Le guide de la multiplication des plantes d'intérieur

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LINDSAY SISTI

LE GUIDE DE LA MULTIPLICATION

DES

PLANTES D’INTÉRIEUR

Toutes les techniques pour en prendre soin et les multiplier à l’infini

Je dois multiplier ça !

UN PEU D’ANATOMIE BOTANIQUE

Avant de pouvoir opérer un corps humain, les chirurgiens doivent d’abord maîtriser l’anatomie. Il en est de même pour multiplier correctement des plantes d’intérieur : vous devez connaître les bases de l’anatomie végétale. Si vous coupez une tige au mauvais endroit, vous n’allez probablement pas la tuer, mais en revanche, vous risquez de vous retrouver avec un bout de bois moche ou une bouture qui ne produira pas de racines. Pour éviter cette terrible destinée, passons en revue les parties de la plante qu’il faut connaître pour faire des bébés plantes.

Perforations et découpes profondes

Entre-nœud

Racines terrestres
Feuille
Pétiole
Tige
Nœud
Bourgeon axillaire (ici, activé)
Racine aérienne
Cal

Anatomie de bouture d’Aracée avec Monstera

deliciosa ’Aurea’

Les perforations

Les perforations sont des trous naturels dans les feuilles de certaines espèces de plantes comme Monstera deliciosa et Monstera adansonii. On pense que ce sont des adaptations pour aider les plantes adultes à résister sans dommage aux rafales de vent lorsqu’elles grimpent sur les arbres et atteignent les hauteurs de la canopée dans les forêts tropicales.

Le bourgeon axillaire

C’est une zone de croissance située sur la tige d’une plante, généralement à l’endroit où un pétiole naît d’une tige. Les bourgeons axillaires restent dormants jusqu’à ce que la plante les active, ce qui les transforme en nouvelles pousses.

Comment activer délibérément ces bourgeons axillaires pour encourager la plante à produire davantage de pousses ou de branches latérales ? Coupez-lui la tête ! C’est ainsi que l’étêtage d’un figuier-lyre permet souvent à la plante de produire davantage de ramifications. Modérez toutefois votre enthousiasme car seul un petit nombre de bourgeons axillaires s’active en même temps. Le mot axillaire provient du mot axile, la partie de la feuille d’où émerge le bourgeon.

Le cal cicatriciel

Si vous propagez une bouture dans l’eau et que des bosses blanches et dures se forment autour de la tige et/ou des racines, ce n’est probablement pas une invasion soudaine de cochenilles, mais un tissu particulier appelé cal. La production des cellules du cal est la première réponse naturelle de la plante à une plaie de coupe. C’est la première étape de la régénération d’une nouvelle plante. Ce tissu est un amas de cellules indifférenciées. Cela signifie que les cellules ne sont pas affectées à une tâche spécifique. Elles peuvent devenir des racines, des pousses ou rien du tout, en fonction des facteurs environnementaux, des hormones d’enracinement utilisées (voir p. 73), et de votre comportement en tant que propriétaire (plutôt strict ou plutôt adepte des méthodes d’éducation douces). Il ne faut surtout pas gratter ce cal, mais laisser la plante continuer son processus de régénération.

Le terme cal vous est peut-être familier, car il revient souvent dans les conseils liés à la multiplication des plantes. On préconise en effet de favoriser la cicatrisation et la formation de ce tissu avant de planter une bouture dans un substrat nutritif. Cela signifie qu’il faut

laisser la zone coupée sécher un peu et attendre que la blessure commence à se refermer en produisant ce tissu particulier. Une partie du cal produira de nouvelles racines, tandis qu’une autre formera une ou plusieurs pousses. Le tissu calleux a un aspect différent selon le type de multiplication, et il est généralement à peine visible. Toutefois, sur les boutures placées dans l’eau, on peut souvent l’observer clairement : il devient alors épais et blanc.

Les racines aériennes

Lorsque vous décidez de l’endroit de la tige où vous allez prélever votre bouture, vérifiez d’abord la présence de racines aériennes (également appelées racines adventives). De nouvelles racines se formeront d’abord à partir des racines aériennes existantes lors de la propagation. Les Aracées, comme les monsteras et les philodendrons, ainsi que de nombreuses plantes grimpantes comme les hoyas, poussent sur les troncs des arbres en se fixant grâce à ce type de racine, qui puise également l’humidité de l’air. Plus l’environnement domestique est humide, plus les racines aériennes de ces plantes seront importantes. Dans les pièces très humides, les plantes tropicales étendent ces racines aériennes, dans l’espoir de trouver un arbre auquel s’attacher comme elle le ferait dans la jungle. De même, comme cela se passe dans la nature quand une racine aérienne touche le sol de la jungle, les racines aériennes se transforment souvent en racines terrestres lors de la multiplication dans un milieu suffisamment humide.

Les racines terrestres

Des racines qui poussent sous terre.

Cal blanc sur la partie inférieure d’une bouture de ficus. N’oubliez pas que ce cal n’est pas une maladie ! Il suffit de le laisser faire.

Les tiges spécialisées

Les plantes sont des organismes résilients. Elles ont évolué pour survivre à des conditions environnementales difficiles, chaleurs excessives, manque de lumière ou encore périodes de sécheresse. Cela joue en notre faveur, car cela signifie que lorsque nous les accueillons dans la maison comme plantes d’intérieur, nombre d’entre elles sont capables de survivre à de brèves périodes de stress ou de négligence de notre part, qu’il s’agisse de courants d’air froids, d’endroits excessivement chauds, d’oublis d’arrosages, du stress d’une expédition…

[ci-contre] Alocasia ’Green Unicorn’ montrant ses organes souterrains spécialisés…

Certaines plantes y parviennent en entrant dans un état de dormance : leurs racines, feuilles et tiges dépérissent, pour ne conserver qu’une structure de stockage souterrain, tandis que toute division cellulaire cesse. D’autres, notamment certaines plantes tropicales que nous cultivons en intérieur, entrent dans une période de repos où la croissance active s’arrête, la plante peut ou non dépérir, mais la croissance et la division cellulaires ne s’arrêtent pas tout à fait. Ces périodes de repos sont généralement déclenchées par l’exposition à certaines températures, la réduction de la longueur du jour, le manque d’eau ou d’autres facteurs de stress. Ces deux adaptations sont utiles aux plantes pendant les saisons sèches ou pluvieuses, froides ou chaudes dans la nature, et pour passer sans trop de mal les moments d’inattention de leur propriétaire.

Malheureusement rien ne peut les protéger contre des enfants turbulents : mettez les plantes hors de portée des enfants !

Les bulbes, les oignons, sont les structures de stockage souterraines les plus connues. Tous les vrais bulbes stockent de la nourriture retenue dans des écailles. Nous nous épargnerons ici les distinctions détaillées entre les différentes sortes de bulbes car nous ne sommes pas là pour nous occuper de ces oignons. Nous allons plutôt examiner d’un peu plus près les différents types d’organes de stockage souterrains des plantes d’intérieur que vous serez susceptibles de rencontrer au cours de vos multiplications diverses : les cormes, les tubercules et les rhizomes.

Les organes souterrains des plantes sont un peu une version organique des bunkers de survie. Il est important de noter que seules certaines plantes d’intérieur possèdent ces structures de stockage. Si une plante qui en est dépourvue commence à rencontrer des difficultés, ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez toujours la sauver en multipliant les tiges ou les feuilles, mais nous y reviendrons plus tard.

Organes de stockage des plantes d’intérieur courantes

Corme d’alocasia

Rhizome de plante ZZ

Tubercule de chaîne de cœurs

Corme d’oxalis

Bulbe d’oignon*

Racine tubérisée de calathea

Rhizome de langue de belle-mère

* Le bulbe d’oignon est là à titre de comparaison.

Qu’est-ce que les plantes gardent dans leur structure de stockage de survie qui les maintient en vie pendant ces périodes de repos ? Indice : il ne s’agit pas de haricots en conserve ou de barres vitaminées. Dans chaque corme, tubercule et rhizome, une plante stocke des hydrates de carbone et des nutriments qu’elle peut convertir en énergie en cas de besoin.

Les plantes d’intérieur courantes qui peuvent entrer dans une période de repos sont l’alocasia, l’oxalis pourpre et les sansevierias (ou langues de bellemère) comme p. 24. Tant que la structure de stockage d’une plante reste intacte, il y a de bonnes chances que vous puissiez la remettre en végétation avec un substrat frais, des conditions de culture idéales et de l’eau.

LA BOUTURE DE TIGES DANS L’EAU

Prendre une bouture de tige de plante et la plonger dans un récipient d’eau jusqu’à ce qu’elle s’enracine est la méthode de multiplication la plus facile, abordable et intuitive des plantes d’intérieur.

L’avantage du bouturage dans l’eau est qu’il fonctionne avec des tiges de toutes tailles et de toutes textures. Que vous souhaitiez faire plus de bébés plantes à partir d’une des fines tiges entremêlées d’une de vos plantes grimpantes, des tiges épaisses d’une monstera ou des tiges dures et ligneuses d’un

figuier-lyre ou d’un caoutchouc, la multiplication dans l’eau sera toujours une excellente option.

Nous examinerons ici comment utiliser l’eau pour faire plus de bébés de la plante pothos, parce qu’il en existe quasiment à proximité de chacun d’entre nous. À un moment ou à un autre, tout le monde possède un pothos, connaît quelqu’un qui en possède un ou travaille dans un bureau où prospère cette plante d’intérieur classique.

IDÉAL POUR :

• La plupart des plantes d’intérieur rampantes et traînantes, telles que les espèces et variétés de pothos, philodendrons, monsteras, syngonium, hoyas, Aeschynanthus, tradescantias, etc.

• Les espèces de ficus telles que le figuier lyre (Ficus lyrata) et la plante à caoutchouc (Ficus elastica).

• Schefflera spp. (plante parapluie).

• Aglaonema spp. (persistante chinoise).

• Pilea peperomioides (Monnaie chinoise).

CHRONOLOGIE

• 3-6 semaines pour que les racines se développent sur un pothos dans l’eau.

• 2 à 8 semaines pour les autres plantes d’intérieur, en fonction de l’espèce végétale et des conditions environnementales.

FOURNITURES NÉCESSAIRES

• Outil de coupe stérilisé.

• Gel ou poudre d’hormone d’enracinement (facultatif).

• Récipient transparent.

Les étapes

1 Préparer votre récipient

Trouvez un récipient transparent pour placer vos boutures. J’aime utiliser de jolis petits vases ballon avec un col effilé comme ceux que vous voyez ici, pour les petites boutures. Vous pouvez les acheter en ligne ou dans un magasin d’artisanat. Plus récemment, j’ai trouvé une marque de riz au lait qui se présente dans des pots d’une forme et de taille idéale pour le bouturage, si bien que je dois maintenant faire le sacrifice ultime et manger de grandes quantités de riz au lait… pour mes plantes. Certaines personnes boivent de la bière pour collecter les bouteilles en verre ambré : nous devons tous faire des sacrifices ! Nettoyez votre pot avec de l’eau et du savon ou de l’alcool ménager pour le désinfecter avant de l’utiliser.

Remplissez le récipient d’eau aux trois quarts. L’eau du robinet devrait convenir dans la plupart des cas, mais certaines personnes préfèrent utiliser de l’eau distillée ou filtrée.

Entre-nœuds

2 Couper la bouture

Décidez de la longueur de votre nouvelle bouture, puis coupez un morceau de la tige au moins un pouce en dessous d’un nœud, le long de l’entrenœud, comme indiqué sur la photo ci-dessus. Coupez de façon à laisser suffisamment d’espace sur la bouture pour que les racines puissent se développer. Pour rappel, les nœuds sont les zones de la tige qui contiennent des bourgeons axillaires dormants. N’ayez pas peur. La plupart des plantes aiment être taillées et repousseront si elles ont un système racinaire solide, de l’eau et de la lumière.

Prenez autant de boutures que vous le souhaitez, mais n’oubliez pas de laisser au moins un nœud sur la plante mère pour qu’elle puisse repousser.

3 Plonger dans l’eau

Il n’est pas indispensable d’appliquer de la poudre ou du gel d’hormone d’enracinement sur l’extrémité coupée de la bouture avant de la mettre dans l’eau, mais cela permet d’accélérer la production de racines. Plongez toute la base dans le produit, de l’endroit où vous avez fait la coupe jusqu’au premier nœud inclus. Une grande partie de l’hormone restera sur la bouture, mais l’eau en éliminera une partie, qui circulera dans le liquide autour des boutures jusqu’à ce que vous changiez l’eau.

Disposez un petit bouquet de boutures dans votre récipient. Veillez à ce que les nœuds inférieurs soient immergés dans l’eau car les racines pousseront à partir de ces derniers. Maintenez toutes les feuilles au-dessus de la surface de l’eau pour éviter qu’elles ne pourrissent. Il est recommandé de supprimer les feuilles inférieures susceptibles d’être immergées dans l’eau. D’autres moyens pour maintenir les feuilles au-dessus de l’eau incluent l’utilisation d’un cône de multiplication, d’un film plastique avec un trou, de ruban adhésif ou d’élastiques sur le dessus de votre récipient.

4 Créer l’ambiance

Si vous voulez que les plantes se reproduisent, vous devez les préparer pour qu’elles réussissent. Donnez à vos boutures une lumière claire et indirecte (voir p. 63). De nombreuses boutures s’enracineront également bien dans une lumière modérée ; chaque

espèce a ses préférences. L’humidité et la chaleur les aident également à croître plus rapidement.

Videz au moins une partie de l’eau usagée et ajoutez de l’eau fraîche chaque semaine pour apporter de l’oxygène frais aux tissus de la plante.

5 Les mettre en pot

Lorsque les racines mesurent au moins 4 cm de long, les boutures sont prêtes à être placées dans un pot individuel. Choisissez un contenant dont le diamètre ne dépasse pas de plus de 3 à 5 cm celui des nouvelles racines. Pour éviter le pourrissement des racines, il faut au moins un trou de drainage, davantage si possible.

Ensuite, versez dans le pot une première couche de 5 à 8 cm de terreau pour plantes tropicales bien aéré ou de terreau pour Aracées. Pour un pothos, je mélange 20 % de perlite et 80 % de terreau pour plantes tropicales . Placez votre bouture dans le pot avec les racines reposant sur cette couche initiale. Ensuite, remplissez la zone autour des racines avec plus de terreau. Remplissez le pot jusqu’à ce que toutes les racines soient complètement recouvertes. Laissez un espace d’au moins 1 cm entre le dessus du terreau et le bord du pot pour que l’eau s’accumule (et ne déborde pas) lorsque vous l’arrosez. Arrosez abondamment la bouture enracinée jusqu’à ce que l’eau s’écoule au fond du pot.

Conseil

Placez un petit morceau de moustiquaire de fenêtre ou de pot de plantes d’intérieur sur le trou de drainage pour éviter que le terreau ne s’écoule par le trou de drainage.

6 Suivi

Placez votre nouveau pothos dans un endroit chaud qui reçoit une lumière claire et indirecte, et arrosez-le chaque fois que les premiers centimètres (environ 5 cm) de terre sont secs. Je recommande de fertiliser les plantes d’intérieur tropicales tout au long de l’année tant qu’elles sont en pleine croissance.

LE MARCOTTAGE SIMPLE

Le marcottage simple est simplement simple. Bien qu’il ne soit pas aussi populaire que d’autres méthodes de multiplication, ce peut être un moyen amusant et efficace de multiplier des plantes d’intérieur grimpantes ou retombantes. Les propagules s’enracinent plus rapidement lorsqu’elles restent attachées à la plante mère, recevant un apport continu d’eau et de nutriments.

IDÉAL POUR :

• Plantes d’intérieur souples :

• Hoya carnosa (plante à cire).

• Plante araignée (Chlorophytum comosum).

• Pothos (Epipremnum aureum).

• Philodendron à feuilles de cœur (Philodendron hederaceum).

• Toutes les espèces de Tradescantia.

CHRONOLOGIE

6-12 semaines pour un enracinement complet en fonction de l’espèce végétale et de l’environnement. Il se peut que tous les nœuds ne s’enracinent pas.

FOURNITURES NÉCESSAIRES

• Outil de coupe stérilisé.

• Un deuxième pot rempli de substrat (de la tourbe et de la perlite mélangées à 50/50 fonctionne très bien ici, de même que de la sphaigne ou un mélange de rempotage bien drainant tel que le mélange Aracées, qui fonctionne bien aussi pour les hoyas).

• Épingles florales, épingles à cheveux ou trombones ouverts.

Conseil

Comme cette opération n’est pas souvent réalisée dans une enceinte humide, comme une boîte de multiplication, l’idéal est d’attendre le printemps ou l’été, lorsqu’il fait chaud et humide dans votre maison et que votre plante est en pleine croissance. Sinon, vous pouvez accélérer les choses en effectuant cette opération à tout moment de l’année à l’intérieur d’une tente de culture ou d’une armoire, ou en vaporisant régulièrement vos plantes.

Les étapes

1  Mettre en place

Choisissez la plante que vous souhaitez multiplier et placez à côté d’elle un pot plus petit, rempli d’un substrat de multiplication ou de rempotage humide.

2

Poser les plantes grimpantes

Disposez les tiges que vous souhaitez multiplier sur le dessus du deuxième pot. Enlevez les feuilles autour des nœuds que vous allez enfouir dans le substrat, surtout si elles sont gênantes. Je n’ai pas eu besoin d’en enlever sur cette plante.

3  Choisir les nœuds

Enterrez chaque nœud le long de la tige dans le substrat. Utilisez si nécessaire des trombones ouverts, des épingles à fleurs ou des épingles à cheveux pour les maintenir en place.

4  Garder le deuxième pot humide pendant toute la période de multiplication Arrosez la plante mère comme vous le feriez normalement, mais gardez le second pot uniformément humide pendant toute la période de multiplication. Un taux d’humidité élevé favorise l’enracinement.

5  Séparer la plantule

Au bout de 6 à 12 semaines (ou plus, selon l’espèce), de nouvelles racines d’au moins 3 cm de long se seront formées sur au moins certains des nœuds de la tige dans le nouveau pot. Lorsque c’est le cas, vous pouvez la sevrer en coupant la tige d’origine pour la séparer de la plante mère.

6  Laisser la jeune plante en place ou rempoter

Après avoir libéré la plantule enracinée de la plante mère, vous pouvez la laisser telle quelle (puisque vous l’avez mise dans un nouveau pot) ou la couper pour séparer les différents nœuds enracinés et rempoter chaque morceau séparément pour créer plusieurs nouvelles plantes.

Si votre plante s’est enracinée dans un substrat temporaire de multiplication, transférez-la totalement ou fragmentée en fonction des différents nœuds enracinés dans le mélange de rempotage ou le substrat de votre choix.

7  Suivi

Lorsque les racines mesurent environ 3 cm de long, commencez à arroser et à fertiliser comme vous le feriez pour la plante mère, en la laissant sécher complètement entre les arrosages. Les Hoyas aiment la lumière claire et indirecte et bénéficient même de quelques heures de soleil direct par jour. Votre nouvelle plante est un clone exact de la mère !

Mon nouveau plant de Hoya heuschkeliana, fait à la main, entièrement enraciné et panaché !

LA BOUTURE DE FEUILLES SUCCULENTES DANS LE SOL

En vedette, Echeveria lilacina

CHRONOLOGIE

• Émergence des racines : 1,5-2,5 semaines.

• Bébé plantes : 2 mois.

FOURNITURES NÉCESSAIRES

• Votre volonté de ne pas écraser les feuilles.

• Flacon pulvérisateur.

• Mélange de terre pour succulentes.

• Un pot, un récipient ou une soucoupe.

Les

étapes

1  Enlever les feuilles

Choisissez de grandes feuilles matures, dodues et saines vers le bas de la plante. Tenez la plante d’une main et, de l’autre, tordez légèrement la feuille d’un côté à l’autre pour la détacher, puis arrachez-la. Répétez l’opération pour autant de feuilles que vous souhaitez propager.

Conseil

Toutes vos boutures de feuilles ne seront pas couronnées de succès, alors choisissez-en quelques-unes !

2  Laisser les feuilles se cicatriser

Mettez les feuilles de côté pendant 2 à 4 jours pour permettre à l’extrémité de sécher. La callosité permet à l’extrémité coupée de la feuille de se recouvrir d’une croûte, de sorte qu’une fois plantée, la feuille n’absorbe pas d’humidité, ce qui entraînerait de la pourriture et la mort.

3

Poser la terre

Placez les feuilles sur une terre bien drainée dans un endroit chaud avec beaucoup de lumière claire et indirecte. Cependant, elles tolèrent aussi quelques heures de soleil direct par jour. Si vous remarquez que les feuilles brûlent, déplacez-les simplement. Vous pouvez aussi placer vos boutures sous des ampoules LED T5 ou T8, à 60 cm. C’est ainsi que je propage les miennes.

4  Vaporiser avec parcimonie

Vaporisez le sol régulièrement pour le maintenir légèrement humide. Lorsque vous arrosez, visez le sol. Essayez d’éviter de trop mouiller les feuilles de la succulente. Si votre taux d’humidité est supérieur à 50 %, vous pouvez vous passer d’arroser et vos feuilles s’enracineront très bien.

5  Observer les progrès

Au bout de 2 semaines, des racines succulentes blanches ou roses devraient émerger de l’extrémité de certaines feuilles, et au bout de 2 mois environ, vous aurez des bébés plantes. Ce n’est pas grave si certaines d’entre elles n’ont pas pris racine. Ce n’est pas grave si aucune d’entre elles n’a pris racine. Compostez celles qui n’ont pas pris racine ou attendez un peu plus longtemps. Dans la nature, et lorsqu’on propage des plantes, seuls les plus forts survivent ! Si, après quelques semaines, rien n’a fonctionné, essayez la méthode de bouturage à sec.

Le guide de référence pour multiplier facilement et gratuitement plus de 80 plantes d’intérieur !

Monstera, alocasia, bégonia, calathea, philodendron, hoya, ficus, ZZ plant, succulentes, sansevieria… Collectionner des plantes d’intérieur, c’est apprendre à les multiplier à l’infini mais aussi à sauver les plantes malades et à bien les conserver. L’autrice, passionnée de plantes et spécialiste de la multiplication, détaille dans ce guide, richement illustré, les procédés simples et efficaces pour réussir toutes les boutures et les marcottes des plantes d’intérieur et des succulentes. En s’appuyant sur de très nombreux pas à pas, elle vous initie efficacement à l’hybridation et pour toutes et tous les green addicts, elle propose de découvrir le jeu des croisements, une manière d’obtenir des variétés nouvelles et inédites. Le guide indispensable pour avoir des plantes gratuites et sans effort !

• Le matériel et les techniques : comprendre l’anatomie et les organes reproducteurs d’une plante, s’initier à la pollinisation et à la reproduction, choisir le bon substrat, créer l’environnement idéal pour chaque plante (lumière, température, humidité), constituer sa boîte à outils… tout ce qu’il faut savoir pour aborder les techniques de multiplication.

• Les techniques de multiplication : bouturer des tiges, des feuilles et des pétioles, diviser des rejets, marcotter des grimpantes ou des retombantes, multiplier dans l’eau, dans des boîtes, dans l’air ou sous terre, optimiser les tubercules aériens, ressusciter les plantes moribondes, faire germer ses graines… tout le savoir-faire horticole nécessaire pour créer de nouvelles plantes d’intérieur.

éditeur du vivant

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Le guide de la multiplication des plantes d'intérieur by Éditions Ulmer - Issuu