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Remèdes contre la gueule de bois : Mythe ou réalité ?

Le guide ultime des gens qui se sont bourrés le pif

Par Sterling Malory Archer

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Vu ta gueule quand t’arrives à cet article, intéressé et sceptique, la lecture de ce papier est une indication formelle de ton état. En effet, mi-figue mi-raison, tu as la rapidité de calcul d’un mollusque en lendemain de soirée. Celui-là même qui sent la barrique de vin à 3 tables de BU (unité de mesure des PACES de l’an 2019 de l’ère pré-COVID).

La gueule de bois c’est quoi ?

Comme si tu savais pas !

C’est quand ta tronche ressemble à une vieille souche attaquée par des termites. En gros, on l’associe aux symptômes suivants : Syndrome de sevrage avec Céphalées, Nausées, Bouche pâteuse et haleine fétide (tu sais, celle de mamie Roberte), asthénie, irritabilité, perte d’appétit et douleurs gastriques. Cela est dû à l’accumulation d’alcool et de son métabolite toxique dans le cerveau. Sauf que ton cerveau, c’est pas la poire de papi, il aime pas trop baigner dans l’alcool.

Mais alors, comment t’éviter d’en arriver là ? Encore. A nouveau. Rebelote. On ne va pas parler de traitements détox ramenés d’une rave party au fin fond de l’Ariège. D’abord parce qu’on s’en fout, et puis on sait surtout que ton foie est tellement stéatosé que tu pourrais le servir à Noël. Alors le «détoxifier»...

Boire beaucoup d’eau

Tu le sais, on le sait, nous sachons : l’alcool ça déshydrate (c’est un diurétique, ça fait pisser). Et comme la pinte en appelle une autre, il te faut réactiver un réflexe reptilien vieux comme la fac : Le fameux «1 - 1», où tu bois un verre d’eau pour chaque verre d’alcool consommé.

Etrange cette Cristaline... On dirait de la Vodka.

Alors, je te vois venir, «Ouiiiii mais la bièèère c’est pas si alcooliséééé». Juste, ta gueule. De un, la Kronenbourg c’est pas de la bière; de deux tu bois un verre d’eau et tu fais pas chier, ton binôme te remerciera d’être un peu plus frais le lendemain en Amphi/Ronéo/TP.

À noter : le liquide incolore dans la bouteille «Cristaline» que tes potes baladent de férias en férias, ce n’est pas de l’eau. Non, arrête de chanter, l’alcool c’est pas de l’eau.

Ne pas aller au front à poil à jeun

S’il y a bien un truc que tu dois retenir de l’inté c’est ça : Oublier de manger tes coquilettes au jambon avant d’aller festoyer, c’est te tirer deux balles dans le pied. En fait, avoir le ventre plein ça retarde l’absorption des litres de bière et de vodka que tu vas t’enfiler. Ainsi, pas de montée rapide de l’alcool dans le sang, pas d’hypoglycémie trop rapide, et ton foie arrive à gérer (bon jusqu’à un certain point, on est d’accord).

« Si ça bouge trop, c’est pas la Terre, c’est que t’es bourré. »

Clairement, quand t’en arrive à tituber après trois bières à jeun... C’est soit que t’es con.ne (soyons pas genré), soit que t’étais pas assez frais en lisant cet article la première fois.

Ah oui, petit rappel : Si ça bouge trop, c’est pas la Terre, c’est que t’es bourré.

Les mélanges ça dérange

Ta mère te l’avait pourtant bien dit, les mélanges d’alcools c’est se précipiter dans la tombe (regarde tata Simone !). On ne parle pas ici de boire un verre de Chateauneuf-du-pape après avoir gouté un Morgon et un Chablis pendant l’apéro. Ni de te faire une potion magique sur l’inspi’ du moment avec toutes les bouteilles qui te tombent sous la main. « Mais si les gaaars faites moi confiance éh, j’ai fait option barman. Buuurp. » Con se le dise, l’idée de base est pas ouf. Une fois un mec a réussi à sortir un cocktail sympa (le vodka nesquick) mais c’est tout. Les autres sont morts et oubliés.

« Mais les gaaars faites moi confiance, j’ai fait option barman. Buuurp. »

Non, en fait les mélanges posent deux problêmes. Le premier c’est que vous risquez à un moment de boire un alcool que vous tolérez mal (mais si tu sais bien, la tequila chez toi c’est black-out garanti). Le second problême c’est qu’à force de mélanger, tu ne sais même plus où tu en es, la succession des verres fait que t’a bu beaucoup plus que prévu, pour preuve le magnifique vomi laissé sur le paillasson de la voisine.

Le jus de poire (et pas l’eau de vie du papi)

Ah je te vois venir avec tes idées foireuses... ! C’est sûr que c’est guindé un petit cocktail au jus de poire bio de chez Carrefour. Mais c’est pas vraiment de ça dont je voulais te parler. Idéalement, boire un verre de jus de poire «Nashi» ou poire koréenne 30 minutes avant une consommation d’al cool équivalente au double de la consommation de jus, permettrait d’atténuer les symptômes de la gueule de bois. Le jus de poire Pyruspyrifolia cv. Shingo, outre ses effets bénéfiques pour la santé, agirait en diminuant le métabolisme d’alcool en acétaldéhyde par l’ALDH, principalement médié par le génotype ALDH2 dans ce cas (Ho-Sun Lee et al., 2013) [Je le mets là mais je sais pertinemment que t’auras la flemme de le lire en Anglais, je pourrais raconter n’importe quoi finalement non ?] .

À noter : L’effet n’est démontré que pour une consommation de jus antérieure à l’alcoolisation (donc si t’as déjà mal au crâne c’est trop tard).

Bouger et s’amuser

D’abord parce que rester cloué au bar comme s’il ne tenait que grâce à toi, ça la fout mal. Et puis quand tu bouges, tu ne bois pas (ou difficilement sans en mettre partout) et donc tu t’alcoolises moins. CQFD. Eh, une séance de sport ça t’aide pas à éliminer au fait. Je dis ça comme ça pour les fans de running. Bois de l’eau et prends un Adiaril, c’est mieux.

Sinon : Ne pas boire

La meilleure des solutions restera toujours de ne pas boire, au risque de passer pour un pain grillé. Mais en même temps, avec ou sans alcool t’es un PG. Pas besoin de mentir, on le sait, c’est marqué sur ton front. Non mais regarde pas ton front, c’est une image. Non mais je veux dire une... Oh et puis tu m’emmerde, retourne dormir sur la table de la BU.

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