Théologie visuelle • Tim Challies & Josh Byers

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VOIR LA VÉRITÉ. VIVRE LA VÉRITÉ.

700-650

63-80

MICHÉE

ACTES

45-50

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Mi Ac

Théologie visuelle est un livre riche en couleurs, en illustrations, en infographies… mais pas seulement ! DEVENIR PROCHE DU CHRIST

Théologie visuelle est avant tout une approche originale et contemporaine de la théologie. Ce livre explique comment être toujours plus attaché à Dieu et comment appliquer dans nos vies la vérité de la parole de Dieu. Théologie visuelle vous aidera à élaborer un plan d’action afin de connaître une croissance spirituelle tout au long de votre vie. « Une ressource qui sera d’un grand secours pour les chrétiens de notre ère visuelle. » —NANCY LEIGH DEMOSS, auteure de Ces mensonges qu’on nous fait croire

1446-1406

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« Une lecture agréable qui réunit de sérieuses connaissances et une théologie solide dans un style limpide et captivant. »

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—WAYNE GRUDEM, auteur de Théologie systématique

PROVERBES

COMPRENDRE L’ŒUVRE DU CHRIST

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VIVRE POUR LE CHRIST

Josh Byers est graphiste. Il est marié et père de quatre enfants.

AI NF U ORTE DE DIE

Tim Challies est blogueur, écrivain et pasteur au Canada. Il est cofondateur de la maison d’édition Cruciform Press. Tim est marié et père de trois enfants.

UN AVE IST C LE CHR

18,90 € ISBN 978-2-36249-389-8

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« Une ressource qui sera d’un grand secours pour les chrétiens de notre ère visuelle. » Nancy Leigh DeMoss Auteure de Ces mensonges qu’on nous fait croire

« Une lecture agréable qui réunit de sérieuses connaissances et une théologie solide dans un style limpide et captivant. » Wayne Grudem Auteur de Théologie systématique

« Tim Challies (l’auteur) et Josh Byers (l’illustrateur) se sont associés pour concevoir cette introduction tout à fait unique à la théologie, ce guide pour la vie chrétienne. Un exposé particulièrement parlant. La plupart des livres de théologie se contentent de nous expliquer ce que nous devons croire, mais celui-ci se sert de belles illustrations pleines de créativité pour nous aider à saisir ces vérités essentielles. Je n’ai vraiment jamais rien vu de tel et je suis certain que Dieu utilisera ce livre pour aider ses enfants à voir et à célébrer la réalité d’un œil nouveau. » Justin Taylor Rédacteur en chef de ESV Study Bible

« Très simple et pourtant très profond. Brillant sans être clinquant. Pratique et utile. Étant moi-même de ceux qui évitent au maximum de me servir de diagrammes ou de graphiques, j’ai trouvé les illustrations de ce livre très éclairantes. Une approche osée mais tout à fait remarquable. » Mez McConnel Pasteur de « Niddrie Community Church » à Édinbourg

« Vous avez probablement déjà vu (ou utilisé) une présentation de l’Évangile griffonnée sur un tableau noir ou sur un morceau de serviette en papier. Il est étonnant de voir à quel point Dieu nous éclaire spirituellement lorsque nous pouvons visualiser les vérités qui le concernent. À travers leurs graphiques parlants et leurs descriptions de la foi chrétienne, Tim Challies et Josh Byers ont créé quelque chose de tout à fait unique avec Théologie visuelle. Voyez par vous-même ! » Gloria Furman Auteure et blogueuse

« Je suis sidéré... Tim Challies et Josh Byers ont réussi à conjuguer une théologie réformée sans compromis avec une présentation époustouflante. On a un peu l’impression de suivre John Knox dans Matrix. Dans ce monde éthéré, nous ne rencontrons pas une fiction, mais la réalité dans toute sa splendeur, la réalité de Dieu. Et nous en sommes transformés. » Owen Strachan Maître de conférences en théologie chrétienne et directeur du Centre Évangile et Culture à « Midwestern Baptist Theological Seminary »



THÉOLOGIE VISUELLE



THÉOLOGIE VISUELLE VOIR ET COMPRENDRE LA VÉRITÉ DE DIEU

TIM CHALLIES ET JOSH BYERS


Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : Visual theology : seeing and understanding the truth about God • Tim Challies et Josh Byers © 2016 • Tim Challies et Josh Byers Publié par Zondervan Corporation L.L.C., une filiale de HarperCollins Christian Publishing, Inc. 501 Nelson place • Nashville, TN 37214 • USA Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés. Édition en langue française : Théologie visuelle : Voir et comprendre la vérité de Dieu • Tim Challies et Josh Byers © 2017 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés. Traduction : Antoine Doriath Couverture et mise en page : BLF Éditions et Zondervan Impression n° XXXXX • Sepec • Rue de Prony • 01960 Péronnas • France Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21 Copyright © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Les caractères italiques sont ajoutés par l’auteur du présent ouvrage. ISBN 978-2-36249-389-8 broché

Dépôt légal 2e trimestre 2017 Index Dewey (CDD) : 230 Mots-clés : 1. Théologie. Doctrine. 2. Vie chrétienne.


TABLE DES MATIÈRES Préface de Wayne Grudem Introduction

9 10

Section un : Devenir proche du Christ En tant que chrétiens, notre discipline prioritaire et la plus fondamentale consiste à cultiver et à développer une relation personnelle avec Jésus en entendant parler de lui, en nous adressant à lui et en l’adorant.

Chapitre un : L’Évangile

16

Chapitre deux : Notre identité

28

Chapitre trois : En relation

40

Section deux : Comprendre l’œuvre du Christ La foi chrétienne a un contenu : une information et des faits que nous devons comprendre. Nous avons besoin de grandir dans notre compréhension de ce que Dieu est en train d’accomplir dans le monde ; au cours de ce processus, nous désirerons croître dans la connaissance de Dieu lui-même de manière à mieux saisir sa nature et ses attributs.

Chapitre quatre : La Grande Histoire

64

Chapitre cinq : La doctrine

78

Section trois : Ressembler au Christ La Bible nous dit de nous conformer à l’image du Christ, de penser comme lui, de parler comme lui, de nous comporter comme lui. Nous y parvenons en nous dépouillant de nos habitudes, références et passions anciennes, et en les remplaçant par des habitudes, références et passions nouvelles.

Chapitre six : Se débarrasser Chapitre sept : Se revêtir

88 106

Section quatre : Vivre pour le Christ Nous devons apprendre à vivre pour le Christ quotidiennement, de notre réveil à notre coucher, à vivre de manière à attirer l’attention sur lui et à lui rendre toute gloire.

Chapitre huit : La vocation

118

Chapitre neuf : Les relations

128

Chapitre dix : L’intendance

140

Notes de chapitres

154



PRÉFACE C

’est un vrai plaisir de lire Théologie Visuelle. Cet ouvrage associe une connaissance empreinte de sagesse à une théologie saine, dans un style agréable et une approche perspicace de la vie chrétienne pratique. Tim Challies et Josh Byers rattachent constamment leur étude à des textes pertinents de l’Écriture et en tirent une application juste et équilibrée pour la vie chrétienne. Un autre point fort de ce livre : il prend très au sérieux le péché, une emphase importante qui fait malheureusement souvent défaut aujourd’hui dans certains écrits et prédications évangéliques. L’ouvrage décrit les mesures très concrètes à mettre en place pour éradiquer progressivement certaines habitudes et pratiques de péché dans la vie quotidienne des chrétiens, chose essentielle si nous voulons grandir en maturité. Dans mes classes, je me sers souvent de schémas car je constate que les étudiants peuvent saisir et retenir plus rapidement des concepts théologiques lorsqu’ils les voient sous une forme imagée simple. Mais ce livre a su appliquer ce principe au-delà de tout ce que j’ai pu moi-même réaliser à ce jour. Les infographies contenues dans cet ouvrage synthétisent très efficacement des concepts théologiques et montrent leur application dans la vie chrétienne pratique. Je recommande chaleureusement ce livre en espérant qu’il incitera de nombreux lecteurs à s’engager sur la voie d’une croissance chrétienne régulière et d’une ressemblance de plus en plus grande à notre Seigneur Jésus-Christ. Wayne Grudem Auteur de Théologie Systématique, et professeur chargé de recherches en théologie et études bibliques à « Phoenix Seminary ».


INTRODUCTION


J

e savais qu’il ne se présenterait pas de meilleure occasion que celle-ci. Je ne rajeunirai certainement pas. La quarantaine approchait à grand pas, et je n’allais évidemment pas devenir de plus en plus svelte. J’ai donc fait l’impensable : je me suis rendu dans un centre de remise en forme pour solliciter de l’aide. « Je veux ne pas mourir. Pouvez-vous m’aider ? » Je n’avais jamais vu l’intérieur d’une telle salle de sport. Elle était remplie d’équipements étranges que les gens utilisaient de façon étrange. Promenant mon regard tout autour de la pièce, j’aperçus des personnes athlétiques qui exhibaient leur force et leur souplesse, d’autres qui soulevaient des objets très lourds et d’autres encore qui se contorsionnaient jusqu’à adopter des positions impossibles. Toutes me paraissaient sûres d’elles et en pleine forme physique. Comparé à ces individus, je me sentais maladroit, faible et minable. Ce jour-là, j’ai compris ce qu’on peut ressentir en tant qu’intrus dans un lieu étrange et inhabituel où chacun sait ce qu’il doit faire et comment le faire. Pour beaucoup de gens, c’est l’impression qu’ils ont lorsqu’ils entrent pour la première fois dans une église. Ils ont le sentiment que chacun les dévisage en murmurant à son voisin : « Qu’est-ce qu’il fait ici ? »

Si vous vous posez la question, sachez que j’ai persévéré dans la pratique sportive. On m’a associé un entraîneur qui a évalué mes besoins, établi un programme personnalisé et m’a patiemment montré comment me servir de tout l’équipement disponible. Au fil du temps, et grâce à un engagement déterminé à suivre le programme, j’ai obtenu des résultats. J’ai gagné en force, endurance, souplesse et, d’une manière générale, en santé. De plus, j’ai enfin compris pourquoi la Bible invite tout chrétien à se considérer comme un athlète. Il y a près de deux mille ans, Paul, un des premiers chrétiens, donna à son jeune protégé Timothée les instructions suivantes : « Exerce-toi à la piété » (1 Timothée 4 : 7). Paul se référait au monde de l’athlétisme et trouvait dans cette pratique une métaphore appropriée à la vie chrétienne. Il considérait que le chrétien était une sorte d’athlète spirituel, quelqu’un qui aspire à être en bonne forme spirituelle et capable de remporter des succès spirituels. Alors que l’athlète lutte afin de gagner en vitesse ou en force, le chrétien, lui, lutte afin de gagner en piété. Le terme « piété » est simple, mais il recouvre un défi de toute une vie. La Bible présente deux façons de vivre. La première consiste à mener une vie en accord avec les désirs et les instructions de Dieu, la seconde à suivre nos propres désirs et instructions. Tout chrétien se trouve devant un grand défi : vivre de plus en plus en accord avec les exigences divines – chercher à constamment grandir, depuis l’instant de son salut jusqu’à celui de sa mort. C’est le thème de ce livre. C’est un livre qui explique comment grandir en piété. Comment bien mener sa vie chrétienne et s’entraîner à traduire en actions les bonnes doctrines et la vérité, et

INTRODUCTION // 11


pas seulement à y croire. Comment vivre en chrétien, comment vous évaluer vous-même. C’est un livre qui vous aidera à mettre en place un plan d’action afin de connaître une croissance continue tout au long de la vie. Si l’athlète s’astreint à une discipline pour franchir en vainqueur la ligne d’arrivée, le chrétien s’astreint à une discipline jusqu’à la fin de sa vie et jusqu’au moment où il recevra sa récompense éternelle. Peu avant sa mort, Paul écrit à Timothée une nouvelle lettre dans laquelle il déclare : « J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée. Le Seigneur, le juste juge, me la remettra ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront attendu avec amour sa venue » (2 Timothée 4 : 7-8). Tout chrétien aspire à voir et à obtenir cette sublime couronne de la victoire.

SANTÉ SPIRITUELLE Pour qu’un programme d’exercices physiques améliore votre santé, il devra reposer sur une définition juste et équilibrée de ce que signifie être en bonne forme physique. Si vous ne faites que de l’haltérophilie, vous développerez votre musculature, mais vous ne serez pas en parfaite santé, car votre endurance n’aura pas été améliorée. Si vous courez des heures durant sur le tapis roulant, sans jamais développer vos muscles ni pratiquer des exercices d’assouplissement, vous pouvez augmenter votre endurance, mais vous ne serez jamais ni costaud ni souple. Vous pourriez être fortement surdéveloppé dans certains domaines, et tristement sous-développé dans d’autres. Les gens en bonne santé le sont dans tous les domaines. Les chrétiens en bonne santé le sont également dans tous les domaines. Dieu veut que nous croissions de façon équilibrée et harmonieuse. Je m’explique. Nous avons tous rencontré des chrétiens qui possèdent une très grande connaissance de Jésus et qui, pourtant, ne semblent pas vivre comme Jésus vivait. Et nous connaissons également des personnes qui aiment servir leur prochain comme Jésus, mais qui ne semblent pas avoir une grande connaissance du Jésus que la Bible révèle. Dans ce domaine aussi, des gens peuvent être surdéveloppés sous certains aspects et sous-développés dans d’autres. La meilleure façon de mener la vie chrétienne associe la discipline et la coordination. En considérant tout ce que nous faisons et sommes en tant que chrétiens, nous pouvons diviser la vie chrétienne en quatre domaines de recherches ou de disciplines. Ce livre s’organise autour de ces quatre domaines1. En tant que chrétiens, nous devons :

12 // THÉOLOGIE VISUELLE


DEVENIR PROCHE DU CHRIST

COMPRENDRE L’ŒUVRE DU CHRIST

RESSEMBLER AU CHRIST

VIVRE POUR LE CHRIST

DEVENIR PROCHE DU CHRIST

Une chose différencie le christianisme de tout autre mouvement religieux au monde : il n’est pas seulement une religion, mais aussi une relation. Certains l’ont tellement répété que cela peut sembler une banalité ou un cliché. Ne perdons cependant pas de vue le côté merveilleux de ce fait extraordinaire : le christianisme est une religion fondée sur une relation avec une personne. Nous sommes, nous chrétiens, entrés dans une relation réelle et vivante avec le créateur de l’univers. Et comme chrétiens, notre discipline prioritaire et aussi la plus fondamentale consiste à cultiver et à développer cette relation personnelle avec Jésus en l’entendant nous parler, en nous adressant à lui et en l’adorant.

COMPRENDRE L’ŒUVRE DU CHRIST

La foi chrétienne implique une relation avec une personne. Et toute relation personnelle présuppose de connaître certaines choses concernant cette personne, notamment qui elle est, et ce qu’elle aime faire. Il existe donc une dimension incontournable à la foi chrétienne : des informations que nous devons connaître et des faits que nous devons comprendre. Dans cette deuxième discipline, nous insisterons principalement sur la compréhension de l’œuvre du Christ. Nous devons progresser dans la compréhension de ce que Dieu est en train d’accomplir dans ce monde

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au moyen de l’œuvre du Christ. Ce faisant, notre connaissance de Dieu lui-même augmentera, de sorte que nous saisirons mieux qui il est et à quoi il ressemble.

RESSEMBLER AU CHRIST

Alors que nous cultivons notre relation avec le Christ, et que nous grandissons dans notre connaissance de son œuvre, nous allons éprouver un désir profond de devenir de plus en plus comme lui. La Bible dit que notre vie doit avoir comme but de reproduire l’image de Christ, de penser comme lui, de parler comme lui, de nous comporter comme lui. Nous y parvenons en nous dépouillant de nos habitudes, références et passions anciennes, et en les remplaçant par des habitudes, références et passions nouvelles et meilleures. Telle sera la note dominante de la troisième section du livre.

VIVRE POUR LE CHRIST

Finalement, la quatrième discipline est celle qui occupera chaque instant de chaque jour de notre vie. Nous devons apprendre à vivre pour le Christ journellement, de notre réveil à notre coucher, à vivre de manière à attirer l’attention sur lui et à lui rendre toute gloire. Il nous faut apprendre à vivre en chrétiens, à aimer en chrétiens et à servir en chrétiens, à accomplir tout ce que nous faisons d’une manière clairement chrétienne. Le but de ce livre est d’approfondir chacune de ces disciplines. Si vous êtes un jeune chrétien, vous apprendrez comment tendre vers la piété de façon mesurée et équilibrée. Si vous êtes chrétien depuis plus longtemps, vous évaluerez votre santé et votre forme spirituelles, afin d’identifier vos points forts et vos points faibles, et d’établir un plan d’action pour progresser avec persévérance. Je vous encourage ainsi à prendre l’habitude durable de vous exercer à la piété ; mais je souhaite que vous abordiez cet entraînement avec un objectif et de manière ordonnée. Après tout, aucun d’entre nous n’a encore atteint le but. Aucun d’entre nous ne pourrait prétendre avoir atteint la maturité qu’il devrait, qu’il faudrait et (ce que je crois sincèrement) qu’il sou-

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haite posséder. L’athlète ne cesse jamais de s’entraîner, et le chrétien ne peut jamais cesser de chercher à être de plus en plus attaché à Dieu.

À PROPOS DU LIVRE J’aime les mots. Pour moi, ils constituent le meilleur type de matériau brut. En tant qu’écrivain, tout commence chez moi par une idée, une information que je désire communiquer, puis je m’efforce de donner au matériau brut des mots une forme achevée qui exprime l’information avec nuances, fraîcheur et vigueur. Mieux je réussis à faire cela, plus je suis satisfait. C’est un défi permanent que j’aime relever. J’aime les mots, mais j’aime également les images. Ces derniers temps, j’apprécie tout particulièrement un certain type d’images, celles que nous appelons des infographies. Cette information graphique permet de visualiser ou d’exposer une information ; de ce fait, l’infographie est un art et une forme d’art particulièrement efficace. Grand spécialiste de la visualisation des données, Alberto Cairo écrit : « Tout graphisme et toute visualisation des données doivent premièrement et principalement servir d’outils permettant à vos yeux et à votre cerveau de saisir ce qui se trouve au-delà de ce qu’ils peuvent atteindre de façon naturelle2. » L’infographie permet de présenter l’information de manière nouvelle, puissante et attrayante – d’une manière que les mots ne peuvent exprimer. Ce livre repose d’abord sur le désir d’apprendre et d’enseigner comment vivre en chrétien dans ce monde. Il associe les différentes passions de l’écrivain et de l’artiste — l’écrivain avec sa passion d’écrire ce qui est vrai, beau et bon, l’artiste avec sa passion de visualiser ce qui est vrai, beau et bon. Ce livre est le résultat de notre désir partagé et de nos passions individuelles. Il expose les disciplines fondamentales de la vie chrétienne au moyen de mots et d’illustrations. Nous aimerions que vous puissiez lire la vérité, mais nous aimerions aussi que vous puissiez voir la vérité. Nous espérons que les illustrations que contient ce livre compléteront efficacement le sens des mots et qu’inversement, les mots compléteront efficacement la signification des images. Notre vœu est que la vérité ressorte plus unie que jamais grâce à deux moyens de communication très différents. Alors, en route ! Rejoignez-nous dans notre description — et notre visualisation — de la plus sublime de toutes les vérités.

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SECTION UN DEVENIR PROCHE DU CHRIST

C H A P IT RE

U N

L’ É VA N G I L E


J

e suis entré dernièrement dans notre église, comme je le fais presque tous les jours. J’ai ouvert la porte du bureau, accueilli par le bruit strident de l’alarme m’indiquant que j’avais trente secondes pour taper mon code secret. J’avais fait cette manœuvre des centaines de fois, mais ce matin-là, le code avait mystérieusement disparu de mon esprit. J’essayai toutes les combinaisons possibles. En vain. Entre-temps, l’alarme se mit à hurler et le téléphone à sonner. Et moi, j’étais complètement déboussolé ! Et même lorsque l’organisme de sécurité, alerté, me communiqua de nouveau le code, je ne l’ai pas reconnu. Ce fut une expérience des plus surprenantes. J’avais bel et bien totalement oublié une donnée importante dont je me servais chaque jour. Nous sommes des êtres oublieux. Notre vie déborde d’activités ; notre cerveau tourne à plein régime ; nous avons parfois l’impression que pour un fait dont nous nous souvenons, il y en a des centaines que nous oublions. Sans aide et sans discipline, nous sommes capables d’oublier même la plus importante des informations. Lorsqu’il nous faut impérativement garder le souvenir de quelque chose, nous lui créons un contexte d’habitudes ou de rites. L’un de mes passe-temps favoris consiste à mémoriser de la poésie. Si je veux apprendre un poème par cœur et m’en souvenir, je suis obligé de me le répéter indéfiniment jusqu’à ce que je puisse le réciter parfaitement. Mais cela ne suffit pas. J’ai aussi besoin de cultiver l’habitude de me le réciter au cours des mois et des années qui suivent. Dès que je cesse de le répéter, je commence à l’oublier. Ceci n’est pas seulement vrai de la poésie. C’est vrai dans la vie en général, c’est vrai dans notre marche avec le Christ. Si nous célébrons Noël et Pâques, c’est bien pour poser un cadre dans lequel nous nous rappellerons régulièrement la naissance et la mort de Jésus. La célébration régulière de la sainte Cène a pour but de nous rappeler ce que le Christ a accompli et promis d’accomplir. Nous sommes oublieux ; c’est pourquoi nous cultivons des habitudes et observons des rites afin de nous souvenir des faits les plus importants. Pour le chrétien, il n’y a rien de plus essentiel que ce que la Bible qualifie d’Évangile, la bonne nouvelle de ce que Jésus-Christ a accompli. Cette bonne nouvelle est basée sur des faits, elle est historique, et rapporte des événements réels qui se sont vraiment produits dans des lieux réels et mettant en scène des personnes réelles. Mais cette bonne nouvelle comporte également une composante relationnelle, fondamentale pour vivre plus proche du Christ.

L’ÉVANGILE // 17


RECHERCHER LE CHRIST À TRAVERS L’ÉVANGILE Ce que j’apprécie tout particulièrement dans mon rôle de pasteur, c’est de pouvoir m’asseoir par terre avec des petits enfants et de leur parler. Puisqu’ils ne peuvent pas se mettre à mon niveau, je dois m’abaisser au leur. Je m’assieds souvent par terre dans mon bureau et je bavarde avec quelques-uns d’entre eux. J’apprends ainsi des choses hilarantes au sujet de mes amis, des choses qui ont été filtrées par l’intelligence de leurs enfants. Et je peux également m’adresser aux enfants pour leur parler de leur cœur et de leur âme. Je pense que c’est une bonne chose pour les enfants, mais je sais aussi que c’est bon pour moi. J’apprends de la sorte à communiquer une information importante par des moyens simples et clairs. Cette pratique m’incite à mieux maîtriser encore les faits que je veux communiquer, car si je ne comprends pas une chose suffisamment bien pour pouvoir la communiquer de façon simple, c’est probablement que je ne l’ai pas comprise du tout. L’une de mes histoires préférées de la vie de Jésus est de la plume de son ami Jean. Je l’aime parce qu’elle témoigne d’une foi simple, telle la foi d’un enfant, une foi que Dieu affectionne tout particulièrement. Jésus passe devant un homme qui est aveugle de naissance. Les disciples posent au Maître une question à la fois simple et poignante : « Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » (Jean 9 : 2). Ils supposent que cet homme est aveugle parce que Dieu l’a maudit en raison d’un grave péché que lui ou ses parents auraient commis. Jésus réplique qu’aucune de ces suppositions n’est juste : Dieu l’a fait naître aveugle afin qu’au travers la vie de cet homme, Dieu puisse réaliser un grand miracle. Jésus fait alors quelque chose d’inhabituel et de miraculeux : « Il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle et lui dit : “Va te laver au bassin de Siloé”, nom qui signifie “envoyé”. Il y alla donc, se lava et revint voyant clair » (Jean 9 : 6-7). L’homme est guéri, mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les chefs religieux haïssent Jésus et sont fous de jalousie devant son pouvoir d’opérer de tels miracles. Ils refusent de croire que Jésus est vraiment l’auteur de la guérison de cet homme. Pour eux, il s’agit d’un tour de passe-passe, et ils se disent même que l’homme en question n’est peut-être même pas capable de voir ! Ils l’appellent donc et l’interrogent, cherchant à savoir comment il a recouvré la vue et qui est l’auteur de sa guérison. Il leur répond que c’est Jésus ; sur ce, ils le renvoient et interrogent ses parents. Ils n’apprécient pas du tout ce que les parents ont à dire. Les pharisiens convoquent donc à nouveau l’homme né aveugle et exigent des réponses plus précises de sa part : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons que cet homme est un pécheur » (Jean 9 : 24). La réponse de l’homme est à la fois simple et sublime : « S’il est un pécheur, je n’en sais rien. Je sais une chose : c’est que j’étais aveugle et maintenant je vois » (Jean 9 : 25). Cet homme ne sait pas grand-chose, mais il est certain d’une

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chose : il a démarré cette journée en aveugle, mais désormais, il voit parfaitement bien. C’est tout ce qu’il sait avec certitude, et cela lui suffit.

QU’EST-CE QUE L’ÉVANGILE ? Dieu a envoyé son Fils Jésus dans le monde, avec la puissance de l’Esprit, afin d’y mener une vie parfaite, subir une mort substitutive, et ressusciter triomphalement du tombeau (1 Corinthiens 15 : 1-8). Cet Évangile (ou bonne nouvelle) est offert à tous, de sorte que tous ceux qui croient ce message sont sauvés de leurs péchés (Romains 10 : 9-13). En réponse, les chrétiens se doivent de porter le message de l’Évangile dans le monde entier en rendant témoignage de la gloire et de la grâce de Dieu (Matthieu 24 : 14). Pour aller plus loin : Matt Chandler. L’Évangile, tout l’Évangile, rien que l’Évangile J.D. Greear. Évangile : Redécouvrir la puissance révolutionnaire du christianisme

Vous vous retrouvez peut-être dans ce récit. Comme tout chrétien, vous avez d’abord connu un temps de cécité spirituelle pendant lequel vous étiez incapable de voir les vérités les plus merveilleuses et les plus importantes au monde. Puis le Christ vous a sauvé, et désormais vous jouissez du plaisir de voir. Vous vous voyez comme pécheur ; vous voyez le Christ comme votre Sauveur, et vous voyez l’Évangile comme la bonne nouvelle qui a tout changé. L’Évangile, c’est une bonne nouvelle… votre bonne nouvelle. Pour continuer à vous approcher du Christ, vous avez besoin de vous raconter cette bonne nouvelle, et de vous la redire toujours et encore. Je voudrais souligner ici une distinction importante. Il n’existe qu’un seul Évangile – un seul vrai Évangile source de salut – mais nous pouvons en parler de deux façons différentes au moins. D’une part l’Évangile est un fait objectif et universel, vrai pour tous les êtres humains de tous les temps. Ceci n’est qu’une des manières de présenter l’Évangile. Mais l’Évangile est aussi une réalité dont chaque chrétien fait l’expérience de manière unique et personnelle. Dans ce sens, l’Évangile est à la fois une proclamation et une expérience. Toute personne qui entend le message de l’Évangile est exposée à la réalité des faits, et chacune réagit de manière différente. Nous avons tous une histoire d’Évangile à raconter pour dire comment Dieu s’est introduit dans notre vie et comment il nous a apporté son salut. Avant d’aller plus loin, j’aimerais aborder le mot « Évangile » dans ce second sens, celui de l’expérience personnelle. Je reviendrai dans un chapitre ultérieur sur les faits objectifs de l’Évangile. Dans la quête d’une intimité de plus en plus profonde avec le Christ, je veux que vous vous rappeliez comment vous avez personnellement fait l’expérience de la grâce salvatrice du Christ par le moyen de l’Évangile.

L’ÉVANGILE // 19


MOI

JÉSUS L A C O N N E X I O N R E L AT I O N N E L L E ENTRE MOI ET JÉSUS


RACONTER L’ÉVANGILE 8 août 1998. Pour la plupart des gens, c’était un jour comme les autres, mais pour Aileen et moi, il restera gravé dans nos mémoires parce que c’était le jour de notre mariage. Chaque année, à l’approche du 8 août, nous prenons le temps de célébrer cet anniversaire, et il se produit alors quelque chose de charmant. Lorsque nous nous asseyons pour parler de ce jour, nous nous rappelons cet instant solennel, face à face, devant toute l’assemblée. Nous nous rappelons nos promesses l’un à l’autre. Et nous constatons que notre relation s’affermit et que notre amour s’approfondit. Quand, assis sur le divan, nous regardons les vieilles photos de mariage, inévitablement nous nous retrouvons toujours serrés l’un contre l’autre. Se raconter notre histoire favorise l’intimité. Cela nous rapproche l’un de l’autre, et notre relation s’affermit grâce au simple fait de se souvenir et de partager nos récits l’un avec l’autre. C’est ainsi que Dieu nous a créés : en nous souvenant ensemble, nous grandissons ensemble. Si nous cultivons une relation vraie et vivante avec Jésus-Christ, il est logique qu’elle aussi se développe lorsque nous nous racontons avec joie notre histoire. Nous racontons l’Évangile et, dans ce processus, notre relation s’affermit. Il existe différentes façons de raconter l’Évangile au cours de notre vie. Nous pouvons le faire en privé ou en public, de façon formelle ou informelle. L’important est de le faire couramment et régulièrement.

PRÊCHER Vous racontez l’Évangile lorsque vous vous le récitez. De nombreux chrétiens vivent avec la triste illusion que l’Évangile n’est que la porte d’entrée dans la vie chrétienne. Ils croient que l’Évangile vous fait entrer, mais qu’ensuite, vous devez passer aux bonnes œuvres, à la doctrine et aux besoins de tous les jours. Or, la « bonne nouvelle » ne devient jamais une « vieille nouvelle ». Nous ne pourrons jamais dire que nous n’avons désormais plus besoin de l’Évangile, ou que nous sommes passés à autre chose que l’Évangile. Dane Ortlund écrit : « L’Évangile n’est pas seulement la porte d’entrée dans la vie chrétienne, mais aussi le sentier de la vie chrétienne3. » L’Évangile sert de connexion relationnelle entre vous et Jésus. Il est le ciment qui vous a un jour uni à lui, mais il est aussi le ciment qui continuera de vous tenir attaché à lui. Aileen et moi, nous aimons nous souvenir et parler de notre cérémonie de mariage et de nos vœux de mariage ; nous portons chacun une alliance pour nous rappeler l’engagement que nous avons pris l’un envers l’autre. En tant que chrétien, vous devez vous souvenir de l’Évangile, et vous devez vous le raconter, afin de rafraîchir votre mémoire et d’affermir votre relation avec Jésus.

L’ÉVANGILE // 21


UN M OYEN D E M E VO IR CO M M E P É CH E UR

L A BO N N E N O U V E L L E

L E M OY E N P O U R MO I D E VO IR L E C HR I ST CO M M E M O N SAUVEUR

O B J E CTIF & UNIVE RS E L P O UR TO US L E S HUM AINS D E TO US LES TEM P S


U N I Q U E & P ERS O NNEL

LA CO NNE X IO N RE LATIO NNELLE ENTRE JÉ S US E T M O I

LE RE M ÈD E À L A CÉCITÉ S P IRITUE LLE


Cette habitude ne consiste pas seulement à raconter uniquement des faits objectifs de l’Évangile, mais aussi raconter l’Évangile dans son aspect plus personnel. C’est une chose d’affirmer : « L’humanité est tombée dans le péché, et Christ est mort pour des êtres humains pécheurs » ; c’en est une autre de confesser : « Je suis un pécheur, et le Christ est mort pour moi. » Lorsque vous vous racontez l’Évangile, vous vous racontez aussi votre expérience personnelle – votre état de perdition et la manière dont Jésus vous a trouvé. C’est ce qui rend l’Évangile intimement personnel, une expérience puissante que vous partagez avec le Christ. Récitez-vous l’Évangile, et vous affermirez votre intimité avec le Christ. Comme l’a écrit C. J. Mahaney : « Nous rappeler l’Évangile est l’habitude quotidienne la plus importante que nous puissions cultiver4. » Vous rappelez-vous l’Évangile chaque jour ? Vous racontez-vous la joie de votre salut ?

ÉVANGÉLISER C’est une chose bonne et sage de se rappeler régulièrement l’Évangile, mais vous avez également besoin de l’annoncer aux autres. C’est une autre façon de développer votre relation avec le Christ. Pour reprendre l’image de mon mariage avec Aileen, je ne me contente pas seulement d’aimer Aileen, mais je fais aussi savoir à ceux qui m’entourent combien je l’aime. Je parle aux autres de mon amour pour Aileen, et je leur dis ce que je trouve particulièrement charmant en elle. Cela l’honore et me procure de la joie. L’une des plus grandes joies du chrétien est de parler de Jésus aux autres. Il n’y a pas longtemps, je discutais avec un jeune chrétien de notre assemblée ; il regrettait l’entretien qu’il avait eu avec une de ses clientes. « Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de lui présenter l’Évangile, dit-il, je lui ai seulement raconté ce que Jésus avait fait dans ma famille. » Je lui ai répondu qu’il avait très bien agi. Jésus guérit un jour un homme possédé par une légion de démons. Après avoir été délivré, l’homme demande à Jésus la permission de le suivre, de s’intégrer dans le groupe des disciples. Mais Jésus ne

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L’ÉGLISE LOCALE Tous les croyants font partie du corps universel de Christ – l’Église (1 Corinthiens 12 : 27-28). Mais Dieu veut que les chrétiens fassent partie des expressions locales de ce corps (Tite 1 : 5) afin d’y cultiver la communion fraternelle, d’apprendre à être redevable et de grandir spirituellement (Hébreux 10 : 19-25). Dieu appelle son peuple à se présenter collectivement en sa présence (Psaumes 100 : 4), chanter en son honneur (Éphésiens 5 : 19) et écouter sa Parole prêchée fidèlement (2 Timothée 4 : 1-2). Pour préserver l’unité et la pureté de l’église, Dieu suscite des anciens pour diriger et paître le troupeau que Christ a acquis par son sang (Actes 20 : 26-28). Pour aller plus loin : Kevin DeYoung et Greg Gilbert. Quelle est la mission de l’Église ? Mark Dever et Paul Alexander. L’Église intentionnelle


le lui permet pas. Il répond au démoniaque guéri : « Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi. » Et, pas de surprise, « Il s’en alla et proclama dans toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui » (Luc 8 : 39). Le Seigneur vous lance le même appel à déclarer ce que Dieu a fait pour vous par Jésus-Christ. En prêchant cela aux autres, vous vous le prêchez inévitablement aussi à vous-même, en racontant une fois de plus tout ce que Christ a accompli pour vous et en vous. Vous expérimentez rarement l’amour et la présence du Christ d’une manière aussi profonde et réelle que lorsque vous annoncez la grandeur de son œuvre dans votre cœur et dans votre vie.

ADORER Vous racontez également l’Évangile lorsque vous adorez au milieu d’une communauté de croyants, c’est-à-dire dans une église locale. Mon amour pour ma femme s’affermit lorsque j’entends d’autres personnes reconnaître ce que j’aime en elle et souligner ses nombreuses et merveilleuses qualités. Quand ils me parlent d’elle, je me dis : C’est une personne formidable ! Nous avons besoin que d’autres personnes nous rappellent la vérité afin que notre cœur demeure ouvert et tourné vers les autres. Le culte chrétien a pour vocation de rappeler sans cesse l’Évangile. Traditionnellement, la liturgie comporte ces différentes étapes : un appel à adorer, suivi de confession des péchés, d’assurance du pardon et d’action de grâces. Puis un défi est lancé, fondé sur la prédication et la mise en pratique de la Parole de Dieu, suivi d’une bénédiction finale, sous forme d’une exhortation à mener une vie qui glorifie Dieu en se mettant au service du prochain. Ce genre de culte s’inspire de la structure de l’Évangile et encourage l’assemblée à se réunir pour se rappeler et se raconter les grandes vérités de ce que le Christ a accompli. Ce genre d’adoration est relationnel. En adorant Dieu, vous approfondissez votre relation avec lui, car vous n’êtes pas seulement en train de vous rappeler les faits concernant une divinité éloignée, mais vous êtes en train d’expérimenter aussi sa puissance et sa présence.

ORDONNANCES On raconte l’Évangile chaque fois que l’on célèbre les ordonnances instituées par Dieu. Dieu a laissé aux chrétiens deux ordonnances (appelées parfois sacrements) pour aider les chrétiens à se souvenir et à se raconter l’Évangile ; en les observant, ils affermissent et développent leur intimité avec Christ. Aileen et moi fêtons ensemble notre anniversaire de mariage ainsi que nos anniversaires de naissance. Nous exprimons ainsi notre amour mutuel. De même, Dieu nous a donné certains rites, des moments qui soulignent notre engagement et nous rappellent son amour pour nous.

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LA VIE CHRÉTIENNE

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FONCTION & UTILISATION DE L’ÉVANGILE


Le premier de ces rites est celui du baptême. Il illustre admirablement ce que Jésus a fait dans votre vie. L’eau du baptême symbolise le fait que nos péchés sont lavés, tandis que l’entrée dans l’eau et la sortie de l’eau représentent la mort et la vie nouvelle. Par le baptême Dieu favorise votre intimité avec Jésus. Wayne Grudem écrit que le baptême « est un signe de la mort et de la résurrection du croyant avec le Christ (cf. Romains 6 : 2-5 ; Colossiens 2 : 12), et le Saint-Esprit utilise ce signe pour accroître notre foi, et pour accroître notre expérience de la mort au péché et de la puissance de la vie de résurrection en Christ5. » Le baptême n’est pas uniquement un acte symbolique ; c’est aussi un acte relationnel. Par la seconde ordonnance, la sainte Cène ou repas du Seigneur, Dieu veut que nous nous souvenions régulièrement et que nous nous racontions l’histoire de la mort de Jésus. Lorsque Jésus institua cette ordonnance, « il prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en souvenir de moi » (Luc 22 : 19). La fraction du pain vise à nous rappeler que son corps a été brisé ; la coupe à laquelle nous participons rappelle que le Seigneur a versé son sang. Non seulement nous nous rappelons ce que le Christ a accompli, mais nous consolidons notre relation avec lui, car il est spirituellement présent lors de cette commémoration. Comme l’écrit le Dr Grudem, « Aujourd’hui, la plupart des protestants diraient, non seulement le pain et le vin symbolisent le corps et le sang du Christ, mais le Christ est aussi spirituellement présent d’une manière toute particulière lorsque nous prenons ce pain et ce vin6. » Lors de cette célébration, Christ est présent, vous-même êtes présent, si bien que votre communion mutuelle se développe.

CONCLUSION Votre recherche du Christ commence par l’Évangile et se développe par l’Évangile. Lorsque vous croyez l’Évangile, vous commencez à comprendre que c’est le Christ qui vous cherchait de tout temps. Il vous a cherché au point de venir vous sauver. Et aujourd’hui, vous lui avez répondu avec joie et, à votre tour, vous recherchez sa présence et approfondissez cette douce communion avec lui.

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SECTION UN DEVENIR PROCHE DU CHRIST

C H AP I T RE

DEUX

NOTRE I DENT ITÉ


L

e 6 février 2006, Stephen Harper s’est tenu devant le Gouverneur Général du Canada et a prononcé le serment d’investiture suivant : « Moi, Stephen Harper, promets solennellement et sincèrement, au mieux de mes compétences et de ma connaissance d’exercer les pouvoirs et d’honorer la confiance qui m’est accordée au titre de Premier Ministre. Que Dieu me soit en aide ! » À l’instant même où il prononçait les paroles de ce serment, il endossait une nouvelle identité, celle de Premier Ministre du Canada. Cette nouvelle identité comportait ce que le serment qualifie de « pouvoirs et confiance » : il reçut l’autorité de représenter le Canada, le pouvoir de prendre des décisions au nom du Canada, la responsabilité de conduire la nation au mieux des intérêts de tous les Canadiens. En tant que citoyen du Canada, je souhaite que mon Premier Ministre se souvienne constamment de ce qu’il est devenu ce jour-là, sache de quoi il est responsable, et connaisse l’autorité dont il est revêtu. Je souhaite qu’il assume la pleine identité de Premier Ministre et agisse en conséquence ; s’il n’endosse pas cette identité, il ne peut s’acquitter efficacement de son travail. Je n’ai jamais rencontré le Premier Ministre et je n’ai jamais eu l’occasion de lui poser la question, mais j’imagine la difficulté à endosser cette nouvelle identité. Bien que devenu Premier Ministre à l’instant même où il a prononcé le serment, il lui a certainement fallu un certain temps avant qu’il ne puisse se comporter en Premier Ministre en toute confiance. Il est certainement passé par une période d’ajustement avant de s’adapter à toutes ces nouvelles réalités – ses nouvelles compétences, son nouveau titre, et ses nouvelles responsabilités de chef de gouvernement. Au début, il a dû trouver étrange que les gens l’appellent « Monsieur le Premier Ministre » et attendent constamment de recevoir des directives de sa part. En tant que chrétien, vous avez vous aussi reçu une nouvelle identité. Et comme Stephen Harper, qui a immédiatement reçu une nouvelle identité lorsqu’il a prononcé son serment d’investiture, vous avez vous aussi immédiatement reçu une nouvelle identité, ayant été justifié lorsque vous avez placé votre foi en Jésus-Christ. Mais il vous faut du temps et de la connaissance pour vous affermir dans cette identité nouvelle. Tout au long de la vie chrétienne, vous progresserez et vous tendrez à devenir conforme à ce que Dieu a déclaré vous concernant. Alors que vous cherchez à mener une vie spirituellement saine, à nourrir votre intimité avec le Christ, il est absolument fondamental que vous sachiez qui vous êtes devenu et qui vous êtes. Examinons quelques aspects de cette nouvelle identité. Nous le ferons sous six grands titres.

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1 Corinthiens 15 : 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. Philippiens 1 : 6 Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu’au jour de Jésus-Christ.

JE SUIS EN CHRIST

JE SUIS JUSTIFIÉ

JE SUIS INACHEVÉ

IDENTITÉ EN CHRIST

JE SUIS LIBRE

Romains 6 : 5-6 En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. Nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.

Romains 8 : 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l’Esprit.

Jean 1 : 12 Mais à tous ceux qui l’ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu.

JE SUIS ADOPTÉ

JE SUIS EN SÉCURITÉ

Romains 8 : 38-39 En effet, j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.


JE SUIS EN CHRIST Une vérité est essentielle à votre nouvelle identité : vous êtes en Christ. Je veux dire par là que vous avez été spirituellement uni à lui, de sorte que vous vous identifiez à lui, et lui à vous. Il existe une sorte d’union indissociable entre vous deux. Ma femme et moi avons récemment fait de la randonnée dans les Montagnes Rocheuses. Au loin sur un sentier, nous avons aperçu un gigantesque séquoia fendu en deux au niveau de sa base, et couché sur le sol. Avec le temps, la souche avait commencé à pourrir. En l’observant de plus près, nous avons constaté qu’un nouvel arbre avait pris racine et se développait à partir de la souche. Les deux arbres, l’ancien et le nouveau, avaient fusionné, si bien qu’il était impossible de dire où se terminait l’un et commençait l’autre. C’est une image imparfaite de ce que Christ a fait lorsqu’il vous a sauvé. Il déclara un jour à ses disciples : « Je suis le cep, vous êtes les sarments » (Jean 15 : 5). Cela signifie que vous ressemblez à un sarment qui a été greffé sur le cep, faisant corps avec lui et dépendant de lui pour votre vie et votre santé. D’une manière mystérieuse et merveilleuse, vous et le Christ êtes devenus un. À travers les siècles, de nombreux chrétiens ont affirmé que de toutes les bénédictions que le chrétien reçoit, aucune n’est plus grande que celle-là. Pourquoi ? Parce que c’est uniquement par le biais de votre union avec le Christ que vous avez accès à tous ses bienfaits. Christ ne vous serait d’aucun avantage s’il ne s’était pas uni à vous. Sachez aussi que cette union a des dimensions passées, présentes et futures. Dans l’éternité passée, Dieu vous a aimé et choisi en Christ pour être l’objet de son amour. Dieu voyait le futur, savait que vous viendriez à l’existence et a décidé de vous introduire dans une relation particulière avec le Christ. Il savait alors déjà que vous auriez le droit d’être au bénéfice de tout ce que le Christ accomplirait. C’est pourquoi Éphésiens 1 : 4 déclare à juste titre : « En lui [Christ], Dieu [le Père] nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui [le Père]. » Puis, il y a deux mille ans, lorsque le Christ vivait sur la terre, Dieu l’a regardé et a pensé à vous. Tout ce que le Christ a accompli en tant que votre représentant, Dieu a considéré que c’est vous qui l’avez accompli. Dieu vous a considéré comme appartenant au Christ, comme étant un avec

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son Fils. Aux yeux de Dieu, ce que le Christ a accompli, vous l’avez accompli. Quand le Christ a mené une vie d’obéissance et d’amour parfaits, pour Dieu, c’est comme si vous aviez mené une vie d’obéissance et d’amour parfaits. Quand le Christ a été cloué sur la croix pour souffrir et mourir, Dieu a considéré que vos péchés appartenaient au Christ, si bien qu’il a souffert et qu’il est mort à votre place. En fait, Dieu a estimé que la mort du Christ, c’était votre propre mort, l’ensevelissement du Christ, votre ensevelissement, la résurrection du Christ, votre résurrection, et l’ascension du Christ à la droite du Père, votre ascension aux côtés du Père. Et puisque vous avez été identifié au Christ dans toutes ces choses, toutes les bénédictions du Christ sont désormais vos bénédictions, tous ses privilèges sont désormais vos privilèges7. Romains 6 évoque longuement cette réalité : « En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. Nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6 : 5-6). Tous ces bienfaits étaient stockés pour vous et attendaient que vous deveniez chrétien et receviez cette nouvelle identité. Et dans l’avenir, vous resterez à jamais uni au Christ. Dans 1 Corinthiens 15 : 22, Paul énonce une promesse : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » Vous êtes devenu spirituellement vivant en raison de votre union avec le Christ. Après votre mort, vous ressusciterez en Christ de telle sorte que cette douce unité ne prendra jamais fin. Vous êtes en Christ. Il est votre identité la plus profonde. En dépit de toutes les vérités qui peuvent s’appliquer à vous, celle-ci est immuable et inébranlable. Vous êtes en Christ, et tout ce qui est à lui est à vous. Vous pouvez réellement le connaître, et pas seulement connaître des choses à son sujet : vous cultivez vraiment une relation personnelle avec lui. Cette communion et cette amitié vous procurent réconfort, espoir, assurance et paix. Il vous instruit et vous conduit.

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JE SUIS JUSTIFÉ Le fait d’être en Christ constitue le fondement de notre nouvelle identité et le biais par lequel toutes les bénédictions de Dieu deviennent nos bénédictions. C’est un immense privilège et de surcroît totalement immérité. Ce privilège est foncièrement relationnel, mais il comporte aussi un aspect légal. Vous avez aussi été justifié par le Christ. Le terme justifié appartient au monde de la législation et des tribunaux. Si un voisin vous a dérobé vos biens, il a transgressé la loi du pays. Il sera convoqué au tribunal et jugé coupable. À ce titre, il sera puni. C’est pour cette raison que bien des nations ont élaboré un système pénal qui a pour but de faire respecter la loi et châtier les coupables. Nous savons tous que le respect de la loi est crucial pour le bon fonctionnement de la société. Si nous enfreignons la loi, nous sommes punis, ce qui est juste et bien. Quand votre voisin vous a dérobé votre argent, ce n’est pas une offense qui ne concerne que vous. Il s’est aussi rendu coupable de violation de la loi du pays. La sanction que les autorités judiciaires lui infligent est équitable et juste. Vous êtes tenu d’obéir aux lois du pays telles qu’elles ont été établies par le gouvernement. De même, vous êtes tenu d’obéir aux lois de l’univers que Dieu, son Créateur et son administrateur, a établies. Chaque fois que vous péchez, vous violez la loi du Dieu qui vous a créé pour vivre en harmonie parfaite avec lui et avec tous ceux qu’il a créés. Mais vous et moi, nous avons échoué. Nous avons péché d’innombrables fois, ce qui fait de nous des coupables aux yeux de Dieu, coupables d’avoir enfreint sa loi. Et les coupables doivent être punis. Vous êtes hors-la-loi. Et, à ce titre, vous êtes coupable devant Dieu et vous méritez un châtiment. Mais comme chrétien, vous pouvez avoir l’assurance que vous ne serez pas puni. Pourquoi ? Parce que vous avez été justifié. Vous avez été déclaré innocent. Et pourtant, la justice est satisfaite ! Comment ? Parce que Jésus-Christ a pris votre place, subi le châtiment que méritaient vos péchés. Dès l’instant où vous avez placé votre confiance en Christ pour votre salut, Dieu a déclaré que vous étiez et serez toujours innocent, car la pleine mesure de la sanction frappant votre péché est déjà tombée sur le Christ. Dieu considère que votre péché est pardonné et que vous possédez la justice du Christ. Il vous déclare parfaitement juste à ses yeux. C’est comme si vous n’aviez jamais péché. Dans Romains 8 : 1, l’apôtre exprime cette glorieuse vérité : « Il n’y a

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donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Lorsque vous appartenez au Christ, vous êtes en règle avec Dieu. Il n’est donc plus question de payer pour quelque péché que ce soit. Il ne reste pas l’ombre d’une quelconque culpabilité. Il n’y a pas la moindre menace de condamnation qui plane sur vous. Il n’y a rien que vous devez faire pour être mieux accepté par Dieu, et rien que vous pourriez faire qui vous rendrait moins acceptable aux yeux de Dieu. Vous êtes pardonné, accepté, innocent, juste et justifié. Vous pouvez désormais développer une glorieuse relation avec le Christ sur cette base : vous ne lui devez rien, sinon votre reconnaissance et votre dévouement. Nous avons ainsi examiné deux aspects de votre identité. Vous êtes en Christ, vous êtes justifié. Comme nous allons le voir, vous êtes également adopté.

JE SUIS ADOPTÉ Il y a des choses que les chrétiens font et disent par simple habitude. Mais s’il y a bien une chose qu’ils font et que j’apprécie tout particulièrement, c’est de s’appeler mutuellement « frères » et « sœurs ». Et ce n’est pas une simple et curieuse formalité. C’est la conséquence d’une précieuse vérité. C’est un rappel constant du fait que lorsque Christ nous a sauvés, vous et moi, il nous a adoptés dans sa famille. Vous êtes uni à Christ et, par lui, vous êtes également uni à tous ceux qu’il a sauvés. Nous devenons ainsi membres de la famille de

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LA TRINITÉ Dieu s’est révélé dans sa Parole comme étant une seule essence (ou un seul être ou un seul Dieu — Deutéronome 6 : 4) existant en trois personnes, ne possédant que le « nom » singulier de Père, de Fils et de Saint-Esprit (Matthieu 28 : 19). De toute éternité, Dieu le Père a aimé son Fils (Jean 17 : 24) et, grâce à l’effusion du Saint-Esprit (Romains 5 : 5), il attire tous les croyants dans cet amour (Jean 17 : 26). Le Père choisit de sauver des êtres humains (Éphésiens 1 : 4) de toutes les nations de la terre (Apocalypse 5 : 9) ; le Fils les rachète par son sang (Éphésiens 1 : 7), et l’Esprit scelle leur salut (Éphésiens 1 : 13-14), tout cela pour manifester la gloire de la grâce (Romains 9 : 22-23). Pour aller plus loin : Michaël Reeves. Le Dieu inconcevable et ô combien bon : Entrer dans l’intimité du Père, du Fils, et du Saint-Esprit


Dieu ; nous avons ainsi Jésus pour frère aîné et Dieu pour Père. Jean 1 : 12 l’affirme clairement : « Mais à tous ceux qui l’ont acceptée, à tous ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu. » Comme chrétien, Dieu vous a adopté dans la seule famille véritable qui s’étend sur tout le globe et tout au long de l’histoire de l’humanité. Cette réalité s’accompagne de certains privilèges remarquables. Puisque vous avez été adopté par Dieu, il est devenu votre Père, comme l’enseigne Galates 3 : 26 : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. » Vous avez pour Père le Dieu omniscient et omnipotent, parfaitement bon et qui aime à la perfection. Pensez-y un instant : Dieu est votre Père ! C’est un Père bon, doux et aimant qui prend soin de ses enfants, qui les aime et ne veut que le meilleur pour eux, qui aime leur compagnie. Vous pouvez l’implorer, le louer et lui faire confiance. Puisque vous avez été adopté, le Saint-Esprit établit sa demeure en vous. Il atteste au plus profond de vous-même que Dieu est votre Père (Romains 8 : 15-16). Il vous conduit par son œuvre en vous, et vous fait aspirer à la sainteté et tendre joyeusement à une plus grande conformité aux désirs de Dieu pour vous. Comme l’écrit Paul : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8 : 14). Puisque vous avez été adopté, vous pouvez considérer les autres chrétiens comme des frères, des sœurs, des pères et des mères. L’adoption vous donne la certitude que vos liens avec les autres chrétiens sont profonds et d’une grande valeur. Ces gens ne sont pas pour vous des connaissances éloignées ou des étrangers. Il s’agit d’amitiés authentiques entre membres de la même famille. Il n’est pas étonnant que les chrétiens aiment se retrouver lors du culte hebdomadaire. Chaque culte est une réunion de famille ! Puisque vous avez été adopté, vous avez le privilège de la discipline. De prime abord, la discipline ne semble pas être un privilège ! L’auteur de la lettre aux Hébreux nous rappelle cependant que la correction est une preuve d’amour vrai : « En effet, le Seigneur corrige celui qu’il aime et il punit tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils. Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Quel est le fils qu’un père ne corrige pas ? » (Hébreux 12 : 6-7). Dieu est un bon Père qui vous corrige lorsque c’est nécessaire, comme le fait tout bon père pour le bien de ses enfants. Vous pouvez ne pas apprécier la correction qui vous est infligée, mais un père qui refuse de corriger ses enfants refuse en fait de les aimer (Proverbes 13 : 24). Tous ces privilèges découlent de votre adoption. Si vous êtes chrétien, vous êtes adopté par Dieu. Vous êtes un enfant de Dieu.

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JE SUIS

EN SÉCURITÉ

Vous êtes également en sécurité. Vous n’avez donc aucune raison de vous tourmenter quant à votre avenir ni de craindre qu’un jour Dieu vous tourne le dos. Inutile de rester éveillé la nuit, à vous tourner et vous retourner, et à vous demander où vous passerez l’éternité. Une fois que vous êtes en Christ, vous serez toujours en Christ. À tout jamais, plus rien ne vous séparera de lui. Ceux qui ont été justifiés le resteront éternellement. L’innocent ne sera jamais jugé coupable. Le Saint-Esprit n’abandonnera jamais celui en qui il a établi sa demeure. Ceux qui ont été adoptés seront toujours membres de la famille de Dieu. Il n’expulsera jamais ceux qu’il a attirés (cf. Jean 6 : 37 ; Romains 8 : 30 ; Philippiens 1 : 6). Chrétien, vous jouissez d’une sécurité totale. Vous pouvez vivre sans crainte. Vous n’avez pas besoin d’avoir peur qu’un jour Dieu se lasse de vous, ou qu’il soit excédé par votre péché ou qu’il regrette de n’avoir pas sauvé quelqu’un d’autre à votre place. Il savait tout ce que vous feriez longtemps avant d’envoyer son Fils pour mourir à votre place. Vous n’avez pas besoin d’avoir peur de l’enfer, car Dieu vous a promis le ciel. Vous n’avez pas besoin d’avoir peur de la mort car vous savez que Christ en a triomphé et qu’un jour, vous connaîtrez, vous aussi, la résurrection. Vous n’avez pas besoin d’avoir peur de Satan, puisque Christ l’a vaincu. Appropriez-vous en toute confiance la grande promesse de Romains 8 : 38-39 : « En effet, j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Vous êtes en sécurité : Dieu vous tient fermement dans sa main pour toujours. Il n’y a rien qui puisse vous séparer ou qui vous séparera de son amour.

36 // THÉOLOGIE VISUELLE


JE SUIS LIBRE Dans tout cela, vous êtes libre – véritablement et glorieusement libre. Mais vous ne pouvez apprécier cette liberté que si vous avez d’abord compris à quel point vous étiez asservi. Chacun de nous naît dans ce monde en étant esclave du péché, sous le contrôle de ses convoitises pécheresses (Jean 8 : 34). Certains vivent dans la crainte obsédante de ce que les autres pensent ; ils sont plus soucieux d’avoir l’approbation des hommes que celle de Dieu. D’autres vivent dans la dépendance de différentes substances addictives. D’autres encore sont prisonniers dans des schémas de désirs de pécher. La Bible affirme clairement que le monde gît sous la puissance de notre ennemi le diable. Même lorsque nous ne fléchissons pas les genoux devant nos propres désirs de péché, nous les fléchissons devant les siens. Il y a de multiples domaines dans lesquels nous ne sommes pas libres, notamment dans ceux de nos désirs et de nos décisions. Pourquoi ? Parce qu’en dehors de Christ, nous cherchons toujours ce que nous désirons, et pas ce que Dieu désire. Nous sommes tous venus au monde en étant assujettis au péché. Mais parce que vous êtes en Christ, vous êtes libre de ressembler à Christ. Parce que vous êtes justifié, vous êtes libéré du besoin de chercher à mériter votre salut, libéré de la culpabilité écrasante du péché. Parce que vous êtes adopté, vous êtes libre d’aimer vos frères et sœurs bien plus que vous-même. Parce que vous êtes habité par le Saint-Esprit, vous êtes libéré de la tyrannie du péché, car « celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4 : 4). Parce que vous êtes en sécurité, vous êtes dégagé du souci de demeurer dans les bonnes grâces de Dieu, libéré de la crainte que Dieu vous rejette un jour.

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JE SUIS INACHEVÉ Chrétien, vous êtes libre. Libéré de la tutelle de Satan, libre d’adorer et de servir le Dieu qui vous a sauvé. Libre d’arrêter de pécher – vous avez le pouvoir de triompher du péché et d’accomplir ce qui est bien. Vous êtes véritablement et glorieusement libre. Enfin, vous êtes inachevé, vous êtes un chef-d’œuvre en cours de réalisation. Le Christ vous a sauvé et il a commencé à entretenir une relation avec vous. Mais il vous arrive encore de pécher. Il vous arrive encore parfois de retomber dans vos vieilles habitudes. Vous prenez trop souvent plaisir à faire ce qui est mal. J’ignore pourquoi, au moment même où il vous a sauvé, Dieu n’a pas décidé d’éradiquer immédiatement et de façon permanente le moindre péché et le plus infime désir de pécher. Mais je sais qu’il travaille à votre sanctification et qu’il vous accompagnera tout au long de la vie alors que vous endossez de mieux en mieux votre nouvelle identité, alors que vous apprenez à être ce que vous êtes déjà en Christ. Prenez courage. « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1 : 6). Vous êtes inachevé, mais Dieu vous conduit vers l’achèvement.

CONCLUSION Il est impossible d’exagérer l’importance de bien connaître votre identité – qui vous êtes vis-àvis du Christ. Votre nouvelle identité fait toute la différence. Elle change tout dans votre vie de chrétien. Pour affermir une intimité de plus en plus profonde avec le Christ, vous devez savoir qui vous êtes et à qui vous appartenez : vous êtes en Christ et vous appartenez au Christ. Vous ne pouvez être une meilleure personne que cela ; vous ne pouvez trouver un meilleur endroit que là.

38 // THÉOLOGIE VISUELLE


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ous vivons à l’aube d’une grande révolution technologique. Depuis quelques décennies, nous observons une explosion mondiale des technologies digitales8. Parmi ces nouvelles technologies, avez-vous déjà songé à toutes celles qui ont pour but de nous faciliter la communication ? Le mail est une forme moderne de courrier postal ; les discussions vidéo en ligne permettent d’organiser des rencontres face à face avec des personnes situées dans des endroits les plus reculés de la planète ; la retransmission en direct permet de vivre à distance des conférences tenues au loin ; grâce aux relations sur le Net, on peut cultiver des amitiés éparpillées sur le globe même quand on ne peut pas se trouver au même endroit en même temps. Nous sommes des êtres relationnels et nous inventons constamment de nouveaux moyens de communication entre nous. Pour qu’une relation soit authentique, elle doit être personnelle. Elle doit impliquer une interaction entre deux personnes. C’est vrai de nos relations avec nos semblables. C’est vrai de notre relation avec Dieu. Comme chrétiens, nous avons le privilège de cultiver avec Dieu une véritable relation au sein de laquelle il nous parle de telle manière que nous pouvons l’entendre et le comprendre. En retour, nous lui parlons avec l’espoir confiant qu’il nous entend, nous comprend et nous répond. D’une manière générale, nous pouvons dire que nous entendons Dieu nous parler par le moyen de la Bible, et nous lui parlons par le moyen de la prière, mais ces deux exercices sont bien plus connectés que cela. En lisant, nous prions de façon naturelle et quand nous prions, notre esprit se concentre sur les vérités révélées dans l’Écriture. Plus nous nous consacrons à la lecture et à la prière, plus nous passons notre vie en communion avec Dieu. Ces deux éléments sont les disciplines les plus fondamentales de la vie chrétienne ; les chrétiens doivent lire et prier, nous le savons tous. Pourtant, bien que ces disciplines soient fondamentales, nous ne les maîtrisons jamais et nous n’atteignons jamais une étape à partir de laquelle nous pouvons désormais nous en passer. Tout au long de votre vie, vous aurez besoin de trouver une joie grandissante dans la lecture de la Bible et vous aurez besoin de la comprendre de mieux en mieux. Vous aurez besoin de découvrir davantage de joie dans la prière et vous adonner de plus en plus à cet exercice. Comme chrétien, vous devez être tonique dans ce domaine avant de l’être ailleurs. Dans ce chapitre, nous allons examiner comment vous pouvez entendre Dieu et, inversement, comment il peut vous entendre. Bref, nous allons réfléchir à la manière dont Dieu parle et écoute, et comment vous-même parlez et écoutez en retour.

ÉCOUTER DIEU Toute relation se construit sur la communication. Il est impossible de lier amitié avec un rocher, car celui-ci ne possède pas de personnalité ; vous ne pouvez communiquer avec lui. Vous ne pouvez pas non plus cultiver une relation avec l’univers, car celui-ci n’est pas un qui mais un quoi.

EN RELATION // 41


DIEU PARLE

À TRAVERS LA BIBLE

LA CRÉATION

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Théologie visuelle est avant tout une approche originale et contemporaine de la théologie. Ce livre explique comment être toujours plus attaché à Dieu et comment appliquer dans nos vies la vérité de la parole de Dieu. Théologie visuelle vous aidera à élaborer un plan d’action afin de connaître une croissance spirituelle tout au long de votre vie. « Une ressource qui sera d’un grand secours pour les chrétiens de notre ère visuelle. » —NANCY LEIGH DEMOSS, auteure de Ces mensonges qu’on nous fait croire

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VIVRE POUR LE CHRIST

Josh Byers est graphiste. Il est marié et père de quatre enfants.

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Tim Challies est blogueur, écrivain et pasteur au Canada. Il est cofondateur de la maison d’édition Cruciform Press. Tim est marié et père de trois enfants.

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