Rapport de Licence d'Architecture_Amélie Chézeaux_2020

ARCHITECTURE : DE L’APPRENTISSAGE À L’USAGER Rapport de licence Amélie CHÉZEAUX

Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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Rapport de licence rédigé sous la tutelle de M Pierre-Edouard Verret que je tiens tout particulièrement à remercier pour son suivis durant cette licence.

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Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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Intoduction

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Au delà du corps

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Le rapport au corps

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Une approche sensible

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Conclusion

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Bibliographie

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Le site Le seuil Le parcours

La géométrie Les proportions Le détail La lumière Le Cadrage La matière

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Sommaire

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Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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Introduction Architecture : /nom fÊminin/ Art de construire les bâtiments.

Introduction

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Etymologiquement architecture vient de arkhós (maitre, celui qui gouverne) et de téktôn (ouvrier, artisan, technique), l’architecture est l’art de commander la construction. Ce mariage parfait entre art et technique est alors ce qui fait la richesse de l’architecture.

Ce qui différencie l’homme de l’animal est sa capacité à maitriser les outils. La technique est ainsi l’ensemble des moyens et outils qu’utilise l’homme pour transformer la nature qui l’entoure. L’architecte dispose de ses propres outils dont le premier est le crayon qui lui permet de s’exprimer directement avec sa main. Avec sa technique l’architecte frôle ainsi la limite entre le concret et l’imaginaire. A partir du premier tracer, la conscience s’exprime. Le trait marque une limite entre le possible et l’impossible, signifiant alors directement quelque chose.

L’autre aspect de l’architecture est sa qualité à être considéré comme un art. Grand débat dans la définition de l’architecture, il est pourtant notable qu’une certaine harmonie propre à l’art se retrouve dans l’architecture. L’art de maitriser l’histoire et les techniques pour subvenir aux besoins des l’hommes. De plus, dans l’art quelque chose de supérieur et de poétique s’exprime une originalité d’éléments, assemblés harmonieusement et sans logique ; Un peu comme avec le musique, les notes les unes sans les autres ne sont que des sigles mais ensemble, elles sont fortes de sens, de beauté et d’expression.

La force de l’architecture se retrouve ainsi dans le fait que ce soit un art utile amenant l’architecte à faire de perpétuels allers retours entre la raison et les sentiments. L’architecture est profondément ancrée dans la nature humaine, au service de l’homme et fait par l’homme. Le rapport à l’homme est alors inévitable dans notre apprentissage de l’architecture et dans notre approche du projet.

Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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En école d’architecture, nous n’apprenons pas à être architecte mais à faire de l’architecture. Il existe en effet autant de manière d’exercer l’architecture qu’il y a d’architectes. Néanmoins, l’architecte reste celui qui dessine, qui conçoit et qui connait les différentes étapes de la construction. C’est le chef d’orchestre du projet qui par son expérience et ses connaissances va pouvoir penser l’architecture qu’il souhaite offrir.

Durant notre cursus, nous jouissons alors d’un important apport théorique qui nourrit notre culture et nos connaissances. Souvent en retraçant le parcours de grands architectes, nous abordons des notions fondamentales qui dessine notre environnement : lumière, espace, limites…

Ces notions nous permettent d’avoir des fondements sur lesquels s’appuyer par la suite, dans nos projets. Nous venons ensuite nourrir notre culture architectural avec nos voyages, nos expériences, et diverses filières pour nourrir et créer un projet, pour émouvoir les usagers de ce dernier.

Ce rapport aura pour objectif de proposer un retour sur l’ensemble de ma licence en architecture où un grand apport théorique a su être complété par de nombreux voyages. De ces nombreuses références j’ai pu en ressortir de principes forts que j’ai tenté de retranscrire dans mes diverses projets. Voir ce vers quoi je veux tendre et quelle architecte je veux devenir.

Quelles sont les grandes notions de notre environnement qui m’aident aujourd’hui à la fin de ma licence d’architecture à atteindre cet objectif. De plus une interrogation sera portée sur la place qu’à l’homme dans ces notions et dans l’architecture.

Introduction

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«L’acte créateur par lequel naît une œuvre architecturale va au-delà du savoir historique et artisanal. La confrontation avec la question du temps est au cœur de cet acte. L’architecture, au moment où elle naît, est liée d’une manière particulière au présent. Elle reflète l’esprit de ses inventeurs et apporte ses propres réponses à la question du temps par sa forme d’utilisation et son aspect, par sa relation avec le lieu où elle se dresse. » Zumthor, penser l’architecture.

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Au-delà du corps

Au-delà du corps

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Photo personnelle_ Vue des toits de la ville de Porto_2019

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Avant même d’aborder certaines notions qui touchent directement le corps humain, certaines notions qui font parties intégrales du projet et de l’architecture sont selon moi à aborder. La beauté de l’architecture réside dans le fait que ce soit un art à toutes les échelles.

Une chose remarquable que j’ai pu découvrir avec l’architecture est sa capacité à se développer à toutes les échelles spatio-temporelles. En effet dans l’espace, l’architecture doit etre pensée aussi bien à l’échelle de la ville que du détails. L’architecte doit ainsi faire de nombreux allerretours entre les échelles pour lui permettre d’être le plus pertinents possibles.

Il faut alors comprendre que les outils du projet architectural peuvent être fondés dans une analyse, une compréhension des phénomènes urbains et ainsi à l’échelle du temps. L’utilisation d‘outils et de recherches vont alors etre nécessaire à l’architecte : croquis, photo, témoignages, archives, plans .. L’histoire des villes vont nous permettre d’envisager les grands axes de flux, les limites ou encore la définition des espaces publics. Il y a la question des limites qui est primordiale, des limites internes, comme pour les lieux saints, et externes. Tout ceci crée alors une complexification de l’armature urbaine.

Ces notions d’espace et de temps impact sans retenu le projet et l’approche que les architectes auront de celui-ci. On se doit de réfléchir sur ce que l’on va offrir à l’environnement du projet, sa place dans la ville et sa relation avec la rue. Les différentes échelles du projet vont faire de lui un projet de qualité ou non.

L’architecture est motrice dans ses variantes typologiques de la forme urbaine en même temps qu’elle est déterminée par la morphologie que la ville lui confère.

Au-delà du corps

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Le site Site : /nom masculin/ Configuration d’un lieu au regard d’une destination précise ; ce lieu : Site de lancement.

Le site

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Croquis d’intention_Maison expérimentale Muuratsalo_Alvar Aalto_ 1951

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Comme nous le dit Zumthor, « concevoir un projet, c’est inventer » mais avant d’inventer une certaine analyse de la réalité et de l’existant est nécessaire. Tout projet a un site et tout site a une histoire, une forme et un environnement. Quand on pense structure on doit penser structure du bâtiment, mais comment il tient dans quelque chose de plus grand et ce qu’il touche dans la structure de la ville, dans l’armature urbaine. Il y a une ossature urbaine. On peut faire l’analogie avec un corps : la ville a un squelette, des flux, des réseaux...

L’implantation, la relation au sol, à la matière et à l’environnement vont alors changer en fonction de se que l’architecte va vouloir offrir à l’usager et à la ville. On retrouve ces questions d’implantations et de relations au site dans la maison expérimentale de Aalto à Muuratsalo.

Maison de vacances de l’architecte, il a pu profiter de cette maison pour expérimenter des principes architecturaux, des motifs constructifs …

Située sur une ile, cette maison a un rapport au lac qui l’entoure qui est évidant.

Par le biais de cadrage, de l’orientation de la maison et d’un parcours qui mène l’usager à l’eau, cette maison jouit de son isolation et de son lien à l’extérieur. Autour de cette maison, une sensation d’apaisement et d’union à la forêt se font ressentir permettant à l’homme de jouir du site idyllique dans lequel est implanter cette maison.

Par dessus

A la surface

Semi-enterré

Enterré

Le site

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Projet : gare de téléphérique, S6 atelier Prax, travail individuel

Cette approche et rapport au site est une façon de travailler que j’ai essayé d’appliquer dans mon projet de fin de Licence. Ce projet est situé en haut de la station de Superbagnères, au cœur des Pyrénées. La grande question de ce projet était son rapport au plateau de la station et à la montagne en elle-même. Une tension entre un bâtiment historique (le grand hôtel de Superbagnères) et la place du plateau qui s’ouvre sur le paysage alentour était aussi à traitée.

Mon choix s’est donc porté sur une implantation humble qui modifiait le moins possible la topographie du site et qui grâce à une passerelle en poutre échelle en bois, permet aux usagers d’arriver directement au niveau le plus haut du plateau. Cette arrivée à ce niveau était l’élément clé du projet car ce projet se voulait comme étant le plus pratique pour les utilisateurs de la station qui avec les équipements de ski peuvent souvent être assez encombrés lors de leurs déplacements.

Pour ceci, une structure en bois avec des pilotis en moisé-moisant, m’a permis de surélever de la montagne la gare chose peut aider au vue des ses fortes charges dû à la mécanique du téléphérique.

Un travail sur les différents espaces de cette gare a en plus été effectué pour permettre une dichotomie entre les touristes de la station et le personnel de la gare. Cette séparation se traduisait en plan par la pacerelle qui rentrait littérallement à l’intérieur du batiment, liant la gare, le payasage et l’usager.

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Elévation sur pignon est_Projet de gare de téléphérique_2020_S6

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Le Seuil seuil : /nom masculin / entrée d’une maison ou zone avoisinant la porte d’entrée, ce qui constitue l’accès à un lieu, son début, limite, point de départ

Le Seuil

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Photo personnelle_Entrée de la St Bénédicte Chapelle, P. ZUMTHOR_juin 2018

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Le seuil d’un projet, également appelé le processus d’entrée est l’une des première étape du parcours des usagers d’un bâtiment. Il marque souvent la fissure entre la ville/la rue et la propriété. Qu’il soit doux ou brutal, le seuil est toujours la retranscription du franchissement d’une limite. La limite entre différentes échelles de projet, la limite entre le public et l’intime ou encore la limite entre l’intérieur et l’extérieur. Ce passage est souvent initiatique et marque le début du projet conçu.

La chapelle saint Bénédicte, de P. Zumthor est situé sur le haut des montagnes suisses. En effet le parcours pour atteindre cette chapelle ne se fait pas au niveau du seuil de la chapelle mais bien quelques kilomètres avant. Le chemin qui mène à cette chapelle participe à la purification pour y entrée.

Cette belle feuille de bois posée en équilibre sur la montagne est en effet un lieu de recueille et de spiritualité que Zumthor décide d’isoler de notre monde par un sas d’entrée qui incube le visiteur en le purifiant du monde extérieur. Une fois passée cette petite boite de bois, ce dernier atterrit dans un enclos de bois où la lumière chaleureuse vient magnifier les détails de charpente.

Les ouvertures cadrent sur le ciel permettant aux visiteurs de se concentrer uniquement sur leur réflexion et sur l’architecture qui les entoure.

Le Seuil

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Projet : logements individuels groupés, S5 atelier Tournié, travail en binome (C. Montagne)

Situées au cœur du village de Rieux-Volvestre, dans la banlieue toulousaine, ces cinq maisons mitoyennes étaient implantées dans une parcelle traversante nord-sud, face à un parc et aux Pyrénées. Le travail du type et de la collectivité était le cœur du projet.

Après de longs mois à tâtonner sur l’intention forte de ce projet, nous nous sommes tournées vers une entrée de maison, forte qui était à la fois liée à la rue, au paysage et au ciel. Décidant d’orienter tout le premier étage vers une grande terrasse qui cadre vers les Pyrénées, nous nous retrouvions avec un rez de chaussée très pauvre en lumière. C’est ainsi que nous dessinions une entrée en triple hauteur sous loggia, donnant aux deux terrasses de la maison, la possibilité de profiter de leur intimité et d’une ouverture sur la rue.

Le seuil de ces maisons était primordial dans un village si petit et où tant de monde se déplace à pied. Nous ne voulions pas que l’entrée se fasse par le garage ou qu’elle soit trop imposante pour la rue. Cette entrée alors cachée par un humble claustra permet de voir sans être vu et donne à la rue un lien direct avec des maisons en retrait.

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Coupe longitudinale_Maison Rieux_Projet de maisons individuelles groupĂŠes_2019_S5

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Le Parcours Parcours : /nom masculin/ Trajet effectué par le danseur et tracé au sol de ses évolutions.

Le Parcours

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Croquis personnel_ Piscine de mer Porto_Alvaro Siza_Juin 2020

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Parfois indiqué par une signalétique ou tout simplement par un rythme de marches, le parcours d’un projet est élémentaire pour l’harmonie de ce dernier. Notion discrète de l’architecture, il permet à l’architecte de raconter une histoire et faire vivre une expérience aux usagers pour y exprimer ses intentions.

Concept fortement développer en scénographie où l’art de manier le vide est très présent. Dans une exposition, dans un supermarché ou bien dans un lieu de recueillement, le parcours est fondamental.

Le parcours est le squelette d’un projet. C’est ce qui relie les espaces entre eux et qui par le biais de différentes séquences va mettre en place l’atmosphère de la construction tout entière.

Le parcours va marquer l’harmonie du projet par différentes circulations, cadrages ou espaces qui vont directement être source d’expérience pour l’homme. Le parcours est à l’architecture ce qu’une mélodie est à une partition.

La piscine de mer, un travail entre matérialité et parcours. Dans ce projet siza fait face au défi de s’implanter en parallèle à une balade piétonne très fréquentée de leça da palmeira, l’obligeant à devoir créer une intimité et une distance entre l’avenue, la plage et les différents bassins.

Cette intimité passe entre autres, par un parcours lent qui crée comme un processus de purification de la ville pour préparer les usagers à profiter de la mer et de la vue. Les différentes séquence du parcours sont mises en place grâce à des cadrages, des matériaux et des lumières qui créent des petites atmosphères propices à chaque usages : se changer, se doucher, déambuler, prendre un verre au bar, profiter de la vue sur l’océan ..ici encore tous les sens sont impliqués, transportant l’homme vers la meilleure condition possible pour aller se baigner au cœur de la ville.

Le Parcours

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Tout ceci se fait de plus, dans un respect du lieu et de l’environnement en utilisant des matériaux locaux et une insertion douce et totale dans le paysage. Il met ainsi l’homme face à la nature, tout comme lui l’a été lors de la conception de ce projet.

Projet : centre culturel, S1 atelier Marti, travail individuel

Situé dans le parc du Mirail, Toulouse, ce lieu se voulait formateur pour le quartier en proposant plusieurs fonctions en un même lieu : salle de conférence, de réunion, lieu d’exposition et de méditation.

Dans ce projet, l’intention était d’amener l’usager à déambuler autour de la pièce central tout en profitant du parc du Mirail grâce à différents cadrages sur l’extérieur. Par le biais de différents contrastes, différentes lumières et les éléments de construction, un parcours a été dessiné en périphérique de ce projet.

Pour penser la notion du parcours, j’ai ainsi pu utiliser la technique du storyboard. A la manière d’un bédéaste qui pense action après action, j’ai essayé de retranscrire les différentes phases que je souhaitais offrir aux usagers de ce pavillon. Profitant des divers usages que nous devions mettre en place, le parcours jouit d’une lenteur et de différents jeux de lumière pour faire comprendre aux usagers qu’ils sont dans différents espaces du pavillon.

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Storyboard_Centre culturel_Projet de fin de S1

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Storyboard de croquis_Centre culturel_ Projet de fin de S1

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« L’homme crée les objets qui lui sont utiles. Les dimensions de cesobjets sont donc conformes à l’échelle humaine. Ainsi, autrefois,les membres de l’homme servaient de base à toutes lesunités demesure.Aujourd’hui encore, nous concevons mieux les dimen-sions d’un objet en comparant sa hauteur à celle de l’homme, enmesurant sa longueur sur une coudée, en disant qu’elle dépassede tant de doigts, ou d’une tête une longueur donnée. » Ernest Neufert, 1ère édition du Neufert.

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Le rapport au corps

Le rapport au corps

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Photo personnelle_Victoria and Albert Museum Londres_janvier 2018

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Le but premier de l’architecture est d’abriter et d’accueillir nos corps humains. Se dégage alors dans l’architecture un rapport intuitif et direct à l’homme. L’architecture est faite par l’homme, pour l’homme et d’après l’homme. Que ce soit pour répondre à ses besoins ou pour le placer au centre du projet en l’utilisant comme module, l’architecture est pensée pour l’homme.

La relation entre le corps et l’espace architectural est une relation ambiguë qui se veut etre à double sens. L’espace est à la fois DANS et HORS de nous, en franchissant des limites poreuses à la fois physiques et sensorielles. C’est pourquoi de nombreux architectes ont essayé d’interroger directement ce lien entre architecte et homme, allant parfois jusqu’à fonder leur propres théories de construction sur leur rapport au corps. L’homme est alors un outils de mesure dont le corps a inspiré directement de nombreux architectes.

Ce rapport au physique du corps, se fait principalement ressentir lors de voyages et de visites. Visiter l’architecture nous permet alors de se mettre à la place de l’usager tout en ayant le regard de l’architecte.

Comprendre en vivant une expérience, ce qui a été pensé, dessiné puis mis en œuvre. Ainsi par la géométrie, les proportions et les détails, les projets nous semblent simples, cohérents et aboutis ; nous cachant alors la complexité qui s cache derrière l’harmonie et la beauté de la construction.

Le rapport au corps

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La Géométrie géométrie : /nom féminin/ Pour Euclide, science des figures de l’espace

La Géométrie

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Maquette 50e de S1_2017_Pavillon Sonskbeek, Aaldo Van Eyck_Binome C. TAULIER

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La géométrie est un concept purement humain ; c’est sa façon à lui de traduire des phénomène naturel par des chiffres et des rapports.

En effet on trouve à l’état naturel des objets qui sont harmonieusement symétriques ou proportionnels (flocon de neige, coquillage, alvéole d’abeille ...). Il est alors normal que de nombreux architectes aient mis la géométrie au cœur de leur projet.

La géométrie est au cœur de nombreux projets de grands architectes comme Louis Khan qui synthétise dans son œuvre les travaux de ses prédécesseurs tel Vitruve ou Alberti. La géométrie est le reflet direct de l’harmonie du projet. Le mariage des proportions et de la géométrie est souvent le résultat d’une répétition d’un module qui permet l’équilibre du projet. Cet équilibre quant à lui accorde au projet une hiérarchie entre ses éléments. Un élément unique, en se répétant devient un tout plus grand et plus fort.

Cette géométrie se traduit en plus par une cohérence structurel du projet. Ce langage mathématique va alors permettre d’avoir une langue commune entre ingénieur et architecte. Les deux doivent apprendre l’un de l’autre et c’est en effet ce dialogue entre technique et sensibilité architecturale qui fera d’une construction, un grand projet harmonieux et cohérant.

Cette harmonie architecturale est souvent traduite par un des proportions agréable à l’œil humain et des rapports de mesures tel le nombre d’or par exemple. Ainsi en parlant de géométrie il est également intéressant de parler de module et de mesure, deux notions très importantes.

La Géométrie

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Ces proportions créent un sens d’ordre et d’harmonie, le tout en liant visuellement les éléments les un entre les autres. Allant parfois jusqu’à lier l’intérieur et l’extérieur d’un projet, en liant directement l’homme avec son environnement.

Mon tout premier projet d’analyse remarquable m’a permis d’étudier ce rapport fort à la géométrie à une échelle relativement petite : le pavillon Sonsbeek, Aldo van Eyck. Ce pavillon a été fait pour la collection Sonsbeek, dans les jardins du krüller-müller Musée. Par dilatation de cercles et de segments, van Eyck crée un lieu d’exposition où la relation à l’extérieur n’est plus à prouver. Jouant avec les proportions, il fait serpenter les visiteurs entre les œuvres et profite des vastes murs pour capter la lumière.

La simplicité de la géométrie ne gâche en rien la qualité des lieux qui sont créés pour mettre en avant les différentes œuvres de la collection. Cette géométrie dans le tracé de ce pavillon est le fruit de nombreux travaux de recherches sur le cercle et les segments comme en témoignent les nombreuses (magnifiques) planches de van eyck. On ressent dans ces tracés le pouvoir naturel de la main de l’homme où une harmonie spontanée cherchait à se frayer un chemin sur le papier.

Projet : logement individuel, S3 atelier Martinez, travail en binome (M. Burat)

Situé dans le quartier de la roseraie, Toulouse, cette maison devait été réalisée pour Karl Lagerfeld, grand couturier de mode, vivant avec son chat et ses domestiques. La maison devait accueillir une grande bibliothèque, un atelier et un dressing.

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Le principe de ce projet était de lier une cage de verra autour d’un écrin de béton, le tout dans une harmonie géométrique qui épousait la topographie du site. En effet le projet tournait autour d’un cube de 12m par 12m avec une trame structurelle qui animait l’entièreté de la maison. La dilatation des différents espaces permettait d’augmenter les sensations de grandeurs de cette maison faite pour un homme sensible aux proportions.

La géométrie nous a alors permis de donner un rythme et une harmonie à cette maison, modulée par une trame tant visuel que structurelle.

Perspective au fusain_Karl House_S3 2018

La Géométrie

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Plan de niveaux 50e_Karl House_S3 atelier Martinez_2018

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Les Proportions Proportion : /nom féminin/ Dimensions considérées par référence à une mesure, à une échelle

Les Proportions

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2.0 m

1.0 m

0.0 m Le Corbusier

Neufert

SANAA

Gropius

Siza

2.0 m

1.0 m

0.0 m Minecraft

Piano

Foster

Parent

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Cordier-Jouanne

La recherche de cette harmonie du projet par la géométrie s’est traduite dans l’histoire par un fort intérêt du développement des théories de proportions. Ce désir de système et de dialogue entre les proportions est atemporel et il n’est même plus à prouver cette importance tant de nombreux grands architectes ont créé leur propres mesures pour construire, par exemple le Tatami dans l’architecture japonaise que l’on retrouve dans tous les projets de Tadao Ando.

Ces proportions ou systèmes de mesures ont de nombreuses fois été directement inspirés par l’homme lui-même. Le système anglosaxon en est la preuve directe : les pouces, pieds, coudés .. Certains architectes sont même allés jusqu’à placer l’homme comme une mesure en soi. Le Modulor du Corbusier en est l’aboutissement le plus net du 20e siècle. Néanmoins, cette représentation de l’homme varie beaucoup en fonction de l’architecte posant alors des questions

Cet apport de la notion de l’homme en tant que corps dans l’espace architectural est d’autant plus fort dans la coupe. Le travail de la coupe permet à défaut du plan, de se rendre compte de lien entre l’homme et l’espace. La coupe introduit la lumière et l’homme. Cet allerretour entre le plan et la coupe est alors essentiel en architecture car c’est en exprimant le projet suivant trois axes que nous pouvons alors prendre conscience de toutes les qualités du projet.

en plan : suivant les axes y et x

en coupe : suivant les axes y et z

Les Proportions

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Cette étude du corps humain et de la relation à l’espace est un travail qu’a pu être mené par Ernest Neufert dans un travail de standardisation de l’architecture après la Seconde Guerre Mondiale.

Ce travail de standardisation est basé sur une étude des dimensions et des articulations du corps humains dans des mouvements élémentaires.

Ce travail est très intéressant car il permet pour une jeune architecte en devenir de se référer et de développer toute une réflexion sur comment l’humain va évoluer dans son environnement.

Projet : Travail d’actualisation du Neufert, S4 atelier Pouzenc, travail en binome (L. Macaigne)

Avant de concevoir le projet sur ce semestre, un travail collectif d’actualisation du Neufert avait été mené dans tout l’atelier. Avant de faire tout un travail de représentation et d’harmonisation des productions à l’échelle de l’atelier toute une réflexion avait été porté sur les usages quotidiens des hommes dans l’espace domestique et professionnel.

Ce travail avait été riche en nous amenant à réfléchir sur notre propre gestuelle, notre espace élémentaire et vital ainsi que nos besoins du quotidien. Le tout était enrichis par une représentation des différentes relations avec les outils, l’espace et le corps. Ces réflexions sur les usages nous ont ensuite servi dans le développement de l’équipement public qui était l’aboutissement de ce semestre.

Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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Actualisation du Neufert_S4 atelier Pouzenc_2019

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Le Détail Détail : /nom masculin/ Développement minutieux, énumération des différentes phases d’un événement, description circonstanciée d’un fait. Partie, étudiée ou reproduite isolément, d’une œuvre d’art.

Le Détail

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Photo personnelle_Main courante bibliothèque de l’universitéd’Otaniemi_Alvar Aalto_ Septembre 2019

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« Les détails, lorsqu’ils savent nous combler, ne sont pas simples décorations. Ils ne nous distraient pas, ils ne nous divertissent pas, mais ils conduisent à la compréhension du tout, à l’essence duquel ils appartiennent incontestablement ». Zumthor, penser l’architecture

Ce métier est fait pour répondre à des besoins, ceux de l’homme et ainsi être en cohérence dans nos actes par rapport à nos clients et leur mode de vie. Toujours dans cette relation entre l’usager et l’architecture, le détail est l’illustration parfait du travail de l’architecte sur la cohérence de son projet. Qui illustre ô combien les échanges entre les différentes échelles : allant de l’urbain à l’architecture le détail peut influencer l’ensemble du projet.

Cet aller-retour permanent entre les échelles, permet à l’architecte d’enrichir et d’harmoniser son projet le tout en offrant à l’usager un espace qui le fait se sentir à l’aise et confortable.

Le Détail

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Double vitrage ep. 24mm

Assise, Planche de bois Sapin Blanc ep.450mm

Bande de pontage Pare-vapeur Panneau CTB_18 mm

Remplissage végétale paille 300mm Panneau CTB_18 mm

Tasseau de bois 50x50mm

Bavette Aluminium Chassis fixe bois 0

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0,1

0,3

0,5

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Dans un garde-corps ou une main courante, la réflexion est alors portée sur ce que l’on veut amener aux usagers. Qui voulons-nous protéger ? Qui voulons-nous aider ? Dans la plupart du temps c’est pour des personnes en situation de vulnérabilité (personne âgée, enfants ..).

Des courbes comme chez Aalto par exemple, ne vont pas être placé par esthétisme mais par facilité pour l’usager. Il est plus facile pour un homme d’agripper quelque chose qui épouse la forme même de sa main. Chez Aalto ce travail du détail se traduit dans grand nombre de ses finitions et des recherches de design.

L’objectif final dans le dessin d’un projet est de maitriser l’ensemble des détails pour masquer à l’usager toutes la complexité de celui-ci. Derrière chaque apparente simplicité dans un projet, se cache tout un travail du détails constructifs et usuel.

Projet : gare de téléphérique, S6 atelier Prax, travail individuel

Dans ce projet, comme évoquer précédemment dans la relation avec le site et la ville, un long travail sur les usages a été mené. La réflexion sur le cheminement des touristes de la station du télécabine à la piste de ski a abouti à dessiner un banc en bord de vitrages pour allier vue sur la montagne et confort de l’usager.

Des recherches sur comment construire en bois et comment l’homme s’assoit m’ont amené à dessin un tel détails pour le confort du plus grand nombre, qui dans la situation de ce projet peuvent se retrouver fatiguer ou encombrer assez facilement même dans ce cadre idyllique des Pyrénées.

Le détail

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«Vous utilisez la pierre, le bois et le béton, et avec ces matériaux, vous construisez des maisons et des palais. C’est la construction.

L’ingéniosité est au travail. Mais soudain tu touches mon coeur, tu me fais du bien, je suis heureux et je dis: c’est beau. C’est l’architecture. L’art qui entre.»

Le Corbusier

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Une approche sensible

Une approche sensible

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Photo personnelle_ Mairie de Säynätsalo_Alvar Aalto_ 1952

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Ce rapport au corps (physique) dans l’architecture se voit compléter par l’activation de nos sens dans l’architecture. De nombreuses sciences humaines abordent le sujet des sens pour étudier l’homme et sa perception de son environnement. L’architecture est un domaine dans lequel tous nos sens sont éveillés. Dans ce rapport la notion des sens a déjà fait surface car la plupart des fondamentaux de l’architecture permettent de mouvoir l’usager à travers nos sens. Par exemple chez Zumthor, cette évocation des sens et des éléments se rattachent à l’idée de parcours sensoriel qui par le parcours éveille nos sens.

La vue est le sens qui nous semble le plus opportun pour vivre l’architecture, néanmoins, par le biais des différentes atmosphères que les architectes mettent en place, tous nos sens sont mis en alerte : le toucher, l’ouïe, l’odorat et parfois meme le goût.

Nous pouvons ressentir les intentions sensoriels dès les premiers croquis des grands architectes. Qu’est-ce qui dans un croquis a pu émouvoir et quelles sont les intentions qu’il veut transmettre dans son projet ? Dans ce perpétuel aller-retour entre sentiments et raison, l’architecte met en place des systèmes qui excitent nos sens pour que nous soyons acteur de l’espace architectural. L’architecture nous est enseignée pour être vivante et vécue.

L’Odorat

La Vue

L’ouïe

Le Toucher

Le Goût

Une approche sensible

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La Lumière Lumière : / nom féminin/ Clarté émise par le soleil, qui éclaire les objets et les rend visibles : laisser pénétrer la lumière dans la pièce.

La Lumière

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Photo personelle_Chapelle St Henry, Sanaksenaho Architects_Turku_Septembre 2019

Architecture : de l’apprentissage à l’usager

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L’un des premiers grands fondamentaux que l’on nous apprend à traiter en architecture est la notion de Lumière. Avec l’espace, la lumière est partie essentielle du processus de conception d’un projet d’architecture. Ces notions représentent selon moi la base d’une culture architecturale qui ne demande qu’à être nourrir par des références, des expériences ou des processus à comprendre et appréhender. De nombreux architectes ont bien sûr écrit, dessiné et analysé leur propre définition de l’architecture et de son rapport à la lumière.

Ces deux notions sont deux notions que nous malaxons beaucoup en première année. Par le biais de projet très vague nous essayions d’apprendre à manier ombres, lumière et contrastes... L’objectif est de comprendre pourquoi ces deux notions sont aussi fondamentalement lié en architecture : la perception que nous avons de l’espace dépend presque entière de comment nous le voyons (en effet même si nous ne le voyons pas, nous essayerons de nous l’imaginer à travers l’ensemble de nos autres sens).

Le passage en deuxième année, aussi excitant qu’il soit, est ainsi compliqué car nous sommes très vite confrontés à la réalité des usages et de la construction. Les contrastes abstraits et presque ludique à mettre en place l’année précédente font désormais face à des problèmes de constructions, de normes ou encore des usages de plus en plus marqués.

Le lumière est l’une des première chose que l’on pense et que l’on nous enseigne. Souvent associé à la beauté du projet ou à une spiritualité du bâti. Essayer de maitriser la lumière pour donner de la valeur et de l’émotion à chaque espace, est significatif de l’emprise de l’homme sur la nature.

La Lumière

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La lumière va souvent beaucoup influencer le projet car ce dernier sera orienté en fonction de cette lumière par exemple par une implantation dans son terrain de façon particulière. La lumière oriente alors le regard sur l’espace en modifiant sa profondeur, son cadre ou sa perception… c’est elle qui sera le plus souvent source d’émotion, de sérénité et d’émotion.

Cet universel concept sublime alors chacun des projets architecturaux par une sorte d’aura mistique et spirituel. Notion que l’on retrouve évidement dans les édifices religieux, comme les cathédrales où les grands vitraux avaient pour ambition d’amener un maximum de lumière et ainsi de rapprocher les fidèle le plus possible de dieu.

Aujourd’hui, on retrouve dans de nombreuses chapelles ou espaces de recueillement, une lumière qualifiée de réconfortante, chaleureuse ou tout simplement discrète. Cette lumière nous fait ressentir par nos sens, un bien être et une beauté qui connectent directement l’homme à l’architecture.

En première année j’ai eu l’occasion de visiter et d’apprécier les thermes de Vals. Après une semaine dans le Vorarlberg à en prendre plein les yeux avec l’architecture suisse et autrichienne ; nous nous étions rendus aux thermes de vals de Zumthor. Ces thermes sont pour un première année en école d’architecture comme une référence incontournable : on nous en parle tout le temps puisque c’est un très bon exemple moderne des grandes notions de l’architecture que l’on souhaite nous inculquer : la lumière, l’espace, la matérialité, l’insertion dans le paysage …tout y est. J’avais ainsi beaucoup d’appréhension avant d’aller dans les termes car je pensais être très largement déçue de cette construction dont tout le monde parle. Le jour des bains arrivé, qu’elle ne fut pas ma surprise lorsqu’à la sortie du vestiaire je compris tout ce qu’on voulait nous enseigner depuis le début de l’année : le parcours,

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Croquis_Thermes de Vals, P. ZUMTHOR_Juin 2020

La Lumière

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le dessin des espaces, la lumière ... Ce fut un réel choc architectural et je compris pourquoi nous en avions tant entendu parler.

La lumière qui se mariait avec les pierres et le paysage, était là pour placer l’usager dans une ambiance de sérénité et repos. Lumière naturelle et artificielle, jouaient alors ensembles dans ce cadre idyllique, où l’homme fait face à des mastodontes de pierre qui dégagent un calme naturel.

Projet : Charpente d’un pavillon d’exposition, S2 atelier verret

Après avoir conçu un pavillon d’exposition pour des œuvres de e. Chillida, sur une trame de mur de 6m de séparation, nous devions concevoir la charpente du toit qui servirait à couvrir le pavillon et à éclairer ce dernier.

Dans ce projet de charpente, il était important de lier espace et lumière tout comme Zumthor pouvait le faire avec ses thermes. La lumière est alors là pour permettre aux visiteurs de profiter des œuvres tout en mettant grâce à la lumière ces dernières en avant.

La hiérarchie des espaces est intensifiée par la lumière qui vient renforcer les différents intentions : des espaces plus éclairés que d’autres car ce sont des lieux plus important comme la pièce centrale du projet par exemple. Il était de plus important dans ce projet de pavillon, de lier l’intérieur et l’extérieur du pavillon par des cadrages sur l’extérieur qui en profiter pour éclairer l’intérieur du bâtiment.

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Coupe_Pavillon d’exposition_S2

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Le Cadrage Cadrage : /nom masculin / Mise en place du sujet dans les limites du cadre du viseur d’un appareil de prise de vues

Le Cadrage

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Croquis_Maison Atelier L. BARAGAN_Juin 2020

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Avec la notion de lumière peut venir très rapidement, l’idée de cadrage et de vue, qui à leur tour soulèvent de nouvelles relations entre l’homme et son environnement.

En mettant en place, l’architecture tel un photographe met en place l’homme dans les limites du cadre qu’il aura dessiner et choisit la prise de vue que ce dernier devra regarder. Généralement conséquence d’un environnement plaisant, le cadrage va permettre à l’architecte de présenter d’une certaine façon bien particulière le paysage à l’œil humain. Le cadrage fait directement intervenir le sens de la vue mais également celui de l’ouïe car il reflète les relations que l’on veut que l’homme ait avec son environnement.

Cette notion de cadrage, va évidement avoir des conséquence sur la façade du bâtiment et la relation l’environnement dans lequel est situé le projet. Encore une fois, un aller-retour entre les différentes échelles du projet est alors nécessaire pour proposer un projet cohérant et aboutis.

En effet ce cadrage, est généralement dessiné par des percements dans la façades ou par des murs qui limitent le regard de l’homme, le faisant se sentir contraint de regarder dans la direction choisie par l’architecte.

Cette emprise sur le regard est rendue possible par plusieurs façon de marquer le cadrage.

On peut par exemple noter un marquage assumer en faisait ressort la structure (liteau et allège apparent) ou encore un changement de matériau ou bien l’un des plus répandu chez les grands architectes, utiliser l’épaisseur et laisser sous-entendre une continuité avec l’extérieur en masquant les menuiseries. Cette dernière technique permet de créer

Le Cadrage

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une relation très forte entre l’intimité de l’intérieur et l’extérieur qui devient partie prenante de l’atmosphère de la pièce. Cette continuité permet d’offrir comme chez Baragan, des jardins assez émouvants à regarder ne les limitant pas qu’à des simples extérieurs.

Dans sa maison-atelier, Baragan traite le cadre en ne marquant pas de différence entre l’intérieur et l’extérieur de sa salle à manger et en utilisant de légère menuiserie qu’il vient cacher dans ces murs.

L’épaisseur des murs de béton et la loggia extérieur viennent alors insister sur la vue prédéfinie par l’architecte.

Projet : entrée au cour Dillon, S2 atelier Verret, travail individuel

Le programme de cet exercice était de réfléchir à une nouvelle entrée pour accéder à la prairie des Filtres, Toulouse, en venant du cour Dillon. En plus de réfléchir à un parcours qui amener le visiteur à sa destination finale, toute une réflexion sur le cadrage devait être portée.

Le but était de mettre en avant le paysage des rives de la Garonne, tout en permettant à l’usager de descendre les quelques marches qui le séparer de la prairie.

Ainsi dans ce projet à l’aide de différent jeu de niveaux, différents cadrages étaient mis en place dans cette structure. L’allège qui servait à cadrer le paysage lors que le visiteur était au niveau le plus haut devenait alors une assise lorsqu’il arrivait au niveau le plus bas du projet.

Pour finir la liaison entre l’intérieur et l’extérieur du projet se faisait au fur et à mesure finissant par un ensemble de colonnes qui donner une certaine notion de limite à l’espace tout en laissant à l’utilisateur la sensation d’etre déjà dans la prairie.

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Coupe et élévation_Un seuil au cour Dillon_S2

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La matière Matière : /nom féminin/ Matériau travaillé dans une œuvre ; pâte picturale.. Substance particulière dont est faite une chose et connaissable par ses propriétés

La matière

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Photo personnelle_Chapelle, Bernardo Bader, Vorarlberg_2016

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Enfin, une dernière notion, pour ne citer qu’elle, peut etre évoquer quand nous cherchons à étudier les rapports entre l’homme et l’architecture, est la notion de matière.

Le toucher est un sens essentiel pour l’architecte, car c’est celui en rapport directe avec son outils de travail : sa main. La main de l’architecte est ce par quoi il exprime ses idées et ressent, touche et expérimente l’architecture qu’il visite ou conçoit. Que ce soit le crayon ou la souris de son ordinateur, la main permet à l’architecte de représenter ce qu’il imagine. L’importance du toucher lors du processus de conception, se traduit également dans la nécessité de la vision 3D et du toucher de cette 3D avec la maquette. Sentir la lame de cutter sur la plaque de carton, réfléchir au différents types d’assemblages des différentes matières ou encore avoir un aperçu des lumières dans l’espace.

Durant des visites c’est également par un toucher instinctif que l’architecte va découvrir les projets. Toucher les traces laissées par la banche du béton, toucher le calepinage de la pierre ou encore l’enchevêtrement des bardeaux de bois d’un bardage. En visitant, nous nous rendons compte des proportions voulu et prenons conscience de la sensation que la matière va procurer au visiteur.

Ce respect et travail de la matière se traduit d’autant plus avec les architectes constructeurs qui mettent en avant la matière à la fois par la structure et pas le traitement du détail.

Cette approche de la matière se retrouve par exemple chez Bernardo Bader, où une attention particulière est accordée à l’environnement naturel et l’essence du matériau. Reflétant alors une tradition historique et culturelle des régions où sont construites ces bâtiments, un dialogue s’instaure entre la nature et l’architecture.

La matière

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Avec la chapelle Salgenreute à Krumbach, Bader utilise des bardeaux de bois créant ainsi une protections par des écailles dont l’atmosphère par la couleur des façades, évolue avec le temps (soleil, pluie...).

La notion de matière est assez récente car elle a longtemps été rétrogradée derrière la forme. La matérialité s’est vue alors réinterroger par les théories de l’art et de l’architecture du 20e siècle, comme nous le montre Zumthor dans Penser l’architecture en faisant référence aux travaux de Joseph Beuys. L’objectif n’est pas de découvrir de nouvelle matière amis de maitriser, respecter et introduire de nouvelles façons de manier les matières en les réfléchissant dans le temps.

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Photo personnelle_Bienvenue chez Aalto_Finlande_Septembre 2019

La matière

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Conclusion

Conclusion

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En entamant des études d’architecture chacun a son histoire, son passé et ses références pour voir le monde (sa propre paire de lunette en quelque sorte). Durant nos études, on nous apprend des connaissances fondamentales communes à tous (histoire de l’architecture, histoire de l’art, théorie de l’architecture...) des techniques de représentations élémentaires ou encore des outils que nous sommes tous supposés connaitre.

Selon Alvaro Siza, « l’apprentissage en architecture signifie exactement « élargir son champs de référence » » en ce sens l’étudiant en architecture doit être acteur de son propre apprentissage par le biais des rencontres, de visites ou de lectures.

Nous évoluons dans des ateliers aux orientations diverses, nous nous créons des affinités avec certains grands maîtres ou théories et apprenons à nous découvrir en même temps que nous appréhendons l’architecture. Un nouveau monde s’ouvre à nous et une nouvelle perception de notre entourage se crée. On ne peut plus marcher dans la rue sans faire attention à ces corniches ou au dessin de la place, essayer de trouver les intentions de l’architecte derrière chaque poteaux ou pierres construites.

L’architecture serait selon Goethe, « de la musique figée » et l’architecte, tel un chef d’orchestre serait celui qui a les connaissances sur l’ensemble du projet. Il sait ce qu’il dessine, qui va le construire et comment ce sera construit pour orienter dès les premières phases d’esquisse son projet suivant tel ou tel système constructive. Il lui ait alors nécessaire d’acquérir d’immense quantité de connaissances et d’apprendre des anciens qui avant lui ont expérimenté, appris et construit.

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Tous ces fondamentaux, références ou encore expériences, que j’ai appris à utiliser, créer et dessiner au fil de mes années de licence d’architecture ne m’ont pas appris à « faire de l’architecture ». Ils m’ont ouvert les yeux sur le monde qui nous entourent et sa beauté.

Les intentions des grands architectes n’étaient de faire de l’architecture mais de tout simplement créer des espaces, des lieux qui rendent heureux et créer une sphère de bien être pour les hommes en répondant à leur besoin (un château fort n’est pas fait pour procurer du bonheur mais répondre au besoin de protection de l’envahisseur et donc par un sentiment de sécurité un cadre de bonheur) .

Ces notions de bonheur et de bien-être sont ce que nous devons offrir aux hommes. De ce que j’ai compris de ma licence en architecture, c’est que le but n’est pas de faire le plus beau bâtiment pour la beauté de celui-ci mais bien pour l’homme, pour l’usager ou le touriste de passage. L’architecture marque l’histoire du passage de l’homme qui est lui-même marqué par l’architecture. L’objectif de l’architecture serait alors de penser comment va vivre l’usager, ce qui va pouvoir lui procurer du bonheur ou tout du moins de la satisfaction et de l’apaisement.

Comment l’utilisateur va vivre.

Enfin, aujourd’hui retraçant ma licence à travers divers projets, je me retrouve en troisième année à collecter de nombreuses connaissances tout en doutant. En effet la troisième année est l’année du doute car c’est normalement l’année où on arrive au milieu de notre parcours pour devenir architecte.

Selon moi l’hypothèse assumant qu’on ne devient architecte que vers l’âge de 60 ans une fois que nous avons connu beaucoup d’aventures autres que nos 5 ans d’études, est une hypothèse qui n’est

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plus à vérifier. L’ouverture sur le monde et sur les gens est essentielle.

Dans cette hypothèse l’architecture se formerait grâce à l’expérience, la connaissance et les rencontres. Il est ainsi facile de citer de grands architectes dont on reconnaît également leur immense connaissance qui ont animé leur processus de conception : F.L. Wright, M.V.D.R, Kahn...

Ainsi le fait d’avoir fait cette année mon premier stage en agence m’a permis de prendre conscience du métier d’architecte. Malgré les discours de certains de mes enseignants sur les différents problèmes qui animent leur vie en agence, j’avais du mal à réaliser tout ce que cela pouvait impliquer. La partie de conception sur le calque qui agite pourtant nos semaines de travail à l’école ne représente qu’une infime partie du travail de l’architecte dans son agence.

Cependant le constat est assez facile : le métier d’architecte est fait d’activités que personne ne nous apprend en école d’architecture.

Peu de nos projets sont réellement mis en place et nous sommes très éloignés de toutes notions juridiques ou financières.

Le doute s’installe alors dans la pertinence de nos études et surtout dans l’efficacité de notre formation. Serai-je une bonne architecte ? Serai-je architecte ? Serai-je légitime à un tel poste ? Est-ce le moment d’arrêter et de changer de filière ? Ainsi même si je songe au métier d’architecte depuis longtemps et que je suis persuadée de vouloir faire ça plus tard, je me pose énormément de questions. Aujourd’hui, nous sommes à mi-parcours de nos études, mais sommes-nous à mi-parcours de devenir architecte ? Sommes-nous prêts ?

Néanmoins, le doute permet d’avancer. Il est aujourd’hui trop tard pour faire demi-tour sur notre parcours sans avoir d’énormes regrets.

Les différents doutes ne sont rien face à tout ce que ces études nous

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Maquette 20e de S4_2019_Equipement public DB-850_Binome L. MACAIGNE

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apportent. Cette satisfaction du travail bien fait, d’une maquette finis, de la lame de cutter sur le carton bois, de l’effervescence qui ressort des séance de débats pour créer des lieux ou des espaces qui ont du sens.

En troisième année, même si beaucoup d’étudiants doutent de ce qu’ils sont en train de faire et de savoir ce qu’ils vont pouvoir faire l’année prochaine (Erasmus, changement d’école, césure, stage...) ; nous arrivons à un stade de nos études où près de 90% des personnes présentes, sont passionnées par ce qu’ils font. Cela nous permet donc de débattre, d’échanger et de dessiner sur ce qui nous plaît : notre projet. Chacun peut donner son avis et apporter à l’autre une nouvelle perspective ou nouvelle approche du projet tout en ayant tous les mêmes notions élémentaires. Ce sont alors nos expériences personnelles qui finissent par définir notre travail et nos dessins.

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Photo personnelle_Bibliothèque université d’architecture de Porto_A. SIZA_avril 2019

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Bibliographie Penser l’architecutre, P. Zumthor, 2010 Architecture : Form, space and order, F. Ching, 2007 Imaginer l’évidence, A. Siza, 2012 Entretien avec Jürg Conzett, 2014

Bibliographie

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Rapport de Licence d’architecture d’Amélie Chézeaux Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse Sous la tutelle de Monsieur Pierre-Edouard Verret Année 2019-2020

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