Stratégies Logistique n°204 - extrait

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Décembre 2023/Janvier 2024

NUMÉRO

204

Décembre 2023/ Janvier 2024

@stratlog strategieslogistique.com

INTRALOGISTIQUE La RFID monte en puissance RÉGION Nouvelle-Aquitaine, nouvelles ambitions DERNIER KILOMÈTRE Le boum des consignes

Bilans et perspectives 2024 © Atol

Numéro 204 - Décembre 2023/Janvier 2024 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

STRATÉGIES LOGISTIQUE - Numéro 204

PRESTATAIRES LOGISTIQUES

REPORTAGE

« Le bilan carbone de chaque monture Oneo est divisé jusqu’à 20 par rapport à une production étrangère »

Stratégies Logistique > n° 204 > Décembre 2023/Janvier 2024

Sylvain Conry, directeur logistique et des opérations techniques d’Atol


SOMMAIRE

© Francis Mainard

Véhicules à énergie BMUFSOBUJWF ÊMFDUSJàDBUJPO EFT RVBJT MPHJTUJRVFT EFSOJFS LJMPNÍUSF FUD - ÊEJUJPO EV TBMPO 4PMVUSBOT B SÊWÊMÊ MFT QSPHSÍT UFDIOJRVFT FU MFT FOKFVY E BWFOJS FO NBUJÍSF EF MPHJTUJRVF ÊDPSFTQPOTBCMF

Stratégies Logistique > n° 204 > Décembre 2023/Janvier 2024

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3 Édito

6 L’évènement

COP28 : l’Europe face aux inégalités carbone mondiales

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56 Chariots et AMR

28 Focus Région

Nouvelles ambitions en Nouvelle-Aquitaine

46 SONDAGE

PRESTATAIRES 2023 8 Développement durable Lyon en mode fluvio-logistique

34 RFID

La RFID monte en puissance

12 Entreprise

Dartess, Wilog, LPR, Volta Trucks, Generix, Amazon, Solutrans, etc.

Proximité client, innovations intralogistiques et digitales mobilisent les logisticiens, avec pour priorité être agile et flexible pour fournir un service résilient sans compromis sur la qualité. EN COUVERTURE

J TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com P. 46

42 LIVRAISON HORS DOMICILE La nouvelle aube des consignes

20 Reportage

• Atol, une supply chain made in France • Signify, un choix éclairé de l’externalisation

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PRESTATAIRES LOGISTIQUES

Bilans et perspectives 2024

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Kiabi labellisé Fret21

Après avoir rejoint le programme Fret21 en 2021, l’enseigne Kiabi vient d’obtenir le label délivré par l’Ademe, valable jusqu’en juillet 2026. Il vient confirmer les efforts de Kiabi qui, dans le cadre de sa stratégie de développement durable « acts for a better world », a engagé un programme pilote de réduction de 5 % de ses émissions de carbone depuis 3 ans. L’enseigne a notamment utilisé des remorques de grande hauteur permettant de limiter le nombre de véhicules sur les routes. Quatre plateformes régionales supplémentaires en charge de la distribution vers les points de contact ont limité le nombre de kilomètres parcourus par les camions, un gain de 121 t de CO2 par an. Concernant les flux amont, le transport aérien a été réduit de 88 % entre 2020 et 2023. Kiabi indique que de nouvelles possibilités sont actuellement étudiées à travers le rail. En outre, la marque prépare pour début 2024 un nouveau plan d’action renforçant la décarbonation du transport.

IPP France s’engage dans Fret21

Le loueur IPP France, filiale de Faber Group, se fixe pour objectif de réduire de 5 % d’ici à 3 ans les émissions de gaz à effet de serre liées au transport de ses palettes brun brique. IPP espère économiser 517 t de CO2 sur le transport de ses palettes bois, qui approvisionnent en France les centres de production des industriels jusqu’aux magasins des enseignes de la distribution. IPP France a élaboré un plan d’actions autour de quatre axes de travail : réduire les kilomètres parcourus en optimisant ses schémas de transport, optimiser les taux de chargement, en particulier lors de la collecte des palettes auprès des magasins de la grande distribution, favoriser l’utilisation du rail-route et de carburants alternatifs au diesel, et enfin augmenter la part de ses partenaires transporteurs membres du dispositif Objectif CO2.

Le combiné au cœur du Pacte vert

La Commission européenne a adopté une nouvelle proposition qui vise à rendre le transport de marchandises plus durable en améliorant la compétitivité du mode intermodal.

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a proposition fixe un objectif de réduire d’au moins 10 % le coût moyen porte-à-porte des opérations de transport combiné dans un délai de 7 ans. Cette proposition actualise la directive sur les transports combinés en vigueur. Selon Bruxelles, la révision proposée recentre le soutien sur des opérations qui réduisent d’au moins 40 % les externalités négatives par rapport à l’acheminement par camion. Parallèlement, le texte introduit une dérogation aux interdictions temporaires de conduite, telles que les interdictions de circuler le week-end pour le transport combiné. L’objectif est d’améliorer l’utilisation des capacités des terminaux et des autres infrastructures, en permettant aux camions qui effectuent des trajets courts pour collecter des marchandises d’atteindre les terminaux selon les besoins et en fonction des heures de départ de trains, de barges ou de navires.

Un nouveau portail de l’UE pour les informations sur le transport intermodal fournira des liens vers les cadres d’action nationaux de tous les États membres et vers des informations pratiques sur les mesures en place, ce qui renforcera la transparence des mesures nationales. Les exploitants de terminaux seront également tenus de communiquer, via leurs sites web, un minimum d’informations sur les services et les installations offerts par leurs terminaux de transbordement dans l’UE. La proposition est soumise à l’examen par le Parlement européen et le Conseil dans le cadre de la procédure législative ordinaire. Q

Des fermes aquaponiques sur les sites logistiques

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OL a signé un partenariat avec Les Nouvelles Fermes, une jeune pousse française de l’AgriTech qui installe des fermes de production agricole et piscicole sans phytosanitaires de synthèse. « C’est un projet exceptionnel et révolutionnaire qui permet de réconcilier des projets immobiliers parfois décriés et la production de produits alimentaires sans pesticide, en circuit court, sur des espaces fonciers réduits. Nous avons étudié pendant 18 mois toutes les solutions de l’AgriTech, pour valori-

ser les espaces extérieurs des sites logistiques afin de les rendre utiles pour l’environnement local », déclare Laurent Sabatucci, président du promoteur logistique. Q

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ENTREPRISE

NOMINATIONS DARTESS

Triple nomination chez le logisticien des vins et spiritueux. Alvaro Betanzos, entré chez Dartess en 2010 est promu au poste de directeur commercial. Fabrice Pichery, directeur de site depuis 12 ans, devient directeur des opérations. Rémi Naudion, précédemment directeur transports et livraisons de C-Logistics, devient directeur projets métiers et systèmes d’information.

Quelles rémunérations des cadres supply chain ?

F

rance Supply Chain et le cabinet Michael Page publient leur référentiel 2023 des rémunérations du secteur et se penchent particulièrement sur les augmentations. Selon le document accessible en ligne, 63 % des cadres de la supply chain ont été augmentés en 2022. Ces augmentations sont en moyenne de 9 % à la suite d’un changement de poste et de 4,4 % à poste constant. Si à première vue ce chiffre peut paraître relativement faible au regard

du contexte inflationniste, il est en réalité supérieur à l’ensemble de la population cadre. En effet, selon une récente étude de l’Apec, 57 % des cadres ont été augmentés au titre de 2022 contre 46 % pour l’année 2021. Sans surprise, les très grandes entreprises ont plus augmenté leurs salariés que les PME. Selon Michael Page, 71 % des personnels des entreprises de plus de 1 500 M€ de chiffre d’affaires ont été augmentés en 2022 contre 54 % dans celles de moins de 50 M€. Q

WIILOG

La start-up filiale de GT Logistics dédiée aux solutions numériques a nommé Roch Formé-Bécherat en tant que directeur général. À ce poste, il pilote la gestion des comptes et des ressources humaines ainsi que le développement commercial, et assure le développement stratégique de Wiilog qui vise un doublement du CA d’ici à 2025. Roch Formé-Bécherat supervisera en outre le lancement de nouvelles fonctionnalités de l’appli Wiilog.

LPR

LPR-La Palette Rouge a nommé Steve Belot en tant que directeur France. Dernièrement consultant du cabinet de conseil en supply chain Forizons, il a auparavant occupé plusieurs postes de direction au sein de Yusen Logistics, Geodis, GXO et Kuhne+Nagel. À la tête de LPR France, il consolidera et renforcera le lien déjà établi avec le portefeuille de clients et de partenaires sur le marché français.

© Adobe Stock

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Volta Trucks en faillite

L

e Volta Zéro, ce camion électrique 16 t qui devait révolutionner la livraison urbaine décarbonée avec son modèle Truck as a Service, ne verra pas le jour. La start-up créée en 2019 a entamé en octobre une procédure de mise en faillite de sa principale entité commerciale en Suède, suivie des autres filiales européennes dont en France. « Le récent dépôt de bilan du fournisseur de batteries Proterra a un impact significatif sur les plans de fabrication, réduisant le volume de véhicules en production. L’incer-

titude concernant Proterra a également affecté négativement la capacité à lever suffisamment de capitaux dans un environnement financier déjà difficile pour les acteurs du véhicule électrique », a expliqué la start-up qui avait levé 360 M€. Volta Trucks affichait pourtant un carnet de près de 5 000 commandes en 2023, dont 1 500 véhicules destinés à DB Schenker et 1 000 au loueur français Petit Forestier. L’entreprise avait annoncé en avril 2023 le démarrage de la production dans l’usine autrichienne de son partenaire Steyr Automotive. Q

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A

près l’acquisition de son concurrent suisse Panalpina en 2019, puis de la société koweïtienne Global Integrated Logistics en 2021, DSV s’impose désormais sur le marché saoudien. Le 3PL danois vient en effet d’annoncer la création d’une coentreprise avec Neom, qui soutient le projet éponyme de ville nouvelle futuriste au nord-ouest de l’Arabie saoudite. Cette coentreprise d’une valeur de 10 Md$, dont Neom détiendra

51 % et DSV les 49 % restants, se concentrera sur l’offre de services logistiques terrestres, maritimes et aériens pour Neom dans les années à venir. Elle assurera ainsi la gestion complète de la chaîne d’approvisionnement, le développement et les investissements dans les actifs et les infrastructures de transport et de logistique, ainsi que le transport et la livraison de marchandises et de matériaux propres

© Neom

Des milliards pour la logistique en Arabie saoudite

à Neom. L’investissement des deux acteurs démontre l’enjeu stratégique d’une présence forte en Arabie saoudite, qui prévoit la construction de 59 centres logistiques d’ici 2030. Q

Amazon investit 110 M€ dans la robotique à Boves

© Amazon

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e centre de distribution de Boves dans la Somme deviendra le troisième site d’Amazon en France à être équipé de technologies robotiques avancées, après Brétignysur-Orge (Essonne) et Augny (Moselle). Le projet débutera au premier semestre 2024 et devrait s’achever d’ici à la fin 2025, sans interruption du travail des

équipes. 110 M€ seront investis en vue de déployer les technologies d’Amazon Robotics, notamment les unités robotiques mobiles Kiva

transportant les armoires pour stocker les produits et des robots palettiseurs et dépalettiseurs. Selon l’entreprise, ces systèmes permettront d’améliorer la sécurité, l’expérience et le bien-être des salariés, tout en les aidant à mieux répondre à la demande des clients. De 1 000 actuellement, les effectifs seront portés à 1 300 d’ici fin 2025. Q

Movu lance un bras de picking Movu Robotics, nouvelle marque du groupe Stow dédiée à la robotique, lance le bras manipulateur Movu eligo dédié à la préparation des commandes. Développé en collaboration avec RightHand Robotics, éditeur américain de logiciels de vision et de préhension pour machines, l’eligo récupère automatiquement les articles d’un bac contenant des références uniques et place les articles dans plusieurs bacs de destination mélangeant des références mixtes. Selon Movu Robotics, le bras robotisé peut traiter 600 articles maximum par heure, pesant jusqu’à 2 kg et mesurant entre 1 cm minimum et 30 cm maximum. Q

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ENTREPRISE

AB InBev loue 62 000 m2 à e-Valley

L

e brasseur AB InBev France, dont la logistique est désormais opérée par ID Logistics, va occuper un entrepôt de 62 000 m2 sur le parc logistique e-Valley à Cambrai (Nord). L’entreprise a signé un bail de 9 ans avec le gestionnaire d’actifs immobiliers Castignac pour le compte du canadien Brookfield.

L’installation d’AB InBev s’inscrit dans le cadre de la consolidation de sa chaîne d’approvisionnement en Europe. Le nouvel entrepôt a été choisi pour son emplacement stratégique et ses possibilités d’augmenter sa superficie à 90 000 m². Opéré par ID Logistics, le site servira à stocker les gammes de bières d’AB InBev à destination

de la grande distribution et des cafés, hôtels et restaurants (CHR) en France. L’entrepôt disposera de zones dédiées pour les services de reconditionnement. Q

DHL Supply Chain investit 350 M€ en Asie

L

e logisticien prévoit de développer 400 000 m2 d’espace d’entreposage supplémentaires en Asie du Sud-Est d’ici 2028. Sur 1,35 Md€ investis par DHL Supply Chain à l’échelle mondiale, 350 millions seront consacrés d’ici 2028 à la création d’espace de stockage dans les pays de l’association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN). Grâce à cet investissement, DHL Supply Chain augmentera de 25 %

sa surface d’entreposage actuelle de 1,6 Mm2. « Nous investissons dans la croissance future de nos activités et nous croyons fermement à l’expansion stratégique et

à la diversification de nos activités régionales. Cela nous place dans une position privilégiée pour soutenir la croissance de nos clients et leur stratégie d’omnisourcing à long terme », déclare Oscar de Bok, P.-D.G. de DHL Supply Chain. Outre la création d’infrastructure, le budget prévoit également le recrutement et la formation des collaborateurs locaux, ainsi que l’automatisation, la numérisation et le développement durable. Q

Supply Chain Event Awards 2023

Q

uinze exposants du salon Supply Chain Event étaient en lice pour un prix récompensant les solutions digitales les plus innovantes. La start-up allemande German Bionic est lauréate de la catégorie Digital Supply Chain Award, avec son exosquelette connecté Apogee qui s’adapte aux différentes tâches de manutention de l’entrepôt. Le jury du concours a été séduit par son ergonomie et a salué une « solution au service de l’humain ». Dans la catégorie Start-Up Digital Supply Chain Award, le spécialiste de la prévision et d’optimisation des stocks Flowlity a été récompensé pour son processus d’APS basée sur des technologies IA. Lancée en 2019, Flowlity a déjà conquis La Redoute, Bosch, LVMH ou encore Saint-Gobain Sekurit Service et déploie son outil en Europe. Enfin, le Coup de cœur du jury a distingué la jeune pousse française de l’économie circulaire Done. Ci-

blant les surstocks des entreprises, sa solution propose de les donner à des associations, une approche qui serait jusqu’à 5 fois plus rentable que le déstockage ou le recyclage grâce à une réduction d’impôt de 60 %. Done identifie les produits inutilisés, met en relation enseignes et associations et prend en charge la logistique des dons. Q

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Atol, une supply chain made in France

© Atol

REPORTAGE

Atol Les Opticiens mène une stratégie relocalisation industrielle depuis près de deux décennies. Sa distribution de proximité s’appuie aujourd’hui sur une chaîne d’approvisionnement en circuits courts. Sa logistique, internalisée à Beaune, s’est étendue à des opérations Par Érick Demangeon de post-manufacturing et de contrôle qualité.

A

tol prend les chaînes d’approvisionnement de l’optique à rebrousse-poil. Dès 2005, le réseau d’opticiens a rapatrié la production de sa première collection de lunettes, baptisée Ushuaïa, de Chine vers la France. Une décision

avant-gardiste et pionnière, sachant qu’à l’époque comme aujourd’hui, l’essentiel des montures et de l’assemblage des verres est réalisé à l’étranger, en Asie surtout. Cette démarche a pris de l’ampleur, confirme Éric Plat, son P.-D.G. : « 65 % des produits et 95 % des verres que

nous commercialisons sont fabriqués dans l’Hexagone ».

Politique du circuit court Réaffirmé dans le projet stratégique 2021-2026 Accélèr’ Atol, le développement du made in France guide la supply chain du groupe coopératif. Depuis 2007, elle est organi-

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RFID

La RFID monte en puissance De plus en plus adoptée dans les supply chains, notamment du retail, la RFID automatise l’identification et la traçabilité des marchandises tout en fiabilisant la gestion des stocks. Malgré ses avantages, elle doit encore lever des barrières avant de détrôner PAR RENAUD CHASLE le code-barres.

A

utrefois promise à un bel avenir, celui de détrôner un jour le codebarres, l’identification par radiofréquence ou RFID ne s’est toujours pas démocratisée dans les supply chains plus de 50 ans après son apparition. Néanmoins, la technologie se répand progressivement dans les magasins, les entrepôts ou les sites de production, et ses usages se multiplient afin d’accélérer, de simplifier et d’automatiser la traçabilité des marchandises. À l’image de l’automatisation dans les entrepôts, la RFID monte en puissance et reste perçue comme une innovation technologique susceptible d’améliorer la productivité, de fiabiliser la visibilité sur les stocks ou même de réduire la pénibilité des inventaires ou des contrôles d’entrées/sorties des marchandises. Dans une étude publiée par Zebra au printemps dernier, le fabricant de terminaux RFID

prévoit une demande d’implémentation de la technologie dans la supply chain en hausse de 44 % cette année et de 80 % en 2024. Le cabinet d’analyse Mordor Intelligence confirme la dynamique, prévoyant que le marché de la RFID en logistique passera de 12,53 Md$ en 2023 (31,42 Md$ si l’on ajoute tous les usages industriels) à 17,06 Md$ d’ici 2028, soit une croissance annuelle moyenne de 6,37 % sur la période. Cette croissance s’explique notamment par une baisse régulière des coûts des technologies RFID qui engendre un retour sur investissement plus rapide. L’identification radiofréquence répond en outre aux enjeux d’une meilleure visibilité des stocks exacerbée par l’omnicanal.

Visibilité du stock, contrôle automatique et suivi des assets S’il est besoin de le rappeler, la RFID repose sur des tags ou étiquettes dotés d’une puce

à mémoire interne et d’une antenne émettrice d’ondes radiofréquence. Elle implique des lecteurs, fixes ou mobiles, sous la forme de portiques ou de modules intégrés à des terminaux mobiles durcis, voire à des tablettes, qui assurent la captation des données enregistrées sur ces tags lus à proximité. La RFID offre plusieurs avantages : une lecture massive d’étiquettes, jusqu’à 400 par seconde, automatique, sur des produits, palettes, contenants ou même des engins de manutention. Grâce aux données collectées par

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