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Le parcours
Parcours : /nom masculin/
Trajet effectué par le danseur et tracé au sol de ses évolutions.
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Le Parcours
Croquis personnel_ Piscine de mer Porto_Alvaro Siza_Juin 2020
Architecture : de l’apprentissage à l’usager
Parfois indiqué par une signalétique ou tout simplement par un rythme de marches, le parcours d’un projet est élémentaire pour l’harmonie de ce dernier. Notion discrète de l’architecture, il permet à l’architecte de raconter une histoire et faire vivre une expérience aux usagers pour y exprimer ses intentions.
Concept fortement développer en scénographie où l’art de manier le vide est très présent. Dans une exposition, dans un supermarché ou bien dans un lieu de recueillement, le parcours est fondamental. Le parcours est le squelette d’un projet. C’est ce qui relie les espaces entre eux et qui par le biais de différentes séquences va mettre en place l’atmosphère de la construction tout entière.
Le parcours va marquer l’harmonie du projet par différentes circulations, cadrages ou espaces qui vont directement être source d’expérience pour l’homme. Le parcours est à l’architecture ce qu’une mélodie est à une partition.
La piscine de mer, un travail entre matérialité et parcours. Dans ce projet siza fait face au défi de s’implanter en parallèle à une balade piétonne très fréquentée de leça da palmeira, l’obligeant à devoir créer une intimité et une distance entre l’avenue, la plage et les différents bassins.
Cette intimité passe entre autres, par un parcours lent qui crée comme un processus de purification de la ville pour préparer les usagers à profiter de la mer et de la vue. Les différentes séquence du parcours sont mises en place grâce à des cadrages, des matériaux et des lumières qui créent des petites atmosphères propices à chaque usages : se changer, se doucher, déambuler, prendre un verre au bar, profiter de la vue sur l’océan ..ici encore tous les sens sont impliqués, transportant l’homme vers la meilleure condition possible pour aller se baigner au cœur de la ville.
Le Parcours
Tout ceci se fait de plus, dans un respect du lieu et de l’environnement en utilisant des matériaux locaux et une insertion douce et totale dans le paysage. Il met ainsi l’homme face à la nature, tout comme lui l’a été lors de la conception de ce projet.
Projet : centre culturel, S1 atelier Marti, travail individuel
Situé dans le parc du Mirail, Toulouse, ce lieu se voulait formateur pour le quartier en proposant plusieurs fonctions en un même lieu : salle de conférence, de réunion, lieu d’exposition et de méditation.
Dans ce projet, l’intention était d’amener l’usager à déambuler autour de la pièce central tout en profitant du parc du Mirail grâce à différents cadrages sur l’extérieur. Par le biais de différents contrastes, différentes lumières et les éléments de construction, un parcours a été dessiné en périphérique de ce projet.
Pour penser la notion du parcours, j’ai ainsi pu utiliser la technique du storyboard. A la manière d’un bédéaste qui pense action après action, j’ai essayé de retranscrire les différentes phases que je souhaitais offrir aux usagers de ce pavillon. Profitant des divers usages que nous devions mettre en place, le parcours jouit d’une lenteur et de différents jeux de lumière pour faire comprendre aux usagers qu’ils sont dans différents espaces du pavillon.
Architecture : de l’apprentissage à l’usager


Storyboard_Centre culturel_Projet de fin de S1



Architecture : de l’apprentissage à l’usager


Storyboard de croquis_Centre culturel_ Projet de fin de S1
« L’homme crée les objets qui lui sont utiles. Les dimensions de cesobjets sont donc conformes à l’échelle humaine. Ainsi, autrefois,les membres de l’homme servaient de base à toutes lesunités demesure.Aujourd’hui encore, nous concevons mieux les dimen-sions d’un objet en comparant sa hauteur à celle de l’homme, enmesurant sa longueur sur une coudée, en disant qu’elle dépassede tant de doigts, ou d’une tête une longueur donnée. »
Ernest Neufert, 1ère édition du Neufert.
Architecture : de l’apprentissage à l’usager
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Le rapport au corps
Le rapport au corps

Photo personnelle_Victoria and Albert Museum Londres_janvier 2018
Architecture : de l’apprentissage à l’usager
Le but premier de l’architecture est d’abriter et d’accueillir nos corps humains. Se dégage alors dans l’architecture un rapport intuitif et direct à l’homme. L’architecture est faite par l’homme, pour l’homme et d’après l’homme. Que ce soit pour répondre à ses besoins ou pour le placer au centre du projet en l’utilisant comme module, l’architecture est pensée pour l’homme.
La relation entre le corps et l’espace architectural est une relation ambiguë qui se veut etre à double sens. L’espace est à la fois DANS et HORS de nous, en franchissant des limites poreuses à la fois physiques et sensorielles. C’est pourquoi de nombreux architectes ont essayé d’interroger directement ce lien entre architecte et homme, allant parfois jusqu’à fonder leur propres théories de construction sur leur rapport au corps. L’homme est alors un outils de mesure dont le corps a inspiré directement de nombreux architectes.
Ce rapport au physique du corps, se fait principalement ressentir lors de voyages et de visites. Visiter l’architecture nous permet alors de se mettre à la place de l’usager tout en ayant le regard de l’architecte. Comprendre en vivant une expérience, ce qui a été pensé, dessiné puis mis en œuvre. Ainsi par la géométrie, les proportions et les détails, les projets nous semblent simples, cohérents et aboutis ; nous cachant alors la complexité qui s cache derrière l’harmonie et la beauté de la construction.
Le rapport au corps
Architecture : de l’apprentissage à l’usager