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décarbonation : i-moutier Page 26
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Huile de c oupe nou velle génér a tion
ECORESPONSABLE
• De conception chimique et technique exigées pour l’usinage horloger
• A base d’ester synthétique provenant de matières premières renouvelables
• Spécialement recommandée pour les métaux exotiques sévères ainsi que toutes les matières non ferreuses
• Indice à l’effet corrosif sur le cuivre I 1 / DIN EN ISO 2160
• Exempte de souffre et de zinc
• Exonérée du pictogramme de danger selon réglementation (CLP ) 1272 2008
L’AFDT lance un certificat pour valoriser les compétences des professionnels du décolletage.
Le lavage industriel personnalisé méritait une meilleure mise en lumière de notre part. La société Patric concept offre diverses solutions de nettoyage qui répondent aux exigences spécifiques de l'industrie. Par ailleurs, les entreprises placent l'efficacité énergétique au centre de leurs préoccupations. Une première avec i-moutier qui a organisé le Forum de la durabilité en collaboration avec le SIAMS au Forum de l'Arc de la cité prévôtoise. Ses objectifs étaient clairs : les entreprises ne doivent plus se sentir coupables et arrêter de faire des évaluations de leur durabilité en courant dans tous les sens. Ce forum a mis à disposition divers outils pour améliorer son efficacité dans ce domaine. Sur une note différente, lors du salon Innoteq, Thomas Siegrist, CEO de Wenk, a présenté avec enthousiasme la dernière génération de la machine multitâches MAZAK INTEGREX i-200H S. Il a mis en avant ses vitesses, sa capacité à travailler sur cinq axes et les tours sur broches. Suffisamment pour améliorer considérablement la précision.
Michele Caracciolo di Brienza Directeur de la publication
Le MicroMécanicien N° 20
Avril-Mai 2025
Revue spécialisée suisse
Parutions
5x par année
Tirage
3'000 exemplaires
Editeur
Agence CRP Sàrl
55, route de Florissant
1206 Genève
T. +41 22 347 25 96 mcb@agencecrp.ch
Directeur de la publication : Michele Caracciolo di Brienza (Registre Professionnel Impressum n. 10987)
Contributeurs :
Charles Decour
Kristell Moullec
Patrick Di Lenardo
Pierre-Yves Kohler
Directrice commerciale
Lila Maalem
lila@agencecrp.ch
T. : +41 78 310 76 96
Abonnements
50.- CHF par année en Suisse
70.- € par année en Europe
Directrice artistique
Anne-Cécile Corminboeuf
Graphiste
Laurent Haoua
Imprimé en Suisse
ISSN 2813-4028
SIAMS TV DAYS 33
Les métiers techniques font tourner le monde. Christophe Rérat, co-directeur et PDG de Recomatic SA et Bula Technologie SA, a mis en lumière le Groupe, notant que l'idée d'un environnement pollué et bruyant avec des formations destinées uniquement aux élèves en difficulté, était révolue.
Une trentaine d’enseignants des collèges Stockmar, Thurmann et Saint-Charles ont visité les installations du Groupe Recomatic le 5 mars dernier à Courtedoux, Jura. Objectifs : comprendre et mieux valoriser les métiers techniques. Depuis 2016, le canton du Jura et bepog collaborent à la mise en place de visites d’entreprises pour le corps enseignant des écoles secondaires. Le canton du Jura abrite de nombreuses entreprises industrielles qui contribuent grandement à la renommée internationale de la qualité suisse. Beaucoup d’entre-elles développent des produits à haute valeur ajoutée et des technologies de pointe reconnues à travers le monde. Elles s’appuient sur un savoir-faire unique et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Visite guidée.
Invité de marque, Martial Courtet, chef du Département de la formation a expliqué à son auditoire l’importance pour les enseignants de rencontrer des entreprises afin de créer des ponts entre les acteurs du tissu formateur jurassien.
Des professeurs très attentifs qui n’ignorent pas les nombreuses passerelles pour les formations supérieures. Le CFC peut amener jusqu’au poly !
Les machines fabriquées à Courtedoux sont utilisées dans des secteurs aussi variés que l’horlogerie, la bijouteriejoaillerie, la maroquinerie, l’aéronautique, l’automobile, le médical-dentaire et bien d’autres industries de pointe. Le Groupe Recomatic fait partie des rares entreprises auxquelles les marques horlogères confient leur image et leurs produits.
L’histoire du Groupe Recomatic est une aventure familiale, débutée en 1952 avec la société Bula Technologie SA, puis enrichie en 1962 par la création de Recomatic SA. Aujourd’hui, le Groupe est composé de quatre sociétés complémentaires – RECO, BULA, SWIS et C.O.S.M.A.P. – réparties sur deux sites de production. Avec plus de 170 collaborateurs représentant plus de vingt métiers différents, le Groupe peut s’appuyer sur une équipe expérimentée et engagée. Pus de 30 % des employés affichent au moins dix ans d’ancienneté. En soixante ans, une soixantaine d’apprentis ont été formés au sein de l’entreprise, avec un taux de réussite de 100 % aux examens. Chaque année, deux apprentis rejoignent le Groupe.
La discussion s’est prolongée à l’apéro. Christophe Rérat affirme avoir rencontré des enseignantes et des enseignants qui se préoccupent de l'avenir de leurs élèves. Et avec lesquelles, les échanges ont été passionnants sur tous les sujets.
Les entreprises du Groupe sont nichées dans un cadre bucolique.
Le développement durable, pierre angulaire du Groupe.
Sébastien Wuillaume, membre de la direction, explique que le Groupe Recomatic est actif à plus de 80% dans le secteur horloger. De quoi soulever l’intérêt des enseignants, guère avares de questions.
BIG
collabore étroitement avec les principaux fabricants de machines-outils
La HSK-EZ15 est idéale pour un usinage précis et performant à l’instar de l'industrie horlogère.
BIG DAISHOWA, leader dans la fourniture de systèmes d'outils de précision et de solutions pour le secteur métallurgique, a récemment lancé une gamme d'outils dotés d'une interface HSK-EZ15, spécifiquement conçue pour le micro-usinage.
La gamme existante, incluant les mandrins MEGA Micro Chuck avec interface HSK-EZ15, se complète par l'ajout de deux nouveaux articles : une barre d'étalonnage de précision supérieure et une station d'assemblage d'outils. BIG DAISHOWA travaille également en partenariat avec les principaux fabricants de machines-outils pour le micro-usinage dotées d'une interface HSK-EZ15 afin d'intégrer ses outils. La HSK-EZ15, plus petite interface HSK sur le marché, est idéale pour les industries nécessitant un usinage extrêmement précis et performant, comme l'industrie horlogère ainsi que les secteurs du médical et dentaire.
Nouveaux outils en HSK-EZ15
Mandrin MEGA Micro Chuck en HSK-EZ15. Le mandrin porte-pince MEGA Micro Chuck en HSK-EZ15 est la solution idéale pour toutes les machines modernes équipées de cette interface. Disponible dans des longueurs comprises entre 18 et 30 mm et des tailles allant de MEGA3S à MEGA6S, il garantit un serrage efficace de 0,45 à 6,05 mm et un runout maximal de 3 µm à 4 fois le diamètre.
Accessoires HSK-EZ15
Dyna Test HSK-EZ15 : une barre d’étalonnage de haute précision conçue pour mesurer le runout de la broche, garantissant des performances optimales de la machine. La technologie Dyna Test de BIG DAISHOWA est reconnue pour sa précision exceptionnelle dans la mesure de la concentricité, du runout et de la linéarité.
Kombi Grip HSK-EZ15 : une station d’assemblage verticale pour les outils unique en son genre, a été conçue pour le montage et le démontage sans effort des micro-outils. Le système de verrouillage à rouleaux coniques bloque fermement le porte-outil HSK-EZ15. Cette conception améliore considérablement l’ergonomie et l’efficacité du changement d’outil. ■
siams
Le Jura, territoire vallonné voué à l’agriculture se retrouve dès le 18ème siècle au cœur du développement de l’horlogerie suisse. Au fil des années, les paysans-horlogers deviennent des artisans-horlogers et des ouvriers horlogers pour travailler dans des manufactures. Récit d’une épopée.
Pierre-Yves Kohler, Directeur général FAJI/SIAMS
Pour être à la pointe de l’information et de l’innovation, rendez-vous du 7 au 11 avril 2025 pour la 2ème édition des SIAMS TV Days et du 21 au 24 avril 2026 pour la 19ème édition du SIAMS !
En parallèle, des génies inventent et industrialisent des machines qui permettront à ce domaine de se développer. Le décolletage est né. L’amour du travail bien fait, la qualité, la précision et la minutie sont des caractéristiques connues des PME de l’Arc jurassien des microtechniques… au même titre qu’une culture du secret et la modestie. Cette région abrite pléthore de petites et moyennes entreprises qui, grâce à des femmes et des hommes exceptionnels, offrent des produits et solutions extraordinaires.
Le décolletage évolue
Dès 1880 avec l’apparition des premières machines à Moutier, les « machines à plateau » changent de nom et deviennent des décolleteuses ou tours automatiques à poupée mobile. Tout un écosystème se développe. Les machines offrent toujours davantage de fonctionnalités et travaillent de plus en plus rapidement et de manière toujours plus autonome. Dans le même temps, les compétences de tous les acteurs de ce domaine se renforcent. En 1989, des visionnaires imaginent de réunir à Moutier les acteurs de ce monde tellement important. Le SIAMS est né.
Ce client new-yorkais de passage à Moutier durant le SIAMS n’y vient pas par hasard ! Après avoir visité ce Salon et des fournisseurs potentiels, il repart de l’autre côté de l’Atlantique avec une solution complète labellisée « Arc jurassien des microtechniques ». Dans ses valises, des machines, des périphériques, de la matière, de l’huile, des outils, des systèmes de contrôle et des outils de programmation. Et s’il avait cherché des partenaires pour usiner des pièces, il les aurait trouvés sur la plateforme décolletage, stand commun où 17 entreprises se présentent. Dans un rayon de 100 km autour, toutes les compétences, tous les produits et tous les services liés aux industries de la microtechnique et du décolletage sont disponibles au SIAMS.
Le micron au bout des doigts
Cette industrie de pointe ne serait rien sans les femmes et les hommes qui lui permettent d’exister et de briller loin à la ronde. Et si l’on a coutume de dire que les gens d’ici ont le micron au bout des doigts. Il est d’une importance capitale de continuer à bien informer et former les jeunes aux métiers techniques et du décolletage pour que ce succès perdure. ■
machine-outils
Du 11 au 14 mars 2025, lors du salon Innoteq à Berne, WENK SA, un des distributeurs majeurs de machinesoutils haut de gamme et de solutions intégrales de procédés en Suisse, a mis en avant sa gamme de machinesoutils. L’occasion parfaite pour s’entretenir des dernières nouveautés avec son CEO Thomas Siegrist.
Comment se porte le secteur des machines-outils en Suisse ? Suite à une chute généralisée l'an passé que tout le secteur a traversé tant bien que mal, nous avons enregistré un excellent début pour le premier trimestre 2025. Pour nous, c'est plutôt encourageant. Lors du salon Innoteq, nous avons établi des relations fructueuses, notamment en ce qui concerne de nouveaux projets à long terme dans divers secteurs. Actuellement, l'industrie horlogère traverse une période difficile. En tout cas, nous sommes certains d'une reprise pour le reste de l’année.
WENK est l’un des principaux distributeurs de machines-outils haut de gamme en Suisse : Quelles étaient les dernières machines présentées durant ce salon ?
Nous avons présenté la machine multitâches Mazak INTEGREX i-200H S de la septième génération. Cette machine développée il y a trente ans, est améliorée en permanence. Par rapport à la première génération, il y a eu passablement de changements : les vitesses, les possibilités cinq axes, plus les tours sur les broches, la précision a augmentée. Cependant, la vedette de notre stand lors de ce salon a été la VARIAXIS C-600 de Mazak. Il s'agit d'un centre d'usinage vertical précis à commande simultanée sur 5 axes, équipé de la dernière technologie de
WENK marque des points avec des solutions de fabrication individuelles et un excellent service après-vente
commande Mazak Smooth AI et de l'automatisation robotisée hautement performante signée Hofer technics. La VARIAXIS C-600 impressionne par sa robustesse face à la torsion, ses systèmes de guidage à rouleaux sur l'ensemble des axes linéaires, son couple vis globique et sa table circulaire rotative sur berceau pour un travail d'usinage rapide et précis. Cette machine révolutionnaire présente une flexibilité optimale et peut être paramétrée avec une multitude de solutions d'automatisation et d'appareils supplémentaires.
Quels sont les points forts de WENK, ce qui vous différencie de vos concurrents ?
La force de WENK repose sur plusieurs atouts. Notre véritable différence se situe au niveau du service : celui-ci obtient régulièrement les meilleures notes de la part de nos clients. Avec des machines de plus en plus complexes, il est fondamental pour nos clients, que la machine tourne H24 chez eux. Nous pouvons l’assurer avec notre service
après-vente. Les interventions sont de plus en plus rapides et aussi le choix et la livraison des pièces détachées est pratiquement faite just in time. Nous avons accès à la centrale du japonais Mazak en Europe. La pièce va directement du fournisseur au client. De cette manière nous gagnons beaucoup de temps. Nous ne stockons presque rien mais pratiquement toutes les pièces détachées sont disponibles. Mazak maintient approximativement 60 millions de pièces de rechange en stock sur le continent européen. Ce fournisseur basé au Japon, fabrique aussi des tours et des fraiseuses en Grande-Bretagne. Il produit également à Singapour, en Chine, en Inde pour les marchés locaux, ainsi qu'aux États-Unis. Toutefois, les machines sophistiquées à l’instar d’INTEGREX proviennent directement de l'usine de fabrication au Japon. En outre, WENK collabore avec d'autres fournisseurs tels que Blohm pour les rectifieuses, sans oublier, Jung qui effectue la mise à niveau des anciennes machines, et Walter pour les outils et TSCHUDIN, qui produit des recitifieuses centerless en Suisse.
Dans le secteur du tournage, les alliages sans plomb à copeaux longs sont de plus en plus usinés. Comment vos partenaires réagissent à cette évolution ?
Mazak a développé un logiciel qui permet de briser vraiment le copeau dans tous les matériaux. C’est un atout majeur pour la productivité. La machine peut ainsi tourner H24 sans interruption.
Quelles solutions d’automatisation avez-vous présenté à Innoteq ?
Notre partenaire Hofer technics a développé une solution qui consiste en une cellule avec des palettes pour charger des pièces une par une en même temps. Cette solution clés en mains offre les deux possibilités : palettes et chargement pièce par pièce. Cette cellule a été présentée sur une machine VARIAXIS C-600 de Mazak.
Des projets pour WENK ?
Nous sommes fortement investis dans l'automatisation, c'est notre pierre angulaire. Nous nous efforçons en permanence d'améliorer notre service après-vente. Actuellement, la numérisation pour le suivi interne représente pour nous un projet prépondérant.
Un mot sur votre parcours ?
Ça fait neuf ans que je suis le CEO de WENK. Je suis passé de l’étape de commercial à chef d’entreprise. L’avantage d’être sur place, c’est déjà de bien connaitre ses clients. ■
le dirigeant
Par un funeste coup du sort, Boris Leuenberger, se retrouve à 23 ans CEO de l’entreprise familiale G. & Y. Leuenberger. Cette dernière a fêté en 2024, ses soixante ans d’activité. Interview-vérité.
Les débuts de G. & Y. Leuenberger ?
Boris Leuenberger : Notre première commande date du 20 juin 1964, c’était un corps de stylo. Nous avons fêté en 2024 deux jubilés, le premier avait trait à mes dix ans à la tête de G. & Y. Leuenberger. Et le deuxième, celui des soixante ans de G. & Y. Leuenberger, fondée par mon grand-père Gilbert Leuenberger. Né à Eschert, siège aujourd’hui de la fabrique, il avait fait son apprentissage dans une entreprise de décolletage à Moutier. Je suis la
A cette époque, les apprentis ne touchaient rien lors de leur premier semestre. Et par la suite, cinquante centimes par jour. Puis au troisième et quatrième semestre, un franc par jour pour 45 heures par semaine. Mais bon, c’était au siècle dernier.
mises en train et le montage des machines. Petit à petit, il a été amené à voyager chez les clients pour des réparations. L’expérience acquise, il a senti le besoin de voler de ses propres ailes.
Qui a pris le relais par la suite ?
Mon père Yves a rejoint l’entreprise en 1985 jusqu’en 2014. Ce qui explique notre raison sociale, G. & Y. Leuenberger. J’ai repris les rênes de l’entreprise en octobre 2014, par suite d’un AVC de mon père, décédé un peu plus tard.
Donc à 23 ans, vous devenez le CEO de G. & Y. Leuenberger ?
Exactement, j’avais fait mon apprentissage chez Tornos comme polymécanicien. Ensuite, j’ai fait l’école d’ingénieur à Bienne, en microtechnique et technique-médical. Tout de suite après, j’ai rejoint Tornos et par la suite Chicago pour travailler comme technicien en service après-vente, toujours pour la société prévôtoise. Par suite du malaise de mon père, j’ai tout de suite pris les commandes de l’entreprise familiale.
Dans quels domaines œuvrez-vous ?
L’électronique, la connectique, dans le luxe, l’habillage horloger, le médical, la maroquinerie, et le grand domaine de l’appareillage.
Quels sont vos atouts ?
Dès le début, notre entreprise a voulu fournir un composant des plus ouvragés et une large gamme de produits. Aujourd’hui encore, nous sommes capables de faire un composant de petite taille et un autre de plus grande taille. Nos machines peuvent charger une barre de diamètre 1 mm jusqu’à 65 mm.
Grande ou petite série ?
Pour la grande série, c’est vraiment la maîtrise des coûts et la maîtrise de l’efficience de nos machines. Et vous allez être chalengé sur tout. Nous avons des machines qui vont tourner trois ou six mois, même des machines qu’on ne démonte pas une année et tout le temps avec la même pièce. La maîtrise du processus est pointue. Une
Boris Leuenberger aime à raconter une anecdote qui illustre les atouts de cette région et l’apport de son tissu très dense. Un jour, il appelle une entreprise de Moutier pour une commande. La responsable très embêtée lui explique que toute l’équipe est à Baselworld, et que la livraison risquait de prendre beaucoup de temps. 45 minutes plus tard, la pièce arrivait chez lui à Eschert ! Une chance unique de travailler dans cette région ! Boris préconise de pérenniser les connaissances et les compétences spécifiques à travers la formation notamment et en transmettant la passion aux jeunes générations.
Dès les débuts, nous avons toujours voulu fournir un composant des plus ouvragés et une large gamme de produits
Ses machines peuvent charger une barre de diamètre 1 mm jusqu’à 65 mm.
petite série, nécessite d’excellentes compétences et un travail d’équipe afin d’arriver à la faire le plus vite possible et correspondant aux attentes de nos clients. Ce sont presque deux métiers différents.
Quelle est votre spécialisation ?
Notre spécialisation, c’est de ne pas en avoir ! Nous sommes polyvalents. Ce qui signifie que nous fournissons de manière efficiente nos clients sur des petites séries et des grandes séries pour des géométries de pièce simples à complexes et ce dans presque toutes les matières. Et nous gérons la cascade des sous-traitants.
Votre avis sur la verticalisation ?
Il faut beaucoup de volume. Quand j’ai repris à 23 ans, j’avais des envies de croquer partout. Dix ans plus tard, j’ai appris qu’il est impossible de tout maîtriser.
Comment faites-vous pour maîtriser la productivité afin de rester compétitif ?
On investit dans des nouveaux moyens de production plus efficaces, dans la formation essentiellement en interne. Sur les 35 employés, j’ai cinq apprentis pour 35 machines. Et puis, il y a la justesse des achats, nous achetons pour un million et demi de matières par année par exemple. Et j’ai la chance d’avoir une équipe magnifique et avec qui j’aime beaucoup travailler. ■
Le dégraissant
de KF élimine la graisse, les lubrifiants, les salissures tenaces des pièces, des surfaces mécaniques des équipements et des machines.
nettoyage
KF, une marque de CRC Industries, met en avant sur sa gamme de produits écologiques Force Verte un dégraissant industriel puissant à base d'eau, nommé Hydro. Cette plateforme est conçue pour les industriels qui souhaitent minimiser leur empreinte écologique tout en préservant l'efficacité de leurs produits.
Le Dégraissant Hydro de KF, à base d'eau et au pH neutre, se démarque grâce à l'efficacité de sa formule professionnelle. Elle s'avère aussi performante que les nettoyants traditionnels à base de solvants. Elle vient efficacement à bout des graisses, huiles, lubrifiants et salissures persistantes sur les pièces, les surfaces mécaniques des équipements et machines (propulseurs, moteurs, pièces de fraisage, presses hydrauliques, moteurs à combustion, courroies, chaînes, chariots, réservoirs, etc.). Elle peut être utilisée en toute sécurité sur l'aluminium anodisé, l'acier inoxydable, le chrome, le PVC et même sur des matériaux délicats comme la laque après un rinçage. Elle est tout autant adaptée pour le nettoyage de machines que pour l'entretien des édifices
Formule biodégradable
Le nouveau Dégraissant Hydro est un nettoyant écologique. Sa formule à base aqueuse est facilement biodégradable, ≥ 60% selon OCDE 301. Elle ne comporte pas de composé organique volatil nocif (COV) ni de solvant d´hydrocarbures et est ininflammable. Ces qualités permettent au Dégraissant Hydro de préserver à la fois l´environnement et la santé des utilisateurs.
Produits conformes
Le Dégraissant Hydro fait partie de la nouvelle plateforme écoresponsable Force Verte de CRC Industries. Cette dernière assure que ses produits sont conformes aux réglementations en vigueur sur l´environnement. Ces produits sont examinés selon des normes scientifiques rigoureuses qui assurent aux utilisateurs une confiance totale et une transparence absolue.
CRC Industries est un fournisseur mondial de solutions de maintenance destinées aux secteurs de l'industrie, de l'automobile, de la consommation et des services. La société se compose de cinq groupes opérationnels dans le monde dont un en Belgique.
publi-info
Patric concept met à profit son expertise en ingénierie et en automatisation avec CombiClean. Cette entreprise technologique basée à Colombier (NE) propose une nouvelle Solution de lavage
ATEX capable de s’adapter aux contraintes de l’industrie.
Par Kristell Moullec
Lorsqu'un client se tourne vers Patric concept, la société analyse s’il existe des solutions déjà présentes sur le marché. Si aucune machine ne répond à ses besoins, l’équipe d’ingénieurs propose alors une solution spécifique pour y remédier. « En résumé, si une machine existe et convient, nous orientons le client vers le fournisseur. Si ce n'est pas le cas, c'est là que nous amenons notre expertise », explique Thierry Favre, CEO de l’entreprise.
Une solution de lavage innovante et ATEX
C’est dans cet objectif que l’entreprise a développé
CombiClean, une machine flexible aux performances avancées. Ses processus, entièrement automatisés et sécurisés avec l’intégration de la norme ATEX, assurent un nettoyage successif à l'aide de différentes solutions, telles que la lessive, l'alcool ou l'eau déminéralisée. Un atout pour de nombreux secteurs industriels. En horlogerie, elle
CombiClean est la solution aux processus automatisés et sécurisés, qui assure un nettoyage successif grâce à différents procédés.
permet le nettoyage des composants avec une propreté optimale. Dans le domaine MedTech et Pharma, la CombiClean respecte les normes spécifiques des secteurs tout en assurant le traitement minutieux des surfaces.
Une machine évolutive et paramétrable …
La solution CombiClean est composée de cuves modulaires adaptées aux exigences variées de l’industrie. Ces dernières intègrent par exemple des procédés tels que; rotation avec accélération/décélération, agitation verticale, lavage par immersion ou aspersion avec ou sans ultrasons. D’autres fonctionnalités sont également présentes ; contrôle de la température de lavage, de la concentration de la lessive, de la température de séchage ou encore gestion dynamique de l’épilamage. Tous ces paramètres sont programmables et permettent d’adapter les processus directement depuis l’interface tactile.
… conçue pour les économies d’énergie
La machine effectue le remplissage automatique des cuves, que ce soit à partir d’un réseau d’eau de ville, d’eau DI ou depuis une station en boucle fermée. Avec l’intégration du module breveté par Patric concept nommé « DeepSleep », le système consomme seulement 0,1 W en veille et réactive automatiquement la machine au moment voulu. Une économie considérable d’énergie, surtout pour les entreprises qui laissent leurs équipements en veille, la nuit et durant le week-end. De plus, l’isolation thermique à double paroi des cuves permet des économies d’énergie substantiels.
Une technologie adaptée aux exigences modernes
CombiClean propose ainsi une solution adaptée aux exigences de plusieurs secteurs industriels, avec un processus de lavage et de séchage optimisé. Thierry Favre ajoute : « Notre force réside dans la capacité à livrer des solutions complètes et modulables, plutôt que des machines standardisées. Il est même possible de les intégrer aux chaînes de production déjà existantes ». L’entreprise continue d’évoluer avec un carnet de commandes bien rempli et un objectif précis : relever les défis industriels actuels et futurs en amenant des Solutions adaptées et durables. ■
La solution CombiClean est composée de cuves modulaires adaptées aux exigences variées de l’industrie.
Fondée en 2001, Patric concept développe des machines spéciales pour plusieurs secteurs industriels, dont les principaux sont l’horlogerie, la MedTech/ Pharma et l’alimentaire. Avec les années, l’activité s’est structurée autour de trois axes majeurs : la robotique, la palettisation et le nettoyage industriel. L’entreprise met au point des solutions sur mesure pour ses clients, depuis l’étude initiale jusqu’à la maintenance des équipements. Engagée dans une démarche d’amélioration continue, elle assure l’efficacité et la fiabilité de ses projets, avec une priorité sur la fiabilisation des process, la sécurité, la performance énergétique et l’intégration des nouvelles technologies.
Formée au départ de trois collaborateurs, l’entreprise neuchâteloise en compte aujourd’hui 37, dont 18 ingénieurs. La société, qui fêtera ses 25 ans en 2026, mise sur des relations de confiance avec ses clients, tout comme avec ses sous-traitants et ses collaborateurs. L’entreprise experte en ingénierie et en automation poursuit sa croissance, portée par des projets innovants répondant aux besoins de l’industrie.
Patric concept SA CH-2013 Colombier/NE patric-concept@patric.swiss www.patric.swiss
Exemple de l’utilisation de l’outil « Arbre à problème » pour une analyse approfondie des besoins des partenaires.
discourir
A l’ARCM, l’Association de Recherche Communautaire des moyens de production Microtechniques, l’action prime sur le discours. Ensemble, nous construisons des solutions concrètes et innovantes dans le domaine de la microtechnique.
Catherine Jeanneret, directrice ARCM
Notre mission ? Identifier vos besoins spécifiques en développement, vous connecter avec des partenaires partageant des enjeux similaires, et mobiliser les meilleurs experts des institutions de l’Arc jurassien pour garantir la réussite de projets communautaires. Grâce à une gestion rigoureuse, chaque initiative collaborative avance efficacement vers des résultats concrets.
Quelques exemples de nos projets en cours ou terminés
ECOPROD : Réduisons ensemble la consommation d’énergie dans nos ateliers pour une production plus durable.
SUPERCRYO : Remplaçons les huiles par du CO2 dans nos procédés d’usinage pour une solution plus propre et performante.
LAVAGE : Optimisons le nettoyage des petits composants pour une qualité accrue.
INOXYDAGE : Déterminons les facteurs qui influencent la durée de vie des outils et la performance d’usinage de l’acier inoxydable sans nickel.
ACIMO : Analysons l’acoustique pour évaluer la durée de vie de nos outils d’usinage.
Nous sélectionnons nos projets selon un processus défini, en tenant compte de leur potentiel d'innovation, de l'ampleur des besoins du marché et de leur impact durable. Avant chaque lancement, nous réunissons les parties prenantes autour d'une table ronde pour définir ensemble un cahier des charges.
Rejoindre l'ARCM, c'est faire le choix d'une association régionale dédiée aux professionnels de la microtechnique, où chaque initiative représente un pas concret vers l'avenir de votre secteur. ■
L’AFDT lance un certificat pour valoriser les compétences des professionnels du décolletage.
formation
L’Association des décolleteurs, l’AFDT innove et valorise davantage la branche avec le lancement du Certificat de décolleteur !
Joëlle Schneiter, directrice de l’AFDT
Les professions liées au décolletage nécessitent une formation professionnelle aux avancées technologiques. Par conséquent, le métier de décolleteur est en perpétuelle évolution, le professionnel joue un rôle essentiel en tant que partenaire, il élabore des projets, crée des prototypes et réalise des essais. Sa connaissance et son expérience sont souvent inclues dès le départ d’un projet. De nos jours, le décolletage est une option pour 3 certificats fédéraux de capacité (CFC) : mécanicien de production sur une période de 3 ans, polymécanicien sur 4 ans et micromécanicien également sur 4 ans, avec la possibilité de réaliser une maturité professionnelle permettant l'accès à une HES.
L'AFDT s’assure que la révision des métiers soit conforme aux exigences des entreprises.
Financement du cours
Une révision de ces métiers est en cours. L'AFDT s’assure de sa conformité aux exigences des entreprises tout en travaillant activement à la création d'un secteur industriel décolletage. Son objectif est d'y inclure le suivi du cours théorique de décolletage, qui est actuellement offert de manière optionnelle au ceff INDUSTRIE et au CPNE, et qui est sanctionné par un certificat. Cependant, en attendant que cette révision entre en vigueur en 2026, l'AFDT a contacté les cantons de Berne et de Neuchâtel afin de solliciter le financement de ce cours théorique de décolletage facultatif. Les associations faîtières nationales telles que Swissmem et Swissmechanic, les deux écoles professionnelles et certaines entreprises formatrices ont apporté leur soutien dans nos démarches. Un autre projet avec le canton du Jura est en cours. Ces initiatives se sont avérées fructueuses. Pour la première fois en 2024, l'AFDT a été ravie de décerner un Certificat de décolleteur, qui témoigne de l'excellent niveau de formation des bénéficiaires qui ont satisfait aux critères requis :
• Réussite du Certificat fédéral de capacité (CFC) de mécanicien-ne de production ou micromécanicien ou polymécanicien
• Suivi du cours interentreprises du domaine décolletage à CIP Technologie à Tramelan ou en entreprise
• Suivi du cours théorique de décolletage au ceff INDUSTRIE ou au CPNE Pôle Technologies et Industries (TI)
• Réussite de l’examen théorique en rapport avec le cours théorique de décolletage. ■
Le profil tournant en 3D du Duce est représenté par « La tête de Mussolini », une œuvre en terre cuite peinte réalisée par Renato Bertelli en 1933. Une pièce décolletée singulière. Le futurisme est évoqué par la représentation du mouvement, de la mécanique, de la technique et de l'industrie. Ce mouvement artistique est célébré jusqu'à fin avril à Rome lors de l'exposition « Il Tempo del Futurismo » à la Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea.
Par Michele Caracciolo di Brienza
L'exposition promue par le ministère de la culture a été organisée par Gabriele Simongini, historien de l'art. Cet hommage célèbre le 80ème anniversaire de la mort de Filippo Tommaso Marinetti, fondateur du mouvement en 1944. Différemment des précédentes expositions dédiées au mouvement d'avant-garde révolutionnaire fondé en 1909, celle-ci met l'accent sur les liens entre l'art, la science et la technologie. Elle met également en lumière la renaissance de la sensibilité humaine qui a suivi les grandes avancées scientifiques ayant mené à l'apparition du futurisme. Une réflexion pertinente aujourd'hui, si l'on considère que l'émergence de l'intelligence artificielle concrétise la prédiction de l'humanisation de la machine anticipée par les futuristes eux-mêmes. L'exposition est pluridisciplinaire et met en lumière les notions de vitesse, d'espace, de distance et de sensibilité perceptive présentes dans les œuvres majeures du futurisme, tout en les situant dans le contexte sociétal de l'époque, transformée par les avancées scientifiques et technologiques.
Petite Fille courant sur le balcon. Giacomo Balla y décompose cette course en une série d'images séquentielles.
L'arrivée de l'intelligence artificielle réalise la prophétie de l'humanisation de la machine prédite par les futuristes
Attention à l’indigestion !
Environ 350 œuvres, dont des peintures, des sculptures, des plans, des meubles, des films, ainsi qu'une centaine de livres et d'affiches y seront exposées. Sans oublier un hydravion, des voitures, des motos et des instruments scientifiques d'époque. L'exposition comprend de nombreuses œuvres de la collection de la Galleria d'Arte Moderna, signées par d'importants artistes de l'époque dont Tullio Cralli, Osvaldo Peruzzi et Sante Monaches. D'importantes collaborations contribuent également à l'exposition à caractère scientifique, comme celle avec le Musée national de la science et de la technologie Leonardo da Vinci pour le prêt de nombreux objets scientifiques. Mais gare à l’indigestion, il y a près de 400 œuvres allant de 1909 à 1945. ■
« Il tempo del futurismo » déroute par son ampleur. Les immenses salles contrastent avec les toiles du mouvement relativement petites. De plus, ces salles, au nombre de 26, semblent interminables et similaires entre elles. Compter environ 400 œuvres, sans oublier les gadgets incontournables.
“Il tempo del futurismo”
Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contempemporanea, 131 via Belle Arti, Rome, jusqu’au 27 avril 2025 Du mardi au dimanche de 9h à 19h. Prudent de réserver, même s’il existe une caisse.
Le dynamisme futuriste est présent dans le Triptyque de la Vitesse de Gerardo Dottori.
Seco fournit propose son savoir-faire pour minimiser l'impact carbone de ses clients.
Seco aspire à rendre les procédés de fabrication rapides, simples et durables. En 2025, la compagnie met en œuvre une série d'initiatives significatives afin d'assister ses clients dans la diminution de leur impact environnemental.
Il s’agit aussi d’encourager des pratiques commerciales responsables. Suite au succès du projet pilote 2024, Seco élargit ses modèles d'évaluation du cycle de vie (Life Cycle Assessment) pour englober des produits tels que les outils de tournage statiques et les fraises monobloc en carbure. Ces modèles perfectionnés offriront aux clients des renseignements sur les émissions de CO2, des prévisions de la phase d'usage et des détails sur les bénéfices des services circulaires comme le recyclage et la remise en état.
Il est à noter que le système de gestion des paramètres de coupe de Seco donnera prochainement aux utilisateurs la possibilité d'estimer les émissions de CO2, en fonction de l'énergie consommée, fournissant ainsi des outils utiles pour réduire l'impact environnemental des procédés d'usinage. Des évaluations liées au développement durable seront également proposées pour accompagner les clients dans l'examen des modifications de processus visant à diminuer leurs émissions.
Evaluations internes
Seco fournit déjà son expertise ans le développement durable et propose son savoir-faire pour affiner les procédés d'usinage et minimiser l'impact carbone de ses clients. Les rapports d'essai et les tests fonctionnels effectués avec Seco incluent désormais les économies réalisées en matière de développement. De plus, Seco adaptera ses évaluations internes de développement durable, initialement destinées à ses propres sites de production, en un service numérique modifiable que les clients pourront exploiter pour mesurer leur niveau de maturité en termes de développement durable.
Approvisionnement éthique
Seco renforce son engagement en faveur d'un approvisionnement éthique à travers son exercice annuel de diligence sur les minerais de conflit et le cobalt, garantissant ainsi la conformité de ses fournisseurs aux directives de l'OCDE. En 2025, l'accent sera mis sur la conformité avec son code de conduite des fournisseurs. Chez Seco, la santé et la sécurité restent une priorité absolue. La mise en place de mesures proactives de prévention des incidents, la création de programmes de formation sont renforcés. ■
Les normes deviennent de plus en plus contraignantes et les PME ont davantage de difficultés à suivre
décarbonation
Premier Forum de la durabilité
industrielle à Moutier. Une opportunité pour approfondir sa compréhension des stratégies et moins culpabiliser.
Ce Forum a eu lieu à Moutier le 27 mars dernier. Les participants ont suivi des présentations et pris part à des ateliers pratiques pour saisir les défis de la transition écologique. Au vu de l'affluence, ce sujet semble être au centre des préoccupations des entreprises. Quelques-unes obtiennent des certifications dans ce domaine et participent à des programmes. « Effectivement, bien que les normes deviennent de plus en plus contraignantes, les PME ne sont pas logées à la même enseigne en raison de leur taille modeste, indique Pierre-Yves Kohler, l'un des organisateurs ».
i-moutier est un pôle d'expertise et une plateforme collaborative axés sur la durabilité, la responsabilité sociale des entreprises, l'économie circulaire et l'innovation durable dans le domaine industriel. Son objectif est d'aider les entreprises à adopter des pratiques plus durables. Parmi les actions fondamentales d'i-moutier figurent la stimulation de l'écosystème de la microtechnique par l'organisation d'ateliers, d'événements et de projets. Et grâce à ses membres et son réseau d'experts, fournir aux entreprises les compétences, les ressources et conseils requis en termes de durabilité.
Pour plus d'informations sur www.i-moutier.ch
Plusieurs ateliers
Ce forum de la durabilité industrielle avait pour objectif d'être aussi complet et accessible que possible. Les organisateurs, i-moutier et le SIAMS, avaient pour objectif d'offrir aux participants la possibilité d'explorer la durabilité de manière pratique et conviviale. La journée a débuté par une présentation d'Anne Hirtzlin, directrice de i-moutier, et de Pierre-Yves Kohler du SIAMS. Il déclare : « Nous souhaitions instaurer une atmosphère chaleureuse, une journée agréable mais studieuse ». Suite aux exposés sur le cadre législatif et européen concernant la durabilité ainsi que sur l'approche pragmatique pour démarrer et appliquer des directives de durabilité, nous sommes passés à une table ronde dédiée aux pratiques exemplaires et aux erreurs à éviter. On a également abordé la thématique des entreprises responsables et introduit le concept de durabilité dans le domaine industriel. Plusieurs ateliers ont été organisés dans l'après-midi. Pari gagné ? Anne Hirtzlin en est persuadée : « Mission réussie ! Nous avons accueilli presque une centaine de personnes et les participants nous ont avoué que le forum avait largement surpassé leurs espérances ». Prochaine édition dès que possible ! ■
dossier it
L'avènement de l'intelligence artificielle (IA) est souvent perçu comme une vague lointaine, peut-être surtout dans des secteurs traditionnels comme l'horlogerie. Pourtant, loin d'être une abstraction, l’IA représente une opportunité inestimable pour transformer et améliorer les performances opérationnelles des maisons horlogères. Dans cet article, nous illustrons notre propos par un cas pratique concret.
Roxanne Tison, Aurélien Fragnière et David Besson (afflux)
Comprendre l’intelligence artificielle ?
L'IA, dans son essence, regroupe les théories et techniques développées pour permettre aux machines d’imiter l'intelligence humaine et d’accomplir des tâches complexes. Ses performances surpassent souvent largement l’homme dans leurs champs d’applications spécifiques.
L’IA repose sur des algorithmes qui à partir d’informations qu’on leur transmet génèrent des résultats tels que des prédictions, du contenu ou des décisions. Un algorithme est essentiellement une séquence d'instructions conçues pour résoudre un problème précis. Le réapprovisionnement des stocks, même lorsqu'il est effectué manuellement, suit un processus algorithmique de base, tel que déterminer le moment optimal pour commander de nouveaux stocks en fonction d'un point de commande. Toutefois, l'utilisation d'algorithmes sophistiqués (IA) peut améliorer significativement l'efficacité de cette tâche en analysant une gamme plus étendue de données pour prendre des décisions plus informées (voir l'exemple ci-dessous). La complexité inhérente à l'intégration de multiples variables rend le problème trop compliqué pour être abordé efficacement manuellement ou avec des approches algorithmiques exhaustives traditionnelles.
Réapprovisionnement sans IA
Exemples de variables considérées avec réapprovisionnement selon la formule de Wilson (Quantité économique de commande) :
• Niveau de stock
• Coûts de stockage simplifiés
• Consommation moyenne prévue
• Coûts de commande simplifiés Réapprovisionnement avec IA
Exemples de variables considérées
• Niveau de stock
• Coûts de stockage détaillé
• Règles de stockage
• Typologies des matières
• Coûts de commande détaillés
• Planning de production
• Liste des commandes clients
• Historique de consommation
• Historique des délais de livraison
• Historique des ruptures d’approvisionnement
• Risque de rupture tolérable
Ces algorithmes peuvent être construits selon des techniques très variées, reproduisant par exemple le fonctionnement des neurones (réseaux neuronaux) ou encore la sélection naturelle dans l’évolution des espèces (algorithme génétique). Selon la technique choisie, il peut parfois être difficile ou impossible de décrire et comprendre les raisons qui produisent tel ou tel résultat. C’est une caractéristique à considérer dans des contextes où la prise de décision doit être justifiée et transparente.
Outre le fait qu’elle soit capable de traiter de grandes quantités de données, la force de l’IA réside dans le fait qu’elle puisse effectuer des tâches rapidement avec précision et constance, voire d’apprendre continuellement des résultats qu’elle produit et de nouvelles données disponibles. Néanmoins, il est essentiel de rappeler que l’IA dépend fortement de la manière dont elle a été conçue par l’humain et de la qualité des données fournies pour la nourrir. Elle peut ainsi générer des résultats non désirés. L’IA devrait, idéalement, être toujours associée à l’humain pour en assurer la bonne utilisation.
Bien que qualifiée d'intelligente » par nature, une IA se limite à exécuter les tâches pour lesquelles elle a été programmée. Certains de ses mécanismes ne permettent parfois pas de comprendre ses processus décisionnels. Cette opacité peut entraver notre capacité à faire confiance aux résultats obtenus, soulignant l'importance d'une vigilance constante. Par ailleurs, une approche qui se concentre exclusivement sur l'analyse des données, sans tenir compte de la complexité inhérente aux systèmes étudiés, risque de produire des résultats inutilisables. Il est donc crucial de combiner la puissance de l'IA avec une compréhension des processus et de leur digitalisation, permettant ainsi de garantir la qualité et la fiabilité des résultats. Lorsqu'elle est bien construite, intégrée et supervisée par l'humain, l'intelligence artificielle a le potentiel de révolutionner les performances opérationnelles.
Les applications de l’IA pour l’industrie et l’horlogerie
Alors que les applications grand public de l’IA sont largement connues, ses applications industrielles, bien que moins visibles, sont tout aussi importantes. Elles peuvent toucher à de nombreux domaines, comme :
• La planification : ordonnancer ou planifier les lots de fabrication pour maximiser les débits de ligne, limiter les encours ou lisser la charge,
• La production : adapter les paramètres de fabrication machine pour réduire les déchets ou maximiser les débits de ligne,
• Le contrôle qualité : reconnaître les défauts éventuels pour soumettre les suspects à l’œil humain,
• La maintenance des équipements : surveiller les données machine pour anticiper les interventions de maintenance avant une dégradation notable des performances ou panne (maintenance prédictive),
• La maîtrise des procédés : surveiller les données de fabrication pour anticiper une dégradation de la qualité des produits qui ne serait pas tolérable,
• L’approvisionnement : émettre les commandes fournisseurs, pour minimiser les quantités stockées et les ruptures de stock,
• L’approvisionnement / rangement : planifier les tournées pour limiter les retards de livraisons ou de prise en charge tout en limitant les distances parcourues,
• La conception : anticiper les comportements en conditions réelles de prototype selon les matériaux et les méthodes de fabrication,
• Les services client : prévoir les tendances du marché ou les plaintes des consommateurs sur un produit en fonction des données de production. Ces domaines illustrent la diversité d’application de l’IA, capable de s’adapter à une infinité de situations. Mais la qualité d’un système IA dépend du contexte dans lequel il se trouve et de la façon dont il est construit pour s’y intégrer. En conséquence, il faut être prudent lorsqu’un système IA générique est intégré dans un contexte spécifique. Il pourrait alors être inefficace, voire inutilisable.
Cas concret
Le cas traité étant un cas industriel réel, certains détails ont été modifiés pour des raisons de confidentialité. Bien qu’il s’agisse d’un cas d’une autre industrie, la démarche demeure identique dans le secteur horloger, à savoir : définir les objectifs à atteindre, clarifier les processus, exploiter l’IA en intégrant éventuellement la simulation. Un industriel dispose d’une ligne de production automatique. Cette ligne consiste en une boucle circulaire sur laquelle 4 robots sont occupés à charger des contenants vides, les remplir avec différentes matières le long de la boucle, pour finalement décharger ces contenants avec les mélanges constitués. À chaque contenant est attribuée au préalable une recette, soit un mélange particulier et unique de matières dans des quantités bien défi-
nies. Chaque matière est disponible à un seul et unique endroit de la boucle.
L’industriel souhaite accroître le débit de sa ligne de production. Cependant, ajouter des robots engendre une saturation de la ligne en créant des embouteillages, sans compter qu’ils sont extrêmement coûteux. Ainsi, cette option d’augmenter le nombre d’équipements n’est donc pas envisageable, car trop onéreux.
L’alternative consiste à optimiser l’utilisation des robots existants. La clé pour le faire réside dans l’ordre dans lequel les mélanges sont constitués. Une séquence optimale, permettant à chaque robot d’agir sans attendre derrière les autres, conduit à minimiser leur taux de blocage et de les exploiter au maximum. Toutefois, déterminer cette séquence parmi des milliards de combinaisons possibles dépasse les capacités humaines et informatiques usuelles.
Les données nécessaires à l’application d’une solution intelligente ne sont malheureusement pas toujours disponibles. Elles sont soit tout simplement non mesurées, soit en quantité insuffisante ou encore ont un niveau de détail inapproprié. Dans ces cas-là, la construction d’un simulateur peut permettre de pallier ces inconvénients. Un simulateur consiste en un modèle numérique qui reproduit le comportement d’un système réel, souvent désigné sous le terme de digital twin, il permet ainsi, en fonction de données d’entrée, de prévoir quel sera le résultat et il servira de support pour que l’algorithme puisse apprendre directement des données qu’il génère. Les données nécessaires pour mettre en œuvre l’IA se résument alors essentiellement aux caractéristiques et logiques du système lui-même et ne nécessitent pas un large historique de données d’entrées et sorties.
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Réduction du temps de traitement par l'optimisation
Spécialisés en gestion de flux, les ingénieurs d’afflux optimisent les processus existants ou futurs de leurs clients en construisant des jumeaux numériques 3D et des algorithmes d’intelligence artificielle sur mesure.
Pour davantage d’information : www.afflux.ch | +41 21 219 99 96 contact@afflux.ch | EPFL Innovation Park
L’IA est utilisée ici pour identifier l’ordonnancement optimal (ou proche de l’optimal) parmi cette infinité de possibles, tout en testant différentes séquences possibles, en récupérant ce qui fonctionne bien sur certaines et en les combinant pour en créer de meilleures encore. Un simulateur reproduisant le comportement de la ligne a été inclus pour permettre à l’IA de prévoir pour un ordonnancement donné la durée de traitement.
Cette optimisation de l’ordonnancement a ainsi permis d’augmenter de 30% le débit de la ligne, en laissant l’algorithme travailler 5min au début de chaque shift. Ces gains sont typiques lorsqu’ un système complexe géré manuellement est optimisé avec de l’IA.
Cette étude de cas illustre le potentiel de l'IA à redéfinir l'efficacité dans l'industrie, grâce à une meilleure exploitation des précieuses ressources à disposition (données, matériel, savoir-faire). Avec un meilleur rendement, les investissements sont ainsi limités et les marges plus grandes. Et bien entendu, ce potentiel ne se limite pas à des lignes automatiques dans ce secteur, mais bien à toutes sortes de secteurs et problématiques, comme celles mentionnées plus haut. ■
Article publié dans le bulletin de la SSC (juin 2024).
Si les applications grand public de l’IA sont connues, ses applications industrielles moins connues, sont aussi importantes
Les enregistrements des SIAMS TV Days 2025 se sont tenus les 18 et 19 mars à Cortaillod. Dix représentantes et représentants du monde industriel de l'Arc jurassien ont pris part à des discussions stimulantes. On pourra les voir sur Canal Alpha et en ligne les 8, 9 et 10 avril 2025. Au cours des discussions, on pourra saisir l'importance de cette industrie dans cette région, ainsi que ses performances exceptionnelles et les opportunités d'emploi offertes. Directement dans la continuité à 18h30, Canal Alpha diffusera en ligne une seconde émission plus pointue d’une vingtaine de minutes (canalalpha.ch/siams) avec les mêmes intervenants. Avec près de 200'000 téléspectateurs et un retour très positif, l'édition 2023 a montré la voie et les organisateurs sont très satisfaits de cette cuvée 2025.
Christophe Seuret assume désormais le poste de Managing Director chez LASEA Switzerland. Il a occupé différents postes de responsabilité, y compris au sein d'un groupe horloger. Par la suite, il a fondé et géré sa propre entreprise de consulta tion en stratégie B2B et gestion de projets industriels. Sa nomination représente une nouvelle phase pour la filiale suisse de LASEA, qui occupe une position centrale dans la stratégie du groupe. Fondée en 1999, LASEA propose des solutions de micro-usinage laser à diverses entreprises, y compris aux trois principaux horlogers suisses ainsi qu’aux sociétés majeures du secteur pharmaceutique et médical (implants intraoculaires, vasculaires et cochléaires), sans oublier plusieurs grandes entreprises de la Silicon Valley. Outre son siège à Liège, LASEA dispose également de plusieurs filiales dans le monde dont une à Bienne.
LeankCo a récemment acquis le groupe TITANOX, acteur réputé dans la fixation technique. Cette opération constitue un jalon crucial dans l'expansion de LeankCo et illustre son aspiration à s'imposer en tant qu'acteur majeur au niveau mondial dans ce domaine. TITANOX fournira à LeankCo l'occasion de stimuler une croissance profitable en exploitant les synergies des deux entités et en unifiant leurs compétences. Et consolidera les marchés actuels en s'orientant vers des secteurs tels que la transition énergétique et climatique.
NORD DRIVESYSTEMS adopte pour 2025 une stratégie de développement durable centrée sur une approche respectueuse de l'environnement, responsable et intégrale. Outre les produits prioritaires de NORD, la gestion du développement durable a également été intégrée. Afin de coordonner des actions structurées et de les consigner juridiquement, la gestion internationale de l'environnement est indispensable pour NORD. Elle est déployée en accord avec la norme ISO14001 pour les filiales. Le groupe allemand NORD DRIVESYSTEMS a pour objectif de réduire sa consommation d'énergie et sa quantité de déchets.
> marquage
> gravure et micro-usinage
> micro-soudure
> petites, moyennes et grandes séries
> prototypes
Le nouveau connecteur har-flex® de HARTING, adapté aux processus de production automatisés, offre une plus grande flexibilité dans la conception des circuits imprimés, facilitant ainsi leur intégration dans les systèmes modulaires. Ce connecteur est élaboré pour satisfaire les besoins croissants des industriels en termes de miniaturisation et de performance. Ce dispositif révolutionnaire se positionne comme une solution essentielle pour la connexion des cartes électroniques dans les équipements compacts, maximisant l'utilisation de l'espace tout en assurant une transmission efficace et fiable des signaux.
L'administration américaine a instauré des tarifs douaniers sur les produits importés de pays affichant un excédent commercial. Cette mesure pénalisera le secteur suisse des technologies médicales. En 2023, des dispositifs médicaux d’un montant de 2,8 milliards de francs ont été vendus aux États-Unis, soit 23 % des exportations suisses de technologie médicale. Après l'Union européenne, les États-Unis représentent le deuxième marché le plus important. Swiss Medtech attend des actions tangibles de la part de la Confédération pour remédier à cette situation. Enjeu crucial ! 800 entreprises de cette industrie sont actives dans toute la Suisse. Les obstacles à l'exportation n'affecteront pas uniquement les compagnies, ils porteront également atteinte aux emplois, à l'innovation et à la sûreté de l'approvisionnement. Face à de tels défis, la Suisse doit adopter une réaction résolue et stratégique.
Nous examinons de plus près.
Une expérience de plusieurs décennies en enlèvement des copeaux nous a appris qu’entre chimie et mécanique existent des interactions complexes. Profitez de nos connaissances pour optimiser, maintenir la stabilité de vos processus et remédier rapidement aux dysfonctionnements.
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