INDUS 25

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Le journal

L’INDUS Le journal de l'APIEP

N° 25

Dossier Les ruptures de médicaments

Actualités

L’étudiant tourné vers le Monde


L’INDUS N° 25 > Sommaire

Sommaire octobre 2019 p. 7 INSTITUT MINES-TELECOM INS_16_10099_IMT_MinesAlbi_LogoCMYK_Baseline 28/02/2017 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com

Édito.

ÉQUIVALENCE QUADRICHROMIE

p. 4

CYAN 75% JAUNE 15%

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Dossier :

NOIR 100%

Les ruptures de médicaments :  un défi mondial pour une industrie Actualités p. 7

DOCTEUR EN PHARMACIE ET INGÉNIEUR

Retour de stage p. 9 p. 11

Formation p. 15

DEUX DIPLÔMES, UNE VISION GLOBALE DU MÉDICAMENT

L’étudiant tourné   vers le Monde p. 17 Indonésie p. 18 Inde p. 20 Mexique p. 22 p. 17

En bref p. 24 S TE 20 R E 20

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Tests p. 26

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ADMISSION - IMT Mines Albi Candidatures avant fin février 2020 Campus Jarlard - 81 013 ALBI - CT Cedex 09 Tél. : 05 63 49 32 50 - Mail : admissions@imt-mines-albi.fr www.imt-mines-albi.fr

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Suivez-nous :

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Ours :

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L’Académie Nationale de Pharmacie a été il y a huit ans une des premières, si ce n’est la première, institution à prédire ce phénomène inédit en Occident. Son groupe de travail « indisponibilités des médicaments » étudie, auditionne, analyse et participe à de nombreuses réunions institutionnelles pour corriger cet état de fait.

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Chères lectrices, chers lecteurs, La rentrée a eu lieu et je vous souhaite une excellente année universitaire. Que cette année soit fructueuse, pleine de travail, de détermination et de réussite pour vous. Je parle de réussite non seulement académique, mais également en matière de sens, car vos études auront autant de sens que vous décidez de leur en accorder. C’est possible que vous soyez désorientés et perdus en ce début de l’année. Sachez que des solutions existent et sont prévues à cet effet. De nombreuses ressources sont à votre disposition : enseignants, intervenants externes, anciens étudiants, associations et autres. N’ayez pas peur d’y avoir recours. En ce N’hésitez pas à consulter notre site internet : qui me concerne, je développerai une de ces ressources, mais d’autres existent. www.apiep.net. Cela fait une trentaine d’années que l’APIEP s’efforce de guider les étudiants Vous pourrez y consulter vers le monde de l’industrie pharmaceutique. Cela passe par une multitude librement tous les précédents numéros de notre journal, de projets, y compris le Forum de l’Industrie Pharmaceutique dont la proy trouver des informations chaine 34e édition aura lieu le 13 et le 14 novembre 2019. concernant nos évènements Cet événement ne vous laissera pas indifférent et sera l’occasion de découainsi que de nombreuses offres de stages et d’emplois. vrir les différents secteurs de l’industrie pharmaceutique à travers des conférences, de participer à des échanges vifs et sincères avec des industriels, de revoir votre stratégie de recherche de stage et peut-être même d’infirmer ou de confirmer certains de vos choix d’orientation à travers les activités professionnalisantes qui vous seront proposées. En parallèle à des projets ponctuels, il faut savoir que l’APIEP mène tout un travail de fond, axé sur l’accompagnement et l’enrichissement culturel des étudiants. Ce journal, L’INDUS, en fait partie. Nous avons pris la décision d’orienter ce 25e numéro de L’INDUS autour des différents retours d’expérience des étudiants. Les stages qu’ils décriront seront variés et vous permettront de partir des cas particuliers et de vous faire une idée de tel ou tel domaine de l’industrie pharmaceutique. Un article sur la rupture des médicaments et l’actualité du monde de l’industrie pharmaceutique vous attendent également. Il s’agit d’un numéro de transition et de mon dernier numéro en tant que rédacteur en Chef. J’aurais voulu remercier tous ceux qui L’INDUS Numéro 25 ont contribué à ce projet : l’équipe de L’INDUS, les enseignants, Octobre 2019 • Publication de l’APIEP les industriels, les étudiants, les acteurs institutionnels, les parte- Faculté de Pharmacie - Université Paris-Sud 11 abry naires du journal. Bien que différentes, ces personnes ont eu des 5, rue J-B. Clément • 92290 Châtenay-Mal .apiep.net www • m il.co gma a arm @ p.ph apie : points en commun. Elles se sont distinguées par leur bienveil- e-mail publication : Léa Gouache-Brakha lance, leur professionnalisme, leur dévouement et leur droiture Directrice de la s de médicaments » Rédacteurs : Article « Rupture d’intention dans l’envie de vous aider. stage : Marion AsM. Martial Fraysse ; Retours de Je souhaite bon courage à Léa Gouache-Brakha pour la suite de sier de Pompignan ; Jules Bersacq ; Julien Vande; Fanny cette mission. Ce travail n’est pas toujours évident, mais il est très mergel ; Pierre Bertin ; Antoine Banthoud am, CoTem Nina ka, Ryb na Milé : Constans ; Brèves formateur et intellectuellement épanouissant. Mathilde Renier ralie Laruelle, Constance Kfoury, Je souhaite à la nouvelle rédaction et au nouveau bureau de Couverture : Miléna Rybka l’APIEP de sauvegarder ce qui a été acquis et de développer des Partenariats : Mathilde Renier aide, ainsi qu’à tous Merci aux relecteurs pour leur axes et idées nouvelles, qui n’ont pas encore été envisagées. ance tout au long confi leur pour res enai part nos Excellente lecture à vous ! de l’année. Ruslan Abrashitov es : Conception & réalisation graphiqu : 2114-7388 ISSN N° • ntin Ancien rédacteur en Chef de l’INDUS Que tierNadine Gau

Les ruptures de médicaments : un défi  mondial pour une industrie

Par M. Martial Fraysse, docteur en pharmacie, pharmacien en chef de l’ESR à l’hôpital Bégin et membre correspondant de l’Académie Nationale de Pharmacie.

Le terme rupture revêt plusieurs sens en matière de médicament, selon le moment où elle se produit dans la vie d’un médicament : • La rupture de stock du fabricant lui-même, • La rupture du circuit de distribution (grossistes répartiteurs, distributeurs, transporteurs). • La rupture d’approvisionnement du patient. La rupture d’approvisionnement en médicament fait maintenant partie du quotidien de la vie des pharmaciens d’officine et de leurs patients (438 en 2014, 871 en 2018). Cette augmentation continuelle depuis 20 ans en a fait un enjeu de santé publique. Le terme rupture de médicament répond à une définition précise : c’est l’incapacité pour une pharmacie d’officine ou une pharmacie à usage intérieur d’un établissement (de santé ou médico-social) à dispenser un médicament à un patient dans un délai de 72 heures.

Pour le patient le sujet est simple : il est impossible d’honorer sa prescription, au-delà de la rupture de médicament, c’est la rupture du parcours de santé du patient, immédiat et angoissant. Les causes de rupture sont multiples (et cela au sein des trois niveaux de la chaîne), leur étude permet de définir trois grandes familles d’indicateurs de vigilance selon la position du risque dans la chaîne du médicament : 1. Médicaments qui ont déjà connu un épisode de rupture : • dû à un problème d’outillage sur la chaîne, ce sont ceux qui nécessitent le moins de vigilance car ils sont soumis à une moins grande fragilité, en effet le laboratoire ayant amélioré son outil de production. • dû à un problème de qualité (la majorité des ruptures) soit du fait de la montée des normes (souvent difficiles à atteindre par les fabricants de matières premières ou

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Édito

L’INDUS N° 25 > Dossier : Les ruptures de médicaments

Pays Européens ayant déclaré des ruptures (source GPUE)

de génériques Indiens ou Chinois), soit du fait d’une suspicion de non-conformité (crise du Valsartan) ou d’une anomalie à investiguer (présence d’impuretés métalliques dans des insulines indiennes destinées au marché américain). 2. Médicaments qui ont une part de marché majoritaire fabriqués par un seul laboratoire : •soit le médicament est seul sur le marché •soit le marché est très déséquilibré avec un acteur majeur, les autres laboratoires étant en incapacité de fournir en cas de problème.


L’INDUS N° 25 > Dossier : Les ruptures de médicaments

L’INDUS N° 25 > Actualités

• soit la fabrication est effectuée par un seul sous-traitant pour tous les laboratoires exploitants (c’est le cas de la pénurie de corticoïdes en cours actuellement).

Toutes les classes médicamenteuses sont concernées, y compris les médicaments de chimiothérapie dont 48 d’entre eux présentent d’inquiétants indicateurs de fragilité. La création du nouveau métier “courtier en médicament” par la directive Européenne de 2011 “Médicaments falsifiés” dont un des buts était de diminuer le prix des médicaments en Europe (dans les pays dits chers comme l’Allemagne ou la Suède) n’a fait qu’amplifier le déséquilibre de l’offre au détriment de pays bon marchés dont la politique de prix est liée principalement aux efforts de

Médicaments concernés par les ruptures (source ANSM)

Le 19 septembre 2019, un communiqué de l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament (ANSM) déclare l’interdiction d’un essai clinique « sauvage » mené « illégalement » sur plus de 350 patients souffrant de maladie de Parkinson, Alzheimer ou de troubles du sommeil avec des molécules aux effets inconnus. Par Léa Gouache Brakha, étudiante en 3e année de Pharmacie

réduction des dépenses (voir des dettes) publiques ou sociales. Nous voyons bien qu’au-delà la fabrication et le respect de normes toujours plus élevées, la commercialisation de produits sur un marché ouvert peut aboutir à l’assèchement de l’offre dans certains pays. C’est le cas de la France. Le plan de lutte contre les pénuries de médicaments initié par Madame la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est décliné en 4 axes : 1. Promouvoir la transparence et la qualité de l’information afin de rétablir la confiance et la fluidité entre tous les acteurs : du professionnel de santé au patient. 2. Lutter contre les pénuries de médicaments par des nouvelles actions de prévention et de gestion sur l’ensemble du circuit du médicament. 3. Renforcer la coordination nationale et la coopération européenne pour mieux prévenir les pénuries de médicaments. 4. Mettre en place une nouvelle gouvernance nationale.

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Dans ce plan, basé principalement sur l’information, l’évaluation, la prévention et le contrôle du circuit de distribution du médicament, outre le fait d’avoir un échéancier clair de la mise en place des différentes actions, découvrons le quatrième axe, une innovation : la création d’une Cellule Stratégique appelée TaskForce interministérielle pilotée par la ministre de la santé et des solidarités. Cette Cellule aura trois points d’intérêt : le prix de revient industriel (c’est la première fois qu’il est évoqué dans un plan de lutte contre les ruptures), une coopération Européenne, un maintien des sites de production. Face au défi mondial que représentent les pénuries de médicaments, la France ne pourra réussir qu’en coordonnant ses moyens avec nos partenaires Européens face aux géants Chinois, Indiens et Américains qui sont en compétition pour créer un nouvel impérialisme, celui du médicament. De même la qualité a un prix, il paraît évident que l’on ne peut demander à un industriel de produire des médicaments sur des normes très élevées (à l’exemple des produits injectables) pour un prix final inférieur à celui d’un paquet de bonbons.

En réponse à cet évènement, le pôle santé publique du parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire le 27 septembre pour « tromperie », « abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse d’une personne vulnérable » ou « exercice illégal de la profession de pharmacien ». Réalisé en partie dans une abbaye près de Poitiers, cet essai était mené par le Fonds Josefa, structure dont le vice-président est le Pr. Henri Joyeux et dont le responsable de la publication est le Pr.Jean-Bernard Fourtillan.

Qui sont ces deux médecins à la tête de cette expérience ?

tologie. En juin 2018, saisie en appel la radiation est annulée, mais le Conseil d’État a ouvert la voie à une nouvelle comparution. Le Pr. Fourtillan est à l’origine de la découverte de la Valentonine, molécule du sommeil qui lui aurait été « dévoilée au mois d’avril 1994 ». Faisant l’objet de « l’essai », c’est l’une des deux molécules actives présentes dans le patch, la deuxième étant la 6-méthoxy-harmalan, toutes deux dérivées de la mélatonine, hormone du sommeil. Sur le site du fonds Josepha on peut trouver des déclarations pour le moins mystiques très éloignées d’un langage scientifique pour un médecin, qui plus est, dirigeant un essai clinique sauvage, je cite :

Il y a tout d’abord le Pr. Joyeux, médecin de formation et une figure largement controversée notamment pour sa position anti-vaccination et ses influences fortement religieuses. Elles ont d’ailleurs conduit le Conseil régional de l’Ordre des médecins du Languedoc-Roussillon à le radier en 2016 pour non-respect du code de déon-

« Dans ma petitesse d’homme de foi aimant et écoutant Dieu, fort de mes connaissances dans des domaines aussi variés que la chimie, les sciences pharmaceutiques et médicales, […] j’ai compris que le système Veille-Sommeil m’avait été révélé pour soigner les nombreux malades souffrant de dysfonctionnements de ce système ».

Les faits C’est derrière les portes d’une abbaye près de Poitiers que se réalise l’impensable. Des patients souffrant de Parkinson, Alzheimer ou de troubles du sommeil sont accueillis une nuit dans ce lieu durant laquelle on leur administre

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Mais nous voyons à quel point déterminer des paramètres de criticité ou de vigilance est difficile. Le marché du médicament est mondialisé, il répond aux règles du marché. La règle de l’offre et de la demande va créer à nouveau des ruptures (de distribution). Ce sont les pays pratiquant les tarifs les plus élevés qui connaissent le moins de ruptures (cas de la Suède).

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3. Tous les médicaments bénéficiant d’une grille individuelle d’analyse de risque avec comme critères principaux : • Les fournisseurs de principes actifs • Les sites de production des médicaments • Les facteurs de fragilité de la production en elle-même.

Essai clinique sauvage à Poitiers

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L’INDUS N° 25 > Actualités

Pourquoi cet essai est-il illégal ? Dans le cycle de développement du médicament on observe deux phases majeures, les essais précliniques sur animaux et les essais cliniques, effectués sur l’homme. Les grandes instances, l’ANSM et le Comité de Protection de la Personne doivent impérativement donner leur accord pour débuter tout essai clinique sur le sol français. Pour sa défense le Pr. Fourtillan conteste la mise en œuvre de la recherche considérée et précise qu’un dossier de données précliniques serait en cours de préparation afin de déposer une demande d’autorisation. Cependant le Président de l’ANSM, Bernard Celli déclare n’avoir trouvé « aucune trace de la moindre démarche en ce sens et que, bien évidemment l’ANSM n’aurait jamais donnée une autorisation à un essai se déroulant dans une abbaye » D’autre part, les deux molécules utilisées « n’ont jamais fait l’objet de la moindre publication scientifique, substances dont la qualité, les effets et la tolérance ne sont pas connus » précise l’ANSM. Utiliser son pouvoir d’influence et de confiance sur des patients pour expérimenter sur l’homme et le réduire à un cobaye sans conscience

du risque encouru est une mise en danger d’autrui et un manquement grave à la déontologie.

Comment cet essai illégal a été découvert ? À la suite de deux signalements, le premier en juin et le second en juillet, l’ANSM a effectué début septembre une inspection de contrôle dans le laboratoire analysant les échantillons issus de cette expérimentation. Ce dernier est spécialisé dans les analyses biologiques pour le compte de promoteurs d’essais cliniques. L’inspection a montré, selon l’ANSM, que des échantillons de plasma sanguin ont été envoyés depuis Poitiers au laboratoire pour y doser les deux hormones selon le protocole établi par le Pr. Fourtillan. Il a été également trouvé une liste de plus de 350 patients participant à cet « essai clinique ».

Que risquent-ils ? Les deux médecins risquent 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement s’ils poursuivent cette expérimentation. Pour l’instant, le Pr. Joyeux n’est pas incriminé et les religieuses se dégagent de toutes responsabilités. Le laboratoire d’analyse et le fabricant des patchs sont mis hors de causes puisqu’ils n’ont rien fait d’illégal. C’est donc maintenant le parquet de Paris qui est chargé de démêler l’affaire et de trouver toutes les personnes responsables de cet « essai clinique sauvage ».

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Cette affaire nous rappelle que l’éthique doit toujours rester au centre de nos professions médicales, que nous sommes au service des autres, et que cette responsabilité implique une remise en question perpétuelle de nos actions.

Partage d’expérience Marketing - Servier France

Je finirai cet article par deux citations du Serment d’Hippocrate : « Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. » « Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. » DR.

un patch contenant de la Valentonine et de la 6-méthoxy-harmalan. Le lendemain une prise de sang est effectuée, par la suite l’échantillon est envoyé dans un laboratoire d’analyse pour doser ces deux molécules.

L’INDUS N° 25 > Retour de stage

Marion Assier de Pompignan > Étudiante en 6e année de pharmacie, Mastère Spécialisé® Marketing Management et Digital (MMD) de l’ESSEC. J’ai effectué mon stage au sein de la division Cardiovasculaire et Médecine Interne de la filiale France des laboratoires SERVIER, siège social monde situé à Suresnes. Servier est un laboratoire pharmaceutique français fondé en 1954 par le Docteur Jacques Servier. Il est implanté dans 148 pays et est présent sur cinq domaines : les maladies cardiovasculaires, immuno-inflammatoires et neurodégénératives ainsi que sur la médecine interne et l’oncologie. Il est aussi à l’origine de la création du laboratoire de médicaments génériques Biogaran.

Parcours universitaire : pourquoi as-tu choisi cette spécialisation ? Étudiante à la faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry depuis 2015, je me suis inscrite au début de ma 4e année au programme Bachelor de l’INSEEC que j’ai suivi pendant 2 ans en parallèle de mes études afin de développer mes connaissances du monde de l’industrie. J’ai su très rapidement que je voulais travailler dans le marketing en me basant sur mes points forts et ce que j’aimais faire : le travail en groupe, la communication, mon appétence pour la gestion de projets et le public speaking. De plus, je trouve ce domaine très intéressant car il nécessite de jongler entre la réflexion stratégique et la créativité pour valoriser un produit et en faire sa promotion. C’est un métier qui me plaît d’autant plus qu’il implique des responsabilités et me permettrait d’évoluer professionnellement dans des domaines ou pays différents au cours de ma carrière. Comment as-tu trouvé ton stage ? Pourquoi cette entreprise et ce poste ? J’avais pour première intention de faire mon stage de 5e année dans une agence de communication. Cependant,

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pour m’ouvrir le plus d’opportunités possibles, je suis allée au Forum de l’Industrie pendant lequel j’ai eu l’occasion d’échanger avec les professionnels des différents laboratoires sur la possibilité d’un stage dans leur entreprise, déposer mon CV et avoir la possibilité d’en corriger certains aspects en suivant leurs conseils. Plus tard, j’ai été rappelée et convoquée pour un entretien par le laboratoire Servier France que j’avais pu rencontrer au cours de l’évènement. J’ai passé plusieurs entretiens dans différentes Business Units de la filiale et ai été rappelée quelques mois plus tard pour un stage au sein de la division de cardiologie. Servier étant le 2e leader européen dans le domaine et étant réputé pour sa très bonne formation et son engagement auprès des stagiaires/alternants, j’ai tout de suite accepté. Comment s’est déroulé ton stage et quelle était ta mission ? As-tu été en collaboration avec d’autres équipes ? Pendant 5 mois le poste de chef de Chef de Produit Junior au sein de la division Cardiovasculaire et Médecine Interne de Servier France. Je m’occupais plus précisément d’un portefeuille de 5 pro-


L’INDUS N° 25 > Retour de stage

L’INDUS N° 25 > Retour de stage

Partage d’expérience Qualité - Éthypharm

Qu’est-ce que ton stage t’a apporté ? As-tu été confrontée à des difficultés ? Cette première expérience professionnelle en laboratoire m’a permis de gagner en confiance et d’avoir une meilleure idée de la réalité du quotidien des personnes travaillant dans le domaine du marketing. Je suis d’autant plus à l’aise lorsque je m’adresse à un professionnel et notamment au téléphone et dans mes mails. J’ai énormément apprécié ce stage car on m’a rapidement donné des responsabilités et j’ai eu l’oc-

Comment envisages-tu ton futur ? Je passe actuellement ma dernière année d’études au sein du Mastère Spécialisé® Marketing Management et Digital (MMD) de l’ESSEC. J’ai plusieurs idées de projets pour l’avenir, notamment ce-

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Comment as-tu vécu ton passage de l’université à l’univers professionnel ? La 5e année de Pharmacie, qui fut très intense entre mon rôle de chef de pôle au sein de l’étude de cas, l’externat à l’hôpital et l’INSEEC, a été déterminante pour ma transition de l’univers étudiant à l’univers du travail. D’un côté j’avais hâte de découvrir ma première expérience professionnelle mais de l’autre j’avais assez peur de devoir laisser de côté la liberté étudiante qu’offre la vie à la faculté à cause des préjugés que j’avais de la culture d’entreprise (obligations vestimentaires, de comportement, etc.). J’ai très rapidement été mise à l’aise au sein du laboratoire et je me suis finalement beaucoup amusée dans mes tâches au quotidien et avec les relations que j’ai nouées au cours de mon stage. J’ai réalisé à quel point le monde de l’entreprise et ses codes ont évolué et se sont modernisés.

Jules Barsacq > Étudiant en 6e année à la Faculté de Pharmacie, Paris-Sud, Master 2 en Technologie et Management de la Production Pharmaceutique

lui de faire un VIE (travailler pendant 2 ans dans une filiale étrangère d’un laboratoire), d’acquérir une expérience en tant que déléguée médicale pour comprendre la réalité du terrain et l’impact du marketing opérationnel mis en place en amont. Plus tard j’aimerais tenir un poste de chef de produit dans le milieu de l’OTC. S’adressant au grand public, il est soumis à une réglementation moins stricte que les traitements sur prescription et donne le champ libre à plus de créativité. Je suis également une grande passionnée de dermatologie/ cosmétologie, domaine dans lequel j’envisage de bifurquer au cours de ma carrière et pour lequel j’ai choisi de suivre un Mastère de marketing « global » et non spécialisé en santé.

Dans l’optique d’effectuer une carrière au sein de sites de production pharmaceutique, j’étais à la recherche d’une expérience pour découvrir l’organisation concrète d’un site ainsi que les différents métiers s’y côtoyant et leurs responsabilités respectives. J’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage sur le site d’Ethypharm à Grand-Quevilly, dans le service Assurance Qualité Opérationnelle sous la responsabilité de la Directrice Qualité du site, Mme Séverine Aubry et la tutelle de Mme Lau-

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duits (COVERAM, BIPRETERAX 10, NATRIXAM, COSIMPREL et LIPOROSA qui était une molécule en lancement depuis décembre 2019) utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle, de l’insuffisance cardiaque, de la maladie coronaire stable et de l’hypercholestérolémie primaire. J’ai majoritairement fait du marketing opérationnel au cours de ce stage, j’ai beaucoup travaillé avec les affaires réglementaires et des agences de communication extérieures pour concevoir et actualiser des éléments promotionnels, j’ai participé à l’organisation d’évènements réunissant des professionnels de santé, j’ai réalisé des plans presse, des briefs agences, etc.

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casion de faire des choses habituellement peu accessibles aux stagiaires, notamment la participation à un congrès de cardiologie et à une visite en duo avec un délégué médical. J’ai aussi pu apprécier la très bonne ambiance qui règne au sein de la division et l’accueil chaleureux qui m’a été donné.

rette Philippe (Assistante AQ) et Mme Marisa Da Fonseca Borges (Technicienne AQ). Ethypharm est une société pharmaceutique européenne ayant une présence mondiale et engagée dans le traitement de la douleur, de la toxicomanie et des soins intensifs. Elle développe et commercialise également des médicaments spécialisés et des génériques qui apportent une valeur ajoutée aux prestataires de soins de santé et fournissent des médicaments de haute qualité aux patients. Le site d’Ethypharm de Grand-Quevilly se situe en Normandie à proximité de Rouen. Il compte plus de 300 employés qui produisent près de 900 millions de doses par an, distribuées dans une trentaine de pays. Il s’attache notamment à mettre sur le marché des produits pharmaceutiques développés par le Groupe. Une des spécificités du site qui a motivé mon choix de stage est la fabrication de médicaments stupéfiants, notamment à base de sulfate de morphine et de fentanyl. Les principales activités présentes sur le site de Grand Quevilly sont : • L’industrialisation de procédés ; • La fabrication de micro-granules (LAF, TC, TP) ; • La mise en gélule et compression ; • Le Contrôle Qualité ; • L’Assurance Qualité.

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Mon stage a porté sur la fabrication de micro-granules. Ma mission était de rédiger le Plan d’Amélioration Continue Qualité des Procédés de Fabrication du secteur Granulation. Pour se faire, il a fallu lister les causes de non-qualité à l’aide de différents indicateurs (anomalie, réclamations, résultats analytiques des lots, coût des destructions…). Puis j’ai pu étudier les récurrences des différentes causes trouvées afin de dégager un ordre de priorité des thèmes à traiter. Une fois cet ordre défini et en concertation avec les services concernés, j’ai pu proposer des actions pour tenter de résoudre les problèmes qui n’avaient pas encore été pris en charge. Mon travail durant ce stage a donc permis à Ethypharm d’identifier les actions à prioriser. Ceci a été possible grâce à la réalisation du plan d’Amélioration Continue. J’ai également participé à plusieurs investigations et projets en fonction des priorités définies dans le plan d’Amélioration Continue, mais aussi en prenant en compte les priorités du moment. Concernant ma conclusion personnelle sur ce stage, j’hésitais avant le stage entre une orientation en Production ou en Qualité. Ma décision a été de choisir un stage me donnant l’occasion de travailler au plus proche de ces deux services afin d’en comprendre les prérogatives, fonction-


L’INDUS N° 25 > Retour de stage

L’INDUS N° 25 > Retour de stage

Retour d’expérience en Assurance Qualité chez Huvepharma

nements et échanges. Après avoir discuté avec plusieurs anciens étudiants de la Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry, j’ai décidé de rechercher un stage en Amélioration Continue. En effet, ce genre de missions m’a été décrit comme permettant de se confronter de front aux problèmes rencontrés dans les sites de production tout en donnant une vision des différents services de ces sites. Par ailleurs, j’avais dans l’idée de choisir un site de production me permettant de voir le plus de procédés différents possible. L’offre de stage d’Ethypharm était donc parfaitement en accord avec ce que je recherchais. Ce stage a entièrement répondu à mes attentes sur ces deux aspects. En effet, il m’a permis très rapidement d’être intégré dans les activités de routine rassemblant l’AQ opérationnelle et le ser-

vice Production autour de problématiques portant sur un très grand nombre de produits et procédés. Mais également d’échanger avec les services Financiers, Maintenance, Contrôle Qualité, Développement Industriel et Ingénierie. La composante Amélioration Continue a, elle-aussi, su répondre à mes attentes en me forçant à adapter ma façon de travailler notamment en me challengeant sur des sujets divers comme la data integrity des données sur lesquelles j’ai travaillé ou sur la méthodologie à appliquer pour prendre du recul et travailler à une échelle macro. Cette dernière partie a été la plus compliquée pour moi d’un naturel plutôt « fonceur », ainsi que du fait de la complexité de l’activité de production du site. En effet, la répartition des technologies, des produits et

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de leurs matériels dédiés a compliqué la prise de repères tout en rendant ce stage d’autant plus intéressant. Au terme de mon stage, je suis convaincu de vouloir évoluer en Production sans pour autant renier cette expérience en AQ opérationnelle. En effet, cela m’a permis de comprendre les exigences auxquelles la Production doit répondre ainsi que l’intérêt qu’il y a à favoriser les échanges de ces services garants d’une production conforme aux exigences qualité.

Antoine Banthoud > Étudiant en 5e année à la Faculté de Pharmacie, Paris-Sud Huvepharma est un laboratoire pharmaceutique vétérinaire international dont le principal site de production français est localisé près d’Angers. Son domaine d’exploitation est le médicament vétérinaire de masse. C’està-dire qu’il cible les élevages ovins et bovins avec des formulations en liquide et en poudre. Le principe de fabrication était relativement simple : pesée, mélange et conditionnement.

J’étais sous la responsabilité directe du Pharmacien Responsable Assurance Qualité et mes principaux interlocuteurs étaient les chargés de Qualité, le responsable Production, le Pharmacien Responsable Pharmaceutique mais aussi tous les responsables des différents départements. La mission principale pour laquelle j’ai été embau-

Entre ma 4e année et ma 5e année de Pharmacie, il m’était indispensable de faire un stage facultatif en industrie pharmaceutique dans le domaine qui m’intéresse. En effet, si j’ai trouvé assez tôt une voie qui me plaisait en Pharmacie, je n’avais toujours pas eu d’expérience professionnelle en Assurance Qualité.

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Je suis arrivé chez Huvepharma dans un contexte particulier. Le laboratoire venait de se faire racheter et beaucoup de choses venaient de changer. Différents départements venaient de subir une restructuration et le logiciel de gestion intégré (ERP), qui régit toutes transactions informatiques, allait être remplacé. L’environnement de mon stage d’une durée de onze semaines s’annonçait enrichissant.

ché était la qualification du nouvel ERP. Si c’était complètement nouveau pour moi, l’équipe Qualité m’y a bien préparé et conseillé tout au long du stage. Ma première semaine de stage était principalement formatrice : formation sur les BPF, sur la sécurité et sur les risques, premières qualifications équipements et participation aux réunions quotidiennes avec tous les responsables de département. J’ai ensuite pu participer à diverses missions de qualité que j’ai suivi tout au long du stage : revue de dossiers de lots, préparation d’audits, contrôle de balances, révision de protocoles opératoires,

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Or, le stage obligatoire de 5e année approchant, il me fallait absolument être sûr de ne pas me tromper de voie et avoir des arguments pour défendre mon CV.

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L’INDUS N° 25 > Formation

Parcours

PIMS : Propriété Industrielle, Médicaments et Santé

de Master 2

Une formation à l’interface entre les sciences du médicament et la Propriété industrielle

 Formation en 12 mois en alternance à partir de septembre 2020  Accessible en formation initiale ; formation continue ; contrat d’apprentissage ; contrat de professionnalisation

 Public concerné : titulaires de diplômes en pharmacie ; médecine ; doctorat en sciences ; Master 1 ; Bac +5 en chimie, biologie, physico-chimie, biochimie…  Effectif : 16 alternants

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PRESENTATION

participation aux points de non-conformité et aux réunions de service. Après quelques formations en anglais du nouvel ERP par l’équipe de consulting, celui-ci a été implémenté. C’est alors que mon projet de stage a réellement démarré. L’objectif était double. D’une part, contribuer à une transition la plus douce possible entre les deux logiciels de gestion de l’entreprise via la création de mode(s) opératoire(s) et la formation des collaborateurs. Et d’autre part, la qualification du nouveau logiciel en testant celui-ci pour vérifier qu’il respecte les BPFs.

Ce stage m’a appris de nombreuses méthodologies inhérentes à l’AQ et à un site de production. J’ai pu assimiler le fonctionnement de l’entreprise dans son ensemble et habituer mon esprit à raisonner avec une vision de qualité/BPF. Bref, ce stage sur site de production était très instructif et je conseille à tout étudiant d’effectuer au moins un stage facultatif pour pouvoir choisir ou confirmer sa voie.

 Savoir générer et gérer des projets innovants nécessitent des compétences solides et complémentaires des aspects techniques, de la propriété industrielle et des stratégies de transfert de technologie.  PIMS est un parcours de Master 2, adapté à des talents scientifiques, créatifs et innovants. Il leur permet d’acquérir des compétences stratégiques et pratiques de haut niveau à l’interface entre le développement, la propriété industrielle et la valorisation des innovations dans le domaine du médicament et autres produits de santé.  Avec une vision complète de la chaine des produits de santé allant de la découverte à la commercialisation, le public saura maitriser comment traduire les découvertes en langage compris par les experts en propriété industrielle.

 Le parcours PIMS met également l’accent sur le positionnement de l’innovation dans le contexte socio-économique de création d’entreprise. Le public saura maitriser la gestion et le financement des projets innovants pour développer des médicaments et autres produits de santé.

DEBOUCHES PROFESSIONNELS Avec un positionnement à l’interface entre le développement technologique de produits, la propriété industrielle et la valorisation des innovations dans le domaine de la santé, le parcours PIMS répond à un besoin notamment dans les entreprises du médicament et produits de santé, de la valorisation de la recherche et dans les cabinets de conseil en propriété industrielle : Les services de PI dans des entreprises du médicament et autres produits de santé  Responsable de la propriété industrielle : Assurer la protection, l’entretien et la défense des innovations  Veille technologique  Participent aux négociations avec les partenaires de l'entreprise  Gestion des litiges et de la contrefaçon  Identification des opportunités pour le développement de médicaments génériques et biosimilaires  Responsable de l’exploitation des brevets et/ou de transfert de technologies

Ce fut une mission très intéressante. J’ai eu l’occasion d’échanger avec vraiment tous les départements en relation avec la qualité et grâce à cette casquette pluridisciplinaire, je suis rapidement devenu un interlocuteur référent sur le sujet du logiciel. À chaque blocage ou questionnement lorsqu’il fallait enregistrer une fabrication ou un transfert, mes collaborateurs me demandaient de l’aide. C’est plutôt gratifiant pour un stage de moins de 3 mois.

Les services de recherche et de développement de médicaments et autres produits de santé  Responsable du développement de nouveaux médicaments et autres produits de santé  Pilotage de projets de développement de médicaments génériques et biosimilaires  Chef de projet innovation Conseil en PI  Conseils indépendants organisés en profession libérale Bureaux d’études  Entreprises des études de marché  Entreprises réalisant des études brevetabilité, de la liberté d’exploitation Le secteur public En France (INPI ; Services publics de valorisations et de transfert) ou à l'étranger (OEB ; EUIPO ; OMPI).

RESPONSABLE Kawthar BOUCHEMAL  PharmD, PhD  Maître de conférences  Membre junior de l’Institut Universitaire de France  HEC Challenge +

Institut Galien Paris-Sud Université Paris Sud 5, rue J.B. Clément, 92296 Châtenay-Malabry, France kawthar.bouchemal@u-psud.fr Tel +33 (0) 1 46 83 55 81 http://www.kawthar.bouchemal.sitew.com http://www.umr-cnrs8612.u-psud.fr

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L’INDUS N° 25 > Formation

L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

L’étudiant tourné vers le Monde

ORGANISATION PEDAGOGIQUE

Par Léa Gouache Brakha

POUR

UE1 : Savoir identifier les besoins et proposer des solutions innovantes dans les domaines du médicament et produits de santé Objectifs  Comprendre pourquoi est-il nécessaire de générer et entretenir une propriété industrielle puissante au sein d’un organisme de recherche ou d’une entreprise du médicament et autres produits de santé (cosmétique, DM, chimie, biologie, e-santé…).  Savoir comment positionner la propriété industrielle et conduire un projet innovant dans le contexte humain, économique et réglementaire du développement clinique et non-clinique des produits de santé.  Développer les compétences nécessaires pour répondre aux enjeux et défis du pilotage de projets spécifiques du secteur du médicament et produits de santé.

UE2 : Bases fondamentales de la propriété industrielle dans le domaine de la santé Objectifs  Transmettre les bases fondamentales des brevets en France, en Europe et à l’international  Acquisition des compétences stratégiques en matière de droit de la propriété industrielle  Maitriser et analyser efficacement la recherche d’information sur les brevets et les marques  Cet enseignement entend doter les diplômés de compétences pour la rédaction de brevets, de réponse aux rapports de recherches et d’accompagnement d’un dossier de brevet de manière générale

UE3 : Les spécificités de la propriété industrielle pour les médicaments et autres produits de santé (biotechnologies ; génériques ; biosimilaires ; e-santé ; Intelligence artificielle…) Objectifs  Connaitre le panorama des innovations majeures passées ainsi que les tendances dans différents domaines de la santé (chimie, pharmacologie, formulation galénique, biologie, biotechnologies…).  Savoir comment identifier les besoins en innovations biomédicales et générer des projets innovants  Savoir maîtriser les recommandations, nationales, européennes et internationales dans le domaine de la brevetabilité des inventions en biotechnologies  Savoir comment protéger les brevets des médicaments princeps et comment accéder aux génériques et aux biosimilaires  Comment protéger le médicament Princeps par la marque ?

UE4 : Exploitation des brevets, valorisation & Transfert de technologie dans le domaine de la santé Objectifs  L’objectif de cette UE est de positionner l’innovation et la PI dans le contexte socio-économique de transfert de technologie et/ou de création d’entreprise.  Transmettre les bases fondamentales des différentes stratégies pour exploiter un brevet  Sensibilisation aux différentes options pour la gestion de la contrefaçon et du contentieux  Acquérir des compétences stratégiques en droit des affaires et droit des contrats

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IL

L’ÉTUDIANT D’AUJOURD’HUI,

EST

FONDAMENTAL

DE

SE

À LA MONDIALISAqui plus est, dans le monde scientifique. Le but ultime du scientifique est l’innovation, et celle-ci ne peut plus se restreindre au niveau national. Toujours motivé par la recherche et par la découverte, l’objectif est de repousser les frontières du monde et de l’esprit. La science peut être vue comme la mise en commun de nos capacités ; cela consiste également, à trouver le trait d’union de nos différences pour créer de nouveaux concepts. À travers ces retours d’expérience que cela soit un stage ou un échange international, il est important de mettre en avant les opportunités diverses que peut offrir l’industrie pharmaceutique. En effet, la chaîne du médicament se partage maintenant entre plusieurs pays et deux principales zones géographiques. Pour simplifier, les sites de production et d’élaboration de matières premières sont généralement situés en Asie, tandis que les grands sièges d’entreprises sont établis en Europe et en Amérique du Nord. De plus, les recherches médicales devenues de plus en plus complexes et coûteuses, des groupes pluridisciplinaires et composés de plusieurs nationalités se forment pour agréger les expertises et regrouper les moyens. Il est donc primordial d’acquérir certaines compétences comme l’anglais, langue scientifique pratiquée CONFRONTER

autant en communication professionnelle que dans les publications scientifiques.

TION,

Ainsi le meilleur moyen de maîtriser une langue est l’immersion totale. Plusieurs options s sont possibles :

• Pour commencer, il y a le programme ERASMUS+, il permet de vivre l’expérience étudiante dans 28 pays partenaires, et de bénéficier d’un riche partage de cultures et d’idées. La France étant le premier pays expéditeur d’étudiants à l’étranger en Europe, avec plus de 49 355 étudiants participant à ce programme en 2018, pourquoi pas vous ?

• Il existe également le Student Exchange Programme encadré par l’IPSF, International Pharmaceutical Students’ Federation, en collaboration avec l’ANEPF en France et proposé par toutes les corporations des facultés. Ce programme peut se réaliser toute l’année pour des durées

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variables (de 2 semaines à 2 mois) et concerne 80 pays. Ce format présente une belle alternative aux stages et ERASMUS en combinant la réunion d’étudiants du monde entier d’une part, et d’autre part, la professionnalisation à travers le stage.

• Les stages à l’étranger réalisés de manière « individuelle » permettent également un épanouissement autant professionnel que personnel, c’est une opportunité pour développer sa capacité d’adaptation, sa curiosité, ses connaissances, et plus encore. Par ailleurs, du fait du développement de la science à plusieurs vitesses dans le monde, c’est également l’occasion de découvrir d’autres méthodes de travail. Cette démarche est cependant personnelle, il ne tient qu’à vous d’obtenir ce que vous voulez. En somme, l’ensemble de ces expériences permet d’explorer le champ des possibles et de trouver sa propre voie et d’une certaine manière se découvrir. Il est utile de garder à l’esprit que dans le contexte de la concurrence internationale pour l’emploi, toutes ces expériences demeurent un atout indéniable dans un CV et indispensables pour se démarquer à qualifications égales.


L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

> Étudiant en 5e année à la Faculté de Pharmacie, Paris-Sud Le SEP, ou Student Exchange Program, est le plus grand projet de l’IPSF (International Pharmaceutical Students’ Federation), il offre aux étudiants en pharmacie du monde entier l’opportunité de découvrir le système pharmaceutique de nombreux pays. Chaque année, ce sont des centaines d’étudiants à travers le globe qui bénéficient de ce programme, à travers plus de 80 pays. Le SEP peut se réaliser soit en hiver, soit en été. Pour ma part, j’ai réalisé mon SEP au cours de l’été 2019 (juillet-août). Pour précision, la durée d’un SEP est variable, elle peut aller de 2 semaines à 3 mois, celle-ci dépend des disponibilités de l’étudiant ainsi que de celles de l’organisme d’accueil. Pour avoir la chance de partir en SEP, un dossier de candidature doit être déposé à l’IPSF, réunissant données

Tout d’abord, il faut comprendre que ce stage, bien qu’on candidate seul, on le vit à plusieurs. En effet, nous

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étions onze à réaliser ce SEP en Indonésie. Onze étudiants venus du monde entier, avec comme point commun : étudier la pharmacie. Celia l’étudiait en Espagne, Saïf en Iraq, Gosia en Pologne et Nada en Égypte, bref, à nous onze on comptait neuf nationalités différentes. Ce brassage international est une vraie merveille, découvrir un pays, une culture, un système pharmaceutique depuis onze points de vue bien différents, c’est particulièrement enrichissant. Le SEP s’est déroulé en 2 parties, tout d’abord le stage en officine, puis, le stage hospitalier. Au cours du premier stage j’ai pu, entre autres, participer au réapprovisionnement, à la dispensation de médicaments, à la réalisation de préparations de médecine

traditionnelle et au suivi à domicile d’une patiente diabétique. Le second stage s’est déroulé dans un des plus grands hôpitaux privés d’Indonésie, dans lequel j’ai tout simplement découvert la pratique hospitalière. En effet, j’ai pu intégrer les trois différentes pharmacies de l’hôpital : celle associée aux urgences, celle pour les patients séjournant à l’hôpital et celle pour les patients ne séjournant pas à l’hôpital. Je vous laisse imaginer comme il peut être ahurissant de s’immerger dans le système de santé d’un pays où plus de 10 millions de personnes vivent avec moins de $1 par jour et où les commandes grossistes ne se réalisent pas 2 fois par jour mais 1 à 2 fois par mois… Cette expérience se déroulera en anglais et échanger avec autant de nationalités différentes nécessite un niveau d’anglais suffisant. Je ne dis

«

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Julien Vandemergel

personnelles, motivations et CV. Cette candidature s’accompagne de la sélection des 3 pays dans lesquels on souhaiterait exercer. Pour ma part, j’avais sélectionné 3 pays d’Asie : le Népal, l’Indonésie et la Thaïlande. Le choix des pays n’était pas aléatoire, bien entendu. J’avais eu l’occasion de voyager en Asie à plusieurs reprises, et le dépaysement profond ressenti à chaque voyage a attisé un désir d’en apprendre plus, et spécifiquement dans mon domaine de prédilection : la santé. Dans le dossier de candidature, il est également demandé de préciser les domaines pharmaceutiques dans lesquels je souhaitais exercer. Ayant travaillé plus de 1 500 heures en officine au cours de mon cursus, je voulais absolument découvrir leur manière d’exercer la pharmacie d’officine. Le stage hospitalier de 5e année faisant suite à cet été, j’avais également précisé ma volonté de découvrir ce milieu afin de pouvoir réaliser une comparaison avec notre système hospitalier dès la rentrée L’ouverture d’esprit était ma motivation première à candidater, m’imaginer immergé dans un de ces pays, appréhender une nouvelle culture et découvrir leur manière d’exercer la pharmacie, c’était, pour moi, le stage idéal.

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Retour d’expérience SEP 2019 – Surabaya, Indonésie

Vos préjugés

sont vos fenêtres sur le monde.

Nettoyez-les de temps

»

en temps, ou la lumière  n’entrera pas…

Terry Pratchett

pas qu’il faut être bilingue, loin de là. D’ailleurs, immergé dans le SEP, on progresse à une vitesse hallucinante ! Je recommanderais l’expérience du SEP les yeux fermés. C’est une opportunité qui nous est proposée uniquement au cours de notre cursus et que je suis ravi d’avoir saisi. Ce stage m’a permis d’enrichir ma connaissance du monde pharmaceutique à travers la découverte du système indonésien et la rencontre avec des professionnels très

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inspirants, mais aussi à travers de riches échanges avec les 10 autres étudiants, il m’a permis de consolider significativement mon niveau d’anglais par une immersion totale tout au long du séjour et m’a permis de vivre une expérience fabuleuse.


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L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

> Étudiant en 4e année à la Faculté de Pharmacie, Paris-Sud Appasamy Associates est une entreprise indienne spécialisée dans la fabrication et la distribution de matériel médical et de produits pharmaceutiques. Présente dans le monde entier, elle produit principalement des équipements ophtalmiques et cherche donc à répondre en majorité aux exigences de pointe de la communauté ophtalmologique. Cependant, Appasamy Associates fournit également d’autres produits tels que des instruments microchirurgicaux ou des produits pharmaceutiques, et elle possède aussi des hôpitaux destinés à accueillir la population indienne en nécessité. C’est donc une entreprise offrant des produits et des services diversifiés et touchants de nombreux secteurs du monde de la santé.

J’ai eu la chance au cours de différents stages de commencer à développer un réseau, et j’ai eu l’opportunité de rencontrer un distributeur de matériel médical qui m’a orienté vers le stage que j’ai effectué en Inde. J’ai donc été présenté à l’entreprise par cet intermédiaire qui m’a également bien conseillé sur les préparatifs avant mon voyage. Ces conseils ont été précieux pour moi car l’entreprise où je suis allé ne prend habituellement pas de sta-

giaire, je me suis donc préparé à être le seul étudiant parmi différents professionnels. J’ai été accueilli pendant deux semaines dans cette entreprise, ce qui a posteriori me paraît trop court pour un stage, mais toujours mieux que rien. J’ai donc principalement fait de l’observation durant mon séjour. J’ai pu découvrir différents secteurs que j’avais choisis avant de partir : le marketing, la production de matériels et de produits pharmaceutiques, et le milieu hospitalier. La partie la plus longue a été la production car suite à ma demande, j’ai visité de nombreuses usines et même certaines en dehors de l’entreprise. En effet, l’Inde étant un pays très productif et intéressé par l’entreprenariat, j’ai souhaité observer la qualité de la production et rencontrer des contacts que je pourrais solliciter plus tard si besoin. Par ailleurs, j’ai pu échanger pendant plusieurs jours avec l’équipe marketing afin de comprendre leur façon de travailler. J’en ai retenu que les Indiens produisent beaucoup mais qu’il leur coûte

Ce stage m’a beaucoup apporté. Je suis rentré avec de nombreux contacts qui me permettent d’élargir encore un peu mon réseau, mais également avec une vision différente. Beaucoup de choses diffèrent par rapport à la France, que ce soit la réglementation, la qualité de vie et de travail… ce qui m’a finalement beaucoup rassuré, car je sais aujourd’hui que ce qui n’est pas possible ici l’est sûrement ailleurs. Cela m’a permis de lever certaines limites que je ressentais en France et que je n’ai pas ressenti en Inde. Par ailleurs, j’ai dû passer outre la barrière de la langue, ce qui n’a finalement pas été un problème insurmontable (bien que l’accent indien soit parfois difficile à comprendre). J’ai à nouveau com-

pris que l’anglais est indispensable à la communication. Lors de ce stage j’ai aussi été confronté à des difficultés. Tout d’abord la culture était très différente. Je pense que lorsqu’on est confronté à un si grand fossé entre une culture et la sienne, il faut s’adapter sans se poser de questions sinon le voyage aurait été très éprouvant, car il y a peu de repères pour un français. Je me suis donc adapté et j’ai observé certaines méthodes de travail très différentes des nôtres. De plus, cette différence de culture a fait que j’ai été en contact avec de nombreux cadres mais très peu avec les ouvriers. Enfin, j’ai pu constater que l’hospitalité est très importante là-bas et qu’en tant qu’Européens nous sommes très bien accueillis. La seconde difficulté à laquelle j’ai été confronté a été d’être le seul stagiaire. Cela a été difficile d’être constamment entouré de personnes baignant déjà dans le monde du travail et de ne pas avoir de contact au même niveau que soi. Je recommande fortement de faire des stages à l’étranger afin de découvrir d’autres systèmes de santé, de nouveaux marchés et des manières de

faire différentes. Cela apporte de nombreuses idées et une vision nouvelle qui ouvre beaucoup d’opportunités. Malgré la distance et les cultures qui peuvent déstabiliser, cela reste une expérience très enrichissante. Si j’avais quelques conseils à donner, il s’agirait d’abord de ne pas craindre la barrière de la langue car il est assez facile de se faire comprendre et de comprendre les autres. De plus je conseillerais de trouver un stage d’une durée d’au moins 1 mois et de prévoir le décalage horaire. Je pense aussi qu’il est mieux que l’entreprise choisie accueille d’autres stagiaires ou du moins qu’elle soit habituée à en accueillir, et sinon pourquoi ne pas partir à plusieurs. Enfin, il est intéressant d’essayer de s’arranger avec l’entreprise qui peut parfois prendre en charge certains frais comme le transport ou bien le logement. Que ce soit à l’étranger ou non, une expérience dans le monde professionnel dépayse radicalement de la vie étudiante à la faculté. Cela donne l’occasion d’apprendre des notions que seul l’expérience peut enseigner. L’expérience est indispensable et encore plus dans la profession de pharmacien. Pour conclure, j’envisage moi-même pour le futur de repartir à l’étranger, mais plus longtemps cette fois-ci, afin de continuer à explorer les différents domaines accessibles grâce aux études de pharmacie.

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Pierre Bertin

Actuellement en 4e année d’étude de Pharmacie, j’ai découvert le marketing et l’entreprenariat au travers de différents stages effectués lors de mes années d’études. Ce sont principalement ces deux domaines qui m’ont poussé à rechercher une expérience à l’étranger où le système de santé est bien différent du nôtre. En effet, je voulais enrichir mes connaissances avec des procédés différents de ce que j’ai pu expérimenter en France, afin de pouvoir faire évoluer ma façon de travailler mais aussi afin de pouvoir m’ouvrir à de nouvelles idées et à de nouveaux concepts.

cher de faire du marketing ailleurs, comme en Europe par exemple. C’est pourquoi ils passent bien souvent par des distributeurs qui peuvent faire des demandes spécifiques en matière des normes à suivre ou bien du packaging, afin d’adapter le produit au pays où il sera vendu. Enfin j’ai également pu visiter des hôpitaux, afin de comprendre comment fonctionne le système de santé là-bas.

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Retour de stage d’observation – Pondichery et Chennai, Inde

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L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

L’INDUS N° 25 > L’étudiant tourné vers le Monde

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Retour de stage en Biochimie – Mexico, Mexique

Fanny Constans > Étudiante en 5e année de pharmacie à la faculté de Châtenay-Malabry (Université Paris-Sud) en filière Industrie.

ans mais à force d’Espaglais et de Google Trad on a fini par réussir à communiquer (rire). Les méthodes de manipulations dans le laboratoire diffèrent un peu au Mexique. Je pense que cela peut être dû à un budget moins conséquent par rapport à ceux accordés en France. Ils font beaucoup de recyclage alors que beaucoup d’équipements en France sont à usage unique. Cependant, tout un système qualité est en place et certifié ISO et ils sont parfois encore plus scrupuleux avec les conditions de stérilité. Mes collègues du laboratoire avaient quasiment tous moins de 30 ans, donc il a été facile de créer des liens et nous sommes tous devenus rapidement amis. On parlait majoritairement Espagnol mais ils faisaient tous

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sultats sont encore un autre aspect qui rend la vie professionnelle d’un chercheur riche et captivante. J’ai trouvé ce stage grâce à l’association internationale de notre faculté (IPEPS). Je cherchais une expérience internationale dans un de mes secteurs d’intérêt dont faisait partie la recherche. J’ai commencé par apprendre les techniques de culture cellulaire auprès des étudiants chercheurs et j’ai ensuite réalisé certaines expériences telles que wound healing, RTPCR, Western Blot… D’un point de vue professionnel, ce stage m’a permis de comprendre que la recherche n’est pas le secteur dans lequel je souhaite m’orienter. J’ai eu quelques difficultés à m’intégrer à l’équipe n’ayant pas parlé Espagnol depuis 6

Mon stage s’est déroulé à l’Université Nationale Autonome de Mexico au Mexique dans l’unité de Biochimie de la faculté de Biochimie. L’unité travaille sur le cancer de l’hypopharynx et plus précisément, effectue de la recherche fondamentale sur l’effet de différents flavonoïdes sur des cellules issues de tumeurs de ce cancer.

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J’aime le côté très scientifique et polyvalent de la recherche. Au-delà des expériences, il y a un aspect bibliographique essentiel qui implique d’apprendre toujours davantage d’un sujet d’étude. Travailler en équipe et présenter ses ré-

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des efforts pour me parler d’avantage Anglais sachant que je le comprends et le parle mieux. À la fin des deux mois de stage je réussissais à tenir une conversation en Espagnol et mon Anglais s’est considérablement amélioré. Tout au long de l’été on a eu l’occasion de partager notre culture et ils nous ont fait partager la leur à chaque occasion. Ce fut une expérience extrêmement riche humainement. Je conseille vivement les expériences à l’étranger ne serait-ce que pour mettre à l’épreuve ses capacités en langue mais également d’adaptation. Une immersion totale est une expérience unique. Le Mexique est un pays magnifique qui gagne vraiment à être connu. La culture aux ascendances Maya et hispaniques a rendu l’expérience extrêmement dépaysante. Je regrette de ne pas avoir repris l’espagnol plus tôt. Cela aurait pu me permettre d’être davantage performante dans mon stage et d’établir des liens plus rapidement. J’aurais dû également me renseigner davantage sur la

culture du pays afin de mieux en profiter sur place. Je cherche encore mon orientation définitive mais grâce à ce stage j’ai écarté la recherche, ne souhaitant finalement pas travailler dans les laboratoires de recherche.

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L’INDUS N° 25 > En bref

L’INDUS N° 25 > En bref

En bref

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Par Nina, Coralie et Constance

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La cigarette électronique

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Des chercheurs parviennent à éliminer le VIH chez la souris Aujourd’hui, les traitements antirétroviraux permettent aux patients d’avoir une charge virale indétectable. Toutefois, le virus reste à l’état latent dans des réservoirs situés au niveau notamment des ganglions lymphatiques, ce qui rend complexe son élimination complète. Chez l’homme, le phénomène a toutefois été rapporté chez des patients ayant eu une greffe de moelle osseuse. Une équipe de chercheurs américains est parvenue à éliminer complètement le VIH-1 chez des souris en combinant un traitement antirétroviral modifié et le célèbre outil d’édition du génome, CRISPR-Cas9, afin d’exciser spécifiquement l’ADN du virus intégré au génome des cellules infectées (provirus). C’est la seule approche qui pourrait permettre, à ce jour, de se débarrasser du virus sans éliminer toute la cellule infectée. Ainsi, trois expériences indépendantes menées sur une vingtaine de souris humanisées infectées par le VIH ont montré que le virus a été éliminé des réservoirs chez près d’un tiers des animaux, sans entraîner des dommages collatéraux. Par ailleurs, les réservoirs de la souris ne sont pas identiques à ceux des hommes, les résultats ne sont donc pas transposables. Les chercheurs espèrent que des essais chez l’Homme pourront démarrer d’ici quelques années.

Microbiota : a world  to discover Most of our digestive tract bacteria play a key role in our health. However, their study can be difficult, several bowel samples are needed. To solve that problem, researchers from the Tufts University (US), have developed a pill able to collect microbiota samples passing through the bowel system. À whole laboratory in a simple pill. Last couple of years, the study of the microbiota used to be done on faecal matter… not ideal and representative as only microbe from the end of the intestinal tract were harvested. Thus, more specific sample will be collected with this new pill. Made from vegetable resin, with a conventional size, this pill has to compartments ; many channels, in the first one absorbs circulating microbes thanks to an osmotic pump available on the second compartment. The pill’s protective layer dissolves in contact with the bowel pH. Futhermore, the region of interest can be chosen thought a magnet present in the inside of the pill. Lastly, a fluorescent dye allows an easy pill identification at the exit. This is therefore a non-invasive and inexpensive method, that will afford over the coming few years a better knowledge of the bowel microbiota and the study of specific treatments.

Source : Le quotidien du médecin

Source : Sciences et Avenir

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La cigarette électronique actuellement sur le marché a été inventée et brevetée en 2009. C’est un dispositif générant une vapeur imitant la fumée de tabac et pouvant contenir ou non de la nicotine. Elle contient néanmoins des particules et substances cancérogènes ou toxiques mais en plus faibles quantités que dans la cigarette. Peu à peu, l’e-cigarette est commercialisée et utilisée pour beaucoup dans l’objectif d’un sevrage tabagique. En effet la commercialisation étant récente, ce dispositif n’amenait pas encore à des effets indésirables. En 2013, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ne pas utiliser la cigarette électronique, dont la sécurité et l’efficacité de sevrage ne sont pas démontrées. C’est seulement en 2019 que les craintes de l’OMS ont pu être démontrées. En effet, plusieurs centres américains chargés du contrôle et de la prévention des maladies ont effectué une enquête sur 94 cas possibles d’atteinte pulmonaire sévère dus aux cigarettes électroniques signalés entre le 28 juin et le 15 août 2019. Les principaux symptômes rapportés, bien que pas encore liés à un produit en particulier, sont la toux, l’essoufflement, la fatigue, les difficultés respiratoires et les douleurs thoraciques. Ces effets indésirables seraient dus en grande partie à mésusage massif qui semble dû à l’utilisation de l’huile de cannabis ou autres substances huileuses pas du tout adaptées à la vaporisation. Pour le Pr Dautzenberg, il n’existe actuellement pas de cas en France d’atteintes pulmonaires dues à ce type de produit à base d’huile, notamment grâce à la grande régulation des produits pour cigarette électronique. La dernière semaine d’août, une nouvelle sonnette d’alarme a été tirée. En effet, un premier

décès dû au vapotage est survenu aux ÉtatsUnis. Ce décès intervient après l’identification de 200 cas de maladies respiratoires sévères dont le seul lien connu est l’usage récent de cigarettes électroniques. Selon le CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies), tous les patients atteints de ces maladies auraient entre 17 et 38 ans. Contrairement à une grande partie des cas d’atteintes pulmonaires, les enquêteurs n’ont pas identifié de produit ou composé spécifique parmi le tabac et les saveurs. Le CDC continu de travailler conjointement avec les services de santé de l’État pour déterminer la cause exacte de ces maladies. En attendant les résultats des investigations, le CDC invite à limiter l’usage des cigarettes électroniques, quant à l’OMS, ceux-ci déclarent la cigarette électronique comme « incontestablement nocive ». Sources : Santé Magazine et Les Échos

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L’INDUS N° 25 > Tests

S’entraîner au TAGE MAGE En partenariat avec la FNEGE

1. Calcul Dans une industrie pharmaceutique, la production de 2017 a été de 15 % supérieure à celle de 2016 et celle de 2018 est de 10 % inférieure à celle de 2017. Quel pourcentage de la production de 2016 fut-il réalisé en 2018 ? A. 97,3 B. 108 C. 105 D. 103,5 E. 98,5

4. Expression Choisissez la reformulation dont le sens se rapproche le plus du passage souligné. Depuis les années 70, la notion de ruralité ne recouvre plus seulement une alternative à des modes de vie hypertechniciens et productivistes, elle se démarque de la simple agriculture et la dépasse. A. les flux de citadins qui vont maintenant habiter la campagne dépassent ceux des villageois qui gagnent la ville et ses avantages. B. les agriculteurs ont amélioré leur productivité et bénéficient d’un niveau de technologie qui est loin d’être inférieur à celui des zones urbaines. C. de plus en plus, vivre à la campagne permet de se dégager d’une vie urbaine en crise. D. l’essor des moyens de transport, des réseaux de communication et de l’industrialisation de l’agriculture a favorisé la promotion de la classe paysanne. E. on peut avoir une vie et un emploi à la campagne sans y travailler la terre, sans souffrir de sous-équipement et en y trouvant encore une meilleure qualité de vie.

2. Raisonnement Au Parlement européen de Strasbourg trois députés dont les initiales des noms sont P, B et N comparent le niveau de richesse respectif de leur pays. La conclusion est la suivante : « c’est la Grande-Bretagne la plus riche ». Plus précisément, le pays de P n’est pas plus riche que le pays de B et ce dernier n’est pas plus pauvre que le pays de N. Qui, de P, B ou N, est (ou sont) de nationalité britannique ? A. P B. B C. N D. P & N E. Il est impossible de le déterminer

3. Conditions Minimales Quel est le nombre entier à 3 chiffres commençant par le chiffre 2 ? 1. Ce nombre est divisible par 9. 2. Ce nombre est divisible par 5. Vous devez choisir : A. Si l’information (1) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (2) à elle seule ne permet pas de répondre à la question. B. Si l’information (2) permet à elle seule de répondre à la question, et si l’information (1) à elle seule ne permet pas de répondre à la question. C. Si les deux informations (1) et (2) ensemble permettent de répondre à la question, et aucune séparément ne le peut. D. Si chaque information permet séparément de répondre à la question. E. Si les deux informations ensemble ne permettent pas de répondre à la question.

5. Logique Quel chiffre remplace le point d’interrogation ? 848

A. 12 612 D. 628

212

? 416 24 749 525

B. 195 E. 864

424

10510

C. 636

Plus de d’informations sur : www.tagemage.fr La préparation en ligne officielle du TAGE MAGE : www.prepmyfuture.com/tagemage Réponses : 1. D / 2. B / 3. E / 4. E / 5. C

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4,07/5

91,8%

Enquête menée auprès de 406 étudiants (stagiaires, alternants, internes en pharmacie, thésards, VIE) du 27/07/2018 au 31/08/2018 (242 répondants).

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