Le MicroMécanicien

Page 1


FORETS CARBURE MONOBLOC Ø1.0 ~ Ø2.9 mm Jusqu‘à 50 x D

• Polyvalence et fiabilité

• Trous d‘arrosage trigones

• Nouvelle géométrie de pointe XR pour moins d‘efforts

• Acuité et robustesse de l‘arête

• Nouvelle nuance revêtue DP1120

• Goujure optimisée pour un maximum de raideur

Trous d’arrosage trigones

Arête de coupe alliant acuité et robustesse

www.mmc-carbide.com

ÉDITO

Best of 2024

Ce numéro du MicroMécanicien reprend les articles les plus remarquables de 2024. Une sorte de Best of. La rédaction a simplement mesuré les vues de notre site lemicromecanicien.ch et les partages sur Linkedin de nos articles tout au long de l’année. Grâce cette combinaison mixte de l'internet et du print, nous republions entièrement les articles qui ont été le plus consultés, ceux qui ont le plus marqué notre lectorat. Par ailleurs, l’actualité de cette filière n’est pas oubliée puisque nous couvrons dans ce numéro les événements les plus intéressants des dernières semaines à l’instar des Journées portes ouvertes de Tolus Group à Biberist, la Journée du Marketing Horloger à La Chaux-de-Fonds et le Rendez-vous du décolletage organisé à Tramelan par le CIP et l'AFDT. Les publications en ligne suivent quasi instantanément les actualités du secteur industriel, mais comme le souligne l’adage : « Quand on a quelque chose d’important à lire, on l’imprime ».

26 AFFOLTER

DECIDEUR 19

IMPRESSUM

Le MicroMécanicien N° 18 Décembre 2024/Janvier 2025 Revue spécialisée suisse

Parutions 6x par année

Tirage 3'000 exemplaires

Editeur

Agence CRP Sàrl

55, route de Florissant

1206 Genève

T. +41 22 347 25 96 mcb@agencecrp.ch

Directeur de la publication : Michele Caracciolo di Brienza (Registre Professionnel Impressum n. 10987)

Contributeurs : Grégory Affolter

Charles Decourt

Patrick Di Lenardo

Pierre-Yves Kohler

Directrice commerciale

Lila Maalem

lila@agencecrp.ch

T. : +41 78 310 76 96

Abonnements

50.- CHF par année en Suisse

70.- € par année en Europe

Directrice artistique : Anne-Cécile Corminboeuf

Graphiste

Laurent Haoua

Imprimé en Suisse

ISSN 2813-4028

Tramelan, capitale du décolletage

Environ 200 experts ont participé au rendez-vous annuel du décolletage organisé le 31 octobre dernier à Tramelan, en coopération avec le CIP Technologie et l'AFDT. L'Auditorium du CIP a réuni les décolleteurs et d'autres experts afin de mieux appréhender les réponses technologiques face aux enjeux du secteur, comme le « lavage et séchage ». Thierry Favre, directeur général de Patric Concept, a présenté des solutions concrètes dans ce domaine. Aurélie Borruto, co-fondatrice de SCT Surface Cleaning Technologies, a sensibilisé l’auditoire au concept des « lessives ou solvants », en suggérant des solutions pour un futur plus écologique. Et comme le CIP Technologie fêtait ses 30 ans ! Son directeur, Didier Juillerat et Carlos Almeida, le président du Comité, ont mis en avant l'excellent bilan de la formation en décolletage dispensée par le CIP au cours des trois dernières décennies.

De gauche à droite, Joëlle Schneiter, directrice de l’AFDT, Carlos Almeida, président du Comité du CIP Technologie et Patricia Senczuk, Dixi Polytool.
Carlos Almeida et Laurent Martinerie, responsable du Département Technique du CIP.
Thierry Favre, CEO auprès de Patric Concept.
Blaise-Alain Junod, COO, Patric Concept et Aurélie Borruto, SCT Surface Cleaning Technologies.
Didier Juillerat, directeur du CIP, et Jean-Jacques Gossenbach.

Le CIP a présenté son passé en se préparant aux défis futurs !

CONCEPTION ÉLECTROÉROSION ÉTAMPAGE USINAGE CN

Le spécialiste du filetage parie sur l’innovation

Afin de rester leader sur le marché des outils de filetage, DC Swiss SA à Malleray investit constamment dans la recherche et le développement.

Texte et photos : Patrick Di Lenardo

Claude Sudan, membre de la direction et Maxime Sandoz, ingénieur développement produits de DC

C’est un élément indispensable dans tous les secteurs de la mécanique. Les liaisons vissées sont robustes et fiables tout en restant démontables. A Malleray dans le Jura bernois, DC Swiss SA en a fait sa spécialité depuis plus de 80 ans. Acteur incontournable du marché, l’entreprise propose une vaste gamme d’outils de filetage pour tarauder ou fraiser des filets dans toutes sortes de matières. Et ceci avec le souci constant de rester innovant.

Précision et fiabilité en ligne de mire

Est-ce possible sur un sujet pour lequel on imagine que tout a déjà été inventé ? « Nous travaillons effectivement sur plusieurs axes d’amélioration continue pour nos outils », explique Maxime Sandoz, ingénieur développement produits et membre de la cellule R&D du fabricant. Celleci cherche à optimiser performance et durabilité pour les tarauds, fraises à fileter ou encore les fraises à tourbillonner, ces outils qui permettent notamment par interpolation circulaire d’obtenir un filet parfait, sans bavures. Mais chez DC Swiss SA, on vise également et surtout à être le plus précis possible. « Chez nous, la précision n’est pas seulement une norme, c’est notre passion », explique Claude Sudan, membre de la direction.

Un nouveau bâtiment pour accompagner la croissance

Symbole du succès rencontré, une nouvelle halle industrielle a été bâtie en ce début d’année sur le site DC Swiss à Malleray. Ce nouveau bâtiment de plus de 1300 m2 abrite plusieurs lignes de machines CNC, la cellule R&D ainsi qu’un réfectoire. Doté d’une atmosphère régulée, il garantit la fiabilité et la répétabilité de l’usinage. L’entreprise, toujours située sur son site historique depuis sa fondation en 1940, connaît un agrandissement tous les trente ans environ afin d’accompagner son essor.

L’entreprise repousse les limites de la finesse dans le microfiletage.

Nouvelles géométries de coupe

Ainsi, DC Swiss SA a développé, depuis plusieurs années, un programme d’outils de filetage nano qui repousse les limites de la finesse dans le microfiletage, soit entre 0,3 et 2,74 mm. « C’est l’évolution du marché qui donne le ton de nos recherches », affirme Maxime Sandoz. Et notamment, les nouvelles matières utilisées dans certains secteurs industriels poussent la société à compléter sans cesse sa gamme d’outils. « Nous développons ainsi de nouvelles géométries de coupe afin de mieux évacuer le copeau. C’est notamment important avec des matières comme le laiton sans plomb qui pose des défis intéressants », ajoute encore l’ingénieur. Les recherches se concentrent également sur les matériaux avec lesquels fabriquer ou revêtir les outils, comme la céramique ou le diamant PCD, par exemple.

La cellule de R&D de DC Swiss SA, qui a déjà développé plusieurs solutions brevetées, est également en contact étroit avec ses clients finaux pour guider ses travaux. « L’écoute est très importante. Nous comprenons que chaque client est unique, c’est pourquoi nous adaptons continuellement nos solutions afin de répondre de la meilleure façon aux besoins de notre clientèle », ajoute encore Claude Sudan.

DC Swiss en quelques chiffres

1940 Fondation de l’entreprise à Malleray (BE)

Des jauges de contrôle

En plus de produire des outils pour créer des liaisons vissées, DC Swiss SA propose également le moyen d’en vérifier la précision grâce à ses jauges de filetage. Ses clients peuvent ainsi répondre aux plus hauts standards de qualité. « La large gamme de jauges de filetage DC Swiss est certifiée SCS, garantissant à l'utilisateur final l'utilisation d'un équipement de métrologie entièrement fiable. D’ailleurs, une attestation de conformité confirme systématiquement que la production a scrupuleusement suivi le processus de contrôle au terme de la fabrication.

Marchés diversifiés et internationaux

Cette clientèle, elle est forcément très diverse, puisque DC Swiss SA propose des solutions de filetage dans des dimensions comprises entre 0,3 et 164 mm ! Horlogerie, médical, mécanique générale, automobile, ou aviation font ainsi appel aux outils de la marque. « Nous sommes principalement actifs en Suisse et en Europe, bien que nous soyons aussi bien représentés en Asie et en Amérique », explique Claude Sudan. Entreprise familiale à taille humaine, la société DC Swiss SA s'engage à cultiver ses forces – qualité, fiabilité, disponibilité, innovation, proximité et flexibilité –afin de conserver sa position de spécialiste incontournable dans les solutions de filetage. ■

Ses solutions de filetage varient entre 0,3

110 employés répartis sur ses deux sites de production en Suisse

19 apprentis en formation

5000 outils produits chaque jour

9200 références en catalogue

98 pour-cent des références sont déjà en stock et prêtes à être livrées

5 pour-cent du chiffre d’affaires est réinvesti dans la R&D

et 164 mm.
A Malleray, une nouvelle halle industrielle a été bâtie sur le site DC Swiss.

Aligneurs 3D

Actival, breveté par le CSEM, a lancé la technologie de microcanaux imprimés en 3D appelée ActiveAligners. Cette méthode est novatrice dans le secteur de l'alignement des dents. A la différence des aligneurs classiques, fréquemment liés à des problèmes d'hygiène bucco-dentaire tels que l'accumulation de bactéries ou les caries, ces canaux favorisent une circulation plus efficace de la salive autour des dents, ce qui assurera une hygiène optimale. De plus, ils émettent un liquide antibactérien et fluoré, qui préserve l'émail et maintient une haleine impeccable. Actival, start-up issue du centre technologique suisse CSEM, prévoit de commercialiser ces ActiveAligners en Suisse, en Europe et aux États-Unis.

Gestion des fluides

Watson-Marlow Fluid Technology Solutions (WMFTS) introduit WMArchitect afin de proposer aux entités biopharmaceutiques des solutions novatrices pour la gestion des fluides destinés uniquement aux applications. L'éventail de solutions découle d'années d'expérience, en particulier grâce aux précurseurs puresu et asepticsu. L'objectif de ces mesures est d'améliorer la procédure, de préserver les produits et de diminuer le poids réglementaire imposé aux sociétés biopharmaceutiques.

Prototypes d'Active Aligner © CSEM

Éclats et Magie

Henriod

Un demi-siècle d’expertise dans

la galvanoplastie

Maison
Thierry Henriod, Patron de la société éponyme à Genève.

De gauche à droite : Valentin Granjet, Chef d'atelier Galvanoplaste ; Zoumana Traoré, Galvanoplaste ; Serge Maberto, Directeur des Opérations Revêtement de Surface / Traitement Thermique..

Danielle Ackermann, une vie dans

le décolletage

le dirigeant

Elle a l’habitude de saluer chaque matin tous les formateurs et apprentis. Elle, c’est Danielle Ackermann, directrice du Centre d’apprentissage de l’Arc jurassien, le CAAJ à Moutier. A vrai dire, cette passionnée d’opéra italien a toujours baigné dans le monde du décolletage. Visite de ce centre de formation.

Deux défis attendaient Danielle Ackermann à sa nomination comme directrice du CAAJ.

La reprise et le contrôle de pièces n’ont aucun secret pour elle. « J’ai été amené à faire plein de choses au sein de l’entreprise de mon mari, confie Mme Ackermann, il fallait angler des pièces, reprendre une pièce, monter et démonter la pince. J’ai tout appris dans la société familiale fondée en 1978 à Bassecourt. Mon époux a toujours formé des apprentis. Sur les douze employés, il y en avait au moins un en formation. » Le hasard est le seul Dieu sans temple disait Malraux. En mars 2014, elle pousse la porte du CAAJ, juste pour une visite. Un de ses amis, membre du conseil d’administration la sollicite pour s’occuper de l’administration, afin de décharger les formateurs de la paperasse ! « J’avais à peine

posé un pied dans l’atelier, que mes souvenirs sont revenus, ces machines à cames, ces odeurs, tout me ramenait à l’entreprise familiale. C’était ma madeleine de Proust. Je me suis sentie tout de suite dans mon élément. » Cette passionnée du décolletage fait ses débuts trois jours plus tard dans ce centre en se fixant deux objectifs avec Dominique Lauener, alors président du conseil d'administration. Il n'y a pas de fonds de formation dans le canton de Berne, la formation des apprentis est assurée par des coopératives comme les CAAJ ou des entreprises mais pas assez. En une décennie, le nombre d'entreprises sociétaires formatrices de ce centre de formation a été multiplié par deux. De 11 à 22 ans en dix ans ! Premier objectif largement atteint.

Formation

Le CAAJ offre une formation aux polymécaniciens généralistes, aux polymécaniciens et aux mécaniciens de production, spécialisés dans le décolletage. Deux options se présentent à eux : l'usinage général ou le décolletage. Deux choix sont disponibles pour devenir micromécanicien lors de la troisième formation : le décolletage ou l'étampage. Les fondements de ces trois professions sont semblables. La mécanique reste l'élément central. Le domaine de la formation est en perpétuelle mutation. L'industrie évolue rapidement et on peut observer un décalage entre la formation et les besoins des entreprises. La réforme des métiers en 2027 permettra d'ajuster plus précisément les besoins de la branche.

En Suisse romande, tout le monde veut aller à l’Uni, charge à l’État de s’occuper des apprentis.

Propre et lumineux

Le deuxième objectif avait trait au déménagement du CAAJ. « Tout était poussiéreux dans l’ancien atelier confie Danielle, qui n’était plus représentatif de ce qui se fait en entreprise. Je voulais en finir avec cette image rance sur fond d’huile suf-

Pédagogie

focante et de murs borgnes. Notre nouveau siège à Moutier est propre et lumineux, conforme aux canons actuels de la production. » Dès son arrivée, elle n’a eu de cesse de promouvoir le décolletage et les métiers techniques en offrant la possibilité aux jeunes des deux Jura de faire

Le CAAJ compte trois formateurs à plein temps pour 27 apprentis, parmi lesquels trois filles. Ces chevronnés de la production ont vécu l’entreprise. La pratique est bien le fondement de la théorie. Ces enseignants suivent un parcours pour développer leurs compétences pédagogiques à la Haute École de Formation Professionnelle (HEFP) à Renens, près de Lausanne. Le diplôme s’obtient à l’issue de 600 heures de formation. Le CAAJ compte un apprenti âgé de 42 ans, en quatrième année de formation en tant que polymécanicien. Cette réinsertion professionnelle prouve que la demande existe si les entreprises s'engagent.

des stages. « Nous ne sommes plus à la mine aime-t-elle le répéter, c’est en organisant des visites de classes et des stages que l’on peut détruire ces clichés passéistes et susciter des vocations. »

Ponce Pilate

Son cheval de bataille demeure la formation, d'autant plus que près de 200 décolleteurs de la région prendront leur retraite dans les prochaines années. Que faire ? Selon Danielle Ackermann, il est essentiel de recruter davantage d'apprentis, mais il faut surtout responsabiliser les entreprises. Beaucoup d'entre elles se cachent derrière leur statut de PME afin de faire le Ponce Pilate. Pour ces dernières, il incombe aux grandes entreprises ou aux cantons de prendre en charge la relève de ces dernières. Ce qui est faux ! « Nous devrions sensibiliser davantage ces petites structures aux bénéfices d'un

apprentissage du CAAJ, affirme sa directrice. » A la décharge de ces PME, la formation a subi de nombreux changements. Il faut désormais bien superviser l'apprenti et rédiger régulièrement des rapports de formation. Il n'est plus possible pour le formateur de laisser son apprenti se débrouiller seul, il doit lui consacrer un temps considérable avec le risque de moins produire. Cela justifie l'intérêt du CAAJ car il s'agit d'une véritable formation duale.

Barrière de röstis

Pour autant, il existe une véritable barrière de röstis dans le monde de l’apprentissage. « En Suisse alémanique, un établissement est honoré d’avoir un apprenti et d’être une entreprise formatrice, explique Danielle Ackermann. En Suisse romande, tout le monde veut poursuivre des études universitaires et charge à l’État de s’occuper de nos apprentis. L’industrie a perdu sa vocation de transmettre son savoir. Et réalité, plus on en forme, moins il y aura de défections. Dans le canton du Jura, une étude réalisée en 2018 a mis en évidence le fait que seulement 20 % des entreprises, dans tous les secteurs, proposaient des places d'apprentissage ! Par comparaison, en Suisse alémanique, le double des entreprises employait des apprentis. »

Sas de passage

Le CAAJ offre une transition entre l’école et le monde du travail, souvent très dur. L’adolescent entre dans le milieu professionnel en douceur avec des formateurs et des horaires précis. Le centre dispose de 53 machines conventionnelles en mécanique et en décolletage sans assistance de logiciels. Les apprentis apprennent les bases sur les machines conventionnelles afin de comprendre le cœur de leur métier. Par la suite, ils passent au numérique. Les apprentis qui jettent l’éponge ne sont que de 8% au CAAJ de Moutier, Jura bernois, contre 24% dans le Jura et 36% à Genève !

Machines à cames

À la question de savoir si le domaine du décolletage a subi de nombreux changements ? Sa réponse est catégorique : « Le décolleteur ne se limite plus à un simple métier ». Il s'agit d'un mécanicien spécialisé dans le décolletage, qu'il soit micromécanicien ou polymécanicien spécialisé dans le décolletage. Autrefois, la formation du décolleteur se limitait aux machines à cames. Lorsque la CNC est arrivée en 1985, le métier est devenu plus technique, voire mécanique. Il ne s'agit plus que tournage automatisé. De nos jours, les centres d'usinage réalisent diverses opérations avec une plus grande valeur ajoutée. » Le décolleteur ne se limite plus à un simple métier. ■

En dix ans, le CAAJ a doublé le nombre de ses entreprises formatrices, soit de 11 à 22 !
La relève est assurée.

Nettoyage de systèmes de lentilles

Les normes de sécurité des produits et de qualité sont parmi les plus rigoureuses dans le domaine de la technique médicale. Le fabricant de solutions pour l'endoscopie médicale Olympus Surgical Technologies Europe à Hambourg assure la sécurité lors du nettoyage final des optiques de précision revêtues grâce à l'utilisation de l'immersion en série à ultrasons UCMSmartLine. Il englobe notamment la régulation régulière de la puissance et de la fréquence des ultrasons grâce au système novateur d'Ecoclean, l'Acoustic Performance Measurement (APM), qui permet des mesures reproductibles et sans contact.

Emitech sort du lot

Le Groupe Emitech se démarque en tant que partenaire clé pour les fabricants de dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, proposant des solutions complètes pour une incursion fructueuse sur divers marchés en Europe, en Amérique du Nord et dans diverses autres nations. Ces instruments cruciaux, qui vont des kits de tests domestiques basiques aux installations de laboratoire sophistiquées, sont indispensables pour le diagnostic, le suivi et la gestion des problèmes de santé.

Journées Portes Ouvertes et Jubilé chez Tolus Group

Pour le 50ème anniversaire de son entreprise Suvema, Tolus Group dont le siège est à Biberist, a ouvert ses portes du 29 au 31 octobre aux professionnels de la branche.

Le groupe a présenté treize produits différents, ainsi que des nouveautés des marques Citizen, Okuma, Brother, Hedelius, Hasegawa et Roku-Roku. En outre, différentes solutions d'automatisation ont été exposées et des conférences ainsi que des démonstrations de machines en direct ont eu lieu.

Outre Tolus, des co-exposants de renom à l’instar de Petitpierre du Groupe Acrotec, PCM Précision Tooling et Louis Bélet entre autres, ont présenté leurs produits et services : palpeurs de mesure aux porte-outils en passant par outils de coupe et bien d’autres encore.

En réalité, ces Portes Ouvertes de trois jours avaient tout d’un salon B2B dédié à la micromécanique, aux MedTech et aux applications en horlogerie et bijouterie. Ce grand événement sera renouvelé en septembre prochain à l'occasion des 50 ans de Newemag ! Un siècle d’expérience au sein du groupe. De nouvelles festivités en vue !

Exposés et échanges d'expérience durant les trois jours de la Tolus Open House.

Félicitations des fournisseurs partenaires. Pirmin Zehnder, à droite, CEO de Tolus Group et Roger Voutat, CSO de Tolus Group avec Markus Reissig, CEO de Citizen Machinery Europe à gauche.

De gauche à droite, Nik Niederhouser, Anais Guignet et Yannick Misteli. La relève est assurée avec les apprentis de Tolus.

Près de 300 clients, fournisseurs partenaires et professionnels invités avaient fait le déplacement à Biberist, près de Soleure.

De gauche à droite, Olivier Oppliger, Suvema AG, Franz Lüönd, Newemag et Patrick Hirschi Applitec Moutier.

Retour aux fondamentaux

Le 31 octobre dernier, au Théâtre de l'Heure Bleue à La Chaux-deFonds, dix conférences intitulées « Les fondamentaux du marketing horloger » ont marqué la Journée consacrée au marketing horloger en ouverture de la Biennale du Patrimoine Horloger. Parmi les sujets abordés par les intervenants, on peut citer entre autres l'étude de marché, la segmentation, le ciblage et le positionnement. Une sorte de rappel des bases essentielles. Par ailleurs, les exportations de montres mécaniques suisses indiquent que la Suisse domine le secteur haut de gamme des montres, coûtant plus de 3000 francs. Et cela en dépit de la baisse de volumes.

Dépassons ensemble vos exigences de finition

Machines de traitement de surfaces pour : Ebavurer Décalaminer

Microbiller

Affluence record au Théâtre de l'Heure Bleue.

procédés

Le groupe Affolter est leader dans la réalisation de rouages d’horlogerie. Son savoir-faire, acquis sur quatre générations dans ce domaine bien spécifique, s’étend sur chaque opération de fabrication de pignons, de roues ou d’assemblage. Des processus bien établis sont en place dans sept ateliers pour répondre aux besoins des petites séries rapides ou des grands volumes, de mobiles plus ou moins complexes.

Grégory Affolter, directeur du groupe Affolter

LRévolution dans la réalisation des rouages d’horlogerie

’activité du groupe Affolter repose sur trois piliers. En premier lieu, il est le leader dans la fabrication de rouages horlogers, qui se fonde sur une expérience de plus d’un siècle et une maîtrise de toutes les opérations en interne. Depuis une trentaine d’années, le groupe Affolter développe ses propres commandes numériques, une compétence unique dans un marché compétitif. Enfin, notre groupe est désormais un fabricant de machines reconnu, avec un réseau de vente mondial. Le développement et la réalisation d’outillages de charge font partie du savoir-faire

ayant permis de nous s’imposer sur notre marché. Mais sa stratégie est basée sur la mise en commun de ses compétences, afin de développer et de réaliser des moyens de production hors-norme pour la fabrication de rouages d’horlogerie. En effet, la maîtrise des machines, de la commande numérique, mais également des outils de charge, nous permet d’aller toujours plus loin dans le développement de processus innovants dans la réalisation de rouages horlogers, une niche dont nous maîtrisons chaque aspect. Le dernier projet issu de cette stratégie est une révolution dans ce domaine.

Quelques exemples de produits réalisés par le groupe Affolter

Processus de fabrication par étapes

Actuellement, la production de rouages horlogers, à l’instar de bien d’autres, est réalisée par lots de plusieurs centaines/milliers de pièces et en plusieurs étapes (décolletage, taillage, roulage, etc..) sur différentes machines qui se succèdent avec, à chaque fois, des lavages et des contrôles qualité intermédiaires. Les temps de cycle se comptent en secondes, mais les temps de passage en semaines, selon la taille des lots ou la disponibilité des machines et outillages à chaque étape. La charge/capacité à chaque atelier doit être gérée avec précision, afin d’éviter une accumulation de

pièces et un temps d’attente trop élevé. Quant au contrôle qualité, différents contrôles par échantillonnage sont réalisés, avec des risques de non-conformité. Même si les méthodes statistiques (MSP) permettent de réduire ou de chiffrer les risques, ceux-ci restent existants dans les ateliers actuels, à moins d’effectuer des tris à 100 %, coûteux en personnel et en temps.

Lancement d’un développement Affolter Fidèle à sa stratégie d’innovation, Affolter a décidé il y a plus de dix ans de lancer le développement d’un nouveau procédé de fabrication

La maîtrise des machines, de la commande numérique, et des outils de charge permet d’aller plus loin dans le développement de processus innovants dans la réalisation de rouages horlogers.

des pignons dans une philosophie Industrie 4.0. Désormais, le groupe Affolter maîtrise non seulement des produits (rouages horlogers), mais également des machines, des commandes numériques et des outillages. L’entreprise dispose de toutes les cartes en main pour atteindre un objectif ambitieux.

Nouveau processus 4.0

Le principe de ce nouveau processus de fabrication est que les différentes opérations nécessaires à la fabrication sont réalisées sur des cellules Affolter mises en ligne, permettant une automation complète, dès l’approvisionnement en matière de la première cellule, jusqu’aux opérations de terminaison. Pour cela, une cellule Affolter standardisée a été développée, permettant l’intégration des différentes opérations de fabrication (décolletage, taillage, roulage). Ces machines sont à chaque fois équipées d’un système de lavage pièce à pièce, ainsi que d’une colonne de mesure, deux manipulateurs permettant les différents transports de pièces. Ainsi, chaque pièce sera lavée et contrôlée individuellement, avant d’être transférée à la machine suivante. Les mesures réalisées sur chaque pièce permettront non seulement de garantir leur conformité, mais également de corriger les paramètres machine en cas de dérive.

Cellule Affolter : le contrôle de chaque pièce permet une autocorrection des paramètres machine et une maîtrise complète de la qualité.

Affolter Group SA - Une révolution dans la réalisation des rouges d’horlogerie
La commande numérique Pegasus est à la pointe de la modernité. Elle est implémentée sur de nombreuses machines développées chez Affolter

et pour des fabricants de machines externes.

La révolution industrie 4.0

De multiples applications 4.0 sont apparues ces dernières années même si ce terme est parfois galvaudé. Dans la production microtechnique, l’aspect déterminant et révolutionnaire est d’introduire un contrôle automatisé de chaque pièce et une autocorrection des machines. Alors qu’aujourd’hui nous travaillons avec des règles statistiques d’échantillonnage, le futur se trouve dans un contrôle à 100% et une utilisation de ces données pour le pilotage au plus juste de la production, d’une manière automatisée. Pour imager, on peut dire que les composants en production sont en constant dialogue avec les machines qui les produisent, ce qui permet une adaptation des paramètres de production en continu. Le nouveau processus trouve ainsi des gains non seulement au niveau de la qualité (100 % de pièces conformes), mais également au niveau économique, puisque le processus s’autogère et nécessite moins de manipulation du metteur en train. Il s’agit vraiment de révolution puisque les fondements de nos processus actuels sont complètement bousculés.

Le savoir-faire du groupe Affolter couvre la totalité du processus de fabrication : rouages horlogers, machines, CNC, outillages.

En outre, une caméra embarquée permet de surveiller le bon déroulement de la production. La présence ou le positionnement de chaque pièce pourra être vérifié tant sur la machine que lors du transfert dans la zone de lavage. D’autres aspects, tels que l’usure des outils, pourront être mesurés et pilotés par cette caméra. L’approvisionnement en matière de la première machine se fera par des barres d’environ 30 cm de long. En effet, il n’y aura plus besoin de ravitailleur de barres de 3 m, une longueur démesurée par rapport à la taille des pièces qui sont réalisées dans l’horlogerie. Cela apporte donc un gain d’espace important pour les ateliers. Selon les besoins de la pièce à réaliser, une mise en ligne de cellules adéquates sera réalisée. Par exemple, la mise en ligne d’une cellule en mode décolletage, suivie d’une cellule en mode taillage, ainsi qu’une cellule en mode roulage permettra de faire des pièces simples. L’ajout d’autres cellules permettra de réaliser des pièces plus complexes ou d’améliorer les temps de cycle, en doublant certaines opérations par exemple.

Comme les pièces réalisées dans une cellule sont ensuite stockées en plateau par le manipulateur, le transfert d’une cellule à la suivante est aisé. En effet, un système de plateau rotatif a été intégré et sa gestion est entièrement réalisée par la commande numérique Affolter.

Pegasus, la commande numérique Affolter

Les commandes numériques (CNC) Affolter ont été au centre des développements du groupe dans les années 80-90. Les premières versions avaient été développées afin d’améliorer la stabilité des machines de production, que ce soit à l’assemblage ou au décolletage. Dans ce but, le hardware avait été développé en interne et a permis d’atteindre des performances inatteignables avec les commandes numériques du marché. Pour la première fois, Affolter travaille avec un partenaire externe pour tous les composants hardware. Un partenariat fort avec Beckhoff a permis de lancer en 2021 la commande numérique Pegasus, qui est implémentée sur de nombreuses machines développées chez Affolter,

Gains écologiques

La modernisation de moyens de production anciens (décolletage à cames, rouleuses) permet de diminuer la consommation d’électricité. Cela se fera d’une manière globale et standardisée, puisque toutes les machines seront similaires, quelle que soit l’opération réalisée. Une gestion centralisée des consommables, tels que l’huile ou d’autres produits de lavage sera ainsi possible. Les actions d’économie et de recyclage seront d’autant plus percutantes. La maîtrise de la qualité en cours de production entraînera une réduction drastique des rebuts. Cela signifie donc qu’il n’y aura plus de perte de matière, de temps et d’énergie dans la réalisation des rebuts. Il s’agit d’un gain important, sachant que nous sommes aujourd’hui aux limites de la capabilité machine par rapport aux exigences toujours plus élevées de l’industrie horlogère. Enfin, en reconceptualisant l’approvisionnement de la matière, une réduction de plus de 90 % de nos chutes de barres a été rendue possible. Il s’agira donc de plusieurs centaines de kilogrammes de matière qui pourront être utilisées.

Se focaliser sur la maîtrise de l’automation. Le metteur en train devra désormais se concentrer sur l’optimisation du processus, afin d’atteindre les temps de cycle et la qualité désirés.
Plusieurs cellules Affolter mises en ligne.

L’interface utilisateur de la commande numérique Pegasus impressionne par son grand écran tactile et sa facilité d’utilisation.

mais également pour des fabricants de machines externes. La commande numérique est réellement à la pointe de la modernité, un grand écran permet d’atteindre toutes les fonctions d’une manière simple et efficace.

Cette nouvelle commande numérique est au centre du développement de la Ligne Affolter. En effet, il s’agit désormais d’avoir un outil numérique de pointe, afin de gérer les différents manipulateurs, axes d’usinage, outils, mesures qualité et autocorrection. Plus de 100 axes à gérer, c’est bien là un des principaux défis relevés.

Une maîtrise complète de la qualité

L’avantage principal est que nous pourrons alors garantir une production 100 % conforme aux spécifications clients, avec une qualité gérée d’une manière industrielle et systématique. En effet, chaque pièce étant mesurée individuelle- ment, non seulement l’autocorrection des outils a été intégrée, mais un tri systématique également. L’autocorrection des paramètres de la machine selon les contrôles effectués permettra également d’obtenir une qua- lité inégalable. Les cotes seront centrées et connaîtront très peu de dispersion. Un gain très appréciable et dans l’ère du temps pour des clients qui automatisent également toujours plus leurs procédés d’assemblage des mouvements.

Former les metteurs en train

Cette nouvelle configuration d’équipement offre également un gain d’espace important. Les ravitailleurs de barres nécessitent aujourd’hui beaucoup d’espace, sans valeur ajoutée. L’espace dans nos ateliers sera reconfiguré complètement. Alors que nous avons aujourd’hui séparé notre production en huit ateliers de production, la Ligne Affolter regroupera les opérations de décolletage, taillage, roulage et contrôle dans un seul atelier intégré. En outre, comme la mise en train ne se fera plus dans différents ateliers, nous serons plus efficaces et rapides lors de la réalisation de prototypes ou préséries. Plus besoin d’envoyer le lot de pièces dans les différents ateliers et d’attendre que la ma-

Le groupe Affolter

chine nécessaire à chaque étape soit libre. Désormais, la mise en train se fera sur une ligne et toutes les cellules seront mises en train en parallèle. Le temps de passage se rapprochera alors du temps de cycle et passera à quelques minutes en lieu et place de quelques semaines. De quoi redéfinir non seulement notre occupation de l’espace, mais les profils des metteurs en train. Alors qu’auparavant, il était rare qu’un décolleteur ou qu’un tailleur passe d’un atelier à l’autre, il faudra désormais former des metteurs en train capables de maîtriser toutes les opérations. Le fait que la machine et la commande numérique soient identiques pour ces différentes opérations rendra cette évolution plus aisée. Le metteur en train devra désormais se concentrer sur l’automation, sur l’optimisation du processus, afin d’atteindre les temps de cycle et la qualité désirés. Plutôt qu’une expertise sur le fonctionnement de machines spécifiques (rouleuses, tailleuses, décolleteuses), les attentes envers le metteur en train se focaliseront sur la qualité du produit et la maîtrise de l’automation.

Local et innovant

L’entreprise Affolter lance un projet d’envergure, à même de redéfinir le marché du rouage pour les prochaines décennies. Un projet qui démontre la stratégie d’innovation ambitieuse de ce groupe familial, qui promeut une production compétitive en Suisse. La formation d’un personnel local en phase avec des besoins qui évoluent avec la technologie reste au centre de cette stratégie. ■

Le groupe Affolter, société familiale centenaire, détenue par la quatrième génération, est une entreprise industrielle active dans le domaine de la microtechnique dans la région du Grand Chasseral (Jura bernois). Depuis sa fondation en 1919, l’entreprise a centré ses activités sur la réalisation de mobiles horlogers en sous-traitance. Pour donner suite à de nombreuses innovations, en premier lieu pour ses propres besoins, l’activité s’est étendue dans les années 2000 au développement et à la vente de machines de taillage, ainsi que de commandes numériques (CNC). L’entreprise emploie désormais près de 200 collaborateurs, dont 20 apprentis, illustrant les valeurs familiales priorisant un investissement à long terme dans les métiers techniques et la région.

Affolter Group SA Grand-Rue 76, CH - 2735 Malleray www.affoltergroup.ch

Geiger,

l’Astérix des

huiles et des solvants interview

Martha et Charles Krebs n’ont pas leur pareil pour raconter comment leur entreprise Geiger, basée à Brügg, Bienne, a réussi à se faire une place dans le domaine des huiles et des solvants industriels ainsi que de ces dérivés. Rencontre avec deux passionnés.

Racontez-nous l’histoire de la maison Geiger et de son essor ?

Charles Krebs (CK) : Notre entreprise a plus de 140 ans d’existence. Nous célébrons cette année le jubilé de 20 ans de la reprise de la société par mon épouse et moi-même. La clientèle était plutôt régionale et ciblée pour la fourniture industrielle basique. Depuis sa fondation, l’entreprise a toujours eu une excellente réputation. Dès notre reprise, notre nouvelle direction est passée à la vitesse supérieure. Principalement pour la diffusion des lubrifiants et solvants industriels, les aspirations et les traitements de copeaux et le développement de toute une gamme

de produits ATEX [N.d.R. Atmosphère Explosive] liée à notre concept de nos benzinières déjà présentes dans toute l’industrie suisse.

Martha Krebs (MK) : Quand nous avons repris l’entreprise, Geiger SA était une petite société avec quelques collaborateurs. Il nous a donc fallu moderniser des points importants comme le système informatique et les installations de travail afin d’améliorer le confort et la sécurité du personnel. Nous nous sommes également occupés du matériel promotionnel à l’instar du nouveau site internet et du catalogue produits pour lesquels nous avons beaucoup travaillé.

Martha et Charles Krebs, respectivement CFO et CEO de Geiger

Geiger seule entreprise capable

de livrer de l’huile dans les 48 heures dans toute la Suisse.

Vous êtes spécialisée dans la commercialisation d’huiles et de solvants industriels. Quelles sont les principales évolutions ces dernières années dans ce domaine ?

CK : En matière d’évolutions, je parlerai de questions environnementales. Auparavant, le critère d’une huile reposait uniquement sur la performance. Aujourd’hui, ce sont la performance et son impact environnemental. Répondre à ces contraintes est un véritable sacerdoce. Notre carte maitresse tient à notre service de proximité avec le just in time pour nos clients. Nous avons aussi la chance d’avoir un très bon partenariat avec la puissante société Zeller + Gmelin produisant la marque Divinol d’une excellente qualité. Ce partenariat fondamental nous a permis de pénétrer le marché suisse grâce à la qualité et la performance de ses produits.

Vos huiles permettent de joindre la performance à la précision. Quelle est leur valeur ajoutée ?

CK : Notre valeur ajoutée est d’opérer dans des marchés de niche. Nous commercialisons des huiles pour des usages très spécifiques dans le domaine horloger, le médical, la connectique, l’automobile et le décolletage en général. Geiger a été le précurseur dans les huiles écoresponsables.

Les particularités de vos huiles de coupe Divinol et de votre service client ?

CK : Elles sont écoresponsables de qualité et répondent aux demandes actuelles du marché et des besoins exigeants, se profilant en alternative sur le marché suisse face aux grands groupes pétroliers suisses. Tous les jours, nos techniciens sont sur le terrain pour répondre aux attentes de

Le chaudron d’huile

Comment Geiger, société familiale située à Brügg et dédiée à la vente de fourniture industrielle réussi à tenir la dragée haute aux concurrents suisses des huiles et solvants ? La passion, l’émotion et la rigueur d’un couple, Charles et Martha Krebs, respectivement CEO et CFO. Charles n’a pas son pareil pour débusquer les marchés de niche et faire mieux et plus vite que ses concurrents. A vrai dire, ce dernier est tombé très jeune dans le chaudron d’huile. Ce mécanicien de précision diplômé en management et gestion d’entreprise a commencé sa carrière de technico-commercial à 29 ans au sein de la société Milloil à Berne, spécialisée dans les huiles de décolletage. Geiger est pour lui une passion dans la commercialisation des lubrifiants et des solvants industriels. L’entreprise de quinze passionnés a le vent en poupe et une motivation de tous les jours. La réussite d’un homme est souvent accompagnée par la présence d’une femme. Martha Krebs a toujours été aux côtés de son mari. Durant l’interview, l’un parle, l’autre complète la phrase. Un ange passe. C’est elle qui met de l’huile dans les rouages de l’entreprise en s’occupant de principalement du département des finances et des ressources humaines. Elle contribue à l’équilibre financier en développant des approches pour la gestion des ressources, tout en coordonnant les opérations liées aux ressources humaines. Sa vision influe positivement sur l’orientation stratégique de l’entreprise, assurant ainsi une fluidité opérationnelle et une croissance durable. Le respect des fournisseurs et des collaborateurs afin d’instaurer un climat serein sont du ressort de Madame Krebs. Charles et Martha Krebs sont les dirigeants de Geiger à parts égales.

Une équipe de logistique

Le siège de Geiger à Brügg, Bienne

notre clientèle. Ces derniers sont spécialisés pour notre organisation par fluid management. Les analyses régulières et prises d’échantillons font partie de leur priorité.

Pourquoi faire appel aux produits

Geiger ?

MK : La qualité du produit et la proximité. Notre éthique est un leitmotiv quotidien de tous nos collaborateurs pour répondre et honorer la confiance de notre clientèle. Notre situation géographique est idéale pour assumer notre mission. Nous avons toujours mis un point d’honneur à répondre rapidement aux attentes de nos clients par un service de proximité.

CK : Nous sommes comme le village gaulois d’Astérix entouré des Romains. Notre potion magique tient à la qualité de nos produits. Nous avons une gamme de lubrifiants d’une qualité irréprochable. Nous faisons la différence dans le service. Aujourd’hui, notre équipe de logistique est capable de fournir et servir notre clientèle dans les 48 heures dans toute la Suisse. Nous avons une équipe logistique très performante. La clé du succès repose sur une équipe logistique sachant travailler quotidiennement de manière performante et disciplinée

Aspirateur à huile et copeaux

Un mot sur vos solvants ?

CK : Dans les solvants, nous tirons notre épingle du jeu. Les solvants industriels étant un business extrêmement volatil, demandent une exigence quotidienne au niveau des prix. Étant donné la compétence de notre bureau central, nous concurrençons aisément les mastodontes pétroliers. La qualité irréprochable de notre gamme de solvants est la seule manière de réussite pour couvrir ce marché très exigeant. Le succès de Geiger a été due en grande partie à la qualité de ses produits mais surtout grâce à la force de notre logistique, capable de livrer dans des délais extrêmement rapides tous les packagings allant de cinq à mille litres.

MK : En termes financiers, surtout en ce qui concerne les solvants, il est très important d'adopter une approche sérieuse et rigoureuse. Les

Geiger, c’est le village gaulois d’Astérix. Sa potion magique tient à la qualité de ses produits.
Matteo Polimeno, responsable logistique

transactions liées à l'achat et à la vente de matières volatiles sont soumises à des contrôles très stricts de la part de la confédération, nécessitant un suivi régulier et une surveillance sévère tout au long de l'année afin de garantir la conformité et la sécurité des opérations financières.

CK : En raison des normes environnementales et économiques, nous proposons la régénération des solvants usagés par processus de distillation. Notre personnel est formé tant chimiquement que techniquement sur ce process afin d’assurer une excellente qualité en retour. De ce fait nous améliorons la rentabilité sur la consommation des solvants industriels.

Vous disposez d’un bureau technique depuis 2016. Quel est son rôle ?

CK : La success story de la création de notre bureau technique est due à une simple table ronde avec l’un de nos clients ! La mission du bureau technique est basée sur plusieurs axes d’activité très variés en rapport aux lubrifiants et solvants industriels. En relation directe avec les célèbres benzinières Geiger, nos spécialistes élaborent sur mesure tout un assor-

timent de meubles et d’installations certifiées ATEX. Ces installations standards ou sur mesure sont adaptées pour le stockage ou le transport de tout produit à base de solvant. Un énorme pas pour Geiger et un grand pas pour l’industrie Suisse. Notre bureau technique est éga -

lement spécialisé dans l’aspiration et les installations de traitement de copeaux. Geiger est importateur officiel suisse de Delfin, marque renommée d’aspiration industrielle. Grâce à un savoir-faire commun, nous élaborons sur demande des systèmes de microfiltration d’huile, notamment dans le but la récupération des métaux précieux.

L’avenir ?

CK : L’avenir de Geiger est clair, serein et ambitieux. A savoir la continuation à long terme de notre croissance dans nos divers corps de métier tout en restant à la pointe de nouvelles technologies. L’aboutissement de notre direction actuelle est la construction d’un nouveau site de production dans la commune de Brügg. Notre fils William fait partie intégrante de notre volonté de perpétuer une philosophie commerciale familiale.

MK : Nous sommes conscients des défis à relever pour une entreprise familiale en pleine expansion. Le but est clairement de ne pas perdre nos valeurs, l’état d’esprit et le service de proximité qui a fait notre force au sein de l’industrie durant toutes ces années. Pour cela, il est important de transmettre cette culture d’entreprise aux futures générations. ■

Aspirateur à huile avec microfiltration
Installation de technique cascade certifiée ATEX

Azurea d’hier à aujourd’hui

patrimoine

Le Groupe Azurea incarne une longue tradition d’excellence et d’innovation dans la sphère microtechnique. Voyage au cœur de son ADN pour mieux comprendre la réussite de sa diversification actuelle.

En 1914, Célestin Konrad, âgé de 22 ans, ouvre son premier atelier, sous le nom de « Célestin Konrad SA usine de décolletage L’Azuréa » à Roches, dans le Jura bernois. Quelques années plus tard, confiant en l’avenir, il bâtit de nouveaux locaux pour son entreprise à Moutier. En 1939, friande de nouveaux challenges, la société se lance dans la réalisation de pendules Azura. En parallèle, elle assure la production de tiges garnies et barillets complets qui dépasse déjà sept millions de jeux par an. À cette époque, l’entreprise souhaite donner un nouveau souffle au milieu horloger et expérimenter la création de sous-ensembles. Pour exceller dans sa nouvelle orientation, la société décide de concevoir elle-même ses propres machines de production et lance un bureau d’innovation dédié à cet objectif. Soucieux de la qualité de ces pièces, elle crée ses propres jauges afin de contrôler sa production.

La fabrique Azurea en 1917 à Moutier.

La verticalisation comme point d’ancrage L’esprit Azurea, instauré au fil des années, œuvre en faveur de la verticalisation des procédés pour gagner en expertise et en indépendance. Cet état d’esprit perdure au sein de ses murs, et a forgé l’identité du Groupe. Dans les années 70, l’arrivée du quartz frappe le monde horloger. Pour y survivre, il faut redoubler d’efforts et de créativité. Chaque crise apporte son lot d’opportunités. Azurea met à profit ses compétences en microtechnique pour se diversifier. Après plusieurs décennies de savoir-faire dans l’horlogerie, plus précisément dans la fabrication de composants du mouvement mécanique, l’heure de la diversification avait sonné. A l’aide de moyens de production adaptés en conséquence, l’activité s’est diversifiée au point de devenir un groupe fort de plusieurs entreprises pointues dans leur domaine. Des secteurs d’activité, qui prospèrent encore à ce jour, sont créés. En 1995, la famille Konrad quitte la direction de l’entreprise, une nouvelle ère arrive et sera synonyme d’ouverture.

SECTEURS D’ACTIVITÉ

Le groupe Azurea compte cinq entités pour plus de 250 collaborateurs en Suisse et à l’étranger. Présentes sur différents marchés de la microtechnique, ces sociétés partagent le même esprit de précision, faisant partie de l’ADN du Groupe.

• Horlogerie

• Jauges

• Médical

• Microtechnique

En 1995, une nouvelle page s’ouvre avec le départ de la famille Konrad de la direction.

GROUPE AZUREA

• AZUREA TECHNOLOGIE HORLOGERE SA, industrialise et produit des composants et sous-ensembles horlogers, à Moutier

• AZUREA JAUGES SA, produit et commercialise des jauges et piges de précision, à Belprahon,

• AZUREA MICROTECHNIQUE SA, industrialise et produit des sous-ensembles et composants médicaux, microtechniques, à Bévilard.

• AZUREA UNIPESSOAL LDA, produit des composants pour le groupe, à Maia, Portugal.

• AZUREA DECOUPAGE SA, construit et fabrique des étampes, produit et assemble des composants découpés

En 1914, Célestin Konrad ouvre son premier atelier à Roches dans le Jura bernois.

Actionneur mécanique réalisé par la société Azurea Decoupage SA

Après

des

décennies

de savoirfaire

dans

l’horlogerie,

l’heure de la diversification pour Azurea avait sonné !

VERTICALISATION ET ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE

Sa présence sur l’ensemble de la chaîne de valeurs lui permet d’être flexible et réactive. Sa verticalisation représente un atout majeur dans la maîtrise de ses procédés de fabrication et dans sa capacité à innover et à s’adapter aux évolutions du marché. Son expertise, sa proximité et sa recherche constante de l’excellence permettent de proposer des solutions adaptées aux besoins de chaque client. Les sociétés du groupe Azurea, constituées de techniciens qualifiés, s'engagent à assurer la livraison de composants fiables et reproductibles, en parfaite conformité avec les spécifications définies dans le cahier des charges.

Racines horlogères

Les tours automatiques utilisés pour la production de pièces décolletées cèdent leur place à des centres d’usinage à la pointe de la technologie. Azurea Jauges voit le jour trois ans plus tard. En 2009, les secteurs du médical et la microtechnique deviennent une entité juridique distincte et acquièrent une nouvelle notoriété. Cette distinction a permis d’affirmer un positionnement clair dans le milieu du médical, suite à la certification ISO 13485. En 2012, Azurea s’exporte à l’international avec la création d’un site au Portugal. Le groupe Azurea met en avant ces valeurs en créant une entité indépendante en 2023, spécialisée dans le découpage par étampage. Azurea Decoupage émerge d’une activité historique de Azurea Technologie Horlogère SA relancée en 2012. Ses racines horlogères lui ont permis de bâtir sur plus d’un siècle un savoir-faire en usinage microtechnique remarquable. L’ambition, l’indépendance, l’engagement, la flexibilité, le respect et la transparence ont toujours guidé ce groupe pour former les piliers de l’avenir.. ■

OUTILLAGE

Nouveau support de serrage

Horn dispose d'une vaste gamme d'outils, comprenant plus de 25 000 articles standard et une multitude de variantes. Parmi ces options, on retrouve le système de gorge 224 qui comprend diverses options de porte-outils. Pour donner un aperçu plus complet à l'utilisateur, Horn fusionne les attributs de différents porte-outils en un unique. Le nouvel instrument de serrage combine deux tuyauteries d'irrigation. On peut procéder soit par une liaison sur la surface d'appui, soit par une liaison via un filetage latéral. L'irrigation interne se fait directement sur l'arête de coupe par le biais du doigt de serrage ou spécifiquement sur la face du dépouille grâce à un alésage.

Le nouveau porte-outils de serrage pour le Horn système 224 combine deux connexions d'arrosage.

Tête interchangeable DG

Horn propose, grâce à son système de fraisage modulaire à tête interchangeable DG, une solution d'outillage à coût réduit. Afin d'accroître la flexibilité, la stabilité et la précision lors des changements, Horn a perfectionné l'interface entre la tête de coupe et le porte-outil avec cette nouvelle génération d'outils. Cela a été rendu possible par l'introduction d'une version monobloc en carbure, qui permet de rectifier avec précision l'interface ainsi que la forme de l'arête de coupe souhaitée à partir d'une ébauche. Le système garantit une grande précision grâce à un pion de guidage, un filet trapézoïdal de haute précision et un système conique/plan. La précision de changement atteint le niveau du micromètre.

Prothèse pour marche harmonieuse

La nouvelle prothèse D-Ankle de Design Pro Technology permet une démarche fluide malgré l'amputation. À l'opposé de la suspension passive habituellement utilisée dans les composants pied, cette prothèse procure un soutien à l'utilisateur grâce à une force motrice. Elle autorise un mouvement dynamique du pied artificiel, le pliant en haut et en bas à chaque pas, reproduisant de ce fait un mouvement naturel. Ce système optimise le mouvement, tout en augmentant la stabilité et en diminuant la fatigue. Le rythme de marche est réglé par un contrôleur intelligent, tandis qu'un moteur sans balais de Faulhaber fournit la propulsion requise.

Contrôle efficace des copeaux

Deux nouvelles plaquettes de fraisage, dotées de brise-copeaux, ont été introduites par Seco. Ces dernières visent à réduire les pressions exercées sur la machine et l'outil de coupe, ce qui favorise une plus grande stabilité du processus de fraisage. Les plaquettes Turbo 12 et 18, compatibles avec les fraises Turbo Seco, sont disponibles en cinq teintes différentes pour les fraises à surfacer-dresser comme les fraises hélicoïdales. Elles contribuent à diminuer considérablement les vibrations et les tensions subies par les équipements de fabrication.

formation

La deuxième édition du Pitch idé, organisée conjointement par Swiss Engineering, la HE-Arc Ingénierie et le SIAMS, s’est tenue le 22 octobre dernier au Forum de l’Arc à Moutier.

Le Pitch idé pour Innover - Développer – Evoluer, est une présentation des travaux de diplôme des huit nouveaux ingénieurs issus de HE-Arc Ingénierie.

Deux prix ont été remis à l’issue des présentations des huit projets de recherche. Le prix de la pertinence a été remis à Julien Hadorn pour son projet "Zytglogge" dont l’objectif principal était la construction d’une maquette à taille réduite de l’horloge astronomique de Berne. Le prix du public, qui a voté en direct, a été remis par Pierre-Yves Kohler, directeur du SIAMS, à Killian Baillifard pour son projet "BT 5.1 - positionnement de l'AoD". Son travail porte sur la recherche d’une méthode de localisation et d’identification de smartphones en employant une approche permettant de minimiser l’effet des interférences et maximiser la précision. La soirée a également été l'occasion de mettre à l’honneur le système de formation suisse. "Nous avons le meilleur système de formation au monde, les meilleures entreprises et les meilleurs ingénieurs. Nous pouvons en être fiers" a précisé Pierre-Yves Kohler, directeur su salon SIAMS.

Le grand oral des ingénieurs

Numéro mondial

L’indispensable en micro-usinage

Usinez-vous des petites et minuscules pièces ? Prototypes et production en série ? Vous recherchez la durabilité, l’ultra précision et une qualité de surface élevée ? Eh bien… la solution est juste devant vous.

De gauche à droite, les participants à Pitch Ide. Derrière : Simon Plumey, Julien Hadorn, Numa Tschanz, Simon Jung et Yann Comor. Devant : Killian Baillifard, Anthony Pellaton et Thibault Barthelet.

FILTRATION DE L’AIR

De 500 à 2000 m3/h

RAVITAILLEURS DE BARRES

Pour barres courtes et barres longues, diamètres de 0.8 à 120 mm

NOUVEAU: connectivité pour le suivi des filtres

GESTION DES COPEAUX

Sans ou avec filtration de 500 à 50µm

GESTION DU LIQUIDE DE COUPE

Jusqu’à 140 bar, 4 ou 8 sorties haute pression

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.