Ces sales suceurs de moustiques

en deuspi par Mouton.

... de merde !», voilà ce que tu t’écris tout les soirs d’été au camping nudiste du Cap d’Agde. Et à raison puisque, contrairement à tes potes à l’air hagard, tu te fais bouffer de partout comme si t’étais la seule ration de sang présente au kilomètre. Et tu sais même pas pourquoi...

Le Dopamine et ses skills de recherche PubMed a essayé de répondre à cette question pour toi :

/!\ Des raccourcis volontaires sont effectués dans cet article : Il existe de nombreux biais d’étude et plus de 3000 espèces de moustiques, donc 3000 raisons de ne pas extrapoler des résultats précis.

Le CO2 expiré, la chaleur du corps (Infra-rouge) ainsi que l’odeur de la peau (acides lactiques dans la sueur) sont autant d’élements composant le phénomène de transpiration et attirant les moustiques...

Les perturbations aériennes vont empêcher le moustique de se poser ! Ok, sinon il y a le répulsif... mais seules quelques molécules sont efficaces : DEET, «EBAAP» ou IR3535, Icaridine ou «KRB302». Et pour les baboss écolo, ça sera manches longues ! Même si le linalol (HE) montre quelque efficacité.

Les porteurs d’un groupe sanguin O seraient les moins touchés par les piqures de moustiques (14%) de type A. stephensis comparativement aux groupes AB (40%), A (24%) et B (21%). Des preuves épidémiologiques récentes ont révélé un taux plus élevé de groupe sanguin O chez les résidents des zones d’endémie palustre en Iran.

Une équipe de chercheurs a postulé que les changements physiologiques et comportementaux provoqués par la grossesse sont responsables d’une attraction accrue à Anopheles gambiae (porteurs de P. falciparum, vecteur du paludisme).

Le risque de formes sévères et l’attirance envers ce moustique font des femmes enceintes des priorités en matière de prévention dans les pays d’Afrique à risque de transmission élevé. Moustiquaire imprégnée et traitement préventif de mise ! (sulfadoxine-pyriméthamine)

Comme vu avec la transpiration, les moustiques sont attirés par des odeurs corporelles particulières. L’influence de la génétique semble liée, d’autant qu’il y a une plus grande notification de morsures fréquentes chez les jumeaux (surtout monozygotes).

D’autre part il existe une interaction significative entre la fréquence des piqûres qu’un premier enfant reçoit et la fréquence à laquelle le parent est habituellement mordu, ce qui suggère que le mécanisme responsable de rendre une personne attirante ou peu attrayante pour les moustiques est héréditaire.

Une étude comparative avec olfactomètre en Y a montré que la consommation de bière a accru l'attractivité des bénévoles par rapport à la consommation d’eau. Les odeurs corporelles des volontaires qui ont consommé de la bière ont augmenté l'activation des moustiques (proportion de moustiques participant au décollage et au vol) et l'orientation (proportion de moustiques volant vers les odeurs des volontaires).

Malgré la variation individuelle des volontaires, la consommation de bière augmentait constamment l'attrait pour les moustiques.