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LA GAZETTE DU RUISSEAU pr
Des nouvelles du fleuve côtier Aygalades / Caravelle
La rédaction de ce numéro a été assurée par les membres du collectif des Gammares. lesgammares gammares collectifgammares@gmail.com www.collectifdesgammares.com
Réunissant des structures et des habitants actifs le long du ruisseau, le collectif des Gammares souhaite prendre soin du Ruisseau, favoriser un meilleur partage des connaissances, relier les initiatives et les territoires du bassin versant, proposer des actions communes en vue de participer à la restauration écologique du fleuve côtier Aygalades/Caravelle.
Le collectif réunit à ce jour l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), l’association Jardinot et l’école de jardinage du jardin des cheminots, la coopérative Hôtel du Nord, les CIQ riverains, les AAA (Association des Amis des Aygalades), le réseau d’entreprises Marséa Nord Développement, le collectif SAFI, les Arts de la crue, Lieux Publics-Centre national et pôle européen de création pour l’espace public, le Bureau des guides du GR2013 et les artistes-voisins.
Biaoux
Des puits, depuis longtemps...
Quand l’eau ne tombe pas du ciel, quand elle n’arrive pas par une source ou une rivière, on creuse un trou maçonné pour la trouver sous terre dans les drains et les nappes aquifères. Dans l’antique Massalia grecque éloignée de tout cours d’eau (le quartier du Panier aujourd’hui) les puits étaient nombreux, on en comptait 387. Dans ce qui était la campagne environnant la ville là où se situent les quartiers Nord aujourd’hui, l’eau de surface était rare. Les nombreux puits servaient à la vie quotidienne (eau à boire pour les humains et les animaux, petit arrosage,
un brin d’hygiène). Pour savoir où creuser, on faisait appel à un sourcier payé à l’efficacité. Le puits plus ou moins profond devait être entretenu, curé pour continuer à fonctionner. Les épidémies de choléra dans les années 1830 se propagèrent surtout par l’eau des rivières (Huveaune et Jarret) où on lavait le linge des malades et où se déversaient les eaux usées. Les habitants des campagnes qui prenaient l’eau au puits ont été moins touchés. Cependant, la croissance de la population et la révolution industrielle naissante augmentent les besoins en eau. Celle-ci arrivera en abondance par le Canal de Marseille. Les puits deviendront
« Dans les archives du 19ème siècle, il est toujours mention de la question “des eaux” et pas de l’eau au singulier. Pour désigner le fonctionnement de ces eaux, on distingue les eaux pluviales, les eaux de surfaces et les eaux souterraines, mais aussi le pluriel employé pour désigner les droits de propriété qui portent sur ces eaux. Le rapport à l’eau n’est pas issu d’une histoire linéaire. Il est au contraire très différencié, avec des pratiques, des alternatives techniques, des controverses scientifiques et des choix collectifs aussi, qui sont des choix politiques. Je présenterai deux dossiers : une sécheresse qui a eu lieu en 1817 et qui a conduit à de nombreuses négociations sur les droits d’usage des eaux de l’Huveaune et des conflits importants sur qui a la priorité de cet accès. L’autre porte sur la recherche des eaux souterraines dans la première moitié du 19ème siècle avant l’arrivée des eaux du canal et à l’heure d’une discipline géologique naissante que l’arrivée du canal a fait oublier. » 🛢 Rémi Grisal, historien, Conférence Voix d’eau d'avril 2023
Puits, parc départemental de Pichauris
BIAOU. s. m. Canal qui conduit les eaux pour les faire tomber sur la roue d'un moulin. Au fil des brèves partons à la rencontre du ruisseau.
moins utiles. Beaucoup seront bouchés ou perdus. Il en reste pourtant encore des centaines disséminés dans des jardins, des rues ou même à l’intérieur de maisons. Signe de cette eau qui circule sous terre, une pollution au chrome 6 venant de la fuite de la cuve d’une usine de peinture à St-Louis a conduit à interdire l’usage des puits du secteur en 2018. Aujourd’hui, quand on veut utiliser l’eau souterraine, on creuse un forage et on y descend un tube en PVC. Fini la margelle et le seau où l’on tient les bouteilles au frais pour le pastis, mais persiste la belle légende de la baguette de noisetier en Y qui au vu de ses vibrations va nous mener à l’eau qui remontera jusqu’à notre tuyau d’arrosage.
Entre sources… et ressource !
celle de Gangarone ou de l’impasse du cinéma), pour la plupart polluées à la fin du 19ème siècle par l’activité des usines. Aux Aygalades, on se souvient encore de la puissante source de la Guillermy mais aussi de la source de l’ancien jardin partagé : Ça coule de source. Les sources racontent les circulations de l’eau. Des transformations majeures comme le creusement de la carrière La Malle exploitée par Lafarge, ou la construction dans les sous-sols du massif de l’Étoile de la galerie à la mer ont profondément bouleversé le bassin versant ; l’imperméabilisation des sols ou tous grands projets d’aménagement ne feront qu’abîmer encore les chemins de l’eau. C’est un travail d’enquête pour reconstituer le puzzle des infos disponibles dans les archives et les mémoires, enregistrer les débits et les niveaux des différents apports tout au long du ruisseau. Cette connaissance est indispensable pour sanctuariser les sources encore existantes, mais aussi pour que LafargeHolcim modifie la gestion des eaux captées par sa carrière. C'est l’une des missions à laquelle va devoir s’atteler l’EPAGE HUCA avec toutes les personnes motivées !
Des lieux-dits, ou le nom de Prise d'eau certains cafés, comme le Bar des sources, donnent des indices à qui aime glaner les histoires. À Septèmes, les éruditions Longueur patrimoniales ont pu établir l’existence de 6 sources (dont Débit
Canal de Marseille (1849)
Canal de Provence (1973)
Saint-EstèveJanson dans le canal usinier EDF
Vinon-surVerdon captée sur le Verdon
80 km
271 km
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40 m3/s
10 m /s
plus de 30% + acteurs agricoles et industriels
Un regard au ruisseau. L'avez-vous vu ? Un fossé rocailleux en face de la médiathèque à Septèmes. De drôles de bassins sous le viaduc ferroviaire aux Borels. Un sillon dans le béton à côté de l'autoroute à Saint-Antoine. Une petite jungle derrière les anciennes sucreries à Saint-Louis. Un «U» maçonné par les aménagements successifs au parc Billoux. Des jaillissements d'eau nauséabonde par de multiples tuyaux. Des déchets, partout des déchets et des volutes de couleurs suspectes qui laissent en imaginer d'autres moins visibles. On le regarde. Il est beau. Mais il est tellement dévasté qu'on a du mal à imaginer à quoi il ressemblerait s'il était en bonne santé. On a du mal à croire qu'on ait pu boire de cette eau-là, qu'on ait pu l'utiliser pour irriguer les champs. Aujourd'hui, l'eau est terriblement polluée. Pollutions historiques enfouies dans les sols. Rejets réguliers domestiques et industriels. Accidents, ou : "Si je vide mon truc ici, qui le saura ?". L'étude de l'IMBE montre un dépassement des seuils légaux autorisés sur la majorité des pollutions étudiées. Quand on sait que les seuils réglementaires sont souvent remis en question pour incapacité à réellement limiter les catastrophes sanitaires, on perd espoir lorsque même ceux-ci ne sont pas respectés. Le SDAGE (Schéma Directeur
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- Vandana Shiva
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én e ment climatique.
Approvision- près de nement en 70% eau potable
Connaître et découvrir Entrée libre et gratuite Tous les mercredi après-midi 13h — 17h
Ouvertures publiques du Jardin de la cascade des Aygalades Les « cascadeur·euse·s » du chantier d’insertion du pôle ESS de Lieux Publics vous accueillent pour redécouvrir l’histoire de cette parcelle singulière. — Accès : 32 bis, rue Augustin Roux.
Tous les 1er dim. du mois 9h — 14h
Dimanches aux Aygalades Visites commentées, marché de producteurs locaux, ateliers, propositions artistiques et conférences. Accès : Cité des Arts de la Rue.
1 - 2 juin 2024
Rendez-vous aux jardins Rituel de printemps : les jardins de la Cascade et Jardins du Cheminot s'ouvrent à l'occasion de cette fête qui célèbre tous les jardins !
21 - 22 sept. Journées Européennes du patrimoine 2024 Les JEP furent le premier événement qui permit à petits pas et année après année de re-découvrir le ruisseau. Ces journées sont toujours un temps de retrouvailles avec un patrimoine vivant et qui nous relie.
Conférences Voix d’eau Sous la Cascade des Aygalades, proposées tous les premiers dimanches du mois à 11h à la Cité des arts de la rue dans le cadre des Dimanches aux Aygalades. Là, on entend parler du territoire et des enjeux de l’eau, à partir du devenir du Ruisseau des Aygalades. Conférences à réécouter sur le Soundcloud des Gammares.
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Canal à Septèmes ?
cet incendie, on a créé la Société des Eaux de Marseille, pour repenser entièrement le réseau de distribution. La SEM a une concession de gestion de tous les ouvrages de potabilisation, d’adduction, de transport, mais n’est pas propriétaire des ouvrages. De très gros travaux ont été engagés. L’activité est rémunérée par le prix de la vente de l’eau. 1% du réseau est renouvelé chaque année, à peu près le double de ce qui se fait en moyenne en France. On a la chance d’avoir une collectivité qui a toujours beaucoup investi dans le renouvellement des canalisations. Et ces choix politiques ont permis d’avoir un rendement particulièrement élevé, c’est-à-dire très peu de pertes d’eau ». - Laurent Chapon, chef du service patrimoine de la SEM, Voix d’Eau d’octobre 2022.
Santon Bornes-fontaines • Agnès Jouanaud
En 1875, l’alimentation à Septèmes se fait essentiellement par les puits et les sources. En mai 1882, on voit que certains puits sont taris ou viciés par les rejets des usines ainsi que les sources ! Il semblerait que l’eau du canal n’arrive à Septèmes qu’en 1903 et entre-temps, la ville se dote de bassins d’approvisionnement d’eau potable dans les principaux quartiers, que l’on peut encore voir pour certains (ex : Tubié). Concernant les nombreux puits, 2 anecdotes : à l’école des filles, le jardinier pompait chaque jour l’eau du sous-sol pour remplir les caisses du rez-dechaussée ; certains puits sont équipés de norias fonctionnant avec l’aide de chevaux. « En 1938, on a assisté à un très gros incendie meurtrier dans les nouvelles galeries au centre-ville. Ils n’ont pas réussi à l’éteindre par manque de pression et d’eau dans le réseau. Pour éteindre l’incendie, il a fallu faire venir les bateauxpompes du port militaire de Toulon. Et suite à
À Marseille, on compte trois usines de potabilisation, ou de production d’eau potable : la plus ancienne à Sainte-Marthe, celle de Saint-Barnabé et celle du vallon Dol. Le seuil de potabilité est défini par le ministère de la Santé et le Conseil supérieur du secteur d’Hygiène Publique, et est contrôlé par l’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire). On pourrait sans doute écrire une gazette entière sur les enjeux sanitaires et politiques que cela représente. Le procédé de potabilisation local est nommé ozonation, c’est-à-dire qu’après défeuillage, décantation, filtration et une légère chloration, c’est un gaz produit sur place, l’ozone, qui servira à l’élimination des bactéries. Une supère vidéo sur Eau de Marseille TV vous l’explique en 5 min !
J’ai cherché à en savoir plus, mais j’ai fait chou blanc dans mon enquête et trouvé aucune réponse allant dans ce sens. Il y en avait une devant chez moi à Saint-Antoine. Je l’ai vue disparaître, il y a une dizaine d’années. Elle a été remplacée par une borne incendie beaucoup moins poétique. Je me questionne toujours au sujet de ces suppressions. Fautil croire que ces bornes sont devenues obsolètes, quand on connaît le nombre de personnes sans logis ou mal logées ? Ce qui est certain, c’est que la borne incendie, dans mon quartier dit défavorisé, sert tout l’été à la population pour se rafraîchir et que l’eau coule des heures durant.
Parcours de bornesfontaines
Un défi de l’enfance, devenu une habitude : “Je veux boire à toutes les arrivées d’eau que je croise sur mon chemin”. Autrefois, je m’arrêtais souvent parce qu’aux carrefours des rues se trouvaient ces jolies petites bornes en bronze, couleur vert bronze précisément, dont il fallait tourner la manivelle pour obtenir de l’eau déclarée potable pour le passant. Aujourd’hui, je n’ai plus cette occasion car ces bornes, petit à petit, ont disparu de l’espace public. Mon imagination débordante m’a fait imaginer qu’un réseau distinct de l’alimentation des domiciles devait être trop ancien, manquant d’entretien il aurait été décidé de le supprimer.
Régie de l'eau à Marseille ?
Savez-vous qu’en 2029 arrivera à échéance la délégation de service publique avec Véolia, grande multinationale de la gestion de l’eau ? Une alternative existe pour envisager
d'Aménagement et de Gestion des Eaux) reconnaît l'impossibilité de cocher les cases qui définissent officiellement le "bon état chimique" de l'eau de notre ruisseau. Prendre un peu d'eau dans le creux de ses mains et la porter à sa bouche. Pas ici, plus ici. Pourtant nos corps sont faits d'eau. À 65%. On ne peut pas vivre sans boire. Notre dépendance à l'eau potable est quotidienne. Alors ce sont d'autres eaux qu'on fait venir. Boire est un besoin vital et un droit humain. S'organiser collectivement autour de ce besoin, surtout quand on est en ville, est un vrai défi technique et démocratique. Comment est-ce qu'on fait ? Les puits ont longtemps été la réponse dominante à Marseille. On se rend bien compte que ça change tout dans le quotidien. C'est beaucoup moins pratique, beaucoup plus fatiguant, mais peut-être qu'on se rend beaucoup mieux compte de la quantité qu'on utilise, et peut-être qu'on s'inquiète plus intimement des pollutions qui pourraient toucher nos eaux. Il est probable que si nous vivions avec des puits, on consacrerait plus de temps à chercher les sources ou les réserves d'eau souterraines et à les préserver. Il est probable que l'on chercherait à cultiver les bassins versants et les rivières pour que l'eau abonde. Aujourd'hui, l'eau vient surtout du robinet et des infrastructures d'adduction (canaux, tuyaux, bassins, usines de potabilisation). Souvent, la gestion et l'entretien de ces infrastructures sont confiées à des entreprises privées avec lesquelles il est très dur de communiquer. Mais l'eau vient aussi par bouteilles en plastiques. Tout un marché de l'eau en bouteille s'est développé. On le voit dans le ruisseau... Répondre à ce besoin vital qu'est l'eau est devenu un marché extrêmement lucratif et trop souvent vecteur d'inégalité et de destruction environnementale. Les sécheresses successives nous ont rappelé à quel point notre rapport à l'eau nous rendait vulnérable. Avec la construction du canal de Marseille puis la mise en place des systèmes d’adduction,
Ressources en eau potable des communes
Usines de potabilisation
Balade sonore du Ruisseau Plusieurs points d’écoute dans le Jardin de la Cascade pour découvrir Caravelle-Aygalades. À réaliser sur les temps d’ouverture aux publics en vous munissant d’écouteurs et d’un smartphone ou en récupérant le nécessaire auprès du stand d’accueil.
on.soundcloud.com/ xScqm
Cahier du Ruisseau Un outil pédagogique du Collectif SAFI pour découvrir le fleuve côtier lors d'ateliers et balades, à destination des scolaires et structures sociales. Contactez l’équipe de médiation de Lieux public : accueil@lieuxpublics.com
Les grandes retrouvailles 1er juin 2024
5-6 oct. 2024
La Fête du ruisseau La Grande balade de l'eau Alors que la redécouverte du À partir d’actions de ruisseau s’est largement faite nettoyage du cours d’eau, en marchant, nous retrouvons cette quatrième édition, organisée le long du fleuve cette année le plaisir d’une grande balade polyphonique. côtier par les membres du collectif des Gammares, Une journée où on est une série d’aventures et rassemblera des savoirs variés et situés, pour continuer de rituels collectifs pour se à donner sens à l’eau qui nous relier aux problématiques locales et globales, tout en se habite et que nous habitons. rassemblant en tant qu’habitant·es d’un bassin versant.
Toute l'année 2024 (A)ménager la cascade 2 ! Saviez-vous qu'une autre cascade précède celle que nous connaissons tout·es? Elle se niche entre cimetière, savonnerie et autoroute. Elle aussi entrelace plein d’histoires d’eau et d’urbanisation. En 2024, on vous attend pour imaginer ensemble les aménagements qui pourraient accompagner son devenir et ses usages partagés.
Montage photo • Jean-François Marc, Collectif des gammares
Jean-Claude Oliva, Président de la Coordination Eau Île de France Conférence Voix d’eau d'octobre 2023 Tout va à vau-l’eau à l’école Oddo ?
Au printemps 2023, les élèves de la classe de CM1 de l’école Oddo, sont venus à plusieurs reprises à la Cité des arts de la rue. Il s’agissait pour la vingtaine d’enfants de participer à un atelier d’initiation à l’enquête anthropologique menée avec l’association Le Tamis, à la fois dans leur école et au sein du jardin de la cascade des Aygalades. Cet atelier a donné lieu à la réalisation d’une fresque ainsi qu’un documentaire sonore nommé : À l’écoute du ruisseau enchanté. Ces réalisations témoignent de l’actualité des questions liées à l’eau pour les enfants, qui s’interrogent et philosophent, au micro des enregistreurs, sur la finitude des ressources, la pollution, la dégradation des milieux, et formulent des rêves simples pour protéger un cours d’eau dont la
découverte émerveillée a tout de suite rimé avec inquiétude et fragilité. Les enfants évoluent dans un quartier abîmé, et pourtant soigné par celleux qui y sont attaché·es et qui y travaillent. Cette dégradation se mesure en partie à la qualité de l’eau qui circule dans ses tuyaux. Qui se souvient qu’au printemps 2022, l’école Oddo a été privée d’eau potable pendant environ deux mois ? L’alerte a été donnée par les professionnelles de l’école, qui voyaient les enfants tomber malade à répétition avant de tomber malades chacune à leur tour. Des prélèvements dans les réseaux ont caractérisé la contamination bactérienne et pendant près d’une saison, l’école a été approvisionnée par paquets de bouteilles d’eau potable en plastique, comme après une catastrophe humanitaire. Quelle amertume de constater que les plastiques que l’on retrouve en déchets
l’emplacement des sources a peu à peu disparu des cartes, et l’eau elle-même a semblé se dissoudre dans l’inconnu des sols urbanisés. Mais comment fait-on pour s'organiser dans des espaces urbains comme les nôtres ? Comment garder un goût de la sensibilité qu'on fantasme en regardant nos anciens puits tout en gardant la magie de l'eau courante ? Comment renouer des relations collectives à l'eau et se rappeler que l'eau qui tombe du ciel et qui rejoint nos cours d'eau est la même que celle que nous buvons et constitue nos corps ? Il y a tant de pistes à suivre, elles traverseront cette gazette, mais elles pullulent : se rassembler et en parler peut-être un bon début. Et même si ça paraît immense, n’oublions pas que le courage de la goutte d’eau, c’est qu’elle ose tomber dans le désert.
* DSP : Délégation de Service Public
« Quels sont les problèmes liés à la privatisation de la gestion de l’eau, à travers la délégation de service public à des multinationales comme Véolia ou Suez ? Qu’est-ce qui fait qu’on veut changer de système, outre l’idée générale que les collectivités sont mieux placées pour gérer l’intérêt collectif ? D’abord, il y a une question évidente, celle du tarif. Quand Paris est repassée en régie publique, ils ont baissé les tarifs de 8%, ils ont investi davantage dans le renouvellement des réseaux et ils se sont trouvés avec des revenus excédentaires. (…) Un autre aspect, c’est la question démocratique. Dans les nouvelles régies, on voit souvent des citoyens dans les instances décisionnaires. À Lyon, a été mis en place un “forum de l’eau”, avec des citoyens tirés au sort, pour accompagner les décisions liées à la régie. (…) Troisième aspect, très concret, répondre à la maltraitance des usagers. Il y a une très grande distance qui s’est créée entre ces services publics gérés par des entreprises et les usagers. Une mesure emblématique des régies publiques pour travailler ce lien, c’est de rouvrir des guichets pour accueillir les usagers. »
Fabrications collectives Made in the river Recherches sensibles autour des déchets et de la créativité de la rivière − Avec Chloé Mazzani, Charlie Fox, Bulat Sharipov et Hôtel du Nord www.mitrcollective.com
Renouer avec la canne Réapprendre la diversité des usages de la canne de Provence − Avec le collectif SAFI et le Bureau des guides Ateliers cartographiques : Eaux vives Découverte ludique du territoire et de nos perceptions de l’eau − Avec Julien Rodriguez et Hôtel du Nord Jardin aquatique et pédagogique Cultiver l’eau pour sensibiliser à ses problématiques − Avec le comité local Jardinot de Saint-Louis Ce que nous dit l'eau Projet artistique de territoire pour goûter, révéler et ancrer l’attachement à nos rivières − Avec Floriane Facchini et Lieux publics
AVIS DE RECHERCHE pour toute information sur des sources, puits, ou affluents égarés… Écrivez-nous !
dans les rivières servent parfois à acheminer de l’eau potable en zone de désastre sanitaire. Image • AFP
l’acheminement des eaux potable et brute : la régie publique de l’eau. Historiquement porté dans le débat public par des mouvements citoyens, comme Eau Bien Commun, ce modèle remet au centre une gestion citoyenne et patrimoniale en abaissant aussi le prix de l’eau. La mairie de Marseille a saisi cet enjeu politique. Pour poursuivre en ce sens, à Marseille, mais aussi au-delà car comme l’eau, les solutions les plus cohérentes et légitimes semblent faire sauter les frontières, un travail de persuasion et d’ingénierie est à l'oeuvre par les élu.es des territoires de la métropole. Le récent groupe Pour une métropole du bien commun dont fait partie l’adjointe au maire de Marseille déléguée à la valorisation du patrimoine, à l’amélioration des espaces publics et à la place de l’eau dans la ville, Perrine Prigent, travaille sur des plaidoyers et se donne pour mission de convaincre les communes de la pertinence de passer en régie de l’eau. Il anticipe aussi les éventuels retours en DSP*, traduisant souvent des politiques de court terme pour économiser des coûts salariaux. La Société des Eaux de Marseille a une gestion privée plutôt patrimoniale et un “taux de renouvellement des réseaux important, beaucoup plus qu’ailleurs”, admet Perrine, qui rappelle aussi que “pour pouvoir maintenir ce statut de bien commun, il faut que ce soit la puissance publique qui oeuvre au quotidien”.
« En ce moment en Uruguay, des manifestantes frappent le sol avec des bouteilles d’eau. Les nappes sont tellement exploitées par l’agriculture et par Danone, qui monopolise la majeure partie de la vente de bouteille d’eau dans le pays, qu’il y a des coupures d’eau très régulières. Tout ça conspire en un cercle vicieux, où à la fois le réseau se dégrade par manque de revenus, les gens se retournent vers l’eau en bouteille, la prédation sur la ressource en eau s'accroît, qui devient de moins en moins stable, poussant les gens à encore plus consommer l’eau en bouteille. Ce cercle vicieux bénéficie à ces entreprises. C’est un scandale d’un point de vue économique avec la prédation sur ces ressources communes qui deviennent privatisées, mais c’est aussi une absurdité écologique, un vrai gaspillage, parce le PET est jetable et ça crée le problème des déchets, et parce qu’il faut beaucoup d’eau pour produire de l’eau bouteille. Pour un litre
Infos & réservations lacitedesartsdelarue.net bureaudesguides-gr2013.fr hoteldunord.coop lieuxpublics.com gammares Abonnement à notre infolettre : collectifgammares@gmail.com
Le tracé cartographique a été réalisé par Alexandre Lucas (làBO). L’impression de ce journal a été réalisée par l’imprimerie CCI. Sa mise en page originelle a été conçue par Pierre Tandille et réalisée pour ce numéro par Alice Durot.
Et aussi, tout au long de l’année Avec nos cousin·es de l'Huveaune
Des balades patrimoniales avec la coopérative Hôtel du Nord. Des conversations marchées avec le Bureau des guides du GR2013
24-25 mai Vallée en fête Rendez-vous au 2024 Grain de la vallée pour fêter l’Huveaune.
Parcours pédagogiques Le nouveau site de ressources de l’EPAGE HuCA : www.edhucatheque.fr
Renouer avec la canne Workshop au bord de l'Huveaune.
Un choix de formules sur les questions de l’eau pour les professeur-es et enseignant-es : www.edhucatheque.fr/ parcours-pedagogique-huca-pphuca
Juin 2024
Source de relations autant que source de vie, l’eau est au coeur de toutes les sociétés humaines, partout et en tout temps. Elle lie l’homme à son territoire autant qu’elle le rattache à sa nature profonde d’être biologique, vivant. Cependant, l'ère industrielle du 19ème siècle a provoqué un bouleversement majeur : l'eau a disparu du paysage quotidien, détachant l'homme de la nature. Le fleuve côtier Caravelle/ Aygalades illustre ces transformations radicales. Autrefois lieu prisé pour la baignade et la pêche, ce fleuve est désormais assimilé à un égout à ciel ouvert, encaissé dans un lit de béton. Puits, fontaines, lavoirs, cascades, eaux abondantes : tout a disparu. Avec la conscience de plus en plus partagée qu’une reconnexion à cette ressource est vitale, commence une nouvelle ère. Floriane Facchini, auteure, enquêteuse et metteuse en scène, propose un projet au long cours, ancré sur le territoire. Ce que nous dit l'eau invite des populations riveraines très hétéroclites à réinventer notre lien à l'eau à travers l'acte de manger et de boire le territoire. « Avoir accès à l’eau pour se laver, c’est une question de santé physique et mentale, c’est lié à l’estime de soi, à la
service public répandu. Cela nous rappelle que c’est possible. De nombreuses associations tentent de mettre en place des douches, et la municipalité s’est engagée à ouvrir un pôle d’accueil hygiène et santé vers la Blancarde d’ici 2025. » - Pauline Bacquaert, historienne et créatrice sonore, Voix d’Eau de décembre 2023
Cultiver l'eau
La culture de l'eau s'inscrit dans un tout indissociable. Prenez une feuille blanche ! Ceci est votre jardin. Commencez par planter un arbre fruitier en le dessinant. Ramages et racines sont nécessaires. Les arbres fruitiers ont la capacité de s'associer avec des champignons présents dans le sol. Ces champignons vont se brancher directement dans les cellules des racines de nos fruitiers et vont distribuer l'eau au reste des plantes auxquelles ils sont raccordés. Esquissez les réseaux mycéliens dans votre sol. Puis, dessinez le réseau qui sort de terre : nos champignons
« En buvant, en mangeant, nous sommes en échange permanent avec ce que nous dit l’eau. Il s’agit de mettre en œuvre une expérience artistique et nourricière qui invite à goûter le paysage et offrir un écrin philosophique, poétique et politique à cet enjeu majeur qu’est la gestion de la ressource en eau. Et à - pourquoi pas ? - nous glisser entre les écailles d’un brochet pour penser l’avenir en commun. »
« Chaque fois qu'on a une ripisylve, chaque fois qu'on a un vieil arbre, chaque fois qu'on a une mare, on a un endroit d'où la vie va pouvoir rejaillir et nous aider à construire les trames mycorhiziennes de demain.» - Hervé Covès
Florianne Facchini, auteure, enquêteuse
CYCLE DE L’EAU L’histoiie sans iin
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avec un pied et un chapeau. Ceux-ci vont émettre des spores. Un petit courant d'air frais les élève jusque dans les nuages. De nouvelles gouttes d'eau vont se former à leur contact. La pluie tombe. Dessinez d'autres arbres et arbustes de différentes tailles pour former une haie. Pareil, des composés organiques volatiles s'envolent pour faire tomber la pluie des nuages. Les arbres appellent l'eau. Aussi, au travers de notre haie, le vent s'infiltre et va se condenser, former des molécules d'eau sous la fraîcheur des arbustes, comme quand on souffle sur une vitre froide. Dernier élément à ajouter : du bois mort, il va servir de nourriture à nos champignons. Contemplez votre jardin, vous avez mis en place une culture simple de l'eau. Et il vous reste beaucoup de place pour vos légumes, vos fleurs, et toutes les plantes qui vous rendent heureux.
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Sous l’action du soleil, l’eau des mers, des cours d’eau ou des plantes s’évapore et forme les nuages qui voyagent avec le vent.
1 L’ eau des nuages retombe en pluie sur la terre. Elle ruisselle en surface et irrigue la terre.
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Une partie de cette eau est stockée par les plantes, les animaux ou les humains pour leurs consommations.
3 Cette eau sera lentement rendue au milieu. Pour les plantes, grâce à l’évapotranspiration.
4 Une autre partie de cette eau de pluie alimente directement les cours d’eau ou se jette à la mer.
Depuis la formation de la planète, il y a environ 4, 5 milliards d’années, la quantité d’eau est constante. Cela veut dire qu’il n’y a qu’une seule grande masse d’eau du pôle Nord au pôle Sud. Cette masse d’eau nous relie tous et toutes et nous rend solidaires : la qualité de l’eau traverse tous les corps. En prendre soin, c’est prendre soin de soi et de la Terre.
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Lors de ce voyage, une partie de l’eau s’infiltre sous terre et remplie les nappes phréatiques ou est stockée sous forme de glaciers.
Illustration réalisée d’après le Cahier du ruisseau, une édition du collectif SAFI et des Gammares - Graphisme : Aéroclub Studio
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Ce journal est soutenu par l'Établissement Public d'Aménagement et de Gestion des Eaux Huveaune – Côtiers – Aygalades (EPAGE HuCA).
Ce que nous dit l'eau
relation qu’on noue avec son corps, avec soi-même et avec les autres. Quand on a sa douche au saut du lit, c’est une sorte de luxe dont on n’a plus conscience. Les villes sont souvent créées autour d’un cours d’eau et l’eau est à tout le monde. Elle est là dans l’espace public. Et puis peu à peu, on a inventé les réseaux de distribution, c’est une supère invention, on a pu avoir l’eau chez soi. Ensuite c’est devenu un droit d’avoir l’eau chez soi, et c’est en train de devenir un luxe. Quand l’eau est rentrée dans les tuyaux, si on n’a pas un chez soi, si on n’a pas de salle de bains, si on n’a pas de quoi payer ses factures, ça devient très compliqué d’accéder à l’eau. Elle a disparu de l’espace public. À Marseille, il n’y a jamais eu de douches publiques ou de bains municipaux, mais ça a été le cas dans de nombreuses villes. C’est intéressant cet historique pour se rappeler que c’était un
Carte du jardinier, Tarot du ruisseau
d’eau en bouteille, il faut entre trois et six litres d’eau. » - Jeanne Guien, philosophe, Voix d’Eau de septembre 2023
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En cette aube de l'année 2024, la rivière Caravelle Aygalades, s'échappant de son lit, décide de consulter les cartes. Dans le murmure fluide de la vie, elle devient le témoin silencieux des énigmes du destin. Le tarot dévoile le cours mystique de ce flux, métaphore des étapes cruciales de son existence. Comme elle, prenez le temps de vous étirer, ralentissez le débit de vos pensées, faites une pause et contemplez le cours naturel des choses qui se déploient devant vous.
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Si le ruisseau se faisait tirer le tarot
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Le Submergé - Carte Maîtresse : Ô temps, suspends ton vol ! La rivière, submergée dans son propre élan, incarne la confiance en son pouvoir d'immersion. La patience active est cruciale, une pause dans le temps pour une reconnexion profonde. Le fleuve caravelle Aygalades a longtemps sommeillé et a pu bien observer ce qui se tramait autour de ces berges.
L'Irrigation - Contexte : Il n'est pire eau que l'eau qui dort La carte de l'irrigation met en garde contre l'accaparement. La convergence plutôt que la divergence est essentielle. La mise en commun, l'empathie et la solidarité sont des radeaux nécessaires pour naviguer à travers les eaux tumultueuses. L'aménagement de la cascade numéro 2 engendrera le retour possible de la truite arc-en-ciel qui devra tout de même se confronter à une gestion contrôlée et manifeste : il faudra concilier des enjeux divergents.
Bassin Versant - Obstacle : La montagne et l'eau finiront par se rencontrer Le bassin versant, source de puissance et de liens, présente le défi de la coordination. Irriguer tous les territoires peut laisser la rivière à sec. Rassemblez vos courants, trouvez l'équilibre entre croissance personnelle et solidarité face aux ressources viciées. Le bassin versant de l’Huveaune couvre 520 km 2 alors d’un versant à l’autre ce n’est pas toujours évident de s’entendre.
La Goutte d'Eau Le courage de l d'eau, c'est qu tomber dans l
La goutte d'eau, dans encourage à se rassem un récit commun. La p renouveau émerge, mais lâcher-prise est prése se mettre en mouvement une rivière qui commen
Le ruisseau va se réinv renaturation amorcée e devra passer par différe inondation) avant de tro
- Horizon : la goutte u'elle ose le désert
son dynamisme, mbler, à créer possibilité de s l'ambiguïté du ente. Suggère de lentement, comme nce son périple.
venter (phase de en 2021) mais il ents états (crue, ouver son chemin.
Le Remous - Synthèse : Le chien a 4 pattes mais ne peut suivre 4 chemins Témoin silencieux du temps qui s'écoule, les eaux racontent l'histoire des montagnes majestueuses, des plaines fertiles et des vallées mystérieuses que tu as traversées. Chaque goutte est une note dans la mélodie ininterrompue de ton existence. Tes courants murmurent des leçons sur la vie et sur la nécessité de t'adapter aux changements. Le bassin versant est le miroir de ton équilibre délicat. Il reflète la façon dont les éléments de ta vie s'harmonisent pour créer une symphonie fluide. La coordination consciente, c'est là ta leçon fondamentale. L'irrigation de tes eaux représente la convergence de tes aspirations, un appel à l'unité plutôt qu'à la dispersion. Dans chaque goutte, tu portes le potentiel de renouveau, une promesse de recommencement. La goutte d'eau, minuscule et puissante, te rappelle que chacune contribue à ta force. Le lâcher-prise bien que délicat - offre la liberté de suivre ton cours naturel, de forger de nouveaux sentiers sans craindre l'inconnu. Au cœur du remous, tu révèles la puissance de la coordination consciente. C'est dans cet équilibre que réside ton pouvoir, créant un voyage fluide et puissant à travers les époques.
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“Me voici, glissant sans artifices ni mystères. Mon parcours est une narration vivante, débutant humblement et évoluant à travers divers paysages pour tisser une histoire liquide. Les rochers polis et les rives qui m'entourent conservent les traces de mon voyage, chaque élément sur ma route devenant un chapitre gravé dans ma mémoire, une histoire chuchotée à ceux qui prennent le temps d'écouter. Les rives qui m'accompagnent sont des témoins observant mes débordements et mes jours paisibles. Mon murmure constant porte peut-être des leçons de vie. Le bassin versant,
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vaste domaine d'influence, est l'endroit où je m'entremêle avec les éléments, composant une danse délicate pour éviter les heurts. Je sais que tout ce qui s'y déroule finit par me toucher d'une manière ou d'une autre. L'irrigation, c'est comme étendre mes bras pour nourrir les terres avoisinantes, c’est quand même important de se serrer les coudes au lieu de partir chacun de son côté. La goutte d'eau, c'est toi, c'est moi, c'est chacun de nous apportant sa délicate contribution
rlait...
à cette grande épopée. Quand je lâche prise, ma fluidité naturelle guide ma trajectoire, en accord avec le flux universel. Le remous, c'est là où tout s'entrelace, un point de rencontre exprimant la puissance d'une coordination consciente. Pas besoin de discours ampoulés pour comprendre cela. Mon conseil, simple comme une brise : suivez mon courant, restez en mouvement, doucement et tout ira bien.”
Le Tarot du Ruisseau a été réalisé en 2023 par les membres du collectif Gammares, sur une idée de Marielle Agboton et Marine Torres illustrée par Melvil Legrand. Édité en 200 exemplaires par l’imprimerie marseillaise CCI située à deux pas du fleuve côtier Caravelle - Aygalades. Vous pouvez le retrouver près de la Cascade lors des Dimanches aux Aygalades à la Cité des arts de la rue, ainsi qu'à son embouchure, au Frac Sud - Cité de l'art contemporain.