Stratégies Logistique n° 213 - extrait

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DERNIER KILOMÈTRE

Nouvelle étape pour la cyclologistique

TRAÇABILITÉ

Vers des conteneurs intelligents

LOGICIELS

Panorama des TMS chargeurs

« Notre plateforme de Réau atteint désormais une

moyenne

Face aux enjeux de décarbonation et de décongestion des centres-villes, la cyclologistique et ses acteurs déploient de multiples solutions logistiques innovantes. Pour autant, la croissance de ce mode de livraison doux a ralenti. À lire en pages 26 à 31.

Développement

Amazon, Stef, But, etc.

Entreprise

Savoye, Generix, Geodis, Modalis, Lidl, Ceva, etc.

Reportages

Comment

Autodistribution livre ses clients BtoB heures

Lidl France optimise ses plateformes régionales

SOMMAIRE

Stratégies Logistique > n° 213 > Juin/juillet 2025

RTAGERMPRENDRE

CONOMIE

CIRCULAIRE

La logistique du don se professionnalise

24 CYCLOLOGISTIQUE

Coup de frein après l’euphorie

APPROFONDIR

36 Automatisation : où va le chariot ?

Grâce aux technologies connectées, le chariot de manutention s’enrichit de fonctionnalités toujours plus sophistiquées, jusqu’à devenir autonome sous la forme d’AGV ou d’AMR. La frontière entre les engins manuels et robotisés tend ainsi à disparaître.

ACHETER

44 Panorama TMS Chargeurs

51 Solutions de traçabilité

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Intralogistique

DÉVELOPPEMENT DURABLE

14 lauréats pour l’eXtrême Défi Logistique

Après l’eXtrême Défi Mobilité, l’Ademe a lancé en 2024 le nouveau programme eXtrême Défi Logistique visant à déployer des solutions durables pour la logistique du dernier kilomètre. La première phase d’appel à projets « d’idéation », permettant de réaliser des études afin d’identifier et conce-

Amazon livre en TGV

Avoir des schémas logistiques innovants, a distingué 14 lauréats. Ils bénéficieront d’une enveloppe totale de 323 000 € pour développer leurs projets de centres mutualisés de distribution urbaine, de micro-hubs ou de circuits courts alimentaires de proximité. Ces projets du dernier kilomètre très variés, associant public et

près une phase pilote en 2024, Amazon et Rail Logistics Europe (groupe SNCF) exploitent une liaison TGV entre Paris et Lyon permettant de transporter plus d’un demi-million de colis par an. Gérée par Hexafret, la liaison quotidienne 6 jours sur 7 couvre 470 km en 2 h 18 et permet de remplacer l’usage de camions sur cet axe stratégique. Selon Amazon, ce service utilisant des espaces dédiés dans les soutes des trains permet d’améliorer la ponctualité des livraisons et d’émettre en moyenne 10 fois moins de CO2 par kilomètre qu’un poids lourd. Le géant de la vente en ligne rappelle avoir doublé la part du ferroviaire pour ses transports dans l’Hexagone depuis 2022, ce qui représente en 2024 plus de 25 % des mouvements de stocks intersites d’Amazon en France. n

Des chariots à hydrogène chez Stef

Stef va déployer 48 chariots élévateurs alimentés par hydrogène, fournis par Toyota Material Handling sur son site d’Athis-Mons (Essonne) et 67 chariots sur celui de Torrejón de Ardoz, en Espagne. Le projet français utilise de l’hydrogène vert produit par Plug Power, grâce à de l’énergie renouvelable, et livré directement sur site. En Espagne, l’hydrogène est produit localement à l’aide d’un électrolyseur alimenté par une centrale photovoltaïque de 2,9 MW installée sur le toit de l’entrepôt.

privé, sont répartis dans toute la France : d’Aurillac à Paris, en passant par le Pays d’Armagnac ou encore Annecy et Lorient. n

Un fonds vert pour la supply chain

France Supply Chain by Aslog annonce la création du fonds de dotation Supply Chain 4 Good destiné à financer des projets en matière de supply chain circulaire, de décarbonation des opérations, de réduction de la pénibilité, de promotion d’une logistique « slow » et sobre. Il financera également le report modal et le développement de solutions innovantes, ainsi que la structuration d’un écosystème collaboratif. Selon France Supply Chain, Supply Chain 4 Good vise à favoriser la collaboration, l’échange et le partage de bonnes pratiques.

But héberge 350 consignes solaires de Pickup

Pickup étoffe son réseau de consignes via la signature d’un partenariat avec l’enseigne d’ameublement But : 350 consignes solaires vont ainsi être installées sur la devanture des magasins partout en France, venant s’ajouter aux 4 500 déjà déployées par Pickup dans l’Hexagone. Dix-huit magasins But sont déjà équipés, et le déploiement des consignes est en cours de planification pour une trentaine de sites supplémentaires. Ces nouvelles consignes, installées exclusivement en extérieur, seront alimentées par des panneaux solaires, rendant leur installation plus rapide et moins coûteuse. De quoi aussi « réduire l’empreinte énergétique et la facture d’électricité des points de vente partenaires », indique la filiale de La Poste. n

NOMINATIONS

SAVOYE

Un

retour

masqué de l’écotaxe ?

Le groupe d’intralogistique a nommé Ottavio Rivelli directeur de la stratégie digitale et Massimiliano Fochetti directeur des ventes. Précédemment responsable ventes et opérations d’Infios Europe du Sud (ex-Körber SCS), Ottavio Rivelli a fait carrière dans le logiciel de supply chain chez Symphony EYC, Manhattan Associates ou encore Blue Yonder.

Avant d’intégrer Savoye, Massimiliano Fochetti était quant à lui directeur général de Fives Intralogistics après avoir dirigé les ventes de Swisslog.

GENERIX

L’éditeur a nommé

Jean-Baptiste Valeyre au poste de directeur des opérations. Précédemment associé fondateur du cabinet de conseil en stratégie SCP, il a travaillé comme directeur général adjoint de Leader Price (groupe Casino), avant de devenir copropriétaire et directeur général de Maison Dubernet.

GEODIS

Hervé Cornède intègre le comité exécutif de Geodis au poste de directeur des affaires publiques et membre du comité exécutif du groupe. Ex-président du directoire de Soget, conseiller du commerce extérieur de la France (CCE), il a notamment participé à la création du GIE Haropa en 2012 et a été membre du directoire du grand port maritime du Havre de 2009 à 2018.

Les fédérations s’insurgent après la proposition du P.-D.G. de la SNCF de réintroduire une écotaxe afin de financer les infrastructures ferroviaires. Jean-Pierre Farandou a estimé qu’1 milliard d’euros par an serait nécessaire pour maintenir en état le réseau ferroviaire national et a évoqué la mise en place d’une écotaxe parmi les sources de financement. Selon lui, cette écocontribution viserait principalement les camions étrangers en transit. L’annonce a immédiatement provoqué l’ire des fédérations du transport routier, qui se sont empressées de manifester leur ferme opposition à ce qu’elles estiment être un retour camouflé à une écotaxe généralisée. Dans un communiqué commun, Union TLF, l’OTRE et la FNTR expliquent que le transport routier français, dont les marges sont les plus faibles d’Europe et qui supporte plus de 4 milliards d’euros de fiscalité spécifique par an, ne peut en aucun cas encaisser une charge supplémentaire : « Rappelons qu’à la suspension de l’écotaxe en 2014, les transporteurs ont déjà absorbé, au titre du solde de tout compte, une hausse de fiscalité de 4 centimes par litre de gazole, soit 600 millions d’euros annuels. » Selon les fédérations, cette proposition du président de la SNCF est

une provocation sur le fond comme sur le droit, puisque « cibler uniquement les camions étrangers est juridiquement inapplicable, le droit européen imposant une égalité de traitement entre les transporteurs. Ce serait donc les entreprises françaises qui paieraient » Les fédérations estiment que le véritable objectif serait de remettre sur la table, en douceur, un projet d’écotaxe généralisée. « Nous n’en voulons pas. Le développement du fret ferroviaire ne se fera pas contre le transport routier, mais avec lui. La seule filière ferroviaire en croissance aujourd’hui est le transport combiné, qui repose précisément sur une articulation entre rail et route. Taxer davantage les camions, c’est pénaliser le transport intermodal, ralentir le report modal et freiner le verdissement du secteur, en limitant la capacité d’investissement des entreprises dans des solutions plus propres », déclarent-elles. n

France Supply Chain et l’Ademe prêts à ralentir la logistique

l’occasion du SITL 2025, France Supply Chain by Aslog et l’Ademe ont signé une lettre d’intention commune afin d’accélérer la transition écologique des chaînes logistiques et d’approvisionnement. Cette initiative vise à intégrer pleinement les concepts de supply chain circulaire et de slow logistique dans les scénarios actua-

lisés de Transition(s) 2050 de l’Ademe, afin de construire des modèles logistiques plus sobres, résilients et créateurs de valeur. L’agence a identifié deux objectifs clés : diviser par deux la consommation de matières premières vierges, soit passer de 20 tonnes à 10 tonnes par habitant d’ici 2050, et atteindre la neutralité carbone en 2050. n

L’activité logistique en repli

En se basant sur les chiffres du service des données et études statistiques (SDES), l’Union TLF observe une baisse de 1,5 % de l’activité de stockage et d’entreposage en 2024 par rapport à 2023. La publication du ministère des Transports d’avril 2025 mesure une baisse d’activité trimestrielle en volume de 0,8 % au quatrième trimestre, inférieure de 8,2 % au point culminant de 2022, et la variation sur deux années pleines atteint -5,9 %. « C’est là le pendant d’une consommation française en biens encore à la peine », exprime l’Union TLF. L’indice des coûts d’exploitation des entrepôts, produit par le Comité national routier (CNR) en partenariat avec l’Union TLF, progresse une fois encore plus rapidement que l’inflation générale des prix à la consommation. Au quatrième trimestre 2024, les charges logistiques se sont alourdies de 2,9 % sur un an, tandis que l’inflation française s’est réduite à 1,3 %. En 2024, l’évolution des prix de l’entreposage a rigoureusement suivi celle des coûts. Selon la fédéra-

tion, dans un contexte concurrentiel tendu par la raréfaction de la demande, les logisticiens seraient donc tout juste parvenus à maintenir leurs marges. « Ce schéma pourrait ne pas se répéter en 2025. Nous relevons en effet une légère inflexion des prix au quatrième trimestre 2024 relativement au trimestre précédent (-0,3 %) » Le chiffre d’affaires sectoriel demeure stable d’un trimestre à l’autre. Soutenu uniquement par l’effet coût et prix, son cumul de 2024 augmente de 1,3 % par rapport à 2023. « Les perspectives macroéconomiques pour 2025 sont devenues hautement incertaines, ce qui a amené le gouvernement français à abaisser sa prévision de croissance du PIB à 0,7 % », commente l’Union TLF. n

Le vol de fret maritime à la hausse

Dans son rapport sur la sécurité maritime 2025, Allianz Commercial relève une nette augmentation des demandes d’indemnisation pour vol de marchandises, sous l’impulsion de « bandes criminelles organisées qui exploitent le renseignement pour cibler les marchandises de grande

valeur et les biens de consommation ». Citant une étude de Verisk CargoNet, l’assureur indique que les vols en Amérique du Nord se sont accrus de 27 % en 2024, représentant une valeur de 455 M$, tandis que la région EMEA enregistre en moyenne 1,2 M€ de marchandises volées chaque jour. n

Les salariés de la logistique augmentés de 2,8 %

Au terme d’un avenant aux NAO 2025 signé le 9 avril avec les organisations syndicales FGTE-CFDT, FGT-CFTC, FNST-CGT et Snatt CFE-CGC, les entreprises adhérentes de l’Union TLF, FNTR, FNTV et OTRE revaloriseront de 2,8 % leurs grilles de rémunération des prestations logistiques au 1er mai.

NOMINATIONS

MODALIS

Le fournisseur de matériel et de solutions pour le transport intermodal, a recruté

© SDES, Union TLF.

Patrick Bourreau au poste de directeur de la stratégie et du développement. Celui-ci a occupé des fonctions de direction au sein de grandes entreprises telles que Geodis Road Transport et CMA CGM. Plus récemment, il était directeur exécutif du pôle France Cargo de Geodis European Road Network.

XPO LOGISTICS

FRANCE

XPO Logistics nomme Vincent Balcou au poste de directeur des opérations de l’activité de Global Forwarding en France. Il a commencé sa carrière en 1988 chez Maersk Line, avant de poursuivre son parcours chez MSC. Entre 2019 et 2022 il était consultant pour Logistique Seine Normandie, puis a rejoint Dachser à la tête de l’activité Cosmetics Logistics France et Maghreb.

DISPARITION

OPEN MODAL

Le groupe Open Modal a fait part du décès de son P.-D.G. Jean-Claude Brunier survenu le 4 mai. « Visionnaire,entrepreneur engagéetleaderrespecté, Jean-ClaudeBrunieramarqué l’histoiredutransportcombiné rail-route en France», déclare le groupe Après avoir repris l’entreprise familiale TAB en 1978, il a piloté sa transformation, posant ainsi les bases du groupe Open Modal et son développement à travers la création des filiales T3M, BTM et Combirail.

Les TMS chargeurs incontournables

Parfois en compétition avec des plateformes de visibilité et collaboratives, le logiciel d’optimisation des transports garde l’avantage grâce à sa polyvalence et la modularité du mode SaaS. Aux côtés du WMS, il conforte son rôle clé d’exécution.

Pour les chargeurs, l’optimisation du maillon transport s’apparente à la quadrature du cercle : comment à la fois contenir l’inflation de tous les postes, améliorer la visibilité sur ses flux, tant pour parer les aléas

d’acheminement qu’informer ses clients, calculer et réduire son empreinte carbone ou encore, dernièrement, alléger le fardeau du calcul des droits de douane ? Les logiciels TMS, dans leur variante chargeurs destinée aux acheteurs de prestations de transport, ap-

portent une réponse globale à tous ces enjeux. C’est du moins la définition que nous avons retenue dans le cadre de notre panorama annuel. Car les solutions digitales de transport ne se limitent pas aux TMS : nombre d’éditeurs se concentrent sur quelques-

Nombre de clients chargeurs toutes tailles confondues – Données estimées – Données NC

Solutions de traçabilité

De la traçabilité à la visibilité en temps réel, une vaste gamme de matériels et de logiciels crée et analyse toujours plus de données à chaque maillon de la supply chain. Dans l’entrepôt, via la RFID ou en plein océan via satellite, ces données de localisation, d’identification, de température et autres statuts des marchandises et équipements de transport répondent à de multiples enjeux : optimiser les flux sans perdre en qualité de service, parer les aléas d’acheminement, garantir la chaîne du froid, répondre aux attentes de transparence des clients, etc. Tour d’horizon des dernières innovations en matière de traçabilité et de visibilité.

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Stratégies Logistique n° 213 - extrait by Gilles Solard - Issuu