Food Throttle, une start-up New-Yorkaise, a proposé un projet allant dans ce sens. Les graphistes allemands Dennis Adelmann et Carolin Wanitzek ont réalisé des photographies mettant en scène des aliments qui composent un sandwich, mais disposés de façon à créer des images. Chacun est alors libre d’y voir des visages, des symboles ou diverses formes, en plus de comprendre très clairement la composition précise des sandwichs.
Sheila Zannrael, une jeune designer graphique résidant à San Francisco. Lassée des papiers d’emballage de cadeaux classiques que l’on trouve en grande surface elle a décidé de créer les siens en prenant pour thème les produits de consommation du quotidien. Après avoir aussi créé un faux logo faisant office de carte de vœux, Sheila Zannrael est parvenue à créer la surprise en emballant tous types de cadeaux dans des emballages reprenant l’apparence de produits alimentaires que l’on trouve dans tous les magasins de la grande distribution.
Le concept a également été décliné dans des vidéos. En effectuant cette déconstruction du sandwich, les graphistes remette en question le but premier de la nourriture qui est de nourrir l’individu. Ce détournement altère alors son statut. À la manière des artistes plasticiens qui peuvent parfois les utiliser comme matière première afin de perturber le spectateur, les graphistes se servent des avantages des aliments présentant lignes, angles, courbes, etc. afin de donner à voir des formes originales et poétiques.
Le résultat est pour le moins original, amusant et sème totalement la confusion dans l’esprit de la personne qui reçoit le paquet. En faisant ce geste d’emballage, la graphiste souligne le fait que, lorsque nous faisons de courses, nous nous contentons souvent de l’image perçue sur ou travers l’emballage, et sommes rarement curieux de la véritable apparence du produit que nous achetons. Par ce geste qui se veut humoristique, Sheilla Zannrael soulève une question d’importance, qu’est-ce qu’on emballe ?