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Ancien Testament

Un guide biblique écrit par Joël Favre S E P L O N

Ancien Testament

Un guide biblique écrit par Joël Favre

LA PAROLE

Les éditeurs remercient chaleureusement tous les relecteurs et relectrices pour leur précieuse collaboration à cet ouvrage.

Se plonger dans Daniel • Joël Favre

Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.

Couverture : ÉTINCiel – Sophie Rantoanina

Mise en page : BLF Éditions

Visuels : Freepik.com, Flaticon.com

Imprimé par

ISBN 978-2-38657-082-7 broché

Dépôt légal 2e trimestre 2025

Table des matières

Introduction à la collection

Une conviction nous habite : Dieu agit dans nos vies par sa Parole vivante, la Bible.

Par elle, il nous sauve et nous fait grandir en sainteté (1 Pierre 1.232.3). Par elle, il nous fait connaître tout ce qui est nécessaire pour lui plaire (2 Timothée 3.16-17). Par elle, nous portons du fruit comme un arbre planté le long d’un cours d’eau (psaume 1).

Qu’y a-t-il de meilleur que de se plonger dans la Parole de Dieu ?

C’est ce que nous croyons, mais ce n’est pas toujours ce que nous vivons. Emplois du temps chargés, manque d’envie, distractions en tous genres… Les obstacles à passer du temps avec Dieu dans sa Parole sont nombreux !

Comment, à nouveau, faire de la Parole de notre Dieu nos délices ?

Les guides d’étude entre vos mains sont conçus pour vous permettre de vous plonger régulièrement et joyeusement au cœur du texte biblique et d’en dénicher tous les trésors.

En seulement quatre sections, ils vous invitent à creuser le passage du jour :

• « Avant de se lancer » – Remettons le passage biblique dans son contexte.

• « Explorons le passage ! » – Observons attentivement et comprenons ce que Dieu nous dit.

• « Qu’est-ce que ça change ? » – À travers ce passage, comment Dieu transforme-t-il ma manière de voir et de vivre ?

• « Prions » – Que confesser et demander à Dieu après l’avoir entendu me parler ainsi ?

Dans quel cadre utiliser ces livrets ?

Dans votre lecture individuelle de la Parole

Notre prière, c’est que ces livrets vous encouragent à prendre le temps de méditer la Parole seul à seul avec Dieu pour grandir en amour et en vraie connaissance de lui.

En binôme

Et si vous utilisiez ce livret pour lire régulièrement la Parole avec une personne de votre Église ?

Nous voulons nous aider mutuellement à grandir spirituellement, comme Dieu nous y encourage (Éphésiens 4.11-16). Notez que pour profiter au maximum de ces moments, il est toujours utile de prendre quelques minutes pour lire le texte biblique et les questions associées avant de se voir !

En petit groupe

Vous pouvez également utiliser ces livrets dans le cadre d’un groupe de maison ou d’un groupe de jeunes. La personne qui a creusé le texte à l’avance pourra animer la discussion.

Quelle joie de se préparer à méditer en profondeur la Parole de Dieu ! Cependant, nous ne voulons pas oublier de le faire avec humilité et dans une attitude de dépendance. Celui sur qui Dieu porte les regards, c’est « […] celui qui est humble et a l’esprit abattu, […] celui qui fait preuve de respect vis-à-vis de ma Parole » (Ésaïe 66.2).

Que par son Esprit, Dieu illumine les yeux de notre cœur (Éphésiens 1.18) alors que nous cherchons à lui obéir pour notre bonheur et pour sa gloire !

Benjamin Eggen, Alexandre Manlow, Tom Trump

Daniel

UN DIEU DIGNE DE CONFIANCE

DANS UN MONDE SANS DIEU

Bienvenue à Babylone !

Nous sommes autour de l’an 600 av. J.-C. et Jérusalem vient de capituler devant les armées du roi Nebucadnetsar. Pour asseoir sa domination, ce dernier emporte alors à Babylone des jeunes Israélites de familles nobles, comme Daniel et ses compagnons Hanania, Michaël et Azaria (Daniel 1.1-4 ; voir 2 Chroniques 36.5-7). Voilà donc les quatre amis exilés dans une terre étrangère : une minorité croyante au sein d’un monde hostile à leur foi.

Il est facile de nous identifier à eux, car leur situation ressemble à celle de nombreux croyants à travers l’Histoire :

–

À l’époque du Nouveau Testament, par exemple, l’apôtre Pierre disait des premiers chrétiens qu’ils étaient « étrangers en exil… à Babylone » (1 Pierre 1.1 ; 5.13). Ce n’était pas vrai au sens littéral, évidemment, car Babylone était tombée depuis plusieurs siècles déjà. Mais ils vivaient au sein de l’Empire romain, dans une société où être croyant dans le Dieu de la Bible n’était pas la norme, mais cause d’incompréhension, d’exclusion, voire… de persécution !

– Notre situation actuelle est similaire, du moins en Occident. La culture ambiante est profondément déchristianisée. À tel point que nous pouvons parfois nous sentir comme des étrangers en exil dans notre propre pays ! Nous aussi, nous vivons en quelque sorte… à Babylone.

Comment rester fidèle à Dieu dans un monde qui le rejette ? Où trouver la force de tenir ferme dans la foi ? Et comment faire plus que tenir, en cherchant à bénir cette société au sein de laquelle Dieu nous a placés ? Ce sont là des questions pressantes pour ceux d’entre nous qui vivent dans des contextes où être chrétien n’est pas la norme. Et puisque c’est le contexte dans lequel Daniel a vécu, le livre qui porte son nom est particulièrement pertinent pour nous aujourd’hui.

Les réponses que le livre de Daniel apporte à ces questions pressantes sont toutes reliées à la personne de Dieu. C’est en considérant sa toute-puissance, sa bonté infi nie et sa grande sagesse que nous verrons qu’il est un Dieu digne de confiance pour nous qui vivons dans un monde sans Dieu !

À noter que Daniel est un livre de contrastes. On peut le considérer, par exemple, comme l’un des livres les plus simples ou les plus complexes de la Bible. Les récits narratifs des ch. 1-6 sont parmi les histoires préférées des enfants de l’école du dimanche (la fournaise ardente, la fosse aux lions, etc.). Mais les visions apocalyptiques qui composent la deuxième moitié du livre sont notoirement diﬃciles à déchiff rer.

C’est pourquoi, nous devrions approcher la lecture de ce livre humblement : en reconnaissant, d’une part, que les histoires que nous pensons connaître « par cœur » ont encore des choses à nous apprendre ; en acceptant, d’autre part, que certains détails des visions de Daniel échappent à notre compréhension.

Mes réflexions sur Daniel

Le Dieu qui demeure fidèle

DANIEL 1.1-21

Avant de nous lancer

Une vérité profondément réconfortante pour le peuple de Dieu est que « si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2.13). Israël était en exil à cause de son péché, parce qu’ils avaient été infidèles à Dieu (voir, p. ex., Ézéchiel 39.23). Mais Dieu avait promis de ne pas abandonner son peuple pour autant. Et c’est ce que nous voyons en Daniel 1. Essayez d’identifier les marques de la fidélité de Dieu dans ce chapitre.

Explorons le passage !

Versets 1 à 7

> Daniel et ses amis sont aux mains de leurs pires ennemis, et nous pourrions craindre pour leur vie. Pourtant… Que pensez-vous du traitement qui leur est réservé dans les versets 3 à 7 ?

> Comment décririez-vous la stratégie de Nebucadnetsar pour oblitérer le Dieu d’Israël de la mémoire de ces jeunes hommes, et pour leur inculquer les valeurs et la vision du monde de Babylone ?

> À votre avis, cette « campagne de charme » est-elle plus efficace qu’une stratégie d’assujettissement par la force ? Pourquoi ?

Versets

8 à 14

> Qu’est-ce que Daniel et ses amis refusent de faire ? Pourquoi cela poset-il problème, et quelle solution Daniel propose-t-il alors ?

Pourquoi les quatre amis refusent-ils les mets et le vin du roi ? Il y a trois possibilités :

• Le type de nourriture : c’étaient peut-être des aliments que la loi en Lévitique 11 leur interdisait de manger.

• L’utilisation de la nourriture : c’étaient peut-être des aliments provenant de sacrifices offerts à des dieux païens.

• La provenance de la nourriture : manger les aliments du roi revenait peut-être pour eux à pactiser avec l’ennemi, ce qu’ils se refusaient à faire.

Quoi qu’il en soit, il est clair que leur conscience ne leur permettait pas d’accepter cette nourriture

> Que risquaient-ils ? Et qu’est-ce que cela révèle de leur confiance en Dieu ?

Versets

15 à 20

> L’accent dans ce chapitre n’est pas tant placé sur la fidélité de ces quatre jeunes hommes envers Dieu que sur la fidélité de Dieu envers eux. À quoi peut-on le voir dans la façon dont cet épisode se conclut ?

> Relisez les versets 2, 9 et 17. Par trois fois, Dieu « donne » quelque chose à quelqu’un. Pour chaque verset, repérez ce qu’il a donné et à qui :

• Verset 2 :

• Verset 9 : ...................................................................................................................................

• Verset 17 : ..................................................................................................................................

> Qu’est-ce que cela révèle concernant Dieu ?

Pour aller plus loin : Lisez 2 Timothée 2.10-13

Qu’est-ce que ça change ?

Le merveilleux message de l’Évangile n’est pas que Dieu est fidèle envers ceux qui lui sont fidèles. Mais c’est que Dieu a « donné » son Fils pour sauver les pécheurs infidèles et compromis que nous sommes.

> En quoi cette vérité devrait-elle changer la façon dont nous cherchons à lui être fidèle dans le monde ?

> Y a-t-il eu un moment dans votre vie où votre conscience vous a poussé à prendre position pour Jésus ? Avez-vous écouté votre conscience ou avez-vous cédé à la pression ?

> Quelles vérités apprises aujourd’hui peuvent vous donner la force de suivre votre conscience la prochaine fois que vous serez dans la même situation ?

Prions

Merci Père, car mon salut ne dépend pas de ma capacité à me garder pur et sans défaut dans le monde, mais il dépend du sacrifice pur et sans défaut de Jésus. Aujourd’hui encore, tu me seras fidèle, même s’il m’arrive de t’être infidèle. Assuré de cela, donne-moi de vivre pour toi. Accorde-moi le courage de vivre d’une manière qui t’honore dans ce monde qui te rejette. Amen.

Le Dieu qui gouverne l’histoire

DANIEL 2.1-49

Avant de nous lancer

Grâce à Dieu, qui leur a accordé la faveur de Nebucadnetsar, Daniel et ses amis sont désormais au service personnel du roi. Mais qu’en est-il de l’avenir ? La situation est toujours aussi désespérée pour cette petite bande d’Israélites exilés à « Babylone la grande ». Nebucadnetsar semble tenir le monde entier entre ses mains ; et Nebucadnetsar semble avoir le Dieu d’Israël dans sa poche ! Les quatre amis vont pourtant découvrir que seul Dieu gouverne l’Histoire et que lui seul peut dire ce qu’elle nous réserve. Dans Daniel 2, quels versets soulignent cette vérité ?

Explorons le passage !

Versets 1 à 11

> Nebucadnetsar est à la tête d’un Empire qui s’étend de la Libye, à l’Ouest, jusqu’à l’Inde, à l’est. Il est l’un des empereurs les plus puissants que le monde ait connu. Est-il pour autant serein ? À quoi le voit-on ?

> Maître du monde, Nebucadnetsar n’est toutefois pas maître de son propre sommeil : il souffre d’angoisse nocturne ! Qu’est-ce que cela révèle sur l’illusion du pouvoir humain ?

> Incapable de comprendre la signification de son rêve, Nebucadnetsar convoque alors ses « experts ». Pourquoi ceux-ci ne peuvent-ils pas lui expliquer son rêve (voir les versets 10-11, notamment) ?

Versets 12 à 23

> Contrairement à Nebucadnetsar, Daniel et ses amis avaient toutes les raisons d’angoisser en pensant à leur avenir proche (voir verset 12-13).

Qu’est-ce qui vous frappe dans leur gestion de la situation ?

> Qu’ont-ils fait ensemble qui permet d’expliquer leur calme (versets 17-18) ? Comment auraient-ils pu employer leur temps de façon plus « productive », humainement parlant ? Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?

> Lorsque Dieu révèle à Daniel la signification du rêve, comment ce dernier réagit-il (versets 20-23) ? Quelles vérités sur Dieu nous sont rappelées dans ces versets ?

Versets 24 à 49

> Quel est le contenu du rêve (versets 31-35) ? Et quelle est son interprétation (versets 36-45) ?

Que représentent les différents métaux de la statue ? Puisque la tête d’or est identifiée à l’Empire babylonien, nous pouvons facilement déduire le reste :

• Babylone a finalement été remplacé par l’Empire médo-perse, représenté par le torse d’argent, avec ses deux bras.

• Ceux-ci ont ensuite été vaincus par l’Empire grec d’Alexandre le Grand, représenté par les jambes de bronze.

• Lui-même a dû plier le genou devant l’irrépressible essor de l’Empire romain, représenté par les pieds d’argile.

Mais le but du passage n’est pas tant de nous donner une photographie détaillée qu’une philosophie générale de l’Histoire. Dit autrement, l’important n’est pas comment ces choses vont se produire ni quand, mais c’est que Dieu sait que ces choses vont se produire : il gouverne l’histoire et sait ce qu’elle réserve (lire Esaïe 46.10) !