DEHORS - Les cahiers des itinérances Nature For City Life / N°3 Nicolas Memain

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Les Parcs

Le grand park de la colline Perrier

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l’alignement. C’est tranquille, ça ne change pas le monde d’avoir les bâtiments bien alignés. Ça nous fait une toute petite séquence où les petits jardins anciens passent par-dessus le mur et font quasiment une nef végétale et ça, ça change la rue. Tout au long du mur, on voit la fameuse triade des trottoirs. Le pissenlit (ou on ne sait pas mais en tous cas ça y ressemble), quand tu en manges tu pisses au lit, les gamins adorent, la roquette, et la pariétaire (ça vient de pariétale, ça grimpe sur les murs et ça fait des jardins verticaux). On a eu le confinement, les nouvelles normes sur l’utilisation des produits phytosanitaires, les plantes n’ont pas encore été nettoyées au karcher ou coupées au rotofil. Le grand public a horreur de ces bords de route végétalisés. Ça fait des caniveaux pleins de bordilles, pleins de déchets, ça fait une impression de sale parce qu’on y trouve les mégots et les cellophanes de paquet de cigarette. Mais en réalité on pourrait voir ça comme des micro jardins linéaires le long des caniveaux. En été, ça va sécher, ce sera tout jaune, il n’y aura plus rien. Ou alors elle vont être coupées, parce que c’est bientôt les élections.

Immeuble Pot de Fleur Zigzagant autour du boulevard Perrier, par Jean Mermoz, rue de Cluny, rue Daumier, rue du Commandant Roland, on voit de nombreux immeubles où la nature est intensivement tenue. Des pelouses sans doute nickel depuis 60 ans, des petits ifs en pointe, des massifs de fleurs au garde-à-vous et des géraniums qui sentent bon et éloignent les moustiques. Des nouvelles constructions de moins de 20 ans remplies de balcons qui de-


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