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Ben : Personnalité bruxelloise 2020

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Chef d’entreprise et Homme d’engagement Ahmed Ben Abderrahman mène sans relâche depuis plus de 20 ans une action en faveur des plus démunis, sans abri et puis réfugiés. Les témoignages et les soutiens apportés par les médias lui ont donné une notoriété et un rayonnement propices au développement des valeurs d’humanisme et de solidarité qu’il défend dans ses actions. Il veut favoriser le dialogue, le respect de l’autre, l’entente et la solidarité. Autant de ferments en faveur de la paix et de l’épanouissement des êtres. De nombreux acteurs politiques et associatifs ont salué l’impact direct et indirect de ces actions pour le dialogue entre les communautés et les peuples partant pour la paix. Itinéraire d’un homme de cœur Né à Tanger en 1954, A. Ben Abder- rahman dirige depuis près de 25 ans l’hôtel qu’il a fondé à Bruxelles. Après sa scolarité dans sa ville natale, « Ben » se forme sur le terrain en multipliant les expériences à l’occasion de ses nombreux voyages aux quatre coins du monde. Il en a acquis une connaissance des hommes et des langues précieuses dans sa profession et utiles pour son action sociale et humanitaire. Celui qui parlait le dialectal dans les rues de Tanger, déjà tourné vers ceux à qui il faut rendre service, se met à apprendre l’arabe et le castillan. De son séjour aux Etats Unis il revient avec l’anglais. A sa venue en Europe en 1971, il s’adonne par plaisir à l’italien et au néerlandais. Aujourd’hui on peut l’entendre accueillir ses hôtes chinois ou japonais dans leur langue. Tout ceci traduit la volonté d’un homme qui naturellement tourné vers les autres, veut rapprocher les humains d’où qu’ils viennent, surtout lorsqu’ils sont parmi les plus faibles ou les défavorisés, ceci dans un esprit de paix, de concorde et de solidarité sociale. Maître d’hôtel Passant de la cuisine à la salle : de chef de cuisine en chef d’équipe, Ben a pratiqué tous les arts de l’hospitalité et fait tous les métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Ainsi a-t-il dirigé pendant quatre ans deux restaurants italiens : le Giannino et le Boccaccio. Ensuite il créé et porte à bout de bras son propre hôtel : le Mozart, en plein cœur historique de Bruxelles. En gestionnaire avisé il a porté l’entreprise de 17 à 54 chambres, multipliant les acquisitions et les aménagements pour arriver à un ensemble classique et atypique où les décors et toiles de maîtres de l’époque de Mozart se mêlent aux arabesques des mosaïques et des sculptures orientales (arabo andalouses) créées par des artisans (de Fès et de Marrakech). Ben Abderrahman a ainsi façonné, dans sa profession même, un cadre idéal pour le rapprochement des êtres. La décoration symbolise et met en symbiose le rapprochement des cultures, le sens de l’accueil et, dans l’esprit de l’Islam, le partage du bien-être et des mille et un plaisirs de la vie. D’un tempérament proactif, joueur de tennis et volontiers coach de ceux qu’il entraine, Ben est aussi mélomane et pianiste à ses heures, c’est ainsi qu’il a tout naturellement donné le nom de Mozart à son hôtel. Son habitude de la compétition sportive et du dépassement de soi l’ont amené à encadrer ses collaborateurs, à les pousser au meilleur d’eux-mêmes pour leur épanouissement personnel : c’est par l’exemple personnel du travail, de l’effort en même temps que de la générosité qu’Ahmed Ben Abderrahman offre le meilleur gage du développement qui anime son équipe. Il y entretient les qualités intellectuelles, les valeurs morales, la capacité d’apprentissage et d’évolution, la polyvalence et la disponibilité. Mais leader charismatique au sein de son entreprise, Ahmed Ben Abder- rahman est aussi essentiellement tourné vers l’autre : son sens du partage reçu de ses parents et de sa religion le fait conduire ceux qui l’entoure avec une humanité que ne trahit pas la force de son caractère. Engagement social Très vite, l’homme qui se souvient de ses origines, veut donner en toute simplicité son message du cœur : entendons par là qu’il estime que la réussite implique des obligations morales.

Très vite et en espérant que d’autres s’en inspirent, Ben a voulu mener une lutte concrète contre la pauvreté. Pendant près de 25 ans et encore maintenant il apporte son soutien aux plus démunis qu’il accueille dans son hôtel quand cela lui est possible. Durant les mois de novembre à janvier, de 50 à 100 personnes par jour, des migrants, sont logées et nourries. Depuis, en cette période particulière d’une actualité plus que brutale, alors que les hôtels étaient quasiment vides, pour Ben les

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Ben témoignait de ses valeurs en allant chercher lui-même, chaque jour à la gare du nord, les réfugiés qu’il ramenait à l’hôtel pour leur offrir gîte et nourriture. Puis sont venues de plus en plus nombreuses les sollicitations d’institutions officielles ou associatives en lui ont confiant des personnes à héberger.

Pour répondre aux deux principales sources de blocage, la langue et la culture, « Ben » s’est fait un interprète et un médiateur apprécié par tous. Agissant avec l’élégance du cœur et de manière désintéressée dans un monde « foncièrement marchand et injuste », il estime que le « Bien » ne se monnaie pas et que paradoxalement il n’a pas de prix.

chambres ne demandaient qu’à remplir leur rôle. Il a donc agi et s’est investi personnellement pour les réfugiés sans abandonner pour autant les sans abri. Sa philosophie est simple : la plus grande des sagesses est donnée à celui qui sait vivre avec ses semblables. La parcelle de richesse dont on dispose peut certes permettre le bien être mais doit aussi favoriser la solidarité pour le plus grand nombre. M.M. NDLR : Revoir et relire l’article précédant, même auteur, même sujet : « Des migrants. De la rue à l’hôtel Mozart » paru le 22 janvier 2019 : http://bit.ly/36RKOLG

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