de la Vallée à Assigny dans le Cher qui, outre un centre équestre, propose des gîtes d’accueil. C’est Stéphanie Werthmann, aujourd’hui Mme de Fumichon, qui exploita Malicieux en CCI. Lucie Perrin, originaire de l’Allier en est aujourd’hui propriétaire : « Je l’ai acheté à une dame vétérinaire qui n’avait pas été en mesure de le monter à cause de problèmes de santé. C’est avec Malicieux que j’ai réussi mes belles performances. C’était un cheval qui portait bien son nom, gentil, grand cœur, lourd, un peu long. Malgré cela, à la main et en selle, il était maniable, généreux ». Elle poursuit : « Son problème c’était les pieds. Avec une ferrure adaptée, j’ai pu l’exploiter dans de bonnes conditions. Il avait dû être arrêté à cause d’une tendinite du fléchisseur profond (NDLR : Lucie Perrin est vétérinaire). Mais malgré ses douleurs et de l’arthrose due à son long dos il se donnait. J’ai été contrainte de l’arrêter soudainement même si une semaine avant je pensais que ça allait bien ».
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Quant à Magicien, de qualité plus moyenne, il fut monté en compétition à l’âge de 6 ans par deux cavaliers locaux avant d’être acheté en fin d’année de 9 ans par Emilie Sotty. La cavalière amateure de Savigny en Sancerre, le montera essentiellement en concours complet. Il accomplit son dernier parcours le 29 août 2013 à Lamotte Beuvron à l’occasion du Meeting des propriétaires en concours complet. Après le dressage et le cross, il déclare forfait pour le CSO à cause d’une boiterie. Emilie Sotty évoque un cheval : « Adorable, une crème. En compétition il ne dérobait jamais. Il avait beaucoup de problèmes de tendons. Aujourd’hui, il est en pleine forme même si l’hiver il peine un peu. Je le monte encore un peu en balade ». Malicieux est en retraite à Ainay le Château à l’orée de la forêt de Tronçais chez les parents de Lucie Perrin. Quant à Magicien, il profite aussi de sa retraite chez sa propriétaire aux portes du vignoble sancerrois. Lucie Perrin et Emilie Sotty sont, souhaitons-le pour encore quelques années, les gardiennes de la mémoire de l’épopée romanesque du Baron Bernard de Vains. Je les remercie *vivement l’une et l’autre pour leur spontanéité et leur amabilité à répondre à mes recherches et à me procurer les photos qui illustrent ces pages. Je remercie également Monsieur de Fumichon pour les renseignements qui m’ont permis d’approfondir le sujet.
Bernard de Vains : Le « Malicieux » et le « Magicien » éleveur de Ver
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PORTFOLIO
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VANT CONFINEMENT
Graignes – Caen – Deauville- Auvers
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Les DUCS de Normandie
CAEN ……
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… VIDE !
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Franck Ouvr les Grands « DUCS »
Des seigneurs même ! Quelle victoire ! Une consécration pour ce duo aussi discret qu’efficace. Deuxième du critérium de vitesse de la Côte d’Azur début mars après une très prometteuse 3ème place dans le Prix de Paris derrière Belina Josselyn et Tony Gio, le fils de Prodigious affichait comme son driver une confiance débordante à quelques heures du Prix des Ducs de Normandie. Effectivement, en se postant comme leader dès le début de la course, le bel étalon mené avec rigueur et détermination par le driver du team « Destrier », soufflait dans la ligne opposé bien calé derrière Bugsy Malone qui tentait de faire illusion.
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Dans le dernier virage, son plus sérieux adversaire Cleangame qui roulait en 3ème épaisseur se désunissait, sans raison apparente semble-t-il selon son driver Jean- Michel Bazire. La ligne droite n’était qu’une formalité pour le cheval franco- suédois de l’écurie Skitten entrainé par le Finlandais Jarmo Niskanen. Celui-ci, le poteau franchi déclarait : « Earl Simon a encore franchi un palier ». Un palier qui allait le conduire directement vers la mythique course de l’Elitlopet disputée le 31 mai sur l’anneau suédois de Sollvala. Hélas ! Victorieux de sa batterie, Earl Simon était disqualifié de la 3ème place en finale. Le podium des Ducs, est complété par Enino du Pommereux et Bold Eagle qui profite de la 3ème place à la faveur de la disqualification de Delia du Pommereux.
rie et Earl Simon
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Le Prix du Calvados Pour les « Bons » Mayennais Le Prix du Calvados est une course traditionnelle du programme caennais. C’est une course européenne. Il s’agit d’une épreuve qui se court au trot monté. Elle est réservée aux chevaux de 6 à 10 ans n’ayant pas gagné 350.000€. Cependant, ceux de 7, 8 et 9 ans doivent posséder au moins 100.000€ sur leur compte en banque. Sur l’hippodrome de Vincennes, le Prix du Calvados est aussi une course au trot monté mais de Groupe II disputée au mois de janvier. La course est avec le Prix du Cornulier le must des spécialistes de la discipline. En 2020, Bilibili monté par Alexandre Abrivard à réaliser d’une part le doublé de ces deux courses majeures mais, cerise sur le gâteau, il a remporté le Prix du Calvados pour la 3ème fois consécutive.
Il appartient à Jean-Pierre Barjon, le nouveau Président de la Société du Cheval Français, la maison mère du trot. Comme Bilibili et Abrivard, le couple lauréat du Prix du Calvados 2020 est Mayennais. L’entraineur Pascal Monthule est installé à Beaumont Pied de Bœuf et le jockey Clément Frecelle vient de Cossé le Vivien. Diamant de Treabat le lauréat est un hongre de 7 ans dont le portefeuille était déjà garni de 323.000€ avant l’épreuve. Il est né chez JP Gicquel à Sixt sur Aff en Ille et Vilaine. Dans le dos des leaders tout au long de la course, le futur vainqueur a déboité à l’entrée de la ligne droite pour venir s’imposer malgré tout de justesse.
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Le Saint Léger des Trotteurs Groupe1
Adrien Lamy
HOPLA ! S
i le Prix des Ducs de Normandie est la course de notoriété populaire, le Saint-Léger des Trotteurs est l’événement le plus capé. Il s’agit en effet d’un Groupe1 pour les chevaux de 3 ans. Le summum en la matière. Il est courant que des rebondissements inattendus viennent contrarier les pronostics. L’édition 2020 n’y a pas échappé. Les trois représentants de Philippe Allaire auraient pu truster le podium. Hélas ! Tous ont failli. La course longtemps dirigée par le trio Hytte du Terroir, Hera Landia et Happiness Ellis respectivement montés par A. Abrivard, P. Ph Ploquin et M.Mottier s’est décantée en faveur d’Adrien Laly et Hopla des Louanges, cela sur le fil. Adrien Lamy remporte là le 4ème Groupe 1 de sa carrière. Auparavant il avait enregistré trois victoires dans le prix de Normandie sur l’anneau de Vincennes.
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Originaire de Meslan dans le Morbihan, le jeune homme, âgé aujourd’hui de 28 ans, se destinait plutôt à une carrière dans les services ou l’industrie. C’est à la faveur d’un job d’été chez l’entraineur Bruno Marie qu’il goûte au monde du trot. Il décide assez vite d’y demeurer. Pendant 6 ans chez le professionnel de Saint-Aubin le Guichard dans l’Eure, il devient en 2017 jockey free-lance. Hopla des Louanges à confirmer Le driver de Cabourg a débuté cette femelle de 3 ans, fille de Gazouillis par une 3ème place à Vincennes en janvier 2020. Née chez Paul Pelletier à Lusigny dans l’Allier, elle est entrainée par Frank Leblanc dans la Mayenne. Le professionnel de Ruillé Froid Fonds charge son palmarès déjà éloquent d’une victoire qui manquait. Avec le Prix d’Amérique 2015 et Up and Quick, le Cornulier en 2012 et Quif de Villeneuve et la litanie de succès quelques années plus tôt avec le fantastique Scipion du Goutier, le Saint- Léger ne dépareillera pas.
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GRAIGNES Comme de nombreux autres hippodromes en Normandie en particulier, 2020 marque le 75ème anniversaire de leur existence. Pour la plupart, il s’agissait d’abord de reprendre goût à la vie après 6 années de « confinement ». Ces manifestations comme tant d’autres avaient également pour but de venir en aide aux prisonniers de guerre dont de nombreux d’entre eux se trouvaient démunis. C’est malgré tout dans une atmosphère certes que nous souhaiterions moins pesante mais ô combien incomparable que les courses ont repris sur nos hippodromes. A Graignes et ailleurs, les professionnels, seuls autorisés à pénétrer sur l’hippodrome ont su faire preuve d’une grande rigueur dans l’application du protocole sanitaire.
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Malgré le huis clos, cette journée de reprise ne manqua pas d’intérêt d’autant que par ailleurs, diffusée sur Equidia, elle permettait de voir la Manche merveilleuse sous le soleil. Au registre des satisfactions deux victoires pour Sébatien Ernault associé d’abord à General Wood qu’il avait déjà emmené deux fois à la victoire, puis avec Gigi Gaillard, une femelle de 4 ans qui en profitait pour accrocher sa première victoire. Le succès de Jean-Claude Hallais dans le Grand Prix du jour ne passait pas inaperçu. Le driver septuagénaire au palmarès d’exception ne cachait pas sa joie de voir son protégé Coup Franc retrouver les qualités dont il fit preuve au début de sa carrière. Plus d’un an d’arrêt pour le fils de Pitt Cade auront été bénéfiques. On rappelle que Pitt Cade , étalon propriété de JC Hallais, vainqueur de Groupe, termina sa carrière avec près de 500.000€ de gains. Dans cette course Sébastien prenait la 2ème place avec Diva d’Or. On se souviendra un moment de ce final époustouflant de Cash du Rib emmené à l’extérieur par JLC Dersoir. Il coiffe Thomas Touchard au sulky de Filygan et le diable de Sébastien Ernault insatiable avec Full Cash de Padd. Enfin, outre de noter la présence de Sébastien Guarato en piste, il est toujours heureux dvoir le sympathique Sébastien Baude franchir le poteau en tête. Il le fit là avec Futée des Iles, une pensionnaire d’André Le Courtois.
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’était à Cherbourg ! Mais c’était bien comme toujours le jeudi de l’Ascencion. Covid oblige, les dirigeants du Trot avaient été contraints d’une part de modifier leur calendrier et d’autre part de mettre en place un protocole sanitaire précis, cela sans compter un huis clos total. Dommage, car, une fois n’est pas coutume l’hippodrome de La Glacerie était inondé de soleil. Récemment, à la faveur d’un déménagement, un vétérinaire a retrouvé un programme des courses de Valognes datant du 26 août 1945. Surprise ! Tous pensaient que la 1ère réunion datait d’un an plus tard. Pour le Président Audouard et son équipe, il s’agissait donc du 75ème anniversaire qui restera dans les annales pour une raison qu’ils auraient souhaitée plus festive. Déjà, à deux reprises, en 1981 et 83, la réunion annuelle avait dû être délocalisée à Graignes à cause des intempéries. Qu’à cela ne tienne, l’édition 2020 bien que tenue dans des conditions particulières a permis aux professionnels d’exercer leur métier dans d’excellentes conditions et d’apaiser, financièrement, pour ceux qui ont eu le bonheur de connaître la réussite, les effets désastreux de cette période.
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VALOGNES Le « Versailles normand » court à Cherbourg
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Gildas Donio dans son jardin Deux fois 4ème lors de la reprise le 12 mai sur l’hippodrome de la Glacerie, le jeune entraineur driver de Saint-Brolade dans la baie du Mont-Saint-Michel......mais en Bretagne, a confirmé sa grande forme du moment. En effet, Avant de revenir dans le Cotentin, il avait engrangé deux succès. L’un le 18 mai à Nantes, l’autre le 20 à Chartres tout cela pour le compte de l’entrainement de son père Michel. Pour la réunion des courses de Valognes, il commençait par une 3ème place avec Floppy Rush, un hongre de 5 ans, pur produit maison, dont les performances étaient jusque-là enregistrées sous la selle. Il dominait ensuite largement la grosse épreuve du jour courue sous la bannière du Conseil Départemental de la Manche avec Daluna de Tilou. Cette jument de 7 ans est, comme Floppy Rush une fille de l’étalon Pagalor. Fils de Jag de Bellouet, Pagalor sembla jusqu’à l’âge de 5 ans promis à un avenir d’exception. En effet, ses douze victoires sur 20 courses, le furent au cours de cette période. Malheureusement des ennuis de santé perturbèrent son ascension. Il est né chez Alain Lebreton à St Pierre en Auge dans le Calvados. Pour sa troisième monte de la journée, Gildas portait les couleurs ô combien prestigieuses de l’écurie Turgot. Associé à Evita Turgot, il prenait là le second accessit. Fanfaronneur le bien nommé : Admiré pour son modèle et surtout sa tête si expressive, le fils de Rockfeller Center et Miss Bonnette, bien nommés aussi assura un quasi cavalier seul. Drivé par Lucas Chupin qui enregistrait là son 3ème succès de l’année avec lui, Fanfaronneur est entrainé par Hédi Le Bec installé à Neuville près Sées dans l’Orne. On retiendra également la très belle performance acquise au balancier par Florian Desmigneux en selle sur Farceur de Mai, bien nommé aussi. EQUIN NORMAND n°117 2020
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Le « Grand national » plus que jamais clé de voûte vers le haut niveau Après des tumultes juridico financiers jusqu’au milieu des années 2000, la Fédération Française d’Equitation, sous l’impulsion de Serge Lecomte, s’est mise en ordre de bataille pour atteindre près de 700.000 licenciés et développer une vraie politique sportive propre à dynamiser le haut niveau tout autant d’ailleurs que la vulgarisation de la pratique de masse. En 2006, la FFE et la SHF avaient mis en place un circuit international destiné aux jeunes chevaux de 6 et 7 ans. Pour la saison 2008, le circuit se déroulait sur une vingtaine d’épreuves. En 2007, la FFE et les organisateurs de Grans Prix Pro1 créaient, un Challenge national pro1 pour revaloriser les Grands Prix nationaux Pro1 de saut d’obstacles doté de 25.000€. Le lauréat fut Eric Navet devant Bruno Rocuet et Patrice Delaveau. En 2008, cet arsenal vit émerger le Grand national dont les objectifs étaient de : - Requalifier la France en Ligue - Remonter 3 cavaliers dans le Top 25 du classement mondial - Qualifier un couple en individuel aux JO de Pékin - Utiliser le GN pour élargir la base des cavaliers de haut niveau et former les jeunes cavaliers. Est-il besoin de préciser que tous ces objectifs ont été atteints et largement. En 2020, le Grand national allait entamer sa 13ème saison, fauché, hélas, dès le premier jour de compétition à Auvers par ce satané Covid 19. Au-delà de ce qui aujourd’hui est vécu comme un cataclysme mais qui demain, comme tout le reste d’ailleurs, sera sinon oublié du moins relativisé et tant mieux, il est permis d’imaginer que ce circuit pourrait devenir l’épine dorsale d’un aggiornamento équestre. Cela sans que soient remises en cause les grandes organisations, mondiales, européennes et nationales qui avant cette surenchère récente aux étoiles, aux dollars et parfois à l’égocentrisme, donnaient leur retentissement aux exploits sportifs sans que l’activité commerciale en pâtisse, bien au contraire. A l’aube de ce renouveau qui englobera le bien être animal, l’environnement, le social etc... les sports équestres n’échapperont pas à ce que Christophe Ameeuw, organisateur des Longines Masters a évoqué dans son acte de contrition voilà quelques semaines et que récemment Nicolas Hulot a résumé dans le Monde par cette phrase lapidaire : « Il faut distinguer le toxique du vertueux » ! Même Tony Estanguet, a déclaré revoir sa copie dans la perspective des JO de Paris 2024. En ces temps pendant lesquels nous sommes tous orphelins de compétition, pourquoi ne pas revivre ces grands moments normands du Grand national dont il faut préciser que s’il a pu se pérenniser c’est bien sûr grâce aux organisateurs qui accueillent les étapes mais aussi à la compétence de l’équipe fédérale dirigée par Jean Morel. EQUIN NORMAND n°117 2020
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2008 SAINTE-MERE-EGLISE Première
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DELESTRE – NAVET – EPAILLARD Le podium de cette épreuve inaugurale du circuit du « Grand national » résume à lui seul l’esprit qui avait présidé à sa création tout autant que l’emblème du lieu choisi pour son lancement. Un tremplin vers le haut niveau avec les meilleurs pour locomotive. Depuis de nombreuses années le concours de Sainte-Mère-Eglise était la référence du début de saison en extérieur. Et-là le cheval comme partout dans la Manche, fait partie de la fête. D’ailleurs, ici on ne parle pas de concours hippique on parle de « Fête du cheval ». Pour donner un caractère plus solennel, voire historique à l’évènement, les organisateurs, quoiqu’on fît pour les en dissuader – étrange n’est ce pas- voulurent qu’on y écoutât la Marseillaise. Avec pour parrain Pierre Levesque, double vainqueur du Prix d’Amérique et l’adhésion totale des forces commerciales du Plain Cotentin, Sainte-Mère-Eglise 2008 fut peut-être, pourquoi ne pas le souhaiter, l’exemple même de ce qui pourrait rassembler les sports équestres, les courses et le cheval en général autour des territoires dans « l’Après Covid ».
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Le « Grand national » couru sous les couleurs d’écuries, nous avions osé à l’époque la comparaison avec un trio mythique du sport automobile. Delestre- Navet- Epaillard : Loeb- Schumacher-Alesi La façon dont Simon Delestre s’est imposé pour sa première participation à Sainte-Mère en donnant à chaque fois le bon coup de gaz relève bien de la tactique du Champion du Monde des rallyes. L’art d’Eric Navet à poser le problème dans le barrage du Grand Prix pour pousser ses adversaires à la faute est bien dans la philosophie du stratège allemand. Enfin, la fougue alliée au doigté qui caractérise Julien Epaillard et surtout la poisse qui lui colle aux bottes sur ce terrain valent bien les sorties dans les gravillons du sémillant Jean Alési. Plus vite il le pouvait. Sans faute il le voulait Après les deux épreuves de mise en jambres remportées par Simon Delestre et Julien Epaillard avec Eric Navet en embuscade, le podium se profila d’autant que le Lorrain avait qualifié ses 3 chevaux pour le barrage. Sans remuer le couteau dans la plaie de Julien qui n’expliqua pas la grosse faute d’Icare du Manet, il resta à Simon Delestre le soin de résoudre le problème posé par « Sir » Eric en 43.91. Pouvoir et vouloir ! Simon et Oda les conjuguèrent à merveille avec 8 centièmes d’avance.
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Ambiance enfantine avec les anciens : Alexis Pignolet, Georges Brohier et Jean Brohier. La communauté de Sainte Mère : Brohier-Levesque avec Gilles Bertran de Balanda. L’époque immémorable du « Etienne des Rosaies » tour le Monsieur cheval de Sarkozy. EQUIN NORMAND n°117 2020
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lorian Angot et Ilvien des Mielles
Comme tout ce qui a le label Deauville, le Grand Prix se déroula sur une note cinématographique, comme le scénario d’un bon film puisque tout simplement comme le martelait Gabin : « L’histoire était belle » ! En effet, Florian Angot s’imposait avec Ilvien des Mielles sous la bannière de l’écurie Normandie 2014. On ne joue pas les Marlou tous les jours ! Vainqueur insolent la veille de la puissance à 2.10m, Nicolas Delmotte sort avec 17 points au compteur pour le puissant Marlou des Etisses (Quidam de Revel). Mais le Nordiste n’étant pas homme à capituler, il parvient à monter sur le podium avec Nintendo (C Indoctro -Kwpn). Parmi la dizaine de barragistes on note en particulier Eric Navet qui sera 4ème avec Hym d’Isigny : « J’ai été un peu gourmand sur le dernier, mais j’étais quand même 3 secondes plus rapide », Christian Hermon et Ephèbe for Ever, Latifa Al Maktoum et Oleandre, la jeune tourangelle Anais Berthier et Hasard D’avire. Tout juste descendu d’un avion qui le ramenait de Cannes, Philippe Rozier encore dans les airs volait avec Ideal de Pissey (Le Tot de Semilly) pour prendre la 2ème place. Mais personne ne fut assez au-dessus de Florian Angot littéralement impérial avec Ilvien des Mielles. L’étalon de la famille Baldeck était né chez Jacques Moulin à Saint-André de l’Epine (50). Mort à la fin de 2019, c’était un fils de Beau Rêve Platière et d’une mère par Starter.
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énélope Leprévost et Mylord Carthago*HN
Une page se fermait, une autre s’ouvrait. First de Launay qui avait pendant plusieurs années fait les belles heures du saut d’obstacles, laissait la place à un autre national Mylord Carthago. Ils furent les deux seuls à franchir le cap du barrage. Un barrage sans beaucoup d’éclat. Encore eux qu’il y en eut un. En effet, il fallut attendre le passage de Florian Angot pour savoir que Pénélope aurait un adversaire. Le jeune Mylord piloté par Pénélope Leprévost partit le premier pour réaliser un sans-faute. Florian tenta bien l’impossible mais First n’avait pas le ressort nécessaire. Il abandonna. La 3ème place revint à Eric Navet et Kiwi du Fraigneau devant Florian Angot et Jaffna de Semilly. Simon Delestre complétait le top 5 avec Mélodie Ardente. Classement final du Grand national 2008 1- Ecurie Navet -Guillon (Eric Navet et Olivier Guillon 2- Ecurie Briotet Moselle (Simon Delestre et Fabrice Dumartin) 3- Ecurie GPA (Philippe Rozier et Edouard Couperie
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Benjamin Devulder – Jingle Delarrue (Ecurie Equin normand). La victoire d’un gros outsider.
Aux courses il aurait été à plus de 100 contre 1. Cavalier de l’écurie Equin normand, Benjamin âgé de 23 ans venait tout juste de s’installer à Pont-Hébert avec son épouse Melinda. Après s’être mis en valeur le samedi soir lors de la puissance, il faisait dans le Grand Prix la pige au duo Navet-Couperie. (Photo : FFE-PSV Jean Morel) Douze ans plus tard, il se souvient : « On était 7 barragistes, je partais en 3ème. Eric était parti avant moi avec Kiwi du Fraigneau, Edouard Couperie montait un cheval puissant (NDLR : Vodolwaldo BWP par Burggraaf). Tous les deux avaient pris l’option en milieu de parcours, moi j’ai fait le tour ». Benjamin l’emportait en 37.70, Eric Navet en 38.64 et Edouard Couperie en 39.11. Les 4 autres furent fautifs EQUIN NORMAND n°117 2020
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énélope Leprévost et Mylord Carthago
De la stratégie froide Avant d’aller remporter la 3ème étape du GN, Pénélope avait remporté deux épreuves avec Karatina dont le Petit Grand Prix aux couleurs de Mont Blanc. Pour le Grand Prix, ils furent 35. Pour en retrouver 7 au barrage, l’élimination se fit sur la ligne finale. Le vertical du Conseil Général situé à 6 foulées de l’oxer précédent n’en supportait pas 5 trois quarts. On nota que parmi les barragistes, 3 figuraient parmi les 5 premiers concurrents du premier tour. Après la déroute de Patrice Planchat et Nolis du Boulay avec 25 points, Julien Epaillard prend 4 points avec Sapporo mais en 37.44, un temps qui servit à construire la victoire de Pénélope Leprévost. En effet, la Normande associée à Mylord Carthago ayant une référence doit conclure avec un sans-faute. Elle opte pour une solution intermédiaire en prenant le risque de laisser Pauline Guignery faire mieux. Pari réussi en 38.57. La cavalière de Vinca Major sera plus rapide – 36.86- mais avec ..........4 points.
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ranck Schillewaert et Marquis de la Lande
Pour Frankie et Marquis : Leconte est bon ! Pas de barrage dans ce GP du NHS. Il fallut remonter, 18 ans plus tôt, en 1991 à Canisy pour retrouver le même suspense avec le succès de Xavier Leredde et Papillon Rouge. Le concours de pronostics organisé en salle de presse fut loin de ce que chacun avait pu imaginer. Schillewaert, Blanchard avec l’Amour du Bois et la jeune Alexandra Paillot en selle sur It’s Texas de Revel relevait de la pure spéculation. Le problème rivière-vertical à 6 foulées, fut d’une autre difficulté à résoudre que les robinets qui fuient et les trains qui se croisent. Même avec un quart de point de temps dépassé, il faut admettre que Franck Schillewaert fut celui qui fit preuve du plus d’acuité et certainement de travail en amont pour ce dont il avait rêvé. Et pourtant, on rêva aussi tous d’un barrage mais ce jour-là rien ne passait. Même et surtout pour Bertrand Pignolet et Pauline Guignery qui fautèrent sur le dernier obstacle. Outre le succès de Franck, il s’agissait d’une belle reconnaissance pour l’élevage de Pierre Leconte de Périers. EQUIN NORMAND n°117 2020
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Le Grand Prix pour Eric Levallois et Lagon de l’Abbaye Le Grand national se décline par principe en écurie. Dans ces conditions la victoire la plus prestigieuse du jour revient au représentant d’une écurie. A Cabourg c’est Bertrand Pignolet associé à Magic d’Elle, représentant de l’écurie Sanders qui eut les honneurs, cela devant Pauline Guignery associée à Vinca Major. Le Grand Prix revint à Eric Levallois en selle sur le noir Lagon de l’Abbaye. Troisième des 9 barragistes, le Champion du Monde 2002 avait mis Bertrand Pignolet au défi avec un chrono de 39.20. Haras de Semilly contre Haras d’Elle qui allait vaincre ? En 39.68, Bertrand se classait 2ème du Grand Prix mais remportait l’étape du Grand national. Franck Schillewaert très actif avec Marquis de la Lande, Jérôme Hurel et Limex, tout autant que Timothée Anciaume et Litsam ne manquèrent pas d’animer cette étape qui ne se répéta plus sur la piste de Cabourg.
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lorian Angot et Made in Semilly
Made in Normandy, Made in Semilly En 2009, gardons à l’esprit que nous vivions une crise d’une autre nature que celle du Covid 19 mais d’une ampleur aussi grande avec des effets dévastateurs. Deauville avait failli monter dans la charrette des annulations. Des partenaires privés avaient, in extremis, sauvé l’organisation. En parallèle on posa la 1ère pierre de ce qui est aujourd’hui le PIC (Pôle International du Cheval). Après son succès en 2008, Florian Angot allait remettre le couvert avec Made in Semilly et monter sur le podium avec deux autres Normands et des chevaux normands itou : Patrice Delaveau/Katchina Mail et Bertrand Pignolet/Magic d’Elle. Michel Hécart prit la 4ème place avec Tiny Candy. Ce jour-là JP Lepetit eut la lourde tâche d’extraire des barragistes – quatre- d’un plateau très hétéroclite. Pour preuve. Ils étaient 64 au départ. On compta 20 abandons, 2 éliminations. Selon les goûts ils se montrèrent footballeurs ou bûcherons. Classement du Grand national 2009 1- Ecurie Selles Delgrange (B. Broucqsault- Pauline Guignery 2- Ecurie Théault (Michel Hécart- Pénélope Leprévost) 3- Ecurie Groupe Dallamano (Simon Delestre- Julia Dallamano)
2010 AUVERS
A
lain Bourdon et Kassandre Erger
Exit Sainte-Mère Eglise, le GN se replia sur Auvers. Une juste récompense pour Alain Hinard qui par ailleurs accueillera pendant plusieurs années le GN de dressage Une victoire de « Haut Vol » pour le Bourdon breton Jean-Michel Baudouin surfait sur le succès dans les courses au trot, voilà qu’un autre Fougerais se mettait en évidence en remportant la 2ème étape du Grand national. Une victoire teintée d’arrogance puisque le Breton plaçait ses deux chevaux dans le top 5. Cinq au barrage Après le passage d’Alain Bourdon, une pléiade de bons cochers se succédaient mais avaient la fâcheuse tendance à imiter les nombreux travailleurs qui, de l’autre côté de la haie « faisaient du bois ». Certains firent même usage de la tronçonneuse. Il fallut attendre le 33ème pour avoir un barrage. L’homme providentiel montait l’Amour du Bois. Un étalon national fils de Rosire né chez François Letablier dans la Hague. Deuxième du GN 2009 à Saint-Lô le cheval, blessé, n’avait pas été revu. Le cavalier, Vincent Blanchard, originaire de Bressuire dans les Deux-Sèvres est installé à Coulon dans le marais poitevin. Il sera 3ème.
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Deuxième du GN 2009 à Saint-Lô le cheval, blessé, n’avait pas été revu. Le cavalier, Vincent Blanchard, originaire de Bressuire dans les Deux-Sèvres est installé à Coulon dans le marais poitevin. Il sera 3ème. Bruno Rocuet, comme à son habitude décrochait son ticket avec Hastings. Pour le Breton ce sera la 4ème place. Alors que Bertrand Pignolet et Reynald Angot avaient été éliminés respectivement avec Magic d’Elle et Mondex Tame, la communauté normande se gonflait d’anxiété à l’idée ne voir aucun des siens au barrage. Ouf ! Sans vraiment d’alternative, Florian Angot associé à Made in Semilly le fit avec seulement 20 centièmes de marge. Mais Alain Bourdon qui dès le début de saison affichait une forme supérieure avait qualifié Kassandre Erger. Et s’il fut pénalisé de 8 points avec Nouméa Deux, il se montra au-dessus du lot avec cette fille de C Indoctro avec un nom breton certes mais née à Honfleur. Seul sans faute de cette finale à cinq, Alain Bourdon devançait Florian Angot plus rapide mais victime d’une faute sur le dernier obstacle. Alain Bourdon faisait avec Jean Le Monze partie de l’écurie Branack-Huon
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DEAUVILLE
P
atrick Guimbal et Luc des Bruyères
Franchement ! Cette étape-là ne nous remémore pas des souvenirs impérissables. Pourquoi ? Sans doute que nous étions accaparés par des évènements annexes à fort intérêt. Déjà, les organisateurs avaient voulu, profiter de l’occasion, on ne leur en fera pas le reproche, pour mettre en route une dynamique avec France Galop et les Haras proches. On avait emmené une délégation au Haras du Quesnay où le directeur avait fort aimablement décliné l’activité de l’établissement qu’il dirigeait. Par ailleurs, tout cela c’était le samedi, sur le terrain « overlooking » la piste de l’hippodrome, la boutique Polo Club de Deauville organisait son inauguration avec en vedette Georgia Jagger, la fille du mythique Mike et de Jerry Hall. Clément Boulanger en vedette Outre Tony Hanquinquant lauréat de 2 épreuves, Clément Boulanger réussit à capter l’attention en réalisant un doublé dans l’épreuve 145 du samedi avec Winsom van de Plataan et le Gris Must Saint-Aubin. On garda aussi la belle impression donnée par Thomas Lévêque et Litchi Boy dans l’épreuve des 6 barres même si le favori Johnny Boy II piloté par JM Martin échoua. Patrick Guimbal stratège Polytechnicien, le cavalier francilien était plutôt considéré comme un amateur. Mais un amateur avec une stratégie de professionnel portée par l’excellence du gris Luc des Bruyères (I Love You) vainqueur la semaine précédente de l’étape de Lignères en Berry. Auteur d’un chrono relativement lent au barrage 38.93, il fut servi par la témérité de ses adversaires. Il fut le seul sans faute avec Bertrand Pignolet et Magic d’Elle. Nicolas Delmotte 3ème avec 4 points boucla son parcours en 36.15.
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SAINT-LÔ
C
lément Boulanger et Winsom van de Plataan
Clément Boulanger confirme En 2008, Franck Schillewaert fut le seul sans-faute mais avec un quart de point de dépassement de temps, là Clément Boulanger fut le seul cavalier sans faute dans le temps. Pour la seconde année consécutive, le GP du NHS se clôtura sans barrage. Jean-Paul Lepetit concéda s’être fait un peu piéger par le passage d’Eric Navet en ouvreur « J’aurais pu rajouter 2 ou secondes et nous aurions eu effectivement quelques barragistes ». Mais le chef de piste très observateur fit remarquer que J. Tirard – 0.25 de temps dépassé- fit trois foulées de plus entre le 2 et le 3 avec Orient Express et que Bertrand Pignolet ne pouvait pas aller plus vite avec Nippon d’Elle encore jeune. Quant à F. Angot -1pt de temps dépassé- il fit le grand tour pour assurer un sans- faute. Notons que l’épreuve de vitesse du samedi à145 avait été également remportée par Clément Boulanger et Winsome devant J. Tirard et orient Express. Le petit Grand Prix revint à Alexis Gautier et Hélios de la Cour II seulement quelques semaines avant d’aller glaner leur couronne nationale. Classement du Grand national 2010 1- Ecurie Branack-Huon (Alain Bourdon -Jean Le Monze) 2- Ecurie Vista Jet (Clément Boulanger- Marc Dilasser) 3- Ex -Ecurie Ar Tropig (Jérôme Hurel-Walter Lapertot) Ecurie Haras d’Elle (Bertrand et Hubert Pignolet)
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mmanuel Etienne
Jockey : Une vocation ! Bien sûr ! Le dictionnaire définit davantage le terme de vocation dans un sens religieux. Embrasser la calotte ou le voile revêtirait semble-t-il une dimension supérieure. S’agissant du pécheur, la vocation se définit comme une inclination, un penchant vers une profession. Emmanuel Etienne est de ceux-là. C’est en accompagnant son grand-père sur les hippodromes que le jeune normand s’est trouvé saisi par cette voix. Dès la scolarité obligatoire accomplie avec quelques années de pratique en centre équestre, il s’est orienté vers ce métier ô combien exigeant mais qui peut, parfois, plusieurs fois par jour quand tout sourit, après seulement trois minutes d’intensité rare, toucher le point « Gagnant ». Jockey, là où le mot vocation prend tout son sens, c’est côtoyer des risques extrêmes qui en font, les statistiques des accidents du travail le montrent, l’un des métiers les plus exposés. EQUIN NORMAND n°117 2020
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Emmanuel Etienne Un lien particulier avec Equin normand
Notre première rencontre fut la bonne......pour lui ! C’était le 10 avril 2011, journée estivale sur l’hippodrome de Lisieux. Ce gamin qui écoutait et acquiesçait avec crainte aux ordres de son patron Philippe van de Poele, nous fit penser qu’il ne trainait pas une grande expérience. En effet, né le 18 août 1992 à Cherbourg, il habitait depuis son enfance au Bény Bocage où ses parents étaient boulangers. Jusqu’à l’obtention du galop 5, il fréquente le centre équestre de Franck et Angélique Costil. Attiré par les courses, Emmanuel intègre l’école Afasec de Gouvieux. Embauché après l’obtention du BEP par son maître de stage Philippe Van de Poele, il débute en course à Morlaix. C’était en mars 2010. Il se classe d’emblée 2ème puis 3ème. C’était cette fois à SaintBrieuc. La journée avait mal commencé. Engagé dans la 2ème course avec l’inédite Forest Way, il termine deuxième. A l’arrivée, loin de recevoir des compliments, il se faisait sermonner par son entraineur : « Je suis resté coincé à la corde, je n’ai pas pu me dégager. J’aurais dû gagner ». Dans la suivante, après s’être fait désarçonner avant d’entrer en piste, on peut imaginer que le gamin avait la rage. Il était comme on dit « venere » ! C’est souvent dans cet état d’esprit que les sportifs se révèlent et accomplissent l’exploit ou tout du moins atteignent l’objectif qu’ils s’étaient fixés. Et c’est d’un nez devant son compagnon d’écurie Théo Bachelot qu’Emmanuel Etienne remportait sa 1ère course. : « C’était ma 13ème monte. Je connais parfaitement la pouliche. Je la monte tous les matins. Après l’avoir reprise dans la ligne d’en face, je l’ai lancée dans la ligne droite. Je gagne d’un nez mais je gagne ». Et c’est ainsi que depuis, nous suivons avec intérêt le parcours de ce jockey qui certes n’a pas cherché à entrer dans la cour des grands, essentiellement par sagesse pour préserver un équilibre de vie mais dont la passion reste intacte.
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A Deauville le 28 février Nous y retrouvions Emmanuel à l’occasion de l’une des belles réunions hivernales de La Touques. Quatrième dans une course, nous convenions de nous rappeler pour faire le point. Depuis, le Covid 19 nous est tombé dessus. Un gros outsider qui bouscule tous les pronostics. Confiné, privé de courses mais malgré tout au travail, Emmanuel nous a parlé de sa vie pendant ces moments et des 10 années qui se sont écoulées depuis son premier succès. Dix années de fidélité à l’entraînement de Stéphane Wattel où il est salarié. Quel est ton emploi du temps en ce moment ? Emmanuel Et. : « A l’exception des courses, nous avons toujours autant de travail. Sortir les chevaux le matin, les soins. De ce côté-là pas de changement. Les propriétaires nous ont fait confiance en laissant leurs chevaux ». Depuis ce premier succès, comment ta carrière a-t-elle évolué ? Emmanuel Et : « Aujourd’hui j’ai 107 victoires. Ma carrière a vraiment évolué lorsque j’ai perdu ma décharge (NDLR : jusqu’à ce qu’ils gagnent 70 courses, les jockeys bénéficient d’un avantage de poids de 3.5kg). C’était le 4 juin 2017 à Granville (photo Marguerie). Je montais Lilas Blanc pour mon patron. C’était bien. En plus sur un petit hippodrome près de chez moi. Toute ma famille était là. A partir de là, il fallait que je trouve un deuxième souffle. J’aurais pu monter à Paris mais prendre le risque de toujours rester dans l’ombre des grands. J’ai préféré une vie stable à Deauville. Et je ne regrette pas. Chez monsieur Wattel nous sommes une vingtaine de salariés. Il y a une très bonne entente. En particulier avec mes collègues jockeys William Saraiva, Morgan Delalande et aussi Théo Bachelot. Le patron nous laisse libre de monter pour d’autres entraineurs. Bien sûr il y a des contre parties. C’est vraiment top. Avec ma copine nous avons acheté une maison à Blangy le Château entre Deauville et Lisieux. Un peu de terrain, je tonds la pelouse. En temps normal, je joue au foot avec des copains à Pont-Lévêque. La vraie vie quoi ». Pas de regrets ? Emmanuel Et : « Absolument pas. En 2017 après ma perte de décharge, c’aurait pu être compliqué. J’avais gagné 29 courses en 2016, meilleur apprenti de l’Ouest (NDLR : Et deux coups de 2 à 3 jours d’intervalle à Clairefontaine et au Touquet). Mais j’ai eu l’opportunité d’aller monter l’hiver en Martinique. J’y suis allé souvent. On part le vendredi, retour le lundi, 9 heures d’avion, 6 heures de décalage. Là- bas on monte les 7 courses. En 2018, j’ai gagné le Grand Prix de Martinique avec Timismiz. C’était sympa ». (NDLR : Timismiz était une femelle entrainée par FM Labonne. En 2019 montée par Remi Campos, elle doublait la mise. Emmanuel Etienne était 4ème avec Stratégic Blue). Heureux alors ? Emmanuel Et : « Complètement ! En commençant à poney chez Angélique et Franck Costil qui m’ont beaucoup appris, je voulais être jockey. Je gagne bien ma vie. Je n’ai jamais été vraiment blessé. Je n’ai pas de problème de poids,1.63m pour 54kg.C’est clair, il faut travailler. Je fais 80.000 km par an. Il faudra bien penser à la reconversion avant de me trouver à monter pour monter souvent des chevaux difficiles. J’ai encore quelques belles années je pense ». C’est ça une vocation ! * Le 17 mai, Emmanuel a repris le chemin des courses. De Durtal à Dieppe en passant par Senonne et le Lion d’Angers.
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Images de Tame Pendant cette période quelque-peu tourmentée, de nombreux éleveurs, ont posté les photos de leurs poulains nouveaux nés. Toutes ont mis en valeur leur passion pour l’élevage. Mais, côté photos, l’exercice le mieux réussi nous a paru être celui du Haras des Tame. Alors, nous leur faisons le plaisir de les partager.
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AUTEUIL PRIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Paul Denis « En Marche » avec D’JANGO
Gagner sans être favori c’est comme devenir Président de la République quand les sondages ne vous créditent que de 10 pour cent. Pourtant ! A bien regarder la victoire de Paul Denis et D’jango est due à tout sauf au hasard. Elle est due en particulier à la longue expérience de Patrice Quinton. L’entraineur de Dragey peut aligner outre un Grand Steeple avec Polar Rochelais, plusieurs titres suprêmes dans la Crystral Cup et un nombre impressionnant de succès à Waregem : 9 ! Et Paul Denis ? Comme les chevaux, Patrice Quinton sait aussi sonder les hommes. A tout juste 17 ans, il est né le 18 octobre 2002 à Chateaubriant, ce garçon a remporté plusieurs fois l’Anjou Loire challenge avec sa ponette Quartagena de Mouligné.
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Après un passage chez Yannick Fouin, voilà 2 ans qu’il est arrivé à Dragey. Patrice Quinton l’a pris sous son aile bienveillante. Rapidement l’homme des Dunes a décelé ses qualités. Des qualités qu’il a su aussi mettre à l’épreuve pour son pensionnaire D’jango. Né chez Jacques Cyprès et Laurent Couétil, D’jango, fils de Balko (PS) appartient à la famille Papot. Pour le jockey, c’est à Argentan que sa carrière débute le 3 mars 2019. Il termine 6ème. Son premier succès arrive le 28 juillet sur un cross au Pertre en selle sur Twirling au profit de l’entrainement de Serge Hamon pour qui il récidive 3 semaines plus tard toujours au Pertre avec Twirling. C’est le 8 novembre qu’à Fontainebleau le couple Denis-D’jango se forme. Une 2ème place et la victoire dans le Grand steeple. Le séjour palois se concrétise par des places aux avant-postes avant de voir Auteuil. Sur la butte Mortemart le 1er mars, le duo Denis -D’jango est 3ème du prix Karcimont. Un « confinement » plus tard c’est l’apothéose d’une très jeune carrière avec une double première : Auteuil et un Groupe.
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POLE HIPPIQUE de SAINT-LÔ
Les concours SHF
«Masqués.... Ohé! Ohé!» Au-delà d'un protocole sanitaire exigeant élaboré au plan national par la SHF, la force de frappe du Pôle Hippique a redoublé de vigilance et d'initiative pour que rien ne gâche une reprise tant espérée. La rigueur doublée d'une diplomatie adaptée ont conduit à recueillir l'adhésion de tous les cavaliers et accompagnateurs autorisés, cela dans une ambiance qui bien que naturellement distante n'a pas été moins chaleureuse pour autant. Chacun mesurant que la première session se devait être irréprochable. La réalisation du streaming activée conjointement par le Pôle Hippique et la SHF était techniquement servie avec beaucoup d'attention par la Société Pixels Events. A ce sujet, s'il fallait démontrer son utilité, il suffit de dire que pour la journée du lundi 25, 6952 connections furent été enregistrées dont 4993 pour la France, le reste était identifié tant en Europe qu'aux USA.
Par ailleurs l'organisation minutieuse du passage des chevaux par lot- ils furent plus de 1200 pendant 4 jours- faite au regard des engagements des cavaliers a permis d'assurer un flux très souple qui assurait de ne pas dépasser le nombre de personnes sur le site et qui, sans doute, pourra être pérennisée. Les cavaliers ayant réalisé une vraie gestion de leur emploi du temps. Au vu de l’amélioration rapide de la situation sanitaire dans le pays et des décisions prises, on peut imaginer qu’à partir du 22 juin, le huis clos pourrait être levé, permettant ainsi aux propriétaires et aux marchands de réintégrer la scène. Il n’en demeure pas moins que de nombreuses incertitudes pèsent encore sur la rémunération des performances. L’attribution de points en conforte le résultat mais de là à les voir se concrétiser sur les comptes bancaires, il y a un pas ! EQUIN NORMAND n°117 2020
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La génération des 4 ans Ils étaient 52 pour la première journée. Trente-neuf furent sans faute. Le lendemain ils étaient 73. On en compta 51 sans faute. Parmi les doubles parcours sans pénalité, signalons l’atypique Gentleman du Talus (Contendro/Untouchable) monté par Gérald Brault. Acquis par une propriétaire américaine pour 17000€ lors des ventes Nash, ce petit mâle issu de l’élevage prestigieux de Jacques. Le Boedec ne toise qu’1,56m. Les « Formations » Dans ces épreuves numérotées 1, 2 et 3 où l’on trouve des sujets de 4, 5 et 6 ans en période charnière, posons notre œil sur un poney monté par le maître « Es Poneys » en France, Mathieu Laisney. Il s’agit d’Elquabar des Monceaux un fils de l’illustre Quabar né également chez André Magdelaine. La génération des 5 ans 173 le premier jour, 155 le second. 104 parcours sans faute pour chaque séance. Les Tame avec Frenchie, Farah, Fairway et Farnese (2 Quadrio, une Montender et une Armitage Boy) furent remarquées tout autant que Faveur au Heup (Valeur d’Elle) montée par l’intuitif Clément Fortin.
La génération des 6 ans Elle est par principe la mieux suivie, celle sur laquelle les marchands portent particulièrement l’attention sans compter ceux qui, lorsque certains d’entre- eux parviendront au haut niveau sauront rappeler leur situation à cet âge précis. Parmi les cavaliers, la relève pointe son nez avec Clément Fortin qui montait les « Nok » : Emmanuel (Arlem Andalou) et Enzo (Vegas du Thot), ainsi que les « Heup » Epson (Urano de Cartigny) et Etna (Uano de Cartigny), tous sans faute dans l’épreuve au chrono. L’année que le jeune manchois a passé en Bavière a été manifestement très bénéfique. Bénéfique aussi est l’enseignement que tire le jeune Hugo Delsarte, 21 ans, de la part de son boss, Alexis Gautier, aujourd’hui presque remis de son accident de fin d’année. Le Nordiste réalisait un beau double sans faute avec Elite d’Aure (Con Air), la sœur utérine de Timon d’Aure. Parmi les valeurs sûres, Laurent Goffinet et Stéphane Dufour étaient doubles sans faute avec Express de Hus et Eclat du Cerisier. JeanFrançois Filatriau se montrait incisif en selle sur Elite du Landey (Quickly de Kreisker) alors que le routinier agriculteur- cavalieréleveur digne représentant de ce qui fut au renouveau de l’élevage du cheval de sport, Jérôme Coulombier, s’affairait avec Eulalie de Vesquerie (Quartz du Chanu). L’épreuve au chrono revenait à Sébatien Tence et Emir du Chanu devant Benjamin Devulder et Eskimo Platière. Pour l’anecdote on retient que sans leurs 4 points, Clément Fortin, 6 secondes plus rapide l’aurait emporté avec Etna au Heup et Hugo Delsarte aurait été 3ème avec Exzelle Duverie (Telstar de la Pomme).
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