XLMag N°5

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1 an déjà.... 2011

2012

XLMAG

XLMag objectif Landes le 1er magazine de sports extrêmes landais Vous désirez nous proposer un article, des photos, pour le site ou pour le trimestriel, écrivez-nous à jeff@xlmag.fr / antho@xlmag.fr Toutes les photos qui nous sont aimablement envoyées pour une parution sur un de nos supports, restent l’entière propriété de leurs auteurs. Toutes reproductions même partielles sont interdites. Pour toutes questions concernant une photo, veuillez prendre contact avec son propriétaire légal (copyright).

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©J.Ruiz


Un an plus tard... «Nous y voilà ! Le 5ème numéro, une boucle est bouclée, c’est notre 1er anniversaire et que dire de plus dans cet édito à part vous remercier tous? Car nous vous devons énormément. Où serions-nous au bout d’un an si vous ne nous aviez pas suivi, pas fait confiance, et pas lu ? Surtout, vous avez été de plus en plus nombreux à le faire, notre objectif d’atteindre les 1000 fans sur la page officielle facebook au 1an du mag, fut dépassé au bout de 10 mois seulement ! Vous êtes des milliers de lecteurs sur le net à venir découvrir le mag chaque trimestre, des centaines et des centaines à chaque news publiée, les records tombent à chaque pas effectué ensemble. XLMag a 1an, une année pleine d’images, de reportages, une année extrême, en skate, en bmx, en surf, en paddle, en bodyboard, en bodysurf, en karting, en 4L, en moto, en skim, peut importe le flacon, avec vous nous avons eu l’ivresse...» Jeff & Antho

«Qu’i èm ! Lo cincau numerò, qu’es hèit, acabat ! Qu’es lo nòste purmèr aniversari e que díser de mei hens aqueth editoriau a despart de vos mercejar tots ? Pr’amor que’n vos devem ua bèra ! Tà on serem se au cap d’un an, arrés n’aveva seguit, pas balhat hisança e pas lejut arren ? Subertot, qu’avetz estat de mei en anar mei nombrós tà legir-nos, lo nòste objectiu d’arténher los 1000 ahuecats sus la pagina oficiau deu Facebook a l’annada comptada de la revista, qu’estó despassat au cap de detz mes sonque ! Qu’ètz un bèth sarròt de lectors sus la tela tà viéner descobrir lo mag cada trimestre, e centenats mei a cada navèra publicada, los recòrds que caàden a cada còp mei ! XLMag que hesteja lo son purmèr an, ua annada harta d’imatges, de reportatges, ua tempsada extrema, dab la plancha a arròda, en velo tot-terrenh, en plancha d’aiga, en planchassa, en planchòt, en eslissada corporau, en peta huèc a quate arròdas, quin que sia lo flascon dab vos, qu’èm estat briacs...» Traduit en gascon par Fred Barbe


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Sommaire Xlview Dylan Ferrrandis.................10 Rencontre Vincent Duvignac........20 Pixl...............................................................32 Chez Philip Designs...........................42 Quik Pro France..................................50 La minute de Doud..............................65

©Djé

And more sur www.xlmag.fr


©Antoine Forget

«Ce premier podium en Suède reste mon plus beau moment de l’année...»

Xlview Dylan Ferrandis p.10

©J.Ruiz

Quik Pro France p.50

©Didier Ruiz

«Kelly Slater accroche une victoire jusqu’ici encore inédite à son palmarès...»

«Vincent s’entraine avec Jérémy Florès et Joan Duru, il apprend beaucoup à leurs cotés et se motivent mutuellement...»

Rencontre Vincent Duvignac p.20

l’aérographe est millimétrée ...»

Chez Philip Designs p.42

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©Thomas Martien

«Les gestes sont fluides, la pression du doigt sur




XLView

Dylan Ferrandis

Par J.Ruiz


©J.Ruiz

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ylan Ferrandis, 18 ans et déjà dans le Top10 du classement mondial MX2, le jeune phénomène du motocross, ancien champion de France cadet et vice champion d’Europe, nous fait aujourd’hui vibrer dans la cour des grands. Rapide et technique tel son ascension fulgurante, c’est à la fin d’une saison riche en sensations, que ce pensionnaire de Soort-Hossegor, originaire de Provence, prend le temps de répondre à nos questions...

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Salut Dylan, tu viens de terminer une bonne 1ère année en mondial MX2, ce résultat faisait-il parti de tes objectifs de début de saison? Effectivement je suis très content de terminer dans le Top 10, même si je n’avais pas vraiment de réels objectifs en ce début d’année. Car déjà c’etait pour moi ma toute première saison en mondial et je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je découvrai pas mal de circuits. Puis surtout cet hiver je n’ai pas pu réellement m’entraîner comme il l’aurait fallu, car j’ai dû me faire opérer de l’épaule très tardivement suite à un mauvais diagnostic d’un médecin, alors oui au final cette 10ème place n’est pas si mal.

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Oui et ce n’était pas gagné d’avance, l’opération de l’épaule cet hiver, puis un choc au genou et pour finir ce gros crash en Italie où tu y as laissé le fémur, comment vas-tu aujourd’hui Dylan ? Oui l’épaule justement, elle, elle s’est vraiment super bien remise après mon opération. Et puis sur une course de championnat de France, j’ai pris un volume et me suis fais une grosse entorse du genou donc rebelotte, j’ai perdu quelques semaines d’entraînement. Et pour finir en beauté, là en Italie, au GP de Faenza, je me fracture le fémur. Aujourd’hui, près d’un mois plus tard, ça va mieux, mais bon je me suis quand même fais opérer deux fois en très peu de temps car quelques jours après le fémur gauche, j’ai dû y passer pour les ligaments du genou droit. Donc j’ai eu droit au fauteuil pour quelques semaines, puis je suis redescendu sur Capbreton pour ma rééducation au CERS, depuis je récupère de plus en plus...


Dylan traditionnel numéro 22 ici sur une 450cc au cross inter d’Iffendic de juillet. ©Antoine Forget

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Pour revenir à des choses plus gaies, ce 1er podium en Suède a été un grand moment, j’imagine que ce 1er juillet 2012 va longtemps rester graver dans ta mémoire...

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As-tu réellement ressenti le besoin d’une plus grosse demande d’entrainement physique par rapport à l’an dernier? Oui bien sûr, par rapport à l’Europe il faut s’entraîner très dur en Mondial, déjà car les manches sont plus longues et surtout parce que les courses s’enchaînent à un rythme beaucoup plus effréné et il y en a beaucoup plus. C’est également assez difficile de s’adapter à chaque terrain rencontré, car tous les week-ends nous avions droit à des textures différentes.

C’est sûr, ce premier podium avec cette 3ème place en Suède reste mon plus beau moment de l’année. C’était magique, un truc de fou, faire un podium pour ma première année en Mondial c’était inespéré, tellement jouïssif et motivant pour la suite. Ce fut un jour rempli d’émotion, autant pour moi que pour le staff entier qui nous accompagnait là-bas !

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Retrouvez Dylan Ferrandis en vidĂŠo en flashant le code ci-dessous :


Ici en action pour les besoins d’un tournage d’une vidéo par les spécialistes du genre de chez Fullgaz. ©Ludo/Fullgaz.com


« Ce 1er podium en Suède fut mon plus beau moment de l’année...

Dylan s’envole au GP de Winchester en Grande-Bretagne, et se maintient dans le Top 10. ©Antoine Forget


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Le Team Rockstar Bud Racing Kawasaki est une belle équipe, Livia fait également de bons résultats de son coté, ça aide de se sentir pousser par une telle structure non? Absolument, c’est sûr que c’est une très bonne équipe et tout le monde est super motivé. Même si de temps à autre il y a des hauts et des bas, comme partout, en général l’ambiance entre nous tous reste très bonne ! Livia carbure chez les filles, elle le mérite amplement, je suis super content pour elle. En plus, cette année nous avions vraiment des motos super bien préparées, qui marchaient très fort...C’est motivant de se sentir entouré, on a vraiment envie de montrer le meilleur de nousmême, de prouver qu’on n’est pas là pour rien !

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Quand tu n’es pas sur ta moto, tu surfes, tu skates, il t’arrives de rester tranquille? Ahah !! Non c’est vrai, c’est très dur pour moi de rester inactif, skate, vélo...faut que ça bouge tout le temps et d’ailleurs ce fut insupportable durant ma convalescence de rester sans pouvoir faire quoique ce soit ! J’adore tous les sports qui bougent, un peu extrêmes, comme le surf, que je pratique sur Hossegor avec mes potes, on s’éclate bien tous ensemble et il est rare en effet de nous voir assis sur un banc à ne rien faire !...

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Déjà les yeux rivés sur la prochaine saison j’imagine, quels objectifs te fixes-tu? Non pas forcément rivé sur l’année prochaine, du moins pas encore, je sais que je vais pas pouvoir rouler de suite là, alors pour l’instant je continue à me focaliser sur ma récupération complète, je préfère donc pas y penser trop tôt car sinon ça va me démanger d’enfourcher ma bécane, ahah, on y pensera au moment voulu, mais bon ça va vite arriver et me maintenir dans ce Top 10 serait déjà pas mal...

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Merci Dylan, XLMag te souhaite une carrière gaz en grand et bien sûr je te laisse le mot de la fin ! Merci à vous tous, à XLMag pour votre soutient, à mes sponsors, mon team, mes amis et surtout à ma famille ! A très bientôt pour de nouvelles aventures....

Dylan 17

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r.e.n.c.o.n.t.r.e v.i.n.c.e.n.t d.u.v.i.g.n.a.c

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ŠSacha Zeitoun


©Baptiste Haugomat

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e mardi 15 décembre 1987, naissait le petit mais déjà beau Vincent. Dernier d’une famille déjà composée de deux soeurs et un jeune frère. Nous sommes à la Teste, dans le bassin d’Arcachon, ce n’est pas les Landes me direz-vous, je sais, mais c’est juste que la maternité la plus proche pour la famille Duvignac se trouve ici... En fait, ils habitent bel et bien dans le 40, à Pontenxles-Forges pour être exact, petite commune en pays de Born, située sur le canton de Mimizan, et dont Jean-Pierre Pernaud aurait adoré conter la riche histoire de ce petit bourg landais intimement lié à l’extraction du minerai de fer contenu dans la Garluche...

100% Landais... Mais nous nous éloignons du sujet, le petit Vincent va grandir à une vingtaine de kilomètres de la plage, c’est donc très logiquement que dès l’enfance, il se tourne vers le tennis ou encore le football. Mais ce n’est sans compter sur la passion commune que développe ses parents pour l’océan, en effet maman est une férue de bodyboard et papa lui se dévoue corps et âme pour le surf depuis déjà quelques années.

Ainsi Vincent se coltine la plage tous les jours en été, et c’est indubitablement qu’il va vite se retrouver sur le malibu paternel, se faisant pousser dans les mousses, en compagnie de ses soeurs, il n’a alors que 6 ans. Son frère aîné surfe lui aussi, les étés

sur la plage de Mimizan se passent à même le sable, à quelques pas à peine d’un surf club local, la perche tendue est trop belle, à 8 ans, Vincent

craque et file s’inscrire au Maéva SC. Il a déjà sa propre planche, et le surf devient rapidement une vraie passion. A tel point qu’à à peine 9 ans, il s’engage dans ce qui sera sa toute première compétition, une coupe des Landes, mais il est encore trop tôt, et il surfe contre des plus grands et plus forts que lui, il va connaître là sa première déception, mais pas question d’abandonner, un mental déjà plus fort que tout, il se remet à travailler sa glisse chaque jour que dieu fait. Ses parents tiennent alors un commerce à Mimizan bourg, il en profite donc pour être accompagner très tôt à la plage, et se fait récupérer le soir après la journée de labeur parental. Il a la chance de pouvoir surfer toute la journée et s’il n’y a pas de vague, on regarde alors les filles avec les potes, planche de skate sous le pied et sandwich à la main !...

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Le théorème de Duvi... A l’école, Vincent est du genre effacé, timide, il s’exprime d’avantage lorsqu’il est sur sa planche, une sorte de docteur Jekyll et Mister Hyde, son coté introverti en cours disparait complètement lorsqu’il faut prouver son talent sur une vague. Pourtant, Vincent ne délaissera jamais les salles de classes, même s’il pense que son bonheur est ailleurs, et que sa soif d’apprendre quelque chose ne se trouve pas dans ses bouquins d’école. Passer des heures assis, ce n’est pas pour lui, il redoute tout ce temps passé à apprendre des choses qui, d’après lui, ne lui serviront pas, pas pour faire ce qu’il veut réellement faire... Car Duvi sait déjà qu’il veut devenir surfeur pro, c’est son ambition profonde, alors Pythagore et Thalès, vous comprenez bien, que ceux-là ne peuvent pas grand chose pour lui... Heureusement, il aura la chance d’intégrer la section surf au collège de Mimizan, l’année même de sa création, c’est là une véritable aubaine qui se présente à lui !

«S’il n’y a pas de vague, on regarde alors les filles avec les potes, planche de skate sous le pied et sandwich à la main... Le style des débuts, mais le style déjà... Cela l’encourage à croire de plus en plus fort en son rêve, il continue à surfer chaque jour sur Mimizan, avec ses potes, beaucoup d’ailleurs sont des bodyboarders, tel Julien Miremont, avec lequel il partage autant de sessions que de parties de rigolade. A 12 ans, Vincent va finir 2nd au Quik Trophy d’Anglet, juste derrière un certain Jérémy Florès, il se fait alors remarquer par Peio Lizarazu, team manager chez Quiksilver, et intègre le team. Grace à la marque, cette année là, il aura la chance de partir à la découverte des vagues marocaines, direction le surf camp de Safi. C’est la première fois qu’il prend l’avion, la première fois qu’il va surfer une vague si éloignée ! Cette expérience va le booster, car Duvi va évoluer au milieu de surfeurs beaucoup plus expérimentés que ceux qu’il a l’habitude de cotoyer sur Mimizan, le niveau rencontré ici l’exhorte à aller plus loin... Désormais chez Quiksilver, Vincent s’entraine avec Jérémy et Joan Duru, il apprend beaucoup à leurs cotés et se motivent mutuellement. Duvi promet beaucoup et est donc énormément soutenu, que cela soit par son sponsor et Patrick Florès, ou bien le comité des Landes et Jean-Marie Pélophie ou encore par le biais de son club le Maéva et Axel Dublineau.

©DR

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l enchaine alors de bons résultats, vice-champion de France et vice-champion d’Europe l’année suivante, puis champion des Landes et d’Aquitaine, c’est donc tout logiquement qu’il garde un oeil sur une éventuelle sélection en équipe de France, seulement, Vincent va vite s’apercevoir que le talent seul ne suffit pas. Certains parents n’hésitent pas à fricoter avec la Fédé pour faire valoir leur minot, chez les Duvi on ne mange pas de ce pain là, déçu, il tombe de haut, ses rêves de gosses sont quelques peu brisés, mais Vincent est encore jeune et décide de ne surtout pas baisser les bras. Cela va finir par payer, car il va finalement intégrer le Pôle France de surf, mais devra pour cela quitter Mimizan pour Bayonne. Le lycée en internat pendant 3 ans, va une nouvelle fois être source de quelques belles rencontres. Il y a une super ambiance au sein du groupe, tout le monde s’entend à merveille, même si ce n’est pas toujours évident de gérer les devoirs scolaires et les entraînements. Mais Philippe Malvaux et Michel Plateau sont là pour veiller au grain et sur tous ses jeunes poulains fraîchement arrivés. Parmi eux, Jean-Seb Estienne, Geoff Henno, Antoine Delpero, Jeremy Massière, Adrien Valero ou en encore Arthur Bourbon...

Vincent se souvient d’ailleurs de ce dernier interrompant un cours de chimie brusquement par un vif «Regardez tous !!!», un arbre étant tombé dans la cour, abattu par des bûcherons, beaucoup plus concentré sur ce qui se passait à l’extérieur qu’en salle de classe, Arthur s’était fait grillé ! (rires...)

Amour, gloire et beauté... En 2008, il remporte la Maïder Arostéguy, puis la coupe de France chez lui à Mimizan, c’est la consécration. Après 8 ans passés chez Quik, et autant d’années d’apprentissage, c’est aujourd’hui la marque Rusty qui va le remarquer et le prendre sous son aile. Vincent est alors au top de sa forme, il se retrouve très vite hyper médiatisé, vidéos clips, trips photos, unes des magazines, en 2009 il remporte les championnats de France et dans la lancée les championnats d’Europe à Jersey ! Depuis 1 an, Vincent a fait la rencontre de Jennifer, coup de foudre et débuts complexes car la belle habite d’abord Strasbourg, puis Brignolles dans le Var. Des rencontres furtives à coup de 2 jours par mois seulement, qui ne vont pas altérer leur passion.

« Beaucoup plus concentré sur ce qui se passait à l’extérieur qu’en salle de classe, Arthur s’était fait grillé...

2008, Duvi remporte la Maïder, c’est le début d’une ascension fulgurante...

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C-Skins, Pull-in, G-Shock, les partenaires de Vincent, ont laissé de la place sur le nose, à bon entendeur... ©Jeff Ruiz

Au bout de 2 ans, les deux tourtereaux vont enfin réussir à emmenager ensemble sur Mimizan, une demande de mariage en bonne et due forme plus tard, ils célèbreront leur union en juin 2010. Cette année là, Duvi rémettra son titre en jeu lors de la coupe de France qui se joue cette fois-ci à Bidart et remontera une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium. Il participe également aux championnats du monde ISA et termine 15ème, et surtout réalise une belle 5ème place au WQS 5* de Newquay, ce qui lui permet de remonter 15ème au classement WQS ASP Europe. Plus rien ne semble l’arrêter, son objectif, remporter un WQS, alors il persiste et signe en 2011 et remporte pour la 3ème fois la coupe de France, qui est revenue sur ses terres à Mimizan. Il se classe également 5ème sur deux WQS 6*, à Lacanau et en Ecosse, ce qui le propulse n°6 européen et surtout 86ème au World Ranking, lui ouvrant ainsi les portes des Prime. Vincent est alors sur un petit nuage, il fait parti des tous meilleurs surfeurs européens, et est sans doute le meilleur compétiteur tricolore du moment. Rien ne semble pouvoir mettre fin à son ascension... Une carrière qui monte en flèche, un couple parfait, une stabilité et une sérénité s’est installé chez Duvi, qui décide alors de partir en vacances à Hawaï avec Jennifer, l’occasion aussi de participer au Haleiwa Pro....

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Tube rider accompli,Vincent sait écumer les bancs de sables landais, à la recherche de la perfection... ©Alex Lesbats


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Harder, better, faster, stronger...

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n France pendant ce temps-là, c’est la crise, pas mal d’entreprises sont touchées, tout le monde se sert la ceinture, et le surf ne va pas être épargné ! Nous sommes en novembre 2011, Vincent vient de se faire éliminer à Hawaï et il s’apprête à raccompagner Jennifer à l’aéroport, il checke ses mails et parmi ses courriels, un va lui saborder ses vacances. Rusty, son sponsor principal depuis 3 ans lui annonce qu’il sont en liquidation volontaire et que par conséquent son association avec la marque va devoir s’arrêter brutalement... C’est un choc pour Duvi, un impact qui a lieu au plus mauvais moment pour sa carrière ! La pilule est dure à avaler, mais Vincent reste pourtant confiant, il pense alors qu’il ne s’agit que d’une situation passagère, que tout va se régler dans les semaines à venir. Mais les mois passent et rien ne change... Vincent comprend alors qu’il va devoir se débrouiller seul, lui qui avait tout misé sur les WQS cette année, réalise qu’il ne pourra pas tous les faire, une saison entière coûte quelques milliers d’euros. Loin l’idée de se laisser abattre, Duvi va d’abord vendre du matos afin de pouvoir participer à quelques épreuves et pouvoir ainsi se payer quelques billets d’avion. Sa motivation reste intacte malgré les difficultés financières et une grosse déception, il ne baisse pas les bras et continue à participer à un maximum d’épreuves, qui ne se trouvent pas à l’autre bout de la planète. A la mi-avril, il fracasse tout au Protest Vendée Pro et termine second de ce 6* WQS, histoire de démontrer encore à tout le monde qu’il est encore et toujours présent, même sans sticker ! ©DR

Toujours épaulé par sa bien aimée, Vincent décide alors d’assurer un plan B et s’inscrit à la formation d’un Brevet Pro surf, pour éventuellement dans le futur, pouvoir devenir coach personnalisé. Mais attention, les WQS de 2013 font toujours parti de son objectif principal, Duvi n’a pas encore dit son dernier mot, avec l’aide de Andy Higgins, de chez Blue Star revolution, Vincent prépare son come back. Recherche de sponsors, créations de nouveaux vidéo clips, coaching avec «Vico». Il sait que rien ne sera facile, mais il ne lâche rien, continue à améliorer ses résultats et essaye d’être présent sur chaque bonne session landaise, à la recherche du meilleur banc de sable, afin de pousser d’avantage ses manoeuvres et perfectionner encore et encore son style ! Une belle preuve de courage et de persévérance de la part du jeune Mimizannais qui a appris, et ce depuis ses tous débuts, qu’à coeur vaillant rien d’impossible... Jennifer, sa plus belle des victoires, son plus bel équilibre...

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Sans sponsor principal depuis plusieurs mois, son engagement lui, n’a jamais été aussi acerbe, Duvi plie mais ne rompt pas ! ©J.Ruiz

« Un choc pour Duvi, un impact qui a lieu au plus mauvais moment pour sa carrière...

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l x i P Taka Higashino en pleine séance de yoga à Tyrosse.

©Jeff Ruiz


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Dylan Ferrandis, un n°22 très terre à terre.

©Ludo/Fullgaz.com


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Jordan Tafnouti, sous les feux de la rampe.

ŠAntho.Caldo




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Charles Pagès et Ken Block réunis à Magescq en 2010, pour une rencontre explosive.

©Jean-François Muguet

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Chez Philip Designs

Un sujet de Thomas Martien

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ous sommes le 24 Juin 2012, à Saint Vincent de Tyrosse dans les Landes, j’ai rendez-vous avec Philippe dit «Fifi» pour les intimes et créateur de Philip Designs... Depuis quelques années, ce passionné de sports extrêmes, lui même motard, et vttiste, réalise des peintures sur casques d’une beauté et d’une minutie fulgurante, et c’est justement lors de la réalisation du casque du pilote de karting Yoann Dulaurier, que j’ai été invité à découvrir son activité. Il est 14 heures, je viens à peine d’arriver que Fifi m’accueille déjà et m’invite rapidement à entrer pour éviter de cuir sous le soleil de plomb landais. A l’intérieur, le décor est planté. Toiles, posters et casques remplacent les traditionnels bibelots et offrent une décoration résolument fun et colorée aux diverses pièces de la maison. Nous échangeons quelques paroles, j’en profite pour préparer mon matériel et quelques minutes plus tard, me voilà prêt à découvrir la pièce dans laquelle germent les diverses créations «PhilipDesigns», une véritable serre à idées.

Aux premiers coups d’oeil, on pourrait se croire dans une chambre d’enfant. Quelques étagères y sont dressées et, pour la plupart, sont recouvertes de véhicules miniatures encore dans leurs emballages d’origine. Fifi me partage alors ses premières anecdotes, notamment lorsque tout petit, il rêvait de se voir offrir quelques «Hot Wheels», ces célèbres hotroad à la sauce américaine, musclés et vitaminés à souhait. S’il n’avait finalement eu le droit qu’à des «Majorette», il n’a pas hésité à compléter aujourd’hui sa collection à coup de quelques modèles bien convoités. Parmi eux, un fourgon US en série limitée à cinq-cent exemplaires de chez Troy Lee Designs, une fierté rien qu’à lui seul, mais pas mal d’autres encore arrivent tout droits des States, et datent de la fin des 60’s, début 70’s, des jouets pourtant, mais qui chez Philippe relève plutôt du trésor. Des perles rares qui, connaissant la méticulosité de notre hôte, resteront encore nickel de très longues années durant...

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ient ensuite le moment où Philippe me montre le fameux casque en cours de réalisation. Admettant avoir passé plus de temps qu’il ne l’avait estimé, je devine à peine la quantité d’heures nécessaires pour un tel ouvrage. Des pignons et engrenages recouvrent une majorité de l’espace et si les formes géométriques sont parfois les plus simples à tracer sur papier, c’est une autre histoire sur un support sphérique ! A l’arrière du casque, un logo complexe «Baby block services» est intégré, et la griffe «PhilipDesigns» y est également déposée en guise de signature. Le temps de finir les derniers travaux de masquage, effectués d’une assurance et d’une précision déconcertantes, la lame du cuter semblant se trouver sur des rails, Fifi m’invite à ouvrir la porte d’un placard se trouvant derrière lui. A l’intérieur, une multitude de maillots de motocross qui feraient pâlir plus d’un collectionneur. Il s’arrête un instant dans sa

tâche puis, me désigne du doigt l’un d’entre eux. Un jersey de David Bailey apparaît alors au grand jour, une de ses plus grandes fiertés. Il entame alors un rapide historique du pilote de motocross californien et, la passion dans la voix, évoque la grâce avec laquelle ce dernier menait sa machine lors des courses. Puis Fifi s’équipe, non sans avoir pu s’empêcher de m’expliquer le fonctionnement de son outillage avant même que je ne puisse lui demander, et se met à peindre. Les gestes sont fluides, la pression du doigt sur l’aérographe est millimétrée et les motifs sont petit à petit masqués par la fine couche de peinture. Quelques minutes suffisent pour que la texture soit finalement sèche et que l’adhésif de masquage, qui avait pris tant de temps à être posé, soit en quelques secondes décollé, laissant apparaître une nouvelle déclinaison du motif, un véritable travail d’horloger, réitéré des dizaines de fois avec la même application.

Des heures passées à démonter, poncer, masquer, découper, peindre, vernir.....


En 2012, ce flat track est enfin sorti de l’ombre des ateliers Philip Designs, après plus d’un an de travail passionné et de défis mécaniques en tout genre...


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’opération se renouvelle ainsi pour chaque teinte et alors que Philippe retourne à un nouveau cycle, je pars accompagner Betty, sa compagne afin de découvrir les dessous de PhilipDesigns. En effet, si Fifi peint depuis quelques années des casques de sportifs en tous genres (un peu plus d’une dizaine par an), c’est aussi depuis peu sur toile qu’il a décidé d’exprimer son talent. Après quelques croquis sur une feuille, c’est alors donc à Betty que revient la mission de vectoriser les dessins, c’est à dire les reproduire sur informatique, pour pouvoir effectuer plusieurs tirages. Cependant, pas question de grande série chez PhilipDesigns, chaque création n’est éditée que dans une centaine d’exemplaires, tous numérotés et dédicacés de la main de notre créateur. Des posters, des tableaux, des cartes postales, également des stickers, que vous pouvez retrouver et commander en ligne via son site internet www.philipdesigns.fr. Un artiste multi-tâches donc, qui n’en n’oublie pas ses premières amours : la moto, celle qui vient de se monter, un flat track, lui a valu des heures et des heures de recherches, de préparation, de montage, de réglages en tout genre, mais aussi encore une fois, de peinture, car le réservoir est à lui tout seul une oeuvre d’art ! En tout 1 an et demi de boulot de titan et de grattage de tête pour arriver à ce petit bijou. Car je vous laisse seul juge : une Yamaha 650 XS SE de 1981 modèle 3L1, une selle + pad «Le Pera», garde boue avant monté à l’arrière, cales pieds MX, carter percé et poli entièrement à la main, bande thermique, guidon flat track, maître cylindre de frein avant Brembo PR19 + étrier Brembo sur disque flottant Brembo 320 mm de Ducati Mostro. Durite aviation, roues à rayon et freins tambour AR (de 650 XS 447 de 1975) en lieu et place des bâtons d’origine et du disque AR. Pneus Firestone Champion Deluxe, allumage électronique Kennedy, carburateurs Mikuni TM32, # course sur plaque US AMA... Et la cerise sur le gâteau, un réservoir alu avec bouchon alu Monza de BSA Victor 441 de 1969 bouchonné, avec vernis vert et lettrage feuille d’or ! Les puristes apprécieront et la Philip Designs Motorcycle a déjà fait des émules dans la presse spécialisée. La journée se termine, des paillettes et des vapeurs de peintures s’échappent de l’atelier, il est temps pour moi de me faufiler par là car je sens déjà d’autres idées arriver à vitesse grand V dans la tête de Fifi....En attendant n’hésitez pas à visiter son site et payez vous une toile de ma part !

72, année mécanique !...

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Le genre d’outils de précision que l’on peut trouver chez Philip Designs, mains tremblantes s’abstenir...


Flashez sur

PHILIP DESIGNS

Fifi (à gauche) et Yoann Dulaurier (à droite) venu récupérer son casque transformé en oeuvre d’art Philip Designs. 47




elly Slater, remporte le Quiksilver Pro France 2012, et accroche ainsi à son palmarès une victoire jusqu’ici encore inédite. Après deux finales en 2008 et 2010 où il ne finira que second, le King ne laissera pas échapper cette troisième opportunité qui lui est offerte de se rapprocher d’un 12ème titre mondial ! Une victoire splendide, dans des conditions de rêve, face à un Dane Reynolds, auréolé d’une wild card, qui ne réussira pas à faire tomber sa troisième tête de série. Après avoir mis fin aux espoirs de Mick Fanning, puis John John Florence, le Californien bute devant un Slater des grands jours et s’en retourne à sa vie «normale», loin du surf business, comme si de rien n’était, récit d’une compétition historique !....

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Quik Pro France 2012

Slater sort enfin de l’ombre à Hossegor et se rapproche du titre... ©Jeff Ruiz

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urf,soleil et swell, la 10ème édition du Quik Pro France a eu lieu et restera même comme historique. La 7ème manche du circuit ASP, la seule à se disputer sur nos terres, s’est entièrement déroulée sur la plage de la Gravière à Hossegor. Un spot que le directeur de compétition, Miky Picon, connait comme sa poche bien sûr, et il sait également, pour l’avoir tout récemment pratiqué, que le banc de sable fonctionne ces temps-ci à la perfection. La période choisie pour organiser le Quik Pro, n’aurait pas pu mieux tomber, 10 jours de prévus entre le 28 septembre et le 8 octobre, mais comme chaque année, tout va se jouer sur 3 à 4 jours, mais quels jours !

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Températures hyper clémentes, et surtout, surtout, une rentrée de houle magistrale qui va s’enrouler autour du gouf et proposer aux 34 meilleurs surfeurs mondiaux, des vagues d’une puissance rare, creuses, qui ont forci jusqu’à atteindre plus de 3m certains jours, et ont fini par un vendredi parfait, glassy et offshore pour des demis et une finale d’exception.

Next call... Tout a débuté par le lancement des Trials, qui furent lancés dans de solides conditions, des Trials dans lesquels des français étaient engagés afin d’obtenir la seconde Wild Card proposée par Quiksilver. Les séries s’enchainent et malheureusement les Frenchies tombent les uns après les autres, Patrick Beven, Dimitri Ouvré, Alain Riou, Maxime Huscenot et Frédo Robin verront leurs espoirs s’arrêter là.

Seul Marc Lacomare poursuit sa route jusqu’en finale, après avoir exposé un surf engagé et technique malgré les conditions, celà ne suffira pas et c’est finalement le Brésilien Wiggolly Dantas qui va décrocher sa place pour le main event. Il se retrouvera très vite face à Joël Parkinson au round 2 et quittera la compétition avec un joli combo du n°2 mondial. Puis les jours se suivent et se ressemblent, les calls du matin, laissent la place aux calls de l’après-midi, qui eux-même cèdent leur place au call du lendemain matin ! Malgré d’assez bonnes conditions et du free surf de qualité sur le spot, certains surfeurs sont capricieux et refusent de se jeter à l’eau. Le public ne comprend pas trop et se voit gentiment proposer de revenir chaque matin pour rien. Les cartes météo marines y sont pour beaucoup car on sait que dans 3 jours, un très bon swell doit arriver sur les côtes... Je ne vous cache pas qu’une petite expression session entre 2 calls, aurait été la bienvenue, histoire de faire patienter le public et les photographes. Miky Picon, n’aura plus le choix, il faut accélerer les choses, et les jours de surf lancés les jours suivants, se finiront à la nuit tombée. Des journées de surf, nous le verrons, finalement extrêmement bien choisies, les décisions du directeur de compét, s’avèreront à terme très judicieuses et parfois même, contre toute attente, mais qui mieux que Miky pour connaitre et anticiper les caprices de la Gravière ? Un gros boulot de coulisse pour lui, pour lequel il a du s’arracher quelques cheveux parfois, mais un job remarquable au final, qui a le mérite d’être souligné!

Marc Lacomare termine second des trials Surfdome ©Johann Mouchel


Dans la famille Wright je voudrai...

Wright junior est désormais Roi des Groms ©J.Ruiz

Les organisateurs décident alors de lancer quelques séries du King of the Groms, évènement réservé aux moins de 16 ans. Comme chaque année, c’est la finale mondiale qui doit se jouer ici pendant le Quik Pro France, un évènement dans l’évènement. Une compétition révélatrice de jeunes talents, Taj Burrow, Miky Picon, Jérémy Florès et Maxime Huscenot y sont d’ailleurs issus. On se souvient surtout du jeune prodige brésilien, Gabriel Médina, qui à coup de 20/20 avait littéralement survolé la compétition en 2009. Cette année, c’est l’Australien Mikey Wright qui va sortir du lot et finalement s’imposer face à l’Américain Kanoa Igarashi. Mikey qui n’est autre que le petit frère de Tyler surfeuse du circuit pro et surtout d’Owen, actuellement 7ème du CT. Une famille pleine de promesses donc, et un cadet qui en devenant le roi des Grom’s 2012, dessine les mêmes ambitions professionnelles que sa fratrie, je suis persuadé qu’au coin du feu chez les Wright on ne parle pas chiffon !

Mikey, qui aura également mis fin aux espoirs de la wild card du KOTG, Léonardo Fioravanti, qui termine donc sa course en 1/2 finale et perd contre le vainqueur de l’épreuve, maigre consolation pour le jeune Italien, qui n’aura pas démérité, tout comme Elliot Ivarra et Nommé Mignot, nos 2 autres Européens.

Ci-dessus : Entre 2 séries, un peu de skate sur la rampe DC, place des Landais. ©Djé Ci-contre : Tom Carroll (presque) incognito ©J.Ruiz

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Peur bleue... Le circuit à repris son cours, la houle a forci dans la nuit, quand la série du round 2 du chouchou pointe son nez, la foule est hystérique sur le sable. Il s’agit bien là de Jérémy Florès, on attend du spectacle, mais le réunionnais lui, va plutôt nous offrir une grosse frayeur pour sa série contre Yadin Nicol. Le frenchie est en tête quand l’Australien va sortir de derrière les fagots le tout premier 10 de la compét sur un long tube parfait. Jérémy mène toujours mais plus que de 0.50 points, autant dire d’un rien. Le français casse d’abord son leash et perd sa planche, une course sur le sable plus tard et un repassage de série dans une houle de 3m et le revoilà prêt à répondre. Il démarre alors sur une droite bien raide et chute violemment, un gros wipe out qui va le bloquer sous l’eau le temps de deux vagues, il ne reste alors que 8mn...

Complètement sonné, il remonte enfin à la surface, le souffle coupé, il repart néanmoins au line up, au ralenti, on s’aperçoit aisément du bord que Jérémy a morflé sur cette chute et on ne devine qu’une issu victorieuse et facile pour Yadin qui n’a besoin que d’une vague à 2.50 pts pour prendre l’avantage. Pourtant, Florès ne va pas lacher le morceau et suivre l’Australien à la trâce, se servant de sa priorité pour le bloquer, Nicol chute sur le peu de vagues qu’il réussi à prendre, et la sonnerie finale vient libérer Jérémy et l’envoit miraculeusement au round 3, au terme d’un suspens haletant, héroïque ! Malheureusement il se fera fatalement éliminer à la toute dernière minute du round suivant, par Kieren Perrow. La série noire continue à Hossegor pour Jérémy qui chaque année n’arrive pas à convaincre là où il aimerait tellement pouvoir le faire...

Les têtes tombent...

Dane Reynolds, élément pertubateur de ce Quik Pro 2012. ©J.Ruiz

Palmares Quik Pro

2002 – Neco PADARATZ (Brésil) 2003 - Andy IRONS (Hawaii) 2004- Andy IRONS (Hawaii) 2005 - Andy IRONS (Hawaii) 2006 – Joël PARKINSON (Australie) 2007 – Mick FANNING (Australie) 2008 – Adrian BUCHAN (Australie) 2009 – Mick FANNING (Australie) 2010 – Mick FANNING (Australie) 2011 – Gabriel MEDINA (Brésil) 2012 – Kelly Slater (USA)

Les séries s’enchainent et force est de constater qu’il y a des surprises, le lycra rouge n’est plus à la mode sur le spot de la Gravière, et on assiste quelques éliminations surprises. Ainsi le Quik Pro France dit au revoir assez rapidement à Adriano De Souza, Josh Kerr, CJ et Damien Hobgood dès le round 2. Mais la malédiction persiste au round 3 et c’est au tour de Julian Wilson, Jordy Smith, Taj Burrow, et surtout, surtout Mick Fanning, de voir leurs espoirs s’envoler. Mick Fanning, alors n°1 mondial, va perdre sa série face à la première Wild Card du Quik Pro, le génial Dane Reynolds, invité d’office par la marque, va littéralement être le démolisseur officiel de rêve de l’event. L’Australien perdra de précieuses places, avec cette défaite, dans la course au titre ! Dane lui, est fidèle à lui-même, et poursuit son petit bonhomme de chemin de round en round, surfant à la fois avec les free surfeurs, puis revenant sur le site de compét, il élimine avec une aisance et une décontraction déconcertante le pourtant très prometteur rookie Kolohe Andino et surtout l’Hawaïen John John Florence en demi-finale.

P KS B


Destination finale... Le reste restera dans l’histoire du Quik pro France, des 1/4 de finales purement magiques, sous un soleil couchant, la Gravière continue d’offrir des bombes crépusculaires, dans lesquelles Parko et Kelly vont se régaler, chacun leur tour, auront leur 10 pts, le premier éliminant Gabriel Médina, le vainqueur de 2011 ne réussissant pas à imposer sa technique dans ces barrels sur-puissants. Le second mettra carrément combo Kieren Perrow et Kelly de s’offrir le meilleur total de la compétition avec 19.93 pts à quelques centièmes de la perfection ! Les deux chevronnés du circuit vont se retrouver face à face en demi-finale. Tandis que de l’autre coté place aux jeunes avec John John Florence contre Dane Reynolds. Les conditions sont parfaites et offshore en ce vendredi matin, la marée est haute et il faudra vite plier tout ça avant que le thermique et le redescendant ne démolisse le plan d’eau. Dane va finalement l’emporter après une série très serrée, seulement 0.10 pts séparent les deux hommes, le Californien prend la route de la finale, une Wild Card bénie des dieux ! S’en suit un combat des chefs, entre Parko et Kelly, la lutte fait râge, mais l’avantage tourne vite pour

l’Américain et Joël Parkinson ne pourra pas revenir au score, il sait malgré tout que cette demi-finale le repositionnera à la 1ère place du classement provisoire, un mal pour un bien... Une finale 100% ricaine, les conditions sont toujours hyper propres, il n’est que 9h30 du matin quand on lance les hostilités. Kelly a déjà perdu deux finales par le passé, en 2008 et en 2010, le King est bien décidé à briser le dicton qui dit «jamais 2 sans 3». Il a 40 ans, il y a 20 ans il remportait son 1er titre pro, ici dans les Landes, l’occasion est trop belle, cette fois il ne la laissera pas passer ! Au terme d’une magnifique matinée, le King remporte donc ici à Hossegor, sa 51ème victoire, son tout 1er Quiksilver pro France, le 3ème titre de la saison après Fidji et Trestles. Kelly grimpe d’une place au classement et se retrouve n°2...A 3 épreuves de la fin, le 12ème titre mondial est déjà sur toutes les lèvres, mais rien n’est encore joué et Parko, l’éternel second à encore son mot à dire, Mick Fanning va également se battre pour un 3ème titre, faites vos jeux les amis, faites vos jeux...

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Grace à sa demi-finale, Parko se hisse à la 1ère place du classement provisoire, un titre plus que jamais disputé... ©Didier Ruiz

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Kelly Slater immaculé d’une 51ème victoire et d’un titre inédit, celui de son 1er Quik pro France. ©Jeff Ruiz




c Alex

Gil

Brice

Fifi

Arnaud

Doud

Paskal

Frédo

Jordan

Kevin

Poupi

Rémi

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Lolo

Maud

Tom Frager

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Joyeux anniversaire XLMag j

k Guigui

Mangia

Cédric

Patoch

PLC

Joséphine

Jérôme

Rudy

Alizé

Philippe

Paul

Et tous les autres...

1 an deja...Merci a vous!


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La minute de Doud Q

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e mois-ci XLMag fait la part belle aux motards en tous genres. C’est donc logiquement que j’ai décidé de dédier ma «minute» à un circuit training spécial 2 roues ! Exemple d’entraînement hebdomadaire : - Lundi : Footing ou vélo. - Mardi : Abdos et haut du corps. - Mercredi : Étirements globaux. - Jeudi : Abdos et bas du corps. - Vendredi : Étirements globaux. - Week end : moto ! Il est très important de comprendre que tous les sportifs, amateurs ou professionnels, ont besoin de 48h de récupération sur les muscles travaillés. Vous pouvez lire l’importance de l’échauffement dans le précédent XLMag. Toutes les idées sont envisageables quant à une planification avec des cycles de circuits training. Cela dit, celui que je vous propose, est spécifique à la moto. Ne négligez pas vos avant-bras et les cervicales. Les étirements sont tout aussi importants pour préserver votre dos, et d’éventuelles douleurs musculaires. Il est important de demander conseil à un professionnel.

Voici les groupes musculaires les plus sollicités par les motards : -Les muscles para-cervicaux. -Les muscles de la ceinture scapulaire (épaules). -Les AV bras. - Les lombaires et abdominaux (obliques). -Les cuisses.

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La plupart des motards amateurs roulent sans s’être beaucoup ou mal entraîné. Vous avez tous constaté que la moindre douleur prend rapidement des proportions handicapantes conduisant à l’abandon. La fatigue arrive beaucoup plus vite chez une personne qui roule sans préparation physique adaptée. Les circuits trainings que je vous propose, vont conditionner vos capacités d’endurance sur la piste mais surtout vos possibilités de récupération. En évitant l’épuisement, vous éviterez plus facilement la chute et toutes ces conséquences. Après quelques heures, Les douleurs apparaissent, et peuvent s’intaller plusieurs jours (tendinite, lumbago,… ).

Le tout pour assurer un bon maintien de votre posture sur la moto. C’est un sport complet et pour éviter toutes courbatures après 2 jours, il va falloir vous préparer à cet effort. Développez une très bonne endurance pour tenir des heures, mais aussi de la force afin de soulever la moto et résister aux chocs. Notre but est d’augmenter votre résistance aux efforts d’endurance et de vous permettre de dégager beaucoup de puissance naturellement sans vous épuiser, et cela va de soit, pour éviter les blessures. L’hydratation est tout aussi importante, sans hésiter à utiliser des compléments alimentaires riches en nutriments énergétiques. Je vous conseille notamment les compléments BIO « VITAL de ONELIFE » (www.onelife-france.com).

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1 : Exercice de respiration

2 : Abdo grand droit supérieur

3 : Abdo grand droit supérieur

4 : Gainage et respiration

5 : Gainage et équilibre

6 : Abdo oblique et respiration

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Pour le circuit training suivant, vous aurez besoin d’un élastique avec poignées, d’un TRX (ou sangle identique) et d’un cousin de proprioception INDOBOARD. Munissez vous de matériel conforme afin de ne pas vous blesser. Il est important de placer votre respiration avant chaque mouvement. Faire une grande expiration pour contracter votre transverse (abdo), placez vos épaules et le dos. N’hésitez pas à poser la question à un éducateur sportif. L’expiration devra se faire au moment de l’effort (ex : en haut pour les pompes. Ne restez surtout pas en apnée lors de l’exercice et soufflez par la bouche.

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Comme je le disais ci-contre, demandez conseil pour réaliser des séances en lien avec votre niveau technique et physique. Je vous recommande de commencer par des séries de 30s d’activation musculaire, pour suivre par 40s de récupération pour le 1er mois. Vous répèterez la séance 2 fois avec 5min de récupération entre les 2.

Il vous suffit d’enchaîner les exercices dans l’ordre proposé. A partir du 2ème mois, vous pouvez faire une série de 30s exercice / 30s récupération, 3 séries et toujours 5min de récup entre les 3 séries. Mais respectez bien les temps de récupération, l’hydratation ainsi que le placement du dos et de sa respiration.

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Pour l’exercice n° 11, monter et descendre lentement pendant 30s, puis monter et tendre chaque bras l’un après l’autre lentement pendant 30s.

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Pour ce dernier exercice, ne vous inclinez pas trop, gardez les yeux fermés et concentrez vous sur les sensations. Pensez à conserver le dos plat les abdos gainés et les pieds bien écartés. Tournez vous et exécutez les mêmes mouvements dos au mur.

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Pour cette séance spécifique au bas du corps, vous devrez impérativement commencer par un petit footing, afin de faire un réveil musculaire. Les positions sur les coussins de proprioception, sont à faire en début et fin de séries (exercice 1 puis exercice 8). Sur 30s amusez vous à passer des orteils aux talons très lentement, tout en fixant un point au sol. Sur l’exercice N°2, gardez le dos bien à plat, pour placer votre respiration. Le ventre, dont le transverse (abdos), doit être creusé sur l’expiration. Vous devrez souffler très fort en remontent les genoux.

Conservez cette dynamique sur votre respiration et le placement du dos. Mais attention aussi au placement de vos genoux sur chaque squat. Au moment de la flexion, les genoux ne doivent surtout pas passer au dessus des orteils (pour protéger vos rotules). Je vous suggère de faire comme précédemment pour les séries. Donc 30s/40s le 1er mois pour ensuite poursuivre par des séries de 30s/30s. Vos répétitions ne doivent pas être rapides et suivre le rythme d’une respiration naturelle. Finir la séance par un footing de récupération de 10 min.

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Dans Le prochain numéro, nous vous proposerons des séances adaptées à la pratique du bodysurf et du bodyboard. Pour toutes questions relatives au sport, à la nutrition ou concernant nos articles, vous pouvez me contacter via facebook sur « Préparation Physique Surf » ou bien directement au Hossegor Surf Club. En attendant, soyez nombreux à rejoindre ma page Facebook. Visionnez mes vidéos sur ma chaine youtube doud179.


Manu Troux.©JF Muguet

Mentions & remerciements

Créé, rédigé, mis en page et produit par Jeff Ruiz & Anthony Caldo XLMag Objectif Landes 2011 tous droits réservés Tél: 06.43.34.56.72/06.42.83.12.64 www.xlmag.fr jeff@xlmag.fr antho@xlmag.fr

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Les rémunérations publicitaires de ce magazine ne couvrent que les frais de production et de fonctionnement. XLMag décline toute responsabilité quant aux textes et photos qui lui sont envoyés et qui demandent à être publiés. Ces articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. XLMag est imprimé sur papier recyclé par SNI imprimerie

Ont collaboré à ce N°: Jean-François Muguet - www.jeanfrancoismuguet.com Ludo/Fullgaz - www.fullgaz.com Antoine Forget - www.facebook.com/AntoineForgetPhotographe Thomas Martien - www.thomasmartien.com Sacha Zeitoun - www.facebook.com/sacha.zeitounphotos Vincent Duvignac - www.vincentduvignac.com Dylan Ferrandis - www.facebook.com/DylanFerrandis.FanPage Alex Lesbats - www.lesbats-photo.com Baptiste «Tisto» Haugomat - www.photo-trafic.com Johann Mouchel - www.freaksurfmag.com Djé - www.1moment1image.com Didier Ruiz - www.fardouestphotographies.fr Mathieu Plessis - www.ideclik.com Fred Barbe - www.gorilastyle.com Hotrider- www.hotrider.fr Philip Designs - www.philipdesigns.fr Jean-Edouard Marie - www.youtube.com/user/doud179

a La rédaction est fière de vous présenter Oxanne Caldo, née le 01/10/12 à Dax, dans les Landes bien sûr, sans doute une future rideuse pour notre team. Toutes nos félicitations à Anthony & Olivia, parents de ce magnifique cadeau des 1 an d’XLMag !



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