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Actualités artistiques

Sous l’océan

Exposition Océan à la Galerie de l’Évolution 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005, Jusqu’au 5 janvier 2020 9€ tarif réduit et tarif 3-25 ans // 12€ plein tarif // 35€ forfait 2 adultes + 2 jeunes

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Si comme nous, la plage et le soleil vous manquent déjà en ce début d’octobre, rendez-vous à la Galerie de l’Évolution pour visiter l’exposition Océan et retrouver, pour un instant, les charmes de la mer.

Vous y découvrirez l’histoire de l’exploration sous-marine, ainsi que les découvertes les plus récentes sur les abysses. Ces milieux, difficiles d’accès, restent méconnus et présentent un grand intérêt scientifique ; certains planctons, par exemple, permettraient de guérir du cancer!

Les abysses inquiètent, fascinent et sont aussi à l’origine de nombreux mythes et légendes qui nourrissent notre imaginaire.

Mais au-delà de cet univers fantasmé, cette exposition ludique est l’occasion d’en apprendre davantage sur la pollution marine qui touche aujourd’hui des écosystèmes entiers, auxquels nous n’avons pourtant que difficilement accès, et dont l’exploitation future serait irréversible.

Valora Brice et Raphaelle De Priester

Matthias et Maxime de Xavier Dolan

Sorti le 16 Octobre 2019

C’est l’histoire de deux amis d’enfance Matthias et Maxime, ils ont toujours appartenu au même groupe d’amis, approchent de la trentaine et vivent de façon différente.

Matthias est un peu le « Perfect Guy » il est beau, a un travail, une femme, une situation aisée, tandis que Maxime, plus sensible, est discret, a une situation familiale compliquée, pas de travail fixe, ni de copine. L’histoire tourne autour de ces deux personnages, de leurs vies, durant les quelques jours avant le départ de Maxime pour une année sabbatique en Australie.

Cependant lors d’une fête, leur relation prend un nouveau tournant : Matthias après avoir perdu un pari, doit embrasser Maxime pour les besoins du court métrage d’une de leurs amies. Quelles sont les suites que vont avoir ce baiser ? Ce qui change ? Ce qu’il engendre ?

Ce n’est pas seulement un film sur l’amitié ou sur l’amour mais avant tout sur la complexité des sentiments humains.

Pauline Colon

Mr. DOB, une nouvelle fois exposée !

Exposition: « BAKA » de Takashi Murakami Du 16 octobre au 21 décembre à la galerie Perrotin

Pour sa 14ème exposition à la galerie Perrotin, l’artiste présente pas moins de 19 œuvres pop art, « à la japonaise », pour son exposition intitulée « BAKA », traduit par « idiot ou abruti ». Connu dans le monde de l’art pour ses œuvres psychédéliques et ses collaborations pour les clips de Pharrell Williams et de Kanye West, l’artiste développe sous différents supports, un univers éclectique inspiré de la pop culture japonaise. Entre motifs floraux kitsch et couleurs délirantes, Murakami est sujet à de nombreuses controverses autour de son art, jugé obscène et disgracieux.

À cette occasion, Murakami a consacré le cœur de son exposition à son personnage de manga : Mr. DOB, inspiré de plusieurs figures animées comme Sonic, Hello Kitty ou Mickey Mouse. Son nom est un diminutif de l’expression « dobojite » signifiant « pourquoi » en argot japonais. L’artiste lui a conçu 6 portraits, un avatar de lui-même qui affirme sa psychologie complexe en contrepoint à ses deux autoportraits caricaturaux, présents eux aussi à l’exposition.

Au sous-sol, le visiteur découvre un autre aspect de son travail, inspiré de la peinture traditionnelle japonaise. Ces œuvres plus classiques permettent de comprendre la place fondamentale de l’iconographie par le jeu de motifs qui se répètent et qui deviennent, sa marque de fabrique.

Thomas Gendrot

Je veux du speed

Peter Hujar, Speed of life Du 15/10/19 au 19/01/2020 au Jeu de Paume Tarif Réduit -26 ans 7,50€ // Plein Tarif 10€.

Depuis le 15 octobre, le Jeu de Paume rend hommage à l’un des plus grands photographes du XXe siècle, Peter Hujar. Photographe new yorkais des années soixante à quatre-vingt, son oeuvre est le témoignage des avants gardes artistiques qu’il côtoyait.

Peter Hujar débuta sa carrière dans la presse mais s’en détacha rapidement préférant l’autonomie et la pauvreté de la vie d’artiste. Loin de ne s’intéresser qu’au tumulte new yorkais, ce dernier réalisa un grand nombre portraits d’une grande intimité, allant jusqu’à photographier ses modèles dans leur propre lit. Les expositions qu’il organisa à la fiwwn de sa carrière lui permirent, par ailleurs, de s’intéresser à la scénographie de ses clichés et aux associations que celle-ci pouvait créer.

En somme cette exposition est l’occasion de découvrir l’oeuvre d’un artiste sensible, désinvolte et non dénué d’humour, dont l’oeuvre apparait comme le reflet en négatif d’une ville en perpétuel mouvement.

Raphaelle De Priester

Charlotte Perriand

Fondation Louis Vuitton Dates de l’exposition : Du 2 octobre 2019 au 24 février 2020 Tarif plein 16.00€ - Tarif -25 10.00€ - Tarif -18 5.00€

Figure incontournable du XXe siècle, Charlotte Perriand est une architecte et designer française. À l’occasion des 20 ans de sa disparition, la fondation Louis Vuitton lui rend un fabuleux hommage déployant ses oeuvres dans la totalité des galeries du bâtiment. Le monde nouveau de Charlotte Perriand retrace les travaux de la créatrice qui a grandement servi la Reconstruction d’après-guerre et qui a permis d’ouvrir les portes de la modernité à tous.

Formée à l’école de l’union des arts décoratifs à Paris, la designer se distingue rapidement et se fait remarquer par Le Corbusier et Pierre Jeanneret, avec lesquels elle collabore durant une dizaine d’années. Dès lors, seule femme parmi les hommes, elle est désignée comme partenaire en charge du mobilier des accessoires de 1920 à 1930. Par le biais d’une créativité toujours en éveil, Charlotte Perriand développe une collection de chaises en tubes d’acier avec ses coéquipiers qui incarne son travail le plus connu.

Créatrice libre et engagée, elle mène le combat du nouvel art de vivre et d’habiter sur tous les fronts en brisant constamment les codes et conventions avec une audace inégalable. Elle pose les bases d’une intimité modernisée en ouvrant la chambre sur la salle de bain, elle extirpe les femmes de « leur petite prison » qu’est la cuisine en l’ouvrant sur les espaces de vie avec comme intention une dénonciation gracieuse de l’image de la ‘‘femme-objet’’.

Après dix ans d’association avec les cousins Jeanneret et, pour cause de discordes, c’est avec la tête haute qu’elle claque la porte de leur atelier. Quelques années plus tard, elle se lance dans une escapade asiatique ou elle est missionnée pour aider le Japon à intégrer la modernité. Elle travaille alors comme designer indépendante et sublime ses oeuvres avec un geste fortement influencé par cette culture, qui constitue une révélation pour cette poétesse du « beau dans le fonctionnel ».

Le monde nouveau de Charlotte Perriand est une réelle immersion dans la synthèse des arts que propose la créatrice. Cette exposition pleine de surprises prodigue un panel de reconstitutions fidèles mêlées à des oeuvres d’avant-garde d’artistes inéluctables qui en valent le détour !

Sarah Ramzi

Pour Sama de Waad al-Katea

Sorti le 9 Octobre au Cinéma

Il ne vous reste plus beaucoup de séances pour aller voir Pour Sama, qui même s’il n’a pas forcément eu autant d’aura que Joker, mérite réellement d’être vu. Ce film traite de la vie d’une famille à Alep sous la dictature de Bachar Al Assad, dans un contexte de guerre et de bombardements.

Pour Sama est la lettre ouverte d’une femme, Waad al-Katea, qui décide de filmer son quotidien pour pouvoir le montrer un jour à sa fille Sama qui vient de naître. Elle filme sa vie et celle de son mari de 2012 à 2016 dans un des derniers hôpitaux d’Alep où son mari est médecin.

Entre le bombardement et la mort omniprésente c’est un documentaire plein d’humanité qui fait prendre du recul sur sa propre vie, mais avant tout qui informe et montre la réalité de la guerre actuellement en Syrie.

Pauline Colon

Body and Soul - Crystal Pite

Du 25 octobre au 23 Novembre à l'Opéra Garnier

Il s’agit d’un des spectacles les plus attendu de la saison à l’Opéra Garnier, création originale de la chorégraphe canadienne Crystal Pite dont le spectacle The Seasons’ Canon avait été particulièrement bien accueillie en 2016.

Ce ballet se développe en trois actes. Le premier réunit deux danseurs habillés en bas noir et débardeur blanc. Semblant se confondre, ils dansent avec pour seule musique une voix-off féminine qui décrit la situation « Figure 1 est étendue au sol. Figure 2 fait les cent pas […] Ses mains bougent sans cesse : touchant son menton, son front… ». Anticipant tous les gestes des danseurs.

Du début où l’étrangeté de cette voix omniprésente nous plongeant dans un univers inhabituel, le rythme de la voix se transforme en musique et peu à peu tout prend sens. Les danseurs ne dansent plus que sur ses mots, « Figure 1 main en l’air, se tourne, baisse la tête, et pivote encore » on oublie la musique, la voix ne restent que les actions. Les deux personnages s’affrontent, à présent c’est un combat.

Par la suite une foule d’autres danseurs les rejoignent, on ne les distingue plus. Où sont les danseurs originels ? Maintenant il n’y a qu’un groupe, de femmes et d’hommes, qui là encore se ressemblent, toujours dans cet uniforme sobre. Parfois, ils dansent ensemble formant un seul et même corps. Certains danseurs s’échappent du groupe, ce sont des électrons libres. Comme une représentation de la société. Cependant c’est la force du groupe qui les rassemble, cette fois-ci la voix s’est tue et le groupe danse, s’affronte, se réunit sur les Préludes de Chopin.

Le troisième acte est délirant, en totale rupture avec les deux précédents, le décor sombre avec peu de lumière se transforme en scène dorée où des personnages du troisième types se déplacent sous l’œil de leur gourou, un danseur en star des années 80 avec cheveux longs, manteau en fourrure et pantalon latex. Sur la musique Body and Soul de Teddy Geiger (référence au titre du spectacle). La coupure est totale, burlesque et nous laisse sur une belle note de fin.

Pauline Colon

Hans Hartung au Musée d’Art Moderne

Du 11 octobre 2019 au 01 mars 2020 13 euros // 11 euros tarif réduit

Lorsque l’on parle d’abstraction, il y a un nom qui vient tout de suite en tête, c’est celui d’Hans Hartung. En près de 60 ans, l’artiste allemand s’est imposé comme l’un des précurseurs et principal chef de file de ce mouvement artistique qui inspira bon nombre d’artistes après lui, notamment Pierre Soulage.

50 ans après sa dernière rétrospective à Paris, le Musée d’Art Moderne propose de redécouvrir le travail de cet artiste majeur du 20ème siècle à travers une sélection de près de 300 œuvres, composée de peintures, mais également de photographies, de croquis et d’extraits vidéo. La grande diversité des œuvres présentées permet d’apprécier le travail de cet artiste touche-à-tout, qui expérimenta les formes, les couleurs et les supports de travail.

L’exposition, sous forme chronologique, revient sur quatre grandes époques de sa vie. De son adolescence en tant que lycéen expérimentant l’abstraction, à la fin de sa vie, entièrement dédiée à la création, en passant par la guerre et par sa reconnaissance en Europe. L’exposition fait un tour d’horizon des différentes époques qui ont marqué l’artiste et ont nourri son art.

Yoann Dogbe

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