Emmi Link #3 2024 E-Magazine (FR)

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Le lait, c’est tout !

Chères et chers collègues, Depuis plus de 100 ans, Emmi crée les meilleurs moments laitiers. Les deux premiers numéros de « Link » 2024 portaient sur nos origines, notre savoirfaire et notre passion. Le troisième numéro de « Link » est intégralement consacré au lait.

Rares sont les aliments aussi bénéfiques et complets sur le plan nutritionnel, et aussi polyvalents dans son utilisation et sa déclinaison pour les entreprises. Mais ses atouts ne s’arrêtent pas là: en Suisse, 80% des surfaces agricoles sont composées de prairies. Animal ruminant, la vache a une capacité unique, celle de transformer l’herbe, indigeste pour les humains, en lait. Ainsi joue-t-elle un rôle essentiel pour notre sécurité alimentaire.

Personnellement, j’aime le lait, et pas uniquement pour des raisons professionnelles. En tant que mère, je veille à une alimentation équilibrée et suis convaincue que l’« on est le miroir de ce que l’on mange ». Pour nous, les produits laitiers sont indispensables. Chaque journée commence obligatoirement par un mini-yogourt probiotique à boire d’Aktifit accompagné d’un Globi, et ce, pour notre plus grand bonheur comme pour celui de nos enfants.

En tant que Suissesse originaire d’une petite vallée de montagne, je suis consciente de l’importance de

l’industrie laitière pour les zones rurales. Que pourrait-on bien faire d’autre sur ces pentes abruptes, hormis y faire paître des vaches ? Voici donc ce qui m’emplit de fierté : avec un élevage haut de gamme, un fourrage de base de choix et un système de production adapté à chaque site, le lait suisse ne possède pas seulement un goût particulier, mais se distingue également par son exceptionnelle qualité et une empreinte carbone relativement faible. La Suisse est un lieu idéal pour l’industrie laitière et au cœur de cette activité, Emmi ne cesse de réinterpréter le lait avec énergie et passion.

Ce numéro de « Link » a pour objectif de vous livrer un aperçu de notre activité : vous en apprendrez davantage sur l’initiative sectorielle Lait KlimaStaR, laquelle vise à rendre l’industrie laitière suisse encore plus durable, Notre ambition est d’y aborder le lait en tant que composante d’un système alimentaire durable. Bien d’autres choses vous y attendent, tant sur le terrain en compagnie de nos collègues de Tunisie ou de Suisse orientale, qu’avec des récits passionnants consacrés à notre développement.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Ricarda Demarmels, CEO du groupe Emmi

Sommaire

GROUPE

04 Cinquième Journée du développement durable Emmi : apprendre et se développer pour un avenir durable

06 Deux pays, une orientation : le lait peut être cool

08 Emmi Pioneers : les équipes sans chef fonctionnent-elles ?

10 Portrait d’un site : Vitalait en Tunisie

PERSONNES

12 Défi Créateur/-trice : Les créateurs/-trices d’un avenir durable

14 Histoire de développement : Simon Gürber

16 L’équipe de la Fromagerie de Saignelégier

FOCUS

18 Lait KlimaStaR : pour que le lait devienne une star du climat

20 Le manifeste d’Emmi Lait : le lait, notre produit naturel

Apprendre et se développer pour un avenir durable

Cette année, notre Journée du développement durable était entièrement placée sous le signe du développement du personnel. Outre de nombreuses activités locales, nous avons désigné les gagnants/-es du concours sur le développement durable et célébré comme il se doit le favori du public ainsi que la gagnante du défi créateur/-trice.

Avec près de 10’000 collègues, nous nous engageons chaque jour en tant que créateurs/-trices pour de meilleurs moments laitiers. Nous voulons être un modèle en matière de durabilité. C'est pourquoi la durabilité est fermement ancrée dans notre stratégie. Nous avons fêté notre engagement à l’occasion de la cinquième Journée du développement durable Emmi, sous la devise « Keep exploring ».

Créateurs/-trices d’un avenir durable

Dans le cadre de notre devise de cette année, nous avons lancé en amont un défi créateur/-trice au niveau mondial. A cet effet, nous avons créé le

« C’est merveilleux de voir comment la célébration et l’implication rassemblent et mettent en lumière la durabilité. »

« Cela a été très inspirant de voir comment le thème ‹Développement des collaborateurs – grandir ensemble› est devenu tangible. »

« mur du succès » et l’avons activé localement afin de rendre visibles les réussites d’apprentissage personnelles et en équipe. Le jour même, les collaboratrices et collaborateurs d’Emmi ont organisé différentes activités sur le thème « Keep exploring » à l’échelle du groupe, échangé de nouvelles idées, appris les uns des autres et fait avancer notre vision du développement durable. En outre, deux événements virtuels ont eu lieu à l’échelle du groupe : un entretien « Great place to work » entre Ricarda Demarmels et Natalie Rüedi sur les thèmes de la culture d’apprentissage, de la confiance et de la sécurité psychologique, ainsi que la remise des prix du concours Emmi sur le développement durable.

Les gagnants/-es du concours Emmi sur le développement durable 2024

Sous le slogan du concours de durabilité « Nous poursuivons notre développement – Ensemble, nous apprenons aujourd’hui pour demain », divers collaborateurs/-trices et équipes d’Emmi ont soumis un nombre record de 34 projets. Le jury a été impressionné par l’excellente qualité et l’engagement sans faille de nos collaborateurs/-trices Emmi. CINQUIÈME JOURNÉE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EMMI

1 re place : Task Force Purple – Grover Rover Program, Cypress Grove Le projet Task Force Purple encourage le développement professionnel des cadres intermédiaires ainsi que des futurs cadres. L’objectif est d’optimiser la planification de la relève, d’élaborer des plans de développement et de promouvoir le développement professionnel des cadres moyens, la formation financière, la formation et le débat liés à la fonction, la formation annuelle avec un conseiller externe et la mise en place d’une collaboration interfonctionnelle. Grâce au programme Grover Rover, les équipes évoluent en membres performants et flexibles afin de garantir un soutien interéquipes en cas de pic de demande et de créer de nouvelles voies de développement dans l’entreprise.

2ème place : Mentoring gemba, Suhr, Suisse Le mentoring gemba vise à faire des cadres dirigeants des leaders Emmi. Après la formation interne « Excellent Leadership », les futurs leaders d’Emmi bénéficient d’un mentoring personnel régulier. L’accent est mis sur le transfert de connaissances, l’échange d’expériences et la réflexion par le coaching.

3e place : Sales Academy, Quillayes Surlat

Le projet Sales Academy vise à promouvoir des compétences telles que l’utilisation d’outils pour une communication efficace avec la clientèle, l’élaboration de propositions commerciales convaincantes à l’aide de modèles de vente basés sur des données, l’utilisation habile des ressources de communication verbales et non verbales pour les présentations, ainsi que le renforcement de l’équipe et la promotion de la collaboration au sein du groupe Emmi. Toute l’équipe Commercial est formée en six modules échelonnés dans le temps afin de développer des compétences en communication, en gestion des conflits, en négociation et en présentation, ainsi qu’en prise de décision sur la base de données.

Autres temps forts :

Emmi Dessert USA a enthousiasmé le public avec son projet « Emmi Desserts (leaves) no one behind ». Ce projet renforce le sentiment d’appartenance, les compétences sociales et professionnelles ainsi que les opportunités d’évolution des collaborateurs/-trices au sein de l’entreprise. Par ailleurs, Verena Stöckli d’Emmi Kaltbach a également été désignée gagnante du défi créateur/-trice.

Texte Lorena Graf

Photo m. à d.

3 questions à…

1 En tant que Chief Supply Chain Officer (CSCO), comment contribues-tu à la durabilité d’Emmi ?

La chaîne d’approvisionnement d’Emmi englobe l’ensemble du processus de création de valeur, du fournisseur au rayon. C'est ce processus qui enregistre la majorité des émissions, consomme le plus d'eau et génère le plus de déchets. En outre, plus de 90 % des collaborateurs/-trices d’Emmi travaillent au sein de la chaîne d’approvisionnement ou y contribuent. En tant que CSCO, j’assume ainsi avec mon équipe une grande responsabilité dans l’amélioration de la durabilité chez Emmi. Nous sommes très conscients de cette responsabilité et chaque filiale en fait une priorité importante.

2 Qu’est-ce qui t’a particulièrement frappé lors de la Journée du développement durable Emmi de cette année ? J’ai été très enthousiasmé par les nombreuses candidatures soumises au concours sur le développement durable de cette année. Dans le jury, il nous a été très difficile de choisir les meilleurs projets. La dimension émotionnelle des projets pour nos filiales m’a agréablement surpris. C’était super de voir le dévouement et la passion investis dans le développement des collaborateurs/-trices. Les équipes de Cypress Grove dirigées par Pamela Dressler et David Estes méritent amplement le premier prix. Je suis très fier qu’une entreprise si bien gérée appartienne au groupe Emmi.

3 Que fais-tu personnellement pour la durabilité ? En raison de mes voyages internationaux, mon empreinte ne fait certainement pas figure de modèle. J’essaie de compenser cela à petite échelle et d’apporter ma contribution. Ainsi, je me rends tous les jours au travail à vélo, par tous les temps. En outre, il y a 15 ans, j’ai pris la décision de ne plus manger de viande.

Save the date : Journée du développement durable Emmi – 5 juin 2025

Texte Lorena Graf Photo m. à d.
Alina Lötscher, Sustainability Project Manager, Groupe Supply Chain
Schatt, Head Group Sustainability, Groupe Supply Chain

Le lait peut être cool

Si le lait marque des points avec ses nutriments, il a bien d’autres atouts. Les concepts laitiers de Kaiku en Espagne et de Quillayes Surlat au Chili en sont la preuve éclatante. Avec une perspective nouvelle sur le lien entre le lait et les producteurs laitiers s’ouvrent de nouvelles voies de commercialisation et d’expansion du marché.

Le plaisir naturel du lait de Gurea - une « love brand » locale en Espagne.

C« Proximité, transparence et qualité renforcent la confiance dans ces marques et en font des ‹Love Brands›. »

e qui caractérise les concepts laitiers des deux filiales d’Emmi ? Outre les avantages nutritionnels du lait, celles-ci s’intéressent de manière ciblée à la perception culturelle de leur marché respectif. Dans son concept laitier, Kaiku s’inspire de l’autonomie marquée et de la fierté des régions espagnoles. La filiale a aussi créé des marques propres régionales. Quillayes Surlat s’attache à la question du bien-être animal dans l’industrie alimentaire, un sujet particulièrement important pour la population chilienne. Avant même la fusion avec Quillayes, Surlat était la première marque laitière d’Amérique latine à disposer d’une certification reconnue pour le bien-être animal.

La rédaction de « Link » a interrogé Maider Hormaza, Head of Sales & Marketing de Kaiku et Isabel Espejo, Head of Sales & Marketing de Quillayes Surlat au sujet de leurs concepts.

Maider, comment Kaiku apporte-t-elle de la valeur ajoutée au lait ?

La production laitière est locale, tout comme le lait. La clé réside dans les marques laitières locales et régionales, soutenues par les producteurs laitiers locaux, qui créent ainsi un lien fort entre le produit et l’origine. En insistant sur ce point, nous répondons aux besoins d’un nombre croissant de consommateurs/-trices en quête d’authenticité et de produits alimentaires responsables. Ceux-ci sont également disposés à dépenser plus pour les produits laitiers.

Quelles sont les marques de votre concept laitier ?

Cette approche a permis à Kaiku de lancer avec succès sa marque propre « Gurea » et de positionner « Leche Madriz » comme nouvelle marque régionale dans l’agglomération madrilène, de même que « Liet Nostra » comme marque premium en Catalogne. Proximité, transparence et qualité renforcent la confiance dans ces marques et en font des « Love Brands ».

Vous faites la promotion de « Liet Nostra » avec le rappeur catalan Lildami. Pourquoi ce choix ?

Lildami est catalan et fier de l’être. Il compose et rappe dans sa langue maternelle, exprimant ainsi son amour pour son pays. Il incarne ainsi les valeurs de notre lait « Liet Nostra » : l’authenticité, l’engagement clair envers la terre, les gens et la langue. Lildami, comme « Liet Nostra », allie tradition et modernité, ce qui séduit particulièrement les jeunes générations.

Texte Corin Ballhaus Photos m. à d.

Le nouveau design différencie la ligne Surlat sur le marché et la positionne clairement en termes de qualité, d'origine et d'aspects de durabilité.

« L’emballage joue un rôle décisif. »

Isabel, la gamme Surlat se présente dans un nouvel emballage. À quoi avez-vous accordé de l’importance ?

L’emballage joue un rôle décisif dans la décision d’achat . Le label du bien-être animal est placé de manière bien visible sur les emballages de lait. Avec des indications claires sur l’origine et la qualité du contenu ainsi que sur la durabilité de l’emballage, nous nous distinguons de la concurrence et nous adressons ainsi de manière ciblée aux acheteurs/-ses soucieux/-ses de la nature et de l’environnement.

La campagne Back to school constitue un élément important de votre concept. Pourquoi est-elle si importante ?

Au Chili, la rentrée scolaire a une grande signification culturelle. Les parents sont alors particulièrement attentifs à ce que leurs enfants aient une alimentation équilibrée. Le lait en faisant partie, ils en achètent en grandes quantités. Dans cet environnement, Surlat se positionne comme la marque privilégie, même pour les achats futurs.

Au Chili, 75 % des gens accordent de l’importance au bien-être animal. Comment l’expliquer ?

La population se sent étroitement liée aux animaux, sur les plans émotionnel et culturel. Près de 90 % des gens ont au moins un animal domestique. Il est donc logique qu’ils accordent une grande importance à un élevage respectueux des animaux dans l’industrie alimentaire. Grâce à Internet et sous l’influence des mouvements à travers le monde, cette tendance s’est encore renforcée, en particulier chez les jeunes. Ils se nourrissent plus sainement et optent pour des marques qui correspondent à leurs valeurs.

Texte Corin Ballhaus
Photos m. à d.
Isabel Espejo, Head of Sales & Marketing, Quillayes Surlat
Maider Hormaza, Head of Sales & Marketing, Kaiku

PIONNIERS D’EMMI

Les équipes sans chef fonctionnent-elles ?

Lorsque le responsable de l’emballage chez Emmi Dessert Italia a décidé de quitter l’entreprise après une longue carrière couronnée de succès, l’équipe a dû régler sa succession et trouver une solution pour compenser ses connaissances et son expérience.

L« La plus grande force de notre équipe est d’aborder le thème des emballages durables avec la perspective des différentes spécialités »

Giulia Gottardo, Category Analyst et membre de l’équipe EDITA pour des emballages durables

e management italien a été confronté à un véritable défi : « Comment trouver quelqu’un avec une expertise aussi complète et tout cette expérience acquise au fil des années ? » Il est vite apparu qu’un tel profil ne pouvait pas être recruté aussi rapidement. « À cela s’ajoute le fait que les questions d’emballage deviennent de plus en plus complexes et que les aspects de durabilité prennent de plus en plus d’importance », a déclaré Pablo Pinetti, Head of Supply Chain. Il a fallu faire preuve de créativité pour trouver une solution.

Aujourd’hui, un an et demi plus tard, une équipe interdépartementale assume le rôle de « Head of Packaging ». Tous les membres de l’équipe continuent à travailler dans leurs fonctions actuelles, par exemple dans le marketing, les achats et la logistique, et se partagent à 10 % chacun l’ancien poste de direction. « La plus grande force de notre équipe est d’aborder le thème des emballages durables avec la perspective des différentes spécialités », explique Giulia Gottardo. La collaboratrice représente la perspective marketing et est convaincue de la nouvelle constellation. Elle est également fière de son fonctionnement. Le chemin pour y arriver a été intense et instructif : « Nous avons d’abord dû définir nos rôles et nos responsabilités afin de trouver une bonne forme d’organisation. »

Ivan Mezza, spécialiste qualité, coordonne certes l’équipe, mais il n’est pas le chef à proprement parler.

« Je suis convaincu que cela donnera de bons résultats, car nos collaborateurs sont intrinsèquement engagés dans une telle structure de réseau. »

Pablo Pinetti, Head of Supply Chain & Operations

Pablo Pinetti, Head of Supply Chain & Operations, le résume ainsi : « La différence entre cette équipe et les autres, c’est qu’il n’y a pas de hiérarchie. C’est ici que se manifestent le véritable leadership et la responsabilité. Je suis convaincu que cela donnera de bons résultats, car notre personnel est intrinsèquement engagé dans une telle structure de réseau. »

Et en effet : l’équipe parle d’une seule voix. Les solutions contiennent toujours le point de vue de toutes les spécialités. « Aujourd’hui, nous avons une stratégie claire pour fabriquer des emballages 100 % durables. De plus, l’équipe a déjà réussi à poser un jalon important avec un film de scellage recyclable.

Voilà un énorme défi technique que nous avons relevé ensemble. » La fierté s’entend clairement dans les mots du Head of Supply Chain & Operations Pablo Pinetti. Le courage de sortir des sentiers battus a porté ses fruits.

Les pionniers d’Emmi sont des équipes qui ont entrepris de tester de nouvelles formes de collaboration non conventionnelles afin de mieux relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Souvent, mais pas exclusivement, ils appliquent une méthode de travail agile et donnent à l’équipe davantage de compétences décisionnelles.

Avons-nous éveillé ton intérêt ? Alors, ne manque pas la prochaine édition de « Link » : nous te réservons un autre article sur les pionniers d’Emmi !

Le travail en équipe redéfini : chacun assume 10 % de la fonction dirigeante.
Achats, qualité, marketing, développement –tous autour d’une même table.

PORTRAIT D’UN SITE

Vitalait en Tunisie

Lait, beurre, yogourt ou desserts déclinés dans une grande variété : en Tunisie, le lait est un aliment très apprécié. La Centrale Laitière de Mahdia S.A. et la marque Vitalait rassemblent les Tunisiennes et les Tunisiens autour du plaisir et de l’innovation.

Centrale laitière de Mahdia S.A. avec la marque Vitalait

Année de fondation

1997, fait partie de Kaiku depuis 2011

Responsable

Moez Klebi, Managing Director

Équipe

867 collaborateurs/-trices sur les deux sites

Produits incontournables

Lait demi-écrémé, yogourt et beurre

Bon à savoir

Deuxième plus grande entreprise de transformation de lait avec une part de marché de près de 25 % en Tunisie

La ville portuaire de Mahdia, qui compte près de 50’000 habitants, est avant tout connue pour son huile d’olive et son poisson. L’ensemble du bassin de Mahdia regroupe environ 600’000 personnes, non pas dans de petites villes ou des lotissements, mais plutôt réparties dans des maisons individuelles au milieu des oliviers. Beaucoup de ces familles travaillent dans l’agriculture et ne possèdent qu’une ou quelques vaches. En partie pour se nourrir, mais aussi comme activité d’appoint. Ainsi, la plupart des producteurs de lait tunisiens sont de petits exploitants possédant moins de cinq vaches. Environ 5 % seulement du lait provient d’exploitations de plus de 15 vaches.

« Les yogourts fermes aux arômes fraise, banane et vanille sont particulièrement appréciés des Tunisiennes et des Tunisiens. »
Moez Klebi, Managing Director de Vitalait

Un défi logistique

Dans le cadre d’un processus logistique très complexe, le lait est collecté chez les petits producteurs par de petites entreprises logistiques indépendantes. Celles-ci refroidissent le lait et le livrent à notre site de production, la Centrale Laitière de Mahdia S.A.,

située à environ cinq kilomètres de la ville de Mahdia. C’est ici que sont fabriqués tous les produits de la marque Vitalait, en particulier le lait demi-écrémé (UHT), qui est partiellement subventionné par le gouvernement tunisien. La matière grasse obtenue par le processus d’écrémage, qui est ensuite transformée en beurre, est également très prisée. Vitalait dispose en outre d’un autre site dans la région de la capitale,Tunis, qui fait office de centre de distribution. C’est également à Tunis que se trouvent les bureaux des collaborateurs/-trices du marketing et de la vente.

Un assortiment adapté

Outre le lait demi-écrémé, l’assortiment de yogourts très apprécié constitue un pilier important de Vitalait.

Moez Klebi, Managing Director, explique : « Nature, sans sucre avec des morceaux de fruits, ou aux arômes de fruits les plus variés : nous proposons un large choix de yogourts. Les yogourts fermes aux arômes fraise, banane et vanille sont particulièrement appréciés des Tunisiennes et des Tunisiens. » Pour pouvoir produire des yogourts, un nouveau bâtiment a été construit en 2007 sur le site de Mahdia.

Une bonne image

Mais quelle importance accorde-t-on au lait Tunisie ?

De manière générale, le lait est considéré comme un aliment sain très apprécié, consommé tous les jours.

Le lait végan ou sans lactose ne fait pas l’objet d’une demande à ce jour. Deuxième groupe laitier en Tunisie, la Centrale Laitière de Mahdia S.A. jouit d’une bonne image avec la marque Vitalait et est perçue comme une marque innovante et digne de confiance.

« Notre objectif est d’augmenter à long terme notre couverture, pour la faire passer de 62 % à 75 % de tous les points de vente. »

Un point important, d’autant plus que le lait est fortement réglementé et coûte le même prix quel que soit le fournisseur : les consommateurs/-trices choisissent donc la marque qui leur plaît le plus.

Un réseau de vente dense

La production laitière n’est pas la seule à être organisée sur une très petite surface, le réseau de vente tunisien l’est aussi. Les produits de consommation courante sont souvent achetés dans les petits magasins, qui représentent plus de 80 % des points de vente. Vitalait collabore avec des entreprises commerciales afin que ses produits soient disponibles dans un maximum de points de vente. Alors que la marque est déjà présente partout dans les 1’000 grands supermarchés du pays, les distributeurs modernes, Moez Klebi voit encore un potentiel d’optimisation dans les petits points de vente ou distributeurs traditionnels : « Notre objectif est d’augmenter à long terme notre couverture, pour la faire passer de 62 % à 75 % de tous les points de vente.»

Tunesien
Mahdia
L’équipe de management de Vitalait : M. Sofiene Ben Hmida (Managing Director adjoint), Moez Klebi (Managing Director), Ali Klebi (President), Rim Kedidi (Marketing Director), Abdelfattah Lassoued (Commercial Director) (de g. à dr.).
Moez Klebi, Managing Director de Vitalait
La marque Vitalait est synonyme de plaisir et d’innovation.

Les créateurs/-trices d’un avenir durable

Lors du challenge des créateurs/-trices de cette année, placé sous la devise « Apprentissage et développement », nous avons créé et activé localement le « mur du succès » afin de rendre visibles les succès d'apprentissage personnels et d'équipe. Trois candidats sélectionnés partagent avec nous leur inspiration, la signification personnelle qu’ils donnent au défi et la naissance de leurs idées.

« Ma devise dans la vie est ‹exiger

et encourager› »

Mike Burri, responsable de projet Développement, division Suisse « En participant au challenge des créateurs/-trices, je voulais faire profiter l’entreprise de ma réussite à l’examen de maîtrise de technologue laitier EPS, obtenu avec la meilleure note de la promotion. Ma devise dans la vie est ‹exiger et encourager› et j’aime relever de nouveaux défis et me développer. Depuis ma formation, j’étais passionné par le métier de technologue laitier et je savais que je viserais le titre de champion. Emmi m’a soutenu généreusement en prenant en charge une partie des frais de formation. Le temps fort de ma formation a été le mémoire que j’ai réalisé sur le site d’Emmen (Suisse). Grâce au soutien d’Emmi, j’ai obtenu la maîtrise avec une note moyenne de 5,8. »

« Pour nous, apprendre signifie être préparé aux changements »

Benno Königbaur, responsable Assurance qualité, Production et technique, division Europe « Chez Emmi, nous sommes tous des créateurs/-trices. L’idée de notre projet est née au sein de l’équipe Sustainabiliy, à l’initiative de Daniela Kremsl. À l’occasion de la Journée du développement durable, nous avons organisé un Petit-déjeuner des créateurs/-tricesavec tous les services d’Emmi Autriche.› Bettina Vallaster et son buffet de fromage ont fait sensation. Nous avons également lancé un concours de vélo et présenté le programme de 15 minutes, qui montre les destinations accessibles en 15 minutes à vélo depuis l’entreprise. La dégustation des produits Emmi a été un moment particulier. J’ai participé au challenge des créateurs/-trices parce que nous vivons dans un monde Vuca dans lequel les changements constants nous mettent au défi. Pour moi, apprendre signifie être préparé à ces changements et appliquer ce que j’ai appris aussi bien dans ma vie professionnelle que privée. »

« Mon but est de créer des ambassadeurs/-drices Kaiku affichant leur fierté envers nos méthodes de travail »

Erlantz Egidon, responsable de production Environnement, Santé et Sécurité, division Amériques « À Pampelune, nous avons réalisé un tableau d’apprentissage. L’idée est que les personnes qui visitent ‹Kaiku Baserria› rassemblent les différentes expériences d’apprentissage qu’elles ont vécues dans leur environnement de travail, et qu’elles immortalisent ce qu’elles souhaitent améliorer dans le futur. Ma participation au défi créateur/-trice, en particulier ma visite chez Kaiku Baserria, m’a aidé à développer une compréhension approfondie des méthodes de travail durables et respectueuses avec les vaches et l’environnement. Pour moi, « Apprentissage et développement » signifie encourager la fierté d’appartenir à Kaiku et à Emmi et réfléchir aux effets de notre travail sur les objectifs de durabilité. La motivation de créer les meilleurs moments laitiers pour les générations actuelles et futures me stimule et m’aide à me développer en permanence. Il est important pour moi de montrer le travail des familles laitières, la technologie et les processus qui se cachent derrière les produits durables Kaiku. Mon but est de créer des ambassadeurs/-drisses Kaiku affichant leur fierté envers nos méthodes de travail. Présenter notre projet ‹Kaiku Brasseria› dans le cadre du défi créateur/-trice était important pour transmettre à nos collaborateurs/-trices une vision globale de l’ensemble de la chaîne de création de valeur. Cela a été un succès car tous/ toutes les collaborateurs/-trices ont compris l’importance de la production laitière durable et ont pu se développer. Les visites de nouveaux collaborateurs/-trices et de groupes scolaires qui ont trouvé cette expérience enrichissante et inspirante ont constitué des moments particuliers. »

Comment stimuler ton développement

1 Réfléchis

Qu’est-ce que j’aime faire ? Quel chemin ma carrière professionnelle doit-elle prendre ? Que dois-je apprendre pour pouvoir continuer à faire mon travail actuel à l’avenir ? Que dois-je apprendre si je veux aller plus loin ? Tu peux t’aider du document « Façonne ton avenir – questionnaire pour ton développement ».

2 Cherche le dialogue avec ton/ta supérieur/-e hiérarchique.

Planifiez ensemble la prochaine étape de ton développement et convenez de mesures et d’objectifs concrets.

3 Deviens visible

Communique tes points forts, tes compétences et tes souhaits de développement en remplissant ton profil de talent dans HR Suite.

4 Sors de ta zone de confort

Saisis les opportunités si tu en as la possibilité au quotidien. Cela te permet d’apprendre de nouvelles choses et de te surpasser.

5 Fais preuve de curiosité

Laisse-toi inspirer par les histoires de développement, la brochure de développement et le Career Model Emmi !

Des documents et des informations utiles sur le thème du développement à destination des collaborateurs/-trices et des managers sont disponibles sur EmmiNet.

Texte Monika Senn
Lorena Graf

De stagiaire à responsable de projet stratégique

Simon Gürber a pu jouer un rôle clé dans l’un des plus grands projets d’investissement d’Emmi en Suisse –deux ans seulement après avoir débuté chez Emmi en tant que stagiaire, à moins de 30 ans.

Ces dernières années, Simon Gürber ne s’est que peu éloigné de la nouvelle fromagerie d’Emmen (Suisse), en service depuis octobre 2022. Il regarde maintenant le résultat avec fierté : grâce à un système de remplissage en continu, la quantité produite peut être augmentée. C’est toutefois de lui-même dont Simon peut être particulièrement fier. À moins de 30 ans, il a été l’un des moteurs de la mise en œuvre de ce projet d’investissement de 50 millions. « Ce fut un grand privilège de pouvoir assumer autant de responsabilités à cet âge. »

« Ce fut un grand privilège, à cet âge, d’assumer autant de responsabilités. »
Simon Gürber, responsable de projet

Simon était au bon endroit au bon moment : en 2019, son stage chez Emmi a eu lieu à un moment où il s’agissait de tester une nouvelle installation pour les marques de distributeur comme le fromage à la crème Luzerner. À peine avait-il terminé son stage que la décision avait été prise de miser définitivement sur cette installation et d’investir dans un nouveau bâtiment. Par la suite, il a calculé le taux d’occupation de l’installation et s’est penché sur des questions centrales sur la manière de rendre la production fromagère plus durable et plus efficace.

De nombreuses étapes de développement en peu de temps

Simon a acquis un tel savoir-faire en peu de temps que début 2021, à l’âge de 26 ans, il a repris temporairement la direction du projet pendant le congé de maternité de six mois de sa supérieure de l’époque, Ann-Kathrin Kleinthomä. Être au bon endroit au bon moment est une chose. Mais cela ne suffit pas : « Il faut aussi emprunter les chemins qui s’ouvrent à toi. »

Après l’assemblage des processus de production en aval de la nouvelle fromagerie, Simon a saisi une nouvelle opportunité : il a voyagé pendant trois mois, notamment en Nouvelle-Zélande et en Australie.

« Il faut aussi emprunter les chemins qui s’ouvrent à toi. »
Simon Gürber, responsable de projet

À son retour, une autre équipe l’attendait déjà pour passer à l’étape suivante de son développement. Depuis mars 2024, Simon dirige des projets stratégiques dans la division Fromages, où il cherche avant tout des moyens de faire avancer le secteur du fromage, actuellement tendu. « Il est très important pour moi de penser et d’agir de manière globale et à long terme. »

Relever sans cesse de nouveaux défis et apprendre de nouvelles choses, c’est exactement la carrière dont Simon rêvait. Sur le plan thématique aussi, il s’était déjà plongé dans l’univers du fromage pour son mémoire de master, qui portait sur les moyens de réduire la teneur en amines biogènes, c’est-à-dire en produits métaboliques principalement produits lors de l’affinage du fromage. La solution pour permettre aux personnes allergiques de manger du fromage sans hésitation. L’alimentation et la gastronomie occupent une place centrale dans la vie de Simon Gürber : « En voyage, les expériences culinaires sont pour moi au moins aussi importantes que les attractions touristiques. »

5 faits autour

la fromagerie d’Emmen (Suisse)

1 En service depuis septembre 2022

La fromagerie moderne et respectueuse des ressources a été mise en service en septembre 2022 sur le site traditionnel d’Emmen (Suisse).

2 13 sortes de fromages différentes Emmen (Suisse) fabrique 13 sortes de fromages, dont le très apprécié fromage à la crème Luzerner et le fromage à la crème Kaltbach.

3 400’000 litres de lait par jour Près de 400’000 litres de lait sont transformés chaque jour à Emmen (Suisse).

4 40 tonnes de fromage par jour

Emmen (Suisse) produit chaque jour près de 40 tonnes de fromage.

5 Économies d’eau atteignant 70 millions de litres par an Avec des économies d’eau pouvant atteindre 70 millions de litres par an, la nouvelle fromagerie est pratiquement neutre en eau.

Texte Manuela Specker
Photo Matthias Jurt
Texte Lorena Graf
Photo Matthias Jurt

L’équipe de la Fromagerie de Saignelégier

La Tête de Moine est une success story : en 2023, plus de 3’000 tonnes ont été vendues dans le monde entier, pour la troisième fois consécutive. La fabrication, qui repose sur plus une recette vieille de 800 ans, se concentre sur six fromageries situées dans l’Arc jurassien. Elles fabriquent le fromage à pâte mi-dure à partir de lait cru dans le respect de conditions strictes et des plus hauts critères de qualité. La Fromagerie de Saignelégier, qui appartient au groupe Emmi, en est le chef de file. Elle s’est spécialisée exclusivement dans la Tête de Moine et produit chaque année plus d’un million de cette spécialité suisse.

« Dans une exploitation en trois équipes, nous transformons en moyenne plus de 30’000 litres de lait par jour », explique Eric Bütikofer, responsable de la fromagerie qui emploie 16 personnes. Outre

les fromages et les affineurs, l’équipe comprend deux mécaniciens qui s’occupent des installations et une collaboratrice qui travaille dans l’espace visiteurs.

La moitié du lait de montagne est livrée la nuit par camion, l’autre moitié est acheminée directement par les producteurs de la région tôt le matin. À 3 heures, les affineurs commencent à sortir les meules du bain de sel, avant l’arrivée des fromagers à 4 heures. Les équipes suivantes commencent vers 9h30 et 11h30. « La communication entre les équipes est décisive. Nous y consacrons une demi-heure par jour. » Le week-end, un affineur et un fromager assurent le fonctionnement de l’exploitation.

Le processus de fabrication a une particularité : en principe, aucun additif n’est autorisé dans la fabrication du

Commission indépendante

Contrôle qualité

fromage, à l’exception de la présure, des lactobacilles (cultures) et du sel. En 2002, tous les maîtres fromagers de Suisse se sont volontairement engagés à respecter ce principe de pureté.

C’est ce qui fait de la Tête de Moine un produit 100 % naturel. Pour ajuster sa teneur en matière grasse, il suffit d’écrémer le lait avant de le mélanger dans une cuve en cuivre et de le chauffer à une température de 30 à 32 degrés Celsius. On y ajoute ensuite des lactobacilles et de la présure. Après la coupe du fromage, on vise une température comprise entre 46 et 53 degrés. À titre de comparaison, un gruyère est chauffé à environ 57 degrés. « De ce fait, la Tête de Moine contient plus d’eau, ce qui la rend plus douce. »

Après une journée de pressage et d’égouttage, le fromage est conservé dans un bain d’eau salée pendant 24

heures maximum. Pendant l’affinage, la Tête de Moine est frottée avec de l’eau salée, d’abord quotidiennement, puis régulièrement deux à trois fois par semaine, jusqu’à maturation. Les meules sont stockées sur des planches d’épicéa pendant au moins 75 jours. « Si le fromage est trop sec, le bois dégage de l’humidité. À l’inverse, le bois peut aussi absorber un trop plein d’humidité. » Une commission indépendante vérifie chaque mois si les exigences en matière de goût, d’yeux, d’apparence et d’élasticité sont respectées. Lorsque les produits ont atteint le degré de maturité souhaité, ils sont acheminés sur le site d’Emmi à Kirchberg, où ils sont emballés.

La Tête de Moine est un produit à succès, notamment grâce à l’invention du friseur à fromage « Girolle » en 1981. Mais ce sont aussi les conditions de production strictes et une recette entretenue pendant des siècles dans le Jura (Suisse) qui ont fait la grandeur de cette petite meule de fromage.

Fabrication de la Tête de Moine

Production

Espace visiteurs

Visites pour particuliers et groupes

L’équipe de la fromagerie de Saignelégier

Kirchberg (Suisse) Emballage et livraison

Texte Manuela Specker
Illustration Amadeus Waltenspühl
Photos André Scheidegger
La recette du succès remonte à plus de 800 ans et plus de 3’000 tonnes ont été vendues dans le monde l’année dernière.
La Tête de Moine connaît un grand succès, notamment grâce à l’invention du friseur à fromage « Girolle » en 1981.
Livraison de lait
fromagère avec processus de maturation

Pour que le lait devienne une star du climat

Comment l’industrie laitière peutelle améliorer son bilan climatique et l’efficacité des ressources ? Les premiers résultats de l’initiative intersectorielle « Lait KlimaStaR » sont prometteurs. L’approche globale contribue à assurer la pérennité des exploitations laitières.

Dans le cadre de l’initiative « Lait KlimaStaR », les émissions de gaz à effet de serre liées à la production laitière doivent être réduites de 20 % d’ici 2027. Il y a deux ans, Emmi a lancé ce projet pilote en collaboration avec Nestlé, ZMP (coopérative des producteurs de lait de Suisse centrale) et aaremilch (organisation de producteurs de lait tournée vers le marché). Le projet est accompagné et soutenu financièrement par la Confédération. Au total, 230 exploitations sont impliquées, qui collectent des données et testent des mesures. Conclusion intermédiaire : au cours des deux premières années, les exploitations ont pu réduire leurs émissions de CO₂ de 4,9 % par kilogramme de lait en moyenne.

« Les résultats obtenus montrent comment l’ensemble de l’agriculture peut faire face au changement climatique. »

Pour Emmi, cet engagement est un pilier important qui lui permettra d’atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici 2050, y compris dans les chaînes de création de valeur en amont et en aval (scope 3). « L’initiative ‹LaitKlimaStaR› nécessite de nombreuses ressources humaines et financières. Cependant, avec une production laitière qui mise sur la durabilité, nous sommes mieux préparés aux défis futurs et apportons notre contribution au développement durable », a déclaré Marc Heim, Executive Vice President Suisse d’Emmi, lors de l’événement médiatique qui s’est tenu fin mai à la ferme de Pascal Bühlmann à Rothenburg (Suisse).

Comme on pourrait s’y attendre, le plus grand levier pour améliorer le bilan climatique est l’alimentation. Une alimentation spécifique à l’exploitation et adaptée aux besoins permet de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. En outre, l’administration d’additifs alimentaires qui réduisent les émissions de méthane montre une très bonne efficacité. Toutefois, les obstacles à leur utilisation restent de taille. Mais comme l’a montré Pascal Bühlmann sur son exploitation, des mesures plus simples sont également efficaces : il renonce aux aliments concentrés à base de soja et de maïs et valorise les sous-produits issus de la production d’aliments tels que l’huile de colza, les céréales panifiables et la betterave sucrière.

Meilleur bilan climatique, plus de sécurité alimentaire

Le producteur de lait répond ainsi à l’autre objectif de l’initiative « Lait KlimaStaR » : donner moins d’aliments propres à la consommation humaine aux animaux. En effet, au fond, il ne s’agit pas seulement d’améliorer le bilan climatique, mais aussi de garantir la sécurité alimentaire en produisant de manière plus respectueuse des ressources. C’est pourquoi « Lait KlimaStaR » vise également une réduction de 20 % de la concurrence alimentaire. Après deux années de projet, les exploitations pilotes ont déjà réalisé des économies de 19,7 %.

Pendant la période de végétation, les vaches de Pascal Bühlmann se nourrissent exclusivement de l’herbe des pâturages. Il exploite au mieux la croissance de l’herbe pour améliorer la qualité du fourrage. Fait particulièrement réjouissant : malgré une dose plus faible d’aliments concentrés, les vaches de Pascal Bühlmann affichent un rendement laitier constant.

« Lait KlimaStaR » peut s’enorgueillir d’effectuer un travail de pionnier qui sera profitable aux autres.

Selon Marc Heim, les enseignements tirés doivent être partagés avec les sites Emmi à l’étranger. André Bernet, membre de la direction de l’Association des

2 Peter Meier, responsable Achat lait Emmi

producteurs de lait de Suisse centrale (ZMP), est lui aussi confiant : « Les résultats obtenus montrent comment l’ensemble de l’agriculture peut faire face au changement climatique. »

Le calculateur climatique, qui n’est actuellement utilisé que par les exploitations pilotes du projet « Lait KlimaStaR », joue un rôle important. À partir du 1 er juillet 2025, toute la branche pourra profiter du calculateur : l’Interprofession du lait a décidé de le mettre à la disposition de toutes les exploitations. Avec cet outil en ligne, les agriculteurs peuvent calculer les émissions de CO₂ issus de leur production. Outre l’alimentation, la gestion des troupeaux et le stockage du fumier des fermes sont d’autres facteurs importants pour améliorer le bilan climatique de l’industrie laitière.

André Bernet, membre de la direction de l’Association des producteurs de lait de Suisse centrale (ZMP)
Les intervenants (de g. à dr.) : Thomas Grüter (président de ZMP), Marc Heim (PPE Emmi Suisse), Christian Hofer (directeur de l’OFAG), Pascal Bühlmann (directeur de Bühlmann), Ruedi Bigler (président d’aaremilch ag), Eugenio Simioni (directeur général de Nestlé Suisse), Jan Grenz, enseignant Développement durable HAFL et responsable du suivi scientifique des projets
1 Fin mai, l’événement médiatique KlimaStaR a eu lieu dans la ferme de Pascal Bühlmann à Rothenburg (Suisse).
Suisse.

Le lait, notre produit naturel

Le lait est notre passion et est essentiel pour une alimentation durable. Emmi est fière de travailler chaque jour avec le lait, un produit écologique. Le lait a une tradition millénaire dans l’alimentation humaine et est le résultat d’un cycle naturel. Seuls les ruminants, comme la vache, ont la capacité de transformer l’herbe indigeste pour l’humain en un aliment de qualité contenant de précieuses protéines. Dans des pays comme la Suisse, où les prairies représentent une part importante de la surface agricole utile ¹, le lait est donc un élément central d’un système de production durable ² – en accord avec les objectifs de développement durable des Nations unies³. Emmi utilise ce produit naturel unique de manière innovante et en tenant compte des besoins des consommateurs et consommatrices.

Le lait contribue à une alimentation saine. Le lait fournit une combinaison optimale de protéines, calcium, phosphore, vitamines, magnésium et bien plus encore ⁴. Par rapport aux alternatives, il présente un bilan et une densité nutritionnels exceptionnels ⁵. Ainsi, le lait ou les produits laitiers constituent un élément essentiel d’une alimentation saine ⁶. Dans 42 pays, les nutritionnistes du monde entier recommandent d’inclure le lait dans l’alimentation quotidienne, car il est bénéfique pour les muscles, les os et le système cardiovasculaire, entre autres ⁷.

Le lait est polyvalent et offre une grande sécurité alimentaire.

Le lait est polyvalent : on le transforme en fromage, beurre, yogourts, boissons lactées, desserts et bien plus encore. Par ailleurs, le lait transformé, qui conserve ses propriétés positives, n’est pas seulement plus durable, mais répond également chez Emmi aux des normes élevées en matière de qualité des produits et de sécurité alimentaire ⁸.

Emmi mise sur une industrie laitière durable. En tant que fabricant de produits laitiers, le groupe Emmi assume ses responsabilités. D’ici 2027, Emmi prévoit que 100 % de son lait transformé soit durables. Aujourd’hui déjà, tous nos fournisseurs de lait en Suisse répondent aux exigences de la « norme sectorielle Lait suisse durable » ⁹. Emmi a défini un catalogue de critères scientifiques pour tous les marchés hors de Suisse. Lors de l’achat local de lait, le groupe Emmi travaille avec ses fournisseurs de lait pour que tous les systèmes de production locaux deviennent progressivement durables.

Emmi se soucie du bien-être animal.

Les principaux protagonistes de la production laitière sont les animaux qui sont les premiers à l’origine ce produit naturel. Voilà pourquoi le bien-être des animaux revêt une importance capitale pour Emmi. La Suisse offre d’ores et déjà de bonnes conditions-cadres à cet égard et dispose de l’une des lois de protection des animaux les plus strictes au monde ¹⁰. En Suisse, par exemple, 88 % des vaches sont élevées en pâturage et 56 % en stabulation libre ¹¹. Notre filiale chilienne Quillayes Surlat, par exemple, achète déjà 80 % du volume de lait certifié Aenor (bien-être animal), ce qui en fait la première entreprise d’Amérique du Sud à miser sur ce produit.

Emmi entend continuer à réduire l’empreinte carbone du lait. Emmi souhaite ainsi réduire l’impact de la production laitière sur l’environnement et la société. Le projet « Lait KlimaStaR », qu’Emmi a lancé en collaboration avec d’autres entreprises dans le but de réduire encore l’empreinte carbone déjà faible du lait suisse, est un exemple servant de modèle. Ce projet pionnier met en évidence des leviers décisifs pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre, par exemple grâce à l’optimisation de l’alimentation des animaux. Le projet a également pour objectif de réduire la concurrence alimentaire et la concurrence pour les terres. Ces connaissances fondamentales sont également transmises à l’échelle internationale, les mesures sont adaptées aux spécificités locales et mises en œuvre étape par étape.

Emmi propose également des alternatives. Emmi propose des alternatives aux personnes qui, pour diverses raisons, doivent ou veulent renoncer aux produits laitiers. En matière de produits d’origine végétale également, Emmi mise sur un vaste savoir-faire, une qualité de pointe et des innovations techniques. Ici aussi, Emmi veille à une chaîne de création de valeur durable.

Agroscope Science Nr. 55., S. 55 ff. 3 Food and Agriculture Organization of the United Nations (2016): The Global Dairy Sector: Facts. The Global Dairy Sector: Facts (fao.org) 4 C. Weaver et al. (2013): Chapter 4 – Milk and dairy products as part of the diet. In: FAO – Milk and dairy products in human nutrition, S. 106 ff. 5 B. Walther et al. (2022) Comparison of nutritional composition between plant-based drinks and cow’s milk. Frontiers in Nutrition, 9, S. 15. 6 Max Rubner-Institut (2014) : Ernährungsphysiologische Bewertung von Milch und Milchprodukten und ihren Inhaltsstoffen, Bericht für das Kompetenzzentrum für Ernährung, Bayern, S. 30 ff. 7 Max Rubner-Institut (2014) : Ernährungsphysiologische Bewertung von Milch und Milchprodukten und ihren Inhaltsstoffen, Bericht für das Kompetenzzentrum für Ernährung, Bayern, S. 10, 17, 18, 30 ff. 8 Emmi betreibt ein umfassendes und zertifiziertes Qualitäts- und Lebensmittelsicherheitsmanagement nach den Grundsätzen von ISO 9000, FSSC 22000 sowie den Anforderungen ihrer Kunden. 9 Schweizer Milchproduzenten SMP (o. D.-a). Swissmilk green. www.swissmilk.ch/de/green/ch 10 World Animal Protection Animal Protection Index. (o. D.-b). www.api.worldanimalprotection.org 11 Bundesamt für Landwirtschaft (2023) : Agrarbericht 2023, Beteiligung am RAUS- und BTS-Programm. Agrarbericht 2023 – Download Center

N° 1

En comparaison directe avec les alternatives au lait, le lait est numéro 1 en ce qui concerne l’apport en calcium, en vitamine B 1, en graisses saines et en lysine.

+ 2.5 %

La consommation mondiale de lait a augmenté en moyenne de 2,5 % ces dernières années. On prévoit une croissance de 1,7 % d’ici 2030.

4 kg

En produisant 1 kg d’aliments végétaux, on obtient 4 kg de sous-produits que l’humain ne peut pas consommer, mais que les ruminants, comme la vache, peuvent à leur tour transformer en lait.

3 centimes

Depuis 2024, tous les fournisseurs de lait suisses s’engagent à respecter la « norme sectorielle Lait suisse durable » en mettant l’accent sur l’alimentation animale et la protection des animaux. En contrepartie, ils reçoivent 3 centimes de plus par kg de lait. Pour Emmi, avoir contribué à l’établissement de cette norme sectorielle est un véritable succès.

24 %

Un verre de lait de 200 ml couvre au moins 24 % des besoins recommandés par l’OMS pour chaque acide aminé essentiel.

80 %

80 % de la surface agricole utile en Suisse est constituée de prairies, ce qui lui confère des conditions climatiques et topographiques optimales pour la production laitière.

Présentation du manifeste Emmi Lait

Texte Simone Burgener

Illustrations Amadeus Waltenspühl

Emmi est le premier fabricant de produits laitiers haut de gamme en Suisse et est présente dans 14 pays. Les différents pays ont des conditions topographiques et climatiques, ainsi que des systèmes de production et des défis locaux qui leur sont propres. Par souci de simplicité, cette présentation du manifeste Emmi Lait présente des thèmes généraux sans aborder spécifiquement chaque pays. Conformément à notre devise annuelle « Growing together », nous apprenons également les uns des autres en matière de production laitière plus durable, au-delà des pays et des sociétés, et nous utilisons nos connaissances collectives en tant qu’équipes gagnantes.

Emmi Landenbergstrasse 1

CH- 6002 Lucerne Suisse

info@emmi.com www.emmi.com

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